(#) Sujet: Ezy ∆ We are infinite Lun 13 Jan - 9:23
elle met du vieux pain sur son balcon pour attirer les moineaux, les pigeons
Un soupir s'échappe doucement des lèvres de la jeune Emilia Grimm, alors qu'elle tentait de doucement se réveiller. Elle n'avait jamais apprécié d'être réveillé pour un voyage de deux heures. Et encore, il était plutôt question de trois, mais elle essayait de relativiser, ce qui ne marchait pas vraiment. La jeune femme n'allait certainement pas se prendre la tête à ce propos, surtout que ça n'a jamais été son genre et qu'elle n'ira jamais se montrer très motivée pour aller chez sa grand mère. Elle l'adore, et n'ira jamais dire le contraire, mais pourquoi est-ce qu'elle vit aussi loin hein ? S'étirant doucement, elle sourit en voyant que Eziel commence aussi à bouger dans le lit. Réveil difficile mais il faut ce qu'il faut. D'ailleurs, il ne faut certainement pas s'attarder sur le petit déjeuner. De toute façon, vous savez que votre grand-mère va se goinfrer comme un trou. La jeune femme traîne les pieds et se glisse dans la salle de bain pour y prendre une douche. Ah bah ça réveille ! Et maintenant hein ? Elle ne sait même pas quoi mettre. Une petite robe à fleurs attire doucement son regard, dans son armoire, et un sourire se dessine sur ses lèvres. Un cadeau de sa grand-mère justement. Alors forcément, ça devrait la rendre heureuse. Elle n'a pas le moindre doute à ce sujet. Et puis.. Elle lui va plutôt bien. Tant qu'à faire.. « Allez petit chat, lèves toi, je te rappelle que c'est moi la reine du retard d'habitude. C'est mon rôle et comme tu peux le voir, moi je suis debout ! » lui dit-elle en se tournant vers lui. S'avançant doucement, elle se penche à son niveau pour poser ses lèvres sur son front, en lui caressant la joue. Elle sait que pour lui, ce n'est pas évident, étant donné qu'il appréhende les retrouvailles avec les grand-parents de Emy. Forcément, la dernière fois, il n'avait pas encore adhéré au végétarisme. Et le regarder manger de la viande n'avait pas plu à mamie. Là, il n'est pas très emballé. Mais le repas de famille est inévitable. Elle n'a pas vu son père depuis trois jours et ça commence à faire long. Preuve qu'entre eux, c'est vraiment fusionnel. Impossible pour elle de négliger son père.
Quelques minutes plus tard, ils sont dans la cuisine. En attendant son petit ami, Emy a préparé des bricoles à manger. Le café, des tartines de confitures aussi. Elle a fait sa bien histoire de ne pas perdre trop de temps. Le tout en faisant bien attention à ne pas se tâcher. Cela aurait été le meilleur moyen de pourrir la journée. Et ça aurait aussi été assez dommage, faut l'avouer. Même si ses parents vivaient dans un trou paumé du nom de Crossford et que ce n'était pas là qu'on allait se moquer de sa tenue. A la campagne, elle s'imaginait que les tenues sales choquaient moins que dans une grande ville quoi. Non pas qu'elle fasse une fixette sur ses tenues, mais la base, c'est de faire bonne figure non ? Une fois le petit déjeuner dévoré, il est surtout l'heure de prendre le large, surtout s'ils le veulent pas arriver en retard, se serait le meilleur moyen de faire mauvaise impression, encore une fois. Et sa grand mère serait capable de le reprocher à Eziel. Elle a beau l'aimer, Emy ne peut pas vraiment dire que sa grand mère soit facile à vivre. Heureusement que le papi était là pour détendre l'atmosphère, de manière général.
Dans la voiture, une fois qu'ils sont installés, Emy ouvre grand la fenêtre, allume la radio pour enfiler un CD. Bah oui, forcément, la jeune femme ne va pas mettre la radio alors qu'elle n'aime pas ce qui y passe. C'est une tradition, lui il roule, elle, elle met la musique. Oh elle a aussi le permis, peut être qu'elle roulera sur le chemin de retour mais c'est vrai qu'elle n'est pas une très grand fan, de manière général. « Alors, comment tu le sens ce repas ? J'espère que tu ne stresse pas trop.. Ma grand mère n'est pas méchante et tu sais que mon grand-père t'adore. ». Bien sûr qu'elle essaie de le détendre, elle sait très bien qu'il n'aime pas cette situation. Mais il n'a pas la moindre raison de s'inquiéter, étant donné qu'il est le premier garçon qu'elle fréquente, le premier homme qui entre dans sa vie et sa grand mère sait que pour cette raison, il n'est pas n'importe qui.
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(#) Sujet: Re: Ezy ∆ We are infinite Mar 14 Jan - 20:12
Le réveil sonnait bien trop tôt à mon goût. Je n'avais pas envie de bouger du lit et encore moins de me lever. Mais une longue route nous attendait Emy et moi et je devais faire un effort pour bouger. Je n'avais pas particulièrement envie d'aller réveillonner chez les grands-parents d'Emy. Non pas que je ne m'entendais pas avec la famille de la jeune femme non, enfin c'était plutôt avec la mamie que j'avais un problème. Je savais que si elle pouvait me faire une remarque, elle le faisait. Je n'aimais pas devoir faire attention à tout ce que je disais et tout ce que je faisais. Bref, je profitais encore de quelques minutes pour rester au chaud sous la couette. De toute façon, Emy allait se précipiter dans la salle de bain et comme à son habitude, elle va en avoir pour plus d'une demi-heure. Alors je pouvais encore savourer ces derniers instants de répit. J'avais passé la soirée à travailler sur des croquis et je n'avais pas vu l'heure passée. Ce qui fait, que j'avais peu dormi. Mais j'avais l'habitude. J'étais du genre insomniaque et parfois, le sommeil se faisait désirer. J'avais gardé les yeux fermés quand j'entendis les paroles d'Emilia. Gardant les yeux clots, je ne pouvais m'empêcher de sourire à ces propos. Je la regardais ensuite tout en disant: « Mais j'ai encore une marge si tu n'es pas encore habillée, ni maquillée. » Pendant ce temps là je pouvais faire une seconde nuit. Non, je plaisantais, je la laissais repartir à la salle de bain pour s'habiller puis je finis par me lever. Je passais une main dans mes cheveux tout en jetant un œil au réveil. Nous étions encore dans les temps.
Quand Emy quitta la salle de bain, je pouvais enfin me préparer. D'abords, une bonne douche pour me réveiller. J'optais ensuite pour une tenue décontractée parce que nous avions trois heures de route, autant être habillé confortablement. Je mettais donc un pantalon marron avec une chemise blanche avec les deux derniers boutons du col ouverts et je prenais aussi un gilet en grosse laine imprimé jacquard. Une fois prêt, je sortais de la salle de bain, tout en mettant ma montre au poignet. Je venais rejoindre Emy qui avait déjà préparé tout le petit-déj, c'est fou comme ces fêtes de fin d'année lui donnaient la pêche. Je prenais juste un café avec un peu de lait de soja avant de mordre dans un toast. Je n'avais pas tellement faim. Et puis je me disais que nous allons être copieusement servi chez les grands-parents de la demoiselle, donc inutile de se goinfrer dès le petit matin. Pendant le petit-déjeuner, Emy me rappelait les détails de la journée. Elle parlait avec entrain, signe qu'elle avait hâte d'y être. Et je pouvais la comprendre. Elle était très proche de sa famille. Et il était donc normal de se réjouir de tout un week-end avec elle. Pour ma part, je m'entendais bien avec tout le monde, quasiment. Donc j'espérais que tout allait bien se passer.
Une fois la voiture chargée, nous pouvions quitter White Oak. Alors qu'Emy cherchait un cd à mettre dans le lecteur, j'avais le regard rivé sur la route. A ses paroles, je haussais un peu les épaules. « Pour l'instant ça va, nous ne sommes pas encore arrivés. » Puis un sourire s'installa sur mes lèvres. « Ton grand-père m'adore oui mais ta grand-mère me déteste. » Ce n'était un secret pour personne. Je m'y étais fait depuis que j'étais devenu le petit ami de la rouquine. Mais le fait de me sentir à chaque fois épier à la moindre parole ou au moindre geste, n'était pas ce qu'il y avait de plus agréable. J'essayais de prendre sur moi, parce que je savais que la grand-mère d'Emy n'était pas foncièrement méchante. Elle voulait peut-être s'assurer que j'étais digne de sa petite-fille. « Mais heureusement que tu seras là, tu me servira de garde du corps. » Je tournais le visage pour l'embrasser rapidement avant de reporter mon attention sur la route. « J'en ai de la chance. »
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(#) Sujet: Re: Ezy ∆ We are infinite Ven 17 Jan - 23:33
elle met du vieux pain sur son balcon pour attirer les moineaux, les pigeons
Le repas de famille promet. Emy n'a jamais été le genre de personne à s'enflammer pour peu de chose, ou à s'inquiéter pour un rien, mais elle n'a jamais réellement pu nier que depuis qu'elle sort avec Eziel, les choses ont légèrement changé pour elle. Ce qui fait que ça la prend, parfois, d'être troublée, comme ça, sans une raison évidente, et pour peu de choses. Les choses sont juste comme elles sont, et elle aura beau dire ce qu'elle voudra, ce n'est pas ça qui permettra de changer la donne. Elle n'a jamais eu la moindre raison de changer de comportement, de toute façon, elle n'a jamais vraiment eu besoin de se comporter de telle ou de telle façon. Pour la simple et bonne raison qu'elle a toujours fait au feeling. Mais un sentiment amoureux, c'est tout de suite un peu plus compliqué, de toute manière. Puisqu'on n'est pas toujours maître de nos actions. Parfois, on fait ce que l'on veut mais la plupart du temps, on finit toujours par faire de la merde, et ça, on n'est jamais vraiment en mesure d'expliquer pour quoi, en fait. C'est principalement là que les choses prennent une toute autre tournure, de toute façon. Le repas ne risque pas d'être le plus simple du monde, cela promet même d'être un peu contraignant sur les bords. Pas tout le temps mais.. Au moins un peu, cela ne fait pas l'ombre d'un doute, d'ailleurs. Sa grand mère a beau être un peu franche sur les bords, tout comme sa petite fille, elle n'ira jamais foutre en l'air l'ambiance de son propre repas. Elle tient à ce que les choses se passent au mieux possible, de toute manière. Et que cela soit facile ou pas, les choses sont juste comme elles sont, de toute manière. Il n'y a rien à ajouter. En fin de compte. Un soupir s'échappe doucement des lèvres de la jeune femme alors qu'elle est assise à côté d'Eziel, dans la voiture. Elle ne sait même pas vraiment quoi lui dire pour le rassurer, elle sait qu'il n'est pas en grosse panique ou un truc du genre, elle ne s'enflamme pas non plus. Mais.. Elle ne peut pas non plus nier le fait que les choses sont comme elles sont. Point barre, d'une certaine manière. Elle sourit en tout cas, quand il se met à lui dire que pour le moment tout va bien, puisqu'ils ne sont pas arrivés. « Tu sais, on peut, ne pas y aller hein. Certes, ma grand mère risque de te détester un peu plus mais.. On peut encore faire ça. Ou je peux y aller et dire que tu avais du boulot ». Certes, ça l'ennuierait, mais elle ne veut pas non plus le forcer à se pointer, surtout que ça ne servirait pas à grand chose, dans le fond.
Elle sourit malgré tout ce que l'on pourrait bien lui dire, parce qu'elle se remémore la dernière fois et qu'elle a trouvé ça drôle, même si ça ne l'était pas. Le pauvre, n'empêche, dire que maintenant, il a finit par céder et qu'il est devenu végétarien. Bien sûr, elle n'a pas adhéré au comportement de sa grand mère. Est végétarien qui veut, chacun son truc et on ne doit pas reprocher aux mangeurs de viandes.. D'en manger, c'est ridicule non ? Ou en tout cas, c'est son point de vu, et ce n'est certainement pas elle qui irait en faire tout un fromage. Disons qu'avoir le même point de vu alimentaire, ça aide dans la vie de tous les jours, quand on y vit ensemble. Le soucis n'étant pas ses convictions, c'est juste qu'il sort avec sa petite fille et qu'elle ne veut pas voir n'importe qui dans sa vie, faut avoir que ça change considérablement la donne, d'une certaine manière. Lorsqu'il lui parle de garde du corps, elle pouffe, avec sa carrure de moucheron, ouais, elle va trop le protéger la petite ! « Bien sûr ! Tu sais bien que je ferais tout pour protéger ton petit corps qui me botte plutôt pas mal ! ». Elle dépose doucement un baiser sur sa joue, un large sourire sur les lèvres. « Ah bah attends, ce n'est clairement pas donné à tout le monde, tu crois quoi ? ». Ca c'est clair, il est le seul et unique homme qui soit réellement enté dans sa vie.
Inspiré de CBL
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(#) Sujet: Re: Ezy ∆ We are infinite Lun 20 Jan - 17:18
Je ne pouvais m'empêcher de sourire aux paroles d'Emilia. Elle confirmait au passage, ce que j'avais compris depuis longtemps: sa granny me détestait. Et oui, mieux valait ne pas la contrarier davantage, sinon je risquais de dormir dehors cette nuit, à la belle étoile. Je ne pouvais pas en vouloir à la grand-mère d'Emy, elle faisait ça pour protéger sa petite-fille. Toutefois, j'espérais qu'elle n'allait pas me surveiller sans arrêt durant ce très long week-end de fêtes. Je n'avais pas cherché à me dérober quand Emy m'avait proposé de venir avec elle, chez ses grands-parents. Je savais que cela lui faisait plaisir et j'avais accepté rapidement, sans même me poser la moindre question. Et puis, j'espérais bien que la mamie allait finir par me lâcher la grappe et ennuyer son fils, plutôt que le compagnon de sa petite-fille. Bref, les mots d'Emilia me faisaient sourire. Tout en gardant mon regard sur la route, je répondais: « Mais non, ça va aller. Je pense que je vais arriver à supporter ces trois jours d'observation. Je commence à m'y faire. » Ce n'était pas comme si c'était tout nouveau. C'était ainsi depuis que j'étais avec Emy, soit quatre ans. La première fois que j'avais vu la grand-mère, c'est quand j'étais venue la rechercher, à la fin d'un week-end qu'elle avait passé avec eux. J'avais été invité à entrer pour boire un café et je m'étais senti comme un gâteau à la chantilly au milieu de filles en plein régime. J'avais eu un coup de stress. Mais depuis, j'avais fini par m'y habituer. Je prenais presque ça pour un jeu. Même si je faisais quand même attention à tout ce que je disais. Je n'avais pas envie que les mots que je prononçais soient utilisés contre moi. Heureusement que le grand-père et le père, ainsi que les cousins et cousines d'Emilia, étaient différents. Je pouvais souffler un peu en leur compagnie.
Je voulais donc rassurer Emy pour qu'elle ne s'inquiète pas. Je savais qu'elle appréciait ses fêtes en famille et je ne voulais rien gâcher. Cette année comme l'année précédente, je passais la noël avec sa famille plutôt qu'avec la mienne. D'ailleurs, ma mère m'en avait fait la remarque quand je lui avais dis que cette année encore, je ne serais pas présent. En même temps, Emy et moi allions les voir dans la semaine qui suivait. Pour moi, c'était un peu la même chose. A la remarque d'Emilia et à son baiser sur la joue, je souriais un peu tout en engageant la voiture sur l'autoroute. « J'en ai de la chance. Je crois que je vais en profiter et abuser de cette dévotion. Après tout, il me faudra un peu de réconfort au cours de ce week-end. » Je l'observais avant d'ajouter: « Tu te dévoueras n'est-ce pas? » Je lui faisais un sourire amusé avant de demander, un peu plus sérieusement. « J'espère que tu n'as oublié aucun cadeau. Sinon je ne sors pas de la voiture. » Comme d'habitude, nous avions tout fait en même temps. Et forcément, c'était toujours le bon moyen pour oublier quelque chose. D'habitude, je l'aide à tout préparer mais là, je devais amener la berline au garage pour un rapide contrôle avant de prendre la route. « Et je décline toute responsabilité. » Je l'observais rapidement avant de sourire. N'empêche, j'espérais que tout était bien dans le coffre.
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(#) Sujet: Re: Ezy ∆ We are infinite Ven 31 Jan - 23:34
elle met du vieux pain sur son balcon pour attirer les moineaux, les pigeons
Bien sûr qu'avec le temps, il avait fini par se faire à l'idée que les grand-parents de Emy faisaient tout pour lui mener la vie dure. Enfin.. Il était uniquement question de sa grand mère mais à elle seule, elle pouvait pousser à bout n'importe qui. Parfois, la jeune rousse se demandait réellement comment il pouvait faire pour la supporter, encore en ce moment. C'était une chose qui lui échappait totalement, rien ne semblait l'empêcher de continuer à insister, et c'était une chose qu'elle aimait chez lui. Une chose parmi toutes les autres, bien sûr, mais c'était un plus. Un homme incapable de supporter la haine d'un parent, non, elle ne l'aurait pas supporté très longtemps. Emilia savait que sa famille n'était pas toujours simple à vivre, avec ses convictions et tout ça, mais elle savait qu'on s'y faisait et qu'ils n'étaient absolument pas méchants. Il n'y avait donc pas la moindre raison de lui en vouloir, ou de s'en prendre à lui. « Encore heureux que tu commences à t'y faire ! T'es un homme ! ». Elle se mit à rire, gigotant un peu. Elle était excitée bien sûr, et elle lui en aurait voulu, silencieusement, s'il lui avait dit qu'il préférait ne pas y aller. Elle n'aurait pas pu le lui reprocher, puisqu'elle savait et comprenait ce qu'il vivait, mais malgré ça, le lien qui l'unissait à sa famille était si fort qu'elle avait du mal, parfois, à faire la part des choses. Oui, elle n'hésitait jamais à l'avouer, bien sûr. Mais tout de même.. Quatre années, ce n'était pas rien, quand elle y pensait. Elle réalisait qu'il devait quand même sacrément l'aimer, pour continuer de rester avec elle, malgré tout. Elle était insupportable, un peu trop bizarre parfois et puis.. Il y avait toutes ses lubies, dans lesquelles il avait fini par tomber doucement, à force d'habitude, sans doute. Mais ce n'était pas rien, et chaque jour un peu plus, elle réalisait que lorsqu'il lui disait l'aimer, il ne déconnait pas.
Elle se mit à sourire de plus belle, quand il lui dit qu'il avait beaucoup de chance. Bien sûr qu'elle allait le protéger contre l'attaque de sa grand mère, comment aurait-il pu en être autrement ? Certes, elle aimait la matriarche de la famille, ce n'était pas négligeable, mais tout de même, elle n'allait pas la laisser agresser son petit ami sans raison, sans rien dire, en plus de ça. Se dévouer pour lui donner du réconfort ? Bien qu'elle ne l'avouait pas souvent, qu'elle ne le disait que rarement, elle était prête à tout pour l'homme qui conduisait la voiture. Peut être aurait-elle dû le lui dire plus souvent, peut être qu'elle devrait sincèrement le faire. Mais c'était difficile, quoi qu'il se passe, peu importait les sentiments qu'elle avait à son égard, il y avait toujours cette minuscule boule dans son estomac, quand elle pensait à sa vie. Elle avait peur du futur et elle n'osait rien lui dire. Mais c'était une chose.. Dont ils devraient sans doute parler, un jour ou l'autre. Mais pas aujourd'hui, pas ce weekend qui promettait déjà d'être riche en émotion sans doute. Les cadeaux ? Cela lui permit de penser à autre chose et d'étinceler à nouveau. De son petit sac, elle sortit la liste des cadeaux à ne pas oublier. Elle les énuméra, à voix haute, vérifiant dans ses souvenirs s'ils étaient bien tous là. « Non c'est bon ! Tu imagines si en plus, on avait oublié son cadeau ? Là, elle te mettait dehors je crois ! ». Elle pouffa, imaginant aussitôt la scène plus que loquace. « Comment ça tu déclines ? T'asde la chance je n'ai... ». Elle relut une dernière fois la liste et là, ce fut le blocage. « Oh mon dieu, Eziel, Carl n'est pas sur la liste pense-bête ! Et donc.. Le cadeau n'est certainement pas dans le coffre ! ». Sans doute même pas acheté non plus.. Carl était le plus jeune cousin de Emy. Certes, il avait quinze ans, mais il était un peu trop jeune dans sa tête, pour qu'elle puisse avoir une réelle conversation avec lui. Il ne pensait que jeux vidéos et du coup, c'était plutôt avec Ez' qu'il avait des conversations. Elle paniquait, perdue dans tout ça, elle avait peur de le blesser, elle ne voulait pas passer pour une idiote. Bordel, ce qu'elle pouvait être tête en l'air parfois.
Inspiré de CBL Désolée pour le retard !
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(#) Sujet: Re: Ezy ∆ We are infinite Mer 5 Fév - 17:05
Gardant ma concentration sur la route, je laissais Emy vérifier qu'elle n'avait rien oublié. Elle observait la liste qu'elle avait écrite bien avant noël pour vérifier que chaque convive avait son présent pour le jour « j ». C'était tout elle, de faire ce genre de liste. Je préférais mettre tout ce que je devais faire dans mon téléphone. Il était un peu le concentré de ma vie: mes contacts, mon agenda, mon boulot, mes applications, mes mémo. Sans lui, j'étais franchement perdu. C'était non seulement un outil indispensable à mon boulot mais aussi à ma vie privée. Grâce à lui, je n'avais oublié aucun anniversaire, aucune fête. Emy préférait s'en tenir à la feuille et au crayon et c'était pour cette raison qu'on se complétaient. On était différent mais on arrivait à se complétait à merveille et c'était ce qui comptait. Je sais que parfois j'étais agaçant pour elle, à toujours avoir ce téléphone, d'être incapable de le lâcher plus de trente minutes. Mais j'étais comme ça, et elle me prenait avec mes défauts et mes qualités. Et puis, je ne la négligeais pas pour autant. Dès que j'avais une minute de libre, je pensais à elle. Dès que je pouvais préparer un petit voyage, ou un repas en amoureux, je le faisais. Cela me faisait marrer. Je me serais pas cru capable de faire tout ça pour une femme. Et pourtant... Il suffisait juste de trouver la bonne. Je sortais de mes pensées quand Emy reprit la parole. Je jetais un œil à la jeune femme et à la liste qu'elle tenait entre ses doigts. Je fronçais les sourcils avant de demander: « Tu as pris quelque chose pour lui et tu l'as oublié ou tu n'as rien acheté? » Carl était son cousin et il avait quinze ans. Et comme tous les gosses de son âge, noël n'était intéressant que pour les cadeaux. Donc si on oubliait les cadeaux, c'était vraiment pas terrible. Voyant Emy qui paniquait à l'idée d'avoir oublié Carl, je finissais par dire: « C'est pas grave, t'en fais pas. Il y a un wall-mart près de la ville de tes grands-parents. On s'y arrêtera et on prendra un truc pour ton cousin. » On trouve toujours de tout dans un wall-mart. Une console et deux/trois jeux allaient faire l'affaire. Je n'en doutais pas. Puis je reportais mon regard sur Emy avant d'ajouter, avec un sourire amusé: « Que ferais-tu sans moi? »
Une heure et demi plus tard, la voiture s'engageait dans le parking du centre commercial. Je garais cette dernière en face de l'une des entrées avant d'arrêter le moteur. Je prenais ma veste et je sortais du véhicule tout en demandant: « On pourrait manger un truc à la cafétéria avant de reprendre la route, je meurs de faim. » Quoi? Non je ne pensais pas toujours à manger, mais bon conduire, ça creusait. Et j'avais envie d'une petite collation. On devait ensuite jeter un oeil au rayon jeux vidéos afin de trouver la cadeau pour Carl. Il ne fallait pas non plus l'oublier. On était un peu là pour cette raison. Mettant la veste sur mes épaules, avant d'entendre mon téléphone. Jetant un œil à l'écran, je voyais le nom de la grand-mère d'Emy s'affichait. Je grimaçais avant de donner l'appareil à Emy. Cette dernière ne devait plus avoir de batterie, ou alors son téléphone était éteint. Sinon la vieille dame n'aurait pas pris la peine de sonner sur le mien. Je murmurais ensuite tout en passant près d'elle: « Dis-lui que j'ai hâte de la revoir. » Je lui décrochais un sourire avant de marcher avec elle, vers la cafet' un peu plus loin. Je jetais un œil à la carte de l'établissement affiché sur le panneau d'informations avant l'entrée.