~ À QUOI RESSEMBLAIT TA VIE AU LYCÉE?
la réponse à cette question devra être d'au moins trois lignes, mais n'hésitez donc pas à développer le plus possible. voici quelques questions qui pourraient vous aider à rédiger votre réponse, évidemment vous n'êtes pas forcés de répondre à chacune d'entre elles: comment étais-tu perçu par les autres élèves? comment te comportais-tu en cours, avais-tu de bons résultats scolaires? et ta relation avec tes parents? en général, en gardes-tu de bons souvenirs ou au contraire, tu es heureux que cette période soit terminée?

   ~ ES-TU HEUREUX PRÉSENTEMENT?
la réponse à cette question devra être d'au moins trois lignes, mais n'hésitez donc pas à développer le plus possible. voici quelques questions qui pourraient vous aider à rédiger votre réponse, évidemment vous n'êtes pas forcés de répondre à chacune d'entre elles: comment vis-tu cette nouvelle liberté? à quoi ressembles ta relation avec tes parents désormais? as-tu gardé contact avec tes anciens amis, ou au contraire as-tu complètement coupé les ponts?

   ~ OÙ TE VOIS-TU DANS DIX ANS?
la réponse à cette question devra être d'au moins trois lignes, mais n'hésitez donc pas à développer le plus possible. voici quelques questions qui pourraient vous aider à rédiger votre réponse, évidemment vous n'êtes pas forcés de répondre à chacune d'entre elles: quel emploi rêves-tu exercer? te vois-tu en couple ou crois-tu plutôt rester célibataire? aimerais-tu avoir des enfants? désires-tu rester à white oak station ou préférerais-tu plutôt découvrir de nouveaux endroits?

elle est imprévisible et bipolaire. elle aime la solitude, mais pas trop. c'est quelqu'un de responsable qui veut s'assumer sans l'aide de personne. déterminée, elle se fait souvent passer pour quelqu'un de dur et insensible, ce qui cache en réalité un fragilité affective. léa, elle dissimule ses sentiments, ses doutes, ses incertitudes comme une professionnelle. elle est attentionnée, on peut trouver chez elle réconfort, affection et secours. elle est naturelle, réfléchie et courageuse. sélective, elle choisit avec grande attention les personnes à qui elle s'attache, de peur d'être déçue. elle a peur de l'abandon. elle est ambitieuse, maniaque, secrète, un peu exigeante.

fille unique, elle n'avait connu son père que pendant cinq ans. il avait ensuite quitté la ville sans donner d'explications, laissant la petite kingsley avec sa mère alcoolique, dans un appartement en désordre, souillé. en manque d'affection, la fillette s'était enfermé dans une bulle de solitude sans savoir comment s'en sortir. en grandissant, elle avait souvent proposé de l'aide à sa mère. elle s'était portée volontaire pour l'accompagner à une réunion des alcooliques anonymes, sans succès. elle restait là, affalée sur le divan de leur modeste appartement, bouteille de whisky à la main. elle ne parlait jamais, et quand elle parlait, c'était avec une telle agressivité que sa fille en avait été traumatisée.

elle venait de fêter son quinzième anniversaire et elle ignorait encore que sa vie allait changer. adolescente différente des autres, solitaires et bonne à tout faire de sa génitrice, léa s'était habituée à cette vie mais elle s'autorisait à rêver en secret. elle rêvait d'une vie meilleure, où elle avait une vraie mère qui lui accordait de l'intérêt et lui embrassait le front pour lui montrer qu'elle l'aimait. elle avait une imagination débordante, si bien qu'elle retranscrivait toutes ses pensées sur du papier blanc. elle s'était trouvé un don pour le dessin. ce jour-là, elle rentrait de l'école, à pieds, se préparant déjà à devoir préparer un repas qu'elle allait manger seule autour d'une table vide. mais rien ne s'était passé comme prévu. la police, les pompiers, tout s'était passé très vite et léa était restée plantée sans savoir quoi faire. sa mère était morte. overdose. la petite kingsley avait été placée dans une famille d'accueil. deux parents et un enfant, de deux ans plus vieux qu'elle. elle avait mis beaucoup de temps avant de s'intégrer correctement dans cette famille. le temps de sortir de cette bulle, le temps de casser la moitié de ce mur qu'elle avait construit entre elle et le reste du monde.

elle avait fait une jolie rencontre, un jour, en rentrant de l'école. il était arrivé dans sa vie presque au bon moment. au moment où elle avait besoin de quelqu'un à qui parler, à qui raconter ses misères sans qu'on la juge. c'était un chaton noir et blanc, posté au coin d'une rue, le regard vide et triste,comme elle. ezia, qu'elle l'avait surnommé. elle avait supplié ses - nouveaux - parents de le garder. elle se souvient avoir bataillé toute une après-midi avant qu'ils cèdent. elle avait juré de s'en occuper jusqu'à la fin de sa vie. ezia il grandissait à une vitesse remarquable, et léa aussi. ils grandissaient ensemble, elle le chérissait comme un ami, passait tout son temps avec lui. c'était une belle rencontre.

elle ne parlait pas beaucoup, la petite kingsley. discrète et réservée, elle préférait écouter les autres plutôt que de parler. quand vous avez vécu avec une mère alcoolique, pendant quinze ans, qui ne vous parlait jamais, vous ne savez jamais vraiment quoi raconter. le jeudi était le seul jour où elle devait parler, beaucoup parler. tous les jeudis, à quatorze heures précise, elle était assise sur le divan gris clair d'une grande pièce lumineuse et bien décorée. avec des étagères pleines de livres, des bibelots en tout genre sur lesquels ses grands yeux bleus venaient se poser tranquillement. lorsqu'elle n'avait rien à dire, elle les comptait avec beaucoup d'attention et de concentration. mais à chaque fois, une douce et reposante voix féminine venait la tirer de ses occupations. c'était celle de la psychologue, une jolie femme d'environ quarante ans, aux cheveux roux flamboyants. léa n'avait jamais refusé de consulter, elle pensait juste qu'elle n'en avait pas besoin. mais elle n'était pas du genre à contester les décisions de ses parents. au début, elle demeurait silencieuse dans cette grande pièce surprenante. et au bout d'un temps, elle avait commencé à exposer ses peines et ses craintes, ces sentiments dont elle ne soupçonnait pas l'existence.

il y avait ce garçon dont elle taisait le nom. un charmant garçon légèrement plus grand qu'elle, musclé et qui portait des tatouages. elle taisait son nom comme elle taisait tout. elle l'admirait, le trouvait magnifique, intéressant, sans jamais le dire. il était sûr de lui, un peu dragueur et protecteur. lorsqu'elle le regardait, ses jolis yeux bleus clairs s'élargissaient et elle souriait. oui, il y avait ce garçon.

s'il y avait bien une chose qu'elle avait appris, léa, c'était que dans la vie, il fallait constamment porter un masque. un masque qui vous aidait à dissimuler vos sentiments, vos émotions. ce masque, il était indispensable dans toutes les situations, et la petite léa en avait bien conscience. il l'avait aidé lorsque son père l'avait abandonnée, lorsque sa mère était morte, lorsque des mauvaises personnes essayaient de lui mener la vie dure, ou encore quand elle avait perdu deux de ses amis proches dans un accident de voiture. ce masque était là à chaque moment de sa vie, non seulement pour lui venir en aide, mais également pour qu'elle ne perde jamais pied. ce masque lui était utile pour cacher ce qu'elle ressentait, afin de toujours avoir le pouvoir sur tout, et surtout sur tout le monde. parce qu'elle était comme ça, la petite, elle avait toujours besoin de tout contrôler, comme si sa vie en dépendait.

silencieuse, elle s'était tout de suite découvert une passion pour les arts, quels qu'ils soient. en particulier le dessin ainsi que la musique. c'était pour elle sa seule façon de s'exprimer et s'évader à la fois. elle dessinait des mondes où elle rêvait de vivre. des mondes merveilleux auxquels toutes les petites filles pensaient. sauf que léa, en grandissant, elle avait continué à le faire. c'était un besoin presque quotidien, que de faire danser ses crayons et ses pinceaux sur des feuilles blanches, d'improviser des paysages hauts en couleur. elle savait, depuis toute petite, qu'elle était destinée à faire de sa vie une oeuvre d'art. et, tous les jours, elle tentait de la continuer en la faisant encore plus belle, encore plus colorée.

il y avait ce banc, dans un coin, au parc. ce banc était son voyage. c'était l'endroit où elle aimait passer des heures chaque jour, à penser et imaginer. elle pensait à tout, et à rien. elle s'évadait, elle lisait des livres. parce qu'elle aimait lire, la petite, elle aimait tellement lire qu'elle pouvait dévorer un livre entier en quelques heures. elle aimait se cultiver, apprendre de nouvelles choses, sur d'autres endroits, des endroits merveilleux. parfois, elle s'asseyait sur ce banc pour dessiner, ou jouer de la guitare. elle jouait tellement bien que parfois les gens venaient l'observer, quelques minutes, avant de continuer leur chemin en lui adressant de grands sourires pleins d'encouragements. des sourires qu'elles n'avaient jamais vu en étant petite, mais dont elle avait si souvent rêvé.

elle avait toujours cette manie de sourire lorsqu'elle était gênée, énervée ou bouleversée. son sourire, c'était son arme pour tout diriger. elle avait aussi une autre manie, celle de se toucher les cheveux, quand elle était mal à l'aise. elle aimait tout ranger à sa place, que tout soit en ordre, et propre. elle rêvait de voyager, de faire le tour du monde, toute seule, prendre un grand bol d'air. elle voulait toujours faire en sorte que ses amis aillent bien. elle adorait analyser le comportement des autres, pour savoir s'ils étaient bons ou mauvais, s'ils valaient la peine ou non. elle aimait admirer la nature, les petits animaux, le ciel et les étoiles. elle aimait la pluie. marcher sous la pluie, surtout.