(#) Sujet: (liv) ☆ it's been a long day, without you my friend. Ven 12 Juin - 3:44
Aujourd'hui, tu n'avais pas vraiment le cœur à la fête. Tu aurais plutôt préféré rester dans ton lit à profiter de ta journée de congé pour écouter des séries télés en mangeant du popcorn, mais au lieu de ça, tu t'étais rendue près de Primrose Lake, là où le Summer Break se déroulait. C'est peut-être parce qu'une petite voix dans ta tête te poussait à y aller, à bouger un peu de chez toi pour découvrir autre chose que ton petit quatre et demie. Les premières minutes sur les lieux furent un peu difficile. Tu restais à l'écart, n'osant pas trop te mêler aux gens. Tu as toujours été comme ça; un peu dans la marge. Ce n'est pas parce que tu es une mauvaise fille, au contraire. C'est juste que contrairement à toutes les autres filles, toi tu es plus réservé, plus calme, plus terre à terre. Tu ne hurles pas en sautant à gauche et à droite, dérangeant tout les passants. Bref. Le début de journée fut assez tranquille, tu avais beaucoup marché, en fait. L'heure du lunch arriva enfin et tu allas sur la terrasse d'un petit restaurant non loin de là. Tu regardais le menu d'un oeil distrait, levant souvent les yeux vers les autres gens près de toi... Il y avait cette fille, assisse tout près. Elle te disait quelque chose, mais tu n'arrivais pas à savoir quoi exactement. Ce n'est qu'après une bonne minute à la fixer - pour ne pas dire dévisager - que tu la reconnues. Sans retenue alors, tu te levas pour aller te poser droit devant elle. « Liv ?! » demandas-tu d'une voix incertaine quoi que très confiante. Comment ça pouvait être possible, après tout ce temps ? ~
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(#) Sujet: Re: (liv) ☆ it's been a long day, without you my friend. Ven 12 Juin - 18:32
it’s been a long day.
june 12th, 2015”Je m’étais levée du bon pied ce matin, le ciel était haut et dépourvu de nuages, une vraie belle journée qui s’annonçait. Et rien qu’en ouvrant la fenêtre de mon petit appartement, l’air chaud s’était engouffré entre mes murs, m’arrachant au passage un soupir satisfait et un sourire béat. West Oak Station n’était probablement pas la plus belle ville du monde, et probablement que je finirais par m’en lasser, mais pour l’heure, je m’y sentais bien, et Dieu sait que ça ne m’étais pas arrivé depuis des mois. Sur la ville comme sur ma vie, le soleil s’était enfin décidé à se montrer. Et ça, c’était merveilleux. Un sourire idiot collé sur le visage, j’avais enfilé une robe et des sandales avant de ramasser ma tignasse brune en chignon et de filer en dehors de mon immeuble.
En bas, quelques commerçants m’avaient saluée. J’avais ralenti en passant devant les pivoines chez le fleuriste, profitant quelques instants de la beauté innocente de ces jolies plantes. Et puis j’avais continué mon chemin un peu au hasard. Sur la route, j’avais vu plusieurs affiches acidulées accrochées tantôt à des poteaux électriques, tantôt dans les vitrines de magasins. Elles étaient toutes là pour annoncer le même évènement : le Summer Break. Je n’avais jamais mis les pieds dans un festival. Ni même à une fête de quartier. Et ce petit coin de bonheur improvisé à côté de Primrose Lake m’intriguait un peu. Ne luttant pas plus contre ma curiosité, j’avais finalement décidé d’aller voir ce que pouvait donner ce rassemblement. J’avais eu raison de m’y rendre, car la scène qui s’offrit à moi fut certainement la plus agréable et la plus apaisante de toutes celles que j’avais eu l’occasion de voir West Oak Station depuis le début. Le lac bleu ondulait sous la brise douce et les éclats de rire, la foule bougeait à l’unisson et des crinières de toutes les couleurs dansaient au rythme de la musique qui enveloppait le lieu. L’atmosphère était saturée d’ondes positives, chaque regard que je croisais était emprunt d’une joie non-dissimulée, un sourire se dessinait sur toutes les lèvres et pas une intonation de voix ne traduisait autre chose qu’un bonheur absolu. J’aurais du me sentir bien, j’aurais du me sentir comblée. Mais une ombre vint ternir le tableau que j’avais en face de moi. Tous ces gens, tous ces éclats de voix… Et parmi eux, pas un qui me soit familier.
Désemparée, je finis par m’éloigner du lac. Il était onze heures et demie et si je n’avais pas particulièrement faim, j’avais repéré à l’aller un petit bistrot un peu pittoresque mais toutefois sympathique. Je m’installai en terrasse et après avoir commandé un thé, je m’allumais une cigarette. Les yeux perdus dans le vide, je me mis à repenser à mes années à Vancouver, à mes sourires, mes joies, mes peines… J’aurais pu me sentir mal. J’aurais pu être triste, mais il faisait trop beau et j’avais trop envie de passer une bonne journée pour commencer à déprimer. Je commençai alors à passer en revue mes après midi au soleil avec toute la petite troupe et alors que j’avalais une gorgée de mon thé brulant, je me souvins de cette journée complètement folle, où Kaya m’avait coupé les cheveux aux ciseaux de cuisine dans le jardin de Paul. Je me souvins de nos discussions, le soir autour de la table du salon, à siroter nos bières en fumant des pétards. Et je souris, bêtement. Qu’elle était belle, la vie, qu’elle était douce, autrefois, la vie.
Un son me tira de ma rêverie, et le temps que je réalise que c’était mon prénom que l’on venait de prononcer, je levai les yeux sur la silhouette longiligne et gracile qui se détachait du reste des clients en face de moi. Je dus m’y reprendre à deux fois avant de comprendre que la personne que j’avais en face de moi n’était pas le pur fruit de mon imagination. Je ne m’étais pas trompée, c’était bien elle, elle était bel et bien en face de moi, en chair et en os. « Aimée ?! » Je sautai de ma chaise sans réfléchir et la pris dans mes bras. « Aimée, mon dieu, mais qu’est ce que tu fabriques ici ?! » J’avais posé la question sans réfléchir, exaltée, sans prendre le temps de prendre une seconde inspiration. C’était ce que l’on appelait une arrivée à point nommée. Enfin un visage connu parmi la foule floue et anonyme qui peuplait la petite bourgade de West Oak Station.”
(#) Sujet: Re: (liv) ☆ it's been a long day, without you my friend. Dim 14 Juin - 22:06
Comment la vie peut être si inexplicable ? Comment pouvait-on retrouver une âme perdue depuis déjà quelques années, par pure coïncidence, sur une terrasse ? Était-ce le destin, le vrai, ou un simple signe que la vie était une fois de plus si abstraite ? Parfois, ça fait peur d'y penser parce qu'on tombe dans un tourbillon de questions, de théories, plus loufoques les unes les autres. Il y a de ceux qui croient que rien arrive pour rien et il y a les autres qui croient que tout est un hasard; une succession d'étapes pour nous prouver que la vie n'est pas facile. Toi, tu crois fermement et dur comme fer que rien n'arrive pour rien. Liv était là, devant toi, en chair et en os et non pas en paragraphes et en mots. Elle était là. Pile au moment où tu avais besoin de retrouver, justement, un peu de stabilité dans ta vie. « Aimée ?! » prononça-t-elle avant de littéralement sauter de sa chaise pour te serrer dans tes bras. Tu apprécias ce moment pourtant anodin, mais qui voulait dire beaucoup pour vous. Liv et toi vous connaissiez depuis l'internat. Votre relation avait été purement virtuelle jusqu'à... maintenant. Vous aviez échangez par courriels et par lettres. Vous vous êtes raconté vos vies, vos peurs, vos réussites. Elle en savait plus sur toi que sur tes parents, presque. Alors la revoir là, c'était si bien, si parfait. En espérant qu'elle ne s'évapore pas comme tout le reste lorsque ça recommence à bien aller pour toi. « Aimée, mon dieu, mais qu’est ce que tu fabriques ici ?! » Tu souris doucement avant de prendre une grande inspiration pour t'aider à retrouver ton calme. La revoir réveillait en toi tout un tas de sentiments. Tu ne tenais plus en place ! « Eh bien j'habite à White Oak Station depuis mars... Après un an à avoir vécu en Floride... » dis-tu tout doucement. « Et toi ? C'est pas un peu étrange que tu sois ici ? ». Parce que oui, ça faisait bien longtemps que vous ne vous étiez pas parlé, mais c'était plutôt étrange qu'elle soit dans un petit village comme ça... Quoi qu'on pourrait bien dire la même chose de toi... ~
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(#) Sujet: Re: (liv) ☆ it's been a long day, without you my friend. Dim 14 Juin - 22:57
it’s been a long day.
june 12th, 2015” Ce qu’il y a de magique, de magnifique, dans la vie, c’est toutes ces choses que l’on ne contrôle pas. Tout ce qui se passe, lorsqu’on n’est pas là. Tout ce qui arrive à ces personnes à qui on tient, et qu’on ne saura jamais. Ce qu’il y a de beau dans la vie, c’est toutes ces bribes d'existence qui, lorsqu’elles se cognent sur notre propre vie, font des étincelles. Pendant longtemps, Aimée avait été un pilier, elle savait parsemer mon ciel sombre d’étoiles filantes, d’étincelles éphémères et presque irréelles. Elle avait tout su. Ryke, Paul, mes parents, tout... Et puis quand Paul est parti, je me suis perdue. En quittant ma route, j’avais abandonné la sienne. Et voilà qu’elle réapparaissait. Debout là devant moi et plus vraie que jamais.
Je me rassis et l’invitai d’un geste de la main à prendre place en face de moi. « Eh bien j'habite à White Oak Station depuis mars... Après un an à avoir vécu en Floride... » je hochais la tête en essayant tant bien que mal de réprimer le flot de paroles qui me venait. Tout ce que je ne lui avais pas raconté. Toutes ces choses qu’elle ne savait pas et que je n’avais finalement jamais dites à personne faute de confiance, faute de temps, faute d’envie, surtout, et qui ne demandaient maintenant qu’à sortir. « Et toi ? C'est pas un peu étrange que tu sois ici ? » je souris. Deux ans, un peu plus, même, que nous ne nous étions pas écrit, et sa question était plus que légitime, surtout si on considère mon refus catégorique de quitter Vancouver à l’époque où nous parlions encor. Je ne savais pas par quoi commencer, je ne savais pas comment justifier mon départ, ni comment expliquer ma venue ici. J’aurais voulu tout lui dire d’un coup. Lâcher ce qui me pesait tant sur le cœur depuis des mois. Tout se bousculait à l’intérieur de mon crâne. J’aurais voulu lui raconter le départ de Paul, j’aurais voulu lui décrire les accrochages avec Ryke, les cris de ma mère, l’incompréhension de Kaya, les questionnements de Gillian, tout. Tout ce qui deux années ne demandait qu’à être enfin dit, enfin exprimé.
En prenant une grande inspiration, je tentai de faire le plus concis possible. « J’ai tenté la fac à Vancouver, ça n’a pas marché, j’avais besoin de partir et de… » et de me ressourcer. La fin de ma phrase ne voulut pas passer la barrière de mes lèvres. Ma bouche s’assécha d’un coup et je déglutis difficilement tout en ravalant les larmes que je sentis monter dans ma gorge. Aimée ne méritait pas d’entendre le même mensonge que j’avais servi à chaque fois qu’on m’avait posé cette question. Elle avait toujours eu la vérité. Et encore aujourd’hui, elle l’aurait. « …de faire le point. » C’était la seule réponse qui m’était venue. Et c’était la pure vérité. J’avais quitté Vancouver pour quitter mes souvenirs, enterrer à grands coups de pelle toutes ces images qui tournaient en boucle dans ma tête, de découper en petits morceaux ces souvenirs qui me hantaient. J’étais partie pour oublier. Pour tirer un trait à l’encre indélébile sur tout ce que j’avais vécu et pour enfin, trouver le second souffle qui me permettrait de repartir de l’avant. Je souris à Aimée en face de moi, et appelai au passage le serveur qui était à l’autre bout de la terrasse. « Qu’est-ce que tu veux ? C’est moi qui offre. »
Ce qu’il y a de merveilleux dans la vie, c’est toutes ces rencontres, toutes ces possibilités qu’elle nous offre, et l’espoir de, peut-être, prendre un nouveau départ quand le besoin s’en fait ressentir.”
(#) Sujet: Re: (liv) ☆ it's been a long day, without you my friend. Ven 26 Juin - 2:15
Revoir Liv à White Oak Station, c'était comme croiser un Ours dans le Sud. C'était improbable, mais pourtant pas impossible. Votre réunion improvisée était forcément un signe du destin. Un signe que vous étiez vraisemblablement dû pour vous revoir, pour vous retrouvez, pour vous être utile l'une à l'autre. Ça te faisait tellement de bien qu'elle soit là, tellement que tu ne t'inquiétais même pas de toutes ces suppositions négatives qui frôlaient ton esprit. Et si elle n'avait plus envie de te côtoyer ? Et si elle avait refait sa vie ici, sans te tenir au courant ? Et si elle avait tout simplement voulu couper les ponts sans t'en aviser ? Ça aussi, c'était fort improbable, mais pas impossible. Elle n'aurait pas été si excitée et enjouée de te revoir, tout à l'heure. Tu pris place face à elle alors qu'elle te fit signe de le faire. Tu lui expliquas ensuite que tu habitais dans cette petite ville depuis mars, après un séjour - raté - en Floride. Tu lui renvoyas la question, chose qui était plutôt normal de faire. Sa réponse mit un temps à arriver et tu te doutais que si elle avait quitter Vancoucer, ce n'était peut-être pas par choix, puisqu'elle était très accrochée à cette ville... « J’ai tenté la fac à Vancouver, ça n’a pas marché, j’avais besoin de partir et de… » Elle marqua d'une pause, tu la regardas dans les yeux, lui montrant tout ton soutient. Ton amour et ton écoute envers elle n'avait pas changé, malgré les années d'absences. Elle pouvait donc te faire confiance. « …de faire le point. ». Tu fronças légèrement les sourcils, un peu surprise par cette réponse si vague. De faire le point ? Sur quoi ? Sur sa vie ? Un peu comme toi, il y a un an ? Elle te fit un sourire, montrant qu'elle était probablement bien avec cette décision. Tu trouvais ça quand même louche. Elle appela le serveur avant de te dire : « Qu’est-ce que tu veux ? C’est moi qui offre. ». Tu lui fis un grand sourire et commanda tout simplement la soupe du jour avec un morceau de pain frais. Après que le serveur fut parti, tu osas enfin un question. « Tu avais besoin de faire le point sur quoi, Liv ? » demandas-tu sur un ton très doux, sans vouloir la brusquer, mais quand même très persuasif. ~
(hs: désolée pour le retard ! )
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(#) Sujet: Re: (liv) ☆ it's been a long day, without you my friend. Mer 22 Juil - 11:19
it’s been a long day.
june 12th, 2015” Elle avait pris la soupe du jour, et je la reconnus bien dans cette décision. C’était tout elle. Complètement décalée, un peu marginale, une des rares personnes à boire des soupes un midi au beau milieu de l’été. Je ne pus réprimer un sourire, qui cependant s’effaça bien vite… L’estomac encore noué par l’angoisse de devoir tout expliquer, je ne commandais rien qu’un verre d’eau et m’allumai une seconde cigarette.
Je tirai une bouffée de fumée et scrutait avec attention la petite brunette frêle qui se dandinait sur sa chaise. « Tu avais besoin de faire le point sur quoi, Liv ? » Nous y étions, la question que je redoutais. Je sentis un malaise s’installer avec nous à table. Je mordis ma lèvre inférieure, maudissant ces années à cacher tout ce que je ressentais. J’avais oublié. J’avais oublié comment on faisait, pour parler de ces choses qui nous déchirent. En prenant une grande inspiration, j’avais finalement planté mon regard dans celui d’Aimée. . « Eh bien. Je ne te l’ai jamais dit, parce qu’on avait déjà arrêté de s’écrire à cette époque mais hm… » ma gorge se serra et je crispai ma main sur ma cigarette. . « tout s’est cassé la gueule. » je tentais tant bien que mal de prendre de la distance avec les évènements, d’éviter cette crise de larme que je sentais monter insidieusement dans ma poitrine. La bouche tordue par un rictus de douleur et les sourcils froncés, je fixai la table pour continuer. . « Quand on a arrêté de s’écrire, tout est parti dans tous les sens. Alors j’ai eu besoin de faire le point, sur tout. Tout ça, je veux dire… Je ne sais pas si tu te souviens de Ryke, mais on s’est quittés. J’ai aussi failli perdre Kaya et Gillian. J’étais… dans une passe difficile » je déglutis difficilement. Ma dernière phrase avait du mal à sortir. En vérité, elle était bloquée dans mon œsophage et me lacérait de l’intérieur. J’avais l’impression d’avoir avalé des lames de rasoir. Malgré toute la volonté que j’avais employée pour ne pas craquer, sous la douleur, sous le chagrin que j’avais accumulé ces deux dernières années. Je pliai.
Une larme s’échappa de mon œil, puis une autre, et une autre, et bientôt des dizaines, des centaines d’autres ruisselèrent sur mon visage rougi par l’émotion. Dans un murmure, je finis par souffler cette vérité qui m’ouvrait le cœur en deux. . « Paul est parti. » Aimée savait. Elle avait toujours su pour Paul. Elle avait toujours deviné cet attachement sans limite que je lui portais. Ce dévouement, cette loyauté que je lui accordais. Elle avait toujours su voir entre les lignes, le côté vital du lien que j’avais avec lui. Le visage trempé, je levai la tête vers elle, cherchant désespérément un peu d’aide, un peu de soutien. Le serveur arrivant, j’essuyai mes larmes d’un revers de manche et en prenant une respiration profonde, je conclus en tentant de rester le plus neutre possible. « Voilà, c’est la seule raison pour laquelle j’ai quitté Vancouver. Sans lui, je n’étais plus chez moi… » ma voix se brisa à nouveau. Mais cette fois ci, je souris. Libérée de ce secret qui n’en était pas un, et qui, pourtant, m’avait consumée à petit feu. J’aurais voulu continuer la discussion, lui demander où elle en était, elle aussi, mais j’en était bien incapable, alors je souris. J’essayai de lui transmettre toute la joie qui rayonnait au travers de ma tristesse. Tout le soulagement de la trouver ici. Tout en espérant qu’elle ne m’en voudrait pas. Qu’elle ne serait pas fâchée, de me trouver comme ça, triste et démunie. J’essayai de lui faire passer tous ces sentiments contradictoires qui voulaient dire « Je suis heureuse de te retrouver, tu m’as énormément manqué. » .”