THE SAME SMILE EVERYDAY
and sirens calling away

c'était une évidence. elle allait revenir.

(cinq mai mille neuf cent quatre-vingt quinze.) agnès, à peine quelques heures, et tu te retrouves devant la porte d'un homme, de ton père. « elle s'appelle agnès. » c'est ce qui est marqué sur un petit morceau de papier, à côté de ton landau. agnès, tu n'as pas de mère. elle a préféré prendre la fuite et te laisser à cet homme, ton géniteur, que de se battre. se battre pour toi.
et lui, maxime gauthier, vingt-deux ans, il se tient là, désarmé, avec une enfant dans les bras. sa fille.
agnès.
il te prends dans ses bras et te serre. de ta petite tête tu lui lances un sourire. et, tout de suite, ça lui réchauffe le cœur, lui fait couler une larme sur sa joue.
ce sera lui qui fera ton éducation. qui te verra grandir et pousser, qui te protégera des monstres et des méchants garçons. quitte à devoir te cacher ce secret. le secret de sa naissance.

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(vingt-deux février deux mille un) t'as six ans. la tête appuyée contre la vitre de la voiture, ton père te parle. « tu vas voir, white oak station, c'est génial. tu vas te faire pleins d'amis là-bas, hein ? » tu hausses la tête, pas très convaincue.
quitter vancouver avait été un peu dur pour toi. c'était là qu'il y avait ta maison, tes amis, tes grands-parents. ces grands-parents, qui, sans t'en rendre compte, te regardait d'un œil attendri, parfois avec un peu de pitié. eux savaient. et toi, tu ignorais. tu vivais dans l'ignorance, pensait être une de ces héroïnes de télé-films, sans maman. une cendrillon heureuse. une cendrillon très intelligente, comme le disait les médecins. mais maintenant, tu partais vers une autre ville, autre part. rencontrer d'autres gens. ta vie prenait un autre tournant, comme la voiture en ce moment.

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(vingt-huit février deux mille un) du haut de ta fenêtre, tu regardes le voisinage. des maisons. sur toute une rue, elles s'étendent, ces bâtisses blanches. toutes jolies, avec des fleurs et des arbres. et toi, tu es plantée, assise sur le rebord de la fenêtre, et tu regardes un peu le monde. d'un œil nouveau et d'une curiosité amusante, tu veux tout savoir, tout comprendre. soudain, tu vois une tête brune, pas plus haute que trois pommes, tenir un vélo rouge. il t'intrigue, et ça te fait sourire. « salut. » il sursaute et lève les yeux dans ta direction. tu repousses une mèche de cheveux rousse qui se colle à ton visage. « salut. » qu'il bégaie, hésitant. « tu t'appelles comment ? »
foutue sociabilité. tu le scrutes de tes yeux verts, l'analyse, le jauge, toujours avec ce sourire qui veut tout dire. de ce sourire qui te colle si bien aux lèvres. « thyb euh... thybault. » il bégaie, et, de ta jeunesse innocente, tu trouves ça trop mignon. mais tu ne te doutes de rien.
vraiment de rien. « et toi ? » qu'il ose, enfin. tu hésites, à te jouer de lui. alors la réponse met un peu de temps, avant de s'enfuir de tes lèvres, petite joueuse. « agnès gauthier. mais appelle moi agnès. »

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(premier juin deux-mille cinq) tu es assise au creux de ton arbre, à regarder ce camion. un camion énorme qui avale tes meubles, rendant la maison vide. vide. c'est terrible comme ça te brise le cœur. du haut de tes dix ans, tu comprends enfin l'inutilité de t'attacher. parce que tout ça, ce n'est que matériel n'est-ce pas ?
mais, et ce parc ?
et cette rue ?
et ces voisins ?
et thybault ?
tu te sens stupide. stupide de t'être attachée à lui, aussi. tu plonges ta tête dans tes bras, et d'un geste rageur, arrache quelques brins d'herbes de ce gazon si propre. « rah ! » que tu pousses, cris plein de colère. mais ta voix se brise.
« agnès, on y va ! », qu'il t'averti, papa gauthier. on va où, que tu as envie de hurler ? mais tu ne dis rien, parce que tu vois les cernes, et le teint fatigué de ton père. tu vois comme en ce moment, c'est dur.
alors, petite fille obéissante, tu ne dis rien. et tu abandonnes cette maison, et tout le reste. agnès, tu décides que c'est un nouveau départ.
tu oublies tout. tu l'oublies lui. et tout le reste.

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(treize août deux mille onze) tu arrives dans les couloirs, et soudain, les conversations s'amenuisent « c'est gauthier... » « t'as vu sa nouvelle coupe ? » « à ce qui paraît, elle a embrassé bryan ! » « regardez moi cette garce... » tout ça, tu sais que c'est pour toi. les ragots, les rumeurs. les regards des garçons, et ceux, envieux, des filles aussi. au fil des années, tu a réussi à  te faire une place, une réputation de sale garce.
c'était pas vraiment voulu, agnès. c'était juste pour cacher tes quelques secrets.
mais à force on s'y fait. alors, les garçons tu les enchaînes. les amies et les faux-culs, aussi. évidemment, tu avais ta petite bande, mais il y avait aussi keallian, ton meilleur et unique ami. ce garçon si drôle et attentionné.
et derrière, celui qui te regardait passer, thybault. à chaque fois, ça te pinçait le cœur, te le tordait.
mais tu ne disais rien et continuait cette mascarade. jusqu'à tomber amoureuse. enfin tu crois.
il était beau, ariel. il avait fini le lycée l'année dernière, et travaillait dans cette boutique, pas loin de sa fac. une fois, alors que tu cherchais des cours d'algèbres supérieur, tu l'as croisé. enfin, c'est ton café qui a fini sur sa chemise. de nature plutôt dragueuse, tu l'as dragué, et il a fait de même.
mais qui avait prévu que t'en tomberais... amoureuse ? personne. alors vous êtes sortis ensemble.
sans te douter que derrière, il te trompait, quand la nuit tombait. bien vite, les rumeurs ont tourné, et agnès, tes yeux ce sont ouverts. ariel jouait avec ton cœur. et le tien, maintenant, il était briser. déjà instable, tu te sentais maintenant incapable d'aimer.  « t'as cru que je t'aimais ? mais t'es conne. » « je te déteste, connard ! »
une gifle et voilà comment ça s'est fini.

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(trente-et-un octobre deux mille treize) c'est halloween, et tu as décidé de le fêter. ce soir, c'était coca-vodka, et déguisements effrayants. rapidement, tu enchaînes les verres et finit saoule. lexie te propose de te raccompagner, mais t'insistes pour rentrer seule.
alors que tu sais pertinemment que la nuit, les mecs louches sortent et brandissent les poignards à sentiments. peut-être, agnès, que ce soir, tu voulais qu'on te plante et te regrette.
à force de jouer et de te taire, t'avais couvé un mal-être, une souffrance muette. un truc incapable à discerner. comme si cacher ton qi, ton intelligence un peu trop grande était déjà pas suffisant, fallait que tu joues de tes sentiments.
agnès, ce soir t'étais fatiguée. tu t'es même mise à pleurer. t'aurais voulu gueuler mais il était tard, et t'avais le mascara qui coulait sur tes joues rougies par les larmes.
et soudain, quelqu'un s'approche, et te saute presque dessus, t'attrapant sans douceur. tu pousses un cri de stupeur, et que l'inconnu étouffe de sa main sur ta bouche.
agnès, c'est la fin. puis, ton agresseur te lâche, et se tourne vers toi. c'est une femme. elle a le regard fou et un sourire sur le visage. « ma chérie, ma agnès. »
tu déconnes. tu perds sûrement les boulons. pourtant, quand elle pose cette main sur ta joue, et que son regard devient tendre et doux, ton cœur se serre.  « c'est moi, maman. » maman ? « non, non, ma mère, elle est ... » elle est quoi, déjà ? t'as jamais su et ton te l'a jamais dit. « morte ? » qu'elle demande, cette femme à la chevelure rousse. comme toi. « oui... » que tu pousses dans un soupir.
et si elle ne mentait pas ? et si elle..? « je dois y aller. » « non, attendez ! » que tu cries. mais trop tard. elle s'enfuit, et sur tes talons, tu n'essaies même pas de la rattraper.
tu as dix-huit ans, gauthier, et tu te trouves enfin peut-être une lumière. ta mère.
c'est aussi le lendemain, que tu as claqué la porte de chez ton père. incapable de vivre chez celui qui t'a caché cette vérité.

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(treize mai deux mille quinze) agnès, tu pleures. y'a juste une lettre, écrite à la main

keallian a écrit:

agnès, je m'en vais. je suis désolé de ne pas te l'avoir dit avant, mais ma mère est morte et je dois retrouver mon père.
ma vie est un peu compliqué, et je sais que tu tiendras le coup. t'es forte agnès, tu mérites d'être heureuse. t'es belle et intelligente. et je sais ce qui se cache derrière ces vices et mensonges.
ne te cache plus. je t'aime.
kea.

appuyée au mur, tu glisses.
ton monde s'écroule, encore une fois. terrible réalité.
tu contemples devant toi  les ruines de ton bonheur. clope et alcool.
roméo est parti et juliette va se détruire encore plus.

y'a plus qu'à tout recommencer.

c'est un évidence. la vie est de retour.

Félicitations, tu es officiellement validé(e) !
cette histoire toute bien écrite , ce personnage qui m'intrigue un peu plus à chaque fois , j'aime, j'aime, j'aime

Selon le questionnaire, tu te retrouves dans le groupe Looking Forward, bien que ce ne sois pas ton groupe actuel
Tu peux désormais te rendre dans la catégorie Gestion du personnage pour faire les diverses demandes, tu peux aussi recenser ton personnage, ou bien rechercher des liens. Ensuite, tu peux aussi aller créer un ou plusieurs scénarios ou des bandes. 50 points t'ont été ajoutés pour ta validation, tu retrouveras d'ailleurs plus d'informations sur le système de points à cet endroit. Enfin, pour faciliter ton intégration, n'hésites pas à participer à la loterie des rps.

Bref, tout le staff te souhaite la bienvenue sur Feels Like Tonight !