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 turn your face, wall away & stay ~ joàm

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Message(#) Sujet: turn your face, wall away & stay ~ joàm turn your face, wall away & stay ~ joàm EmptyDim 31 Mar - 23:38

Je souris parce que je pense que si l'on cache sa souffrance elle disparaît. Et dans un sens, c'est vrai : elle est invisible donc elle n'existe pas, puisque nous vivons dans le monde du visible, du vérifiable, du matériel. Ma douleur n'est pas matérielle ; elle est occultée.
le temps passe mais les souvenirs restent ♡
Il était bientôt dix-huit heures et j'étais retenue prisonnière depuis plus d'une heure dans la chambre de mon adorable meilleure amie, qui voulait absolument mon avis et mon aide sur la tenue qu'elle devrait porter ce soir. « Je suis vraiment forcée de venir ? » Penny leva les yeux tout en soupirant, avant de se tourner vers moi, les mains posées sur ses hanches. « Oui, tu m'accompagnes, un point c'est tout. Voir ce que sont devenues les cheerleadears et se foutrent de leurs gueules si elles ont mal tournés, c'est pas marrant toute seule. » Une sourire en coin se dessina sur les lèvres de Penny, tandis qu'elle brossait ses longs cheveux bruns. On dirait pas comme ça, mais derrière ce 1m63 et cette bouille d'ange, Pénis pouvait être assez méchante, quand elle le voulait. « Il faudrait peut être que tu ailles t'habiller d'ailleurs, on va bientôt partir. » Je me levai à contre-cœur et quittai la chambre pour me rendre dans la mienne, située juste en face. J'ouvris mon armoire, pleine à craquer. Oui, le shopping et moi, c'était et sera toujours une grande histoire d'amour. J'étais une nouvelle fois face à ce dilemme, que toutes les filles ont déjà rencontré au moins une fois dans leurs vies: qu'est-ce je peux mettre ? Contrairement à Penny, je ne mettais pas des heures à me préparer, encore heureux, si bien que quinze minutes plus tard, j'étais fin prête pour cette soirée qui s'annonçait fantastique et que je t'attendais depuis la sortie du lycée (ironie, quand tu nous tiens..). J'avais donc opté pour une petite robe blanche, achetée il y a quelques mois déjà ainsi qu'une paire d'escarpins, même si enfiler une paire de converse n'aurait pas été de refus.

« Jackounette, t'es trop belle. » lança Penny en entrant dans ta chambre. « Si Lukas MacGawell est à la soirée, il va regretter de t'avoir plaqué en seconde. » Je souris, Penny n'avait pas entièrement tort. J'étais sorti avec ce Lukas en début d'année de seconde, chose qui ne dura quelques semaines. Cette histoire ne m'a pas vraiment marqué. Elle était sans importance, face à celle qui allait suivre. Mon histoire avec Noàm. Mon cœur se serra à cette pensée, que je chassai de mon esprit en me reconcentrant sur mon maquillage.

« On y va ? » demandais-je, une fois terminée.

Penny se contenta d'hocher de la tête et je la suivis jusqu'au hall d'entrée, où nous enfilâmes nos vestes avant de quitter l'appartement. Comme aucune de nous deux n'avaient le permis (on est des dangers publics, voyez-vous, nous nous sommes rendus au lycée à pied. Heureusement qui ne se situait qu'à une dizaine de minutes de notre immeuble. Mes pieds commençaient déjà à souffrir, à cause de mes chaussures.

Même si je vivais à deux pas du lycée, je n'y étais vraiment jamais repassée depuis la remise des diplômes, qui remontait à un sacré bout de temps. L'établissement ne semblait pas avoir changé, tout était comme avant. Arrivée à l'intérieur, je fus assez surprise de voir autant de monde. Je ne pensais pas retrouver autant d'anciens élèves à cette soirée, qui d'après moi, ne servait pas à grand chose. Je cherchais des yeux des connaissances, mais le seul visage qui me semblait familier était celui de cette blonde.. Abby ? Cette fille (je pourrais user d'autres mots, mais je suis une adulte voyez-vous, je suis polie et.. ouais bon, cette fille, c'était une salope.) m'avais mené la vie dure, au collège et en début de lycée mais avait subitemment arrêté, après avoir été remise en place par mon frère jumeau, Teddy. J'aimerais tellement qu'il vienne nous rejoindre, la soirée serait déjà plus amusante. Comme il était du genre à toujours en retard, je ne l'attendais pas de si tôt. Je me dirigeai vers le bar, où je risquais de rester pour un certain moment. Du champagne. Des cocktails sans alcool. La soirée allait être longue, sans quelque chose d'un peu plus fort. Ce sera donc champagne, malheureusement. J'attapai une coupe et pris une gorgée de la boisson, tout en balayant du regard la salle. Je croisais le regard de plusieurs connaissances, qui pour la plupart, m'adresserèrent un sourire ou un petit signe.

Soudain, mon cœur loupa un battement. Mes prunelles s'étaient arrêtées sur la silhouette d'un homme, que je reconnaîtrais, même dans le noir. Il était occupé à discuter avec quelqu'un, il ne m'avait donc pas vu. Je plissais des yeux, croyant avoir rêvé. L'inconnu se retourna, brièvement et je faillis lâcher mon verre.

Cet homme était Noàm.
Noàm était rentré. Il était en ville.

Il m'avait vu, je venais de croiser pour la première fois depuis trois ans, son regard chocolat. Je commençais à paniquer. Il fallait que je sortes d'ici. Je ne voulais pas avoir à faire à lui. Je me mis à chercher Penny mais elle était introuvable. Comme d'habitude, elle n'est jamais là quand on a vraiment besoin d'elle. Je traversai d'un pas rapide la pièce, en faisant bien attention passer loin de Noàm. J'étais à mi-chemin entre le couloir et l'entrée, quand j'entendis mon prénom s'élevait au milieu du brouhaha des conversations. Je me retournai pas et continuai mon chemin, comme si de rien n'était.

Comme je le disais, ces soirées des anciens élèves ne servent à rien. À part retrouver les personnes dont on ne voulait plus entendre parler.




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Message(#) Sujet: Re: turn your face, wall away & stay ~ joàm turn your face, wall away & stay ~ joàm EmptyMer 3 Avr - 23:02



and your heart is the heart of a life
« T'as plutôt intérêt à bouger tes grosses fesses de ce canapé et à aller te préparer pour ce soir p'tit frère ! » Naisha, ma sœur, me tira par le bras afin que je me retrouve debout face à elle. Ce soir avait lieu la réunion des anciens élèves de l'école secondaire et j'en avais pas l'envie de m'y rendre. La principale raison était simple même si je ne voulais pas l'admettre. Je fus presque persuadé que Jack ne serait pas présente puisqu'elle n'aimait pas ce genre de soirées. A vrai dire, j'étais un peu comme elle. Mais je pouvais toujours compter sur ma grande sœur pour me motiver quand je ne l'étais pas. « Tu me rappelles pourquoi je suis obligé d'y aller ? » Un de mes plus grands défauts était d'être têtu et vu la tête de Naisha, je compris que je venais encore une fois de l'être. « Parce que ça fait trois ans que je n'ai pas passé de soirée avec mon petit frère et qu'il m'a manqué et parce que je n'ai pas envie que tu restes là, tout seul, à t'inquiéter pour maman et Jack. » Elle avait raison je devais y aller, puis elle aussi, elle m'avait terriblement manqué. Je déposai un baiser sur son front et me dirigea vers ma chambre. Depuis mon retour, j'avais repris les études, trouver un boulot de fleuriste et surtout, je vivais en colocation avec une charmante jeune femme prénommé Hope. Et tout se passait extrêmement bien. J'avais ma propre chambre et mon dressing à moi tout seul. Heureusement d'ailleurs, vu la tonne de fringues qui en dégorgeaient. Je dois l'avouer, en ce qui concerne le shopping, je pouvais, des fois, être pire qu'une fille. Pourtant, je trouvai facilement ce que j'allais mettre et après un passage dans la salle de bain, qui dura tout de même trente minutes, rien que pour mes cheveux, je venais de sortir de là tout pimpant. Ma sœur avait mis à peu près le même temps dans la salle de bain. Il fallait avouer que depuis que j'habitais là, elle aimait bien venir squatter et faire comme chez elle. Heureusement que cela ne gênait pas Hope, elle était d'ailleurs contente d'avoir une compagnie féminine et surtout de pouvoir se liguer avec elle contre ma petite personne. Enfin, lorsque nous étions prêts tous les deux, veste en cuir sur le dos pour moi, nous primes la route vers la soirée. Même si nous étions assez proches, j'aimais bien prendre le volant. J'avais toujours aimé conduire et la sensation de pouvoir pousser un peu sur le champignon me donnait clairement des ailes. Une des stupidités des garçons sûrement.

Ce fut donc au bout de dix minutes de route que nous entrâmes enfin dans la salle, main dans la main. Au bout de deux pas pourtant, ma sœur m'abandonnait déjà pour rejoindre ses amis qu'elle n'avait pas vu depuis un bout de temps. Sympa la sœurette quand même ! Seul, je me dirigeai alors vers le bar afin de prendre un verre de champagne, seul 'alcool' présent. J'aurais bien voulu rester dans mon coin en attendant que la soirée se finisse vite mais, voilà que déjà, quelqu'un me reconnaissait et m'appelait. C'était un ancien de mes camarades avec qui j'avais bien sympathisé lors de la dernière année au lycée. Il s'appelait Kenneth mais, le pauvre, tout le monde le surnommait Ken. Nous avons donc discuté de ce que nous étions devenus aujourd'hui. Enfin, la vérité c'est que c'était surtout lui qui parlait pendant que moi, je buvais mon verre mais ça n'a pas de réelle importance. Kenneth, je l'avais encore vu quelques jours avant mon départ alors il n'hésita pas à m'inonder de questions auxquelles, je ne voulais pas forcément répondre. Puis son regard se concentra au loin, derrière moi. « C'est Sasha, elle est là. J'avais toujours eu le béguin pour elle, je lui ai même demandé de sortir avec moi et je me suis pris le plus gros râteau de ma vie. » Sasha était déjà très jolie à l'époque et quand je me retournai, je vis qu'elle l'était encore plus aujourd'hui. J'avais toujours su que Ken était attiré par elle, en fait, tout le monde avait été mis au courant du râteau qu'il avait pris. Le pauvre n'avait jamais eu sa chance avec elle. Il faut dire qu'elle était un peu peste à l'époque et ne pensait qu'à sa petite personne. Je sais qu'elle avait voulu sortir avec moi pourtant, moi aussi j'avais refusé, à ce moment-là, je n'avais d'yeux que pour ma petite amie qui était Jack. Elle avait eu le juste-retour de sa pièce. Puis, alors que je fus toujours retourné, je me retrouvai carrément figé, ne sachant plus quoi faire ni quoi penser. Kenneth me parlait encore de Sasha mais, moi je ne l'écoutais déjà plus. J'avais l'impression d'être fixé au sol, de ne plus pouvoir bouger. Elle était là, elle était présente à la soirée, sûrement trainée par sa meilleure amie Penny. J'aurais dû y penser, Penny adorait ce genre de soirées elle. Après trois ans sans l'avoir vu, sans lui avoir parlé, je me retrouvais dans la même salle qu'elle, à quelques mètres seulement. Jack était là et elle était toujours aussi magnifique.

Vu le fait qu'elle prit la fuite juste après que nos regards se soient croisés, je venais de comprendre qu'elle ne voulait pas me voir. C'était carrément compréhensible vu comment je l'avais blessé lorsque j'avais décidé de fuir mes responsabilités. D'ailleurs, je m'attendais à ce genre de réaction de la part de la fille que j'avais toujours aimé, de la mère de mon enfant que j'avais abandonné. Pourtant, je ne pus m'empêcher de la suivre en espérant pouvoir la stopper. « Jack ! » Malgré que j'eus crié son prénom, elle ne se retourna même pas. Je venais de faire face à mon premier échec mais, je ne voulais surtout pas abandonner aussi vite. Je ne savais pas encore ce que j'allais lui dire, ni comment j'allais agir. Je n'avais rien préparé du tout pendant ces trois ans. Je voulais lui parler avec le cœur et pas avec un bout de papier comme support. Rien que d'imaginer la scène, ça m'étais imaginable de le faire. Il fallait que j'agisse et au plus vite. J'avais les mains moites qui tremblaient, le cœur qui s'emballait à mille à l'heure comme lorsque je suis tombé amoureux d'elle pour la toute première fois. Pour une fois, je pris mon courage à deux mains et je me décidai à courir derrière elle dans le seul but de la rattraper. Mon premier objectif ne fut atteint qu'une fois que nous nous retrouvions dehors sous un froid glacial. « Jack, s'il te plait, écoute-moi, je dois te parler. » Je lui tenais le bras sans toutefois lui serrer afin qu'elle se retrouve devant moi et qu'elle ne s'enfuit pas. Je la regardai droit dans les yeux. Ses yeux, ils étaient si magnifiques, j'avais toujours aimé m'y plonger, tête la première, dedans. « Tu m'as tellement manqué. » C'était sorti tout seul, sans même que j'y réfléchisse vraiment. J'avais pourtant besoin de le dire, je le traînais comme un fardeau depuis un si long moment. J'avais tellement envie de la prendre dans mes bras, de reprendre nos habitudes d'avant mais, je savais pertinemment que j'avais beaucoup de choses à me faire pardonner avant. Que nous nous retrouvions seuls, face à face, cela faisait trois ans que ça n'était plus arrivé et c'était intimidant, j'avais l'impression que c'était la première fois que je lui parlais.
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Message(#) Sujet: Re: turn your face, wall away & stay ~ joàm turn your face, wall away & stay ~ joàm EmptyJeu 4 Avr - 18:06

Je souris parce que je pense que si l'on cache sa souffrance elle disparaît. Et dans un sens, c'est vrai : elle est invisible donc elle n'existe pas, puisque nous vivons dans le monde du visible, du vérifiable, du matériel. Ma douleur n'est pas matérielle ; elle est occultée.
le temps passe mais les souvenirs restent ♡
« Jack ! »

En entendant la voix de Noàm s'élevait au-dessus des autres, j'accélèrais un peu plus le pas. Je n'avais qu'une envie: disparaître. Je savais que venir à cette fête n'était pas une bonne idée mais encore une fois, j'avais laissé Penny me convaincre. Comme toujours, j'aurais du m'écouter. Outre cette envie de partir, une toute petite partie en moi, souhaitait rester. Il s'agissait de Noàm, après tout. Et il fallait bien l'admettre, j'étais quand même heureuse de le revoir. J'étais donc partagée entre deux sentiments mais j'avais décidé de tout même quitter les lieux, impulsivement. Quelques secondes après avoir quitté la salle qui servait autrefois aux fêtes organisées par le lycée, j'étais à l'extérieur. Il n'y avait plus personne dans la cour, tous les anciens élèves l'avaient désertée pour se rendre dans l'enceinte du bâtiment et prendre part au dîner, qui allait bientôt débuter. Je continuais de marcher d'un pas rapide, jusqu'à ce qu'une main se pose sur mon bras gauche, celle de Noàm, bien évidemment.

« Jack, s'il te plait, écoute-moi, je dois te parler. »

Je ne pouvais plus partir, j'étais forcée d'affronter Noàm. Je me retournais et faisais désormais face à lui, qui n'avait pas changé, du moins, physiquement. Il était toujours aussi séduisant, il fallait bien l'admettre, peut-être même plus. Son regard chocolat s'était planté dans le mien et il m'était impossible de détourner les yeux. J'étais clouée sur place, je ne savais pas quoi faire, ni quoi dire. Je ne pensais pas revoir Noàm, que je croyais parti pour toujours, si bien que j'étais tout sauf prête face à mon ex-petit-ami.

« Tu m'as tellement manqué. » murmura-t-il.

Mon coeur se serra, un peu plus. Lui aussi, m'avait manqué. Terriblement. Trois ans s'était écoulé, après tout. Trois ans que je n'avais plus entendu cette voix s'adresser à moi. Trois ans que je n'avais plus vu ce visage. Trois ans qu'il était parti. Trois ans qu'il m'avait brisé le coeur. Je ne pouvais néammoins pas lui répondre cela. À vrai dire, aucun mot ne voulait sortir de ma bouche. Je ne disais peut être rien, mais je n'en pensais pas moins. Une multitude de questions et pensées s'accumulaient dans mon esprit. Depuis quand était-il ici ? Pourquoi était-il revenu ? Est-ce que Penny était au courant ? Et Teddy ? Tant de questions, qui restaient pour le moment, sans réponses.

Noàm cherchait ses mots, je le voyais bien. Je ne savais pas vraiment si je souhaitais entendre ce qu'il avait à me dire. Il s'agissait sûrement d'excuses, en retard de trois ans. Je n'en avais pas besoin, tout ce que je voulais, c'était des expliquations. Rien d'autre. J'espérais également qu'il ne pose aucune question sur l'enfant qui a provoqué son départ. Je ne saurais pas quoi lui répondre, sans perdre mes moyens. Même au bout de trois ans, je me sentais encore coupable, d'avoir perdu ce bébé. Notre bébé.

« Si c'est pour t'excuser, pas la peine. » lâchais-je, sans vraiment réfléchir.

Je sentais les sentiments qui étaient restés enfuis pendant tout ce temps, refaire surface. La colère, la rancoeur (un de mes grands défauts), l'incompréhension.. Tout ce que j'avais ressenti en découvrant le départ de Noàm, était de retour. Je n'ai jamais été bonne comédienne, ni douée pour cacher mes sentiments. Je savais très bien que Noàm allait s'en rendre compte. Mais cela en soit, n'était pas très gênant. Il allait enfin comprendre (ou du moins, essayer) tout le mal qu'il m'avait fait, en quittant White Oak.




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Message(#) Sujet: Re: turn your face, wall away & stay ~ joàm turn your face, wall away & stay ~ joàm EmptyVen 5 Avr - 17:02



and your heart is the heart of a life
Nos corps étaient presque collés l'un à l'autre, je lui tenais le bras. Cette proximité, je ne l'avais plus ressenti depuis trois ans. Trois ans, c'est 1095 jours et un nombre incalculable d'heures passé loin de tout mais surtout loin de l'amour que pouvais me porter Jack, ma délicieuse petite amie de l'époque. Face à une épreuve de la vie, j'avais fui son amour et pire, j'avais fui mon amour pour elle. Face à tous mes regrets, je lâcha le bras de Jack en faisant glisser ma main. J'avais oublié à quel point sa peau était douce, pourtant je me rappelais bien que j'aimais me serrer contre elle, faire glisser es doigts le long de ses bras. J'étais devant celle dont je n'avais même pas eu le courage de lui dire que je partais et surtout pourquoi. Mais, il fallait que je me rattrape, je lui devais au moins ça. Pour elle, pour Teddy, pour Penny, pour mon enfant. « Si c'est pour t'excuser, pas la peine. » Cette phrase eut l'effet d'une bombe. Enfin, c'est surtout la façon dont elle l'a balancé qui me faisait froid dans le dos. Lorsqu'elle avait décidé quelque chose, j'avais fini par comprendre que je devais aller dans son sens pourtant ... « Pourtant je suis rempli d'excuses. Je t'ai fait mal, je vous ai tous blessé. Puis, tu as élevé notre enfant toute seule. J'aurais dû être là, j'aurais dû. » Je n'osais plus regarder Jack, je n'y arrivais plus.

J'en avais toujours voulu à mon père d'avoir quitté sa famille. Mais, je lui en veux encore plus d'avoir fait du mal à maman. Lorsque je rentrais de l'école, plus jeune, et que je voyais maman en pleurs devant une photo de mon paternel, j'avais envie de tout casser. J'avais le même sentiment envers moi depuis que j'avais mis les voiles loin de Jack. « Je ... » Je cherchais les mots. J'avais tellement de choses à lui dire que je ne savais pas par où commencer. « Comment va t-il ? Ou elle d'ailleurs. Comment va notre enfant ? » Je n'avais aucun doute sur le fait qu'il devait être heureux puisqu'il était entouré des deux personnes les plus cool. Jack sa maman et Teddy, son oncle. Mon enfant, je n'avais cessé de penser à lui, de l'imaginer durant ces trois ans. « J'ai râté ces trois premières années mais je suis là maintenant. J'aimerai prendre part à sa vie, à son éducation. » Je me suis même surpris à m'inquiéter pour lui, pour ma famille. En Inde, les enfants étaient, pour la plupart, pieds-nus. Ils jouaient avec de simples pierres ou se voyaient charger de ramener de l'eau pour le village. Je ne voulais pas que mon enfant vive ce genre de choses. Je me demandais souvent s'il pensait à son papa et qu'avait dit Jack à mon sujet.

« Ce jour-là, j'ai pris peur. J'étais persuadé que je n'allais pas être un bon père. » Des erreurs, j'en aurais sûrement fait mais, elles n'auraient pas eu le même impact que celle de fuir. On ne peut pas rattraper trois ans d'absence en quelques jours. De toute façon, ce n'était pas mon intention. J'ai fait des erreurs, je veux les assumer. Mais, être pardonné par les jumeaux Gedwyr-Sheeran m'aiderait réellement. Depuis plusieurs minutes, le stress s'était emparé de moi. Comme à mon habitude, seule une cigarette pouvait me détendre. N'hésitait, je ne savais pas puis je sortis une clope de mon paquet, la porta à mes lèvres et l'alluma. J'étais accro à la nicotine, c'est vrai mais, j'essayais de faire des efforts pour diminuer ma consommation jusqu'à ne plus fumer. Surtout depuis que maman était atteinte d'un cancer sans même jamais avoir touché une cigarette. « Je n'ai pas eu d'exemple, je ne savais pas ce qu'un père était censé faire. J'avais besoin de le rencontrer. Enfin, c'est ce que je pensais. » Jack était au courant que je ne connaissais pas mon père. D'ailleurs, elle était toujours la pour moi quand je manquais de lui. Comme je pouvais l'être pour elle avec sa mère. À l'époque, nous étions très complices, la blondinette et moi, on se faisait sans cesse des papouilles. On s'aimait tout simplement. Ce temps-là me manque.
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Message(#) Sujet: Re: turn your face, wall away & stay ~ joàm turn your face, wall away & stay ~ joàm EmptyVen 5 Avr - 19:00

Je souris parce que je pense que si l'on cache sa souffrance elle disparaît. Et dans un sens, c'est vrai : elle est invisible donc elle n'existe pas, puisque nous vivons dans le monde du visible, du vérifiable, du matériel. Ma douleur n'est pas matérielle ; elle est occultée.
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Alors, c'était ainsi qu'allaient se jouer nos retrouvailles. Dans cette cour de lycée. Là où tout avait commencé. J'étais au fond, assez heureuse qu'elles se déroulent ainsi, avec personne autour. Juste nous deux, rien d'autre. Pas de Penny, Pas de Teddy. Surtout pas de Teddy. Je me demandais comment mon frère allait réagir en apprenant la nouvelle du retour de Noàm. Très mal, j'en étais certaine. Teddy et moi avions tous deux ce défaut, d'être chacun très rancunier. Noàm le savait très bien et il risquait de bientôt en faire les frais.

« Pourtant je suis rempli d'excuses. Je t'ai fait mal, je vous ai tous blessé. Puis, tu as élevé notre enfant toute seule. J'aurais dû être là, j'aurais dû. »

Mon coeur loupa un battement, tandis que je perdais lentement mes moyens. Je savais qu'il allait mettre ce sujet sur le tapis. Notre enfant. Je me mordis la lèvre inférieure, baissant la tête. Qu'allais-je pouvoir dire ? Noàm se croyait père, comme moi j'avais cru bientôt devenir mère, trois ans plus tôt. Et puis il y a eu cette chute, dans la cage d'escaliers. Quelques heures plus tard, je m'étais réveillée dans une chambre d'hôpital, avec Teddy et Penny à mes côtés. Il m'avait fallût plusieurs minutes avant de me souvenir ce qui s'était passé. Et la première chose que j'avais demandé, c'était après mon bébé. Si lui aussi, allait bien. Je me souviens parfaitement de cette scène. Des ce douleureux moment de silence. Et Penny, qui avait finit par prendre la parole. « Tu as fais une fausse-couche, Jack. Tu as perdu ton bébé. » J'avais cru à une blague. Une très mauvaise blague; qui devint réalité, une fois qu'un médecin en blouse blanche entra dans la pièce et m'expliqua à son tour la situation. Malgré tout ce qu'il avait fait, je ne pouvais pas laisser Noàm ressentir tout ce que j'avais moi-même ressenti, ce jour-là.
Je semblais pourtant y être contrainte.

Je l'écoutais me demander comment allait notre enfant, me dire qu'il avait raté les trois premières années de sa vie mais qui il était là maintenant. Je me sentais de plus en plus mal. J'étais une nouvelle fois plongée dans le silence. Figée dans le mutisme. Noàm continuait, expliquant que le jour où il était parti, il avait pris peur. Peur de ne pas être un bon père. Je ne pouvais pas lui en vouloir pour cela, lui qui avait grandi sans aucune figure paternelle. Ce que je ne comprenais néammoins pas, c'est pourquoi il n'avait rien dit. Nous étions deux, après tout. Et même si j'étais tout ausis effrayée que lui, nous nous en serions sortis. Du moins, c'était ainsi que je voyais les choses, à l'époque. Mais tout ceci n'a de toute manière, plus d'importance. Noàm sortît de sa poche, un paquet de cigarettes. Il n'avait visiblement pas arrêté de fumer. Le tabac avait longtemps été notre sujet préféré, lors de nos disputes. Pendant longtemps, je l'avais supplié d'arrêter, ayant déjà vu les ravages que la nicotine pouvait causer sur certains membres de ma famille. Noàm était quelqu'un de têtu et il ne m'avait jamais écouté.

« Je n'ai pas eu d'exemple, je ne savais pas ce qu'un père était censé faire. J'avais besoin de le rencontrer. Enfin, c'est ce que je pensais.

Alors, il était bien parti en Inde. Retrouver son père. Il m'avait donc abandonné, recommencé le schéma crée par son aîné, pour justement partir le retrouver ? J'étais perdue. Je ne cherchais néammoins pas à comprendre. Mon esprit était concentré sur trouver une manière d'annoncer à Noàm, ce que j'avais à dire. La vérité.

« Noàm, il faut que je te dise quelque chose.. »

Je venais de réaliser que toute la colère, l'amertume, que j'avais ressenti quelques instants plus tôt, s'étaient envolées. Il ne restait plus que la peur, maintenant.

« Cet enfant.. Non, je veux dire, je.. Je suis tombée. Trois mois après ton départ. Des escaliers de l'immeuble, c'était une très mauvaise chute, d'ailleurs, et.. »

Je marquais une pause, tentant de contrôler les sanglots qui restaient coincés dans ma gorge. Je pris une grande inspiration avant de murmurer:

« J'ai perdu le bébé. »

Ma voix se brisa, je baissais la tête, sentant une larme glissait le long de ma joue, suivie de plusieurs.



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Message(#) Sujet: Re: turn your face, wall away & stay ~ joàm turn your face, wall away & stay ~ joàm EmptySam 6 Avr - 2:44



and your heart is the heart of a life
Fumant toujours ma cigarette, j'observais les moindres faits et gestes de Jack. Au fond de moi, même si je ne l'avouais pas, j'aurais aimé un rapprochement. Qu'elle décide de me pardonner ou n'importe quoi d'autre qui me permettrait de pouvoir à nouveau toucher sa peau ou même sentir ses cheveux. J'avais déjà réussi à créer une conversation avec elle, je sais que je devrais me contenter de ça pour l'instant. Pourtant, l'envie de l'embrasser était bien présente. Mon départ n'avait jamais mis fin à l'amour que je pouvais lui porter. C'était clairement loin des yeux, près du cœur pour moi. J'en étais toujours fou amoureux et me tenir devant elle, là où tout avait commencé pour la première fois, me faisait remonter des souvenirs très agréables. Ce premier jour où, enfin, on a eu le courage et surtout la fierté de se montrer main dans la main devant tous nos amis ou ce moment où, après une dispute, je l'avais embrassé sous une pluie torrentielle pour lui prouver tout mon amour. Beaucoup disaient que nous, ça ne durerait pas, qu'on était trop jeunes pour savoir ce qu'était l'amour. Mais, notre amour n'avait pas besoin de mots, aucune explication n'était assez forte pour exprimer ce que l'on ressentait. Elle était moi, j'étais elle. Et malgré toutes les spéculations, on est restés ensemble, soudés, amoureux. Quelqu'un a dit un jour que l'on n'oubliait jamais son premier amour. Je pense qu'il a raison. Je n'ai jamais oublié Jack durant ces trois années, je n'ai jamais cessé de penser une seule fois à elle. C'était mon petit trésor à l'époque, aujourd'hui, elle est devenue mon diamant brut. Des filles comme ça, on en rencontre pas tous les jours et moi, j'avais cette chance de pouvoir m'endormir à ses côtés, de pouvoir la voir se réveiller et lui dire à quel point elle était magnifique. J'avais tout avec elle, vraiment tout. J'avais même la chance de pouvoir fonder une famille, ma propre famille avec elle. À cette époque, je n'avais vu ça que comme un fardeau, une bêtise. Idiot, j'avais pu l'être plusieurs fois en tant qu'adolescent pas encore très mature mais, cette fois-ci, j'avais atteint le summum de la stupidité. Stupid boy !

« Noàm, il faut que je te dise quelque chose.. » Jack avait l'air perdu. Elle n'avait pas l'air franche à se lancer alors je lui fis un signe de la tête, signifiant que je l'écoutais. J'étais un peu paniqué puisque ce genre de phrase n'impliquait jamais quelque chose de cool. Elle n'avait pas répondu à ma question. C'est une des principales choses que je ne peux pas supporter chez une femme. Elle arrive toujours à esquiver nos questions et sans jamais avoir de réelles raisons. Enfin, pour Jack, je me doutais un peu. J'étais persuadé qu'elle ne voulait pas que je puisse avoir des nouvelles de mon enfant. C'est peut-être aussi pour ça que Penny ne voulait jamais m'en parler quand j'engageais la conversation. Mais, malgré tout ce que je leur avais fait subir, je n'avais pas le droit d'être tenu à l'écart de mon enfant. J'étais son père quand même puis j'étais là aujourd'hui, prêt à reprendre ce rôle que j'avais délaissé auparavant tel un Singh le faisait. J'avais mûri, j'avais repris des études et je bossais en tant que fleuriste pour renflouer un peu mon compte en banque. Ce n'est pas ce que j'aimais faire mais c'est le seul truc que j'avais trouvé et ça payait plutôt bien. Il fallait qu'elle comprenne que j'avais changé, je n'étais plus le salaud d'autrefois. « Cet enfant.. Non, je veux dire, je.. Je suis tombée. Trois mois après ton départ. Des escaliers de l'immeuble, c'était une très mauvaise chute, d'ailleurs, et... » Encore une fois, elle marqua une pause, n'arrivant sûrement pas à dire ce qu'elle voulait. Elle était tombée dans les escaliers, je fus pris de panique. Avait-elle eu des séquelles, avait-elle souffert ? Je ne l'espérais tout simplement pas, savoir cela m'aurait enragé. Elle avait déjà bien assez souffert, amoureusement parlant, à cause de moi. Pourtant, ce que j'entendis par la suite me cloua sur place. « J'ai perdu le bébé. » Elle avait fait une fausse couche. Jamais, elle n'avait pas donné naissance à ce bébé, notre bébé, le fruit de notre amour. J'aurais pu jubiler, me dire qu'en fait, j'avais eu peur pour rien et que je n'allais pas devoir assumer un rôle aussi important que celui de père. Mais, ma réaction fut tout autre. J'en voulais à la vie de nous avoir enlevé notre bébé, j'avais la rage en moi. Mais, j'avais encore plus la rage sur moi. Jack avait subi ce choc si important toute seule, sans moi, loin de mon soutien. Je n'étais pas là lorsque c'est arrivé. Si seulement j'avais été là, j'aurais peut-être pu lui éviter ce drame, cette chute, cette perte. De rage, je foutus un coup de pied dans la poubelle qui se trouvait derrière moi.

Mais, alors que je m'énervais, Jack fondu en larmes. Le regard baissé, je pouvais quand même sentir toute la tristesse qui s'était emparée d'elle. La voir comme ça me déchira complètement le coeur. Je n'imaginais même pas comment elle avait pu se relever après toutes ces épreuves. Enfin si, je n'avais jamais douté qu'elle était une personne extrêmement forte et courageuse. De plus, j'étais persuadé que Teddy avait joué le rôle de grand-frère à merveille. Si seulement j'avais été là, j'aurais pu l'aider à remettre Jack sur pied. Devant son désarroi, je n'arrivais pas à savoir ce que je devais faire. Je me sentais tellement responsable. C'était à moi de la protéger, de lui éviter le moindre des malheurs et j'avais l'impression d'être responsable de tout ce qui lui était arrivé. Pourtant, elle ne méritait pas ça, non, Jack avait droit au bonheur du monde. Son sourire était bien plus précieux que ses larmes, elle aurait dû le garder mais, la vie s'est acharnée sur elle. Que dis-je, mes choix lui ont créé cette vie si triste. Je me pris à relever son visage et à lui essuyer la larme qui coulait sur sa joue. Je ne pouvais pas m'empêcher, je ne pouvais pas la laisser comme ça. Mes bras entourèrent la frêle mais, non moins magnifique blondinette. « Je suis tellement désolé, tout est de ma faute. » Le contact physique que j'espérais tant, je l'avais enfin. Pourtant, j'aurais tellement aimé ne pas l'avoir puisque les circonstances qui l'amenèrent me désespérer tellement. Je ne pus m'empêcher de verser moi aussi quelques larmes que j'essayais tant bien que mal de cacher. Je n'avais pas l'habitude de pleurer, ce n'était pas mon genre. J'étais plus un macho plutôt qu'un mec qui pleure. Mais, cette fois-ci, rien ne pouvait m'empêcher d'être aussi humain. « Je suis là maintenant Jack, je ne partirai plus. » Je ne savais pas réellement ce que je devais dire pour la calmer, j'avais l'impression de ne pas être assez fort pour la réconforter. Je jetais ma cigarette sur le côté et la serrais dans mes bras.
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Message(#) Sujet: Re: turn your face, wall away & stay ~ joàm turn your face, wall away & stay ~ joàm EmptyDim 7 Avr - 21:58

Je souris parce que je pense que si l'on cache sa souffrance elle disparaît. Et dans un sens, c'est vrai : elle est invisible donc elle n'existe pas, puisque nous vivons dans le monde du visible, du vérifiable, du matériel. Ma douleur n'est pas matérielle ; elle est occultée.
le temps passe mais les souvenirs restent ♡

je ravalais ma fierté, tout en laissant les larmes coulaient le long de mes joues. habituellement, je ne pleurais, presque jamais. surtout pas devant quelqu'un, même pas mon frère, teddy. pleurer, c'est pour les faibles, m'avait tant de fois répèté mon père. et jusqu'à preuve du contraire, je n'en étais pas une. du moins, autrefois. j'entendais noàm s'énerver et extérioriser sa colère sur la poubelle située derrière lui. je sursautais et mes sanglots redoublèrent, en silence. noàm s'approcha un peu plus de moi et d'un revers de main, effaça toutes traces de perles nacrées.

« je suis tellement désolé, tout est de ma faute. »

je voulais lui dire que non, il n'y était pour rien ou du moins, qu'en partie. ce n'était pas lui, l'imbécile qui parce qu'elle était en retard, avait trébuché et dévalé les marches du troisième étage. je sentis les bras de mon ancien petit-ami venir m'entourer et je ne pouvais rien faire d'autre, à part me blottir contre lui et éclater une nouvelle fois en sanglot. les bras de noàm, sûrement le meilleur endroit à ma connaissance. mais quelle idiote je faisais.. à pleurer encore et encore. dans les bras de noàm qui plus est. n'étais-je pas supposée lui en vouloir ? être en colère ? alors que faisais-je, à l'enlacer ?

« je suis là, maintenant jack. je ne partirais plus. »

cette phrase. je l'avais déjà entendu, ou du moins, une qui lui ressemblait beaucoup.trois ans plus tôt. je venais d'annoncer à noàm que j'étais enceinte. j'étais dans le même état, en larmes. je suis là, jack. je ne partirais pas. et il m'avait pris dans ses bras, comme il venait de le faire, à l'instant. noàm ensuite promis monts et merveilles, qu'il ne referait pas l'erreur de son géniteur, en m'abandonnant à son tour. foutues promesses en l'air. je l'avais cru, non parce que j'étais désespérée ou même naīve, mais parce que j'avais confiance en lui. chose qui n'était définitivement plus le cas aujourd'hui.

« tu n'aurais jamais du partir. » dis-je, d'un ton froid.

Je m'étais rapidemment calmée, à croire que le contact de Noàm avait toujours le même effet sur moi. Je m'étais détachée de lui et m'étais quelque peu éloignée.

« Tu sais ce qui s'est passé en trois ans ? Non, justement, parce que tu n'étais pas là. J'ai fait une fausse-couche. Mais y'a pas que ça. Juste après, j'ai fait une dépression. Une putain de dépression. J'ai passé presque un an à me demander ce que je foutais encore ici. Parce qu'après tout, j'avais plus rien. Plus de rêves, plus de futur, plus de bébé.. Et puis, je ne t'avais plus toi. »

Tic, tac, boum . Trois ans que j'attendais ce moment, de pouvoir enfin lui dire tout ce j'avais sur le cœur. Ce qui était néanmoins étrange, c'est que je ne me sentais pas mieux.

« Et le pire, dans tout ça, c'est que j'ai pas été la seule à souffrir, à cause de toi. »

Je parlais évidemment de mon frère. Lui aussi, avait été affecté par le départ de Noàm. Après tout, il s'agissait de son meilleur ami. Quand je lui avais annoncé que Noàm était parti, lui aussi avait cru que je rigolais. Et puis il a rapidemment réalisé que c'était la vérité. Teddy et moi, on se ressemble énormément (normal, me direz-vous) et comme moi, il ne pleure, presque jamais. Pourtant, ce jour-là, je peux vous assurer que il en versé, des larmes.

« J'espère que l'Inde en valait le coup. »



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Message(#) Sujet: Re: turn your face, wall away & stay ~ joàm turn your face, wall away & stay ~ joàm EmptyLun 8 Avr - 0:28



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Ces quelques minutes où jack et moi étions dans les bras l'un de l'autre me parurent des heures. Je me rappelai des bons souvenirs que j'avais pu avoir avec elle, au moment où nous étions encore un couple heureux et amoureux. Mais, les paroles froides et dures de Jack me remirent tout de suite à ma place. « tu n'aurais jamais dû partir. » Je le savais, j'en étais bien conscient mais, je savais aussi que Jack avait besoin de le dire, avait besoin d'exprimer sa peine. Elle se recula de mon étreinte et semblait avoir repris des forces qui lui donnaient la force de me tenir tête. Jack avait toujours eu un gros caractère et je l'avais toujours accepté puisque j'étais fou amoureux d'elle. Certaines fois, ça créait certaines étincelles mais, la réconciliation se passait toujours très rapidement. Avant même que je ne puisse réagir, Jack enchaîna. « Tu sais ce qui s'est passé en trois ans ? Non, justement, parce que tu n'étais pas là. J'ai fait une fausse-couche. Mais y'a pas que ça. Juste après, j'ai fait une dépression. Une putain de dépression. J'ai passé presque un an à me demander ce que je foutais encore ici. Parce qu'après tout, j'avais plus rien. Plus de rêves, plus de futur, plus de bébé.. Et puis, je ne t'avais plus toi. » Grâce à Rhiannon, je savais que Jack n'allait vraiment pas bien après sa fausse couche mais, l'imaginer dans une dépression m'était insoutenable. Jack avait toujours été cette fille pleine de vie, toujours prête à déconner. L'imaginer rien qu'un seul instant tombé dans une dépression, c'était pour moi insoutenable. « Et le pire, dans tout ça, c'est que j'ai pas été la seule à souffrir, à cause de toi. » Teddy, c'est vrai que j'avais dû le faire souffrir aussi ce petit bonhomme, mon petit frère. Comme une personne a dit, vous vous rendez compte à quel point vous tenez à une personne que lorsque vous la perdez. Mon seul but aujourd'hui était de me repentir, de retrouver ma vie d'avant et d'oublier ce passé qui me faisait que souffrir.

« Tout ça, je n'y avais pas pensé. À ce moment-là, j'étais un petit con, je n'ai pensé qu'à moi et mes besoins. » Je baissai la tête, conscient du mal que j'avais pu engendrer. Mes lèvres devaient souffrir vu à quel point je les mordais pour trouver mes mots. J'avais fauté mais, l'erreur n'est-elle pas humaine en même temps. Je ne voulais qu'une seule chose à présent, c'était de tout oublier, d'aller de l'avant et si possible, avec les personnes que j'aimais, que je n'avais jamais cessé d'aimer. « Je suis au courant pour ta dépression, même si Rhia n'avait pas utilisé ce mot. » Tout de suite, je me sentis mal. Je venais de parler de Rhiannon alors que Jack n'était pas au courant que nous étions en contact durant mon voyage en Inde. « Enfin, je voulais dire, ma sœur. Ma sœur m'a dit que t'allais très mal. » J'ai essayé de me rattraper mais, à en voir l'expression du visage de Jack, il était déjà trop tard. Le mal était fait, une seconde fois. « Je te jure que je m'en veux Jack. Je n'aurais pas dû partir, ça n'en valait même pas la peine en plus. J'ai été rejeté par mon père, il m'a dit qu'il n'en avait rien à faire de moi, qu'il ne s'était jamais inquiété pour moi. » Cet événement était encore tout frais pour moi, encore très difficile à avaler. « Sauf que moi, j'me suis inquiété pour toi, pour le bébé, pour Ted. C'est là que j'ai compris qu'il fallait que je rentre. Je sais que je pourrais pas revenir en arrière et que je pourrais pas rattraper trois ans non plus mais, ... » Je tournai le dos à Jack afin d'essuyer les quelques larmes qui coulaient sur mes joues. Je ne voulais pas qu'elle me voit comme ça. Ça n'était pas à moi de pleurer, je devais assumer mes actes. « Je m’en veux tu sais, j’crois que j’me pardonnerai jamais c’que j’ai fait. Je t’aime, je t’ai toujours aimé mais, j’ai tout gâché. Je ne sais même pas ce que je suis censé te dire, je sais pas. » La pluie vint me sauver. En effet, quelques gouttes commencèrent à tomber et elles se mélangèrent avec mes larmes. J’enlevai ma veste pour la mettre sur les épaules de Jack afin qu’elle ne soit pas mouillée. « Qu’est-ce que je peux faire maintenant ? Tu crois que tu arriveras à me pardonner un jour ? » Qu’elle me réponde non, je m’y était fait à l’idée mais il fallait que je pose la question, j’avais besoin de l’entendre clairement de sa bouche.
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Message(#) Sujet: Re: turn your face, wall away & stay ~ joàm turn your face, wall away & stay ~ joàm EmptyLun 8 Avr - 17:30

Je souris parce que je pense que si l'on cache sa souffrance elle disparaît. Et dans un sens, c'est vrai : elle est invisible donc elle n'existe pas, puisque nous vivons dans le monde du visible, du vérifiable, du matériel. Ma douleur n'est pas matérielle ; elle est occultée.
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Il m'était déjà arrivé de me demander à quoi ressemblerait ma vie, si je n'étais pas tombée enceinte. Sûrement pas à celle que je menais aujourd'hui. Je serais devenue danseuse, mon rêve depuis toujours et pas employée dans un minuscule refuge animalier. Je ne vivrais plus à White Oak, mais à Paris. Avec Noàm. On seraît encore amoureux. Peut être même fiancés, voir mariés. Et quelques années plus tard, on auraît eu des enfants, pour qui il ne seraît pas parti à l'autre bout du monde. J'aurais été heureuse. Pour de vrai.

Je chassais ces pensées de mon esprit, ce n'était pas le moment pour les regrets. Je fuyais quelque peu le regard de Noàm, sans pour autant baisser une nouvelle fois les yeux. J'attendais d'entendre, ce qu'il avait à dire pour sa défense.

« Tout ça, je n'y avais pas pensé. À ce moment-là, j'étais un petit con, je n'ai pensé qu'à moi et mes besoins. » commença-t-il.

Je ne pouvais qu'approuver ces mots, véridiques. Mes traits se détendirent, au moins, Noàm n'inventait pas d'excuses bidons, il était sincère.

« Je suis au courant pour ta dépression, même si Rhia n'avait pas utilisé ce mot. »
« Pardon ? »

Je pensais avoir mal compris, pourtant, Noàm avait bien murmuré le prénom de ma meilleure amie. Je mis quelques secondes, avant de comprendre ce que cette phrase voulait réelement dire.

« Tu veux dire que vous étiez en contact ? Depuis ton départ ? »

Je me sentais trahie, par ma meilleure amie, qui plus est. Pendant tout ce temps, elle savait où se trouvait Noàm, comment il allait et n'avait rien dit, alors que lui, avait eu le droit d'avoir de mes nouvelles. Cela en devenait presque injuste. Le métisse essaya de se rattraper, disant que c'était sa soeur et non pas Rhia' qui lui avait donné de mes nouvelles, chose qui était impossible. Même si nous vivions dans la même ville, Leyla et moi ne nous étions pas beaucoup vues, depuis le départ de Noàm.

« Pourquoi est-ce qu'elle n'a rien dit ? »

À ma grand surprise, je n'étais pas en colère. Juste déçue.

« Je te jure que je m'en veux Jack. Je n'aurais pas dû partir, ça n'en valait même pas la peine en plus. J'ai été rejeté par mon père, il m'a dit qu'il n'en avait rien à faire de moi, qu'il ne s'était jamais inquiété pour moi. »

Je me doutais bien, que cette rencontre qui avait mal tournée entre Noàm et son père avait sûrement était dure, mais ce que je ne comprenais pas, c'est pourquoi il s'était rendu à l'autre bout du monde pour un homme qui n'avait jamais cherché à le rencontrer.

« Sauf que moi, j'me suis inquiété pour toi, pour le bébé, pour Ted. C'est là que j'ai compris qu'il fallait que je rentre. Je sais que je pourrais pas revenir en arrière et que je pourrais pas rattraper trois ans non plus mais, ... »

« C'est clair que non, tu ne pourras pas rattraper trois ans. » répondis-je, du tac-au-tac.

Je ne savais vraiment plus quoi dire, ni comment réagir. Je pense que la plus part des personnes qui se seraient retrouvées dans mon cas n'auraît même pas chercher à écouter celui ou celle qui leur avait brisé le coeur. Pourtant, je me tenais là et même si je pouvais m'en aller, je ne le faisais pas. Noàm se retourna, sans que je comprenne pourquoi.

« Qu’est-ce que je peux faire maintenant ? Tu crois que tu arriveras à me pardonner un jour ? » me demanda-t-il, quand il fût de nouveau face à moi.

Je ne pensais revoir (de si tôt) Noàm, à vrai dire, alors je ne m'étais jamais posé la question.

« Si tu t'attends à ce que demain, tout soit oublié et que tu sois pardonné, tu peux retourner en Inde. »

Je m'étais arrêtée, regrettant la deuxième partie de ma phrase, que j'aurais préféré avoir gardée pour moi.

« Pour tout te dire, j'en sais rien. »

Cette réponse était au fond, un mensonge. Je n'allais évidemment pas en vouloir toute ma vie à Noàm, parce qu'au fond, je l'aimais toujours autant. C'est sûrement la seule chose qui ne changera jamais, quoiqu'il puissse arriver.



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Message(#) Sujet: Re: turn your face, wall away & stay ~ joàm turn your face, wall away & stay ~ joàm EmptyMar 9 Avr - 0:05



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« Pardon ? » Ma bourde que je venais de faire à propos de Rhiannon n’était pas passé inaperçue. J’aurai dû me taire mais en même temps, je me disais que ce n’était pas plus mal qu’elle soit au courant sur le fait que j’ai repris contact avec Rhia alors que j’étais encore en Inde. Je ne sais pas ce que j’aurais fait sans les nouvelles de Rhiannon. Tous les deux jours, j’avais pris l’habitude de la contacter sur le net pour savoir comment cela se passer à White Oak. Ca me permettait de me rassurer et en même temps, ça m’a permis de prendre la décision de revenir. En sachant que tout le monde souffrait de mon absence, j’avais donc acheté mon billet retour et avait informé Rhiannon de mon intention. « Tu veux dire que vous étiez en contact ? Depuis ton départ ? » Jack avait l’air abasourdie. En même temps, je la comprenais, c’était sa meilleure amie et elle avait pactisé avec l’ennemi tout en réconfortant la blondinette. Elle aurait pu lui dire, elle le voulait d’ailleurs mais, pas moi. « Pas depuis mon départ, non. Elle m’en voulait, comme vous, au départ et ne voulais pas me parler. Mais oui, j’ai réussi à reprendre contact avec elle. » Cela ne voulait pas dire que je ne voulais pas parler à Jack ni à Teddy, je pensais juste que c’était eux qui ne le voulaient pas. Elle me demanda alors « Pourquoi est-ce qu'elle n'a rien dit ? » Comment lui expliquer ma décision, celle de ne pas la mettre au courant de cette situation ? « Mais, ne lui en veut pas s’il te plait. C’est moi qui lui ai demandé de ne rien te dire. Je voulais pas que tu saches que je demandais des nouvelles de toi, de Ted. » Lui parler m’aurait fait trop mal puisque cela aurait rendu encore plus vrai tous ces kilomètres qui nous empêchait de nous prendre dans les bras. Je ne pouvais pas l’embrasser, pas lui dire en face que je l’aimais et c’était déjà bien trop dur pour moi. « Elle voulait te le dire mais, j’avais peur qu’une fois au courant, tu lui dises de ne plus jamais me parler. Et, je n’aurais plus eu de nouvelles de toi » Elle n’avait pas l’air en colère, à mon grand étonnement.

Ça ne l’empêcha pas de me répondre du tac-au-tac « C'est clair que non, tu ne pourras pas rattraper trois ans. » lorsque je lui parlais de mes regrets. Jack avait cette force en elle qui m’étonnait tous les jours. Cette force s’accompagnait d’une gentillesse à toute épreuve. C’est peut-être grâce à cela que j’avais la chance d’être devant elle à pouvoir m’expliquer de mes faits et gestes. Elle était d’une douceur et pour ça, je l’aurais remercié autant qu’il le fallait. Sa gentillesse ne l’empêchait pas d’être une grosse râleuse et d’être chiante en tout point. Lorsque je sortais avec elle, j’aimais bien la taquiner, la chatouiller. Je savais que ça la faisait rager à chaque fois. Mais elle, elle avait sa propre façon de me faire râler. Par exemple, lorsque nous étions enfin allongés dans le lit et que j’avais trouvé ma position, elle me demandait si je pouvais aller lui chercher de la glace ou de l’eau. Je n’ai jamais pu refuser, c’était ma petite princesse et moi, j’étais son bouffon. Elle aimait bien aussi défaire ma coupe de cheveux, ce que j’ai horreur, et cela la faisait rire aux éclats. Mes cheveux, c’est genre, une des plus grandes histoires d’amour, lorsque je l’ai coiffe au matin, ils ont intérêt à ne pas bouger de la journée. Alors quand les mains de la blondinette se baladaient dessus, je savais très bien que j’étais obligé de la laisser faire malgré tout. En même temps, j’aimais bien lorsqu’elle passait ses mains dans mes cheveux, juste pour être câline. En fait, je suis un peu contradictoire quand même moi. Jack me sortit de mes pensées lorsqu’elle me balança « Si tu t'attends à ce que demain, tout soit oublié et que tu sois pardonné, tu peux retourner en Inde. » Elle avait quand même du caractère cette petite et quand elle voulait, elle pouvait enfoncer quelqu’un en deux secondes. « Pour tout te dire, j'en sais rien. » Je me doutais qu’elle n’allait pas me sauter dans les bras s’il je la recroisait dans la rue le lendemain. Mais, ne pas savoir si elle m’en voudrait encore ou pas, c’était quand même difficile à accepter et à vivre. « Je comprends, c’est normal. Mais, saches que tu vas devoir accepter de me croiser à White Oak parce que je partirai plus, plus jamais. Je te laisserai le temps qu’il faut mais je peux pas vivre sans toi. J’ai jamais cessé de t’aimer, je suis toujours fou de toi. » Ah, l’amour, c’était bien ce qu’il y avait de plus beau sur Terre. Enfin, surtout lorsque tout se terminait bien comme dans un des contes que maman lisait à ma sœur quand on était plus petit. Moi, j’aimais bien l’écouter mais j’étais toujours passionné par le dragon ou le méchant de l’histoire, me moquant même du prince niais. En réfléchissant, j’étais peut-être ce méchant, Jack la princesse avait dû retrouver son prince ou l’aurait bien retrouvé un jour ou l’autre. Je devais sûrement me faire à l’idée que je ne serai plus son prince. L’avais-je déjà été au moins ? « J’espère juste que ta vie, ça va mieux aujourd’hui, que t’es heureuse et pourquoi pas amoureuse d’un gars qui te laissera pas tomber. » En fait non, je n’espérais pas qu’elle soit en couple malgré le fait que je voulais son bonheur. C’est moi qui devais être son petit ami, qui devait lui demander sa main et l’attendre sur le pied de l’autel en la voyant arriver dans une belle robe blanche. C’était écrit, elle devait être la mère de mes enfants, la femme de ma vie. Oui, c’était écrit dans le joli conte de mes rêves mais, j’avais gommer la fin, celle où je vivrais heureux entouré de pleins d’enfants et de la jolie princesse Jack.
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Message(#) Sujet: Re: turn your face, wall away & stay ~ joàm turn your face, wall away & stay ~ joàm EmptyMar 9 Avr - 22:36

Je souris parce que je pense que si l'on cache sa souffrance elle disparaît. Et dans un sens, c'est vrai : elle est invisible donc elle n'existe pas, puisque nous vivons dans le monde du visible, du vérifiable, du matériel. Ma douleur n'est pas matérielle ; elle est occultée.
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Noàm avait parfaitemment deviné ce que j'aurais fait, si j'avais été mise au courant. C'était peut être une bonne chose, finalement, de n'apprendre cela qu'aujourd'hui, presque trois ans plus tard. Je connaissais Rhiannon par cœur (en même temps, le contraire aurait été difficile, étant donné que je passais ma vie avec la brune depuis nos six ans) et je m'étais doutée que si elle n'avait rien dit, c'était à cause de Noàm, qui lui avait demandé de garder le secret. De plus, cela avait peut être une façon de me protéger, enfin, c'est ainsi que je voyais les choses.

« Je comprends, c’est normal. Mais, saches que tu vas devoir accepter de me croiser à White Oak parce que je partirai plus, plus jamais. Je te laisserai le temps qu’il faut mais je peux pas vivre sans toi. J’ai jamais cessé de t’aimer, je suis toujours fou de toi. »

Personnellement et même si je ne voulais pas l'avouer, j'étais heureuse de revoir Noàm et le fait qu'il rentrait à White Oak ne me posait pas le moindre problème. C'était Teddy, qui risquait d'avoir du mal avec cela. Je me demandais si c'était à moi, de mettre au courant mon frère, pour le retour de son meilleur ami ou si je devais laisser faire les choses, attendre que ce dernier aille le voir. La deuxième option me semblait la plus appropriée, il était inutile de créer plus de problèmes.

« Et à part Rhia', quelqu'un d'autre est au courant pour ton retour ? ... Teddy ? »

Cette question venait de me traverser l'esprit et je me devais de la poser. Même si cela semblait peu probable, il était quand même possible, que je sois la seule à ignorer ce qu'il était advenu de Noàm durant son absence, la seule à ne pas avoir eu de ses nouvelles.

« J’espère juste que ta vie, ça va mieux aujourd’hui, que t’es heureuse et pourquoi pas amoureuse d’un gars qui te laissera pas tomber. »

Alors, faisons rapidemment le point. Quand Noàm a quitté White Oak, j'avais dix-neuf ans, aujourd'hui, je viens d'en avoir vingt-deux. J'étais enceinte, mais je n'ai pourtant pas d'enfant à ma charge, tout simplement parce que j'ai fait une fausse-couche. J'étais au bord de la dépression lorsque je me suis retrouvé seule à gérer cette grossesse, j'en ai d'ailleurs fait une, neuf mois plus tard. Le seul point positif était qu'il y a trois ans, mes rêves venaient d'être brisés, tandis qu'aujourd'hui, je m'en suis trouvé d'autres, que je compte bien réaliser.

Ma vie avait certes, quelque peu changée mais n'avait rien de meilleur qu'autrefois.

Et pour ce qui était de ma vie amoureuse.. Elle était inexistante. Je n'avais pas eu d'autre relations depuis Noàm. Seulement des histoires sans lendemains, auxquelles je m'abstiendrais de faire allusion. Si je le voulais vraiment, je pourrais me trouver quelqu'un mais quelque chose me l'en empêche. Je ne pense pas avoir complètement tourné la page "Noàm", voyez-vous.
Si ce dernier était toujours amoureux de moi, il allait devoir le prouver je n'étais quand à moi pas sûre de la nature des sentiments qui restaient à son égard, enfin, c'est ce que j'essayais de me dire.

La pluie qui avait fait son apparition quelques minutes plus tôt, avait doublé. Je resserais un peu plus la veste qui appartenait au métisse, cherchant à éviter le contact de l'eau sur ma peau. Je sursutai légèrement, surprise par l'éclair qui venait de se dessiner dans le ciel. Un orage, il ne manquait plus si que cela.

« Je crois qu'on devrait rentrer.. ou bien partir. »




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Message(#) Sujet: Re: turn your face, wall away & stay ~ joàm turn your face, wall away & stay ~ joàm EmptyJeu 11 Avr - 0:29



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« C’est ce qui m’a permis de tenir, tu sais, les nouvelles de Rhiannon. Puis, je savais qu’elle s’occupait bien de vous, j’avais confiance en elle pour ça. » Avec Rhiannon, nous étions devenus amis très simplement. C’était comme naturel pour nous. Elle était la meilleure amie de Jack, j’étais son petit copain et le meilleur ami de Teddy. C’était une évidence que l’on soit des amis si proches. C’est comme ma petite sœur et je l’adore. Je lui dois beaucoup, j’en suis conscient. « Je ne voulais pas que tu souffres encore plus, en apprenant pour Rhiannon et moi. Mais, elle m’a beaucoup et c’est notamment grâce à elle que j’ai le courage d’être devant toi ce soir. » Elle m’en voulait peut-être, de ne pas lui avoir donné de nouvelles de moi ou même d’être revenu du jour au lendemain mais j’étais là. Pour une des seules fois de ma vie, j’étais fier d’avoir pris cette décision, celle de quitter l’Inde et de revenir sur les lieux de mon enfance. « Et à part Rhia', quelqu'un d'autre est au courant pour ton retour ? ... Teddy ? » Teddy, être au courant de mon retour ? Je n’avais même pas été capable de lui annoncer mon départ. Je ne savais pas encore comme j’allais faire avec lui, comment lui expliquer ce qu’il m’était arrivé. Avec Jack, même si j’avais beaucoup de peur, ça se passait naturellement. Je m’expliquais, m’engueulait mais elle m’écoutait aussi, elle était là, elle me faisait face et déjà ça, c’était énorme pour moi. Mais Teddy, je ne savais même pas s’il allait m’écouter. Je craignais réellement nos retrouvailles, j’en avais même des frissons pourtant, je savais très bien que je devrais le faire, lui dire que j’ai fauté. Personne ne pouvait le faire pour moi. « Non, il n’était pas au courant. Je pense que comme toi, il aurait préféré que je reste en Inde. Mais, je compte aller le voir, je le ferai. »

Alors que je lui demandais comment allait sa vie aujourd’hui, la pluie commença réellement à se déchaîner. J’étais en tee-shirt sous la pluie et celui-ci commençait à me coller à la peau mais je n’en avais que faire. Jack était un minimum protégée avec ma veste, c’était elle le plus important, ça l’a toujours été. Puis, l’orage apparut à son tour et fit sursauter Jack. Le temps était sans doute à la hauteur de nos retrouvailles, triste et sans continuité. La pluie allait bien cesser à un moment, comme avait cessé notre relation il y a trois ans. Je n’avais plus trop l’habitude du temps de White Oak, m’étant habitué à la chaleur indienne. Des frissons me parcoururent le corps mais, bizarrement, j’aimais beaucoup cette sensation. Je n’avais jamais pu l’expliquer ou même savoir pourquoi. « Je crois qu'on devrait rentrer.. ou bien partir. » Elle avait peut-être raison, si l’on continuait à rester là, nous étions sûrs de nous choper une saloperie qui nous clouerait au lit durant une semaine entière. M’enfin, si je pouvais être avec elle dans le même lit, serrer l’un contre l’autre pour se réchauffer, je n’aurais pas dit non. Rentrer à nouveau dans le lycée au côté de Jack me paraissait insoutenable. J’imaginais déjà les questions du genre « vous êtes toujours ensemble ? » ou « le couple du lycée est de retour » et je ne saurais quoi répondre à tout ça. Peut-être « non, parce que je l’ai quitté alors qu’elle attendait mon bébé. Elle a perdu ce dernier et a fait une dépression, tout ça par ma faute. » Non sérieusement, je me voyais mal leur répondre ça, ils n’avaient pas besoin de savoir, toutes ces personnes qui, une fois le lycée terminé, font une croix sur vous et votre amitié. « Ah vrai dire, je ne voulais pas vraiment y aller à cette soirée donc je ne pense pas y retourner. Je vais aller boire un verre en ville et manger quelque chose. » J’allais surtout me ressasser toute cette soirée où, finalement, j’avais bien fait de m’y rendre puisque j’avais vu Jack et lui avait parlé. J’allais sûrement à ma mère aussi qui vivait sûrement les dernières semaines de sa vie à cause d’un foutu cancer. Ça me rendait malade rien que d’y penser. Tous les matins depuis mon retour, j’allais allumer un cierge à l’église pour elle. Je ne suis pas croyant mais maman l’est, c’était pour elle que je faisais ça, juste pour elle. « Tu peux garder ma veste si tu veux, j’ai ma voiture, ça va aller. » Qu’elle garde ma veste, c’était aussi une façon pour moi de savoir qu’on allait se revoir pour qu’elle me la rende un jour ou l’autre. C’était un bon prétexte pour entamer une nouvelle conversation avec elle. « Tu comptes rester ou tu veux que je te conduises quelque part ? » Malgré tout, j’étais resté très gentleman. Je n’allais pas la laisser rentrer ou la laisser aller où elle veut à pied sous la pluie et l’orage. J’étais persuadé qu’elle n’avait pas de voiture, elle n’a jamais su conduire. Je me rappelle quand j’ai voulu lui apprendre, enfin, je me rappelle surtout m’être juré de ne jamais recommencer. C’était un danger public.
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Message(#) Sujet: Re: turn your face, wall away & stay ~ joàm turn your face, wall away & stay ~ joàm EmptyDim 28 Avr - 7:51

[quote="A. "Jack" Gedwyr-Sheeran"]
Je souris parce que je pense que si l'on cache sa souffrance elle disparaît. Et dans un sens, c'est vrai : elle est invisible donc elle n'existe pas, puisque nous vivons dans le monde du visible, du vérifiable, du matériel. Ma douleur n'est pas matérielle ; elle est occultée.
le temps passe mais les souvenirs restent ♡
Aussi l'étrange que cela puisse paraître, et même si je ressemblais à un caniche après une averse, j'aimais la pluie. Contrairement à la majorité des filles sur Terre, à commencer par Rhiannon. Je me demandais ce que faisais cette dernière et si je devais aller la chercher ou retourner à la fête, lorsque Noàm me proposa de me ramener, après m'avoir laisser sa veste. J'hésitais quelques secondes, je n'étais pas en sucre après tout et puis je n'habitais qu'à quelques rues du lycée.

« Moi non plus, je ne voulais pas venir, c'est Rhia' qui voulait que je vienne. Mais c'est bon, je peux rentrer toute seule. »

Lui dire que j'avais mon permis et une voiture serait mentir, lui comme moi savions parfaitemment que c'était impossible, pour le danger public que j'étais, d'être derrière un volant sans mettre ma vie en péril. De toute manière, prendre la voiture est inutile lorsqu'on habite aussi près. Noàm devrait le savoir également, je n'avais pas déménagé depuis son départ. Je vivais dans le même appartement, celui que nous partagions encore il y a trois ans. Je n'avais pas voulu le quitter, sans trop savoir pourquoi et ni choisi de chercher un colocataire. Pour cela, j'avais Rhiannon et Teddy, qui squattaient assez souvent.

Un grand silence s'était installé entre Noàm et moi, aucun de nous deux n'osait partir. Mais la pluie qui avait redoublée ne me laissa pas le choix, je pris la parole et brisa ce moment de gêne, que j'aurais préféré éviter.

« Bon, j'y vais alors. Salut. » lançais-je. Plus froide comme manière de dire au-revoir, vous ne trouverez pas.

Lui faire la bise ? Sûrement pas. Le prendre dans mes bras ? Non. L'embrasser ? Oui mais non. Je me contentais alors de lui sourire avant de tournais les talons et d'enfin quitter la cour du lycée, d'un pas rapide, regrettant quelques instants plus tard d'avoir refuser sa proposition, qui conscistait à me ramener. Je resserais la veste en cuir autour de moi et continuais mon chemin, le plus rapidement possible. Il n'y avait pas un chat dehors, il commençait, après tout à se faire tard et qui resterait sous cette pluie torrentielle ? À part moi, personne.

Alors que je continuais mon chemin, me détestant pour ne pas avoir ramené de parapluie, je vis un véhicule ralentir à mes côtés. La vitre se baissa, laissant apparaître le visage de Noàm, qui me demanda de monter. Je voulais lui répondre que cela allait, mais à quoi bon, autant rentrer le plus vite possible. C'est ainsi que je me retrouvais au côté du métisse, dans sa voiture, toujours la même. J'aimais cette voiture, ne me demander pas pourquoi. J'avais essayé d'apprendre à conduire avec, en vain; manquer de la réduire en cendres à plusieurs reprises. Noàm et moi avions également fait beaucoup avec/à l'intérieur, que ce soit nous disputer, partir en road-trip avec Teddy & Rhia' (les meilleures vacances de toute ma vie) ou bien des choses, un peu moins avouables :siffle: Des moments, qui n'étaient aujourd'hui, plus que des souvenirs.



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