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 sparks that become fireworks (augazoe)

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Azel Novak

Azel Novak
lost souls in revelry

inscription : 24/06/2013
messages : 8363
points : 39
pseudo : vercors. (chloé)
avatar : cora keegan.
autres comptes : biddy la jolie.
crédit : ultraviolences, the vamps.
âge : vingt-trois ans.
statut civil : célibataire, mais son cœur bat de plus en plus fort pour son premier amour.
quartier : fairmount district.
occupation : couturière à hazelnut.

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Message(#) Sujet: sparks that become fireworks (augazoe) sparks that become fireworks (augazoe) EmptyMar 25 Mar - 19:51





sparks that become fireworks
la rencontre qui les changera, profondément, à tout jamais

Mon cœur est sens dessus dessous. Il est à la fois éparpillé en un million de morceaux et réunit en un seul et unique. Augustin est la raison de tout ça. Son abandon, son absence pendant huit mois, son retour. Je n'ai jamais été aussi heureuse qu'en ce moment-même, bien que je sois passé par tout un tas d'émotions, quelques minutes plus tôt. Le bonheur sans limite, d'abord, à la vue de ce grand blond qui m'avait tant manqué. Et puis la peur, terrible, qu'il ne soit plus le même, qu'il ne soit plus cet ami comme je n'en ai jamais eu d'autres, qui me connaît mieux que personne. Enfin le soulagement, de voir qu'il était encore là, sous les couches de poussière et de sable et d'horreur et de mort. Il faut que je lui laisse du temps, tout simplement. Il y aussi eu cette annonce, de la plus haute importance comme j'aurais envie de dire. Il a bien vu ce ventre, gros et rond, que j'avais. Que j'ai toujours. Plus pour longtemps. Un mois à peine, peut-être trois semaines. Pas moins, surtout pas moins. Je lui ai rapidement fait comprendre que ce bébé, il était de lui. De moi, mais de lui aussi. Que ça ne pouvait être que lui, qu'il n'y avait pas d'autre possibilité. C'était difficile de savoir ce qu'il en pensait, et encore maintenant, dehors en train de respirer l'air frais de ce début de soirée, je ne sais pas bien comment il prend la nouvelle. Il sait si bien cacher ses sentiments. Tout ce que je sais, tout ce que j'ai retenu, c'est qu'il ne nous abandonnera pas. Ni moi, ni le bébé. C'est le plus important.

Ma main est toujours dans celle d'Augustin alors que nous sortons du bâtiment. Ça m'aide à marcher, un peu, à me stabiliser. Ça me réchauffe, aussi. Et ça me rassure, tellement. De savoir qu'il est là, près de moi. Qu'il ne repartira pas.
Pas tout de suite, en tout cas.

Je me rappelle que Zoe m'a dit qu'elle se garerait tout près. Je crois même qu'elle m'avait pointé la place du doigt. Je pense me souvenir qu'elle m'avait dit c'est là-bas, vers la gauche, devant. Et quand elle m'a déposée, la voiture était juste ici. Donc, en théorie, la voiture devrait être... là-bas. Je la vois. Je souris. Elle va enfin rencontrer Augustin. Je lui en ai tant parlé. Peut-être trop. Et Augustin va connaître Zoe. Je ne lui en ai jamais parlé. Je n'en ai jamais eu l'occasion, il n'était pas là. Il était à l'autre bout du monde, alors qu'elle est moi, on était juste ici. Tout près. Dans cette petite boutique exiguë, chaleureuse. Pendant huit mois. Je lâche sa main, et je pointe du doigt la voiture. « Zoe est garée là-bas. » Je souris encore plus. Comme une gamine qui présente son amoureux à ses parents pour la première fois. Je ne crois pas avoir mentionné à un quelconque moment que l'on m'avait accompagné jusque là. Peut-être qu'il pensait qu'on rentrerait en taxi. « Tu verras, elle est adorable. » Si tu savais, qu'il ne te contredirait pas. Il ne sait absolument pas qui est cette Zoe, et moi je ne lui dis pas. Cela paraît tellement logique, tellement clair. Absurde, que Zoe ne fasse pas partie de ma vie, absurde que l'on ne sache pas qui c'est. Et pourtant. Lui ne le sait pas. Je le regarde dans la lumière faiblarde de la fin de journée, d'un regard doux. « Sans elle, je ne serais rien du tout. C'est elle qui m'a aidé pendant tout ce temps. » Tout ce temps où tu n'étais pas là. J'attrape de nouveau la main d'Augustin, mais cette fois-ci c'est moi qui le tire. Je suis impatiente, tellement impatiente. Qu'ils se rencontrent. Les deux personnes les plus importantes de ma vie. Je crois que Zoe nous a vu dans son rétroviseur, parce que la portière côté conducteur s'ouvre. Et elle en sort, toujours aussi belle. Je souris et regarde Augustin, tentant de déceler la moindre réaction chez lui. Alors, comment il la trouve ? J'espère qu'il l'aimera bien. Et qu'elle l'aimera bien, elle aussi. Si je pouvais courir, j'aurais couru. Je fixe Zoe dans ses yeux, et je ne sais pas trop ce que je peux y lire. Pour la première fois depuis longtemps, depuis toujours, je n'arrive pas à savoir ce qu'elle pense. Je souris, et je m'avance. Encore un peu. On est à quelques mètres d'elle, Augustin et moi. À quelques mètres de Zoe.
Quelques mètres, ou tout un océan.
« Coucou Zoe. J'espère que l'on a pas mis trop longtemps. » Je tiens toujours la main d'Augustin. Nous sommes en face d'elle maintenant. Je me tourne vers lui, et le montre de ma main libre. « Augustin, » je regarde Zoe « je te présente Zoe. » Je souris, si heureuse. « Zoe, voici Augustin. »
Une étincelle. Puis deux. Et trois. Qui provoquera le feu d'artifice de leur vie. La lumière. La beauté. L'explosion. La destruction.
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Message(#) Sujet: Re: sparks that become fireworks (augazoe) sparks that become fireworks (augazoe) EmptyMar 25 Mar - 21:03



It's strange what desire will make foolish people do



Augustin arrivait encore à se demander si sa présence ici était une bonne idée. Bien sûr, il était mieux ici qu’au front, en train de prier tout les soirs pour qu’une bombe ne lui tombe pas sur la tête pendant son sommeil. Revenir ici lui permettait de retrouver à la fois Azel, sa meilleur amie depuis toujours, mais il était également obligé de constater toute l’ampleur de ses erreurs. Elle était maintenant enceinte et il n’avait rien su pendant tout ce temps. Il avait été occupé à se battre, prêt à rentrer au pays, quelque part terriblement heureux de revoir sa petite tête blonde préférée, même si il savait qu’il n’avait pas été des plus gentleman avec elle. Il avait un instant redouté qu’elle ne veuille plus jamais lui adresser la parole, et il avait découvert dès son retour que ce n’était pas le cas. Elle l’attendait, comme au bon vieux temps lorsqu’il rendrait d’une journée au champs, et qu’elle l’attendait avec son petit saut pour rentrer jusqu’à la ferme. Elle lui versait de l’eau fraîche sur la tête pendant les canicules pour le rafraîchir, en riant. Parfois en chantant. Elle avait toujours été ainsi, simple, douce. Et il n’avait pas été fichu de ne pas la blesser. Il avait fait n’importe quoi, il avait été pris par la peur, au point de ne plus situer la frontière entre l’amitié et un semblant d’amour. Aujourd’hui, il n’arrivait toujours pas à réaliser qu’il avait pu se comporter de la sorte avec elle. Elle aurait du le repousser, le détester pour ce qu’il avait fait. Mais au contraire, elle ne le détestait pas. Elle préférait porter avec fierté son enfant, lui faire de larges sourires, pleurer son retour parce qu’il était encore en vie. Et c’était encore plus douloureux à supporter pour le soldat. Il n’avait jamais voulu un scénario de ce genre pour elle. Mais pourtant, il était aujourd’hui le seul responsable de la situation. Il aurait voulu qu’elle repousser chacun de ses baisers, chacune de ses étreintes, qu’elle lui hurle au visage qu’elle ne voulait plus jamais le revoir. Tout, mais pas ça. Parce qu’il ne pouvait pas lui rendre cet amour qu’elle lui portait. Il avait abîmé cette fille en lui arrachant un morceau de son coeur, en lui faisant porter son enfant. Et il ne pouvait pas aujourd’hui la laisser tomber, alors que tout était de sa faute. Il aurait pu se morfondre, se plaindre sur son sort, mais il préférait affronté la réalité de face, comme un homme. Un des nombreux trucs qu’il avait pu apprendre à l’armée. Et il s’agissait d’Azel, il ne pouvait pas la laisser tomber du jour au lendemain sans une seule explication. Elle avait toujours été là pour lui, à n’importe quel moment de sa vie. Peu importe les hauts et les bas, elle était restée pour lui. Il se jurait d’en faire de même. Il resterait pour elle, parce que même si il ne pouvait pas l’aimer avec son coeur, il l’aimait d’amitié. D’une amitié profonde et sincère que personne ne pourrait jamais détruire. Pas même bébé.

Il a du mal à se l’avouer, mais cette main serrée dans la sienne le dérange, alors qu’il y a quelques années de cela, ils passaient leurs étés à se promener main dans la main dans les champs. Sa main était moite dans la sienne, mais elle était tellement heureuse qu’elle ne pouvait sans doute pas le remarquer. Quelque chose de presque féérique se passait chez la jeune femme lorsqu’elle était heureuse ; il suffisait de la regarder pour avoir le coeur moins lourd, pour marcher dans sa diction, parce que personne n’avait envie de voir ce joli sourire s’effacer. Pas même Augustin, qui même avec la fatigue du voyage et le stress de la guère contient ses efforts pour ne pas être sec ou brusque avec elle. « Zoe est garée là-bas. »  Elle n’a plus que ce nom-là à la bouche depuis un petit quart d’heure, et le jeune homme se demande vraiment de qui il peut s’agir. Avoir une place aussi grande dans le coeur d’Azel n’est pas donné à tout le monde, et Augustin ressent même sur le moment un brin de jalousie. Elle s’est sans doute trouvée une nouvelle meilleure amie depuis le temps, et il ne peut pas lui en vouloir. Il n’a pas été là pour elle, il n’a pas assuré, c’est pourquoi aujourd’hui il ne peut pas lui en vouloir de s’être tournée vers quelqu’un d’autre. Quelqu’un en qui elle pourrait avoir entièrement confiance, qui ne se sauverait pas du jour au lendemain sans laisser de nouvelle. Et accessoirement, quelqu’un qui ne lui ferait pas d’enfant. « Tu verras, elle est adorable. » Il fronça les soucils. Il n’avait jamais été à l’aise avec les nouvelles rencontres, ni avec les rencontres tout court. Carter avait du attendre des mois avant de pouvoir obtenir quelque chose de la part d’Augustin. Le jeune homme préférait rester dans son coin, avec les gens qu’ils connaissaient bien. Cette nouvelle fille, c’était un peu comme une intrusion dans sa vie. « Il y a plutôt intérêt. » grogne-il. Il joue les grands frères, comme il l’a toujours fait avec la demoiselle, même si la demoiselle le présente plutôt comme étant son petit ami. C’était déjà terriblement embarrassant devant Carter de la présenter, c’est pourquoi il redoutait plus que tout de nouvelles présentations. « Sans elle, je ne serais rien du tout. C'est elle qui m'a aidé pendant tout ce temps. » Il hoche la tête. Il respectera son amie, puisque c’est une amie de la demoiselle et qu’elle a veillé sur elle pendant qu’il était absent. Elle a ramassé Azel à la petite cuillère après son départ, et si elle était aussi heureuse aujourd’hui, c’était sans doute grâce à Zoe. Cette jeune fille qu’il ne connaît même pas. « Ca doit être quelqu’un de bien dans ce cas. » Il était le petit gamin en pleine fugue qui rentre à la maison. Et il allait faire la connaissance dans quelques instants avec son pire cauchemar. Avec son plus beau rêve.

Car quand la portière s’ouvre, et que la silhouette gracile en sort, sa main se resserre inconsciemment un peu plus fort. Il s’imaginait une fille bien sûr, mais il ne s’imaginait certainement pas ça. Un visage de poupée, de porcelaine. Un air à la fois sombre et élégant. Quelque chose de tellement éloigné de la beauté féérique d’Azel, cette fille avec laquelle il a grandit. Son regard se perd sur son visage, ses cheveux, dans ses yeux. C’est comme si, pour la première fois de sa vie, il regardait une femme. Mais son visage n’en montre rien, si ce n’est un peu de surprise. Ainsi donc, voilà la fameuse Zoe. Décidément, il s’étendait à tout, sauf à ça. Sauf à elle, et son regard de biche envoûtante. « Coucou Zoe. J'espère que l'on a pas mis trop longtemps. » La main de la jeune femme était encore une fois gênante. Elle allait croire qu’ils étaient ensemble, qu’ils s’aimaient et qu’ils voulaient construire un avenir ensemble, alors que ce n’était pas du tout le cas. Elle allait se faire des idées. Et puis d’abord, c’était quoi déjà ces pensées. « Augustin, je te présente Zoe. » Il se sent d’un seul coup terriblement bête, dans son uniforme. Il est mal à l’aise, presque gêné de la rencontrer dans cette situation. Il est encore fatigué du voyage et une bonne douche ne serait pas du luxe; il connaissait Azel depuis assez longtemps pour passer outre ce genre de détail, mais elle,… Elle ne le connaît pas encore. « Zoe, voici Augustin. » Il parvint quand même à articuler quelque chose. Pour ne pas avoir l’air plus bêta, plus stupide qu’il ne l’était déjà. Il frotta discrètement sa main libre sur l’arrière de son uniforme avant de la présenter à la jeune femme. Pour une simple poignée de main. « Enchanté de te rencontrer enfin, Zoe. Azel n’arrête pas de me parler de toi depuis que l’avion a atterri, je suppose que c’est bon signe. » ajoute-il d’un ton qui se voulait plus ou moins assuré, même si dans le cas présent il n’en menait pas large. « Merci beaucoup d’avoir pris soin d’elle pendant tout ce temps. », continue-il avant de se tourner vers la demoiselle blonde,  « La connaissant, elle a du t’en faire voir de toutes les couleurs.  »

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Message(#) Sujet: Re: sparks that become fireworks (augazoe) sparks that become fireworks (augazoe) EmptyMer 26 Mar - 18:42


« L’attente l’avait rendue nerveuse. Zoe n’était pas du genre à s’inquiéter pour des broutilles. Optimiste, aventurière et mordue de curiosité, elle n’était pas de ceux qui se laissent livrer par des sentiments comme le stress ou l’inquiétude. Mais aujourd’hui, il ne s’agissait pas seulement de Zoe, il s’agissait d’Azel, de son bébé, et de son… prétendant. Elle attendait patiemment leur venue qui ne l’enchantait pas spécialement. Elle savait très bien néanmoins que ce jour arriverait, depuis le début, Zoe savait qu’elle ne pouvait pas être l’amie, et le père qu’il y en avait forcément un qui avait planté sa graine et qu’il fallait qu’il se ramène au plus vite. D’un côté, il avait plutôt intérêt à venir, autrement Zoe serait partie le chercher à pas de géant. Jamais elle n’aurait permis qu’on manque de respect à son amie, à son soleil. Même si pour cela elle devait la partager.
Finalement, c’était de la voir partir comme ça qui l’avait un peu angoissée. Elle n’aimait pas laisser Azel partir seule, elle avait toujours peur qu’il lui arrive quelque chose, n’importe quoi. Qu’elle trébuche, qu’on la bouscule, il suffisait qu’un imbécile passe à côté et la fasse tomber. Si en plus il s’agit de quelqu’un pressé par le temps, il ou elle ne se rendrait pas compte qu’une femme enceinte marche paisiblement à ses côtés et qu’elle risque un grave danger au moindre agissement. Un gymnastique opérait, elle guettait tous ses rétroviseurs, en regardant le sol plus particulièrement: et si elle était couchée à terre ? elle observait avec une telle insistance qu’elle s’en faisait mal aux yeux. En prenant une bonne respiration, elle repensait à ces dernières années, son voyage en Asie, son escale aux îles grecques, toutes les personnes qui avaient croisé sa route se manifestaient dans son esprit. C’était si bon de retrouver tous ces sourires, ces discussions. Repenser à tout ce que le temps lui avait donné et appris lui redonnait le sourire et l’encourageait à aller de l’avant pour apprendre, encore plus.

Envolée dans sa bulle, elle en oublia ses rétroviseurs qui commençaient à faire apparaître le couple qu’elle n’avait pas de suite envie de retrouver et rencontrer. En les voyant avancer, main dans la main, Zoe sentait Azel s’éloigner d’elle de plus en plus vite, avait-elle ce sourire parce qu’il était là ? ou était-ce pour elle ? ces dernières mois, elle avait tellement réussi à la faire rire, leurs regards étaient si intenses, il n’y avait souvent que Zoe et Azel et personne d’autres, jamais elle n'était parvenue à laisser une place à qui que ce soit. A part ce petit être qui allait bientôt débarquer. Un pincement au coeur la réveilla instantanément. Ils arrivaient et elle devait être présentable pour sa meilleure amie. Elle devait être elle-même, et ne pas lui en vouloir, passer au dessus de tout ces évènements et se dire que c’était la meilleure chose à faire. Elle ne pouvait pas les séparer, elle ne devait pas. Après tout, c’était le père de son enfant. Non, tout est parfait. comme si ça pouvait l’être. Azel les présenta rapidement, ses sentiments semblaient plutôt mitigés: elle remarqua sa main qui serrait celle de Augustin, la situation était embarrassante, ils avaient l’air plutôt tendus et même si Augustin laissait paraitre une certaine assurance, il avait l’air d’avoir envie de rentrer et de mettre fin à cette entrevue. Comme elle le comprenait. De voir Azel et son sourire communicatif, Zoe se rappelait qu’elle était tout ce qui comptait pour elle. Spontanément, elle s’ordonna de ne laisser transparaitre aucun sentiment négatif envers Augustin, si elle s’apercevait du moindre indice, elle serait anéantie et ce n’était pas le but. Heureusement pour le trio, la brunette avait un don spectaculaire pour ce qui était de masquer ses émotions. Elle était d’autant plus efficace lorsque c’était pour entretenir et sauver une amitié, surtout comme celle qu’elles partageaient. Prenant la main de son interlocuteur, elle répondit d’un sourire chaleureux.

Pareillement. elle regarda un moment Azel avant de se focaliser à nouveau sur Augustin. Oh que oui, mais elle est exceptionnelle. Elle m’a tellement apportée, c’est assez difficile à comprendre, on est très fusionnelles. de son air angélique, elle masquait le coup de poing dans le coeur qu’elle venait de se prendre. Elle n’avait pas la moindre envie de partager quoi que ce soit avec cet homme qui allait dans peu de temps, lui voler Azel. Mais elle devait rester forte et ne rien divulguer de ses vrais sentiments.  Mais si tu en connais un peu sur moi, je suppose que tu comprends pourquoi je serais incapable de l’abandonner… elle en avait profité pour lui lancer un regard légèrement provocateur, même si elle gardait son air innocent et ravissant pour que le tout passe sans la moindre difficulté. Zoe regardait Azel un moment avant de lui déposer une petite caresse sur la joue. Alors, heureuse ? ajouta-t-elle avec un sourire attendrissant. »
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Azel Novak

Azel Novak
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Message(#) Sujet: Re: sparks that become fireworks (augazoe) sparks that become fireworks (augazoe) EmptyVen 28 Mar - 14:30





sparks that become fireworks
la rencontre qui les changera, profondément, à tout jamais

On est là, tous les trois à se regarder dans les yeux. Le soleil couchant, le ciel rosé, les gens qui sortent peu à peu de l'aéroport, derrière nous. Ce soir, il y a plus d'une famille qui est heureuse. Heureuse de retrouver un mari, un frère ou un père. Sain et sauf. Peut-être un peu amoché dans la tête, mais rien de visible. Pour le moment. Ils vont rentrer chez eux, s'asseoir autour de la table du dîner et regarder la télé. La famille racontera au soldat tout ce qu'il a manqué pendant l'année passée. Il écoutera, heureux de retrouver ceux qu'il aime, mais l'esprit ailleurs. Sur le terrain, tout devant, attendant la mort. Il aura du mal à croire qu'il est vivant. J'ai du mal à croire qu'Augustin l'est. Vivant.
Et nous sommes là, tous les trois.

Que va-t-il se passer, après ? Zoe rentrera chez elle. Avec Lola. Augustin rentrera chez lui, dans sa petite maison. Que l'on a partagé, autrefois. Et moi je rentrerai dans mon appartement, seule. Je ne sais pas ce qu'il se passera ensuite. Peut-être rien, peut-être que la vie reprendra son cours comme avant. On peut-être que tout changera. Zoe, Augustin, moi. Nous.

« Azel n’arrête pas de me parler de toi depuis que l’avion a atterri, je suppose que c’est bon signe. » Je hausse les épaules en souriant. Je ne me rappelle pas avoir parlé d'elle. Peut-être que je l'ai fait. Je regarde Augustin. Je n'avais d'yeux que pour lui, quand il est arrivé. Maintenant encore. C'est son jour, sa soirée, son retour. Il est enchanté de la rencontrer, Zoe. Et elle, pareillement. Elle ne s'étend pas en politesse, et je fronce les sourcils. Elle me regarde et je souris. Puis elle regarde Augustin. Zoe n'arrête pas de sourire, alors je me détends. Ce n'est peut-être rien. Ou au contraire, c'est là tout le problème. « Elle m’a tellement apportée, c’est assez difficile à comprendre, on est très fusionnelles. » Je souris, tristement. C'est vrai, tout ce qu'elle dit. Mais je ne comprends pas pourquoi elle le fait. Elle le sait, je le sais. Zoe est une des personnes qui me sont le plus chères au monde. Zoe, Augustin, Grand-mère. Ellie, Charlotte, mes parents. Shane. Mes amis se comptent réellement sur les doigts d'une main. Charlotte, que je n'ai pas vu depuis si longtemps. Comme Grand-mère. Et mes parents. Je fronce les sourcils de nouveau. Je ne veux pas réfléchir, ce soir. Je ne veux penser à rien d'autre qu'Augustin. Alors je balaie ces remarques que je ne comprends pas, dont je n'arrive pas à capter la portée. Je ne fais pas attention à cette lueur dans les yeux de Zoe, que je connais si bien, pourtant. Ou peut-être pas encore assez. Je me concentre sur Augustin, seulement sur Augustin. J'ai attendu ce moment si longtemps, avec trop d'énergie pour le ruiner pour une phrase mal interprétée. « Mais si tu en connais un peu sur moi, je suppose que tu comprends pourquoi je serais incapable de l’abandonner… » Les larmes me montent aux yeux, soudainement. Encore ces fichues hormones, qui m'ont perturbée chaque instant depuis que je suis arrivée à l'aéroport. Qui déclenchent les conduits lacrymaux sans que je ne demande rien. Je ne suis même pas triste. Mais ils sont là, tous les deux, et ils ne m'abandonneront pas. Aucun des deux. Augustin l'a dit. Zoe aussi. Je prends sa main et lui caresse brièvement la paume avec mon pouce. « Merci. » Je la relâche rapidement, et plonge à nouveau mon regard dans celui d'Augustin. Il remercie Zoe d'avoir veillé sur moi, avant de me taquiner. Les larmes disparaissent aussitôt du creux de mes yeux, je souris et je pouffe. Je lui donne un maigre coup de poing dans le ventre. « Oh, je te permets pas ! » Je secoue la tête. Je suis si contente de l'avoir retrouvé. Entendre sa voix m'avait tant manqué. Je suis heureuse de remarquer qu'il n'a pas perdu totalement son humour, du moins, sa répartie. La guerre ne l'a peut-être pas atteint trop profondément, finalement. J'espère.

La main de Zoe sur ma joue, son r. Soudainement, il n'y a plus qu'elle et moi. Comme avant. Avant aujourd'hui. Comme pendant ses huit longs mois. « Alors, heureuse ? » De quoi ? J'oublis l'espace d'une seconde qu'Augustin est de retour, j'oublis tout. Et puis je reviens à la réalité. Et je fronce les sourcils. Que va-t-il se passer ? Pour elle et moi ? Pour Augustin et moi ? Je les veux, les deux. Mais je ne peux pas être tout le temps avec Augustin, et tout le temps avec Zoe. Je suis prise d'une vague de panique, mais son sourire efface tout. Ne pas y penser, pas maintenant. Par pitié, pas maintenant. « Si tu savais. » Je souris faiblement et regarde tour à tour Augustin, puis Zoe. Augustin de nouveau. Je lâche sa main et lui caresse le dos. « Tu vas voir, tu vas te plaire ici. » Je ne suis absolument pas certaine de ce que je dit, mais je l'espère de tout mon cœur. Que tous les trois, on s'amusera, on rigolera. Qu'ils s'entendront bien, tous les deux. White Oak Station est une belle ville. On lui fera visiter, on lui racontera le peu d'anecdotes que l'on sait. Je veux qu'il se sente bien, le mieux possible. « Maintenant que les présentations sont faites, on peut y aller ? » Je lâche, avec un sourire, après qu'un silence se soit installé. « Désolée de vous presser, mais... j'ai envie de faire pipi. » Je rigole, en me dirigeant vers la voiture. Bébé pousse sur ma vessie, et j'ai constamment envie d'aller aux toilettes. Il ne suffit que d'un verre d'eau. Et comme le médecin m'a prescrit de boire au moins deux litres d'eau par jour, c'est encore pire. J'ouvre la porte arrière gauche, et me glisse à l'intérieur. Zoe comprendra que je ne me mette pas à l'avant.
Ou peut-être pas.
Peut-être qu'elle ne comprendra pas.

hj: sorry c'est un peu de la shit ce que j'ai fait là. :gad:
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Message(#) Sujet: Re: sparks that become fireworks (augazoe) sparks that become fireworks (augazoe) EmptyMar 1 Avr - 22:33



It's strange what desire will make foolish people do



Sa main se serre un peu plus fort dans la sienne. Mais son regard ne peut plus s’accrocher à ses yeux, à son ventre dont il ne pouvait pourtant pas détacher les yeux quelques instants plus tôt. Ses yeux noisettes le regardaient, le jugeaient peut-être. Parce qu’il était un soldat, parce qu’il portait la mort en lui, parce qu’il restait dans le fond ce type qui avait lâchement abandonné Azel alors qu’elle était enceinte. Il s’en fichait pas mal de comment elle pouvait le voir, il aurait pu endurer ce titre pour pouvoir rester encore un peu plus longtemps en sa compagnie. Le destin aime jouer avec Augustin, il le pousse dans les décisions et les situations les plus improbables. Le destin est inventif ; le pousser dans les bras d’une femme qu’il ne veut pas avant de lui mettre une perle sous les yeux. On ne pouvait pas faire plus cruel. Et pourtant, il ne perd pas la face, parce que même si il sent son coeur fondre comme neige au soleil, il sent le coeur fragile d’Azel dans ses mains. Elle est derrière lui, avec son regard d’enfant et ses petites manières. Elle le regard, avec ces yeux emplis d’amour dont il ne veut pas. Elle le garde prisonnier d’une cage qu’il a lui-même dessiné. Pourquoi ? Pourquoi s’acharner autant sur lui ? N’avait-il pas droit à un peu de répit, maintenant qu’il avait eu le loisir de côtoyer le feu et la mort pendant presque neuf mois ? Non. Le plus difficile des combats, il allait le mener ici. Chez lui. Dans sa vie. « Oh que oui, mais elle est exceptionnelle. Elle m’a tellement apportée, c’est assez difficile à comprendre, on est très fusionnelles. » Il ne peut s’empêcher de sourire, devant son petit air angélique. Elle lui faisait un peu penser à Azel. Mais différemment. Il n’avait pas envie de s’immiscer dans leur relation si privilégiée, même si lui-même revendiquait son amitié avec la jeune femme blonde. Elle était semblable à un territoire qu’ils pourraient se disputer pour les mauvaises raisons. La roue allait tourner sans cesse. Ils allaient se courir après sans jamais pouvoir s’atteindre. Si cette jeune femme avait pu illuminer à ce point la vie de sa meilleure amie, pourquoi ne pourrait-elle pas en faire autant pour lui ? Dans le fond, elle était peut-être ce qu’il attendait depuis le début. Elle était un signe. Enfin, la chance tournait dans son camps, en la personne de Zoe. Pauvre fou, si seulement tu savais. Elle va faire saigner ton coeur aussi fort que tu as pu le faire pour Azel. Elle en fera des miettes et te le fera manger jusqu’à ce que tu ne puisses plus recracher que du désespoir. Elle sera toujours devant toi, inaccessible. Elle fera danser le rêve devant tes yeux sans jamais t’en accorder une bouchée.

« Mais si tu en connais un peu sur moi, je suppose que tu comprends pourquoi je serais incapable de l’abandonner… » Il tente de garder son sourire, même si il prend cela comme une attaque personnelle. Elle est incapable de l’abandonner, alors que lui l’a fait, sans le moindre scrupule, avec un enfant sur les bras. Il garde la tête droite, un air plus grave sur le visage. Azel, il est incapable de lui faire du mal, même si au final les choses s’arrangent toujours pour qu’elle soit blessée. Il cherche aujourd’hui à la préserver. Il ne peut pas l’aimer comme elle l’aimerait, mais il peut être un père pour son enfant. Il sait qu’il en est capable, c’est la moindre des choses. Ou du moins, c’est ce dont il se persuade. Voir Azel et Zoe rire entre elles lui donne un peu de bonheur, un peu de sourire sur ses lèvres. A croire que dans le monde, il y a encore quelque part un peu de joie sincère. Il en profite même pour taquiner sa demoiselle préférée. La guerre l’a rendu plus cynique, elle ne tardera pas à le remarquer, même si en ce moment il tente de la préserver au mieux. Elle lui assène un petit coup de poing dans le ventre, histoire de le faire rire encore un peu plus. La guerre le ronge, le gangrène. Est-ce qu’elle peut au moins sentir à quel point ce rire est creux, cette joie est fausse ? C’est comme une pièce de théâtre répétée au point de devenir mécanique. Répétitive. Fade. Mais pourtant, il ne fait aucune fausse note. Il frissonne au contact de la main de la jeune femme dans son dos. Elle le touche comme si il lui appartenait. Tout ces gestes qu’il acceptait sans broncher autrefois lui apparaissent aujourd’hui comme étouffant. De trop. « Tu vas voir, tu vas te plaire ici. » Il manque d’en rire. Mettre sa meilleure amie enceinte et devoir vivre avec elle et son propre enfant, c’est sûr qu’il va aimer. Il en trépigne déjà d’impatience. Il n’a qu’une envie, faire demi-tour, remonter dans l’avion, retourner dans ce pays plein de sable. Au moins ses erreurs ne pouvaient pas l’atteindre là-bas. « Le peu de souvenir que j’en garde était assez concluant, je dois le dire. » Mensonge. La seule vision qui l’avait torturé pendant tout ce temps, c’était cette faute impardonnable qu’il avait commis avec la jeune femme. Revenir ici, c’était comme se tirer une balle dans le pied, c’était comme s’imprimer davantage dans le crâne toute la stupidité dont il avait fait preuve. « Maintenant que les présentations sont faites, on peut y aller ? » L’ambiance commence à devenir un peu trop lourde pour le jeune homme, qui ne souhaite maintenant qu’une seule chose ; être seul, avec ses pensées. Celles qu’il peut cacher, et celle qu’il ne peut pas garder pour lui. « Désolée de vous presser, mais... j'ai envie de faire pipi. » Il sourit. Cette fois, c’est sincère. Elle n’en rate jamais une. Elle rit, de son rire d’enfant. Cristallin. Doux. Et puis son sourire s’évapore. C’est de sa faute.

Mais en la voyant se glisser à l’arrière, il comprend qu’il va devoir prendre place à côté de la brune. Il déglutit difficilement. Il n’a jamais été à l’aise avec les nouvelles personnes. Il la connaît à peine, et pourtant, elle semble se comporter de façon si naturelle, si aisée avec sa meilleur amie. Pour sûr, elles ont dû partager des choses très fortes. Il se demande si Azel lui a tout raconté à son sujet. Il se mord la lèvre, peut-être que lorsqu’ils auront mieux appris à se connaître, il osera lui poser la question. Il n’est pas à l’aise. Il n’est pas sûr. Alors qu’il s’installe maladroitement à l’avant à ses côtés, son coude touche malencontreusement le siens. Il s’excuse. Il a l’impression que le regard d’Azel pèse. Mais ce n’est qu’une impression. La paranoïa, sa nouvelle amie, son petit trésor qu’il a ramené de guerre. « Il paraît que tu fais des merveilles au magasin avec Azel. » finit-il par demander en s’éclaircissant la gorge, « T’as sûrement du le voir, mais elle a ça dans le sang. Déjà toute petite, elle faisait des trucs incroyables avec du fil et des aiguilles, elle transformait tout ce qu’elle touchait, elle réparait tout ce qu’elle trouvait. » Il tourne la tête d’un quart, pour sourire à Azel en arrière de la voiture. L’enfance et ses souvenirs dorés. « Je suppose qu’elle a déjà dû te le dire, mais on se connaît depuis maintenant un sacré paquet d’années. »

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