~ À QUOI RESSEMBLAIT TA VIE AU LYCÉE?
Le lycée n'a jamais été une période à oublier pour le jeune homme. A vrai dire, contrairement à ce que l'on peut croire, Thomas ne faisait pas partie des gens dit "populaires" de l'établissement, mais il ne faisait pas non plus parti des "outsiders". Disons qu'il était de ceux qui pouvaient aller voir n'importe qui, qui trainaient avec tout le monde sans se soucier de quelle classe ils venaient, de quelle couleur de peau ils avaient. Non, Thomas était au milieu en quelques sortes. D'ailleurs sa relation au lycée n'était pas inconnue à ses notes. Effectivement, le jeune homme avait de bons résultats. Certes, il n'était pas le premier à revenir chez lui très vite pour commencer ses devoirs. Il faisait le strict minimum et c'était très bien pour lui. Il ne s'attendait pas à faire des études exemplaires comme ses parents attendaient de lui. Non, il s'est laissé porter sur le fleuve scolaire. Néanmoins, contrairement aux idées reçues et aux phrases typiques telles que "les années lycées sont les meilleurs de notre vie", la période la plus heureuse de Thomas, scolairement parlant, fut l'université puisque c'est là qu'il fit la connaissance de sa défunte femme. Mais ça encore, c'est une toute autre histoire.

   ~ ES-TU HEUREUX PRÉSENTEMENT?
Maintenant oui, pourrait-il répondre. A vrai dire, ce "maintenant" a été précédé d'une très dure période pour le jeune homme. Effectivement, perdre sa femme en laissant un enfant âgé d'à peine un an, n'est pas réellement une période que l'on aimerait à tout prix vivre. Pourtant, Thomas a tenu et présentement, il aime sa vie. Certes, le souvenir de sa femme est toujours présent dans son esprit mais il ne le hante pas. Ils ont eu des jours heureux et certaines fois, il faut savoir lâcher prise pour vivre. Tout simplement. C'est pour cette raison que le jeune homme s'occupe presque à plein temps de sa fille de deux ans presque, malgré sa petite agence de photographie. Ayant déménagé il y a maintenant quelques années de sa ville natale pour White Oak Station, là où est née sa défunte épouse, il ne voit que très peu ses parentes ou ses anciens amis. Pour les occasions et quelques coups de téléphone par-ci par-là pourrait-on dire. Ainsi, il n'est pas accroché à sa vie 'd'avant' comme on pourrait dire. Mais néanmoins, cette période le rend léger et oui on peut dire qu'il est heureux.

   ~ OÙ TE VOIS-TU DANS DIX ANS?
Pour un homme de son âge, c'est-à-dire vingt huit ans, dix ans ne représente rien. C'est juste la continuité de sa vie. Ainsi, il sera sans doute encore gérant de sa petite agence de photographie à gérer ses employés comme il essayera de gérer sa fille devenue pré-adolescente. De fait, il n'a jamais réellement à ce qu'il se passera dans sa vie dans une dizaine d'année. Peut-être aura-t-il rencontré une jeune femme, peut-être sera-t-il marié pour la deuxième fois, même si pour lui le mariage est pour le moment un souvenir à oublier, peut-être aurait-il d'autres enfants ? Qui sait réellement ? Il ne fait pas parti de ces gens qui y pensent en se levant le matin, en prenant leur déjeuner ou encore en se couchant le soir. Il vit au jour le jour et apprécie les moments que la vie lui donne, c'est pour ce qui importe pour le moment.

PRÉNOM ET/OU PSEUDO: Butterfly Effect. ÂGE: Dix-huit printemps bientôt. PAYS: France. PRÉSENCE: Everyday is so wonderful. COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM? Ce forum faisant parti des partenaires d'un autre forum.  PERSONNAGE INVENTÉ OU SCÉNARIO? Scénario de Miss Magdalena. AUTRE CHOSE À AJOUTER?   .

Un cri retentit. Ce n’était en aucun cas un cri de peur, un cri d’effroi ou alors de colère. Non bien sûr que non. Ce cri des millions de personnes l’entendent chaque jour. Et beaucoup ne s’en plaignent guère, certains rechignent mais sans plus. C’est leur quotidien à vrai dire. Ce petit cri bien que des fois très aiguë aime beaucoup à retentir dans des moments inappropriés : Quand nous sommes sous la douche, quand nous sommes en train de préparer à manger, ou bien sûr le plus souvent dans notre lit, bien au chaud et au pays de Morphée. Dans ce dernier cas-ci, nous n’attendons qu’une chose : Qu’il se taise enfin pour que nous puissions alors nous rendormir pour le pays des rêves. Mais le plus souvent, ce n’est pas le cas. Alors nous avons tous un réflexe des plus banals : Mettre notre oreiller sur la tête. Comme si ce mince tissu pouvait alors étouffer ce cri. En aucun cas, cela serait dire un mensonge. Mais pourtant nous le faisons. Telle est la logique humaine. Ce bruit sonore provenait alors d’une toute petite bouche, d’une toute petite gorge, et enfin de tous petits poumons. Quand nous y regardons alors de plus près : Tout était petit. Les mains écartées étaient alors de la taille d’une paume de main. Les jambes ne devaient alors pas mesurées plus d’un avant-bras. Et encore dirait-on. Son buste, toujours aussi minuscule, se soulevait alors plus vite que d’habitude à cause de ses pleurs. Elle était alors seule dans un grand lit. Ses petits yeux océans s’orientaient alors partout dans la pièce pour essayer de se rappeler où elle était. Elle se sentait confuse. Et pleurer semblait alors pour elle la meilleure solution pour se faire entendre. Mais de qui ? Telle est la question. De son père évidemment. Ce dernier était alors encore couché dans son lit deux places. Il n’était alors en aucun cas endormi, ni somnolant. Il avait alors les yeux bien ouverts sur le plafond. Ces derniers, d’un bleu aussi océanique que sa fille, étaient alors fixes. Son esprit était alors comme vidé de toutes substances ou consistances. Aucune pensée ne venait parasitée l’ensemble. D’ailleurs, il avait passé la nuit à penser. Chaque minute s’étirait alors en heure et aucun moyen ne pouvait alors l’empêcher de rester endormi. C’était presque automatique chez lui. Malheureusement direz-vous sans doute. Tous les soirs, la même comédie se répétait. Il se couchait alors en ayant peut être l’espoir de dormir ne serait-ce que quelques heures de suite. Mais rien à faire. Les même mots, les même paroles reviennent sans cesse dans sa tête, le hantant alors presque. Qui aurait cru qu’un jeune homme de vingt et sept an serait alors aussi tourmenté ? Ne vous méprenez pas. L’alcool ou la drogue n’y sont en aucun cas pour rien. Il n’est pas de ces jeunes adultes prêt à entrer dans un coma éthylique juste pour rire. En aucun cas. Il a des responsabilités. Et il ne les oublie jamais. D’ailleurs, une de ses dernières était toujours en train de s’époumoner alors dans l’autre chambre d’à côté. Qui aurait cru qu’un enfant d’un an pourrait alors produire un son aussi aigu que celui-ci ? C’est en soupirant alors légèrement qu’il se leva enfin de son lit. Comme beaucoup de parents, il avait alors espéré que la jolie petite se rendorme en bonne et due forme. Mais la petite Heaven semblait alors aussi têtue qu’un ânon. Thomas traversa alors sa chambre pour rejoindre le salon et enfin la chambre de sa fille. Cette dernière était alors la parfaite panoplie de celle d’une petite fille. Le contraste installé entre le blanc et le rose était alors présent absolument partout. Les peluches entreposées un peu partout témoignaient aussi l’amour que lui portait son géniteur. Le petit lit placé au centre de la pièce était comme un petit écueil où résidait une toute petite chose fébrile. Sans attendre un instant de plus, le jeune homme saisit alors sous les aisselles cette dernière pour la mettre comme il convient dans ses bras et ainsi la calmer grâce à la chaleur de son corps qu’elle ressentait, étant alors contre lui, et grâce à sa voix rassurante et douce. A chaque fois c’était la même chose, quand la jeune Heaven se mettait à pleurer, Thomas sentait son cœur se déchirer en morceaux à chaque larme coulée sur ses joues. Il n’arrivait alors pas à essayer à faire la part des choses. Il n’arrêtait pas de se sentir coupable, ou encore de penser qu’elle le ressentait. Il en était sûr. Pourtant, quand il était avec elle, il faisait tout pour que cette dernière soit le mieux possible. Il chassait toute tristesse de son visage pour ne laisser transparaître que la joie à lui apporter. Heaven était son rayon de soleil, elle était sa seule raison de vivre. Sans elle, il ne savait pas ce qu’il aurait fait. Peut-être aurait-t-il sombré dans l’alcool ou pire encore dans la drogue. Cela serait doute cela. Mais elle était là. Et Thomas avait bien l’intention de la protéger contre tout, même d’elle-même si cela deviendrait alors nécessaire. Il ferait tout pour que son bonheur soit complet, le sien était alors beaucoup plus important que le sien. Il en était alors convaincu. « Chut mon ange, chut... Tout va bien. Je suis là... », murmura-t-il doucement à sa fille. Ses paroles eurent alors l’effet escompté. Sa petite commençait alors enfin à se calmer. Peut-être sentait-elle alors l’aura rassurante et protectrice de Thomas. Sans aucun doute. Ils n’étaient alors que tous les deux, tranquilles. Personne ne pouvait surgir pour les surprendre ou les déranger. Non. Pourtant, Thomas aurait préféré. Il aurait alors préféré voir une certaine personne surgir et lui prendre Heaven pour la calmer alors elle-même avec sa voix aussi douce que le velours ou encore ses bras si sûrs. Mais pourtant, c’était impossible. Cette pensée se répétait encore et encore depuis le premier anniversaire d’Heaven, c’est-à-dire il y a quelques semaines, et il tentait tant bien que mal à essayer de se convaincre que rien ne pourrait être comme il l’aurait souhaité. Mais à chaque fois, c’était plus fort que lui. Une fine légère lueur d’espoir s’était alors installée dans son cœur, et il ne pensait qu’elle ne partirait alors jamais. Jamais au grand jamais, il n’avait pensé une seule seconde que cela puisse arrivait à lui. Cela ne se passait que dans les films pour lui ou pour les autres. Mais pas lui. Chaque humain pense que le malheur ne peut qu’arriver qu’aux autres, qu’il peut alors dormir sur ses oreilles. Grossière erreur. Le tourment et la douleur nous guettent à chacun de nos pas, prêts à sauter sur le moment où enfin nous faiblirons. Sans aucune parole de plus, le jeune père allongea alors sa fille sur sa table à langer dans le but de l’habiller. Maintenant qu’ils étaient alors tous deux réveillés, rien ne servait alors d’attendre une minute de plus. Il valait mieux pour Thomas d’agir que de penser trop. Beaucoup mieux pour tout le monde même. Après avoir fait tout cela et avoir donné alors le déjeuner à sa fille, le jeune homme était alors en route pour une journée chargée et aussi fatigante que la précédente et que celle du lendemain qui l’attendait déjà. Installée dans son petit cosy, Heaven ne bougeait pas. A la surprise de Thomas, elle avait été toujours aussi calme et posée. A croire qu’elle avait mûri en sentant inconsciemment ce qui se passait autour d’elle. C’était sans aucun doute cela. Mais, le blond ne s’en plaignait en aucun cas. Bien au contraire. Mettant enfin alors le contact, il quitta le misérable et ridicule parking de son immeuble pour s’engager dans les grandes artères. Machinalement pour combler un peu le manque de conversation qu’il avait tous les jours avec sa fille, Thomas mit la radio. L’onde de cette dernière était alors restée sur une radio pour les adolescents et jeunes adultes un peu déjantés. Restant alors concentré sur la route, il n’écoutait que d’une oreille. Quand tout à coup, il entendit quelque chose. « Comme à chaque heure de la journée, nous allons procéder à certains messages privés de la part de nos auditeurs. Aujourd’hui, nous recevons à l’appareil, Mickael. Alors Mickael que veux-tu faire passer ? Mais surtout à qui ? » « C’est pour ma copine, Elena. Chérie, je sais que tu écoutes cette radio. Cela fait maintenant trois ans que l’on est ensemble. Et je voudrai alors te dire que je t’aime de tout mon être. Et voudrais-tu alors devenir ma… » Pour couper court à cette conversation sans suite et torturante, Thomas décida alors d’éteindre la radio. Ces quelques mots lui faisaient beaucoup plus mal qu’il ne semblait alors vouloir le croire. Ce n’était pourtant que des paroles balancées en l’air, pour rien. Pourtant, il avait l’impression qu’on le poignardait alors à chaque fois qu’il entendait ce prénom. Son prénom. Il n’appartenait qu’à elle et seulement elle. Pourquoi fallait-il qu’il l’entende ou le voit partout où il allait ? Cela allait bientôt le faire disjoncter. Il le sentait alors tout au fond de lui. Là, juste au niveau de son cœur. Pour tenter de penser à quelque chose d’autres, Thomas tourna alors deux secondes le regard vers sa fille. Cette dernière semblait alors parfaitement toujours aussi calme. Avec ses petits doigts, elle essayait de retourner dans ses mains une peluche. Quelques gazouillements pouvaient se faire entendre. Il ne put que sourire quand il en vit un sur le doux visage de sa toute petite, ayant alors réussi à attraper la patte de son ourson préféré. Après avoir déposé alors sa fille chez la nourrice où elle resterait le temps que son père fasse sa journée de travail, se rendit sur son lieu de travail. Comme chaque jour, où il était loin d’elle, il ressentait alors toujours cette horrible inquiétude, ce sentiment permanent d’avoir besoin de ses nouvelles constantes pour vérifier qu’elle allait bien. C’était comme si son esprit ne pouvait alors jamais être tranquille sans cela. Oui c’était sans aucun doute cela.

A venir.