(#) Sujet: † BORN TO DIE. (m.e.) Lun 18 Nov - 19:51
even though the neighborhood thinks i'm trashy and no good.
in the land of gods and monsters, i was an angel living in the garden of evil. screwed up, scared, doing anything that i needed shining like a fiery beacon. you got that medecine i need. fame, liquor, love, give it to me slowly. put your hands on my waist, do it softly. me and god we don't get along, so now i sing. no one's gonna take my soul away. i'm living like jim morrison. headed towards a fucked up holiday. monitor, squeeze, squeeze and i'm singing : fuck yeah, give it to me, this is heaven, what i truly want. it's innocence lost. innocence lost.
C'est vraiment bien d'être de l'autre côté du bureau. Liberté, FREEDOM. C'est maintenant moi qui ai le pouvoir de mettre des heures de colle, de faire des interros surprises... Ne vous méprenez pas, je ne suis pas un de ces enseignants sadiques et irresponsables qui se vengent de leur enfance gâchée sur de malheureux élèves. Moi, mon enfance était parfaite, ou presque. Alors je tâche d'être le meilleur enseignant possible, du moins d'être du genre de ceux que j'appréciais moi quand j'étais ado. Néanmoins, j'avoue que savoir que je détiens ce pouvoir à quelque chose de jouissif. Me demandez pas pourquoi, et non je ne suis pas un malade mental. Bref, tout ça pour dire que ma journée de cours s'était plutôt bien passée, encore quelques élèves à recadrer mais ils commençaient à prendre un bon rythme de travail alors je n'avais vraiment pas à me plaindre. Je rangeais ma salle après le TP que nous venions de faire sur la salinité de l'eau et retournais en salle des profs saluer les quelques collègues qui restaient en cette fin de journée. Je croisai notamment Gillian, cette jolie rousse que j'adorais taquiner. Nous plaisantâmes un moment puis je rejoignis Margareth avant de sortir définitivement du lycée. Je prenais ensuite ma voiture et rentrais à la maison, comme tous les soirs, routine quand tu nous tiens. Arrivé chez moi, j'ouvrais le frigo, à la recherche désespérée d'une bière que je n'avais pas. Merde. Panne sèche. C'est la crise. J'avais juste de quoi me faire une omelette, et bon, les œufs et moi c'était pas vraiment une longue histoire d'amour. J'hésitai alors à me commander une pizza ou du chinois. Appel à un ami, c'est possible ? Non, j'avais une meilleure idée : ce soir, j'allais sortir !
Oui, non, je dis ça comme si c'était un fait exceptionnel. Mais bon en semaine je n'aime pas vraiment me coucher à trois heures du matin et passer en mode grizzly auprès de mes élèves le lendemain. Mais ce soir-là, j'avais envie de changer, de m'amuser un peu. Puis bon, qu'on soit d'accord, j'avais pas envie de me faire à bouffer non plus, surtout vu la nourriture qui foisonnait littéralement dans mes placards. Je saisissais donc ma veste, mes clés de voiture et mon portable et je reprenais la route vers The Old Pub, un endroit où j'aimais bien traîner. Bien sûr, je préférais y aller avec des amis mais bon, comme je l'ai dis, j'avais envie d'innover. C'était donc sur un air des Beattles que je me dirigeais vers Standford Alley puis garais ma voiture. J'allais ensuite vers le pub que je ne connaissais que trop bien et m'installais au comptoir, enveloppé de ces effluves habituelles de joie et d'alcool. Je me commandais cette bière tant attendue et jetais un regard autour de moi. Pas d'élève à l'horizon, ouf. C'est alors que mon regard se posa sur une silhouette que je ne connaissais que trop bien. Marie-Eloïse. Voilà un moment que nous ne nous étions plus croisés. Et je m'en portais bien mieux d'ailleurs. En effet, la belle avait su ravir mon cœur en un battement de cil, et l'avait gardé avec elle pendant des années. Je m'étais enfin débarrassé de son emprise, j'avais mûri sûrement. Dans tous les cas elle se tenait là, et son regard croisa le mien. Mon cœur se serra : je n'avais pas envie de lui parler, pas envie de la voir. De toute façon elle ne m'avait pas prêté la moindre attention du collège jusqu'à l'université alors pourquoi maintenant ? Je détournais rapidement mon regard en priant de toutes mes forces pour qu'elle ne m'ait pas remarqué. Ça tombait bien, le barman venait de me donner ma bière.
love.disaster
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(#) Sujet: Re: † BORN TO DIE. (m.e.) Ven 22 Nov - 15:06
i want to feel the sunshine on my face
Alexandra feat Mike.
« damn it ! » la jeune femme poussait des petits cris tout en affichant une grimace sur son visage – elle trouvait ça beaucoup plus élégant de jurer dans une langue étrangère. Pour une fois qu’elle n’avait pas été si lasse pour s’offrir un petit déjeuner digne de ce nom ! Les toasts étaient complètement brûlées ; et elle venait de se rendre compte qu’il n’y avait plus de réserve de beurre. Pas la peine de continuer, elle allait se contenter d’un starbuck et un croissant. La belle brune lâcha un soupir nostalgique et saisit un crayon, puis enregistra « beurre » en lettres majuscules sur une feuille de papier accrochée avec du scotch sur la porte du réfrigérateur. La femme de ménage allait venir chez elle tout à l’heure. Elle s’occupera de ranger la cuisine et faire les courses. Pendant ce temps, Maire-Éloïse serait au travail. Le chant avait toujours été sa passion favorite et elle se trouvait toujours excellente dans ce domaine, avec sa voie et sa beauté qui en ensorcelle plus d’un. A vrai dire, la jeune femme n’avait jamais considéré le fait qu’elle chante dans un bar un travail, mais simplement un passe temps. Beaucoup de personnes ne la comprennent pas, ce qui fait qu’ils soient plutôt surpris et confus de voir une demoiselle fainéante, extrêmement riche et pourrie-gâtée chanter dans un bar. Puis ça lui plaisait. Elle s’offrait des boissons quand elle en avait envie, avec modération bien sûr. Et puis y avait trop de beaux mecs ; et s’amusait à draguer tout le temps. Elle avouait ne pas prendre son « travail » bien au sérieux, mais il n’y a rien de bien serein quand il s’agit de chanter… dans un bar. Alexandra jeta un regard vif à l’horloge attelée au mur : 16h30 ; exactement une heure devant elle, puisqu’elle commençait à 18h. Elle n’arrivait jamais à l’heure, mais aucun con n’osera la virer, car ils sont aussi bien conscients qu’elle qu’ils ne trouveront jamais une autre chanteuse aussi talentueuse et charmante que la jolie brune. Affublée d’un grand sourire, Marie-Éloïse rendit visite à son dressing ; sa pièce favorite de la luxueuse villa offerte par son cher papa. Entre les multiples tissus et les pantalons en cuire, la jeune femme parvint à se dénicher la parfaite robe pour la soirée : Élégante et sexy à la fois. Un sourire au coin, elle s’habilla rapidement et attaqua son make-up, sa coiffure, assortit quelques accessoires et, les yeux pétillants de plaisir et d’enthousiasme, la belle brune lança un dernier regard à son reflet dans la glace. Satisfaite et prête pour une nouvelle folle soirée, la jeune femme quitta son appartement et roula en voiture. Il était 18h20 quand elle arriva à destination. Elle était en retard, mais elle s’en fichait totalement. Son arrivée attira l’attention de plus d’un, mais elle était plutôt habituée à ce qu’elle soit le centre d’attention. Elle aimait ça. Non, elle adorait ça ; et elle faisait tout pour en avoir plus. C’était comme quelque chose de vitale pour elle. La beauté, le charme, l’argent, les hommes. C’était tout ce qui comptait aux yeux de Maire-Éloïse en ce moment, et c’était ce qu’elle possédait. Dans pas plus d’une demi-heure, elle avait déjà interprétée deux chansons et faisait un break. Bien évidemment, c’était elle qui décidait quand elle allait recommencer à chanter. Un verre de whisky à la main, les jambes croisées, le sourire au coin des lèvres et le regard dragueur, la jolie brune balayait l’endroit des yeux quand son regard se posa sur un jeune homme qu’elle avait déjà croisé quelque part. En fait, il était dans le même collège, lycée et université qu’elle et elle se rappelle qu’il avait le béguin pour elle, c’était évident. Mais elle ne s’était jamais intéressée à lui, puisqu’elle était déjà en couple à cette époque et dans tous les cas, ce jeune homme n’avait jamais été le genre de Marie-Éloïse. Mais ça, c’était avant. Il la remarqua aussi, mais détourna rapidement son visage. La jeune femme crispa les sourcils. Elle n’appréciait pas ce manque d’attention, et elle avait déjà décidé d’aller l’aborder. Il était bien charmant d’ailleurs. Et puis quoi de bon que de se remémorer les bons vieux souvenirs du lycée ? Un merveilleux sourire dessiné sur ses lèvres pulpeuses, la jolie brune vint le rejoindre, les bras ouverts. « Mike ! Mike Wheeler, c’est ça ? Ça fait longtemps. » Lança-t-elle en le serrant dans ses bras, comme si il lui avait réellement manqué. Elle prit place à côté de lui et, l’observant avec des yeux curieux, elle remarqua qu’il était encore plus beau qu’avant. Et puis cette allure… Il travaillait, sûrement. Elle parierait qu’il était professeur. Ce métier lui allait bien. Après tout, on manque de professeurs canons dans ce monde. « Tu vas bien ? J’aurai jamais cru te revoir ici. »
(#) Sujet: Re: † BORN TO DIE. (m.e.) Dim 1 Déc - 18:37
even though the neighborhood thinks i'm trashy and no good.
in the land of gods and monsters, i was an angel living in the garden of evil. screwed up, scared, doing anything that i needed shining like a fiery beacon. you got that medecine i need. fame, liquor, love, give it to me slowly. put your hands on my waist, do it softly. me and god we don't get along, so now i sing. no one's gonna take my soul away. i'm living like jim morrison. headed towards a fucked up holiday. monitor, squeeze, squeeze and i'm singing : fuck yeah, give it to me, this is heaven, what i truly want. it's innocence lost. innocence lost.
Je commençais à croire que venir ici avait été une très mauvaise idée. J'avais cours demain, je pouvais croiser mes propres élèves ici ou pire... Marie-Éloïse. J'avais tiré un trait définitif sur elle il y a de ça quelques années, et dieu sait à quel point je n'avais pas envie de la revoir. Cette femme avait été mon pire cauchemar pendant trop longtemps, il était hors de question de lui laisser la moindre chance de m'atteindre à nouveau. Bon, okay elle n'a rien fait de spécial pour que je lui en veuille autant mais sa personnalité en elle-même me rendait dingue. Je ne supportais pas le fait de l'aimer, elle, comme quatre-vingts-dix-neuf pour cent des garçons de ma promotion. Je m'en voulais de me laisser avoir par cette fille méprisante et imbue d'elle-même, gâchant toute sa vie aux bras d'un drogué abruti. Pléonasme, pardon. Oui, j'étais plein de rancoeur envers elle, et c'était aussi parce qu'elle foutait sa vie en l'air. Je savais qu'elle était loin d'être bête. Bien au contraire. Elle était certainement bien plus intelligente que la plupart d'entre-nous, pourtant elle s'en moquait. Elle se foutait de tout de toute façon. Et de sa vie en particulier. Elle n'était que débauche et laissé-aller, sur une note de séduction et de fascination. En effet, il était impossible de ne pas être attiré par Marie-Éloïse. Garçon ou fille, peu importe. Je ne vous parle pas de sentiments, mais juste d'une fascination malsaine dans laquelle elle aimait nous plonger, nous pauvres mortels, grâce à un seul de ses sourires. Intrigante, captivante, voilà ce qu'était mon amour d'enfance.
Rien que le fait de penser à elle me coupait l'envie de passer du bon temps dans ce bar. Comment pourrais-je de toute façon, la sachant dans les parages ? J'aurais pu m'en aller, tout simplement. Régler ma consommation puis partir dans un autre restaurant où j'étais sûr de ne pas l'y trouver. Ou chez un ami tiens. Peu importe. Mais j'en avais pas le courage. L'humeur n'était plus à la fête de toute façon. Je soupirais un coup tout en buvant une nouvelle gorgée de bière. Je ruminais intérieurement lorsqu'une voix trop familière s'exclama : Mike ! Mike Wheeler, c’est ça ? Ça fait longtemps. Je manquais de m'étouffer en avalant de travers. Non. Non. Non, elle ne pouvait pas jouer à ce jeu-là. Elle ne pouvait pas me rejoindre, tout simplement, comme si de vieux amis se retrouvaient enfin. Je demeurais encore plus surpris lorsque ses bras vinrent me serrer contre elle avant de s'installer à côté de moi. Mon coeur eut même un raté, vestige d'un amour passé. Je trouvais cette scène tout bonnement irréaliste. Moi, tranquillement assit à côté d'une femme qui fut celle chérit pendant des années, bière à la main, comme si rien au monde ne pouvait être plus normal. Alors, pour ne pas être ridicule dès les premier mots, je décidais de jouer à son jeu. De faire comme si la retrouver ne me faisais ni chaud ni froid, mais que par pure politesse, je feignais l'enthousiasme. Marie-Éloïse ! Ça alors ! Je pense que si je me voyais de l'extérieur je me moquerais ouvertement de moi-même. Tu vas bien ? J’aurai jamais cru te revoir ici. J'eus un rictus. Je crois que sur ce point-là, on se rejoignait : jamais je n'aurais imaginé la revoir un jour, ni dans ce bar en particulier. Quoique... La voir traîner dans un bar ne m'étonnait pas tant que ça. Et moi donc ! Sinon oui, je vais bien, merci... Je lui souris, toujours dans son jeu. J'arrivais de mieux en mieux à paraître naturel quand je jouais aux hypocrites. Tu... travailles ici ? Pas besoin de sortir de polytechnique pour en arriver à cette conclusion : elle était probablement la seule femme vêtue d'une robe de soirée dans ce bar. Sans compter la piste occupée seulement d'un micro. Tu chantes... Cette remarque était plus pour moi que pour elle d'ailleurs. C'était drôle de voir ce qu'elle devenait. Chanteuse dans un bar... Ça lui collait à la peau telle que je la connaissais. En fin de compte, cette soirée s'avérait plus intéressante que prévu.