(#) Sujet: #0815 du pain, j'ai besoin de pain Sam 8 Mar - 13:50
And you never say hey instead of feeling sorry for yourself, do something about it.
Il était exactement neuf heures et cinquante deux minutes. Comme tous les matins depuis sa naissance, à cette heure là, Adriel était assis, dans la table de sa cuisine, une tasse de café entre les mains, le regard perdu dans le vide. Depuis toujours, c’était la même routine. Une chose cependant changeait avec le temps, le liquide qui se trouvait dans le récipient du jeune homme. Lait, chocolat, thé, café. Tout dépendait de son humeur. Ou de son âge. Ce moment de la journée lui était sacré. Très sacré. Perdu dans sa routine, il pouvait se poser, et penser. Réfléchir. Chose qu’il ne faisait pas depuis longtemps. Ses parents ayant toujours choisi son mode de vie jusqu’il y a quelques mois, Adriel se surprenait à penser qu’être seul n’avait pas toujours que des mauvais côtés. Il mangeait ce qu’il voulait. Genre, vraiment tout. Lui qui n’avait jamais goûté un hamburger de sa vie, le jour de son arrivée à White Oak Station, c’était la première chose qu’il avait acheté. Un cheesburger. Dans un fast food. En compagnie d’étrangers. A manger avec les mains. Il avait eu dur, mais y était arrivé. Et dieu ce que c’était bon. Il en avait mis partout. Doigts, chemise, lèvres, menton. Mais il s’était régalé. Et contrairement à ce que sa mère lui avait toujours dit, non, il n’était pas tombé malade le soir même. Il était même en pleine forme.
Poussant un petit soupire, Adriel mit sa tasse dans son nouveau lave-vaisselle. Quelques jours à peine qu’il était arrivé ici, et pourtant, il n’avait encore parlé à personne. Ou peut-être un passant ou l’autre. Mais il se sentait perdu. Encore une fois. Quand il allait à l’église avec ses parents, il connaissait tout le monde. Il était apprécié de tout le monde. Mais ce tout le monde était comme lui. Des enfants de riches catholiques. Croyant dur comme fer que la religion leur permettrait de passer outre les mailles d’une société affligeante et cruelle. Adriel aussi pensait comme eux. Et il se demandait si c’était encore le cas. Mais il avait eu besoin de prendre le large. De découvrir le monde à sa façon. Chose qui était plutôt très mal placé au sein de sa communauté et famille. Le jeune Moore partant à l’aventure, délaissant ses parents, abandonnant tout ce qu’il avait un jour connu. Encore un soupire. Il n’avait aucune idée si oui ou non il avait fait le bon choix. Mais il voulait y croire. Il vivrait ses rêves. Rencontrerait quelqu’un, découvrirait l’amour, apprendrait à vivre dans cette société que ses parents détestaient tant. Le soir même de son arrivée, il avait regardé son premier film qui passait sur une chaîne de télé. Film qu’il avait d’ailleurs trouvé très étrange. Une jeune fille tombant sous le charme d’un jeune homme se révélant être un vampire. Buveur de sang qui était finalement tombé raide dingue de celle-ci. Adriel avait trouvé ça quelque peu surréaliste. Mais au final, c’était une histoire d’amour. Comme il en existait dans tous les films. La seule chose qu’il avait trouvé étrange, c’était cette façon qu’un homme, aussi vampire soit il, brille au soleil. Mais il avait haussé les épaules, et avait continué à regarder ce film.
Son ventre se mit à gargouiller. Jusqu’à présent, il n’avait pas encore été faire… des courses. Sa mère lui ayant préparé des petits plats pour une semaine, il n’était sorti de chez lui que pour prendre l’air. Il n’avait donc encore aucune idée d’où se trouvait tel ou tel magasin. Et comme en jeune homme prêt à prendre sa vie en main qu’il était, il mit son pull, prit ses clefs, son porte-feuille, et sortit de son appartement tout neuf. L’argent de papa et maman servait quand même pas mal. Mais à peine avait-il fermé la porte qu’il se rendit compte qu’il n’avait aucune idée d’où aller. Il fallait qu’il achète du pain. Mais où diable pouvait bien se trouver une boulangerie dans une ville si grande ? Durant un quart de seconde, il fut tenter d’appeler sa mère, et de rentrer. La vie n’était pas facile. Vraiment pas quand on est un jeune homme de presque vingt sept ans à n’être jamais sorti de chez soi. Mais il se reprit. Il ne devait pas s’avouer vaincu. Car ça jaserait beaucoup trop au sein du cercle que côtoyait sa famille depuis des générations. Il se dirigea alors vers l’appartement 815. Du courrier était déposé au pied de la porte, il en déduisit donc que cet appartement devait être habité. Il l’espérait tout du moins. Il sonna. Et attendit. Longtemps. Ou pas. Mais c’est ce qui lui parut une éternité, tellement il était pressé de rencontrer sa ou son voisin. Il espérait sincèrement que ce serait une personne chouette. Et sympathique. Pour pouvoir faire connaissance plus amplement et comme dans les films, s’inviter l’un chez l’autre pour se manger un bout. Se raconter sa journée, et rire aux éclats. Il souriait comme un bien heureux quand enfin la porte s’ouvrit sur une jeune femme.
Sasha Calloway
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(#) Sujet: Re: #0815 du pain, j'ai besoin de pain Sam 8 Mar - 19:46
Sawyer & Adriel
DU PAIN, J'AI BESOIN DE PAIN
Sawyer s’était levée tôt ce matin. Non pas parce qu’elle travaillait mais parce qu’elle avait envie de profiter pleinement de sa journée de repos. Normalement, elle en profite pour dormir pendant des heures et des heures pour rattraper tout le sommeil qu’elle pouvait avoir en retard avec son travail. Shane devait être au travail parce qu’il n’était pas dans l’appartement. Elle allait pouvoir profiter d’avoir l’appartement pour elle toute seule pour prendre soin d’elle. Ce n’est pas tout le temps évident de vivre en colocation quand on ne peut pas être seule à l’appartement. Forcément il y a des moments où on a envie de rester seule et prendre soin de soi. Elle s’était réveillée, une large sourire en sachant qu’elle allait pouvoir en profiter un maximum. Comment elle pouvait la commencer ? Et bien, autant en profiter par prendre un bon bain, avec des huiles essentielles, des bougies et tout ce qui peut bien aller avec. Elle veut vraiment en profiter au maximum, puisqu’elle ne sait pas vraiment quand Shane va rentrer. Elle resta une bonne heure dans la baignoire, s’endormant presque avant de sortir de l’eau pour enfiler un short et un débardeur, tout simple pour être plus à l’aise. Elle pourrait peut-être en profiter pour faire le ménage dans l’appartement aussi. Autant s’occuper comme on le peut. Aller, elle était motivée ce matin alors autant en profiter un maximum.
Elle avait alors commencée par se faire ensuite un masque. Un bon soin du visage peut ne faire que du bien. Sawyer appliqua alors le tout sur son visage, avant d’aller se poser devant la télévision le temps que son masque prenne effet, tout ça pour qu’elle puisse avoir une peau douce. C’est alors que quelqu’un sonna à la porte. Instinctivement, Sawyer pensait à deux personnes : Shane qui aurait peut-être oublié ses clés, ou bien Cassie, sa meilleure amie. Elles ont l’habitude de se voir sans vraiment se prévenir. Qu’elles soient là ou pas, au moins elles essayent de se voir le plus souvent possible. C’est peut-être pour cette raison qu’elles s’entendent aussi bien toutes les deux. Dans tous les cas, Sawyer alla ouvrir la porte et elle se retrouva en face d’un charmant jeune homme, le pauvre semblait perdu. « Bonjour. » Oui, c’est la moindre des choses, non ? Autant être polie envers un homme qu’elle ne connaît pas. Bon d’accord, c’est peut être un psychopathe ou quelque chose dans le genre mais Sawyer voulait tout de même être polie envers lui. « J’peux vous aider ? » Il aurait pu être le facteur, mais vu le courrier qui se trouvait par terre, sur le paillasson elle en doutait fortement.
PS : Désolée, c'est court. Promis, je me rattraperais sur les prochains rp.
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(#) Sujet: Re: #0815 du pain, j'ai besoin de pain Mar 11 Mar - 22:05
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La porte s’ouvrit sur une jeune femme brune, pas très grande aux grands yeux bruns. Adriel sourit de plus belle. Parce qu’il avait toujours adoré rencontré des gens, parce qu’il avait toujours cru que le monde entier était gentil. Que le mal ne pouvait pas être encré dans quelqu’un, surtout quelqu’un d’aussi petit. Et puis elle avait l’air sympathique, ce qui renforçait encore plus le sentiment du jeune homme. Ne dit-on pas qu’un sourire donne du baume au coeur ? Au moins, il savait qu’il ne partait pas sur le mauvais pied pour sa part. « Bonjour! » Adriel allait alors se présenter, quand le son resta bloqué dans sa gorge. La jeune femme face à lui était… recouverte d’une substance verte. Tout son visage. Entièrement. Il fut presque tenté d’y glisser un doigt, pour découvrir ce qu’était cette chose étrange qui recouvrait du front au menton sa voisine. Il en resta bouche bée. Adriel se doutait qu’il devait avoir l’air idiot, mais il n’avait strictement aucune idée de ce que c’était. Quand il vivait chez ses parents, jamais au grand jamais sa mère n’avait mis ça sur son visage. Mais peut-être était-ce même une sorte de maladie. Craignant cette dernière option, il préféra se secouer la tête et reporter son attention sur les yeux de celle qui lui faisait face. « Désolé. » Son sourire reprit sa place, et son entrain de même. « Je suis votre nouveau voisin! Adriel Moore, enchanté. » Et il lui tendit la main.
Depuis son arrivée à White Oak Station, Adriel n’avait encore parlé à personne. Excepté peut-être la concierge de l’immeuble ou celui qui lui avait donné les clefs de la librairie après que le jeune homme ait acheté sa première grande acquisition. Et ça lui avait manqué. De ne parler à personne. Lui qui passait ses journées à parler avec Hilda, la femme de ménage de sa famille, ou à jouer avec les jeunes de son âge lorsqu’il allait à cette fameuse réunion le dimanche. Mais ça, c’était avant. Avant qu’il ne lâche tout, avant qu’il ne déménage ici. Alors même ne faire qu’échanger deux trois mots avec sa voisine de pallier… C’était beaucoup pour lui. Et il se sentait un peu mieux. Il se sentait plus humain, lui qui était venu jusqu’ici, qui avait traversé tout un océan pour justement apprendre à se sentir lui. A vivre comme un humain normal et non comme un amoureux d’une personne qu’on ne savait même pas si elle existait réellement. Et cette pensée d’un nouveau départ qui ne semblait pas si mal partir, le faisait encore plus sourire. Si c’était possible. Il ne voulait tout de même pas passer pour un être étrange, un peu malade. Alors Adriel se rattrapa, et repris contenance. « Je ne vous dérange pas ? Vous allez bien ? Il fait plutôt beau aujourd’hui, c’est rare en cette saison ! »
Adriel ne savait pas trop comment engager la conversation. Parce qu’au final, il voulait lui demander une faveur, et c’était une chose qu’il n’avait encore jamais eu à faire. Demander quelque chose à quelqu’un parce qu’il n’arrivait ni à se le procurer lui-même ni à savoir où aller. Puis le jeune homme n’allait pas infiniment lui demander comment allait le temps. « J’espère que je ne vous dérange pas trop. Enfaite, je suis nouveau. Je suis arrivé avant hier matin, et je suis un peu perdu. Donc je me demandais, si par le plus grand des hasards il serait possible que vous m’indiquiez le chemin pour aller à la boulangerie ? Je m’étais fait des plats pour ces deux jours, mais je n’ai plus rien. Alors je voulais aller chercher du pain. Mais… Mais je ne sais pas où la boulangerie se trouve. Donc je me suis dis que je pourrais aller demander à ma voisine, ou mon voisin. Donc je suis venu sonner chez vous. Mais je comprendrais parfaitement si vous n’aviez pas le temps, évidemment. Donc voilà ». Et Adriel reprit sa respiration. Il avait toujours eu l’habitude de beaucoup parler. Trop. Ce qui énervait sa mère. Il espérait donc ne pas avoir exaspéré cette jeune femme. On ne sait jamais.
Sasha Calloway
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(#) Sujet: Re: #0815 du pain, j'ai besoin de pain Mer 12 Mar - 16:26
Sawyer & Adriel
DU PAIN, J'AI BESOIN DE PAIN
Si elle s’attendait à recevoir de la visite, et surtout la visite d’un charmant jeune homme, Sawyer aurait peut-être pris le temps de retirer son masque sur son visage. C’était censé lui faire du bien mais là, elle ressemblait un peu à n’importe quoi. Et elle est mal coiffée en plus ! Mon dieu, qu’est-ce qu’il allait pouvoir penser d’elle ? Enfin, ce n’est pas comme si elle le connaissait. Ce n’est pas comme si c’était de Shane dont on parle. Si Shane se trouvait de l’autre côté de la porte, parce qu’il avait encore oublié ses clés, mon dieu, elle aurait couru à la salle de bain pour se nettoyer le visage pour ne pas qu’il la voit ainsi. En fait, si on y réfléchit bien, cela aurait pu n’importe qui, elle s’en fichait. Tant que ce n’était pas Shane qui se trouvait derrière cette porte. Cela aurait pu être un livreur de pizza ou même le facteur, aucune importance. Par politesse, elle l’avait alors saluée, avant de se baisser pour récupérer le courrier qui se trouvait sur le paillasson. Autant que cette visite serve à quelque chose. « Bonjour ! » Elle lui adressa alors un sourire, mais elle ignorait tout de même qui il était. Elle le lui fit surement comprendre avec un de ces regards puisqu’il prit la parole quelques instants plus tard, après s’être excusé. « Je suis votre nouveau voisin ! Adriel Moore, enchanté. » « Oh. » Très charmant ce voisin. Adriel lui tendit alors sa main, et Sawyer ne put s’empêcher de lui tendre la sienne afin de lui sourire une nouvelle fois. « Enchantée. » Mais elle se rendit compte quelques instants après qu’elle ne lui avait pas dit comment elle s’appelait alors que c’était le cas pour lui. « Oh, pardon. Sawyer, Sawyer Chesterfield. »
C’était plaisant de connaître ses nouveaux voisins. Depuis qu’elle vivait avec Shane, Sawyer n’avait pas rencontré beaucoup de monde dans cet immeuble. A part peut-être la voisine au rez-de-chaussée qui la regarde tout le bizarrement quand elle voit qu’elle ne porte qu’une petite robe. Ou bien le voisin au bout du palier qui lui pique parfois ses bons de réductions. Elle l’a vu faire. Quelle petite enflure celui-là ! « Je ne vous dérange pas ? Vous allez bien ? Il fait plutôt beau aujourd’hui, c’est rare en cette saison ! » Oh, oh. Trop de mots débités en si peu de temps, il fallait qu’il aille plus doucement avec elle s’il veut qu’elle arrive à le suivre. « C’est plaisant ce temps, oui. Et non, vous ne me dérangez pas. » Après tout, elle ne travaillait pas alors elle n’avait rien de mieux à faire. « Oh, et appelle moi Sawyer ou tutoie-moi. J’ai l’impression d’avoir pris un coup de vieux sinon, et c’est pas très agréable. » Ouais, bon d’accord elle allait bientôt avoir trente ans mais tout de même. Elle était encore jeune dans sa tête non ? Autant clarifier tout de même les choses avec ce nouveau voisin, lui dire qu’il pouvait l’appeler par son prénom ou même qu’il la tutoie tout simplement. C’est bien mieux.
« J’espère que je ne vous dérange pas trop. Enfaite, je suis nouveau. Je suis arrivé avant hier matin, et je suis un peu perdu. Donc je me demandais, si par le plus grand des hasards il serait possible que vous m’indiquiez le chemin pour aller à la boulangerie ? Je m’étais fait des plats pour ces deux jours, mais je n’ai plus rien. Alors je voulais aller chercher du pain. Mais… Mais je ne sais pas où la boulangerie se trouve. Donc je me suis dis que je pourrais aller demander à ma voisine, ou mon voisin. Donc je suis venu sonner chez vous. Mais je comprendrais parfaitement si vous n’aviez pas le temps, évidemment. Donc voilà. » Il parlait vraiment beaucoup. C’était plutôt mignon. A croire qu’il était mal à l’aise avec elle. Et lui, il semblait si perdu. Forcément, elle allait l’aider. Elle ne pouvait pas le laisser ainsi, surtout s’il n’a rien à avaler et qu’il risque d’être perdu dans cette ville. « Pas de problème. » Elle a du temps, elle a tout le temps qu’il faut si c’est nécessaire. « Cinq minutes, le temps d’enfiler quelque chose de plus pratique et de retirer mon masque et j’vous conduirais où vous voulez. » Elle lui avait dit de le tutoyer mais elle ne le faisait pas elle-même. Elle se poussa alors de la porte, pour le laisser entrer, et alla dans la salle de bain, retirer son masque dans un premier temps. Elle espérait tout de même qu’elle n’ait pas fait entrer un sérial killer dans son appartement, mais il semblait être un gentil. Les apparences sont parfois trompeuses mais tant pis. Elle alla ensuite dans sa chambre, se changea rapidement avant de retourner vers Adriel. « On y va ? »
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(#) Sujet: Re: #0815 du pain, j'ai besoin de pain Dim 23 Mar - 20:31
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Elle s’appelait Sawyer. Le jeune homme se fit la réflexion qu’il n’avait encore jamais entendu ce prénom auparavant. En même temps, ce n’était pas très difficile. Adriel n’avait pas vécu. Il ne connaissait que Charly, Grace, Pierre, Jean. Ces prénoms tant donnés pas les adorateurs catholiques suprêmes. Adriel rit pour lui. Si ses parents à lui avait toujours été très, voir même trop croyant, le jeune homme avait, à sa naissance, reçu un prénom sortant de l’ordinaire de ces gens-là. Et il ne pouvait pas en être mécontent. Pour une fois il en était même fière. Car il avait toujours adoré son prénom. Enfin, telle n’était pas la discussion en cette fraîche matinée. Le jeune homme revint sur terre, ou tout du moins, face à sa charmante voisine. A qui il ne pouvait s’empêcher de sourire.
Adriel n’en sourit que plus lorsqu’elle lui permit de le tutoyer. Il adorait les gens, faire connaissance, apprendre la vie des autres. Pour ça, quand il allait tous les dimanches à l’Eglise, il pouvait passer la journée entière, assis, sans rien dire, mais à écouter les deux petites vieilles devant lui à blablater sur les derniers potins de leur communauté. Et il en avait appris des secrets. Mais aucuns assez croustillants pour qu’il ne s’en souvienne. Ce n’était pas des commères de grandes villes. Non. Savoir que madame x avait acheté son pain une demi heure plus tôt que chaque matin… Il y avait conversations plus intéressantes. Mais Adriel ne connaissait rien d’autres, et il s’en contentait. « C’est sympathique, toi aussi alors. »
Et même si Sawyer ne le connaissait ni d’Eve ni d’Adam ni même d’une pomme quelconque, elle accepta de suite de l’aider dans sa requête. Il en fut tout heureux. Ses parents lui avaient maintes fois dit que les habitants des villes et autres domaines que l’Eglise étaient connus et reconnus pour leur froideur, malhonnêteté, arrogance, et ils en passaient. Pourtant, depuis son arrivée à White Oak Station, Adriel n’avait encore pas une seule fois croisé pareil phénomène. Et Sawyer ne faisait que confirmer ses soupçons ; ses parents avaient tout fait pour le convaincre d’abandonner ses rêves.
Adriel passa la porte d’entrée du petit appartement de sa voisine. Le temps qu’elle se change avait-elle dit, et elle irait même jusqu’à lui montrer où se trouvait exactement la boulangerie. Adriel n’aurait jamais pu rêver mieux. « C’est vraiment gentil à toi! » En attendant sa future guide, Adriel regarda autour de lui. C’était un appartement cosy, et plutôt agréable. Le sien était encore rempli de cartons et à l’opposé même du « personnalisé ». La jeune femme revient vers lui. « Oui, je te suis. » Ils sortirent donc de l’appartement. Et de l’immeuble. Dehors, un léger vent matinal venait secouer les feuilles des arbres. Doucement. « ça fait longtemps que tu habites ici ? Dans cette ville je veux dire ? Tu t’y plais bien ? » Pour une fois, Adriel se fit obstacle à ne pas poser vingt milles questions en une fois. Il se promit de laisser cette jeune femme lui répondre avant de l’assaillir d’autres blablas souvent inutiles. Mais déjà il l’appréciait.
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(#) Sujet: Re: #0815 du pain, j'ai besoin de pain Mar 1 Avr - 19:50
Sawyer & Adriel
DU PAIN, J'AI BESOIN DE PAIN
Même s’il peut y avoir des imprévus, Sawyer ne fait pas vraiment attention à comment elle est habillée lorsqu’elle se trouve chez elle. Après tout, elle est chez elle alors bon, elle fait bien ce qu’elle veut. Alors vous pouvez imaginer la tête que venait de faire Sawyer quand son nouveau voisin vient frapper chez elle pour lui demander son aide et qu’elle avait un masque verdâtre sur son visage. Ce n’est pas très agréable de rencontrer son nouveau voisin de la sorte. Elle avait tenté de rester naturelle, et même de lui donner un coup de main pour lui faire visiter un peu la ville, et surtout trouver une boulangerie assez proche de l’immeuble puisqu’il semble avoir besoin de pain. Peut-être que c’est un véritable psychopathe en réalité et qu’il vient lui demander son aide simplement pour repérer les lieux. Elle pouvait s’imaginer tellement de choses que parfois elle en rigolait toute seule tellement elle se trouvait ridicule ensuite. Sawyer lui avait alors dit qu’il pouvait la tutoyer, que ce sera surement bien plus simple pour lui, surtout qu’elle n’est pas si vieille que cela au final. Ils doivent avoir à peu près le même âge en plus. En tout cas, il à moins de la trentaine, c’est sûr et certain. « C’est sympathique, toi aussi alors. » Sawyer ne put s’empêcher d’esquisser un sourire face à cette remarque, avant d’hocher la tête vers lui. « Je tenterais d’y penser la prochaine fois. » Oui, parce que là c’est peut-être encore tôt pour qu’elle s’y habitude tout de suite, même si c’est elle qui lui a fait la remarque de la tutoyer. Avouez que c’est tout de même plus agréable.
Elle ne le connaissait pas, mais il a suffit qu’il lui dise qu’il était son nouveau voisin pour que Sawyer soit prise d’affection pour lui. Il semblait totalement perdu et dépaysé. Elle ne pouvait que l’aider. Sawyer lui indiqua alors qu’elle allait mettre quelque chose de plus confortable, et qu’elle allait aussi retirer son masque, et qu’ensuite, elle pourrait sortir avec lui pour lui montrer où se trouve les bons coins de la ville, du moins, au moins ceux du quartier. « C’est vraiment gentil à toi ! » Dans la façon dont il parlait, on pourrait croire qu’il venait d’une autre planète. C’était plutôt drôle d’ailleurs. « C’est normal. C’est appréciable d’avoir quelqu’un qui nous aide à trouver nos repères quand on arrive en ville. » Comme Shane avait pu le faire ou encore Cassie quand elle est arrivée à White Oak Station quelques années plus tôt. C’est difficile d’arriver dans une ville où on ne connaît personne, où les coins de rues ne nous disent rien. Il y a tout une histoire à écrire et ce n’est vraiment pas évident quand on est seul. Encore dans son appartement ce n’est pas très dramatique, puisque c’est notre chez soi, mais ce n’est pas pareil partout. Il faut arriver à prendre ses repères, et parfois le plus rapidement est mieux. Sawyer n’a pas eu trop à se plaindre, puisque Cassie était présente pour elle, et ensuite Shane quand ils se sont installés ensemble. Du moins, quand Sawyer a squatter l’appartement de Shane et est devenue sa colocataire.
Au bout de quelques minutes, Sawyer revient vers Adriel, plus de masque sur le visage et les vêtements changés, elle était prête à lui montrer les alentours. Elle récupéra son sac à main ainsi que ses clés d’appartement sur la porte, avant de quitter l’appartement en compagnie de son nouveau voisin. Son côté paranoïaque aurait pu la faire écrire un mot qu’elle aurait laissé sur le bar de la cuisine en prévenant Shane qu’elle s’était absenté avec un nouveau voisin, et que si elle ne revenait pas d’ici plusieurs heures, qu’il appelle la police pour enlèvement. Enfin bon, il faut un peu arrêter d’être dans le délire mais bon. Ils étaient tranquillement en train de marcher dans les rues de la ville quand Adriel prit une nouvelle fois la parole. « Ca fait longtemps que tu habites ici ? Dans cette ville je veux dire ? Tu t’y plais bien ? » Elle s’apprêtait à lui dire quelque chose quand il s’arrêta de lui poser plusieurs questions. Tout à l’heure, c’était un vrai moulin à paroles alors quand elle l’a entendu prononcer toutes ses questions, elle a peur qu’il recommence, mais cela est sûrement dû au fait qu’il est perdu et qu’ils ne se connaissent pas énormément tous les deux. Cela viendra alors le temps, s’ils sont voisins, forcément ils vont se recroiser. « Sept ans. J’ai quitté les Etats-Unis pour venir ici quand j’avais vingt-et-un an. » Elle n’allait pas dire à un parfait inconnu que si elle avait quitté les Etats-Unis, c’est parce qu’elle a perdu son frère. « On s’habitue vite à cette ville, et aux habitants. J’pense que tu t’y plairas aussi, rapidement même. » Et voilà que le côté curieux de Sawyer fit de nouveau son apparition. Après tout, pourquoi ce serait le seul à poser les questions. « Et toi ? J’veux dire, qu’est-ce qui t’amènes à White Oak Station ? »