~ À QUOI RESSEMBLAIT TA VIE AU LYCÉE?
Ma vie au lycée… Contrairement à la plupart du temps, je n’ai pas fait dans l’originalité à ce niveau là, j’ai vécu le lycée comme les autres. A ma façon, certes, mais avec le même objectif : faire des expériences et me forger mon futur caractère. C’est à cette époque que je suis devenu l’homme que je suis à présent, celui qui a compris de quelle manière il devait agir pour souffrir le moins possible et réussir au maximum. J’avançais seul au lycée. J’étais toujours très entouré paradoxalement mais rien ni personne n’avait une réelle importance si ce n’est mon petit plaisir. Les profs me haissaient pour ma science infuse, les étudiants me regardaient de loin en bavant sur mon dos pour la dernière crasse que j’avais faite et mes parents continuaient à me choyer comme un petit roi malgré la bonne crise d’adolescence que je leur ai fait vivre. Pour résumer, j’avais la vie entre les mains et j’en faisais clairement ce que je voulais.

   ~ ES-TU HEUREUX PRÉSENTEMENT?
Si vous m’aviez posé la question il y a quelques temps, je vous aurais sûrement répondu un truc du style : « Disons que je me plais dans la vie que je mène, sans pour autant pouvoir affirmer que je suis heureux. A vrai dire, je me demande si je peux affirmer qu'à un quelconque moment que ma vie j'ai été heureux avec un grand H. » Mais qu’en est-il aujourd’hui ? Qu’en est-il de cette fierté qui m’a toujours empêché de penser au bonheur et à cette faiblesse que ça peut nous apporter ? Est-ce qu’aujourd’hui je suis encore capable de refuser totalement le mot heureux ? Je pense, et bien malgré moi, que cela a changé pour la simple et bonne raison que je me lève tous les matins avec un visage angélique en tête, avec une petite brune qui hante mes pensées – si elle ne hante pas mon lit -. J’ai envie de me lever, envie d’avancer, envie de penser à cette après-midi que je vais passer à jouer les mannequins, cette soirée que je vais passer au Old Pub à jouer mon morceau de guitare, et cette nouvelle nuit qui m’attend surement à ses cotés. J’avance maintenant avec des petites étoiles dans la tête. Vous savez celles dont les romantiques parlent dans les films… Et bien je crois qu’elles m’ont infiltré comme un virus et que je n’ai plus beaucoup de moyens de m’en sortir. Heureux, je ne sais pas vraiment, car comme je le disais, je n’ai jamais vraiment eu ce mot dans mon vocabulaire, mais content de me lever et d’entamer une nouvelle journée, oui. Et ça, c’est déjà un exploit, une bizarrerie de la nature, une anormalité que jamais je n’aurais cru possible il y a de ça quelques mois.

   ~ OÙ TE VOIS-TU DANS DIX ANS?
A ce niveau là par contre, ma vision de la vie et de l’avenir n’a pas changé. Pas aussi vite. Elle a beau être une sorte d’alter-égo, de faire maintenant partie de ma vie, elle n’a pas encore de pouvoirs magiques, Cassie. Mon avenir, ma vie dans dix ans, tout ça reste flou, indécis et je n’en ai toujours pas grand-chose à faire. Je vis encore et toujours dans le présent, vivant certes chaque instant plus intensément, mais toujours dans le présent. Au Canada, en Europe, aux USA. Mannequin, musicien, psychologue. Marié, célibataire, père. Cela reste une simple liste de mots qui pourraient peut-être faire partie de moi, tout comme ils pourraient faire partie du voisin. Cette dernière année  a changé tellement de choses dans mon existence, tout change tellement vite. Comment voulez-vous que je prévois dix ans plus loin ? Ca m’est tout bonnement impossible et je n’en ai tout bonnement pas envie. Prenez ça comme un manque de rêve, un manque d’ambition, un manque d’envie si vous le voulez, moi je le prends juste comme c’est : une envie de profiter de la vie sans penser aux conséquences que cela pourrait avoir sur mon avenir déjà tout tracé. Jugez si vous le souhaitez mais n’oubliez jamais que moi, au moins, je ne serai pas déçu si je n’atteins pas les plans que je me fais sur la comète.

PRÉNOM ET/OU PSEUDO: Laurie / Lucky Lau. ÂGE: 19 ans PAYS: France PRÉSENCE: J’espère assez souvent, je ferai le mieux que je peux pour ne plus vous laisser !  COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM? Par Bazzart au départ je crois PERSONNAGE INVENTÉ OU SCÉNARIO? C’était un scénario au touuuuut début mais à ce niveau là on peut dire inventé. AUTRE CHOSE À AJOUTER? Je vous aime toujours autant, je ne vous oublie pas et j’espère que j’arriverais à repartir sur de bonnes bases ici !

Il parait que la tradition veut qu'on commence par le début donc... J'ai poussé mon premier cri - le premier d'une longue lignée - le 20 Avril 1992 ici même; à White Oak, un petit coin perdu du Canada pour ceux qui n'auraient pas encore compris où ils se trouvent. Je suis le premier et l'unique enfant de mes parents - du moins c'est ce que je croyais jusqu'à il y a quelques mois - et j'ai ainsi été élevé dans cette idée. L'enfant roi, le petit prince, celui qui mériterait des punitions à longueur de journées mais qui n'en a jamais, la pure tête à claque vous voyez ? Le monsieur je-sais-tout alors que je n'étais haut que comme trois pommes ? Vous avez bien l'image en tête ? Et bien gardez là parce que je n'ai pas changé. Donc voilà, je vous ai fait plaisir, on a commencé par le début mais il n'y a pas grand chose d'intéressant à raconter dans les onze années qui ont suivi alors passons directement à la douzième si vous le voulez bien. La douzième année de ma vie a été celle qui a marqué le premier tournant, le premier changement, la première prise de conscience réelle de l'homme que je serai. L'amour. J'ai connu et perdu foi en l'amour cette année là. Lila, une jolie blonde, une petite blonde, une adorable blonde qui a attrapé mon coeur d'ado pré-pubère entre ses mains, qui en a pris soin pendant presque une année et qui la réduit en bouille - ou en cendre j'hésite encore - au moment où elle a décidé que le petit coeur de mon meilleur " ami " était plus important à tenir. J'ai perdu foi en tout ce qui pouvait exister ce jour là. L'amour, l'amitié, la confiance, l'avenir, le vrai bonheur. M'enfin, vous voyez l'ado dépressif en puissance. Sauf que pour moi ça n'a pas été un passage dépressif, ça a été un passage qui a réellement changé toute ma vision de l'avenir et les dix années qui ont suivi. Plus d'amis, plus d'amours, plus d'emmerdes n'est-ce pas ? Totalement. Le connard en puissance, plus solitaire que Lucky Luke et plus détestable que Dr House. L'homme qu'on hait, qui nous attrape dans ses filets et qui nous broie comme il a été broyé. Présentation avec Nolan : fait.

Après une bonne ribambelle de cœurs brisés à mon actif, de litres de larmes versées, de virginité volées et de coups de points encaissés, le destin – parce que oui, j’y crois à celui-là – a décidé que s’en été assez et que c’était à mon tour de découvrir que le truc qui bat dans ma poitrine depuis vingt-deux ans sert à quelque chose. Deux femmes sont entrées dans ma vie. Deux femmes aussi différentes l’une de l’autre que ce que le jour diffère de la nuit. Deux femmes qui ont tout changé et qui m’ont chamboulé comme je ne le pensais pas possible. Un petit flash-back s’impose. Mars 2014, au Eagle, un bar plutôt branché de White Oak – si si, c’est possible-. C’est là que mon regard se pose sur elle, la petite barmaid, celle qui est en train de prendre sa pause dans les bras d’un client, cette même brune qui est en train de voler sans aucune gêne le portefeuille dans la poche de son client. Tant de culot, de provocation, de tact, d’espièglerie dans le regard et surtout tant de choses à gagner avec elle. Il ne m’en faut pas plus pour l’intercepter, la défiant clairement en la traitant de prostituée voleuse. Comment s’est fini la soirée ? En bagarre ? En règlement de compte violent ? Non non, en partie de jambe en l’air dans son appartement. Je vous assure que c’est vrai, aussi incroyable que ça puisse paraitre. Mais l’étincelle était là, l’envie aussi, le truc en plus qu’on cherche désespérément dans les yeux d’un autre était là. Et puis vient la seconde, la seconde qui a sûrement une histoire avec moi encore plus atypique que la première. D’abord séduite par simple intérêt, hors d’elle quand elle le réalise, allant jusqu’à la violence pour cette femme qui rêve d’altruisme, et finalement chamboulée. Chamboulée parce que le sang qui coule dans ses veines coule aussi dans les miennes ; Chamboulée parce que l’homme qui lui a servi de géniteur et qui s’est enfui par la suite a refait sa vie avec une autre femme dont un petit connard sur pattes est né – moi, pour ceux qui ne suivent plus. La première ? Cassie. La seconde ? Sawyer. Et ses deux femmes viennent de retourner en moi tout ce que je pensais enfoui, voire inexistant : des sentiments et de l’attachement. Je me suis attaché à Cassie, je lui ai couru après, je l’ai voulu, désiré, obtenu – enfin – et elle a changé ma vision de la vie. Elle est cette moitié qu’on cherche, elle aime me détester et je déteste l’aimer. J’ai appris à apprécier Sawyer, à lui laisser une place dans ma vie et à m’immiscer dans la sienne. Ma sœur. Ce mot que je n’ai jamais pu prononcer à enfin un visage associé. J’ai des personnes à qui je tiens, et ça, oui, ça change un homme.

Alors n’allez pas croire que je suis devenu un Bisounours, que je suis devenu le gentil petit toutou qu’on amène partout et qui donne sa confiance et sa gentillesse au premier venu. Vous vous mettriez le doigt dans l’œil jusqu’au coude. Mais dites vous juste que j’ai changé, que j’ai évolué, que si vous m’abordez dans la rue, je vais vous envoyer sur les roses comme je l’aurais fait avant, vous traiter comme je l’ai toujours fait mais que maintenant, au fond de moi, je sais que je suis capable d’aimer. Les dernières nouvelles ? Je rentre tout juste d’un stage d’un mois à Vancouver, un stage dans un grand cabinet de psychologie, un stage qui m’a appris pas mal sur mon –apparemment – futur métier, mais qui m’a également fait voir les choses et les gens autrement. Ma première envie pour ce retour à White Oak Station ? Retrouver ces personnes qui m’ont manqué. Car oui, j’ai aussi découvert le manque.