~ À QUOI RESSEMBLAIT TA VIE AU LYCÉE?
Ma vie au lycée s'est relativement bien passée, c'est le lycée quoi. "Je déteste les profs" "Matthieu est troooooooop beau" "Ma mère me saoule elle veut pas que je sorte samedi soir, j'suis trop dégoûtée je vais fuguer". Non en vérité mes années lycée sont passées assez vite. J'étais une fille comme les autres, normale, sage, intelligente, bosseuse. Evidemment je haïssais les mathématiques mais bon cette histoire fait partie de ma vie privée donc je n'en parlerai pas merci. Ouais j'étais plutôt cool et puis je m'entendais bien avec ma mère si on oublie la fois où je l'ai traité de vieille connasse devant toute mon école hein. Une vie de lycéenne tout à fait normale si on exclut le fait que je sois tombée amoureuse d'un mec plus vieux (bon vous allez me dire rien d'anormal jusqu'ici) et que par la suite je suis tombée enceinte, d'une fausse alerte d'ailleurs, et que j'ai décidé de l'épouser pour cette raison mais j'ai fui parce qu'au final je ne veux plus l'épouser. Enfin bref tout ça je ne vais pas le raconter maintenant parce que ça n'a rien à voir avec ma vie de lycéenne, enfin presque rien à voir. Tout ça pour dire que j'ai eu une vie lycéenne normale.

   ~ ES-TU HEUREUX PRÉSENTEMENT?
Heureuse ? Ouais je suis très heureuse. Très heureuse d'être coincée dans des fiançailles avec un homme que je voulais épouser mais pas pour les bonnes raisons. Très heureuse d'avoir cru être tombée enceinte et d'avoir étonnement bien réagit à cette nouvelle pour finalement savoir que ce n'était qu'une fausse alerte et que je n'avais pas une petite tête d'oeuf dans le bide. Très heureuse d'avoir été rejeté par mes parents, la chair de ma chair, mon sang, juste pour une simple petite erreur de jugement. Très heureuse que la seule famille qu'il me reste soit mon cousin Héraclès, le cousin qui me donne envie de lui gerber sur ses nœuds papillons de toutes les couleurs, particulièrement ceux avec des petits pois. Très heureuse de vivre au Canada, la ville où il caille été comme hiver. Bref je suis très heureuse dans la vie ça se voit non ?

   ~ OÙ TE VOIS-TU DANS DIX ANS?
Je me verrais bien travailler pour le gouvernement américain en tant que traductrice mais pas seulement pour une seule langue mais pour toutes les langues c'est pour ça que je pense qu'avant j'aurais fait le tour du monde et j'aurais appris à parler toutes les langues. Je me verrais vivre à New York, en Australie ou encore en Thaïlande. Je pense que je serais en couple avec un acteur américain mondialement connu et super riche, on deviendrait le couple Brangelina puissance 10000 dans les médias et je pourrais me faire botoxer la tronche autant de fois que je veux parce que je roulerais sur l'or. J'aurais aussi un immense jardin avec des tas de fleurs de toutes les couleurs mais surtout un jeune jardinier très musclé, ténébreux, au regard mystérieux et ce serait mon amant. Voilà ma future life.

PRÉNOM ET/OU PSEUDO: Noémie alias la queen alias la bgette alias la mytho alias maggle.    ÂGE: 19 ans et 2 jours (bientôt 3 hihahuho   ). PAYS: Allez les bleuuuuus. PRÉSENCE: Pendant les vacances tous les jours 'cause i'm a geek, pendant les semaines de cours une présence un peu réduite   . COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM? J'ai suivi un môsieur dans une camionnette.  PERSONNAGE INVENTÉ OU SCÉNARIO? Scénario qui pète du paté. AUTRE CHOSE À AJOUTER? J'ai été très sage cette année et j'ai eu des très bonnes notes à l'école, stp réalisez mon rêve, acceptez de partouzer. /jesuispartieadiosamigos/

Quand je remets le nez dans les vieux albums photos que ma mère adorait collectionner parfois je me rends compte à quel point j'étais moche quand j'étais enfant. Non sérieusement. Et pas que de physique. J'avais le nez cassé à cause d'une glissade dans les escaliers de l'immense maison dans laquelle j'habitais dans les quartiers chics de Berlin, j'avais une tignasse bouclée et incoiffable et puis ne parlons même pas du style vestimentaire que j'avais. Bon pour ce dernier point ce n'était pas vraiment de ma faute, les grandes dames de Berlin avaient leur magasin de vêtements fétiche et pour le prix d'une voiture j'avais le droit à une robe rose avec des petits pois violet, un col à froufrou blanc et des chaussettes du même style avec des chaussures vernis noir. La règle des couleurs est largement dépassée hein. Maintenant vous comprenez ma douleur ? Porter une robe rose avec des chaussures vernis c'est la pire chose que l'on peut faire à ses enfants. Bon d'accord j’exagère un peu, mais le pire dans cette histoire c'est que ma mère me prenait en photos tous les jours. Immortaliser ces instants de honte pour moi c'était un calvaire. C'est dans cette période que j'ai décidé de haïr les appareils photos... et aussi les petits pois. Je me suis même promise de faire la guerre aux petits pois. Je m'égare un peu. Mes parents étaient deux richissimes allemands, mon père était un homme politique très renommé mais pas forcément aimé parce qu'il faisait partie de l'extrême droite et parfois dans ces discours certaines personne voyaient en lui le nouveau Hitler. Ils sont fous ces allemands ! Ma mère était une business woman qui avait réussi à percer dans un monde de requin, c'était l'une des seules femmes à l'époque qui était à la tête d'une multinationale, mais avant tout cela elle était actrice pour des sitcom en Belgique. C'est d'ailleurs elle qui m'a appris la langue française, approximativement. Je ne serais dire si mon enfance a été heureuse ou non, j'étais fille unique, ma chambre était bondée de maisons de poupée et de barbies en tout genre, je voyais plus mon babysitteur que mes propres parents mais dans le fond je n'ai jamais manqué de rien et puis je savais qu'ils m'aimaient un minimum, enfin plus ma mère que mon père qui était souvent absent de la maison à cause de ces activités politiques. Mon cul ouais, il sautait juste sa secrétaire. J'ai quand même grandi avec certaines valeurs, j'étais une fille plutôt sage, gentille, serviable et droite, je devais apprendre à me servir de tous les couverts qu'une table pouvait contenir, je devais apprendre à me tenir droite sur une chaise, apprendre à marcher avec et sans talons sans faire tomber les livres que j'avais au dessus de mon crâne, je devais même apprendre à danser la valse et la danse classique. Une vraie bourgeoise quoi. J'étais dans une école privée, la plus réputée et la plus chère de toute l'Europe. Non en réalité je n'étais pas heureuse, même pas heureuse du tout et si j'aurais eu le choix j'aurais fuit à l'autre bout de la Terre, genre dans un pays comme l'Egypte ou la Grèce mais ce n'était que des rêves, faut redescendre sur la terre ferme et surtout fermer sa gueule. Faut juste subir et attendre d'avoir 18 ans pour "se casser de cette putain de baraque".

Quand je suis entrée au lycée, après des années de collège plutôt glorieuses, je me suis totalement métamorphosée. J'ai perdu une bonne dizaine de kilos et puis j'ai enfin trouvé une solution pour ma gouffa désordonnée. Je suis devenue une jeune femme quoi et j'ai même eu de la poitrine, hallelujah ! J'ai eu un appareil dentaire pour redresser mes dents et tout allait pour le mieux, autant dire que je me sentais bien mieux dans ma peau. Comme depuis ma première école, j'ai été inscrite dans un lycée privé et catholique. L'endroit le plus glauque du monde. Plus que 4 ans et je serais majeure. C'était la phrase que je me répétais chaque fois que je me réveillais le matin, plus que 4 ans et après la vie sera à moi. Mon école était une très bonne école au niveau des cours, j'ai continué de bosser, mes parents me foutant la pression. Tu parles si j'aurais redoublé la moindre année de scolarité ça aurait été la pire honte, je serais devenue un déchet de la société. Je travaillais dur dans l'espoir d'être la première de ma classe durant toutes mes années lycée et j'étais sur la bonne voie mais ça c'était avant le drame. TADA. Ma dernière année de lycée a été un peu plus catastrophique. La raison ? Un mec. Ce mec. Il était en dernière année aussi, un redoublant qui était arrivé dans cet établissement à cause des conneries qu'il faisait dans son ancienne école. Le badboy de ce bled de sale bobo et évidemment je suis une fille et je suis tombée sous le charme de ce connard. Faut dire qu'avec mes gros seins j'avais toutes mes chances de mon côté pour attirer ce mec dans les filets et c'est plutôt rapidement qu'on a décidé de sortir ensemble. C'était mon premier véritable copain et, sur le long terme, ma première relation longue. Evidemment mes parents ont tout de suite désapprouvé cette relation, puisqu'il n'"était pas assez bien" pour leur petite fifille. Et vous savez quoi ? Ce qui m'a fait tomber in love de lui c'est le fait que mes parents ne soient pas d'accord. Avec lui j'ai découvert un autre monde, c'était comme s'il m'avait sortie de ma petite bulle rose de fille sage et j'ai appris à faire la fête, j'ai rencontré des personnes différentes de moi, des personnes qui ne sont pas riche au niveau du porte feuille mais du coeur et c'est surement ce qui a déclenché ma crise d'adolescence. Je suis devenue plus indépendante, plus rebelle, plus libre et surtout plus hautaine. Je répondais à mes parents, je n'en faisais qu'à ma tête et c'est à cette période que je suis devenue heureuse. Malgré ma crise d'adolescente j'ai quand même eu mon diplôme de fin d'année avec une mention mais de peu, ce fut une grande déception pour mon père lui qui me voyait déjà partir à Paris pour poursuivre des études de sciences politiques c'était raté, du moins pas avec mes notes de dernière année, mais il a quand même réussi à trouver la solution : faire un gros chèque à une fac en Allemagne pour m'accepter. J'y suis allée et j'ai commencé une année de sciences politiques mais j'ai arrêté pour me diriger vers les langues, ma passion depuis que j'ai appris à parler Français. Tout commençait à s'arranger, mes parents se faisaient doucement à mon changement de comportement désinvolte, se disant que de toute manière je reviendrais à la raison de moi-même et surtout ils commençaient à accepter mon amour de lycée avec qui j'étais toujours et ça semblait être un amour durable... Jusqu'à mes 22 ans, 5 ans après notre rencontre où je suis accidentellement tombée enceinte le plus grand drame de ma vie. Je venais tout juste de finir mes études, je n'avais pas encore cherché du travail et j'allais avoir un bébé mais au final j'ai décidé de prendre mon courage à deux mains et assumer mes conneries. Evidemment mes parents ont vu rouge, ils m'ont même repoussé, avoir un bébé sans être mariée ? Le drame ! C'est tout naturellement qu'ils ont conseillé à l'homme avec lequel je vivais de me demander en mariage et c'est en traînant des pieds que j'ai accepté cette demande. Je n'étais pas du tout une femme à marier, j'étais bien trop indépendante pour ça mais j'étais enceinte, je ne le faisais pas pour moi mais pour mon bébé. Vous voulez savoir le comble dans tout ça ? C'est qu'au final j'ai appris que ce n'était qu'une fausse alerte et que je n'étais pas enceinte. Evidemment j'ai appris cette nouvelle une fois que j'avais accepté de me marier. Fuck. La solution était de fuir, de fuir Berlin, de fuir l'Allemagne et même de fuir l'Europe. Je l'aimais pas et pour mes parents je n'étais plus qu'une simple étrangère depuis que je leur avais appris que j'étais enceinte. Alors j'ai fui, un soir sans vraiment savoir où aller. C'est à l'aéroport que j'ai eu cette étincelle : White Oak Station. C'était la drôle de ville où ma tante vivait dans le pays où il ne fait jamais beau. J'ai pris l'avion, de toute manière je n'avais pas d'autre alternative. Et vous savez le comble ? C'est qu'elle ne vivait plus là-bas et évidemment je l'ai appris qu'une fois arrivée au Canada. Tant pis maintenant que j'y étais je n'avais plus le choix. Je me suis donc installée dans un appartement et j'ai trouvé du boulot en tant que traductrice pour livres pour enfants, actuellement c'est la seule chose qui me rende heureuse. J'ai aussi rencontré mon cousin qui vit toujours dans cette ville, un soulagement, enfin c'est vite dit.