It's for a long, long time, my friend.

nolan ∞ maddox

Le réveil effectua son horrible sonnerie. Tu te bouchais les oreilles avec ton oreiller, mais rien à faire, il continuait de sonner. Alors tu écrasais ta paume sur le haut, l’arrêtant une bonne fois pour toute. Saleté. Tu te relevais un peu, pas encore réveillé, et encore mois disponible pour comprendre quel on était, quelle heure il était, et ce que tu devais faire aujourd’hui. Mais tu n’en avais que faire, tu savais que faire, tu savais que dans pas moins de cinq minutes ton frère allait débarquer pour te tirer de ta couette, et te réveiller pour de bon. Alors tu n’avais pas besoin de te presser. Sauf que, personne n’arriva. Ni rien. Et encore moins ton frère. Tu soupirais, étant obligé de te lever par toi-même. Tu ne frappais même pas pour rentrer dans sa chambre, et tu le voyais encore totalement endormi. Et c’est là où dans ta tête, une ampoule s’alluma. Bien sûr. Il n’avait pas cours ce matin. C’est vrai. T’avais totalement oublié qu’il te l’avait dit la veille, qu’un prof était pas là, et que du coup il n’avait pas cours. Et par la même occasion, toi-non plus.

Tu soupirais, essayant de te remémorer ton planning. Ce matin, pas cours. Juste une heure à 14h. Et après t’étais liiiibre. Totalement libre. Mais il te manquait un truc, tu le sentais. Tu retournais dans ta chambre, chopant ton agenda Iron Man. Tu regardais à la page du jour, et te claquer intérieurement pour avoir oublié ça. Bien sûr. Ton rendez-vous habituel avec Nolan. Avec Nono. Avec Castorno, comme tu aimais bien le surnomer. Et comment il détestait quand tu l’appelais comme ça. Mais c’était Nolan, alors tu savais que même s’il se mettait en colère contre toi, il finirait par se calmer, par te dire que tu n’étais qu’un pauvre imbécile irrécupérable. Après tout, vous aviez une relation qui datait. Collège, des potes qui faisaient les conneries ensembles, qui passaient les heures de colles à s’éclater au lieu de faire les devoirs. Puis il t’avait sauvé la mise, zut. Et depuis ce temps là, c’était devenu plus. C’était réellement devenu plus au lycée, en fait. Vous aviez commencé à sortir un peu, rien que tous les deux. Une fois de temps en temps. Sans ton frère. Tu ne lui as même jamais parlé de Nolan à ton frère. Presque jamais. Peut être un jour, quand tu disais que tu sortais. Et encore, tu ne t’en souviens pas. Tu n’as jamais parlé à ses amis. Tu ne sais pas comment il se comportait avec eux, et lui, il n’avait jamais parlé aux tiens. C’était bizarre en fait, quand on y pense. Mais ça ne te déplaisait pas. C’était bien. Vous vous connaissiez juste l’un l’autre, sans partir dans les détails, sans parler d’autres choses que vous-même. Vous parliez surtout de vos conquêtes. Tu adorais le faire mariner pour essayer de lui faire deviner s’il s’agissait d’un homme ou d’une femme. Et lui adorait te raconter comment était la femme qu’il avait ramené. C’était bizarre comme conversation, mais parfois ça te faisait du bien d’extérioriser tout ça. D’en parler à quelqu’un d’extérieur. Quelqu’un avec qui tu n’avais pas couché, quelqu’un qui ne savait pas pour les sentiments que tu avais pour ton frère. D’ailleurs, peut être qu’il faudrait que tu lui en parles. Peut être qu’il serait de bons conseils. Tu ne sais pas, pas du tout.

Tu pousses la porte du bar. Tu es venu directement ici après ton cour. Tu ne t’étais pas arrêté pour poser ton sac de cours chez toi, ni pour prévenir ton twin. Tant pis. Tu balayes la salle du regard, avant de repérer Nolan et de te mettre à sourire. Ca faisait un petit moment quand même. Enfin, tu en avais l’impression. Peut être qu’il t’avait manqué, en fait ? Tu n’en sais rien, tu n’y penses pas trop. Tu n’as pas envie de penser quand tu es avec lui. Tu as juste envie de parler de toi, de lui, de vous. De vos conneries, de vos succès, de vos conquêtes. Et c’est tout. Tu t’approches, prenant place à coté de lui. Tu lui fais un petit « Yo Castorno ! » histoire de bien le mettre dans l’ambiance. Trop de culture pokémon en toi. Tu le sais qu’il va te faire la gueule. Mais tant pis, tu ne peux pas t’en empêcher. Tu lui demandes comment il va. Comment est sa situation, tous ça. Tout le blabla inutile que tu sais n’est pas vraiment toujours le bienvenue entre vous. Parce que vous n’en parlez pas tout le temps. Parce que c’est pas vraiment important.

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Et tu entends de nouveau sa voix. Et tu ne sais pas, ça te réchauffe le cœur. T’es heureux de le revoir. T’es heureux qu’il t’appelle par ce surnom débile qui casse tout de ta virilité qui n’est déjà pas très florissante. Alors tu fais la moue la plus gamine qui soit, en lui tirant la langue, comme pour lui dire d’aller se faire voir, mais en version Maddox, je vous prie. Tu l’écoutes, ayant bien remarqué que tu l’avais pris au dépourvu. C’est vrai que d’habitude, c’est juste avant d’aller en cours, que tu avais droit à son petit sms du jour, avec une image d’une sublime nu –ou à moitié caché par les draps, de la part de Nolan. Tu rigoles légèrement en entendant sa question. Ah, la grande question de Nolan. « Alors, chat ou souris ? » « Alors, tu t’es fait butiner ou c’est toi qui a piqué ? » Ca t’a toujours fait rire, qu’il te demande ça. Et comme rien ne vaut les bonnes habitudes, tu comptais bien le faire poireauté un peu avant de tout lui dire. Une petite devinette, par ci, par là. Déjà, comment sait-il qu’il s’agissait d’un homme ? Instinct ? Il allait falloir que tu corriges ça. Que tu lui instilles le doute. Tu ne pouvais pas dire que tu étais des plus doués pour ça, mais tu te débrouillais comme tu le pouvais. Et puis, tu avais fini par apprendre comment faire, comment améliorer, et d’autres trucs dans le genre. Il était certain que cela ne te servait pas vraiment dans la vie de tous les jours, mais grâce à Nolan tu avais appris, et tu pouvais utiliser ça à tout moment.

« Mmh.. Qui te dit que c’était un homme, déjà ? Je ne t’ai absolument rien dit, et déjà tu tires des conclusions sur la comète ? » Bon okay, tu le faisais totalement marcher, parce que bien sûr que tu allais vite avouer qu’il s’agissait d’un garçon, étant donné qu’il avait trouvé dès le départ. Mais tu aimais quand même le mettre en doute, ne serait-ce que pour quelques minutes. Alors tu attendais que le temps passe, que le serveur vienne prendre vos commandes. Pour toi, c’était un sirop grenadine, avec une paille. Toujours, avec une paille. Sans paille, ce n’était même pas la peine que tu prennes de sirop, tu n’en boirais pas une goutte, pas une seule. Oui, tu es un gamin stupidement entêté, mais c’était comme ça. Et tu le vis plutôt bien, en plus de tout ça. Tu souris comme un gamin à Nolan, haussant les sourcils de haut en bas plusieurs fois. Comme pour lui lancer le défi de deviner si c’était effectivement un homme ou non. Mais après, vraiment, un long moment, après que le serveur vous ait servi vos boissons, tu décides de mettre fin à ce petit jeu, et de tout lui dire.

« Bon okay, t’avais raison, mec. Mais je ne te dirais rien sur le chat ou la souris. Va falloir que tu cherches par toi-même. Comme dans le « qui est-ce ? ». » Tu lui fais un clin d’œil significatif. Tu adores tellement ce genre de jeu avec lui. C’est tellement grisant, faut dire. Ca fait passer le temps, ca vous fait vous amuser. Et puis, il y a toujours les petites piques qu’il te lance de temps en temps, oh oui, tu adores ça. Une petite taquinerie par-ci, par-là, et puis c’est bon, vous êtes lancé pour chercher le truc le plus vache que vous pourriez dire à l’autre ! Evidemment, ce genre de chose avait lieu rarement. C’était vraiment lorsque vous n’aviez rien à dire de très intéressant, ou rien à dire du tout. C’était quand vous aviez du temps pour vous deux. Quand vous étiez dans votre bulle, que vous ne vouliez pas en sortir. C’était quand vos cœur étaient accordés sur la même chanson.

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Et tu éclates de rire, t’étouffant presque avec ta taille. Rah là là, tu lui avais pourtant dit de faire attention quand il sortait ce genre de vanne qui te faisait obligatoirement rire ! Bon, il est vrai que tu étais très bon public, et que tu riais même pour tes blagues qui n’étaient absolument pas drôle. Mais bon, tout de même, il sait qu’il doit éviter ça, et encore plus lorsque tu bois. Tu tousses un peu, essayant d’arrêter ton rire, ce qui n’est chose aisé. Quand tu es lancé dans un fou rire, tu as vraiment du mal à te stopper. Heureusement que tu te tapes un peu le torse avec ton poing, pour tousser un peu plus, et ainsi réussir à arrêter ton rire. Bon, tu as encore un énooorme sourire jusqu’aux oreilles, mais tu n’y peux rien par contre.

Tu lèves les mains en signe de défaite. Ouais, c’est vrai, il gagne cette partie. Tu n’as vraiment pas envie qu’il fasse ce qu’il a dit. Surtout que tu sais qu’il est parfaitement capable de mettre en action ses paroles, le connaissant. Alors tu prends l’air coupable, qui n’est pas très crédible avec ton sourire, mais tant pis. « Okay okay, j’avoue tout m’sieur l’agent ! Me faites pas de mal, je veux pas me retrouver avec un Castorno à mes trousses. Vous savez, ces petites bêtes sont vraiment coriaces. Une fois qu’elles ont décidés de faire de vous leur proie, rien ne les arrê… » Tu te tais en voyant le regard meurtrier de ton ami. Ouais, c’est vrai que tu avais un peu trop poussé. Mais c’était vrai en plus, ce que tu disais ! Il était exactement comme ça, ton Nono ! Mais il n’était pas vraiment branché pokémon, alors il ne captait pas toujours tout. Même si là tu pensais qu’il avait parfaitement compris ce que tu voulais dire… Enfin, là n’était pas la question. Tu reposes tes mains sur la table, l’une d’elle venant s’amusant avec la paille de ton verre. [color=blue]« Bon, blague mise à part, ouais, mon cul a douillé. Faut dire que c’était un sauvage, en plus. Rah, j’te jure. Par contre… Je mentirais si je disais que je n’ai pas kiffé. »[ /color] Tu lui fais ta petite gueule d’ange innocente, histoire de bien contraster avec ce que tu viens de lui avouer. Ouais, avec lui, tout se disait version cash. Bim, bam, poum, on s’en fout du vocabulaire, tant que ça retranscrit ce que l’on veut dire. Ce qui était bien, c’est que vous n’aviez pas besoin de faire preuve de subtilité. Ca changeait des autres relations que vous aviez… Avec certaines personnes. Enfin, pour lui tu n’en sais rien, mais pour toi c’est certain. Bien sûr, tu adores utiliser la langue pour faire des détours de conversations, et parler de choses totalement wtf qui sous-entendent énormément de choses. C’est vraiment un de tes trucs préférés, ça. Comme le chat et la souris, héhé.

Tu reprends ton verre, venant attraper la paille avec tes lèvres, recommençant à boire. Vraiment, y a rien de mieux qu’un bon vieux sirop grenadine. Avec paille. Une fois que tu l’as vidé jusqu’à la moitié, tu reposes le verre, et fixes Nolan d’un œil calculateur. « Et avant de continuer à te raconter les détails sur ce charmant homme, tu n’as rien de croustillant à me dire ? Vraiment rien ? » Tu vois qu’il ne dit toujours rien, alors tu fais la moue d’un enfant qui n’a pas eu ce qu’il désirait. « Roooh, allez, fais pas ton radin ! Tu dois bien avoir des petits trucs, des détails ! Même s’il s’agit de ta Vénus que tu veux revoir, je sais pas moi, fais un effort ! » Et le voilà, le petit gosse qui voulait absolument savoir, qui faisait son curieux. Tu veux des informations, et tu vas les avoir. Même si pour ça va falloir que tu forces, et que tu fasses ton gros chiant de base. Enfin... Tu feras tout ça si tu en as envie. Si tu décides que ce n’est pas la peine, que sa brèche est totalement fermée, qu’il n’y a de fissures par lesquelles s’enfoncer pour creuser, tu n’en feras rien. Evidemment, le must serait qu’il te dise tout sans que tu n’es à chercher, mais, tu n’espères pas trop.

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Tu fais la moue en entendant sa réplique cinglante. Tu ouvres la bouche, voulant dire quelque chose, mais finalement rien de te vient. Arg, il t’a eu. Il a gagné ce round. Dommage pour toi, tu tenteras de gagner le suivant, si suivant il y a. Mais tu sais que de toutes les manières il gagnera d’une façon ou d’une autre. Il gagne presque tout le temps, alors bon… Tu es habitué à perdre vos petits défis. Enfin, tu n’es pas tout un foin, et tu soupires simplement, avec un air de « mon pauvre, tu me fais pitié » alors que ce n’est absolument pas ça qui pense. Ah, toi et tes mimiques, une grande histoire d’amour… Puis tu croises les bras sur la table, attendant que ton ami daigne enfin parler. Et tu l’écoutes, attentivement, ne voulant pas en raté une miette. Les histoires de cul de Nolan étaient toujours intéressantes. Que ce soit pour la fille qu’il a réussi à mettre dans son lit, ou pour ce que lui-même à ressenti. Et surtout, tu adores savoir comment il a fait. Sa technique, toussa. Tu adores voir comment il peut être, comment il peut se montrer devant certaines filles, et devant d’autres, et comment il est avec toi. C’est souvent une sacré marge, mais tu aimes ça. Ca changes de toi qui est toujours au naturel avec les autres, qui joue, certes, mais tout en restant toi-même. Nolan, parfois, tu as l’impression qu’il change un peu. Qu’il joue un jeu bien plus complexe que ce à quoi toi tu peux jouer, et c’est ça qui te fascine. Toi qui est si curieux, tu adores voir les différentes facettes qu’il peut déployer pour séduire. Tu adores ça. C’est grisant.

Et pendant qu’il te raconte, tu hoches la tête, quand il te demande si tu te souviens. Evidemment, que tu te souviens. Comme si tu allais oublier le cinéma qu’il t’avait fait pour te dire combien il allait être fort et la mettre dans son lit. Ah là là, tu avais vraiment passé une sacré soirée ce jour là, vraiment. Tu avais surtout bien rigolé, tellement bien rigoler, que le lendemain tu n’avais presque plus de voix. Et un immense mal de gorge, et d’abdos. Ouais, pas cool quand on rigole trop. Mais c’est de sa faute, allez vous plaindre à Castorno. Alors il avance dans son histoire, et au fur et à mesure un immense sourire monte jusqu’à tes oreilles. Ca, c’est trop cool. Ca, c’est du Nolan tout craché. Il avait parié, il avait décidé qu’il l’aurait, il l’a eu. Dès qu’il a fini son histoire, tu lui laisses un peu le temps de souffler, avant de taper des mains sur la table, et de te lever. « Je le savais ! Oh oui, je le savais ! T’es pas croyable ! Oh mon dieu, j’en étais tellement sûr ! Personne ne peut te résister en vrai ! T’es pire que Mario, j’hallucine ! » Et tu rigoles. Tu rigoles comme un enfant fier de voir que son ami a réussi à avoir l’accord de ses parents pour telle ou telle chose. Tu rigoles comme tu as l’habitude de faire, tu rigoles parce que tu trouves ça drôle, parce que tu t’y attendais, et que zut, tu as envie de rire. Nolan, il est marrant. Il te fait rire avec des choses simples comme la tournure de ses phrases qui laissent sous-entendre la suite que tu peux aisément imaginer. Nolan, il peut te faire rire avec n’importe quel sujet de la vie, mais surtout quand il te parle de ses conquêtes. Tu te rassois en voyant certaines personnes du bar qui te regarde de travers, et Nolan qui est à moitié gêné, à moitié rieur. Tu ne sais pas trop, en fait. Enfin tu t’assois quand même, reprenant une gorgée de ton sirop. Tu as toujours cet immense sourire sur ton visage. Tu veux en savoir plus, tu veux avoir des détails croustillants. Tu adores les détails croustillants. « Et donc… Tu as apprécié ? Elle a apprécié ? C’était comment, sérieusement ? Sauvage ? Ou langoureux ? Vous avez pris le temps ? Contre le mur ou dans un lit quand même ? Chez toi ou chez elle ? Dans un hôtel… T’aurais pas fait ça quand même ? » Et voici le déferlement de tes questions quand tu étais vraiment très intéressé. Et que cela semblait très intéressant, surtout. Tu termines ton sirop en attendant qu’il réponde. Et tu penses que si le serveur arrive, tu commanderas un diabolo grenadine, cette fois.

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Et encore une fois, tu as une réplique idiote dans la tête. Réplique donc tu vas bien sûr lui faire part. « Elles tombent toutes, comme des mouches ! Je suis sûr que tu utilises trop d’Axe en vrai. Tu sais qu’il ne faut pas abuser de ça, sinon t’en as trop qui te tombent dessus en même temps, comme à la télé ! » Eh ouais, la pub d’Axe avec les anges qui tombent. Cette pub t’a tellement marqué, tu la trouvais tellement… Tellement idiote, mais d’un sens, tu avais l’impression qu’elle avait un double rôle. Histoire de dire « tu vois, quand t’as un beau corps, une bonne technique, toutes les femmes peuvent te tomber dans les bras ». Et bien sûr, ce n’est pas du tout comme si tu avais pensé à Nolan à ce moment là, bien évidemment que non. Ou un peu, alors. Juste un peu. Mais il commence à te raconter ce que tu veux enfin savoir, alors tu arrêtes tes pensées inutiles pour l’instant, et te concentre sur ses lèvres qui bougent, sur sa voix qui émet du son, sur les mots qu’il prononce. Tu adores l’entendre parler, l’entendre te raconter ce genre de choses. Tu ne sais pas pourquoi, c’est un peu comme les parents qui racontent des histoires aux enfants avant de s’endormir, afin qu’ils aient de beaux rêves. Tu as l’impression que Nolan fait la même chose avec toi. Qu’il te vend du rêve avec ses histoire, parfois farfelues, parfois dramatique, parfois normale. Mais dans tout les cas, tu adores sa façon de les raconter. Ca fait tellement.. Vivant. Réel. Nolan, c’est ça. Il n’est pas comme tous ses gens qui en rajoutent toujours dans leur histoire pour faire plus « vrai ». Parce que ça fait toujours « trop », et donc moins réaliste, même s’ils donnent une dimension dramatique ou romantique à leurs histoires. Tandis qu’avec Nolan, il n’y a rien de tout ça. Rien que du vrai, du bon, du vécu. Pas plus, pas moins. Et c’est ça qui t’émerveille chez lui, quand il te dit ses aventures. Et c’est aussi pour cela que tu cherches toujours autant à savoir les petites détailles croustillants.

Et tu rigoles justement quand il te raconte avec la jolie brune. Ah beh dis donc, ils n’ont pas chaumés, franchement ! « Pff, goujat ! Si jamais t’es obligé de payer pour l’hôtel, faudra bien que tu le fasses si tu veux vraiment t’en enfiler une bonne, tu sais ! » Ouais, bon, en vrai c’était ça que tu voulais absolument lui dire. Bon, c’est sûr que dit comme ça on aurait presque l’impression que Nolan allait se payer une prostituer, mais… Non, c’est vraiment l’effet que ça fait, mais tant pis. Ce n’est pas comme si tu t’en souciais vraiment, après tout. « Une vraie lionne en fait, c’est ça ? Mon dieu, tu as vraiment dû t’éclater ! Comme une bête, c’est le cas de le dire ! Tu me montreras tes blessures de guerre hein ? Ca doit donner… Je prendrais même en photo histoire d’immortaliser ça ! » Un vrai moulin à parole. A peine le temps de reprendre ton souffle que tu recommences à commenter. « Elle a pas eu trop mal contre le mur ? Ou alors c’est elle qui t’a poussé dessus ? Han, ça doit donner quand même ! Si c’est vraiment elle qui t’a poussé dessus, je vois bien le grand Nolan dans les griffes d’une jeune femme qui en a autant envie que toi ! Et tu l’as peut être épuisé, mais, dis-moi… » Tu te mets en mode agent secret en te rapprochant de lui, mettant une main du coté de ta bouche comme pour lui dire un secret. « Elle a certainement envie de remettre ça, non ? » Tu reviens à ta place et tu lui fais un énorme sourire. « Après tout, après avoir gouté au grand sexe du beau et sexy Nolan, elle ne doit vouloir qu’une chose ; remettre ça. Et que ce soit dans un lit ou sur une table, je suis sûr. » Tellement fier de ta connerie. Oh que oui, vraiment. Et c’est pour cela que tu fais des petites haussements de sourcils suggestifs, histoire de lui dire « eh ouais t’as vu, je suis jamais à cours de vannes les plus connes les unes que les autres. »

Mais maintenant, c’est à ton tour de raconter. Et ça, tu sens que Nolan ne va pas se gêner pour faire des remarques pas très sympas concernant, en premier lieu, votre « rencontre ».  « Bah.. Tu vois, je l’avais rencontré dans le magasin où il bossait. Et comme je le trouvais plus qu’attirant, si tu vois ce que je veux dire, bah j’étais allé le voir pour lui demander conseils, des trucs comme ça… Et avec ça, on était devenu ami, on va dire. Mais il s’était rien passé. Non, là où ca a vraiment commencé, c’était dans le supermarché tu vois. Oh, ne me regarde pas avec ses yeux de merlans frits, on a rien fait dans le supermarché, même si l’idée m’aurait pas déplu, mais on n’est pas exhibitionniste ! Enfin, presque pas. Arrête de rire dans ta barbe comme ça, bon sang. Donc, je reprends. J’étais allé faire des courses pour mon frangin et moi. Et un gosse s’amusait avec un pot de yaourt, qui m’est, miraculeusement arrivé sur la tête. Vas-y, tu peux m’imaginer avec pleins de yaourts dessus, surtout dans les cheveux, et qui me dégouline sur le visage et mes habits. Vas-y, vas-y, et rigole bien surtout. Breeeef. Donc j’ai continué mes courses comme ça, et je suis allé à la caisse. Et là je l’ai vu. On a parlé, tout ça tout ça, et puis au vu de mon état, je crois qu’il a pris pitié de moi, tu vois. Du coup il m’a proposé de venir chez lui histoire de me laver un peu. Donc on est allé chez lui, et là, et lààà… » Tu fais claquer tes mains en même temps que tu dis « pouf ». « Secret ! » Ah là là, que tu aimes laisser le suspens comme ça. Surtout avec Nolan. Tu adooores ça. Réellement.