WHAT IF I FALL ?
and what if you fly ?

Les médecins disent que chez certains patients, la douleur est tellement forte qu'ils en ont leur propre version. Le cerveau est tellement habitué à traîter la souffrance qu'il ne reconnaît que les plus horribles. Je suppose que c'est la même chose avec la peur. Je suis la patiente 137 du premier hôpital universitaire de Louisiane. J'étais mourante, maintenant je vis.

Comme chaque enfant, j'ai été conçue grâce à l'union de deux adultes ; mes parents. Diego Uccello et Estella McGenesis, encore Estella Uccello à cette époque, s'aimaient et désiraient ce bébé plus que tout. Ils vivaient dans une jolie maison blanche au nord de la capitale italienne. Lui, travaillait dans le droit et elle, chez le libraire du coin. Ils avaient longtemps attendu ce jour, le jour où ils pourraient tenir leur enfant dans leurs bras aimants.

Le 22 février 1992, à une heure tardive, leur première progéniture venait au monde. Hydrangea, comme la fleur, Gia, comme sa grand-mère paternelle, enfin, vous l'aurez compris, c'est moi. Ça avait été le plus beau jour de leurs vies, mais, aussi le pire. " Des complications, il y a toujours des complications ", c'est ce qu'ils avaient dit, eux, les médecins à mes parents. Cette nuit là, le diagnostique était clair : j'étais atteinte d'une malformation cardiaque congénitale.

Je pourrais vous expliquer pendant des heures dans ce même charabia qu'ont utilisé les médecin pendant de années que ce ne fût pas une bonne nouvelle. Mes jours étaient comptés, chaque seconde étaient une bénédiction. La mort pouvait venir frapper à la porte toutes les minutes. En effet, chaque choc était susceptible de provoquer une déchirure aortique et en language compréhensible, déchirure aortique signifit mort.

Comme toutes personnes normalement conçues, vous vous êtes sûrement déjà interrogé sur le sentiment d'avoir un enfant malade, voir mourant. Ce sentiment vous déchire les entrailles et aspire votre âme, ce sentiment ne laisse que des débris de ce que vous étiez. Mais ça, j'étais trop jeune pour le comprendre. Ma mère a arrêté de travailler pour veiller sur moi, et mon père lui, s'acharnait au travail pour payer mes soins hospitaliers. Ils ne se voyaient presque plus, ne se parlaient presque plus. Les opérations à répétitions les épuisaient et moi, je me battais déjà pour la vie.

Miraculeusement, j'ai passé la barre des cinq ans, pas le mariage de mes parents. Même les meilleurs chirurgiens ne peuvent réparer un amour perdu. Alors, ma mère est partie avec moi sous le bras si je peux le dire comme ça. Elle a prétendu que les hôpitaux américains étaient mieux pour mon petit coeur. En réalité, il ne lui a pas fallu longtemps pour cesser de donner des nouelles à mon paternel, le laissant croupir seul sous ses factures. L'anglais est devenue ma langue maternelle et La Nouvelle Orléans ma maison.

Puis, j'ai eu douze ans. Mon père avait finalement réussi à nous retrouver et ma mère a épousé mon cardiologue. C'est quelqu'un de bien, vraiment. Grâce au mariage, mes frais médicaux ne posaient plus de problème. Quelques mois après, je faisais ma cinquième opération. Je ne suis pas passée loin de ma bonne vieille amie, la mort. Ma mère a eu un deuxième enfant également, mon frère Ellan.

L'adolescence était de loin la pire période. J'étais seule, complètement seule, constament surveillée, apeurée par la moindre chute. Je n'avais jamais conduit de voiture, ou embrassé un garçon ou une fille. J'étais le vilain petit canard malade. Et puis, un jour, mon beau-père est rentré à la maison avec la nouvelle qui a changé ma vie. Les médecins avaient fini par trouver une sollution, une nouvelle technique, manière d'opérer pour réduire la malformation, voir la réparer complètement. Je me souviens du dernier jour avant l'opération, une des rares fois où toute ma famille a été réunies. C'était risqué, on le savait. Et pourtant après 12 heures sur la table, ils avaient réussi. Il y a eu des mois de rétablissement, de douleur et une jolie cicatrice juste sous le sein gauche pour en témoigner. Mais, après 23 ans de souffrance, de larmes et de crainte, j'étais en vie.

Alors, je suis partie, j'ai foutu le camps. Avec l'argent économisé et pas dépensé depuis ma tendre enfance, j'ai acheté une maison ici. J'ai repris les études que j'avais entrepris et j'ai tout recommencé, ou plutôt commencé.

Félicitations, tu es officiellement validé(e) !
déjà ce choix d'avatar , Marie est trop belle, je l'adore , ensuite j'adore ta façon d'écrire , quel courage elle a Hydrangea j'ai hâte de voir comment elle va évoluer, comment elle va découvrir la vie, parce que c'est un tout nouveau départ qu'elle entreprend

   Selon le questionnaire, tu te retrouves dans le groupe Seize the day.
   Tu peux désormais te rendre dans la catégorie Gestion du personnage pour faire les diverses demandes, tu peux aussi recenser ton personnage, ou bien rechercher des liens. Ensuite, tu peux aussi aller créer un ou plusieurs scénarios ou des bandes. 50 points t'ont été ajoutés pour ta validation, tu retrouveras d'ailleurs plus d'informations sur le système de points à cet endroit. Enfin, pour faciliter ton intégration, n'hésites pas à participer à la loterie des rps.

   Bref, tout le staff te souhaite la bienvenue sur Feels Like Tonight !