Aujourd’hui je ne passais pas vraiment une bonne journée, tôt ce matin j’avais été biper parce qu’un de mes patients étaient au plus mal. Et malheureusement je n’avais rien pu faire, ça faisait déjà quelques mois que son cancer était en phase terminale. J’étais impuissant dans ce genre de cas, je ne pouvais faire que le maximum pour que ce soit le moins douloureux possible. C’était toujours difficile pour moi de perdre un patient, ce n’était pas le premier et ça ne serait pas le dernier mais je n’étais pas blazer par la mort… Et j’espère ne l’être jamais parce que je pense que c’est ça qui fait de moi un meilleur médecin que d’autre. Aucune mort de toute façon ne pourrait être plus douloureuse que celle de mon frère, je n’avais pas choisi ce métier au hasard j’étais né pour aider les autres. D’abord ça avait été mon frère, où j’avais échoué dans ma mission et aujourd’hui c’était tous ces enfants que je tentais de soulager ou de soigner quand c’était possible. J’étais donc arrivé plus tôt que prévu à l’hôpital j’avais donc commencé mes visites matinales plus tôt ça m’avait permis de passer un peu plus de temps avec chacun des enfants qui étaient hospitalisés. J’avais sur les lèvres mon éternel sourire, il était rare de le voir disparaitre il était naturel chez moi d’avoir ce sourire encrer sur mes lèvres. Et puis avec les enfants je n’avais pas le droit de passer ma journée à faire la gueule, peu importe si je passais une mauvaise journée personne n’avait à en subir les conséquences. Heureusement la matinée se passa plus tranquillement, les patients que j’avais vu étaient presque tous en rémission où alors en bonne voie en tous les cas. C’était réjouissant comparé à la perte que j’avais eu ce matin, un petit garçon de 10 ans c’était trop jeune pour mourir. Beaucoup trop jeune !

J’avais maintenant un peu de temps pour aller déjeuner, je descendis donc à la cafétéria pour aller me chercher un sandwich je n’avais pas vraiment envie de manger avec mes collègues. J’envisageais plus de déjeuner tout seul dans mon bureau je serais plus au calme. Je traversais le hall de l’hôpital en direction de la cafétéria quand mon regard se posa sur elle. Il ne me fallut pas plus d’une demi-seconde pour la reconnaitre probablement même moins que ça. J’avais son visage encré dans mes pensées, et depuis qu’elle m’avait planté chez moi après m’avoir tout pris je n’attendais qu’une seule chose la revoir. Elle avait notamment deux choses qui m’appartenait et que je devais absolument récupérer. J’oubliai que j’étais parti me chercher à manger et je changeais de direction. Je me dirigeais droit sur elle et je n’allais pas lui laisser une chance de m’échapper. J’attrapais son bras doucement, mon but n’étais pas de lui faire mal juste de l’obliger à me suivre. Je n’avais pas l’intention de faire un esclandre au milieu du hall de l’hôpital. Je mêlais la parole à mes gestes : « Viens par là toi ! » Elle ne m’avait sans doute jamais entendu parler aussi sèchement et ce n’était pas dans mes habitudes. Je restais tout de même plutôt doux dans mes gestes, brutaliser une femme n’était absolument pas dans mes habitudes. Ma mère m’avait appris le respect, et je mettais un point d’honneur à suivre ce qu’elle m’avait enseigné. Je la forçais à entrer dans une des remises du couloir où je l’avais trainé. J’avais bien l’intention d’avoir une explication avec elle et surtout la forcer à me rendre ce qu’elle m’avait pris. En fait je ne voulais récupérer que la chaine de mon frère et la montre de mon père. Le reste je m’en fichais, je voulais récupérer deux objets qui avaient pour moi la plus grande valeur au monde. Je ne pouvais pas me résigner à les perdre, il fallait que je les récupère Joshua m’avait donné sa chaine avant de mourir, je ne pouvais pas l’avoir perdu… Je ne referais pas la même erreur deux fois, elle ne quitterait plus jamais mon cou une fois que je l’aurais récupérer. Une fois dans la pièce avec elle j’avais fermé la porte et je mettais mit devant les bras croisés sur ma poitrine. Je voulais la dissuader de toute tentative d’évasion, elle allait devoir s’expliquer. Mon sourire avait à présent disparu, c’était rare très rare mais cette fille me mettait hors de moi. Elle m’avait pris la seule chose qu’elle n’aurait jamais dû toucher. Je lui dis alors : « Tu as des choses qui m’appartiennent ! Et tu as intérêt à me les rendre ! » Mon ton était dur, froid. Un ton qui ne m’était pas naturel mais qui était nécessaire ici pour qu’elle comprenne que je n’étais pas en train de plaisanter. Ma nature profonde était d’être gentil mais je savais aussi me montrer dur quand on empiétait un peu trop sur ma vie. C’est ce que la jeune femme avait eu le malheur de faire… J’ajoutais avec toujours le même regard noir : « Je ne plaisante pas ! Je veux récupérer la chaine et la montre que tu m’as pris ! » Je ne lâcherai jamais l’affaire, elle avait plutôt intérêt à me les rendre rapidement, je savais qu’elle ne les avait pas sur elle mais j’espérais vraiment qu’elle ne les avait pas encore revendu. Si c’est le cas elle a dû être déçu parce que la montre était une vieille montre avec un bracelet abimé en cuir sans grande valeur, et la chaine était en or blanc n’avait pas non plus une grande valeur financière. J’étais toujours droit comme un I devant la porte, elle n’était pas prête de sortir d’ici. Pas tant que je n’aurais pas obtenu d’elle ce que je voulais elle était gagnante je ne désirais que ma montre et ma chaine, le liquide et tous les autres bijoux j’en avais rien à faire. Les autres bijoux qu’elle avait volé c’était les bijoux de mon ex-femme. Julia les avait laissés en quittant la maison… Autant dire que je n’y tenais plus du tout.

Quelques semaines avaient passées depuis le décès de son père et Cassie commençait peu à peu à tourner la page. Bien sûr, elle avait encore du mal à réaliser la chose, cependant, elle ne changeait pas ses habitudes pour autant. Elle ne s'était toujours pas confié à sa meilleure amie, mais elle pensait remédier à cela. En effet, elle avait besoin de temps pour exprimer son mal-être et ça, Sawyer l'avait parfaitement compris. Malgré tout, elle savait que Sawyer serait là quand elle aurait besoin de se confier, ce n'était pas sa meilleure amie pour rien.
En cette belle journée, Cassandra sortait de son lit très rapidement, elle avait passé une nuit plutôt agréable, bien qu'elle soit trop courte. Elle avait terminé son service au petit matin et après cela, elle était partie courir pour se détendre, assez surprenant d'ailleurs puisqu'elle faisait cela à son réveil, du moins habituellement. Bref, elle se prenait un bon café noir, qu'elle mariait aussitôt avec une cigarette. Fumeuse depuis des années, elle repensait alors à Sawyer qui lui rappelait que c'était mauvais pour sa santé, pourquoi y pensait-elle maintenant ? Elle n'en avait pas la moindre idée, d'ailleurs, elle ne comptait pas arrêter pour autant, cela lui permettait de tenir.

Plus tard dans la matinée, elle saisissait son téléphone pour envoyer un message à sa moitié. Cassie pensait que déjeuner avec elle serait certainement une bonne idée, d'ailleurs, elle ne tardait pas à lui demander ce qu'elle en pensait. Sachant que cette dernière travaillait, elle ne s'attendait pas à une réponse de sa part, mais elle connaissait tout de même la réponse. Prenant une douche au plus vite, la brunette séchait alors ses cheveux, qu'elle laissait onduler naturellement. Un maquillage simple et discret et voilà qu'elle avait presque terminé de se préparer. Le plus dur restait désormais à faire. Postée devant son armoire depuis plus d'un quart d'heure, Cassandra essayait alors plusieurs tenues avant d'opter pour un pantalon moulant beige avec un débardeur orné de dentelle qui dessinait parfaitement son décolleté et qui dévoilait également son dos. Une paire d'escarpins noirs et son sac à main et la voilà en route pour l'hôpital. C'est à pied qu'elle se rendait sur place, après tout, elle n'habitait pas si loin que ça. Une fois dans le hall, elle envoyait un autre message à Sawyer pour l'informer de sa présence. Attendant patiemment, elle fut surprise de voir Noé, qui la saisissait par le bras, exerçant une légère pression sur celui-ci. « Hé ! » S'écriait-elle, alors qu'il l'entrainait un peu plus loin. A vrai dire, elle ne s'attendait pas à le croiser ici aujourd'hui, autant dire que ce n'était pas une très bonne surprise pour elle. « Si tu voulais coucher avec moi, il y avait d'autres moyens de le demander, plus subtilement peut-être. » Elle fut donc forcée de le suivre jusqu'à un cagibi où il l'enfermait avec lui. Peut-être avait-il peur de la voir fuir à nouveau, autant dire que la dernière fois qu'ils s'étaient vus, cela s'était plutôt mal terminé, vu qu'elle s'était emparée de certains biens qui lui appartenait. Il se postait alors devant-elle, la soumettant à un interrogatoire de police. « Oh Price s'enflamme.. » Rétorquait-elle d'un ton plutôt moqueur. Elle n'était pas déterminée à lui rendre ces objets, mais celui-ci s'obstinait malgré tout. Son ton était incroyablement froid, mais Cassie restait de marbre, elle préférait prendre la situation à la légère. Un sourire niais était dessiné sur ses lèvres, tandis qu'elle se jouait de lui. Il insistait une nouvelle fois, réclamant ainsi la montre et la chaine qu'elle lui avait dérobée quelques semaines plus tôt. « Sinon quoi ? » Demandait-elle, d'un ton un peu plus sérieux. Noé ne lui faisait pas peur et à vrai dire, il était le cadet de ses soucis. Elle se rapprochait doucement de lui, jouant ainsi la séduction, comme à son habitude. Glissant sa main sur son torse, elle plantait son regard dans le sien. « Je dois en déduire qu'ils ont une valeur sentimentale pour toi, n'est-ce pas ? » Elle esquissait un large sourire, s'humidifiant les lèvres d'une manière très sensuelle. « Raison de plus pour que je les garde. » Son intention était-elle de le mettre à bout ? Probablement. S'il s'attendait à ce qu'elle lui rendes aussitôt, il faisait fausse route.

Je me retrouvais enfermé dans un cagibi avec Cassie, et je n’avais aucune arrière-pensée. Je ne l’avais pas attrapé pour coucher avec elle. Très honnêtement elle était la dernière personne aujourd’hui avec qui j’avais envie de coucher. Je supportais mal la trahison et d’une certaine façon elle m’avait trahi. Je n’attendais rien d’elle, ni de notre nuit passé ensemble mais je n’imaginais pas non plus qu’elle puisse me dépouiller. « Si tu voulais coucher avec moi, il y avait d'autres moyens de le demander, plus subtilement peut-être. » s’exclama-t-elle. Je posais mon regard sur elle, et haussait un sourcil. Mon regard inspirait tout sauf du désir, ça ressemblait plus à un regard de dégout. Mon seul objectif était de récupérer ce qui m’appartenait et auquel je tenais. Je ne voyais rien d’autre. Je ne m’abaissai pas à relever sa réflexion, mon regard en disait suffisamment long sur ce que je ressentais pour elle sur le moment. Je lui avais parlé sèchement, sur un ton qui ne me ressemblait absolument pas. Mais apparemment elle avait le don de ne pas faire ressortir le meilleur de moi. Je ne pouvais pas laisser tomber, je tenais trop à ce qu’elle m’avait pris pour laisser couler l’affaire. « Oh Price s'enflamme.. » dit-elle sur un ton plutôt désinvolte ce qui eux le don de m’énerver. Elle se moquait de moi et très franchement ça m’agaçait. Elle avait beaucoup de chance que je sois bien élevé et pas le genre à m’en prendre à une femme. Je ne voulais pas rentrer dans son petit jeu, j’étais trop mature pour jouer à ça avec elle. Elle avait ce sourire sur son visage, sourire qui m’avait il y a quelques semaines fait craquer mais qui aujourd’hui m’agaçait au plus haut point. Je lui avais ordonné de me rendre ce qu’elle m’avait pris, je lui avais dit qu’elle avait intérêt à me les rendre. « Sinon quoi ? » Me dit-elle sur un ton de défis. Je lui répondis du tac au tac avec toujours le même ton froid : « Sinon rien du tout tu m’as pris des choses tu me les rends fin de l’histoire ! »

C’était aussi simple que cela, je ne lui demandais rien d’autre. Elle me rendait ce à quoi je tenais et je disparaissais de sa vie pour toujours. N’était-ce pas ce qu’elle voulait la dernière fois que je l’avais vu ? Elle s’approcha alors de moi, j’en croyais pas mes yeux elle essayait de sortir la carte de la séduction. Dommage pour elle parce que ça ne fonctionnerait pas, si elle pensait m’avoir comme ça c’était très mal me connaître. Bien sur son charme ne m’avais pas laissé indifférent les autres fois, mais autant dire qu’en me volant elle m’avait franchement refroidie. Elle faisait glisser sa main sur mon torse alors qu’elle plantait son regard dans le mien. Mon regard était froid, et c’est sans mal que je lui attrapais la main pour la retirer de mon torse. J’avais aucune envie qu’elle me touche et encore moins envie de la toucher. Je lâchais sa main une fois enlevé de mon torse, alors qu’elle reprenait : « Je dois en déduire qu'ils ont une valeur sentimentale pour toi, n'est-ce pas ? » C’était pas très compliqué comme déduction, je ne serais pas là si je ne tenais pas à ces objets. Je ne me fatiguerais pas à discuter avec elle. Elle ajouta : « Raison de plus pour que je les garde. » Je fronçais les sourcils pas du tout satisfait de sa réponse, son petit jeu de séduction ne prenait pas du tout. Bien au contraire il m’exaspérait. Je lui répondis : « Raison de plus pour que tu me les rendes ! » une fois encore mon ton était froid, si elle cherchait à me pousser dans mes retranchements elle y parviendrait sans mal avec ce genre de comportement. J’avais toujours le même regard froid posé sur elle et j’ajoutais : « Tu peux remballer ton jeu de séduction ça prendra pas ! » Autant qu’elle ne se fatigue pas, elle était prévenue. Je ne fonctionnais pas en pensant qu’avec ce que j’avais entre les jambes. Mon cerveau se trouvait bien au niveau de ma tête, et ce qu’elle m’avait fait m’avait enlevé toute envie de coucher avec elle. Je n’avais pas bougé, je n’avais pas fait de pas en arrière pour marquer une distance avec elle. Je voulais bien qu’elle comprenne que quoi qu’elle fasse son petit jeu de séductrice ne prendrait pas cette fois ci. Mon regard était toujours posé sur elle, toujours le même regard qui inspirait plus le dégout qu’autre chose. Je repris la parole : « Garde le reste très honnêtement je m’en contre fou ! » Je marquais une pause planta mon regard noir dans le sien et ajoutai : « Je veux ma montre et ma chaine ! » Je ne pouvais pas lâcher l’affaire se serait comme perdre mon frère une seconde fois. Il m’avait donné sa chaine en me disant que comme ça une partie de lui serait toujours avec moi. Je ne pouvais pas laisser Cassie garder la chaine de Joshua se serait trop douloureux. La montre était tout ce qui me restait de mon père, la seule chose que j’avais pris avant que ma mère ne brule toutes ses affaires. J’y tenais même si je savais que mon père en avait rien à faire de moi, qu’il me détestait parce que je n’avais pas sauvé Joshua je ne pouvais pas me résigner à perdre cette montre. J’étais prêt à tout pour les récupérer j’ajoutais alors je prenais une nouvelle fois la parole et lui dit : « Combien tu veux pour me les rendre ? » J’étais très sérieux, de l’argent j’étais loin d’en manquer. J’en avais plus pour que pour un seul homme. J’étais prêt à payer pour obtenir ce que je voulais. J’ajoutais toujours avec le même ton froid : « C’est le fric qui t’intéresse non ? Alors combien tu veux ? » Je la regardais dans les yeux, si j’avais pensé à un moment que sous ses airs de garces pouvait éventuellement cacher quelqu’un de bien. Aujourd’hui je ne le pensais plus du tout. J’avais aujourd’hui une piètre opinion d’elle, il était facile de le voir dans le regard que je posais sur elle.

Noé Price. Cet homme était certainement la dernière personne qu'elle avait envie de voir aujourd'hui, mais malheureusement elle allait devoir le supporter pendant un certain temps. Elle l'avait rencontré sur son lieu de travail, il y a quelques mois de cela. Bien sûr, elle avait déjà entendu parler de lui, c'était une petite ville et comme Sawyer, c'était un médecin réputé. Cependant, elle l'avait bien mené en bateau, raison pour laquelle il se trouvait face à elle maintenant. Cassie détenait des bijoux qui lui appartenaient, bijoux qu'elle avait d'ailleurs pris chez lui, en tant que voleuse professionnelle. Tôt ou tard, elle s'attendait à des répercussions, mais elle aurait bien retardé ce moment quelques mois de plus. Maintenant qu'elle se trouvait face à lui, elle n'avait pas vraiment le choix. Soufflant doucement, elle continuait son petit jeu, manipuler les gens c'était l'une des choses qu'elle savait faire le mieux, mais pourtant, son manège ne durait qu'un certain temps puisqu'il la remettait rapidement en place. « Ça c'est toi qui le dis. » Fin de l'histoire ? S'il pensait qu'elle allait se mettre à pleurer et lui rendre illico presto ses affaires, il se foutait le doigt dans l'oeil le pauvre. Franchement, c'était plutôt mal connaitre Cassie, qui adorait faire languir les autres. Le suspens, voilà tout. Affichant un large sourire, elle commençait alors à le séduire, multipliant les gestes sensuelles. Cassie avait l'habitude d'être tactile, peut-importe la personne qui se trouvait en face d'elle, elle trouvait toujours un moyen d'user de ses charmes et de plaire. Bien sûr, Noé était en rogne contre elle, mais celle-ci savait très bien qu'il n'était pas indifférent à toutes ses caresses.

Brutalement, il saisissait sa main, l'ôtant rapidement de son torse. Elle affichait une moue, déconcertée, mais elle n'allait certainement pas s'arrêter-là, pas en si bon chemin. D'un geste furtif, elle balançait ses cheveux en arrière, roulant ainsi des yeux face à ses propos. Il ne voulait pas céder et ça, Cassie l'avait très très bien compris. D'un côté, n'importe quel autre homme aurait fait la même chose. Elle avait été vraiment désagréable avec lui et lui voler ses biens n'étaient pas la meilleure idée qu'elle avait eu la dernière fois. « Très bien. » Répondait-elle d'un ton désinvolte. Était-elle blessée ou déçue ? Absolument pas, car Wilhelmsson avait bien plus d'un tour dans son sac et ce qu'il voyait là, c'était l'image d'une Cassie assez respectueuse, cela n'allait pas durer éternellement. Une montre et une chaine, voilà ce qu'il désirait uniquement. Cassie comprenait alors que ses objets avaient une valeur sentimentale pour lui. Une ex qui avait perdu la vie ? Nooon, trop banale. Des parents défunts ayant perdu la vie dans un accident de voiture, le laissant pour orphelin ? Il y avait de nombreuses possibilités et qu'importe était la sienne, elle ne comptait pas lui rendre. Si elle l'avait volé, c'était pour le revendre, pas pour avoir pitié de lui et lui rendre aussitôt. Franchement, elle n'en était pas à sa première fois, elle était tellement maligne. Délicate, tactile, entreprenante, les hommes ne se doutaient même pas qu'elle allait devenir la pire des garces, et pourtant si. Comment se mettre à dos des gens en moins d'une heure ? En volant. Cassie se fichait d'être détestée, car vu son caractère, les gens ne prenaient même pas la peine de découvrir ce qui se cachait derrière cette carapace. Seul Sawyer connaissait Cassie du bout des doigts, elle ne l'avait pas reniée, elle avait appris à la comprendre, à l'aimer tel qu'elle était et ça, la barmaid ne la remercierait jamais assez pour ce geste. Bref, elle posait délicatement sa main sur sa hanche, faisant ainsi ressortir ses formes presque parfaites. « Cela ne marche pas avec moi, je n'ai aucune pitié. » Lâchait-elle, sans une once de remords. « Je croyais pourtant que tu étais au courant. » Aucun sourire, aucune pitié, Cassie était vraiment impitoyable et la seule chose qu'elle voulait, c'était le voir triste et malheureux, car on ne s'en prenait pas à elle de cette façon. L'attraper et l'enfermé était la chose à ne surtout pas faire, mais Noé n'avait pas encore compris à quel point elle pouvait être diabolique quand on allait trop loin. « Parce que tu crois que tu vas réussir à m'acheter ? » Répondait-elle du tac au tac. Franchement mon p'tit Noé, tu baisses dans mon estime, pensait-elle. L'argent ne faisait pas tout, elle avait ce besoin de voler et même si dans sa situation, l'argent ne serait pas de refus, elle s'en contrefiche complètement. Soutenant son regard, la brunette enchaînait très sérieusement. « De toute façon c'est déjà trop tard. » On ne peut plus sérieuse, elle voulait lui faire mal. Cassie était vraiment la pire des garces, pour être à son niveau, il en fallait. Elle croisait alors les bras contre sa poitrine, affichant une nouvelle fois cette petite moue. « Je t'aurais bien dit désolée... mais je ne le suis pas. » Peut-être allait-il pleurer ? Mouais pas très convaincant quand même. S'il avait mauvaise opinion d'elle, il n'allait pas être déçu.