~ À QUOI RESSEMBLAIT TA VIE AU LYCÉE?
Je pourrais vous parler de cette période en deux temps. Dans un premier temps, j'ai adoré le lycée qui a ouvert mes horizons et m'a permis de prendre conscience de ce que je valais dans la société. Jusque là j'avais toujours été bon élève, mais ça me semblait normal, après tout. Mais au lycée je me suis rendu compte que mes capacités intellectuelles, sans prétention de ma part, élevées, me permettraient de réussir dans n'importe quel domaine futur. J'étais assuré de réussir ma vie, et ça me rendait heureux. Il n'aurait pu y avoir rien de pire que de vivre aux frais de mes parents jusqu'à mes vingt-cinq ans, par exemple, alors qu'ils ont toujours été là pour moi, je voulais leur montrer que leur exemple m'inspirait pour réussir dans la vie. Mais bon, je vais arrêter de vous parler avec des mots aussi compliqués et je vais faire court : oui mes débuts au lycée étaient magiques. Dommage que ça n'ait pas duré. Il y a eu dans ma vie des événements imprévus qui ont fait que j'ai perdu tout espoir. Je ne m'attarderai pas sur ce sujet ici même. Quoi qu'il est soit, mes rapports avec mes parents se sont dégradés petit à petit, pas à cause de mes notes ou de mes multiples mots d’absences (je séchais les cours) et tout autour de moi m'a paru bien moche. Je me souviens que mes professeurs me disaient "Zachariel, vous êtes un élève brillant. Quelque soient les raisons qui vous poussent à dénigrer les autres, vos résultats ne doivent pas en pâtir. Terminez le lycée de manière honorable sera mon seul conseil", conseil que j'ai écouté. J'ai passé mes examens avec succès, mais je n'ai pas été plus heureux pour autant.

   ~ ES-TU HEUREUX PRÉSENTEMENT?
C'est quoi pour vous, être heureux ? Le plaisir de pouvoir voir ses parents ? De continuer à voir ses amis d'antan et de pouvoir rire aussi fort et aussi sincèrement, comme on le faisait pour rien ? Si c'est ça votre définition du bonheur alors non, je ne suis pas heureux. Mais dans la mesure des choses, en comparaison avec d'autres, je n'ai rien d'un malheureux non plus. Disons plus simplement que "civilement" et "socialement" je suis heureux, j'ai un emploi, un toit, je vois assez de monde pour me divertir, mais moralement je suis à la limite de la dépression, vous savez. C'est censé être un secret. Je joue les gros bras et je prends malin plaisir à humilier les autres. C'est ce qui me tient encore vivant. C'est affreux, j'entends bien, mais c'est la seule chose que j'aie trouvé. Parce qu'autrement, peut être bien que l'un d'entre vous m'aurait déjà trouvé mort dans mon petit F2. Alors je me persuade que tout va bien, et ça marche, même si c'est aux détriments des autres. Personne ne doit savoir que je suis faible.

   ~ OÙ TE VOIS-TU DANS DIX ANS?
Dans la gueule du diable. Ahah, c'est difficile de projeter dans dix ans pour un garçon comme moi. Je n'arrive pas à me l'imaginer. Je n'en ai pas envie non plus. Il y a quelques années j'aurais su vous répondre, je vous aurais dit "Je retournerai au village de mes parents, et je vivrai une vie paisible, j'aurai trois enfants qui s'appelleront Rose, Mattia et Nathaniel." Mais tout a changé. Je n'ai plus la prétention d'avoir ce genre d'ambition. J'espère juste trouver un logement un peu plus grand, qui sait j'aurai peut etre les moyens de me payer un F4 ! Pour rester sérieux, je dirai que j'aimerai juste réussir à redevenir un être sociable et conciliant, mais je ne peux pas y arriver seul.

PRÉNOM ET/OU PSEUDO: Marie / LoveHooligan_ ÂGE: Je me rapproche des dix-huit   . PAYS: Francia. PRÉSENCE: C'est les vacances les gars ! Everyday. COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM? Bazzart.  PERSONNAGE INVENTÉ OU SCÉNARIO? Inventé. AUTRE CHOSE À AJOUTER?    je vénère la personne qui a mis ce smiley ♥  

Il y a des moments qu'on voudrait ne jamais oublier, parce qu'on se dit que le temps emporte tout sur son passage, les bons comme les mauvais moments. Je m'étais promis à moi même de ne jamais oublier tout ce qui fut précieux dans ma vie. La gentillesse sans limite de mes parents, l'obtention de mon tout premier vélo, les weeks ends passés à la campagne ou  les Noels enneigés, elle. J'étais persuadé que si je me remémorais le bonheur intense toute ma vie, je serai toujours heureux. Je voulais tout faire pour être heureux, à jamais. J'étais trop jeune et bien trop bête pour me rendre compte que ça ne satisferait pas infiniment, et que si les souvenirs restent, ils peuvent parfois nous apporter bien plus de tristesse que de joie.



► Cette histoire commence dans une jolie maison, charmante par sa simplicité et son authenticité. C'est ici que j'ai grandi et toujours vécu. Je me souviens encore très clairement du sentiment de chaleur qui enveloppait mon coeur à chaque fois que je passais le seuil de la porte. Rien n'était plus beau que ça. Non, honnêtement je n'ai pas à me plaindre mon enfance, vraiment pas. Certains pourraient trouver quelques chose à redire à leurs parents, la manière dont ils ont été élevés. Mais pas moi. J'aimais ma vie presque autant qu'un croyant aime Dieu. Mes parents, Tom et Amelia Diggory, avaient en eux un amour inconditionnel qu'ils partageaient avec tout le monde. Quiconque les connaissait était forcément un peu plus heureux. Je n'étais âgé de plus de quatre ans, pourtant je savais déjà que toute ma vie, je ferai tout mon possible pour toujours chercher à revenir ici dans mes moments de peine, même si je vivais très loin, même si j'étais très vieux, si je devais mourir, ça serait dans cette maison, dont l'aura était magique.
Mes journées en dehors de l'école se résumaient aux multiples jeux avec elle. Je crois que je l'ai toujours connue. Quand j'ai eu l'âge de me rendre compte du monde dans lequel je vivais, elle était déjà là. Ses parents et les miens étaient eux mêmes amis de longue date. Elle était légèrement plus jeune que moi, mais ce détail ne m'importait pas, bien au contraire. J'adorais lui faire découvrir les choses que moi-même je ne connaissais que depuis peu. Nos parents nous bombardaient de photos, il faut avouer que c'est mignons, de bambins qui jouent ensemble, qui se tiennent par la main en marchant, qui dès qu'ils se voient se disent "Tu viens ?" et on ne les retrouve que quand c'est l'heure de partir, en train de faire de plans sur la comète, ou juste endormis, tête contre tête. Je garde ses images profondément gravées dans mon être, comme si c'était gravé dans de la pierre. Ça ne s'en ira jamais.
C'était tout simplement le bonheur.

► Je crois que j'ai toujours été en avance sur mon âge. J'ai reçu un éducation qui m'a permis d'avoir une large ouverture d'esprit. Mes parents toléraient mes échecs et admiraient mes réussites. Je n'avais que six ans, pourtant j'avais déjà une manière de m'exprimer assez spéciale. Ça faisait bien, en plus, auprès des autres "Oh, que cet enfant est intelligent" "Voilà un futur avocat, médecin, homme d'affaire" ça fait toujours plaisir à entendre. Inconsciemment, je voulais être les meilleurs aux yeux de mes parents. Pourtant je n'avais pas besoin d'en faire des tonnes. Ils m'aimaient tel que j'étais, j'aurai pu ne rien comprendre à l'école, être méchant, coléreux, capricieux, paresseux, ils m'auraient aimé quand même. Mais en fait, c'était au delà de mes simples pouvoirs. J'aimais juste l'école, j'aimais apprendre, et montrer ce que je savais. J'ai toujours été comme ça, même quand je ne savais rien, je voulais montrer que j'en savais quand même un peu.
Avec Astraea, on étai des enfants un peu à part, on vivait dans notre petit monde. Beaucoup s'en seraient inquiété, diraient qu'un enfant de mon âge doit absolument s'ouvrir au monde, c'est le moment où jamais.  
Mais comment on peut obliger un enfant qui se sent si bien dans sa maison, qui est heureux par des choses simples, de changer ? Je crois que la société est bien destructrice. Quand on est enfant, on peut faire d'un bout de bois une baguette magique et s'inventer un monde imaginaire dans son jardin, rentrer manger la mousse au chocolat que maman vient de faire, se coucher et faire un gros calin à ses parents, et être heureux. On a besoin de rien de plus. Pourtant il faudrait tout avoir, tout comprendre, tout vouloir. Le bonheur d'aujourd'hui n'est plus que dans ça, dans le matériel et la supériorité. Quelle tristesse.

► "Zaaaaac ! Comment je vais faire si t'es plus là l'an prochain ?  " "Tu vas enfin pouvoir respirer, non ?, lui dis-je avec un petit sourire Tu verras que c'est bien plus commode de ne pas avoir ses amis dans les pattes, même son meilleur ami " "Arrête de parler comme ça, tu m'énerveeeeeeees ! Bon en tout cas, on va se voir cet été, c'est obligé ! " J'allais entrer au collège. Elle, bien sur, allait encore rester à l'école primaire un temps. C'est durant cette période qu'on construit les plus beaux et les plus purs souvenirs avec nos amis aussi fougueux que nous. Mais nous, on n'y arrivait pas avec les autres. Ils nous trouvaient bizarre, car c'est aussi à cette période que les clans des ages se forment, pourtant malgré nos deux ans d'écart, je n'ai jamais souhaité la laisser ne serait-ce que pour une récréation. Nos parents disaient dans notre dos qu'on finirait par se marier, si on continuait à être collés l'un à l'autre.  
Cet été là je m'en souviendrai toute ma vie. Quand bien même je voudrai l'oublier (c'est précisément le cas), je ne pourrai pas. Il y a des souvenirs comme ça, des souvenirs tellement heureux, tellement rempli de bonnes ondes. Il n'y a pas de mot juste pour définir ce genre de souvenir. Ils représentent un moment tellement heureux de votre vie qu'une simple pensée nous y ramenant et un sourire s'affiche sur notre visage.
Cet été là, il avait été convenu qu'elle et ses parents passeraient les vacances dans notre maison. Quoi de plus parfait comme été. Ma meilleure amie, et les meilleurs amis de mes parents, tous réunis. Au delà de la maison s'étendait un grand jardin, dans lequel il y avait une balançoire, qui n'était plus utilisée désormais, et un grand arbre. Un pommier. Il ne donnait pas beaucoup de pommes, mais il assurait une grande partie de l'ombre du jardin. Encore plus loin, il y avait une sorte de pré, où son propriétaire avait mis deux chevaux. Pour ma part je n'ai jamais aimé ces animaux, mais quand on était plus petits ils étaient le sujet de notre fascination, quand on pouvait sortir, c'est à dire le plus souvent en été.
Tout ça pour dire que nous avons passé beaucoup de temps ensemble, encore plus que d'habitude puisqu'elle était avec moi tout le temps.
"Mon petit Zac, je compte sur toi pour t'occuper de Astraea, ça me permettra de me reposer moi aussi, n'est-ce pas ? " un grand et sincère sourire s'affichait sur le visage de la mère d'Astra. "C'est un peu comme si te la confiais pour la vie après tout" elle fit un clin d'oeil et partit. Astraea me regardait, les sourcils froncés, mais elle n'avait pas lâché ma main. Elle m'invita à la suivre jusqu'au pommier, en haut du jardin. Elle était toujours en train de rire. En fait, on riait souvent pour rien, et quand on arrivait à se calmer, nos yeux étaient emplis de larmes de joies, causées par les fous rires. Mais de nos yeux, c'étaient les siens les plus bleus et les plus beaux dans toutes les circonstances. "Ils arrêtent pas de dire qu'on va se marier. Ils sont bêtes ! " Je baissais la tête pour regarder son attitude au même moment où elle avait dit ça. Elle avait les bras croisés mais je pouvais lire un petit sourire sous ses nombreux cheveux bruns qui lui couvraient le visage. "Non, je ne crois pas que ce soit bête, moi." je laissai un silence, elle me regardait avec de grands yeux pleins d'étonnement "Astra, je crois que je suis né pour te protéger. Je sais pas si c'est intelligent de te dire ça aujourd'hui, tu vas surement pas comprendre pourquoi, et moi même n'étant qu'un gamin je me lance dans un discours bien audacieux, mais je crois que tu mérites d'avoir quelqu'un qui n'ait qu'une envie, c'est te rendre heureuse. Et je crois que depuis le tout premier jour, j'ai ce sentiment en moi." c'était vraiment grotesque comme situation. Sans doute avais-je été enivré par la chaleur ou l'ambiance de l'été elle même. "Excuse moi"
"Zac, si ce que tu dis c'est vrai, alors tu dois me promettre que tu seras toujours là pour moi. Parce que même si moi je risque pas trop de te défendre ou te protéger, je te promets que je serai toujours là avec toi."  Elle serra plus fort ma main "Je te le promets Astra. Je ne t'abandonnerai jamais." Elle me sourit de bon coeur, avant de s'approcher de moi et de m'embrasser. N'allez pas vous imaginer un long baiser langoureux comme on peut en voir dans les films; elle mit ma tête entre ses mains puis aussi vite qu'elle était venue, me fit un bisous, à moitié sur la bouche à moitié sur le menton, et se remit à sourire. Des bisous comme ça, elle m'en avait déjà fait plein, mais celui là apparut d'une manière différente. Ce jour là j'ai su que je ne pourrai jamais être plus heureux. J'ai su surtout que je devrai tout faire, toujours, pour mériter ma place privilégiée dans son coeur. Et je crois que nos parents l'avaient très bien compris.

► Je suis rentré au collège. Les cours se passaient bien, j'ai même facilement réussi à me faire quelques amis. Le seul truc qui m'échappait complètement chez ces garçons, c'était leur besoin continu de courir après les filles. L'ébullition des hormones, je suppose. "Hé, Zac, y'en a une dans le groupe d'en face elle arrête pas de te regarder ! Vas-y mon gars " "Ca va aller..." j'essayais de sourire face au trois garçons qui me regardaient d'un air ahuri "Il t'arrive quoi ? T'as peur que ta maman t'engueule ? Faudra bien qu'elle te lâche un jour" " Ça n'a rien à voir, Jayden. Je veux bien admettre que vous êtes des gars supers, mais sur ce point là nous sommes totalement différents."
En vérité, elle était mignonne, cette fille. Et j'aurai très bien pu aller la voir. Mais au fond de moi, je n'en avais vraiment pas envie. Pourquoi ? Et bien, je crois qu'à cette époque là, quelque chose a changé en moi. Quelque chose que je ne pouvais pas contrôler. Quelque chose que personne ne pouvait comprendre, pas même moi. Avant, quand je me regardais dans la glace, je voyais un petit garçon aux cheveux blonds ébouriffés, avec de grands yeux bleus, mon parfait reflet, rien de plus. Mais depuis un moment, j'y voyais autre chose. Comme si j'avais pris 10 ans d'un coup. Mentalement bien sur, et moralement. Je paraissais plus apaisé, moins sérieux, moins dans la folie. Que de paradoxes, je ne sais l'expliquer. J'avais changé.  D'où ça venait ?

"Zachary, mon chéri, ce soir nous allons manger chez Astraea. Tu es content ?" Quand ma mère m'avait dit cela, j'ai senti mes joues devenir brûlantes. Mes yeux s'étaient écarquillés "...Chez As...traea...?" Tout d'un coup, l'idée de la voir me faisait peur. Ah... c'était donc ça, ce changement, au fond de moi. J'aurai dû le comprendre. Je ne pourrai pas rester éternellement le camarade de jeu d'Astra. J'étais en train de grandir. J'étais en train de tomber amoureux d'elle.
"Oui... il y a un problème mon coeur ?" "Non. Aucun." Je ne voulais pas inquiéter ma mère avec mon "problème", qui n'en était pas vraiment un d'ailleurs..
C'est drôle comme les sentiments changent avec le temps. Pourtant c'est bien réel. Sans vraiment le comprendre, j'étais tombé amoureux de ma meilleure amie. Au fond, je l'avais toujours aimée. Je m'en rendais juste compte en cette période où j'entrai dans l'adolescence. Mais pourquoi ? Pourquoi je l'aimais elle ? Pourquoi n'étais-je pas capable d'éprouver ce sentiment pour une autre fille ? C'est en me posant toutes ses questions que j'entrai, le coeur qui s'accélérait, chez eux. UC