Le passé finit toujours par nous rattraper [Oneida]
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(#) Sujet: Le passé finit toujours par nous rattraper [Oneida] Mer 26 Mar - 14:40
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(#) Sujet: Re: Le passé finit toujours par nous rattraper [Oneida] Sam 29 Mar - 20:27
le passé finit toujours par nous rattraper
feat nolan & oneida
Things we lost to the flame things we'll never see again all that we've amassed sits before us, shattered into ash these are the things, the things we lost the things we lost in the fire fire fire these are the things, the things we lost the things we lost in the fire.
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Il y a des journées comme ça, où tout commence bizarrement. Mon réveil, c'est ma radio. Et entendre dés le matin la dernière chanson d'Imagine Dragons, ça vous met dans une drôle d'humeur pour la journée. Bonne, certes, mais vous débarquez dans un autre monde. Comme si tout ce qui se passait avait lieu en parallèle, alors que vous continuez de marcher dans votre rue de toute les jours. Les événements se déroulaient à côté de moi, mais je gardais de la distance, comme si ça ne me touchait pas du tout. Alors qu'ils se produisaient un mètre sur ma droite. Allez comprendre. Je pris une douche rapidement avant de filer pour le travail. D'habitude je fais plus l'après-midi et début de soirée mais Judith était tombée malade et quand le patron m'avait demandé de venir en urgence, je n'avais certainement pas dit non. J'avais besoin d'argent. Déjà que je galérais à manger à ma faim tout en continuant de payer le loyer de mon petit appart en ville, j'avais besoin d'argent. Et donc dire non pour quelques heures de plus n'était même pas envisageable. Je souris en enfilant mon uniforme, claquant la porte du vestiaire presque silencieusement, si tant est que ce soit possible. Je gardais mon sourire, évoluant toujours dans cette dimension parallèle où les choses glissaient sur les parois de ma conscience sans me toucher réellement. Magique. J'avais l'impression d'être shooté. Au matin. Tout ce qu'il y a de plus naturel, n'est-ce pas ? Au bar, on me lançait des regards en coin mais je ne me tracassait pas, me mettant tout de suite au travail, souriant quand il fallait pour gagner des pourboires plus conséquents. Un sourire le matin, c'est toujours mieux, non ? Alors j'évoluais entre les tables, posant un café crème à côté d'un homme sur son ordinateur, remplissant la tasse de chocolat chaud d'une adolescente concentrée sur ses devoirs. J'aime bien l'ambiance le matin.On y trouve autant de gens intéressant que dans l'après-midi, mais en moins réveillés. Même le mec avachi sur son siège depuis presque trente minutes avaient un truc à lui. Sûrement en lendemain de fête, attiré par l'odeur de café. On en avait déjà eu quelques uns, même si ils ne sortaient de leur grotte que bien plus tard en règle générale. J'eus un sourire amusée et attrapai mon carnet et mon stylo avant de finalement aller vers lui. D'habitude, les clients faisaient simplement un signe quand ils avaient besoin de quelque chose. Mais je me disais juste … Je ne sais pas, peut-être n'avait-il même pas la force de faire ça. Je connais assez les lendemains de fêtes que pour juger, en tout les cas. Je plaquais donc un sourire sur mes lèvres et me dirigeais vers sa table. « Bonjour ! Je m'appelle Oney, je serai votre serveuse et ... » Surprise, j'interrompis ma phrase en plein milieu. Il avait relevé la tête et elle me paraissait bien trop familière. Oh non … Voilà bien le genre de souvenir que je ne voulais pas remuer. Mon sourire s'affaissa un peu, surtout quand je vis qu'il me reconnaît aussi. Oh non. « Je … Qu'est-ce que tu fais ici ? » Toute politesse envolée. Il y a des gens comme ça qu'on aimerait ne jamais revoir. J'avais devant moi la preuve vivante que c'était vrai. Il m'avait fait du chantage pendant des semaines à cause d'une erreur d'une nuit un peu trop alcoolisée. Oh non. Je me mis à me mordiller la lèvre, comme à chaque fois que je me retrouvais confronter à quelque chose de désagréable. Non. Non. NON. Pourquoi le passé me revenait en pleine face ? Je me forçai à inspirer et expirer avant de le regarder de nouveau, baissant mon carnet et les yeux par la même occasion. Non je ne cherchais pas à éviter son regard. Ou un peu. Rah.