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 #0666 » So... There's a ghost in here ? (nahuel)

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Message(#) Sujet: #0666 » So... There's a ghost in here ? (nahuel) #0666 » So... There's a ghost in here ? (nahuel)  EmptyVen 17 Oct - 3:44

“ Everything happens for a reason. Every laugh. Every tear. Every second and minute you waste ... it happens for a reason.”


Cela fait déjà une bonne vingtaine minutes que je retourne ma chambre à la recherche de mon carnet. J’en ai réellement besoin. Je dois être chez Nahuel dans dix minutes et je ne pourrais pas l’aider sur notre projet si je n’ai pas mon carnet où j’ai tout noté depuis le début. Je dois dire que je suis assez nerveux à l’idée de trouver mon binôme. On n’a pas vraiment eu le temps de se revoir depuis qu’il a débarqué chez moi en pleine nuit complètement paniqué et qu’il a finis par s’endormir dans mes bras. J’avais finis par m’endormir moi aussi, quand on c’est réveiller on n’avait pas bougé, il était même encore plus collé à moi. On c’était rapidement séparé, je lui avais proposé de rester déjeuner et très vite on a fait comme s’il ne c’était rien passé. Dans le fond, c’est la vérité. Il ne c’est rien passé. On c’est juste endormi alors que je tentais de le rassurer. Je crois que notre projet nous monte un peu trop à la tête ou en tout cas Nahuel est réellement perturber par tout ce qui peut bien se produire dans sa maison familial. Quand il est arrivé chez moi en tremblant et en pleurant, j’ai compris que quelque chose c’était passé. Je l’ai écouté attentivement et je dois dire que son récit m’as fait froid dans le dos. Je n’ai jamais réellement été rassuré quand je me retrouve dans la vieille demeure Fergusson, mais je pensais que ce n’était qu’un mauvais feeling que j’avais avec l’endroit. Visiblement je ne suis pas le seul à avoir ce genre de sentiment et cela doit être bien pire pour Nahuel qui vit dans cette maison tous les jours de l’année. Enfin. Hier soir Nahuel m’as appelé en m’apprenant qu’il était seul chez lui en ce Samedi et m’as proposé de faire avancer un peu notre projet avec les consignes que notre professeur nous as donné en début de semaine. J’avais eu un bon nombre d’idées en ce qui concerne les nouvelles consignes, mais j’ai eu tellement de boulot dans les autres matières que j’ai juste eu le temps de les gribouiller dans mon carnet sans même prendre le temps d’en parler avec Nahuel. C’est pour cela qu’il faut que je retrouve absolument mon carnet. Visiblement il n’est pas dans ma chambre, je redescends les escaliers pour fouiller dans la bibliothèque, mais toujours rien. « Vous cherchez quelque chose monsieur Dylan ? » Je sursaute et me retrouvez nez à nez avec Nana notre femme de maison et la femme qui m’as élevé par la même occasion. « Tu aurais pas vu mon carnet en cuir Nana ? Et arrête de m’appeler Monsieur, c’est pour mon père ce genre de chose. » Comme toujours elle rougie et cela me fait sourire. C’est une vieille mexicaine avec le cœur sur la main, elle m’a élevé et pourtant elle s’entête encore à me vouvoyez et à m’appeler Monsieur. Enfin. « Je l’ai mis près de votre sac d’école ce matin. » Mon sac de cours. Pourquoi j’y ai pas pensé avant. Je me précipite dans l’entrée et effectivement mon carnet est poser ici. « Merci Nana tu es un amour. » Je dépose un baiser sur son front et attrape le reste de mes affaires prêt à partir. « Monsieur sera là pour le dîner ? » « Rentre chez toi Nana, je me débrouillerais tout seul si je rentre. » Je sais parfaitement qu’elle va tout de même me préparer quelque chose avant de partir, mais bon… Je lui lance un sourire et me dirige vers ma voiture avec déjà dix bonnes minutes de retard.

Lorsque je me gare devant la maison de Nahuel un petit frisson s’empare de moi. Je me sens mal à l’aise. Pourtant je suis déjà venu ici une bonne dizaine de fois. Oui, mais auparavant j’avais juste un mauvais pressentiment sur cette maison, désormais je sais qu’il ce passe des choses pas très clairs là-dedans. Puis je pense à Nahuel également. On c’est pas vraiment parler depuis cette soirée chez moi et j’ai bien conscient que ce soir là on a peut être un peu franchi les limites de notre amitié. Enfin je n’en sais trop rien, mais j’ai peur qu’il y ai un malaise entre nous et je dois dire que je n’ai pas spécialement envie que cela arrive. J’apprécie beaucoup le jeune homme ce serait tout de même dommage que l’on s’éloigne pour quelque chose d’aussi futile que cela. Je soupire un bon coup et attrape mon carnet avant d’enfin sortir de ma voiture. Je frappe quelques coups contre la porte d’entrée et attends l’arriver de mon ami. Il ne tarde pas et un grand sourire se dessine sur mes lèvres. « Désolé je suis en retard, mais j’arrivais pas à mettre la main là-dessus. » dis-je tout en lui montrant mon carnet d’un signe de la main. Il me fait entrer et comme toujours je ne peux m’empêcher d’admirer l’environnement. Oui vraiment cette maison est bizarre. « Tu va bien ? » demandais-je alors en me tournant vers mon hôte.
 

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Message(#) Sujet: Re: #0666 » So... There's a ghost in here ? (nahuel) #0666 » So... There's a ghost in here ? (nahuel)  EmptyDim 2 Nov - 20:22



dylan&nahuelfear is not the answer.

Je regarde ma grand-mère préparer ses affaires avec un regard soucieux. Je n'aime pas la savoir hors du manoir. Pour plusieurs raisons. Déjà parce que tout peut lui arriver lorsqu'elle est loin de moi. Je sais que grand-mère est une femme forte qui sait se débrouiller toute seule mais j'aime penser qu'avec moi elle ne court aucun danger. Au moins je suis sûr de pouvoir faire quelque chose quand elle est prêt de moi. Là, elle est livrée au monde, fragile femme de soixante-quinze ans. Et puis il faut dire que les phénomènes étranges du manoir se font plus rares lorsqu'elle est là. Alors oui, j'appréhende un peu de me retrouver seul jusqu'à demain dans cet endroit lugubre. Ne me regarde pas comme ça fiston. Je ne pars que pour une nuit. Oui, justement. Une nuit complète loin de moi, où tout peut arriver. Et puis Mrs O'Donnell n'habite qu'à quelques pattés de maison. Mrs O'Donnell est devenue une des grandes amies de grand-mère. Tout un personnage cette bonne femme. Âgée de quatre-vingts ans et plus, elle habite dans une petite demeure fleurie dans la campagne de White Oak. Elle est toujours très mystérieuse et parle comme le père Fourras. J'avoue que ça m'amuse à chaque fois qu'elle vient prendre le thé ici. Mais je sais qu'elle n'aime pas le manoir non plus, tout comme moi. Il faudrait que je lui demande pourquoi un de ces jours. Tu sais bien que j'aime pas te savoir loin. Grand-mère sourit tendrement avant de venir déposer un baiser sur mon front, m'ébouriffant les cheveux comme à son habitude. Mon garçon... ne t'inquiètes pas, je suis encore assez forte pour nuire cinq agresseurs avec ce simple peigne, dit-elle en rangeant ledit peigne dans son sac à main. Je rigole avec elle, elle arrive toujours à s'en sortir de tout façon. Elle est en quelques sortes mon héroïne préférée, mieux que Catwoman. Elle ferme une bonne fois pour toutes son sac de voyage et se dirige vers la porte d'entrée. Je l'aide à porter ses affaires jusque là. Passe le bonjour à Mrs O'Donnell de ma part. Sans souci. Elle m'embrasse une dernière fois avant de passer le pas de la porte et de prendre le taxi qui l'attend dans la rue. Je lui fais un petit signe de la main et regarde le véhicule s'éloigner avant de fermer la porte. Enfin seul.

Terry est au travail et m'a prévenu qu'il passait la nuit dehors. Grand progrès puisque maintenant il me parle, mais je n'en demeure pas moins seul. L'atmosphère s'est considérablement rafraîchie une fois la porte fermée et j'appréhende un peu de rester tout seul ici. Heureusement, j'ai demandé à Dylan de venir me rejoindre pour travailler sur notre projet. Il ne devrait plus tarder maintenant. Je vais m'avachir devant la télé en attendant. Je repense à notre dernière entrevue. J'étais venu chez lui en panique totale lui demander de l'aide parce que j'avais peur du manoir. A y repenser comme ça c'était vraiment ridicule. Mais je sais que je n'avais pas halluciné. Je prends plus de substances illicites donc normalement, ce ne pourrait pas être le fruit de mon imagination ! Et puis... Il y a eu ce moment ou nous nous sommes endormis l'un contre l'autre. J'ai tellement honte. Et le pire... Le pire c'est que j'étais bien contre lui. Je me sentais en sécurité. Mais merde fallait que je m'hôte cette pensée de la tête. J'étais juste en flippe, j'avais besoin de réconfort et il a simplement été gentil avec moi. Voilà tout. Rien de bien ambigu... Mais quand même. Je jette un coup d'oeil rapide à ma montre, il a déjà dix minutes de retard. Je commence à stresser. Et s'il ne venait pas ? Et si la dernière fois lui avait fait peur et qu'il ne voulais plus rien avoir à faire avec moi ? Il ne m'aurait pas dit oui pour cette aprem, si ? Je pense trop je crois. Je tente de me concentrer d'avantage sur le programme mais celui-ci est d'un ennui accablant. Je décide plutôt d'aller chercher de quoi travailler, à savoir des feuilles, mes notes et quelques stylos. Une fois de retour dans le salon je retrouve ma place sur le canapé et regarde distraitement mon portable. Vingt minutes... On frappe quelques coups à la porte.

Je me lève en sursaut et me dirige vers la porte que j'ouvre sans plus attendre. Je trouve un Dylan souriant devant moi. Je suis soulagé. Il ne s'est pas défilé. Désolé je suis en retard, mais j’arrivais pas à mettre la main là-dessus. Je lui sourie à mon tour, je ne lui en veux absolument pas évidemment. Pas de souci, t'inquiètes. Je le laisse ensuite rentrer et il commence les politesses habituelles. Tu va bien ? Je hausse les épaules tout en fermant la porte et en m'avançant dans le salon. Tranquille, et toi ? Je me dirige ensuite vers la cuisine et nous rapporte deux bières puis je lui en tends une. J'ai préparé deux-trois trucs pour le projet. Et j'ai fais quelques découvertes intéressantes. Je marque une pause alors que j'ouvre ma bouteille. Puis ça crée un petit suspens c'est toujours cool. Sur le manoir. Je lui lance un regard mêlé de mystère et d'excitation. Je vais vers la table où est déposé le gros grimoire de légendes sur lequel on bosse depuis le début de l'année. J'ouvre à la page où est glissée le marque-page et je me rapproche de lui. Je lis à voix haute : "Les tribus amérindiennes quittèrent leur terre natale pour venir s'établir dans les contrés boisées de l'Alberta, y établissant leurs camps mais également des sanctuaires en l'honneur des morts." L'Alberta, c'est ici. Je ne suis pas certain que tout ce que je lui dis soit très clair. j'ai peut être trop d'imagination. Et si... White Oak était un ancien camp ? Et si le manoir se trouvait sur un ancien sanctuaire ? Bon ok, il doit se dire que j'ai carrément attaqué la moquette à ce stade là. Je soupire. Désolé, je suis... un peu trop à fond dans mes histoires là. J'te laisse même pas le temps de respirer. Je rigole un peu en espérant ne pas l'avoir trop refroidi. Je repose le livre ouvert sur la table histoire de nous laisser le temps d'y aller en douceur au lui de l'agresser avec mes délires. je m'étonne parfois qu'il en ait pas mare de moi. Tu sais depuis la dernière fois je suis un peu à cran. Je vrille mon regard dans le sien avant de poursuivre d'une voix à peine audible. Et merci encore d'ailleurs. Je savais qu'évoquer ce souvenir nous rendrait mal à l'aise mais il vaut souvent mieux crever l'abcès. Et puis je ne l'ais jamais remercié alors... J'voudrais pas que... VLAM ! Mon coeur fait un bon. Ça recommence... Non, Nahuel, c'est juste une porte qui a claqué en haut à cause des courants d'air. C'est rien. Je me contente de pousser un nouveau soupir pour me calmer. je dois voir trop de films.
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Message(#) Sujet: Re: #0666 » So... There's a ghost in here ? (nahuel) #0666 » So... There's a ghost in here ? (nahuel)  EmptyMer 12 Nov - 20:34

“ Everything happens for a reason. Every laugh. Every tear. Every second and minute you waste ... it happens for a reason.”


Je ne vais pas le cacher, je suis assez nerveux à l’idée de me retrouver seul avec Nahuel. La dernière fois que cela est arriver, il était en pleurs dans mes bras. Autant sur le coup, j’avais réussi à gérer la situation, autant plus j’y pense plus je trouve que cela n’avais pas été une soirée très banale. Bien sûr, je n’allais pas le laisser en pleurs et effrayer sur le pas de ma porte. Nous ne sommes pas amis depuis longtemps, mais j’apprécie beaucoup le jeune Fergusson et puis il faut dire que l’on c’est trouver pas mal de points communs à force de bosser ensemble. Il est un véritable ami et j’ai eu mal au cœur quand je l’ai vu aussi désemparée la dernière fois. Je n’avais pas réfléchi en le prenant dans mes bras, je cherchais juste à le rassurer après tout. Il avait tellement l’air d’un petit garçon perdu que je n’avais pas réfléchi plus longtemps avant de le bercer contre moi. Il était tellement à bout qu’il avait finis par s’endormir contre moi. Encore une fois, j’aurais pu me décaler et l’installer confortablement sur le canapé, mais non. Je suis resté à ses côtés et je me suis endormi au rythme de sa respiration régulière. Je ne vais pas dire que je le regrette, parce que cela faisait longtemps que je ne m’étais pas senti aussi apaisé au réveil. Enfin. Cela avait été particulier c’est certains et depuis nous ne nous sommes jamais retrouver en tête à tête tous les deux. On c’est vu en cours, mais c’est quelque chose de totalement différent. Pourtant quand Nahuel m’as proposé de bosser sur notre projet chez lui, je n’ai pas mis longtemps à accepter. Même si on travail, on finit toujours par passer un bon moment. Pourtant, j’ai peur que cette fois l’ambiance soit tendu ou que l’on soit terriblement mal à l’aise l’un envers l’autre. Enfin. Je suis en route maintenant et je n’ai pas l’intention de faire marche arrière. On verra bien comme cela se déroule. Après tout nous sommes deux adultes, si quelque chose ne va pas, on sera bien capable de mettre des mots là-dessus. Je l’espère en tout cas. Enfin. On verra.
Je me gare rapidement et jette un coup d’œil à la maison qui se dresse en face de moi. Je n’aime pas cet endroit. J’ai toujours eu un mauvais pressentiment en venant ici. Il y a quelque chose de négatif qui se dégage de cette bâtisse. Cela me fait penser à la maison que l’on trouve bizarre au début des films d’horreurs. Vous savez la maison qui vous fout des frissons juste à travers l’écran. Elle est en bonne état, mais je ne sais pas il y a quelque chose de lugubre qui se dégage des murs et après tout ce que Nahuel a pu me raconter, je peux vous dire que je ne suis pas très rassurer. Au début, j’aimais travailler sur ces légendes, maintenant je commence juste à avoir la frousse. Parce que oui je joue au gros dur, mais je suis un véritable froussard. Je suis incapable de regarder un film d’horreur sans que ça m’empêche de dormir pendant des semaines. J’espère que rien de bizarre ne va se dérouler aujourd’hui, surtout que l’hiver est là désormais et le jour tombe de plus en plus tôt. Bon. Arrête Dylan. T’es un grand garçon, tu va travailler avec Nahuel et tout se passera bien. Je souffle un peu pour me donner du courage et je finis par sortir de mon véhicule pour aller frapper à la porte d’entrée.

En quelques secondes mon camarade de classe arrive et m’offre son joli sourire. Il a l’air plus en forme que la dernière fois quand même. « Tranquille, et toi ? » Je lui souris en retour tout en hochant quelque peu la tête. « Ca va. » Je le regarde s’éloigner tout en avançant un peu plus dans le salon. Je commence à connaître la pièce par cœur désormais, mais à chaque fois je ne peux m’empêcher de regarder partout autour de moi. Dans le fond, j’aime que l’endroit soit plein d’histoire c’est tellement intéressant. En compagnie de Nahuel j’ai l’impression d’en apprendre un peu plus chaque jours et vu le nombre de feuille et l’énorme bouquin qui nous attendent sur la table du salon je comprends rapidement qu’il va encore m’apprendre pleins de choses aujourd’hui. Il revient avec des bières et on s’assoit finalement à table. C’est un peu la tradition, une bière avant de se mettre sérieusement au travail. Cette fois cependant Nahuel semble vraiment impatient de me faire partager sa trouvaille. Il s’empare du livre posé devant lui et l’ouvre finalement avant de relever les yeux vers moi, l’air plus concentré que jamais. J’aime le voir comme cela, parce que je sais que l’on va avoir une séance de travail vraiment fructueuse. « J'ai préparé deux-trois trucs pour le projet. Et j'ai fais quelques découvertes intéressantes. Sur le manoir. "Les tribus amérindiennes quittèrent leur terre natale pour venir s'établir dans les contrés boisées de l'Alberta, y établissant leurs camps mais également des sanctuaires en l'honneur des morts." L'Alberta, c'est ici. Et si... White Oak était un ancien camp ? Et si le manoir se trouvait sur un ancien sanctuaire ? » Je ne peux empêcher le petit sourire idiot qui se dessine sur mes lèvres. Il est tellement passionner parce qu’il me raconte, il fait même des petits suspendes pour que je sois tout simplement pendu à ses lèvres. Je crois que je ne me serais jamais autant passionné sur le sujet si je n’avais pas été en binôme avec Nahuel. Tout de suite, sa découverte me fait penser à quelque chose que j’ai pu noter dans mon carnet. Je m’en empare et le feuillette avant de lui planter sous le nez, mon doigt sur une phrase. « J’ai trouvé ça l’autre jour. Ca rejoint ce que tu me dis. On devrait aller à la mairie, ils doivent bien avoir des archives, White Oak est pas apparu du jour au lendemain, ils savent peut être quelque chose. Ou ta grand-mère peut être ? » J’ai rencontré sa grand-mère une seule fois en venant ici et cette dame m’avait tout simplement impressionné. J’aurais bien aimé une grand-mère comme elle, qui me raconte tout autant d’histoires. Enfin. Je m’éloigne du sujet là.

« Désolé, je suis... un peu trop à fond dans mes histoires là. J'te laisse même pas le temps de respirer. » Je lui souris de nouveau et m’empare du livre qu’il avait laissé tomber sur la table. « J’ai passé des heures à la bibliothèque et j’ai absolument rien trouvé. Où t’as déniché ça ? Ca à l’air d’une mine d’or. » Je continue à feuilleter le livre tout en écoutant Nahuel me parler. « Tu sais depuis la dernière fois je suis un peu à cran. » Tout de suite, je lâche le livre et relève la tête pour croiser le regard du jeune homme. Il a l’air mal à l’aise et surtout inquiet. Pour le rassurer, je lui offre un petit sourire plus que sincère. « Et merci encore d'ailleurs. J'voudrais pas que... » Il n’a pas le temps de finir sa phrase qu’un bruit sourd ce fait entendre à l’étage. Surpris je sursaute quelque peu, mais je m’inquiète tout de suite en voyant Nahuel devenir plus blanc que jamais en face de moi. Sans réfléchir, je pose ma main sur la sienne pour attirer son regard. « Hé Nahuel ça va ? » Il semble un peu ailleurs, mais finis par plonger son regard dans le mien. « C’était juste un courant d’air. » Enfin je dis surtout ça pour me rassurer dans le fond. Pour lui changer les idées, je reprends le livre entre mes mains et le feuillette rapidement tout en repensant à ce qu’il me disait avant de se faire interrompre. « Et ne t’inquiète pas, il y a aucun mal pour la dernière fois. Tu étais pas bien et j’allais pas te laisser tout seul. » Une nouvelle fois, je lui offre un petit sourire. J’allais parler à nouveau pour nous concentrer à nouveau sur notre sujet, mais un craquement ce fait entendre au dessus de nos têtes. On dirait que quelqu’un marche à l’étage et je dois dire que je sens tout mes muscles se tendre petit à petit. Une nouvelle fois on entend comme un bruit sourd et je commence à flipper. « Ca devient bizarre… » dis-je alors tout doucement. « C’est ça qui t’as fait peur l’autre soir ? » demandais-je alors à Nahuel qui est toujours aussi blanc.
 

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Message(#) Sujet: Re: #0666 » So... There's a ghost in here ? (nahuel) #0666 » So... There's a ghost in here ? (nahuel)  EmptyLun 15 Déc - 21:29



dylan&nahuelfear is not the answer.

Je suis content que Dylan soit là. Sa présence me fait le plus grand bien. Elle m'apaise. C'est fou l'effet qu'il a sur moi, comme un cocon protecteur qui m'enveloppe à chaque fois qu'il sourit. J'aime beaucoup Dylan. Parce qu'il a un naturel avenant, qu'il ne juge pas les autres. Parce qu'il est l'opposé de ce que j'étais avant de quitter l'Ecosse. Il est plus vieux que moi, pourtant il n'a pas hésité à se mettre dans mon binôme. Il s'intéresse à ce que je peux bien lui raconter, même si ça n'a pas de sens. Qu'importe, il ne me juge jamais. Je le laisse entrer avec un sourire, je lui demande comment il va et apparemment tout a l'air d'aller. Je le laisse quelques instants pour aller nous chercher à boire avant de revenir lui proposer une bière et commencer à lui exposer mes découvertes. Si j'étais avec quelqu'un d'autre, même mon frère, même ma grand-mère, on me prendrait pour un illuminé. Peut être que je vois des rapports là où il n'y en a pas. Peut être... Mais je ne crois pas aux coïncidences, je n'y ai jamais cru. Dylan, lui, m'écoute sans un mot d'abord, me laissant lui exposer ce que je pense sur White Oak et le manoir. Oui, il y a peut être un lien direct entre cette ville et les légendes amérindiennes. Je me suis toujours demandé pourquoi grand-mère avait choisi ce coin pommé plutôt qu'un autre. Peut être y est-ce la raison ! J'ai l'impression que Dylan boit littéralement mes paroles, qu'il s'en imprègne avec le plus grand sérieux du monde, même si j'ai l'impression de déblatérer n'importe quoi. Je crois que les légendes l'intéressent tout autant que moi. Une fois mon explication terminée, je guette sa réaction avec un peu d'inquiétude. Il pourrait me rire au nez, tellement de monde l'aurait fait. Mais non, il me sourit, tout simplement. Je peux pas m'empêcher de le trouver beau ainsi. Son visage se teinte d'une innocence si douce et enfantine qu'on a envie de le prendre dans ses bras... Je me gifle intérieurement. Nahuel, concentre-toi. Ça ne me ressemble pas de me faire des réflexions pareilles. Je dois à tout prix me focaliser sur notre travail en cours. « J’ai trouvé ça l’autre jour. Ça rejoint ce que tu me dis. On devrait aller à la mairie, ils doivent bien avoir des archives, White Oak est pas apparu du jour au lendemain, ils savent peut être quelque chose. Ou ta grand-mère peut être ? » Il me plante son carnet sous le nez, et je l'observe avec attention. Les archives... Bonne idée. Je n'ai jamais vraiment eu le temps ni la motivation de m'y rendre, ne sachant pas trop par où commencer. Mais l'idée d'y aller avec lui, avec notre projet en tête, ça me motive bien plus. « Bonne idée ! J'espère qu'ils nous laisseront accès à tous les documents qu'on voudra voir... Quant à ma grand-mère... J'ai... J'ai l'impression qu'elle me cache quelque chose à propos de tout ça. Qu'elle en dit moins qu'elle n'en sait. Elle fait comme si de rien était, comme si ce manoir était un coup de foudre pour elle alors que franchement... une petite maisonnette sans prétention ne nous aurait pas fait de mal. » Je n'avais toujours pas compris le choix de grand-mère. Pourquoi ce manoir, et pas quelque chose de plus modeste, et surtout de plus accueillant ? Pourquoi White Oak Station, tout simplement ? Il devait forcément y avoir une raison.

« J’ai passé des heures à la bibliothèque et j’ai absolument rien trouvé. Où t’as déniché ça ? Ça à l’air d’une mine d’or. » Le livre de nos légendes familiales semble beaucoup l'intéresser. Tu m'étonnes, me dis-je, ce bouquin est une véritable caverne d'Ali Baba pour des gens comme nous, friands d'histoires à dormir debout. Il referme toute mon enfance, et je ne sais même pas s'il en existe un semblable dans le monde, tellement il est rattaché à notre famille. J'y tiens comme à la prunelle de mes yeux, c'est en quelques sortes notre joyau secret. Si bien que jusqu'alors, personne d'autre qu'un Fergusson n'avait vu cette ouvrage. « C'est un livre qui appartient à ma famille. C'est là que grand-mère a puisé toutes les légendes qu'elle nous racontait, à Terry et moi. » Ce souvenir joyeux me noue la gorge. Ces bons moments me manquent, tellement bercés d'insouciance et d'innocence. Je regrette de ne pas en avoir davantage profité. Alors qu'il observe le livre, je décide de vider mon sac. De lui avouer tout ce que j'ai sur le coeur, vis-à-vis de notre dernière entrevue. Parce que l'air de rien, ça me trotte dans la tête depuis cette nuit-là et j'arrête pas de penser que ma bêtise aurait pu tout gâcher entre nous... enfin dans notre amitié. Alors que je poursuis un bruit sourd se fait entendre à l'étage. Je me raidis, mon sang se glace. Ça recommence. Je sens la main de Dylan se poser délicatement sur la mienne, mon regard cherche le sien. « Hé Nahuel ça va ? » Lorsqu'il le trouve, tout semble déjà aller mieux. « C’était juste un courant d’air. » Je tente de me persuader qu'il a raison, que je me fais des films, constamment, mais c'est tellement bizarre, tout ce qui se passe ici au manoir... « Et ne t’inquiète pas, il y a aucun mal pour la dernière fois. Tu étais pas bien et j’allais pas te laisser tout seul. » J'en avais pratiquement oublié le sujet de notre conversation. J'acquiesce docilement, encore secoué par le bruit que l'on vient d'entendre. Dylan est vraiment quelqu'un de bien, je comprends même pas comment j'ai pu m'inquiéter ou me faire des idées. Mais c'est à ce moment que les bruits décident de reprendre. Des pas... Bordel, on entend des pas au-dessus de nos tête ! J'ai envie de pleurer. J'suis comme un gosse devant un film d'horreur. Sauf que c'est vrai, y a vraiment des bruits à l'étage, et ça vient pas de quelqu'un que je connais, ça c'est certain. Tétanisé, je sais pas comment réagir. C'est Dylan qui prend la parole en premier ; l'humour semble l'aider à se détendre. « Ça devient bizarre… » Je hausse les sourcils en faisant une petite moue entendue. Et comment que c'est bizarre ! Mon regard se perd dans le vide, je ne sais plus comment réagir. « C’est ça qui t’as fait peur l’autre soir ? » Pendant un moment, je sais qu'aucun son ne peut me venir, alors je hoche simplement la tête. Puis je plonge une nouvelle fois mon regard empli de détresse dans le sien. De jolies nuances vertes et noisette dansent dans ses yeux. « Ça n'arrive que quand grand-mère et Terrence sont partis. J'ai... j'avais l'impression de devenir fou. » Oui, j'avais cette impression, pour la bonne et simple raison que j'étais jusqu'à maintenant le seul à entendre ces bruits. Le seul à avoir peur. J'ai du mal à avaler ma salive quand de nouveaux bruits encore plus flippants se font entendre. On dirait... Qu'on traîne quelque chose sur le sol. Ça dure deux ou trois coups avant de s'arrêter, laissant place au silence le plus profond, le plus intense, le plus assourdissant. Ma main s'est presque naturellement crispée autour de celle de Dylan. J'ai besoin de ma bouée de sauvetage, j'ai besoin de lui. Plus que tout. Je passe une main tremblante dans mes cheveux humides, je sais que j'ai le teint blême. Je vais mal.

Mais alors je décide de me reprendre en main. Il est temps que je découvre ce qui se cache. Il est temps que je comprenne le mystère de ce manoir. Je sais pas si c'est la présence de Dylan qui me donne des ailes mais le fait est que je me lève d'un bon, entraînant mon ami par la même occasion, incapable de lâcher sa main. Je sais... C'est bizarre. Ça ne me ressemble pas. Mais je sais aussi que je n'y arriverais pas sans le sentir... physiquement avec moi. Je lui prends délicatement le livre des mains et je l'agrippe fermement. Hors de question de le laisser seul en bas sans surveillance. Je ne sais pas pourquoi, je ne peux pas. « On monte ? » Je tâche de prendre un air assuré, mais au fond de moi j'ai la plus grande trouille de ma vie. J'ai envie de mourir, presque. Mais je suis avec Dylan, et bizarrement, je sais que tout va aller bien.
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