J'avais besoin de voir Hope, voilà pourquoi je lui avais proposé à Hope de me rejoindre pour prendre un café. Je venais de déposer Cléo à ma mère, et je partais en direction du café en centre ville. Je marchais assez rapidement, je savais que la nouvelle du retour de Tamara allait bouleverser Hope autant qu'elle m'avait bouleverser moi. J'arrivais alors dans le café la cherchant des yeux, elle n'était pas encore arriver, alors je décidais de m'installer à une table un peu à l'écart. J'étais totalement dans mes pensées, je devais avouer que le retour de mon ex ne me plaisait pas, je savais qu'elle serait jalouse de tout ceux qui aurait pu connaître Cléo et encore plus de Hope. Je restais dans mes pensées en long moment.

J'aime ce genre de journée où il se passe des choses que l'on n'avait pas prévu. Aujourd'hui, j'avais simplement prévu d'aller à une séance de shooting et après flemmarder, traîner en ville. Mais pour mon plus grand bonheur, Enzo m'avait donné rendez-vous dans un café, cela aurait pu être un rendez-vous ordinaire, sauf qu'il avait besoin de me parler.... J'aime pas trop quand on m'annonce les choses comme ça, je deviens anxieuse, je cherche vingt milles raisons de quoi on pourrait me parler, qu'est-ce que j'aurais pu faire de mal, s'il s'était passé quelque chose de grave... Stop Hope ! Ça suffit, il veut tout simplement juste te voir, ce sera une après-midi cool, point barre. Et puis, je m'entend bien avec Enzo alors je ne vois pas comment ça pourrait dégénérer.

Je m'étais recoiffée (tenue) et je filais au café de la ville, j'étais déjà à la bourre, pour pas changer.
Je poussais la porte du café et je cherchais du regard Enzo, il était assis à une table côté vitre à gauche, l'air pensif. Je m'approchais à grands pas. Je lui fis la bise et je m'assis, prenant soin à pas trop friper ma jupe, je lui souris:

"Cléo est chez ta maman ?"

J'adore cette petite fille, elle est trop mignonne et déjà très intelligente pour son âge, Enzo fait un père formidable.

Je sortais de mes pensées lorsque je l'entendais, je lui faisais un grand sourire, avant de me lever pour lui faire la bise. Je posais ma main sur son bras, pour lui faire une légère caresse avant de me rassoir. Je regardais au comptoir le serveur pour lui faire signe qu'on voulait deux cafés, et je rajoutais deux muffins au chocolat, gourmand comme on était, je savais que ça lui ferait plaisir. Je lui demandais alors "ça va?" Je la regardais alors de haut en bas discrètement, comme à son habitude elle était sublime au naturel, elle était tout simplement à couper le souffle. Je fronçais les sourcils au souvenir du pourquoi de ce rendez vous, je finissais par dire " Oui, j'voulais te parler d'un truc, devine qui est de retour en ville pour mon plus grand déplaisir..."

Le serveur arriva, je n'avais même pas eu le temps d'ouvrir la bouche qu'Enzo avait déjà commandé pour nous deux. Un café et un muffin au chocolat pour chacun: parfait. Je souriais et posa légèrement mon menton dans ma main. Je répondis à sa question d'un simple "Très bien et toi ?". Aïe, Enzo fronça les sourcils, la chose qu'il avait à me dire ne devait pas être un truc très gaie, ça se confirma par la phrase suivante. Je me redressais, posant les mes bras sur la table, fronçant à mon tour les sourcils. Enzo, une superbe rencontre, je n'aurais pas pu rêver mieux en arrivant dans cette ville, il était là depuis le début. Il connaissait tout de ma vie, je connaissais tout de sa vie. Je mis à peine quelques secondes à comprendre... "Oh merde... Ne me dis pas que Tamara est en ville...". Tamara, synonyme de gros ennuis. Cette femme, sans même la connaître, je la détestais. Elle avait abandonné Enzo et Cléo, je ne comprendrais jamais comment elle avait pu faire ça... Ce sont deux êtres si géniaux... Il faut être un monstre.

Comme simple réponse je lui faisais un signe positif de la tête, je soupirais légèrement rien que le fait de savoir que Tamara était revenu me faisait mal au coeur, je n'imaginais plus ma vie sans ma fille. Je répondais avec une légère moue "Si, et elle veut reprendre son rôle de mère, soit disant sa fille lui a manqué durant ses quatre années..." J'haussais les épaules, j'avais du mal à croire ce qu'avait pu me dire Tamara, qu'elle était triste et tout, elle s'était barré et ça me laissait perplexe. Je souriais à Hope avant de lui dire "Mais bon, je lui ai dis qu'elle n'était pas la maman de Cléo, c'est juste sa mère biologique, qu'elle n'avait aucun droit sur elle surtout après être partie comme une voleuse."

Je me calais contre le dossier de ma chaise. Il fallait que je digère le tout. Et donc, l'ex d'Enzo et la mère de ma petite Cléo est en ville et elle veut reprendre son rôle de mère. Honnêtement, je pense qu'elle ne manque pas de toupet d'arriver comme ça, sans prévenir. Cette femme me dégoûte. J'écoutais Enzo jusqu'à la fin, réfléchissant à ce que je pouvais dire. Ça ne devait pas être facile du tout pour Enzo de revoir son ex qui l'a quitté comme ça, sans prévenir, et de revenir et faire ressasser au jeune homme tous ces souvenirs... "Je pense qu'elle ne se rend pas compte. Elle doit être super naïve pour revenir ici et vouloir reprendre son rôle de maman. Elle l'a abandonné il y a quatre ans, pourquoi revient-elle maintenant ?" Ça me mettais hors de moi cette situation... Le serveur arriva avec nos deux cafés, nos muffins allaient arriver. Je le remerciais d'un simple sourire. Je me mis à remuer doucement la boisson chaude et demanda, inquiète "Et Cléo ? Elle a réagit comment ?" La pauvre petite, elle a dû être toute chamboulée...

" Non, elle se rend pas compte qu'elle a fait des dégâts quand elle est parti. Elle pense qu'on va l'accepter comme si on l'avait attendu bien sagement... " Je relevais mon visage vers elle, avant de poser ma main sur sa sienne pour caresser délicatement sa main, comme pour la rassurer, je continuais : "Cléo? Bah elle l'a regardé en lui disant qu'elle ne voulait pas vivre avec elle, elle l'appelle Tamara, et en gros elle m'a pas décollé du moment où elle l'a vu. Je crois qu'elle a peur que je la laisse avec Tamara, mais comme j'ai dit, elle ne verra pas ma fille sans moi." Je sucrais mon café toujours aussi mal du retour de Tamara, elle arrivait alors que ma vie semblait enfin se stabiliser.

Je soupirais bien bruyamment, cette femme semblait tout à fait à côté de la plaque. Pour ma part, je sens un truc louche en-dessous de tout ça, bon en même temps, je vois des trucs bizarres partout alors bon. Les caresses d'Enzo sur ma main m'apaisèrent, je lui souris, en prenant une bonne inspiration. Cléo avait réagis plutôt normalement en fonction de la situation plutôt étrange et perturbante pour une enfant de son âge. Je parlais plus calmement "Ça m'aurait choqué si elle l'appelait Maman... T'as raison, je crois pas que tu puisses encore lui faire confiance et elle doit le savoir, j'espère que ça va aller ! Elle a débarqué quand ?" C'était une bonne chose qu'Enzo ne laisse pas sa fille seule avec Tamara, c'est tout de même terrible ce qu'il se passe. Enzo se remettait tout juste à vivre comme un beau jeune homme de vingt-sept ans et non plus seulement comme un papa. Je ne pu retenir cette question plus longtemps: "Et elle a dit quelque chose sur vous deux ? Sur votre couple... ?". Je me pinçais les lèvres, après tout, s'ils se remettaient ensemble, ça ne me regardait absolument pas.

"je ne compte pas me remettre avec elle, je ne ressens plus rien pour elle à part peut être de la haine." Je la regardais avec un sourire, je savais que cette question n'était pas anodine, et puis c'était comme moi lorsque je lui avais poser la question sur le fait qu'elle était célibataire ou non, ce n'était jamais anodin ce genre de question. Je la regardais avec un sourire avant de dire "Et puis, je pense qu'elle a rencontré quelqu'un à New York, même si elle me dit que c'était rien etc... Je ne la crois plus, et puis elle fait bien ce qu'elle veut de sa vie, du moment qu'elle l'impose pas dans la vie de ma vie." Je savais qu'Hope n'était pas très rassuré sur le fait que Tamara soit de retour, je devais la rassurer en lui racontant ce qui s'était passé "Et puis tu sais, Cléo a dit que tu étais celle qui me faisait sourire à nouveau, et qu'elle t'aimait beaucoup, tu aurais vu la tête de Tamara, c'était... étrange, limite elle était jalouse..."

Je regardais Enzo intensément, un rictus prit la place de mon sourire. "Tu sais ce qu'on dit Enzo, il n'y a qu'un pas entre la haine et l'amour..." Le pire, c'est que j'ai déjà assisté à ce genre de "mise en couple". Ma meilleure amie et un gars de notre classe ne pouvaient pas se voir, même pas en photo ! Ce gars était sorti avec sa soeur et lui avait brisé le coeur ou un truc du genre et puis sans savoir trop comment ça s'est passé, malgré leur multiples guerres, ils sont restés plus de trois ans ensemble... Je sais que ce n'est pas la même situation pour Enzo mais je ne peux m'empêcher d'en être inquiète. Je parlais cette fois avec douceur: "C'est bien si elle a rencontré quelqu'un et puis cette personne n'est pas forcément comme elle, oh et puis... Il est à New York donc on a pas de quoi nous inquiéter." Lorsqu'Enzo me rapporta les paroles de Cléo, je souris de toutes mes dents: "On dit que la vérité sort de la bouche des enfants." Je me permis de rire doucement. Je repris un peu plus sérieusement "Elle peut être jalouse ! Je pense de n'importe qui dans cette ville elle peut l'être, je ne crois pas qu'une personne ait fait ce qu'elle vous a fais dans tout White Oak Station..."

J'haussais à nouveau les épaules avant d'éclater de rire "Oh non ne t'en fais pas jamais je me remettrais avec elle, elle m'a brisé comme personne, et je... Je m’intéresse à quelqu'un d'autre..." Je n'allais pas réellement lui dire maintenant que c'était d'elle dont je parlais, mais s'il fallait j'essaierais de lui faire comprendre pour ne pas qu'elle croit que je suis le genre de gars qui jouerait sur plusieurs tableaux. "Oui la vérité sort de la bouche de ma fille, c'est vrai... Depuis que tu es arrivé... C'est un nouveau souffle de vie qui est arrivé avec toi..." Je souriais avant de me mordre la lèvre, j'avais réussi à oublier le fait que Tamara était revenu pendant quelques minutes. Je ne la lâchais pas du regard avant de finir par mordre dans mon muffin en disant "Bon... On va pas parler de mon ex pendant 30 ans, de tout manière, elle ne me fera pas changer d'avis sur elle, et le fait qu'elle n'aura pas ma fille."

Ce rire... J'aime l'entendre. J'aime savoir Enzo heureux. Il ne se remettrait jamais avec elle, je voulais tellement le croire... Il s'intéresse à quelqu'un d'autre donc: "Histoire à suivre alors !" Je fixais, sans bouger, essayant de ne pas m'évanouir. "Un... Un... Nouveau souffle de vie ? N'exagères pas, qu'est-ce que moi j'aurais fais sans toi dans cette ville..." Echange de regards complices... Pour ma part, je ne le quittais pas des yeux tout en prenant une gorgée de mon café, qui était en réalité un cappuccino dû la moustache que j'avais au-dessus de la bouche, que je ne remarquais évidemment pas. Enzo semblait vraiment arrêté sur ses idées. Il n'avait pas complètement tord en plus. Changement de sujet. "T'as raison ! Alors, t'as fais quoi aujourd'hui ?" Ok, je sais, très original...

"Je me demande si à elle je lui plait, je ne veux pas non plus me prendre un râteau..." J'avais perdu totalement confiance en moi depuis quelques temps, mais bon je ne voulais pas qu'elle croit que j'en avais plus du tout, j'étais quand même un homme, et je voulais tout de même lui plaire un minimum. Je regardais alors Hope avant de me mettre à sourire, je poussais légèrement sur le côté pour être un peu plus proche d'elle "Prend confiance en toi, tu m'as réellement permis de souffler et de respirer à nouveau... je suis bien grâce à toi. Je sais que c'est la première fois que je te le dis mais c'est la vérité... Et puis je pense que tu aurais trouver quelqu'un d'assez charmant pour te faire visiter la ville." Je restais alors proche d'elle avant de lui tendre mon muffin qui était tout chocolat alors que le sien était aux pépites. "Hum... Pas grand chose, et toi t'as un truc de prévu après?"

"Enzo, tu rigoles là ! Tu es sûrement le gars le plus beau tous les environs !" Bon, ça c'est fait. Plus sérieusement, Enzo est vraiment le gars le plus parfait que je n'ai jamais rencontré: il est intelligent, mature, doué avec les enfants, sexy il faut le dire... Les mots du jeune homme me fit monter le rouge aux joues, ce qui n'est vraiment pas dans mes habitudes. Je baissais la tête quelques secondes avant de la relever toute souriante. Je ne suis pas du genre à me vanter ou à rechercher tout le temps les compliments, et ce qu'Enzo vient de me dire, c'est juste... waouh. Je lui répondis un peu plus doucement, à la limite du chuchotement:"Mais j'ai trouvé ce quelqu'un d'assez charmant..." Puis je me rapprochais à mon tour et croquais sensuellement dans le muffin d'Enzo, je me redressais, prenant de la distance, un tantinet provocatrice, ok, je l'étais complètement. "Et bien j'ai fais tous mes shootings donc non rien de prévu..."

" Et toi la plus jolie femme des environs." Elle me faisait rougir à mon tour, je me mettais à sourire en la voyant agir comme ça avec moi, elle se montrait maintenant joueuse et j'adorais ça, on avait toujours eu une sorte de jeu de séduction, mais là, elle mordait dans mon muffin et mon sourire s'élargissait, je retirais une miette sur le côté de ses lèvres avant de manger un petit bout du muffin, je répondais alors "hum, bah ça te dis qu'on passe la journée ensemble?" Je la regardais qui se reculait et je me mordais ma lèvre, je finissais par relever mes manches.

La plus jolie femme des environs ? Il doit vraiment être de bonne humeur ce Enzo ! J'articulais un merci silencieux. D'habitude, je trouvais ces muffins plutôt passables, ils n'avaient rien à voir avec celui de ma maman, mais je ne sais pas si c'est du fait que ça soit celui d'Enzo qui me fit le trouver délicieux. Je regardais, sans bouger le jeune homme enlevait une miette à la commissure de mes lèves, un frisson me parcourue discrètement. Je passais rapidement ma main sur mon bras afin de le faire partir. Passer la journée avec Enzo ? Ça me semblait un bon plan, évidemment meilleur que celui à lequel je m'étais préparé: canapé-tv. Je lui répondis avec enthousiasme "Ouais, ça serait cool." Il n'était pas rare que l'on passe des journées ensembles, on s'entend bien et puis il n'y a rien de mal à ce que des amis traînent avec des amis, n'est-ce pas ?

Je retirais ma main avant de me lever, et de briser ce petit moment où on s'était rapproché, mais c'était souvent ça qui se passait, on se rapprochait et notre jeu faisait qu'on cassait notre séduction d'un coup. J'allais alors au comptoir pour payer, je laissais un bon pourboire avant de revenir vers elle, je lui disais alors "Allons y." Je récupérais ma veste avant de la mettre, j'avais une idée de l'endroit où on irait. Je sortais du café avant de lui tenir la porte, je marchais pendant quelques minutes avant d'arriver vers un endroit très en retrait de la ville, un immeuble désinfecté, je montais les étages avec elle avant d'y arriver. Je lui disais "on sera tranquille là" Je retirais ma veste pour qu'elle puisse s'assoir sur le sol, le soleil tapait fortement, je m'installais à côté d'elle avant de dire "tu pourrais sortir avec un mec comme moi? J'veux dire... Père célibataire tout ça..."

Gentleman, Enzo allait régler l'addition et nous mettions respectivement nos vestes avant de sortir du café où il me tint la porte. J'adore ce genre d'attention, je trouve simplement ça trop mignon et super romantique. Le "Allons y" d'Enzo ne me donnait pas notre destination mais je faisais confiance à Enzo et donc je profitais pleinement des rayons du soleil de printemps enfin là, me rechargeant en vitamine C. Nous arrivions devant un immeuble désinfecté où Enzo nous fit monter quelques étages jusqu'au toit. Je m'avançais vers le bord, fermant les yeux, prenant une grande respiration, une légère brise passa. J'étais bien.
Il y a des différentes questions dans la vie. Il y a celles que nous posons chaque jour et auquelles nous ne faisons plus très attention aux réponses puisqu'elles changent que très rarement. Il y a celles où la réponse est soit oui ou non et dans les deux cas ça peut faire des dégâts ou pas et puis il y a celles où la personne qui vous pose la question est plus importante que la question en elle-même. Dans ces cas, il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses car la plupart du temps, nous agissant par instinct et parfois, cela apporte une surprise.
J'étais assise à côté d'Enzo, je le regardais longuement, intensément. Je ne savais pas quoi répondre, enfin si, mais mettre des mots sur ce que je ressentais en ce moment était impossible. Je me penchais donc et je l'embrassais.

Je ne m'attendais pas à ce qu'elle se penche vers moi comme ça, pourtant je ne bougeait pas d'un pouce, je la voyais s'approcher vers moi, mon sourire s'élargissait, et d'un coup ses lèvres s'écrasaient sur les miennes, je fermais les yeux, alors que ma main se posait dans son dos. Dans ma poitrine, je ressentais à nouveau mon coeur qui battait dans ma poitrine, et j'avais l'impression que ça faisait des années que je ne l'avais pas senti comme ça. Je me reculais pendant quelques secondes, pour la regarder dans les yeux avant de finir par l'embrasser à nouveau, je fermais les yeux profitant simplement de ce moment qui n'était qu'à nous deux. Je glissais ma main sur sa joue prolongeant le baiser pendant un petit moment, puis je le coupais, je finissais par dire "Wow, je prends ça pour un oui... Et quel oui."

Je ne savais pas du tout comment Enzo allait réagir, sa question était assez claire mais j'avais agi dans l'impulsion et s'il me repoussait ? Heureusement non, lorsqu'il me rendit mon baiser, je m'autorisais à respirer, mon coeur battait la chamade, j'étais heureuse. Il se recula, je plongeais mon regard dans ses beaux yeux, je ne pensais à rien, je me contentais de le fixer, tendrement, il ne dit rien, je ne dis rien et nous prolongions ce baiser. Sa main contre ma joue me donna des frissons, je vins mettre à mon tour ma main sur sa nuque, attrapant quelques mèches de cheveux en même temps. Nous nous arrêtions, je n'avais pas envie. Je voulais simplement que ce moment dur une éternité. Bien sûr que ma réponse était oui. Et puis, ce n'était pas le plus horrible des gars... Et en plus, j'adore sa fille. Je souris et l'embrassais rapidement avant de me blottir dans le creux de son épaule. J'arrivais enfin à dire quelque chose "Je suis bien." Je ne voudrais plus jamais quitter cet endroit.

Je ne voulais plus bouger tellement je me sentais bien à ce moment précis, je ne pensais plus à rien, j'étais serein, et dieu sait que ça faisait longtemps que je ne m'étais pas senti aussi bien et calme. Je regardais en face de moi lorsqu'elle blottissait sa tête dans mon cou, je déposais un baiser sur son front sans bouger, à part ma main que je remontais dans son dos délicatement, allant jusqu'à lui caresser le dos avec douceur. Ces mots me faisaient frissonner lorsque je l'entendais, moi aussi j'étais bien. Je ne savais pas si c'était une amitié qui se transformait petit à petit en amour, mais tout ce que je savais c'est que j'étais bien avec elle, et que je ressentais à nouveau de réelles sensations. Je passais ma main sur son bras "tu n'as pas froid?"

Comment décrire cette agréable sensation ? Ce bonheur encore inconnu et inaccessible, impensable jusqu'à ce moment ? J'étais complètement déconnectée de la réalité, il en était la raison, mais pas dans le sens négatif, parfois cela a dû bon de s'évader.
J'aimais sentir ses caresses le long de mon dos, entendre sa respiration, sentir son odeur, son coeur battre... Tout en mettant sa main sur mon bras, Enzo me demanda si j'avais froid, j'allais lui répondre non, mais un vent froid passa par là et me fit changer d'avis: "Si, un peu. On redescend ?" Redescendre de l'immeuble pas de problème, redescendre de mon petit nuage, il faudra me tirer de force.
Je me levais après lui avoir baisé la joue. Je passais rapidement un coup sur ma jupe. Ce qui venait de se passer avec Enzo restera certainement à tout jamais dans ma mémoire.

Le vent qui se levait était glaciale, monter ici n'était pas vraiment une bonne idée apparemment, je finissais par me lever à mon tour, je n'avais pas envie de partir de cet endroit qui allait marquer le début de quelque chose mais il faisait réellement très froid maintenant, et je ne voulais pas que Hope attrape quelque chose. Je la suivais, avant d'arriver en bas de l'immeuble, j'hésitais à lui prendre la main avant de me dire que je ne devrais pas hésiter, je prenais rapidement sa main avant de finir par aller vers mon appartement, finalement on y serait vraiment mieux pour discuter, et au moins on aurait pas froid. Une fois en bas de l'appartement, j'ouvrais la porte, avant de monter jusqu'au quatrième étage l'étage où j'habitais. J'entrais dans l'appartement avant de lui dire "tu veux qu'on s'matte un film? "

Une fois en bas du bâtiment, nous faisions quelques pas puis Enzo me prit la main. Je souris et me collais contre lui. Il nous emmena jusqu'à son appartement situé dans Downton Area, dans un immeuble au quatrième étage. Enzo déverrouilla la porte et nous entrons ensemble. Ce n'était pas la première fois que je venais chez lui, j'avais d'ailleurs gardé Cléo certains soirs et donc on va dire que cet appartement ne m'était absolument pas inconnu. La proposition d'Enzo me plaisait. Je souris puis je me jetais sur la canapé avant de me redresser légèrement "J'veux bien ! T'as quoi ?" Niveau film, je n'étais vraiment pas difficile. Tant que ce n'est ni un film sourd et muet ou de pur action ou encore super gore, j'aime bien, mais j'avoue que les histoires fantastiques avec un peu de romantisme fait l'unanimité ! D'ailleurs, j'étais allée voir "Sublimes Créatures" récemment, j'avais lu les livres que j'ai adoré et le film est parfaitement adapté, j'avais complètement adhéré.

Je la regardais se jeter sur le canapé alors que moi je retirais mes chaussures, j'aimais être pieds nus chez moi, et c'était une habitude qu'avait pris Cléo qui lançait ses chaussures à peine après avoir passer le palier. J'arrivais devant le meuble télé, et je me baissais après avoir retirer ma veste et poser sur le bar de la cuisine américaine. Je lui montrais alors quelques DVD que j'aimais bien, avant de lui dire "Choisis, j'vais nous chercher de quoi grignoter." Je souriais légèrement avant de partir vers la cuisine où je récupérais un paquet de M&M'S que j'avais acheté la veille et qui était mon péché mignon, je revenais avec avant de le poser sur la table basse, retirant aussi ma chemise pour me retrouver en jean's et teeshirt noir. "Alors t'as trouvé?"