LE CICLE DE LA VIE
Il était comme un point fixe dans ce monde assourdissant...

23/03/1997 :  Elle est là !! Elle est enfin là !! Malgré ma présence dans un hôpital, je ne peux pas m’empêcher de courir un peu partout tant je suis excitée. Mon père tente de me calmer au mieux, mais c’est plus fort que moi. J’ai tellement hâte de la voir la petite Primrose. Ma petite sœur. On entre dans la chambre de ma mère qui nous sourit, tenant un petit paquet dans ses bras. Je me précipite vers son lit sur lequel je grimpe maladroitement dû à ma petite taille. Mon père doit d’ailleurs me donner un petit coup de main. Je m’empresse de me pencher vis-à-vis du bébé que ma mère tient et aussitôt, je grimace légèrement. « Mais, elle a pas de cheveux !? » Aussitôt, mes parents éclatent de rire en cœur. « Bien sûr que non mon cœur. Toi non plus tu n’en avais pas quand tu es née. » « Vraiment ?? » « Vraiment. » J’arque légèrement les sourcils. « Alors j’étais moche. Un bébé c’est moche. » Mes parents rient de nouveau mais dans mon cœur de petiote fille de quatre ans, je suis très sérieuse. Attends que Maxence voit ça. Lui aussi il va la trouver moche ma sœur. Maxence et moi ont pense toujours les mêmes choses.

18/05/2001 : « HEY TU TRICHES !!!! » Je le bouscule légèrement. « Même pas vrai !! C’est toi qui as triché !! » Maxence me bouscule à son tour mais vu qu’il me dépasse déjà d’une tête, je tombe sur le lit, ce qui me frustre encore plus. Ce qu’il m’énerve par moment !! Même pas capable de jouer à Super Mario sans débrancher la console lorsqu’il est en train de perdre !! « Tu vas voir !! » dis-je en me redressant subitement pour le pousser à mon tour sur son lit. Je tente de me mettre au-dessus de lui, mais il ne tarde pas à me renverser. « C’est toi qui vas voir… » Il se met soudainement à me chatouiller les côtes, ce qui me fait brusquement éclater de rire. « Arrêtes Max !! C’est pas du jeu ça !! » « Tu l’as dis : je ne suis qu’un sale tricheur. » Je ris de plus belle, mais soudainement, la porte de la chambre de mon meilleur ami s’ouvre, laissant passer la tête de sa mère. « Ça suffit les enfants. Il est tard et vous avez école demain. » Elle s’approche pour déposer un petit baiser sur chacun de nos deux fronts. « Allez hop, au lit. » On s’exécute sans poser de question et elle éteint la lumière de la chambre. Je viens naturellement poser ma tête contre le torse encore maigrelet de Maxence. Quand même, il paraît tellement grand à côté de moi. Je me sens toute petite lorsqu’il me sert un peu plus fort dans ses bras. « Tu sais Max, je n’étais pas fâchée vraiment. » « Je sais. Moi non plus. » Ma main glisse dans la sienne et je viens machinalement glisser ma jambes entre les siennes pour être correctement blottie dans ses bras. « Fais de beaux rêves Aury Ouistiti. » « Toi aussi Max la menace. »

12/01/2011 : Et c’est repartie. Encore une fille qui s’est fait briser le cœur. Je le comprends dès que je la vois passer en pleures près de moi au réfectoire. Ça ne me prend pas un dessin pour comprendre qui est le coupable. J’ai vu Max lui tourner autour il y a quelques semaines. De toutes évidences, il est parvenu à ses fins et il vient de la larguer en beauté alors qu’elle attendait tellement plus de sa part. Il fait ça tout le temps. Je soupir avant de prendre une gorgée d’eau, que je recrache presque immédiatement puisque mon crétin de meilleur ami vient de me foutre la frousse. « Coucou mademoiselle Levington. » Il prend place face à moi avant d’esquisser son sourire enfantin habituel. Cela dit, je ne lui rends pas. Je suis furieuse contre lui. « Qu’est-ce qui se passe ?? T’as mal digérer ta salade verte ou quoi ?? » « T’es vraiment un crétin. Tu l’sais ça ?? » Cette fois, il prend un air renfrogné, arquant légèrement les sourcils. « Boooooooon, qu’est-ce que j’ai fait encore ?? » « Tu le sais très bien, ne fais pas l’innocent !! J’ai vu passée cette fille en larmes tout à l’heure, et il ne m’a pas fallu un minute pour remonter jusqu’à toi. » Silence. Il ne dit rien. Il se contente simplement de passer rapidement sa main dans ses cheveux bouclés sans me quitter du regard. « T’en as vraiment rien à foutre de faire du mal autour de toi !? Bordel Max, elle t’aimait cette fille !! » Il hausse les épaules. « Et alors ?? J’en ai rien à faire d’elle. Tout ce qui compte pour moi, c’est de m’amuser, et elle le savait très bien. » J’écarquille brusquement les yeux. C’est vraiment mon meilleur ami ça !? Bordel, c’est quand qu’il est devenu aussi débile !? Il s’apprête à s’emparer de mon appareil photos, mais je lui arrache brusquement la bandoulière des mains. « Va te faire voir. T’es vraiment un crétin, et j’ai honte d’être ton amie. » Sur ce, je me lève de mon banc sans même prendre la peine de ramasser mon plateau repas. D’ailleurs, je le perçois qui s’empare de ma pomme avant de croquer dedans à pleine dents. « Moi aussi je t’aime. » Je ne prends même pas la peine de me retourner, lui lançant un doigt d’honneur à distance.

10/04/2015 : C’est le genre d’événement tragique qui ne devrait jamais arrivé, le genre de chose absolument impossible à accepter. Et pourtant, Maxence fait son fort. Il ne démontre pas la moindre trace de larmes pendant les funérailles de ses parents. Il se contente d’écouter attentivement lorsqu’on raconte chacun à tour de rôle à quel point il s’agissait de personnes admirables, et combien cet accident de voiture est une tragédie. Pour ma part, j’ai du mal à réprimer mes sanglots. Cet homme et cette femme étaient en quelque sorte les deuxièmes parents que je n’avais jamais eus, et c’est atroce de me dire aujourd’hui que je ne les reverrai jamais plu. À la fin du repas, j’embrasse mon père, ma mère et ma sœur en leur disant que je ne rentre pas avec eux. Je dois avant tout essayer de trouver Maxence dans cet immense appartement. J’attends que les invités aient quittés les lieux et je pars à sa recherche dans la maison. Je ne tarde pas à le retrouver assit sur le lit de sa chambre d’enfant, sanglotant doucement. Instantanément, une boule terriblement douloureuse me monte au cœur et je m’empresse de m’asseoir à ses côtés sur le lit pour le serrer dans mes bras. « Ça va aller Max. Ça va aller, je suis là. Il y a tout un tas de personnes qui sont présentes pour t’apporter du réconfort. » Je le sens resserrer son étreinte et je laisse machinalement ma main glisser dans ses cheveux bouclés. « Aurore, s’il te plaît, restes… Ne me laisses pas… » « Je ne vais nulle part, d’accord ?? Je reste ici avec toi. » Ma bouche se pose contre sa joue et soudainement, je sens la sienne glisser contre mon cou. C’est une sensation tellement agréable que je n’arrive même pas à me défaire de son étreinte. Je me contente simplement de relâcher un léger soupir. Ses lèvres parcourent ma mâchoire et soudainement, nos lèvres se rejoignent. Comment est-ce possible ?? Pourquoi est-ce qu’on fait ça ?? Pour l’instant, je m’en fiche. On est malheureux tous les deux et on a définitivement besoin de réconfort. Je le laisse m’allonger sur ce lit où on a dormi innocemment pendant tellement d’années lors qu’on était encore des enfants. Ses mains glissent sous mon chemisier et je me sens mieux que je ne l’ai jamais été. Je sais quel genre d’amant il est pour ses proies en général, mais pour l’instant, je me fiche d’être l’une d’elles. J’ai besoin de cette nuit de passion pour survivre aux horreurs des dernières heures.

22/04/2015 : C’est impossible. Comment une telle chose a-t-elle pu arriver ?? Comment ai-je pu me montrer aussi irresponsable ?? J’étais de ces filles qui rêvaient d’une grande carrière, qui préféraient se réserver pour l’homme qu’elles épouseraient et qui ne faisaient pas de bêtises inutiles. Et voilà que mon teste de grossesse affiche une petite icône positive. Bordel, qu’est-ce que je suis censée faire ?? Je ne peux tout de même pas avorter, je ne me le pardonnerais jamais. En même temps, je ne peux pas mettre mes parents dans un tel merdier. Et que dire de Max ?? Déjà qu’on s’évite depuis la fameuse nuit que nous avons passé ensemble, s’il apprend que je suis enceinte, il ne me le pardonnera jamais. Il n’y a qu’une seule solution à tout ça : partir. Partir très loin de New York et ne revenir que dans quelques années, lorsque je saurai comment arranger les choses. Il me faut un guide de voyage. Je m’empresse de fouiller dans le tiroir de la cuisine où je trouve une brochure sur l’Alberta. C’est exactement ce qu’il me faut. L’air frais du Canada ne peut que me faire le plus grand bien. Autant en profiter maintenant. Mes parents sont au travail et Prim est en cours. Je prépare mes baguages et direction White Oak Station.

26/06/2015 : Ça fait aujourd’hui deux mois que je vis au Canada et je ne peux pas dire que je n’y coule pas des jours heureux. J’ai repris mes études en photographie et je me suis trouvée un petit boulot de barmaid quelques soirs par semaines afin d’être indépendante financièrement. Ouais, j’avoue que c’est assez ironique pour une fille enceinte qui ne peut pas boire d’alcool… Je n’ai toujours pas annoncée la nouvelle de ma grossesse à ma famille. Je leur ai simplement dit que j’ai eu besoin de changer d’air sur un coup de tête et que je suis heureuse. Je ne veux pas les inquiéter inutilement et je sais qu’ils se feraient un sang d’encre s’ils savaient que je vais accoucher et élever cet enfant toute seule. Tant qu’à Maxence, je n’ai plus aucune nouvelle. Enfin, il faut dire que je n’en ai pas donnée non plus depuis la fameuse nuit qu’on a passée ensemble. En même temps, je sais que c’est mieux ainsi. Je ne veux pas l’obliger à assumer le poids d’un bébé et de toute façon, j’ignore s’il aurait été capable d’assumer ses responsabilités, ni si j’aurais été capable d’accepter que je ne suis qu’une fille parmi tant d’autres. Mieux valait que je coupe les ponts avant de réellement en tomber amoureuse. Donc voilà, je me débrouille comme je peux. Je suis morte de trouille, mais j’essaie de me dire que tout va bien se passer. Qui sait, cet enfant sera peut-être une bénédiction. Plus que sept mois à attendre.

Bienvenue parmi nous,
Il nous faudra un lien avec ma Magdalena, ex-étudiante en photo et barmaid le soir aussi pour un petit moment encore, avant de se lancer entièrement dans sa carrière de photographe.
Bon courage pour la suite de ta fiche.

Félicitations, tu es officiellement validée !
J'aime beaucoup ta fiche et particulièrement la relation d'Aurore et de Max, j'imagine que tu vas le faire en scénario?

Selon le questionnaire, tu te retrouves dans le groupe Memories don't go.
Tu peux désormais te rendre dans la catégorie Gestion du personnage pour faire les diverses demandes, tu peux aussi recenser ton personnage, ou bien rechercher des liens. Ensuite, tu peux aussi aller créer un ou plusieurs scénarios ou des bandes. 50 points t'ont été ajoutés pour ta validation, tu retrouveras d'ailleurs plus d'informations sur le système de points à cet endroit. Enfin, pour faciliter ton intégration, n'hésites pas à participer à la loterie des rps.

Bref, tout le staff te souhaite la bienvenue sur Feels Like Tonight !