And we danced, and we cried
and we laughed and had a really really really good time
Take my hand, let's have a blast
And remember this moment for the rest of our lives

« Isis grouille, mon taux de caféine est proche de 0. Je pense mourir à petit feu. » Assise dans l'entrée de sa meilleure amie, Charlie feuilletait un magasine en attendant qu'Isis finisse de se préparer. Tout le monde en ville connaissait la passion de la jolie Charlie pour le café. Elle ne pouvait pas s'en passer et devenait exécrable quand elle était en manque, pire qu'une droguée à l’héroïne. « Enfin. » Elle ne lui laissa pas le temps de répliquer que déjà, elle se dirigeait vers le Haven café, son magazine sous le bras. Poussant la porte du café, elle fut quelque peu déstabilisé quand elle aperçut un groupe d'amis, assis à leur table. Il n'y avait donc plus rien de sacré ? Elle suivit donc Isis à une autre table, s'installant face à elle. « Je crois qu'il faut que j'arrête la caféine. » annonça-t-elle, la plus sérieuse du monde. La dernière fois, elle avait tenu deux jours et aurait pu tenir plus longtemps, si les mousquetaires ne l'avaient pas obligé à en boire un, parce qu'elle était excécrable. « Hier soir, j'étais allongée dans mon lit et j'arrivais pas à dormir. J'avais des palpitations et tout. » Et ces palpitations n'avaient rien à voir avec les messages qu'elle échangeait avec Louys, qu'on se le dise. Du moins, elle préférait penser à une crise cardiaque qu'à l'autre possibilité, celle où elle avait choppé de vilains sentiments pour son meilleur ami. Charlie, elle avait parfaitement conscience que leur vie n'était pas un roman de gare, où les héros finissent heureux à la fin. A défaut d'être heureuse en amour, Charlie avait toujours pu compter sur l'amitié. Quand l'amour se fait attendre, l'amitié reste une valeur sûre. C'était le crédo de Charlie et elle refusait de perdre les personnes les plus importantes de sa vie pour quelque chose d'aussi éphémère que des sentiments amoureux. Ses parents étaient en instance de divorce, après tout. 30 ans de mariage passé à l'oubliette sur l'autel des sentiments oubliés. Il était hors de question qu'elle finisse avec un cœur cabossé parce que son meilleur ami n'entretenait pas les mêmes sentiments qu'elle. C'était presque trop cliché pour elle. « Tu prends quoi ? » qu'elle demande à Isis en regardant le menu. Malgré ses dires, elle savait très bien qu'elle prendrait un latte. Elle voit Louys arrivée vers elles et un sourire se dessine sur ses lèvres, de manière instinctive. « Je vois que ma suggestion de faire porter des uniformes aux employés n'a toujours pas abouti. » Elle attrapa une feuille derrière elle et un stylo de son sac avant d'écrire une nouvelle fois sa suggestion. C'était devenue une habitude. Elle ne pouvait pas venir ici et ne pas mettre des mots dans la boite à suggestion. « Tu t'amuses à jeter chacune de mes suggestions avant la fin de ton service ? » qu'elle demanda avec son regard d'inquisitrice. Elle espérait bien qu'il ne les lisait pas, en tous cas, parce qu'elle était presque sûre d'avoir demandé à ce que tous les serveurs soient torse nu, sous l'avis d'Aaron.

Aujourd'hui Louys devait faire l'ouverture du café, il l'avait promis à son patron, mais le réveil fut très dur, il avait veillé à envoyer des messages à Charlie et avait peiné à lâcher son téléphone. Il ne voulait pas rester quelques minutes de plus dans son lit, c'est donc avec une tête encore un peu fatigué qu'il est arrivé au boulot. Il travaille ici depuis plusieurs mois maintenant et connait bien les lieux, ainsi que le personnel avec qui il s'entend plutôt bien. Ils sont devenus des amis pour lui. Chaque serveur a ses petites habitudes ou plutôt ses tables attitrées. Louys en a cinq dont une qui se trouve dans un coin tranquille où ses amis se retrouvaient. Quand Louys sortit de la réserve cette table il interpella l'un de ses collègues. « Tu peux t'occuper de cette table s'il te plait, j'en prendrais une à toi pour compenser ». Il hocha de la tête et repartit à ses occupations. Louys aimait servir sa bande d'amis et espérait bien les voir aujourd'hui, alors il voulait être prêt à les accueillir. […] Il aperçoit ses deux amies assises à une table, il s’approche d’elle avec un large sourire. « Mesdames, que puis-je faire pour vous ? ». Il regarde Isis puis Charlie, mais en regardant cette dernière son sourire s’agrandit un peu plus puis grimace légèrement à sa remarque. « Personnellement, je trouve que ce petit tablier à dentelles est largement suffisant ». Le jeune homme s'assoit à côté d'Isis et regarde faire la brune qui se trouve en face d'elle. « Moi ? Non, mais je pense que c'est un truc que je devrais développer, je n'ai pas envie de me retrouver en costard-cravate pour servir le café. Et puis si le patron faisait tout ce qui lui est proposé, on devrait faire ce boulot sur des patins à roulettes ! » Louys se tourne vers Isis et lui dépose un baiser sur la joue. « Ça va toi ? »

Spoiler:

 « c'est bon j'arrive »,criais-je pour que charlie puisse m'entendre. Charlie et moi on devaient aller embêter louys dans le café où il travaille et comme à mon habitude je ne suis pas prête quand ma meilleure amie arrive. Bon à force Charlie doit avoir l'habitude, parce que c'est très rare que j'arrive à l'heure quelque part et puis pourquoi se presser, j'aime prendre mon temps et c'est comme ça. Finalement je sortis de la salle de bain fin prête et me dirigea dans l'entrée, je n'eut même pas le temps de dire un mot que charlie avait déjà répliqué et était déjà partie pour aller direction le café, pour la taquiner sur le chemin je dis « je sais que t'es pressée de voir louys mais tu peux attendre un peu quand même » puis je rigola légèrement, en même temps je devais presque courir après charlie tellement elle marchait vite cette fille était une vraie pille. Et avec les béquilles c'est pas vraiment facile de courir après elle non plus, heureusement que je m'y étais habitué à ses béquilles et que j'en était devenue une pro avec. Du coup on arriva assez vite au café et quand on rentra notre table était prise, du coup je me dirigea vers une autre et charlie me suivit finalement. Une fois installée charlie sortit quelque chose qui me fit bien rire « ouais ça serait pas mal, parce que je te jure t'es pire qu'une pille sur pattes » je n'avais jamais compris l'amour fou que ma meilleure amie avait pour le café moi je trouvais ça tellement mauvais. J'avais déjà essayé d'en boire une fois et je peux vous dire que la personne en face de moi s'en souvient, parce qu'elle avait pris chère la pauvre quand je lui ai tout recraché dessus. Je regardais le menu des boissons je me doutais de ce que j'allais prendre déjà mais j'aimais bien regarder tout de même, mais comme je m'en doutais au final je décida de prendre la même chose « je vais prendre un chocolat liégeois je pense » moi le chocolat chaud c'était ma drogue à moi, charlie avait le café et moi c'était le chocolat chaud, je ne peux pas m'endormir sans en boire un avant de me coucher. Finalement louys arriva à notre table, je lui fis un grand sourire quand je le vis « bonjour monsieur, ça serait pour un chocolat liégeois s'il vous plait », dis-je en rigolant légèrement, puis je lui fis une place sur la banquette à côté de moi pour qu'il s'installe « franchement si les patins sont acceptés faites le moi savoir, louys sur des patins c'est à voir moi je dis » j'imaginais déjà le jeune homme galérer sur ses patins et je rigola légèrement, puis louys me déposa un baiser sur la joue, je lui dis un grand sourire « ça va à merveille, même si charlie m'a presque fait courir avec mes béquilles », dis-je en tirant la langue à celle-ci « et toi ? » puis à la fin de ma question pour lui rendre son baiser sur la joue je lui en fis un en retour.

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and we laughed and had a really really really good time
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Charlie était impatiente, c'était de notoriété reconnue. Encore plus quand il s'agissait de rejoindre Louys et son premier amour : le café. Ses joues prennent une jolie couleur rouge à la remarque de sa meilleure amie et l'espace de quelques secondes, elle espère que le vent dans ses cheveux cache bien ses joues. Elle s'en veut de cacher cette partie de sa vie à Isis. Jusqu'à présent, elles se sont toujours tout dit. Parfois, elle ressent le besoin de tout lui dire, de lui demander conseil même, mais Charlie se refuse à détruire leur petit groupe, pour quelque chose, qui n'existe que dans sa tête. Alors, elle se contente de lui sourire et de faire comme si son cœur ne battait pas la chamade dès qu'elle croisait son regard. « J'ai surtout besoin de caféine. » qu'elle précise avant d'entrer dans le café. Elle suit Isis jusqu'à une table et s'installe tranquillement. Préférant éviter le sujet Louys, elle fait une petite remarque sur son café. Outrée par la remarque d'Isis, elle ouvre la bouche pour finalement la refermer. Elle ressemble à un petit poisson. Ce n'est pas une pile électrique. Elle a juste de l'énergie à revendre. « Mais qui te pousserait à sortir de ton lit sans mon énergie légendaire ? » qu'elle demande, simplement pour se rassurer elle-même avant d'attraper un menu. Elle sait très bien ce qu'elle va prendre, tout comme elle sait ce que va prendre Isis. C'est toujours la même chose. Elle n'a pas le temps de lire le menu que Louys arrive. Son cœur s'accélère dans sa poitrine et elle est convainque que ça se voit sur son visage, qu'un panneau lumineux s'est installé au dessus de sa tête pour dire au monde entier qu'elle craque sur lui. Elle lui rend son sourire avant de tourner la tête pour camoufler le trouble que lui seul sait faire naître en elle. Attrapant un petit bout de papier et une feuille, elle fait une remarque sur son uniforme, sujet neutre, parfait pour leur amitié purement platonique. « Oh crois moi, on adore ce petit tablier » qu'elle rétorque, un sourire se dessinant sur son visage. « Mais avec une petite casquette ce serait encore mieux. » Un éclat de rire s'échappe de ses lèvres à la remarque d'Isis. « Des patins, idée géniale ! » elle s'empresse de l'écrire sur le petit mot qu'elle n'hésitera pas à mettre dans la boite à suggestion, comme elle le faisait chaque fois qu'elle venait ici. « On devrait commencer une pétition. Tu aurais un succès fou sur des patins. » Ou il risquait de se brûler à 200 degrés, mais elle le pensait capable de servir des gens avec des patins. Écrivant son petit mot, elle ne peut s'empêcher de ressentir un pincement au simple baiser sur la joue échangée entre eux. Pathétique ma vieille, reprends toi. Elle roule des yeux quand Isis fait remarquer qu'elle l'a presque fait courir. « C'est toi qui a dit que tu ne voulais plus qu'on te traite comme de la porcelaine. Et c'est un excellent exercice physique» Elle lui tire la langue à son tour « Tu t'en débarasses quand d'ailleurs ? Parce que tu m'as donné envie d'aller à la patinoire. » qu'elle rajoute avant de poser son regard sur Louys. « Tu finis ton service à quelle heure ? »

Ce boulot est loin d'être passionnant, mais il est nécessaire. Mes parents ne sont pas des personnes super riches, enfin je devrais dire ma mère plutôt. Depuis que mon père est décédé c'est un peu plus dur, malgré le fait qu'on ait son héritage, sa mort entraîne un salaire un moins. Mais je garde tout ça secret, j'ai augmenté mes heures au boulot pour pouvoir payer mes études tout seul et mes amis ne sont pas au courant. Ni pour les heures en plus, ni pour mon père. Je me tais sur ce qui se passe en ce moment, mais rien que de les voir me permet de digérer un peu plus le coup. C’est donc avec un grand sourire que je vais à la rencontre d’Isis et de Charlie. « Alors, ce sera un chocolat liégeois. Et un latte pour toi je suppose ? »  Elle n'a même pas besoin de répondre, je connais déjà la réponse, Charlie est l'accro au café du petit groupe. Et puis, je connais ses petites habitudes, je l'observe beaucoup en ce moment, c'est un geste devenu presque normal. C'est un peu comme ses petites suggestions, elles sont devenues habituelles, ça ne m'étonne même plus de la voir faire. J'attrape une feuille à mon tour et lui prends son stylo. « Vous avez des suggestions et j'ai les miennes ». Je dis à haute voix ce que j'écris sur le papier. « Mettre une pancarte à l'entrée avec la phrase suivante écrite : le café n'accepte plus que les gens (femmes) en maillot de bain » Il pli la feuille avec un grand sourire et le met dans la boîte à son tour. Je suis plutôt fier de mon idée, je sais qu'elle n'aboutira jamais, mais qui ne tente rien n'a rien. Mon regard se pose sur Charlie, c'est vrai que ça me tenterait bien de la voir avec si peu de vêtements chaque jour. Je tourne la tête vers Isis pour me sortir cette image de la tête, je dois rester sérieux. « Moi sur des patins ? On m'enverrait aux JO de 2018, alors vaut mieux éviter, j'aurais sûrement autre chose à faire ! » Je rigole légèrement puis me tourne vers Isis pour l'écouter, car si je regarde trop longtemps l'autre brune du groupe je perds un peu le fil de toute conversation. « Je suis content de voir que tu cours, Charlie entretient ta forme. Moi ça va bien, un peu envie de dormir, car j'ai commencé tôt. D'ailleurs il faudrait que je fasse un peu mon boulot et que je vous apporte votre commande ». C'est sur ses mots que je me lève de l'endroit où j'étais assis et me dirige vers le comptoir. Je prépare le chocolat et le latte, enfin c'est surtout la machine qui le fait et moi je prends le résultat. Je reviens cinq minutes plus tard avec les deux tasses et les pose en face des deux jeunes femmes. « En vrai j'ai fini déjà, je fais des heures sup. Faut travailler plus pour gagner plus ! »

 on était finalement installé à notre table et je pouvais reprendre mon souffle. Depuis l'accident je n'avais pas refait de sport, du coup c'était plutôt dur de suivre ma pile de meilleure amie, mais bon j'aimais ça parce qu'au moins mes amis ne me traitaient pas comme si j'allais me briser en mille morceaux n'importe quand. Ils continuent d'être avec moi comme ils l'ont toujours été et du coup j'ai l'impression de me sentir comme avant l'accident et ça fait du bien. « tu marques un point » c'est vrai que je ne suis pas vraiment du matin et que si charlie n'était pas là je pense que des fois je pourrais passer ma journée dans mon lit, à ne rien faire à part regarder des films et des séries, mais bon c'est aussi bien de ne rien faire de temps en temps. Et puis louys se pointa finalement, je pourrais enfin me goinfrer avec mon chocolat liégeois, je suis vraiment trop gourmande, mais la chantilly est un vrai péché mignon « je serais la première à signer cette pétition pour que notre cher louys se retrouve sur patin », dis-je en rigolant et en faisant un grand sourire par la suite à louys, sa remarque me fit d'ailleurs encore plus rire « oh bien oui je comprend et puis faudrait pas que tu lamines tout le monde aux patins surtout et puis moi je serais championne au 500 mètres béquilles avec saut de haies hein » je le taquinais bien sûre, on savait tous que si louys montait sur des patins à mon avis les commandes n'arriveraient jamais à destination. Comme je taquinais charlie en parlant tu fais qu'elle me fasse courir dans la rue, bien sûre elle sait très bien que ça ne me gêne pas au contraire « je sais pas mais ça devrait plus tarder j'espère, j'ai bientôt rendez-vous chez le médecin à nouveau, prions pour que je puisse m'en séparer », dis-je un sourire aux lèvres, c'est vrai que je n'en pouvais plus de ces béquilles qui me suivent partout, j'en ai encore un peu besoin parce que sinon de temps en temps je perd l'équilibre mais j'arrive à m'en sortir sans des fois « j'ai mon propre coach personnel », répondis-je à louys puis je rajouta en rigolant « oui il serait temps que tu nous ramènes nos boissons, j'ai un peu soif » puis je l'observa partir et allait chercher nos boissons, je tourne la tête alors pour observait charlie et lui sourit, je n'eut le temps de rien dire que louys revint déjà avec nos boissons, ah enfin ce petite chocolat liégeois que j'attendais tant « merci mon cher ami » puis à sa remarque elle rajouta « ah ouais ? t'as besoin de plus d'argent en ce moment ? » je le regardais avec un petit sourire, j'espère qu'il n'a pas de problèmes d'argent.

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and we laughed and had a really really really good time
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Ces derniers temps, Charlie se sentait de trop chez elle, comme si elle était la fautive du divorce de ses parents. Elle avait du mal à pardonner à son père son aventure, avait du mal à le voir autrement que comme son héros, celui qui avait enlevé ses petites roues et l'avait poussé à être une meilleure personne. Elle se sentait perdue, avec cette impression que tout ce qu'elle connaissait était faux. Si ses parents divorçaient, est ce que cela voulait dire que les histoires d'amour n'avaient jamais de fins heureuses ? Les seules moments où elle réussissait à avoir un minimum de répit, c'est quand elle était entourée de sa deuxième famille. A leur côté, elle pouvait se dire que rien n'avait à changer, que leur amitié ne se terminerait pas avec le temps qui passe. « Pardon ? » qu'elle déclare avec un sourire à Isis qui avoue enfin qu'elle a raison. « Tu peux le mettre par écrit pour qu'on oublie jamais ce jour sacré ? » Elle lui offre un grand sourire avant de reporter son attention sur Louys. « Oui s'il te plait, un latte avec un supplément mousse. » Fronçant les sourcils à la remarque de Louys, elle sent les prémices de la jalousie grandir dans son estomac. C'est plus fort qu'elle, ces derniers temps, elle a du mal à le voir uniquement comme Louys son meilleur ami. Il prend de plus en plus dans sa tête et dans son cœur. « Tu peux simplement nous payer un tour à la piscine si tu veux nous voir en maillot de bain. » qu'elle finit par répliquer. « En plus, nous en maillot de bain d'accord, mais pas sûr que t'apprécies quand tu devras servir un café à la mamie derrière nous. » Un sourire de vainqueur se dessine sur le visage de la jolie brune, fière de sa remarque. « 500 mètres en béquille avec saut de haie, ça c'est un sport que j'irais voir. » Même si elle doutait fortement de la capacité d'Isis à sauter au dessus d'une haie, avec ou sans béquille. « Tu veux que je t'accompagne ? » demande-t-elle à sa meilleure amie. Charlie avait beaucoup de défauts, elle pensait probablement trop à elle et à son nombril, mais elle avait toujours été présente pour Isis et l'accident de cette dernière l'avait plus ébranlée qu'elle ne le laissait paraître. Elle hausse les épaules. « Peut être que coach personnel est ma nouvelle vocation. On sait tous que je suis la meilleure niveau motivation. » Aux paroles de Louys, elle se sent un peu coupable d'avoir échangé des textos avec lui toute la soirée alors qu'elle aurait dû le laisser dormir. Elle sent le rouge qui lui monte aux joues, mais tourne la tête pour le camoufler. Elle attrape sa tasse et murmure un merci avant de prendre une gorgée de son café. Elle pose son regard sur lui, étonnée de l'entendre dire qu'il fait des heures supp. « Tu sais que si t'as besoin d'argent, on peut t'en prêter n'est ce pas ? » Charlie avait l'impression qu'il y avait quelque chose qu'il ne leur disait pas, mais elle ne voulait pas pousser le sujet, de peur de tout gâcher. Sous ses airs de grande fille, Charlie n'était en fait qu'une petite fille effrayée par le changement.

La remarque de Charlie me fait rire. « C'est vrai que vous emmenez à la piscine serait plus simple et il y aurait moins de problèmes d'hygiène ! » Il fallait bien que je trouve quelques choses comme idée moi aussi, pour que je sois en uniforme ou monter sur des patins il faut bien une petite compensation, sinon ce n’est pas drôle. Mais elle avait trouvé la faille de mon idée. Elle avait également raison pour la suite, voir Isis et Charlie en maillot de bain est loin d'être désagréable, mais ce n'est pas forcément le cas pour tous les clients du café. Je lui donne souvent raison en ce moment, mais c'est instinctif, je ne peux pas le contrôler. « Tu ne sais pas, peut être que c'est mon style » Il est évident que je rigole, je ne suis pas du genre à aimer les cougars et en ce moment, la seule fille que j'aimerais séduire c'est cette jolie brune, mais ça reste un secret. Même si j'ai peur que ça ne le reste pas longtemps. Pauvre petite dame, on parle d'elle et pourtant elle n'a rien fait. Revenons un peu à un sujet un peu plus sérieux. L'accident d'Isis. Il remonte à presque un an et il nous a tous beaucoup affecté, mais de la voir courir avec des béquilles c'est super, courir est peut-être un grand mot, mais en tout cas elle a fait beaucoup de progrès. « Oui, si tu veux je peux venir aussi, si je ne travaille pas. La team Isis chez le médecin et s'il ne veut pas t'enlever les béquilles, on le tape avec jusqu'à ce qu'il accepte ! » J'aime beaucoup faire de petites blagues, il est bien sûr hors de question de frapper le médecin, même si parfois il faudrait vu le prix de la visite. Je m'absente à peine deux minutes, le temps d'aller chercher leurs boissons. Je leur pose leurs tasses devant elles et me remet où j'étais, c'est-à-dire à côté d'Isis et en face de Charlie. Je les regarde commencer leurs boissons en perdant un peu mon sourire, que je retrouve assez rapidement pour ne pas les paniquer.  « Mes parents ne me donnent plus d'argent de poche ! ». Je rigole légèrement, car cela n'arrive plus depuis longtemps, depuis le lycée pour être honnête. « Non, plus sérieusement il y a une mauvaise ambiance en ce moment chez moi, enfin pas à mon appartement, mais chez mes parents. Alors, quand je suis ici, je pense à autre chose. » Je ne veux pas trop m'attarder à ce sujet, j'ai un peu peur de leur réaction, je leur ai menti quand même. C'est quelques choses qu'on n'est pas censé faire entre meilleurs amis. Pour essayer de changer un peu de sujet, je pique un peu de chantilly à Isis avec mon doigt. « Ne t'en fais pas, j'ai lavé mes mains après avoir préparé vos commandes. »

bien sûre à ma remarque charlie se fit un plaisir de répondre, c'est vrai que d'habitude je suis une fille plutôt têtue et même quand j'ai tord pour moi j'ai raison, du coup que ce soit mes amis, ma famille ou quiconque ils m'entendent très rarement dire qu'ils ont raison, mais en même temps je suis la voix de la sagesse alors pourquoi les autres auraient raison  « tu m'as très bien entendu, c'était déjà assez dur à dire, alors je ne mettrais pas ça sur écrit en plus » lui dis en rigolant. Et puis j'observais charlie et louys, tous les deux cherchaient à avoir le mot de la fin sur cette histoire de suggestion, ils me faisaient rire tout les deux, pour leur manière de se chercher mais aussi avec leur idée vraiment débile. Ah qu'est ce que je l'ai aimé, ma bande de potes c'est vraiment la meilleure. Du coup je les regardait un petit sourire sur le visage, sans intervenir, je rigolais juste. Puis l'attention revins sur moi et ma situation, je souriais au fait qu'ils veulent m'accompagne, je savais que je pouvais toujours compter sur eux, et même si je ne l'avouais pas, mais à chaque fois que je vais chez le médecin j'ai un peu peur. Je sais pas pourquoi, j'ai juste peur qu'il m'annonce une mauvaise nouvelle, du genre que je dois au final garder mes béquilles à vie et que je ne remarcherais jamais comme avant, ça serait juste affreux. Du coup ça me fait super plaisir qu'ils veuillent m'accompagner et puis la remarque de louys me fit bien rire « oh oui j'adorerais que vous m'accompagner, c'est gentil merci » puis je rajouta « je te laisse te charger de le taper alors, je suis sûre que tu feras ça très bien » puis louys fit une remarque qui m'inquiéta un peu sur le coup, je me demandais pourquoi il avait besoin de plus d'argent, j’espérais juste qu'il n'y avait rien de grave « tu sais si ça va pas chez toi, tu peux toujours venir chez moi, je t'accueillerais avec grand plaisir », dis-je avec un grand sourire, je ne voulais pas qu'il ne se sente pas à l'aise chez lui, à l'époque j'avais déjà héberger notre cher aaron quand il avait eu des problèmes avec sa famille et je voulais faire de même avec louys s'il avait des problèmes. Puis celui-ci me pique de la chantilly, je le regarde avec un faux regard méchant, qui ne dois d'ailleurs pas être très convainquant puis je dis en faisant une petite moue « ma chantilly »