| (#) Sujet: #1623 Les clés de l'indépendance (presque) en main // Libre Mar 9 Sep - 23:03 | |
| La semaine dernière, en présence d’un notaire et du vendeur, j’ai signé l’acte de vente de mon appartement, cela signifie, qu’au même moment, j’ai aussi signé pour une nouvelle indépendance. J’ai, en effet, déjà goûté à une forme de liberté, grâce à la rémunération de mon contrat, en alternance, avec un cabinet de notaires ; je dépendais beaucoup moins de mes parents, et cette fois-ci, l’oiseau s’est officiellement envolé de son nid. Les clés, que le vendeur m’avait transmises, après la signature que j’avais apposée sur le document, en étaient l’objet symbolique ultime. Je dois, cependant, accomplir une dernière étape, qu’on nomme familièrement, le déménagement, et non pas l’étape la plus simple, car je n’ai actuellement aucune autres petites mains que les miennes pour déplacer les meubles et les cartons du camion, que j’ai exceptionnellement loué, jusque dans ma nouvelle demeure. Mes parents ont insisté maintes fois pour m’apporter leur aide, que j’ai, à chaque fois, refusé, tenant à leur prouver que je pouvais véritablement me débrouiller toute seule ; et concernant mes amis, en plus de vouloir leur épargner cette corvée, je voulais leur laisser la surprise de ma nouvelle grande acquisition, en les invitant à une soirée de crémaillère inattendue et inoubliable.
Au bout de multiples aller-retour, épuisants, de la rue jusque devant ma porte, je décide de faire une pause, pour ranger les quelques affaires que j’avais laissé sur le palier, plutôt que d’ouvrir et fermer ma porte à clé, de façon répétitive ; mais tout bien réfléchi, les laisser en libre accès, n’était pas une meilleure solution, cependant, j’avais envie de croire en l’honnêteté et la gentillesse de mes voisins, mais non au point d’oser leur quémander leur aide, j’avais pourtant encore quelques meubles, plus ou moins lourds, dans le camion. Je me sentais ridicule d’avoir refusé celui de mes parents, ni même d’avoir mis quelques amis dans la confidence, car même les personnes les plus aguerries et débrouillardes, ne pourraient faire seules un déménagement de cette envergure, l’appartement n’étant pas du tout meublé. Je décide alors d’appeler l’un de mes amis proches, mais malheureusement, la journée se poursuit sur une mauvaise lancée, car je tombe sur la messagerie. Je sors, appelle l’ascenseur, et légèrement en colère contre moi-même, je m’esclaffe alors : « Quelle bourde je suis, c’est pas possible ! »
Dernière édition par Noëlina Todd le Jeu 11 Sep - 22:26, édité 4 fois |
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