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 Des fleurs pastelles, comme cette fin d'été. (feat. Lydia)

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Message(#) Sujet: Des fleurs pastelles, comme cette fin d'été. (feat. Lydia) Des fleurs pastelles, comme cette fin d'été. (feat. Lydia) EmptyDim 15 Sep - 22:03


Des fleurs pastelles, comme cette fin d'été.
J'ai chaud. Mes yeux collent entre eux, et je peine à ouvrir les paupières. Je me réveille encore avec une affreuse migraine, lourde matinée. Le soleil perce jusqu'à mon visage le store vénitien, ou ce qu'il en reste. Le minuscule appartement où je suis allongé est embaumé de fumée et d'odeurs rances, des corps endormis juchent çà et là. Comme des cadavres oubliés. Je me lève douloureusement, et lentement pour esquiver la chute de tension. Aux contacts de mes pas silencieux, les bouteilles vides tintent comme un carillon aux lueurs du matin. Des petites quantités de drogue oubliées traînent sur les coins de la table basse, tout comme les miettes de tabac, et les bouts de papier à rouler.
Je m'esquive rapidement et claque la porte, dévale les escaliers à toute allure, pousse la porte d'entrée et aspire un grand bol d'air une fois dehors. Ce genre d'endroits, on a beau y traîner depuis des années, ça nous inspire toujours cette même impression glauque qui donne envie de gerber. Il est presque onze heures, mais l'air frais du matin est toujours là, traîné par la petite brise. Je marche vers la gare, à la recherche d'un café potable. Car celui que je croise ne m'inspire rien de bon. Je m'assois à une terrasse baignée de soleil, et commande un café long, sans sucre. Ma petite voix intérieure me dit qu'il vaut mieux éviter le whisky aujourd'hui, j'ai rendez-vous avec La Belle. Ma Belle. Et moi je suis La Bête, et l'idiot.
J'avale mon café le temps d'une demie clope, laisse un pourboire et file vers la gare où j'attrape de justesse mon train de campagne. Ce sont les seuls wagons aux intérieurs marrons déprimants, aux couvre-sièges déchirés et à la mousse confortable inexistante. Pas de chance. Comme quoi le luxe, ce n'est pas prévu pour les paysans.
Arrivé chez moi, je me défroque et me jette sous le jet brulant de la douche. Je repense aux petites fesses de Lydia... Faut que je me dégote une bagnole pour ce soir. Voilà un point important que j'avais totalement oublié. A peine essoré je saisis le combiné et compose le numéro d'Alfredo, un bon pote garagiste :

« - Eh mec, ça va ? J'ai besoin d'une belle voiture ce soir pour plaire à une fille. Tu peux me trouver ça ?
- Ah, toi alors ! T'arrêtes jamais. Je te rappelle dans l'après-midi. »


Le beau temps me donne de l'énergie, je me prépare une pizza maison pour le déjeuner. Sur ma terrasse, l'air est divin. J'allume une cigarette digestive, le regard au loin perdu dans le paysage. En deux jours d'absence, mon potager a perdu de sa vitalité. Cela peut surprendre à vue d'oeil, ma personnalité ne pousse pas spécialement aux activités de ce genre. Mais j'estime qu'une vie à la campagne et une nourriture produite de manière indépendante offre une grande part de liberté. Je m'aère la tête ici. Le téléphone sonne, mais j'ai les mains pleines de terre.

« - J'ai ta voiture, je te l'apporte dans une heure. » m'informe Alfredo. C'est alors que je jette un coup d'oeil à la pendule, qui indique déjà dix-huit heures trente. Je n'ai pas vu le temps passer. Je me lave, me peigne, revêts mon costume et enfile ma montre en un temps record. Je téléphone au restaurant le Madison's Grill afin de confirmer ma réservation tout en enfilant mes chaussures en cuir ciré noir. Hier, Lydia a appelé dans un éclat de joie suite au coup de fil de son manager. Elle avait en effet décroché un gros contrat de mannequinat. Personnellement, je trouve le métier écœurant mais le petit coeur de princesse de Lydia trouve cela fantastique. Et je dois avouer que de voir autant de pétillement dans un oeil me fait frémir. Enfin, je vous avoue que je ne crache pas sur le caractère physique de la profession. Cette petite coquine a un corps de rêve...
J'entends des bruits de roues sur le gravier, et une main lourde vient s'abattre par trois fois sur la porte. C'est Alfredo qui me tend une paire de clé. Derrière lui, je vois luire une vieille chevrolet écrue.

« - T'es vraiment un bon Al' ! je lui lance.
- C'est mon boulot ! sourie-t-il. Tu me la ramènes en état,
je te fais confiance. »


Et il disparait. Et moi je file dans des fauteuils en cuir beige, tout droit vers l'appartement de Lydia. Le vent dans les cheveux... Et merde ! Je n'ai pas de fleurs. Je pile sur le bas-côté, par chance un champs de fleurs sauvages s'étend devant moi et il fait encore jour. Je fais un bouquets de fleurs rouges, jaunes et violettes. Leurs couleurs sont pastelles, comme cette fin d'été.
Et je reprend ma course. Le feu passe au vert, et je me stationne près du trottoir. J'attrape le téléphonee qui est dans ma poche et rédige un sms :

Code:
A : Lydia

Je t'attends en bas. Prends ton temps.



codes par shyvana


Dernière édition par Jack Hekeenox le Sam 21 Sep - 19:49, édité 2 fois
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Message(#) Sujet: Re: Des fleurs pastelles, comme cette fin d'été. (feat. Lydia) Des fleurs pastelles, comme cette fin d'été. (feat. Lydia) EmptySam 21 Sep - 17:22

La journée avait assez mal commencée par son réveil empli de déception car elle n'était plus à Milan, Jack n'était pas avec elle, elle ne pouvait plus dormir tout le temps avec lui, il avait sa maison perdu au fin fond de la campagne, bref être loin de lui la rendait triste, elle voulait profiter de la vie et sans lui c'était vachement naze, heureusement ce soir il sera avec elle, ils seront tout les deux, en amoureux, elle avait hâte. La mâtiné avait été calme, elle s'était rendu à un rendez-vous professionnel, avait mangé tranquillement chez une collègue, tout ça en rêvassant de sa future soirée.

En rentrant chez elle son téléphone se mit à sonner, elle mit celui-ci en mode "haut parleur" pour pouvoir se préparer dans sa salle de bain tout en écoutant sa mère qui parlait et parlait encore de tout de rien, lui répétant régulièrement à quel point elle était fière d'elle car Lydia venait de signer un gros contrat de mannequinat avec une marque assez connu, shooting photo puis tournage publicitaire tout ça c'était vraiment prestigieux.

La jeune femme préparait sa couleur en répondant aux nombreuses questions de sa mère « Non pas ce soir maman, je sors avec Jack » Lydia regarda les racine de ses cheveux et fronça le nez en voyant le blond, sa couleur blonde lui rappelait un tas de mauvais souvenirs d'enfance et d'adolescence alors pour l'instant elle gardait ses couleurs arc-en-ciel car il faut avouer que ça lui donne plutôt bonne mine.

La couleur posée, Lydia raccrocha le téléphone et remit sa jolie bague à son annulaire, qu'elle était belle, la jeune femme pouvait la contempler pendant des heures mais elle n'avait pas que ça à faire non plus elle devait s'occuper de ses ongles aussi et choisir la robe parfaite. Son dressing en est rempli mais que choisir ? Elle opta pour un basique, une jolie robe noir qui s'arrête au dessus du genou avec un dos nu, simple mais élégant, elle se sentait belle et prête à passer une bonne soirée.

Son portable émit une petite sonnerie annonçant qu'elle venait de recevoir un sms et elle se jeta quasiment dessus pour l lire, c'était Jack et il l'attendait, curieuse elle jeta un oeil par le fenêtre. comment dire ? Elle ne s'attendait pas du tout à le voir dans une telle voiture, où il l'avait trouvée ? Il était toujours plein de surprises, c'est une grand sourire aux lèvres qu'elle attrapa son sac et descendit de son immeuble pour le rejoindre « Waouuuh ! Mais où tu as trouvé cette voiture ? »  Lydia se mit à rire mais elle avait  les étoiles dans les yeux, elle n'avait qu'une envie là c'était de l'embrasser et elle ne s'en priva pas, il était sacrément beau, elle avait totalement oublié se levé trop triste, elle était heureuse, il la rendait heureuse.
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Message(#) Sujet: Re: Des fleurs pastelles, comme cette fin d'été. (feat. Lydia) Des fleurs pastelles, comme cette fin d'été. (feat. Lydia) EmptySam 5 Oct - 4:35


Avais-je été fou ? Avais-je succombé à une maladie mentale pour offrir tant d'efforts à cette pauvre petite princesse ? Comment avais-je pu tomber sous le charme de ses chevilles sans fin tant elles sont fines, de son teint de porcelaine et de son rire dégrisant ? Moi, qui n'avait rien en commun avec elle. Et n'avait rien, ou tout pour lui plaire.
Je m'affale contre la voiture et allume une cigarette. La braise rouge crépite, et me plonge d'autant plus dans le doute. Ces minutes où je l'attend me paraissent des heures entières, peut-être des jours. La fumée blanche s'échappe du pincement de mes lèvres, et les images rencontrent avec violence les parois de mon crâne lessivé. La folie de l'Italie, la belle gastronomie et la bella lingua m'ont séduites. J'avais prit l'avion, une fois. Et je trouve cela toujours aussi tragique. On a beau avoir un soudain élan de liberté, on est emprisonnés en groupes dans des immenses boîtes en plastiques. Encore des rêves que l'Homme croit réaliser. Je suis tombé amoureux de ses petits yeux perçants, de ses airs de petite gamine prude mais de ses mots coquins qu'elle glissait secrètement à mon oreille les nuits d'orage. J'ai cru changé, à un moment. J'ai cru devenir celui que je n'étais pas, j'ai cru devenir quelqu'un de bien. Mais ça n'aurait pas marché. Dès que j'ai reposé le pied sur le continent, un courant froid m'a parcouru des pieds à la tête. Comme un vent d'angoisses qui pétrifie tout molécule H2O qu'elle croiserait sur son chemin. Et j'ai repris mon comportement normal. Comme si rien ne s'était passé, comme si pas même une seconde ne s'était écoulée. Et je l'ai accepté. Je suis redevenu le connard crasseux que j'ai toujours su être. J'ai troqué les bons vins italiens contre les drogues dures outre-atlantiques, et les dîners romantiques contre l'adultère d'orgie. J'ai repris le vice de mensonge et renfilé mon long imperméable noir. Je me suis fondu à nouveau dans le brouillard.
J'en oublie même la raison de ma venue ; qu'est ce que je fous ici ? Et puis qu'est-ce que c'est que cette bagnole ? Mes muscles se crispent, ma respiration  se fait difficile, mon pouls s'accélère. Je comprends alors, je suis en pleine crise d'angoisse. J'ouvre du mieux que je peux la portière et me jette contre le fauteuil. Je respire, reprend une cigarette et bois un peu d'eau.
Je me remémore les faits. Mon corps s'apaise. Lydia m'apaisera peut-être ce soir. Je m'abreuve encore une fois et me recoiffe, d'un regard dans le rétroviseur. J'ai le teint pâle. Désormais calmé, je retourne à ma position de départ. Appuyé contre le moteur et les jambes croisées, je reprend mes esprits. Une porte claque au loin. Des bruits de talons claquent contre le sol carrelé. Je sais que c'est Lydia.
Alors j'emprunte un sourire, et tourne mon visage dans sa direction. Un instant et sa jambe de rêve apparaît à la lumière du lampadaire. Ses petites chaussures fines allongeaient ses jambes et galbaient ses courbes discrètes. Elle descend l'escalier les yeux rivés sur le sol, comme si elle manquait de s'écrouler. Je souris. Je ne sais pas trop pourquoi, mais j'aime vraiment les femmes.
Celle que j'appelle mienne est juste devant moi. Elle aussi sourit, mais le sien est entièrement réel. Son amour me réconforte, elle panse mes blessures... mais ne m'apaise plus. Elle avait l'air pleine d'excitation, si bien qu'elle lança :
«Waouuuh ! Mais où tu as trouvé cette voiture ?
- Tu sais bien que j'irais te décrocher une étoile un de ces soirs.
» Répondis-je avec humour. Car je feignait d'être romantique, pour lui faire plaisir. Car je pense qu'elle mérite. Dans le fond, je le suis peut-être. Mais cette une face sombre de ma personne, que je connais très mal. Et parfois, cela me térrifie.
Lydia m'embrasse poliment, mais dans un élan sauvage et ma main glisse onctueusement sur son dos qui fut nu. Je l'entraîne par la main vers le côté passager de la voiture, et lui ouvre la porte comme un gentleman.
«Voudriez-vous me faire le plaisir de m'accompagner mademoiselle ?»
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Message(#) Sujet: Re: Des fleurs pastelles, comme cette fin d'été. (feat. Lydia) Des fleurs pastelles, comme cette fin d'été. (feat. Lydia) EmptyJeu 24 Oct - 18:00


Jack était fou, d'où il sortait ça ? Pourquoi faire tout ça pour elle ? Elle avait beau être mannequin elle n'avait pas forcement des goûts de luxes. Son cœur battait fort dans sa poitrine alors qu'elle l'embrassait avec beaucoup de douceur, en plus de ça il était charmeur. « T'as pas besoin de ça pour me rendre heureuse, ta présence me suffit » Un autre doux baiser et elle s'installa dans la voiture en souriant comme une gosse alors que comme un gentleman il lui ouvre la portière. Il n'avait pas besoin de faire tout ça mais elle n'allait pas cracher dessus au contraire. Elle regarda sa main gauche ou trônait une merveilleuse bague de fiançailles. « Tu m'as manqué cette nuit » Depuis leur retour de Milan ils se voyait moins, certes ils n'avaient pas besoin d'être 24h/24 ensembles mais il habitait tellement loin et Lydia commençait à se poser des questions sur où ils vivront tout les deux quand ils seront mariés.

La jeune femme vérifia son maquillage dans le rétroviseur de la voiture, ainsi que sa coiffure, elle était assez sophistiqué et ça rendait plutôt bien avec ses cheveux arc-en-ciel et sa jolie robe. Lydia regarda son fiancée impatiente de savoir où il l'emmenait, elle était amoureuse c'était sûr et certain, il était l'homme qui avait réussi à la rendre heureuse et sûre d'elle , il lui avait apprit un tas de chose sur les relations que peuvent avoir un homme et une femme.  La jeune femme toussa doucement avant de regarder par la fenêtre, l'odeur de la cigarette lui faisait ça parfois mais elle n'allait tout de même pas lui demander d'arrêter de fumer pour elle, il était déjà si gentil et attentionné. « On va où chéri ? » Elle sautillait d'impatience sur le joli siège beige, au fond elle était encore une enfant malgré ses 23 ans, elle rattrapait ces années perdu coincée avec ses vieux poumons qui l'empêchait de vivre comme elle le voulait. Ses yeux brillants regardait le beau visage de son fiancé en attendant une réponse, de toutes façons elle l'embêterai jusqu'à ce qu'il lui dise où ils passeraient la soirée, ses lèvres se posèrent sur la joue de son amoureux et elle laissa échapper un petit rire en voyant qu'elle lui avait laissé du rouge sur la peau. « C'est mignon, ça te va bien » 
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Message(#) Sujet: Re: Des fleurs pastelles, comme cette fin d'été. (feat. Lydia) Des fleurs pastelles, comme cette fin d'été. (feat. Lydia) EmptySam 26 Oct - 4:21

[J'ai changé de personne (je>il) pour la narration, je suis désolée.]

Il  divaguait éperdument dans le parfum de ses lèvres. Son âme dérivait sur le flot scintillant de ses cheveux arc-en-ciel. Son romantisme niais l’écœure, elle l'y entraîne. Ses mains caressaient sa peau de velours et ses os saillants. Ses mots doux le déchirent. Comment pouvait-il aimer une fille si prude, si fragile ? Son seul souffle rauque suffirait à la faire s'effondrer.
Etait-il si vile qu'il aimait un bourgeon si tendre, pour le voir flétrir dès qu'il aurait filé ? Son amour était mêlé de passion et de haine ; mais le pire, restait encore qu'il avait pitié d'eux. Ils étaient tant ridicules à paraître comme deux beaux amants, amateurs d'eaux fraîches. Lui, aimait les liqueurs fortes et amères. Elle, le thé, avec du sucre.
Ils n'avaient rien à faire ensemble et ils avaient tous les atouts pour se détester. A l'image des aimants, ils s'étaient tant écartés qu'ils avaient fini par se rejoindre de l'autre côté, dans le monde contraire. Jack avait l'impression de jouer le rôle principal d'un film en noir et blanc à l'eau de rose lorsqu'il était avec Lydia. Il se coiffait, s'habillait. Il devenait un autre, il n'était plus que l'une des facettes pluridimensionnelles de sa personnalité. Il était un autre Lui, un autre Moi. Un autre Rien, rien ou tout, ça ne change rien... pour elles. Rien n'était réel et, se disait-il, c'était peut-être finalement cela qui lui plaisait.
Toutes ces années, durant toutes ces soirées, c'est elle qu'il avait tenté de fuir. Réalité. Réalité. Sa simple pensée sonnait comme une malédiction. Il avait troqué les rêves endormis, par les songes éveillés des nuits sans lune. Les fantasmes, les cauchemars et les souvenirs se superposaient dans sa mémoire comme une pille de négatif : indéchiffrable, par transparence.
Elle déposa la marque rouge graisseuse des harpies sur sa joue, il avait l'air d'un con. Elle le trouvait mignon. Il tourna la clé et le moteur gronda sous le poids de sa semelle. Le sourire de Lydia inondait le panneau de bord, et Jack en oublia déjà sa haine féroce et la trace sur sa joue.
Il roula sans bruit jusqu'au restaurant, tandis que la chevrolet chantait du jazz.
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