~ À QUOI RESSEMBLAIT TA VIE AU LYCÉE?
Elle ne ressemblait à rien puisque je n'ai jamais mis les pieds au lycée. Après avoir redoublée et passer une année de "vacances" en cours, mes parents et moi avons pris la décision de me faire travailler pour "compenser". J'ai donc arrêter les cours à quinze ans, pour faire un apprentissage. A cette époque j'ai fais du grand n'importe quoi, je l'admet. Pas très proche de mes parents, je préferais sortir, boire et faire n'importe quoi, ce qui bien sûr menais toujours au conflit avec mes parents.

   ~ ES-TU HEUREUX PRÉSENTEMENT?
Non. Enfin... J'en sais plus trop rien. J'me sens vide de sentiment. Pas d'amour, pas de haine. Je n'ai plus qu'une atroce douleur permanente qu'aucun cachet, qu'aucun psy ne pourrais réparer. J'ai terriblement mal à l'intérieur de moi, mais je dois rester forte et soutenir ma mère et ma soeur dans cette épreuve. Je leurs ai fais la promesse d'être là. Je ne peux plus reculer. Je m'occuperai de moi plus tard.

   ~ OÙ TE VOIS-TU DANS DIX ANS?
Toujours avec ma mère et ma soeur. Mon père sera revenu à la maison et tout ira pour le mieux. Je veux y croire, même si c'est peine perdue. Je me vois heureuse comme avant ou six pieds sous terre. J'hésite encore.

« papa et moi on se sépare. » cette phrase résonne encore dans ma tête. Même trois semaine après. J'entends encore ma mère me le dire, alors que je venais juste faire un coucou pendant ma coupure. Après trente ans de vie commune, trois enfants, une maison et tout pleins d'autre trucs ils avaient décidés de se séparer. Tout le monde avais l'air de prendre la nouvelle avec le sourire et puis il y avais moi. Comment ça allais se passer maintenant? C'était une blague, ce ne pouvais pas être autrement. Mais non. C'était bel et bien la réaliter. Et ce n'était que le début d'une longue descente aux enfer... Les jours qui avais suivit cette annonce avais été une véritable torture pour moi. Je ne mangeais plus, dormais plus, je ne faisais que pleurer encore et encore. Un douleur c'était installé dans mes tripes et dans mon cœur sans que je puisse y changer quoi que ce sois. Le mal s'était invité en moi et refusais de partir.
La relation entre mes parents se dégradais de jour en jour, mon père discutais sans cesse avec une de ses collègues de boulot. Sms, appels, facebook. Toute la journée il n'y avais qu'elle. Et puis quelques jours après avoir appris la rupture de mes parents, mon père nous annonçais qu'il allais emménager avec sa collègue. Si vite... Mon cœur semblait se briser à nouveau et je plongeais doucement dans une douleur atroce que rien ni personne ne semblait pouvoir soulager. Les insomnies restaient présente et l'envie de mourir me gagnais doucement.