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 La connerie, c'est une question de point de vue. (efa)

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Message(#) Sujet: La connerie, c'est une question de point de vue. (efa) La connerie, c'est une question de point de vue. (efa) EmptyMer 5 Fév - 14:58




efanasiy andrews
tu m'fais le même effet qu'une cigarette ;
j'me dis que j'vais arrêter, quand jl'ai au coin des lèvres.

PRÉNOM(S) ET NOM: Efanasiy Andrews. Un seul prénom, je fais pas dans les multi-prénoms. En soi, s'appeler Efanasiy vous dispense d'en avoir besoin d'un deuxième, non ? SURNOMS: Efa. L'enculé. Mais on évite le Nasi, mes parents avaient pas pensé au lien, mais moi je me le tape tout les jours. ÂGE: 30 ans tout rond, paraît. NATIONALITÉ: Je suis né quelque part en Angleterre, mais on se débrouille. ORIENTATION SEXUELLE: Plutôt hétéro, même si y a des nuits qui ont été rayées de mon cerveau, et où les matins je me suis réveillé avec un service trois pièces de trop dans mon lit. STATUT CIVIL: Célibatoche. EMPLOI/ÉTUDES: Pianiste célèbre, et ouais. Mais un peu en pause, là. SITUATION FINANCIÈRE: Aisée, j'ai gagné ma vie un long moment, je vis sur mes réserves. AVATAR: Robert Pattinson. CRÉDIT: tumblr (neverforgetrememberme pour être précis.)

   ~ À QUOI RESSEMBLAIT TA VIE AU LYCÉE?
Le lycée ? Oh mon dieu. Le lycée. Avec tout ce que j'ai pu vivre après, j'ai l'impression que le lycée remonte à une éternité. J'étais pas le même au lycée. Enfin, sur le fond, ouais. J'ai toujours été moi. Je buvais, je me droguais un peu de temps en temps, je fumais souvent. Je couchais à droite et à gauche dés que je pouvais, au point d'être quasi sûr que dans mon village natal, toutes les filles doivent être passées dans mon lit. Ce qui est un peu déprimant, quand j'y repense. Voir pitoyable. Je suis un cliché ambulant, sérieusement. Mais bon ! On fait avec. Donc au lycée ... Je n'étais pas vraiment un gars populaire, mais j'avais ma petite suite personnelle et des gens prêts à me suivre dans mes conneries. Pour le reste ... Je n'étais pas un élève assidu, je me demande même comment j'ai eu mon diplôme. Niveau très bas, élève moyen, ça suit le rythme ! Bref. Passionnant tout ça. Mais d'un autre côté, je ne sais pas quoi rajouté. J'évite de repenser au lycée, ça me semble tellement lointain, tellement ... Simple. C'est vrai quoi, vivre dans une cage c'est simple. Tu fais toujours pareil, et personne te dit rien. Pas mal, pas mal.

   ~ ES-TU HEUREUX PRÉSENTEMENT?
Maintenant ... Et bien, j'essaie de vivre librement, déjà. Donc en ne pensant pas au lendemain, en faisant profil bas pour que personne ne me cherche des noises, en souriant quand il faut et écoutant parfois. On me connait, on m'a vu dans les journaux, parfois je croise quelqu'un qui me fait "Hey, je te connais !" mais je fais attention à ne pas attirer l'attention sur moi. Quand t'as échappé à un scandale de justesse, tu préfères en général faire dans la discretion. Alors je suis discret. Un ange tombé du ciel, ou presque. Je n'ai de nouvelles de personnes, je n'ai plus de vies, et je recommence au point zéro. Ma famille doit penser que je suis mort ou perdu en mer, peu leur importe. Je n'ai pas d'amoureuse. Oh j'ai un chat, un vieux bougre qui s'appelle Richard et me fait bien rire. J'ai lu que ceux qui donnait un nom humain à leurs animaux le faisait parce qu'ils se sentaient trop seuls. Je regarde Richard et je lui raconte. Oui je fais pitié, ET ALORS ?

   ~ OÙ TE VOIS-TU DANS DIX ANS?
Dix ans ... C'est loin. Y a dix ans, j'étais en taule, ou j'allais y aller prochainement. Alors, dans dix ans ... Je serai sûrement encore autre part. Avec un peu de chance, assis dans un fauteuil avec une bière et un bouquin. Je l'avouerai jamais de vive voix, mais j'imagine qu'une femme que j'aime à mes côtés ne me ferait pas de mal. Je profite du célibat, mais on rêve tous de se poser, et je dois avouer que même si ce n'est pas dans mes projets immédiat, en dix ans j'ai le temps de voir venir. Mmm ... Niveau métier, j'hésite entre rester pianiste ou aller vers autre chose. Je ne suis doué en rien, donc ce serait tout de suite compliqué, mais pourquoi pas ? Je n'ai rien à perdre. Faudrait que je fasse des recherches. Bref ! Aucune idée. Le futur, c'est quelque chose de trop incertain, d'imprévisible. J'arrive pas à m'y voir. Peut-être que j'en ai même pas, de futur. Bien que ça ce serait vachement triste !
Pour la répartition des groupes

Spoiler:



PRÉNOM ET/OU PSEUDO: Amaryllis. Si si, mes parents adorent les prénoms chelous  :laugh:  ÂGE: 17 ans et toutes mes dents x) PAYS: Belgique powa  :siffle:  PRÉSENCE: h24, je vis sur mon ordi ! COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM? Longue, bien longue, histoire.  PERSONNAGE INVENTÉ OU SCÉNARIO? Sorti de mon cerveau déglingué uu AUTRE CHOSE À AJOUTER? Les minions domineront le monde, un jour (a)


Dernière édition par Efanasiy Andrews le Mer 5 Fév - 15:14, édité 2 fois
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Message(#) Sujet: Re: La connerie, c'est une question de point de vue. (efa) La connerie, c'est une question de point de vue. (efa) EmptyMer 5 Fév - 14:59


enjoy your future
quand j'vous dis que la poisse me colle aux basques
Comment est-ce qu'on peut raconter une histoire ? Comment est-ce qu'on peut seulement envisager l'éventuelle et saugrenue possibilité de parler de soi au point de devoir remonter si longtemps en arrière qu'on ne s'en souvienne même plus soi-même ? Comment parler de moments qu'on a complètement oubliés, et même jamais eu l'envie de savoir ? Parce que, sincèrement, qui aurait voulu être là le jour de sa propre naissance ? Enfin être là … Y assister, en tout cas. Parce que le jour de ma naissance, j'étais là fatalement. En tant qu'acteur principal de la scène, en prime. Mais je ne me souviens de rien, comme vous vous ne vous souvenez normalement plus de votre naissance. C'est de la logique. J'ai 30 ans aujourd'hui. Trente années, tout rond, tout net, pile poil dessus. J'ai trente ans, et vous me demandez de me rappeler le premier  jour ? Le début ? Le début de … Moi, en fait. Comment on fait pour se souvenir de ça ? Pour vous raconter ça ? Il faudrait que je demande à mes parents comment ça s'est passé. Mais, comme je vous l'ai dis, je n'ai vraiment pas envie de me le rappeler. Alors si vous tenez vraiment à connaître ma vie, je vais le faire à ma sauce. Je ne commencerai ni par la fin, ni même le début, et encore moins la moitié. Accrochez votre ceinture, et bienvenue sur Efa Airlines.


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Je me souviens d'un jour. C'était l'été, en juillet ou en août, je ne me souviens plus. On ne partait jamais en voyage, en été. On avait juste le droit de sortir un peu plus, parce qu'on avait pas école le lendemain, parce que la famille ne venait pas nous voir, parce que notre père travaillait, parce que notre mère restait cloîtrée à l’intérieur comme la vampire que les voisins voyaient en elle. En soi, elle ne voulait que « conserver son teint de porcelaine » comme elle disait. Jamais compris l’intérêt. Elle a toujours été bizarre. Et quand je repense à cette journée, je sais qu'elle était là, dans la maison. Nous étions dehors. Le vent passait lentement dans l'herbe, aussi paresseux que la pelouse qui refusait de pousser correctement, dispersée dans le jardin en touffes irrégulières. Comme si un dieu quelconque avait essayé de faire des dessins en pissant dans la neige, que ça avait réussit à transpercer l'eau pour toucher l'herbe et l'empêcher de repousser. Il neigeait tout le temps, là bas, sauf en été. Vingt jours par an où on pouvait avoir du soleil. Ça nous suffisait, j'imagine. Ce jour là en tout cas, ça nous plaisait. On courait. Et je revois l'éclat de ce soleil si rare. Je sens encore les herbes plus hautes contre mes jambes. Les petits cailloux qui se glissaient sournoisement sous nos pieds, s'arrangeant pour entrer pile là où il y avait un trou et nous faire chier pendant trois heures ensuite. Je sens encore l'odeur de la ville, du pot d'échappement cassé de la vieille voisine, du feu illégal qu'avait allumé le mec au coin de la rue, de mon plus jeune frère qui refusait de se laver depuis une semaine. Anatole. Des grosses joues, des grosses fesses, un petit nez et une envie folle d'être dégoûtant. Il pétait, rotait, refusait de se laver, et ça le faisait rire tout seul, ses joues tressautant en rythme. Un autre truc que je n'ai jamais compris. La passion d'Anatole pour la crasse était un mystère permanent. Comme la peur de ma mère pour le soleil. La passion du travail de mon père. L'envie constante d'avoir de nouvelles peluches de ma sœur. La folie régulière qui obligeait ma grand-mère à se mettre a poil et courir dans la rue. Les aboiements hystériques du chien de la famille, qui ne se calmaient que lorsque mon père rentrait et lui donnait un coup de pied une fois le bruit devenu trop insupportable. Le fait que tout les chats du quartiers venaient fouiller nos poubelles, sachant qu'il n'y aurait quand même rien. Ma vie représentait un mystère constant et même moi je m'y perdais complètement. Quel âge j'avais ce jour là … Aux alentours de six ou sept, je dirai. J'étais encore petit, mais je comprenais les choses. Je me souvenais des choses. J'aimais des choses.

Ce jour là, nous courrions. A quatre. Les quatre enfants Andrews nés cette année là. Trois suivraient encore. Ou cinq. Ma mère craignait le soleil, mais certainement pas … L'activité physique, disons. A cette date là, il n'y avait que Célia, mon aînée, Terence et Anatole, mes deux petits frères, et moi. Je suis le deuxième. Mais la grammaire exige que je me mette en dernier. Toujours est-il qu'à quatre, nous courrions. Sans jeu, sans but, sans envie particulière, si ce n'est celle de profiter de la chaleur, de se défouler, de croire pendant un instant que nous étions des enfants normaux, dans une famille normale, avec une vie normale. Moi en tout cas, je courrais pour ça. Pour me faire croire que tout était normal. Que j'étais comme tout les enfants de l'école, que les parents venaient chercher à la sortie, qui s'habillaient proprement, avait une coupe au carré ou une raie sur le côté. Me faire croire que si je courrais assez vite, je pourrai laisser tout ça derrière et me crasher de plein fouet contre un mur de normalité.  Mon frère a trébuché et s'est étalé par terre. Je vous ai dis qu'il était rondouillard. Mais en plus, il n'arrivait pas non plus à tenir sur ses quilles, devenant un fervent adorateur du sol et lui faisant régulièrement des câlins animés. Ça ne m'étonnait même plus, à force. Il tomba lourdement ce jour là, ses genoux amortissant tout et une légère griffure y apparaissant directement. Aucun de nous n'a réagit, on avait l'habitude. Il s'est mis à pleurer, mais on était déjà loin, continuant de courir en riant joyeusement. On profitait de nos moments de libertés. Anatole hurlait en pleurnichant, comme chaque fois qu'il avait « un bobo ». On aurait sûrement dû s'arrêter, voir si il allait bien. L'amener à notre mère. Mais dans le fond, on avait trop l'habitude. Ce n'était ni la première fois ni la dernière qu'il nous faisait un coup pareil, et ça nous paraissait bien futile. Alors autant continuer de jouer. J'ai attrapé la main de ma grande sœur, pour la faire tourner sur elle-même, comme j'avais vu les gens le faire à la télévision. Ça nous attira un autre rire joyeux, de ce rire qu'ont les enfants. Sans nous arrêter, nous faisions le tour du jardin, dans un sens, dans l'autre, en coupant au milieu. On a mis un moment à se rendre compte qu'il n'y avait plus de bruits. C'est Terence qui l'a remarqué en premier, s'arrêtant pour regarder l'endroit où était tombé Anatole. Sauf qu'il n'y avait plus d'Anatole. Disparu. Envolé. Célia et moi nous sommes donc arrêtés aussi, surpris, regardant autour, passant chaque petite touffe d'herbe au crible pour voir où se cachait notre petit frère. Mais il avait complètement disparu. «  ANATOLE ! » Nous avons crier longtemps, de plus en plus fort. Il n'a jamais répondu. Paniqués, nous sommes rentrés à toutes jambes, appelant notre mère. Plus rapide que nous, ce fût ma sœur qui l'atteignit en premier, la secouant, pleurant, essayant de lui raconter ce qui venait de se passer. Mais comment raconter une chose à laquelle nous n'avions aucune explication ? La seconde d'avant il était là à pleurer, alors que nous riions de notre course, et puis celle d'après il avait juste disparu dans un souffle de vent. Ma mère a mit un moment à comprendre, essayant de réformer l'histoire au milieu de nos trois versions, des larmes de ma sœur, de l'air paniqué de mon frère, de moi qui essayait de l'attirer dehors. Quand enfin elle a réagit, elle est sortit. Elle a courut dans les rues, aller retour, interrogeant les gens qu'elle croisait, ne comprenant pas. Mon père rentra avant elle, et nous recommençâmes à lui expliquer ce qui c'était passé. Il partit chercher ma mère. Ce soir là, aucun des deux ne fût là pour le dîner. Nous avons manger des cookies chipés dans la boîte, assis tout les trois dans le fauteuil, parlant d'Anatole. Nous faisions son éloge comme si il était mort, comme si nous ne le reverrions plus jamais. Terence ne comprenait pas tout à fait ce que ça signifiait de mourir, alors nous avons du lui expliquer. Célia, plus grande, nous a raconter l'enterrement auquel elle avait assisté un jour. Celui d'une tante, d'une grand-mère ou de quelque chose du genre. Nous écoutions, apeurés, imaginant ensuite ce qui allait se passer si notre petit frère était vraiment partit pour toujours.

Nos parents sont rentrés bien plus tard, alors que nous étions déjà couchés. Dans notre petite maison, rapiécée de toute part, il n'y avait que peu de pièces, et mes frères et moi dormions dans la même chambre, alors que Célia avait un petit lit dans la chambre d'à côté. Cette nuit là pourtant, elle a prit son matelas et l'a glissé entre nos lits, ne voulant pas être seule. En rentrant, ma mère est passé nous embrassés tout les trois sur le front. Nous avons fait semblant de dormir. Elle pleurait. Mon père ne parlait pas. Ils sont allés dans leur chambre, et ensuite plus rien. Silence complet. Et pour les jours qui suivirent, ce fût comme si le silence avait définitivement enveloppé notre vie, notre famille et le monde entier. La vie reprit son cours, mais rien n'était pareil. Ce fût étonnement facile de retourner à l'école, de reparler aux gens. Ils nous disaient tous qu'ils étaient désolés, qu'on allait retrouvé notre petit frère. Pour moi, ce n'était qu'un ramassis d'idiots qui faisaient ce que tout les idiots devaient faire ; être tristes pour ceux qui souffraient. Mais ça ne servait toujours à rien. A rien du tout.

-

On a jamais su ce qu'il était devenu. Mort, kidnappé, détenu pour x raison. Il a juste disparu et on l'a plus jamais revu. Ça a laissé un vide pendant un moment, puis à force de routine et de se rendre compte que à part ça, la vie n'avait absolument pas changé, et bien on s'y est fait. On a même fini par oublier. La seule chose qui demeurait encore, c'était les affiches placardées sur les murs un peu partout. Même pas nous en plus. Mais des voisins, du genre ceux un peu trop envahissants. Le regard de mon petit frère me fixait donc chaque fois que j'allais à l'école, trois affiches collées sur les murs des immeubles entre chez moi et l'école. Une idée stupide. Mais c'était la seule chose qui ne me faisait pas oublier que j'avais un petit frère, aussi salaud que soit cette idée. Ma sœur et mon frère s'en remettait aussi. Mes parents ont fait un autre enfant. Dans notre vie, on avait pas le temps de pleurer, pas la force de se battre pour réparer les choses, et on souriait quand tout allait mal, parce que de toute façon tout allait toujours mal. C' était ainsi. On a toujours fonctionné comme ça, et même le pire des événements ne nous aurait pas fait changer d'idée. Nous étions sans cœur, nous étions ingrats, nous étions stupides, nous étions pauvres, nous étions des enfoirés. Mais on était réellement comme ça. Alors on va pas s'y attarder. D'autres enfants ont donc suivis, et je ne m'attarderai pas dessus. Aucun n'a disparu après, bien que l'un soit mort en couche et que l'une ait eu un accident de voiture. J'ai aussi vu ma mère une fois enceinte, mais neuf mois plus tard, elle n'a ramené aucun bébé à la maison. Comme d'habitude, j'ai pas posé de questions. Ma grande sœur peut-être. Moi je m'en fichais, comme je me fichais de tout. Je me suis toujours fiché de tout. Au cas ou vous l'avez pas encore remarqué, en tout cas.

Et là c'est le moment où je suis sensé vous dire que c'est faux, que j'avais quand même des passions et que j'étais heureux dans ma vie. Je ne vous le dirai pas, j'en ai rien à foutre. Mais j'ai quand même eu des passes où ça allait mieux, ou presque. Enfin mieux … Je m'explique.

Malgré tout ce que je peux vous dire de mal sur ma vie, je n'ai jamais été malheureux, pas avant une bonne dizaine d'année en tout cas. Jusqu'à mes quinze ans, je n'étais pas malheureux. Je n'étais pas non plus le plus heureux du monde. J'étais juste normal ; je vivais ma vie, je faisais des conneries, je faisais ce que je voulais et je pensais plus à m'amuser et à mon nombril qu'autre chose. Bien que ça ça n'ai pas vraiment changé. En tout les cas, j'allais bien. Après l'épisode avec Anatole, ma mère s'est un peu renfermé, mon père a travaillé encore plus. Il rentrait tard, parfois saoul, nous saluait, montait dans sa chambre, souvent pour aller faire l'amour à ma mère, sans amour aucun mais c'est pour vous éviter les formulations plus dramatiques. Ou plus vulgaires. Ma mère se laissait faire et ne s'occupait pas franchement de nous. On se démerdait tout seul, et je ne prendrai absolument pas le beau rôle, il n'a jamais été pour moi. Célia et Terence eux ont eu énormément de courage et se sont occupés de tout les bébés qui rejoignaient notre « clan ». Moi j'en avais rien à faire, comme du reste. L'avantage récurrent à tout ça, c'est que je n'avais personne sur le dos, et que je pouvais donc faire absolument tous ce que je voulais. Sécher les cours, rentrer tard, fumer, boire, j'ai même tester la drogue même si ça ne m'a plut qu'un temps. Je couchais aussi, ayant perdu ma virginité avec une fille du nom de Valérie, dans les toilettes de l'école, à onze ans. Jeune ? Peut-être. Mais je voulais juste profiter à fond, je me laissais entraîner par le courant, et ceux qui avaient quelque chose à en dire ne retenait pas mon attention plus de quelques secondes. Je suis un gars qui vit vite et ne supporte pas de devoir attendre pour faire les choses, c'est comme ça.

Petit interlude qui ne vous intéresse sûrement pas, mais si je dois raconter ma vie, autant parler des conneries aussi. Je pense pas avoir fait de choses vraiment grave, en soi. J'étais une mini racaille dans un village paumé, je fumais mon paquet de clopes par jour et j'étais passé entre les cuisses de quasi toutes les filles de mon âge ou plus. Chacun sa vie. Et tout n'a réellement changé que pour mes dix huit ans, en réalité. Mais ça je vais vous le raconter plus en détails, c'est tout aussi amusant. Il faut insister sur les points importants, n'est-ce pas ?

-

Le jour de mes dix huit ans, j'ai fais la fête comme il se doit, avec grosse fiesta (enfin grosse pour le petit bourg ou je vivais encore), alcool à flot et deal de trucs pas franchement légaux. Mais on s'en fichait, on voulait s'amuser. J'étais enfin libre officiellement, ce que je précise car officieusement, j'aurai pu crever depuis dix ans que mes parents auraient pas encore tiqué. Question de tradition ; on était libre à ses dix-huit ans. Je roulais déjà en voiture (sans permis), j'avais trois filles à mon bras chaque soir et une bande de potes toujours prêts à déconner avec moi si besoin. C'est ce qui ressemblait le plus à la belle vie selon moi, où du moins comme je me l'imaginais. Après la fête, vers cinq ou six heures du matin, je me suis retrouvé assis sur le trottoir, un goût de vomis dans la bouche, un pote à côté de moi dans le même état. Une prostituée nous regardait avec dégoût, de l'autre côté de la route. Ce que je pouvais comprendre. Si si, je me dégoûtais moi-même parfois. Avec un grognement, j'ai regardé la ville autour de nous, cet endroit que je n'avais jamais quitté, que je voyais comme une prison, sans pour autant n'avoir jamais essayé de partir. Pourquoi ? Bonne question. Parce que j'ai jamais été un voyageur dans l'âme, peut-être. Mais ce soir là, complètement saoul et avec l'esprit embué, j'ai regardé mon ami, ma voiture, les égouts, mon t-shirt où traînait encore une tache jaunâtre un peu suspecte, puis je me suis levé. Trop rapidement, car j'ai eu le vertige directement, et j'ai eu besoin d'une minute avant de formuler une phrase. J'ai regardé le mec à côté de moi et je lui ai dis « Partons ! Cassons nous loin de ce trou ! » Il m'a regardé comme si je parlais une autre langue, avant de finalement rire comme un dératé, sans aucune raison, de se lever, de passer son bras autour de moi et on était partit. On a volé une voiture, et on est partit à toute allure sur l'autoroute, en n'ayant plus rien à foutre de rien. Deux jeunes bourrés qui quittent enfin leur ville natale.

On a traversé des villes, on s'est fait arrêtés pour conduite en état d'ivresse, passé une nuit au poste, s'est fait prendre notre voiture puisqu'elle était volée, piqué une autre, avant de repartir fissa. On a vécut pas mal de trucs, mais je vais éviter de tout dire, parce que je suis encore recherché pour certains de ces trucs. Toujours est-il qu'on a finit en Amérique (me demander pas comment on a pris le bateau, je ne répondrai pas à ça), et qu'on a pas mis longtemps avant de savoir où on voulait aller. Vous pouvez vous dire qu'on a regretté notre décision de partir, mais ça a jamais été mon cas, et celui de Dany non plus. On était trop content de bouger enfin, d'être tellement libre et de dire à la vie d'aller se faire foutre. Et quelle est la ville où on peut s'amuser sans retenue, selon tout bon film américain ? Exactement, baby, on est allé à Vegas. Et c'est dans cette ville là que deux événements passablement importants ce sont passés.

Je vais partir dans un ordre chronologiques, parce que les deux sont importants et il n'y a pas d'ordre de préférence. Quand on est arrivés à Las Vegas, on avait eu le temps de se rôder, de pas se faire repérer. On a louer une chambre dans un hôtel insalubre, mais rien ne nous faisait peur à cette époque là. Pas après tout ce qu'on avait déjà fait, en tout cas. On passait nos journées à dormir, on se réveillait à 19 heures et on passait la nuit à s'amuser, à aller boire, draguer, etc. Je ne vous fais pas un dessin. On avait pas dix neuf ans, mais on passait facilement pour plus âgés, et ça marchait bien auprès des croqueuses de diams. On leur faisait croire toutes les richesses du monde, pour disparaître au matin et ne plus jamais les revoir. Je crois qu'il y a même une nuit ou je me suis fait payer, mais peu importait. Et le premier truc à être arrivé c'était avec l'une de ces femmes. Après plusieurs heures passées dans son lit, elle s'était finalement endormi, et moi j'avais un peu attendu avant d'enfiler mes fringues et de sortir de la maison, mes chaussures à la main, la chemise de travers et la braguette encore à moitié ouverte. En m'arrêtant sur le péron pour remettre mes chaussures, j'ai entendu des talons qui venaient dans ma direction. J'ai même pas bouger. Et c'est comme ça que j'ai rencontré Élisabeth. Une fille plutôt jolie, et fille tout court de la femme avec qui je venais de passer la nuit. Bourrée, légèrement shootée, rentrant d'une soirée avec des copines, chantant à tue-tête une chanson des Maroon 5. Elle m'a plu physiquement, mais j'étais pas vraiment en état d'enchaîner. Elle m'a regardé bizarrement en me voyant assis devant chez elle, mais elle a même pas commenté. Elle est juste rentré chez elle, me faisant bouger pour atteindre la serrure. Un accord tacite de silence est passé entre nous. Elle dirait pas m'avoir vu, et moi pareil. Point barre. Me demandez pas comment je le sais, je le sais et c'est tout. Je suis partit après, rentrant à l’hôtel pour dormir tout mon saoul et oublier tout dés le lendemain.

Mais je n'ai pas pu oublier. Car deux jours plus tard, perdu entre deux corps féminins au milieu d'une piste de danse, une main s'est glissée dans la mienne, m'a attiré dans un coin et bientôt je me retrouvait à embrasser à pleine bouche une fille inconnue, sa poitrine serrée contre mon torse. Ça a vite dégénéré, là-bas bien cachés dans un coin sombre de la boîte de nuit. Ce n'est que après avoir fini que je l'ai regardé et que je l'ai reconnue. Elle m'a sourit en coin et a dit « Moi c'est Élisabeth. Eli suffit. » Je lui ai rendu son sourire, avec un « Efanasiy. Mais Efa suffit. Et évite le Nasi. » Elle a haussé un sourcil moqueur « Ok … Nasy. » avant de m'embrasser encore, m'empêchant de répliquer. J'ai perdu la notion du temps, tout comme le compte des verres qu'on a bu ensuite, et j'aurai été capable d'oublier mon propre nom à partir d'un moment. Mais on s'est bien amusé. On s'amusait toujours bien, c'était là tout le principe de notre vie. Dany l'a bien aimé, et je crois même qu'on a couché à trois un jour, mais c'est pas le genre de trucs que j'aime me rappeler. Mais Eli et moi, on a passé beaucoup de temps ensemble. On rigolait, on s'embrassait, on fumait, on buvait, on sortait, on finissait souvent dans un coin sombre et on devenait vraiment adeptes du sport. En chambre, en tout cas.

Le deuxième événement vint quelques jours plus tard. On était à trois ce jour là, Dany, Eli et moi. Bras dessus, bras dessous, la jeune femme entre nous, on marchait dans la rue, tard le soir (ou tôt le matin, tout dépends du point de vue), quand on est passé près d'un théâtre. Bien sur, vu qu'on était cons et encore saouls, on a forcé l'entrée et on s'est glissé dans le bâtiments, faisant les fous sur la scène, essayant des costumes en coulisses, sautant sur les siège de la salle, piquant une bouteille dans le bar derrière. On a cassé quelques trucs aussi. Je me suis assis au piano pour jouer un morceau, m'étonnant moi-même. Je n'avais jamais touché un piano de ma vie. Mais j'avais eu une prof fêlée qui mettait toujours du Beethoven en donnant son cours. Quand je me suis assis sur le banc, la musique m'est revenue en tête et mes doigts ont bougés tout seuls, la mélodie sortant d'elle-même sans que je réfléchisse. J’accélérais, je riais, sans comprendre comment, mais je m'en fichais complètement. Eli dans un déguisement sexy me faisait une danse sur scène et Dany inventait un monologue, sa bouteille à la main. Même onze ans après, je garde un bon souvenir de cette soirée. Le meilleur de toute mon escapade à Vegas. Mais évidemment, tout à dérapé et c'est ça l'événement important. Ce qu'on savait pas, c'est que le théâtre avait été dévalisé quelques jours auparavant et que le système de sécurité avait été renforcé. Quand les flics ont débarqués, ils nous ont trouvés couchés sur la scène, entrain de rire et de parler. On a fait un bond, je crois même qu'on a essayé de s'enfuir mais on a pas eu le temps de dire ouf avant d'être complètement encerclés, menottés et emmenés directement au poste. Dany et moi, on était royalement dans la merde pour être poli. On avait un casier relativement rempli, même si plein de délits mineurs. De notre ville à Vegas, on avait pas été des anges comme je vous l'ai dit. On avait juste toujours réussi à partir avant de se faire attraper. Mais pas cette fois ci. On a été condamnés à une peine de prison de quelques années, rien de bien important mais qui serait quand même marqué à vie dans nos dossiers. Élisabeth a écopés de travaux d’intérêt général, sa mère étant venue la chercher et payer la caution. J'imagine qu'elle a du se faire engueuler comme il se doit, après ça. Mais je ne pouvais pas vraiment y penser. On m'a fait un procès, puis j'ai eu droit à la prison, avec un … charmant colocataire, dirons nous. Qui s'est révélé sympa, mais sur le coup j'avais toutes les images des séries dans la tête et c'était plutôt flippant. J'ai passé toute ma première soirée à me demander comment j'allais prendre une douche le lendemain, imaginant cent mille façons de ramasser mon savon sans me pencher directement en avant.

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Mis à part le fait que j'ai passé trois ans en prison, en prime, il y a autre que m'a apporter ce séjour forcé. Pour les détenus 'plus sages', il y avait des activités proposées, du genre poterie, sculpture, peinture, etc. La musique en faisait partie. Quand on m'en a parlé, j'ai repensé à ce moment devant le piano, à la mélodie qui s'était jouée toute seule, comme si je n'étais pour elle qu'un moyen de s'exprimer et non pas le joueur. J'ai été faire un tour à ce cours, par curiosité. Il y avait bien un piano et j'ai à nouveau jouer. Le professeur m'a demandé si j'étudiais ça depuis toujours. Je lui ai dis que non, que ça me venait juste comme ça, les musiques que j'avais retenues se jouaient d'elles-mêmes quand je me mettais devant un piano. Il a crié au génie ensuite, me disant que j'avais énormément de potentiel, tout ça. Personnellement, je n'en avais rien à faire. Les cours me permettaient surtout de louper des moments dehors où d'autres gars voulaient me décapiter parce que je les avais arnaqués pour des clopes. Je sais, faire le malin était pas la meilleure des idées. Mais j'avais que ça en stock, en fait. Ça m'amusait, m'occupait, et me fournissait en cigarettes. Donc c'était tout bénef, malgré les quelques problèmes que ça m'attirait, comme les tabassages passagers, ou le vol de mes vêtements après la douche et que je doive courir à poil pour les récupérer. Heureusement que j'ai pas vraiment honte de mon corps. Et ça m'a attiré quelques cicatrices en plus, et paraît que ça marche bien ce genre de choses avec les filles. Donc j'étais pressés d'avoir le fin mot de l'histoire et de retourner draguer, ce qui n'était pas vraiment chose aisée. En prison, je n'ai pas vraiment eu de nouvelles de Dany. Au début on se voyait mais après il a changé de bloc et je ne l'ai plus revu. Je n'ai plus jamais eu de nouvelles d'Eli non plus. Je me demandais souvent si c'était en rapport avec sa mère, avec la prison. Si elle avait essayé de me contacter ou pas du tout. J'ai pas eu de visites en tout cas, à part mon avocat. Un con jusqu'au bout, celui là. Mais il était mon seul contact avec le monde extérieur, alors j'allais pas l'envoyer chier. Tentant, mais fallait que je reste un peu intelligent, au moins le minimum syndical.  

Le mec avec qui j'ai partagé ma cellule, le premier, celui qui m'avait parut vachement bizarre le premier soir, s'est révélé être plutôt sympa. Mais le deuxième était terrifié et a cru que j'allais le tuer quand j'ai voulu lui serrer la main en me présentant. Les gens je vous jure … Après ça cependant, une fois qu'il a été rassuré sur ma non-envie de meurtre, il s'est révélé plutôt bon collègue. Un peu trop sage pour m'amuser, mais pas franchement méchant. Je crois qu'il était là pour une fraude à la con. J'écoutais pas vraiment. Je préférais quand il me racontait l'actualité du monde, ce qui se passait dehors. Il me restait encore quelques mois à tirer, donc je voulais savoir ce qui avait changé pendant mon absence. Il me racontait sa vie aussi de temps en temps. Il avait une femme, deux gosses. Et il adorait aller en vacances dans divers pays du monde, où il avait d'ailleurs des maisons. France, Angleterre, Italie. Il aimait acheter des maisons ou des appartements, où il n'allait qu'une fois tout les trois ans si pas plus. Je n'avais jamais été un grand amateur de voyage, alors ses récits m'amusaient quand même. Il ne devint pas un ami, mais il fît passer le temps plus vite, et je ne peux que le remercier pour ça. Toujours est-il que quand je suis sortis, je me suis arrangé pour qu'on lui foute la paix, usant du peu d'influence que j'avais réussi à grappiller par ci par là. En espérant que ce qui lui restait de temps à passer là-bas se passe sans encombre. Mais je pouvais pas faire grand chose d'autres.

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Quand je suis sortit, debout devant les portes de la prison, les quelques affaires que j'avais soigneusement emballées dans un sachet en plastique, je dois avouer que je savais pas quoi faire. Je n'allais sûrement pas rentrer 'chez moi'. Je ne me voyais pas repartir faire la fête à Vegas. Je me suis assis sur un banc pas loin, et j'ai réfléchis. J'avais à quoi à faire maintenant ? Personne à qui téléphoner, personne à aller voir, personne à prévenir. Pour la première fois, je me suis sentit vraiment seul. Mais genre vraiment. A à peine plus de vingt deux ans, j'aurai pu être mort que personne ne l'aurait su. Et ça n'aurait rendu personne triste. Y a presque de quoi déprimer, quand même. Mais vu que je déteste m'attarder sur mon sort, je suis partit, m'arrêtant à la boulangerie la plus proche pour acheter un truc à manger. Mon compte venait d'être rouvert et j'avais encore de quoi vivre dessus, même si j'avais perdu beaucoup à cause des amendes. Garder l'espoir devenait mon nouveau mantra. Parce qu'au bout d'un moment, c'est tout ce que j'avais encore. J'ai manger en marchant dans la rue, la trouvant anormalement calme. Ou alors c'était vraiment le fait que j'avais l'impression de n'avoir plus de place, plus de raison de marcher. Et il m'a fallut un moment avant de sortir de cette espèce de mélasse mentale dans laquelle cette révélation m'a fait tomber. J'ai marché longtemps, m'asseyant de temps en temps. Je suis arrivé à une gare, j'ai pris un train, je suis descendu à l'arrêt suivant, ou celui encore après. J'ai vu une jolie fille, mais j'avais même pas envie de la draguer, ce qui prouve mon état quand même. Finalement je suis arrivé dans un quartier et en lisant la plaque ça a tiqué dans mon esprit. Le prof de musique. Mes pieds m'avaient conduits chez lui. Je me souvenais vaguement d'une fois ou il m'avait dit de passer quand je sortirai. Bon bah chose faite, au final. Je suis passé chez lui donc. Il habitait seul, dans une maison avec plus de fenêtres que de murs. Pas désagréable, sauf quand on était devenu un vampire à force de rester enfermé. Il m'a accueillit, m'a proposé du café que j'ai refusé, puis m'a parlé de pourquoi il m'avait demandé de venir. Que j'avais vraiment un don pour le piano, bla bla bla. Et surtout, seule chose que j'ai vraiment retenue, qu'il y avait un spectacle dans quelques jours, bien payé et que je pouvais en être, tout ça. J'avais besoin de quelques choses à faire … Alors pourquoi pas ?

Et c'est comme ça qu'à commencer ma vie de pianiste. Un métier qui en est un à part entière, mais que j'ai, je l'avoue, toujours négligé. Pour moi ce n'était qu'une façon de me faire de l'argent sans avoir à faire grand chose, à part écouter des morceaux deux trois fois pour pouvoir les reproduire ensuite. On me dit que j'étais un génie, que c'était extraordinaire. Pour moi, ce n'était rien. Et ça m'attira souvent des problèmes avec les vrais fanatiques de la musique instrumentale. Sans pour autant me toucher réellement, au contraire. Je repris vite ma vie de fêtard, à défaut d'être devenu sérieux. Je passai de nouveau beaucoup de temps à draguer, à passer d'une fille à l'autre, à m'amuser. Je buvais moins, cependant. Beaucoup moins. Mais ça ne m'empêchait pas de profiter, quoiqu'il arrive. Et ça m'est arrivé souvent d'arriver bourré à un récital, ou de tout prendre à la légère. Et pourtant, je ne rate jamais un morceau, je réussis toujours à le finir. Ce qui oblige les gens à me respecter, bien que je ne le mérite absolument pas. Amusant non ? La vie s'est emmêlé les pinceaux avec moi. Ce qui m'amuse et me permet de vivre tranquille, cela dit.

Mais, comme si rien n'était suffisant pour me calmer, lors d'une nuit de beuverie, j'ai signé un papier que j'aurai mieux fait de ne jamais toucher. Et quoi donc, me direz vous ? C'est simple. Je me suis engagé pour cinq ans dans l'armée. Autant vous dire que ça m'a bien changé. J'ai du me calmer coûte que coûte et c'est une part de ma vie dont je ne parle pas trop. Aussi je ne vous en parlerais pas. Sachez juste que ça a durer jusqu'à mes vingt sept ans, que ce fût l'enfer, mais que j'y ai gagné assez de muscles pour ne plus du tout avoir l'air d'un pianiste de bas étage. J'y ai gagné une passion pour le sport, surtout parce que dés que je me relâche, je le sens passer et ça me dégoûte complètement. J'ai arrêté dés que j'ai pu, aussi, pour finalement revenir à mon boulot initial ; pianiste de renommée mondiale, fumeur, buveur dragueur. Avec juste un plus beau corps, des tatouages et quelques cicatrices. Et autant vous dire que j'étais partagé entre euphorie et ennui quand sonna l'heure d'un autre grand changement …

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A cette période, il y a encore un an donc, je draguais ouvertement une femme qui me suivait depuis un moment, apparemment fan de ce que je faisais. Je ne l'avais pas encore mise dans mon lit, mais seulement parce que je ne m'y étais pas encore vraiment intéressée. Je la draguais pour le jeu. Mais elle était plus âgée, mariée, et ce n'était pas vraiment ma tasse de thé. Elle par contre me trouvait apparemment à son goût, puisqu'elle me charmait sans cesse, essayait de m'avoir en m'offrant un nouveau piano (ce dont je me fichai éperdument), en versant de l'argent aux théâtres, en faisant des donations pour des trucs que je suivais, ce genre de chose. Elle mettait aussi des décolletés et trop de parfums, mais ça c'est moins intéressant. Je ne répondais que peu à ses avances, vraiment pas intéressé. Mais je crois bien que ça l'a mise en colère. Un jour elle est passée dans ma loge et ça a un peu dégénéré, alors je l'ai repoussé un peu violemment. Elle a déchirée elle-même sa robe (ça je peux le jurer) et a fait croire que j'avais essayé de la violer. Avec mon passé de buveur, de taulard et de dragueur, tout m'est revenu à la figure et son mari a voulu me faire passer devant un tribunal, me faire payer. Il n'y a rien de plus dangereux qu'une femme bafouée. J'ai réussi à échapper à tout ça de justesse, et avec l'ordre express de quitter la ville et de ne jamais plus m'approcher d'elle. Ce que j'ai fait avec plaisir, préférant ça à me retrouver enfermer pour quelque chose que je n'avais pas commis. Je suis pas un mec méga courageux, comme vous l'avez remarqué.

Vous vous souvenez de mon coloc de cellule qui avait plein de maisons ? Je lui ai rendu visite ce jour là, pour lui demander si il pouvait pas m'héberger quelque part pour un temps. Je ne savais absolument pas où aller, et j'étais connu partout, ma tête souvent apparue dans le journal à force. Il a réfléchit mais finalement à accepter. Je vous avais dit qu'il était cool ! Il m'a proposé une maison au Canada, qu'il avait à la base acheter parce que sa femme le voulait, mais qui au final ne leur avait jamais servis. J'ai accepter sans hésiter, l'idée de partir très loin dans une ville plus tranquille ne me déplaisant absolument pas. Et c'est comme ça qu'il y a un an, j'ai emménager à White Oak Station, Canada. Démarrer une nouvelle vie.Une vie ou rien ne pouvait m'arriver, ou en tout cas je l’espérai vraiment.

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Mais je ne suis sûr de rien. Parce que, en règle général, j'ai la poisse qui adore me prouver qu'elle ne m'oublie pas.
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Azel Novak

Azel Novak
lost souls in revelry

inscription : 24/06/2013
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pseudo : vercors. (chloé)
avatar : cora keegan.
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âge : vingt-trois ans.
statut civil : célibataire, mais son cœur bat de plus en plus fort pour son premier amour.
quartier : fairmount district.
occupation : couturière à hazelnut.

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Message(#) Sujet: Re: La connerie, c'est une question de point de vue. (efa) La connerie, c'est une question de point de vue. (efa) EmptyMer 5 Fév - 17:28

bienvenue sur flt. :eyes: :eyes:
et très bon choix d'avatar. :omg2: je ne te souhaite pas bon courage pour ta fiche car elle est terminée, mais dans tous les cas si tu as besoin de quoi que ce soit encore maintenant (et après), n'hésites pas, le staff est là pour te servir. :luv: et puis, je m'occupe de ta fiche rapidement. :cara:
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Message(#) Sujet: Re: La connerie, c'est une question de point de vue. (efa) La connerie, c'est une question de point de vue. (efa) EmptyMer 5 Fév - 17:29

    Han Cora + ton pseudo ** Ca tue ! Tu me garde un lien dis ? :siffle:

    Mais merci pour tout et prends ton temps  :eyes: 
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Message(#) Sujet: Re: La connerie, c'est une question de point de vue. (efa) La connerie, c'est une question de point de vue. (efa) EmptyMer 5 Fév - 18:10

Bienvenue !!! =)
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Message(#) Sujet: Re: La connerie, c'est une question de point de vue. (efa) La connerie, c'est une question de point de vue. (efa) EmptyMer 5 Fév - 18:12

    LAURA ** Waw, je l'avais vue sur un forum ! Choix excellent 8D Merci beaucoup !
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Message(#) Sujet: Re: La connerie, c'est une question de point de vue. (efa) La connerie, c'est une question de point de vue. (efa) EmptyMer 5 Fév - 18:48

BIENVENUE MON BEAU !  :pray: 
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Message(#) Sujet: Re: La connerie, c'est une question de point de vue. (efa) La connerie, c'est une question de point de vue. (efa) EmptyMer 5 Fév - 18:48

    Freya  :pray: Merci !  :mdr: :hehe2: 
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Azel Novak

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Message(#) Sujet: Re: La connerie, c'est une question de point de vue. (efa) La connerie, c'est une question de point de vue. (efa) EmptyMer 5 Fév - 19:32

désolée du temps que ça a pris, mais je suis naze pour faire plusieurs choses en même temps, et pourtant je persiste à le faire. donc au lieu de me prendre une demi-heure, ça fait deux heures. :roll: et avec plaisir pour un lien, tu n'auras qu'à me mpotter. :heart3: (oui, je n'ai pas encore fait ma fiche de lien :mdr:)

Félicitations, tu es officiellement validé(e)!
ton histoire est vraiment bien, longue certes mais on ne ressent pas la longueur, c'est fluide et tout. et puis, efa a une vie bien remplie, il lui arrive tout un tas de trucs qui n'arrive que très rarement dans la réalité, mais pourtant ton personnage est crédible, on l'imagine trop, bref j'adore. :luv:
Selon le questionnaire, tu te retrouves dans le groupe Seize the day.
Tu peux désormais te rendre dans la catégorie Gestion du personnage, où tu pourras faire toutes les demandes nécessaires et créer ta fiche de liens. Ensuite, tu peux aussi aller créer un ou plusieurs scénarios ici.

Bref, tout le staff te souhaite la bienvenue sur Feels Like Tonight!
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Maxine Fields

Maxine Fields
kill em with kindness

inscription : 21/08/2013
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crédit : spleen ocean/tumblr.
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statut civil : célibataire.
occupation : serveuse au madison grill & mannequin à ses heures perdues.

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Message(#) Sujet: Re: La connerie, c'est une question de point de vue. (efa) La connerie, c'est une question de point de vue. (efa) EmptyMer 5 Fév - 20:37

Bienvenue :cute:
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Message(#) Sujet: Re: La connerie, c'est une question de point de vue. (efa) La connerie, c'est une question de point de vue. (efa) EmptyMer 5 Fév - 21:23

    Azel. Merci, j'irai te mpotter alors x) Et merci pour le commentaire sur ma fiche ! C'est vrai qu'il a vécut beaucoup, je me demandais si ça faisait pas un peu trop >< Mais bon, j'ai essayé de faire en sorte que ce soit crédible, donc merci beaucoup **

    Et merci Cassie (Nina **) :siffle:
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Message(#) Sujet: Re: La connerie, c'est une question de point de vue. (efa) La connerie, c'est une question de point de vue. (efa) EmptyMer 5 Fév - 21:24

bienvenue parmi nous (et désolée du retard).  :eyes2: 
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Message(#) Sujet: Re: La connerie, c'est une question de point de vue. (efa) La connerie, c'est une question de point de vue. (efa) EmptyMer 5 Fév - 21:26

    Merci Joli blonde  :hehe2: 
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Azel Novak

Azel Novak
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Message(#) Sujet: Re: La connerie, c'est une question de point de vue. (efa) La connerie, c'est une question de point de vue. (efa) EmptyMer 5 Fév - 21:48

non je ne trouve pas que ça fasse trop, au contraire tu le tournes d'une façon qui fait que ce n'est pas dramatique, ni too much. :cute: j'attends ton mp alors, on cherchera un chouette lien ensemble. :eyes:
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Message(#) Sujet: Re: La connerie, c'est une question de point de vue. (efa) La connerie, c'est une question de point de vue. (efa) EmptySam 8 Fév - 18:00

han désolée du retard ! :faint: bienvenue ici et amuse-toi bien ! ton perso a l'air super attachant faut que je lise ta looongue fiche. :omg1: et puis rob est un bon choix. bref, have fun ! :youpi2: 
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Abigail Woods

Abigail Woods
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Message(#) Sujet: Re: La connerie, c'est une question de point de vue. (efa) La connerie, c'est une question de point de vue. (efa) EmptySam 8 Fév - 20:08

j'avais posté sur ta fiche y'a quelques jours mais on dirait que mon message ne s'est pas rendu (ou j'ai oublier de cliquer sur envoyer  :arrow: )

bref, bienvenue parmi nous et excuse moi également pour le retard. :eyes2: j'espère que tu vas te plaire sur le forum & j'essaierai aussi de lire ta fiche quand j'aurai un peu plus de temps car ton personnage a l'air vraiment chouette.  :heart3:
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Message(#) Sujet: Re: La connerie, c'est une question de point de vue. (efa) La connerie, c'est une question de point de vue. (efa) Empty

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