~ À QUOI RESSEMBLAIT TA VIE AU LYCÉE?
   Au lycée? J'ai toujours été celui qui foutait la merde en cours et qui n'écoutait pas. Pas que je n'aimais pas les cours, juste que parfois les profs étaient chiants. Malgré mon comportement en cours, je bossais un minimum, j'arrivais à avoir la moyenne. Je me débrouillais. Mais mes heures de lycées préférées c'étaient celles que je passais à draguer les filles. Je les ai presque toutes eues. L'ambiance à la maison avec mon père, le seul parent qu'il me reste, était tellement lourde qu'il fallait bien décompresser. Je ne dirais pas que cette période me manque parce que l'université a beaucoup d'avantages aussi et au moins là je vis tranquille, j'ai mon appartement avec Devon, les choses sont plus simples.  

      ~ ES-TU HEUREUX PRÉSENTEMENT?
   J'aime ma vie comme elle est. Je ne suis plus obligé de m'assurer que mon père utilisera l'argent qu'il a pour remplir le frigo au lieu de s'acheter à boire. Je n'ai plus à le retrouver ivre mort en rentrant tard le soir.C'est une autre étape de ma vie que je ne vais pas négligée mais que je comptes bien vivre à fond. J'ai gardé contact avec certaines personnes, dont certaines filles que je revois parfois, mais il y avait trop de gens insignifiants pour que je garde contacts avec tous.

      ~ OÙ TE VOIS-TU DANS DIX ANS?
   Dans 10 ans je me vois bien être professionnel de football américain. Ou alors coach, c'est que je veux faire du reste de ma vie. Quand j'aurais pris ma retraite de sportif, j'en entraînerais d'autres sur le chemin de la gloire et des filles en mini jupes et pompons qui crient votre nom. Pour l'instant je n'arrives pas à me voir vraiment en couple, disons que je ne suis pas tombé sur une personne qui puisse me faire envisager une relation de plus d'un ou deux soirs. Alors dans 10 ans... Je ne sais pas non plus si j'aimerais avoir des enfants... Je crois n'être pas assez stable aujourd'hui pour parvenir à imaginer la suite. White Oak, j'aime cette ville, je n'ai connu qu'elle et je m'y suis fait. Mais ce n'est pas dit que ma chance soit ici. J'aimerais bien voir autre chose aussi, j'irais là ou le vent me portera.

PRÉNOM ET/OU PSEUDO: Sakura. ÂGE: 18 ans. PAYS: France. PRÉSENCE: environ 5/7 j. COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM? Partenariat.  PERSONNAGE INVENTÉ OU SCÉNARIO? PI. AUTRE CHOSE À AJOUTER? Qui veut du kiki?   .

Vous n'avez rien à faire ? Bon, je vais vous passer le film de ma vie alors. Je vous préviens, certains propos, scènes peuvent heurter la sensibilité des spectateurs.

>23 mai 1990 White Oak General Hospital<

Un bruit sourd engloutissait la salle d’accouchement. Des cris. Des pleurs. Un enfant. Était-ce Devon ou moi ? Le premier souffle de la vie. C'était quelque chose de magique n'est-ce pas ? Pouvoir tenir votre enfant dans vos bras, sentir tout l'amour que vous avez pour lui en fixant ses petits yeux ronds. Sourire, tombé de fatigue après une épreuve éreintante. Bizarrement l'accouchement de ma mère ne s'était pas déroulé ainsi. Premièrement car au lieu de mettre au monde un bébé, il y en avait deux... Deux fois plus d'effort.
La salle devenait agitée. Un bruit continu assez désagréable qui faisait pressentir quelque chose de mauvais. De très mauvais.
*Biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiip*
« On la perd ! Sortez les électrochocs ! Chargez à 500 ! Dégagez ! » Le thorax de ma mère se soulevait violemment tandis que son cœur partait lentement à la dérive pour ne jamais revenir. Vous l'avez compris elle est morte. Nous étions deux, demandant plus 'amour qu'un seul enfant, et il ne nous restait qu'un seul parent. Devon Hayes et Aaron Hayes, bienvenue dans la vie. Heureusement nous étions toujours deux. Car on ne pouvait pas dire que notre père s'occupait bien de nous. Il ne nous a jamais donné la raison exact de la mort de maman, malgré nos questions insistantes. Je voulais savoir pourquoi ma mère nous avait mis au monde pour en partir aussitôt. N'était-ce pas injuste ? Je voulais surtout savoir si c'était ma faute. Et le fait de ne rien savoir était pire que la culpabilité. Mais mon père n'en démordait pas. Par contre dans ses gestes il était moins réservé. La mort de sa femme l'ayant beaucoup affecté, au lieu de choisir l'amour pour ses fils en réconfort, il a choisi l'alcool. Parfois il buvait sans s'arrêter. Ce qui m'attristait ce n 'était pas tant le fait qu'il buvait, mais surtout le fait que sans ça, il aurait pu être un super père. Parfois quand il était sobre, il agissait comme un vrai père, mais pour moi son image était déjà entachée et je n'arrivais plus à le voir autrement que cet homme violent, dépressif et alcoolique.

>Maison des Hayes, 10 mai 1995<

Devon et moi avions cinq ans la première fois que notre père a vraiment dérapé. Ce n'était pas très beau à voir, le pire c'est que nous n'étions que des gamins qui s'adonnaient à des occupations d'enfants. Nous étions au salon, pas très silencieux, évidemment quand il est arrivé une bouteille à la main. « Oh ! Taisez vous les gosses vous faites trop de bruit ! On peut pas être tranquille dans cette putain de maison, vous avez déjà fait assez de mal à votre mère alors foutez moi la paix ! »
On avait fixé papa avec nos petits yeux innocents, se demandant ce qu'on avait bien pu faire de mal. Et puis sont arrivées les questions qui auraient dû rester cachées. « Mais on a rien fait à Maman ! Si ? » Il s'était levé d'un bond, s'approchant de Devon dangereusement, la main levée. Du haut de mes cinq années je me suis interposé et j'ai tenu tête à mon père. Depuis les choses n'ont pas changés. Lorsqu'il est sobre, il déprime, il culpabilise, il s'excuse. Puis il finit par boire, encore et encore, et recommencer. C'est un cercle infernal. Il m'est donc déjà arrivé d'avoir à me battre avec mon propre père pour empêcher ses mains de blesser.

Bon vous savez quoi je mets pause, je vais vous raconter la suite plus rapidement, je m'ennuie et puis j'ai rendez vous, vous voyez ce que je veux dire. Bref.

Avec l'ambiance à la maison, j'ai appris à relâcher la pression ailleurs. A la maison j'étais le fils qui protégeait son père de lui même. Et dehors j'étais tout ce que je voulais être. Les filles ont toujours été mon passe temps favoris. Elles détendent, surtout quand elles ne parlent pas. Au collège j'étais déjà connu de tous, surtout de toutes. Un vrai coureur de jupon. Même si je dois vous avouer que mes premières découvertes on été faites, oui vous allez bien entendre, avec mon frère. Il y a toujours eu une sorte de symbiose entre nous, ça peut paraître malsain aux yeux des autres mais pour nous c'est normal. Nous sommes frères, jumeaux, plus soudés que les doigts de la main. Je ne serai rien sans lui, il ne serait rien sans moi.On se supporte, on se soutient, on se défend. Mon père ne touchera jamais à un cheveux de Devon ni personne d'autres.
Enfin, pour en revenir au collège et au lycée, ma scolarité s'est plutôt bien déroulée. J'avais les capacités et j'avais des bonnes notes parfois, quand j'avais envie et que les profs,eux, n'avaient pas envie de me tuer pour foutre le bordel dans leurs cours. J'ai commencé à faire du foot très tôt, au collège déjà j'étais parmi les meilleurs, mais mon ascension a surtout pris place au lycée. J'étais le meilleur Quaterback de l'équipe, dans laquelle mon frère était aussi. Ce sont des années vraiment géniales. Toutes les pompom girls étaient à mes pieds avec leurs jolies couettes et leurs petites jupes. Mais ma préféré a toujours été Kaithlynn. Sa chevelure rousse et son allure osée et sûre d'elle me plaisait vraiment. Notre jeu de cache cache m'amusait, même si je n'étais pas vraiment attaché à elle. Je l'aimais bien , mais j'avais des périodes.
Enfin le seul ami extrêmement proche que j'ai eu c'était Mikhail. On se connaissait depuis tout petit avec Devon. C'était un super ami, seulement il a voulu tenter une carrière alors il est parti. Je lui en ai un peu voulu même si j'espérais au fond de moi qu'il avait réussi. Là où je lui en ai plus voulu, c'est lorsqu'il a sorti des trucs homophobes publiquement. Sachant que Devon est gay, ce que je n'ai pas du tout mal pris. Après tout certains garçons étaient plutôt...J'ai rien dit, allez pas vous imaginez des trucs. Mais je n'aime pas qu'on puisse dire du mal de mon frère. Puis Mikhail, ayant raté sa carrière, est revenu à White Oak, je ne l'ai pas accueilli avec des fleurs mais je ne l'ai pas rejeté totalement non plus, contrairement à Devon...
Maintenant je suis à l'université, j’étudie le sport, pour devenir coach pourquoi pas. Mais avant j'aimerais jouer en professionnel. Mon frère, lui, a arrêté ses études, il est sauveteur à la piscine. Il doit y en avoir des gens qui se noient pour lui. Ma vie est génial en ce moment, mon père est hors piste, je vis avec Devon, je vois parfois Kaithlynn. Bref c'est l'éclate, et rien ne doit gâcher ça. De toutes façons je trouverai toujours un moyen de rendre notre vie agréable dans toutes situations. La vie est faite pour être vécu pas pour s'emmerder avec n'est-ce pas ?