party for the rest of my life.

Et plus je l'ignorais, plus je tombais amoureux d'elle. C'était exactement comme je te disais tout à l'heure, comme une maladie. Tu sais comment ça se passe... Tu éternues. Une fois. Deux fois. Tu frisonnes et voilà. C'est trop tard. Le mal est fait. Là, c'était la même chose : j'étais pris, j'étais fichu.

we are young.

Emily parlait, parlait et reparlait, mais je ne l'écoutais pas vraiment. Je n'avais pas envie d'entendre que tout ceci n'était pas réel, qu'elle préférait qu'on reste de bons amis. D'accord, elle s'était aperçue qu'elle tenait à moi depuis environ trois semaines. Félicitation! Content pour elle! J'avais comme l'impression que pour le moment, j'étais de trop dans la pièce, qu'elle aurait certainement mieux aimé que je reste enfermé dans ma chambre, sans dévoiler ce que j'avais sur le coeur présentement. Je comprenais mieux pourquoi l'amitié entre une fille et un garçon, c'est plus fragile. L'un des deux finit souvent par tomber amoureux de l'autre, comme moi présentement, et finit par tout détruire entre eux. J'étais probablement le coupable dans toute cette histoire, comme d'habitude. Jamais je n'aurais dût ouvrir ma grande bouche, jamais je n'aurais dût essayer de lui faire comprendre que je l'aimais. Avec tout ce qui c'était passé ce matin, j'aurais dut rester silencieux, ne pas poser de questions et tenir tout ça mort. Oui, j'aurais dût essayer de me contrôler, comme je le faisais depuis 7 ans déjà. Essayer de penser à autre chose, essayer de la regarder en souriant, me demandant si elle aussi, elle ressentait quelque chose pour moi. Une amitié profonde ou un amour compliqué...

Peut-être que les mots que j'avais employé n'étaient pas ceux qu'elle aurait aimé entendre. Peut-être qu'elle aurait préféré que je regarde le silence et surtout, que je ne l'embrasse pas. Mais hélas, maintenant que c'était fait, je ne pouvait plus reculer. Si jamais je le faisais, j'allais passer pour l'homme dégoutant, pour celui qui ne voulait qu'une seule chose d'elle et puisse qu'elle n'avait pas l'air de vouloir me le donner, j'avais préféré la laisser de côté. Ce qui n'était pas le cas, vraiment loin de là... Le courant fût rétablis et soudainement, après lui avoir dit clairement que je l'aimais, je suis parti dans ma chambre. Pas question de rester dans le salon avec elle, espérant qu'elle puisse m'écouter à nouveau. Plus que je lui parlais, plus j'avais l'impression de m'enfoncer tranquillement. Peut-être pouvait-elle me donner un clou et un marteau pour que je termine le travail? Ceci serait plus simple, non? Lorsque la porte s'ouvrit, j'ai soupiré... J'aurais pensé qu'Emily serait partie dans sa chambre et non qu'elle puisse venir me rejoindre dans la mienne. Un coup d'oeil vers la fenêtre me fit comprendre que ce n'était pas à cause de l'orage qu'elle venait me rejoindre, puisqu'il n'y avait plus aucune goutte de pluie à l'horizon, pas plus qu'un nuage. Emily pris place sur le bord du lit. Je me suis donc retourné pour lui faire face, je trouvais le tout beaucoup plus poli. Si cela fait sept ans que tu es amoureux de moi, explique-moi pourquoi tu n'as jamais pris ma défense à l'école ? (...)L'école... le fameux Lycée des horreurs... Comment lui expliquer... Pourquoi, quand tout le monde s'en prenait à moi, racontait des trucs sur moi, tu n'as rien fais ? (...) J'ai fermé les yeux un moment, espérant qu'elle puisse comprendre que je ne voulais pas répondre à toutes ses questions, que je souhaitais uniquement essayer de dormir et penser à autre chose. Et aussi, pourquoi tu a lancer certaines rumeurs sur mon dos ? Parce que tu vois, je te crois, mais je me pose certaines questions. ''J'ai jamais lancé des rumeurs sur toi, c'est complètement faux. Tu parles de quoi au juste? De ce qui était inscrit dans les toilettes? Si c'est le cas, c'était pas moi. Si tu parles de fait que tu avais de sois disant relations avec certains professeurs, c'est pas moi non plus. Lorsque tu es partie du Lycée, j'ai tout essayer pour les faire taire et... on ne pourrait pas parler de tout ça demain matin?'' Je savais que la réponse allait être non, c'est pour cette raison que j'ai ouvert les yeux un moment, avant de lui accorder un sourire. ''Des fois, lorsqu'on est jeune, on agit sans réfléchir. On fait et on dit n'importe quoi. Ce n'est que beaucoup plus tard qu'on regrette nos choix et nos gestes, comme présentement. Ce que je regrette, c'est tout ce qui c'est passé entre nous, depuis le tout début. J'aurais dût m'en rendre compte bien avant que je t'aimais... peut-être que tout aurait été beaucoup plus simple dans ta vie. Je suis désolé... J'ai jamais voulu être méchant et encore moins te faire du mal... mais ne crois pas que je suis le seul responsable dans toute cette histoire. Libre à toi de me croire ou non, mais pour le Lycée, cherche un autre coupable, j'y suis pour rien.''

Tranquillement, j'ai commencé à me découvrir un peu de la couverte, de manière à faire comprendre à Emily que si elle désirait dormir ici, il n'y avait aucun mal. ''Je te le promet, je garde mes deux mains dans mes poches... ou enfin, près de moi. Je vais te faire des crêpes demain matin, promis.'' Un nouveau sourire de ma part. J'essayais de changer un peu de conversation, espérant qu'elle ne puisse y voir que du feu. Demain matin, j'allais voir comment elle agissait avec moi. Distante ou non? Amis ou plus? J'aurais bien été tenté de le lui demander immédiatement, mais je ne savais pas trop comment commencer ce genre de conversation. À la place, je me suis assis dans le lit et, tout simplement, forcée mon amie à prendre place à mes côtés, soit qu'elle puisse être couchée, près de moi. Après avoir placé la couverture sur elle, je l'ai pris dans mes bras, reposant mon front dans son dos. ''Essaie de dormir, on en reparlera demain matin, d'accord. J'ai pas envie de prendre une décision sur un coup de tête et de regretter ensuite. Peut-être que demain, on y verra plus clair...''

party for the rest of my life.

Et plus je l'ignorais, plus je tombais amoureux d'elle. C'était exactement comme je te disais tout à l'heure, comme une maladie. Tu sais comment ça se passe... Tu éternues. Une fois. Deux fois. Tu frisonnes et voilà. C'est trop tard. Le mal est fait. Là, c'était la même chose : j'étais pris, j'étais fichu.

we are young.

Tout en gardant le silence, je me suis approché d'elle, de manière à pouvoir la prendre dans mes bras. Je ne pouvais certainement pas mentionner ce que je savais pas vrai? Qui était le coupable de tout ce cirque? Oui, je savais qui était derrière tout ça, mais j'avais juré de me taire, de ne jamais rien dévoiler. Pas question alors d'ouvrir ma grande bouche et de tout dire à Emily. Le tout avait été fait par jalousie, voilà tout. Je me voyais mal commencé à lui dire tout ce que je savais depuis des années. Selena avait fait certaines choses, mais elle n'était pas à l'origine de tout ces méchancetés. Lui dire ou non? Oui ou non? Si jamais je lui mentionnais quelque chose, qu'est-ce que je risquais déjà? Que m'avait-il dit si jamais je parlais de tout ça à quelqu'un? Ha oui, qu'il allait dire à Emily que je la trouvais de mon goût et que je voulais sortir avec elle... Ce que j'avais fini moi-même par lui dire... La vie est drôlement faite, non? Donc maintenant, je ne risquais rien, pas vrai?

''Est-ce que tu dors?'' Cela faisait quelques minutes qu'elle n'avait rien dit et moi non plus. Peut-être même qu'elle avait finit par s'endormir, mais ce n'était pas mon cas. Je voulais continuer de lui parler, jusqu'à demain matin, espérant pouvoir lui faire comprendre d'avance que je l'appréciais de plus en plus. Je ne voulais pas qu'elle prenne mal le fait que je voulais dormir un peu pour avoir la tête reposée demain matin. J'avais envie qu'elle me mentionne que tout était bon, qu'elle ne m'en voulait pas vraiment, qu'elle espérait même qu'entre elle et moi, tout puisses fonctionner, mais pour l'instant, j'étais loin de tout ça. J'avais l'impression que plus j'essayais de lui faire comprendre que je l'aimais, plus je m'enfonçais. Tranquillement, j'ai ôté mon bras autour de son corps, avant de me lever et de faire le tour du lit, pour me placer en face d'elle, de l'autre côté. ''Tu me fais une place?'' Mais sans vraiment attendre sa réponse, je me suis couché en face d'elle, espérant qu'elle puisse rester ainsi et non se retourner, pour me montrer son dos. Après lui avoir embrassé le bout du nez, j'ai replacé mon bras autour d'elle. ''Disons que si jamais je faisais quelque chose dans le temps ou encore, que je t'avertissais de certaines choses, cette personne allait te mentionner que je t'aimais. Je ne voulais pas perdre ton amitié, ne sachant pas ce que tu allais penser de tout ça. C'est tout...'' Était-ce suffisant? ''Tu te souviens de mon meilleur ami? Celui qui est présentement le fiancé de ma soeur? Je crois qu'il... je crois qu'il te trouvais de son gout au Lycée et puisque toi, tu ne le regardais pas, il a commencé à trouver certaines raisons pour ce genre de refus. J'aurais dût lui dire d'arrêter, mais lorsque j'ai compris que tout ceci pouvait vraiment t'affecter, j'ai... c'est moi qui a inscrit dans la salle de bain que Selena était une vache... Je commençais à me venger tranquillement, mais tu es partie... tu m'as brisé le coeur...'' J'ai fermé les yeux une demi-seconde, resserrant mon étreinte, espérant qu'Emily puisse rester ainsi. ''Tu savais que tu sentais bon?''

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Et plus je l'ignorais, plus je tombais amoureux d'elle. C'était exactement comme je te disais tout à l'heure, comme une maladie. Tu sais comment ça se passe... Tu éternues. Une fois. Deux fois. Tu frisonnes et voilà. C'est trop tard. Le mal est fait. Là, c'était la même chose : j'étais pris, j'étais fichu.

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Matthew était plus vieux qu'elle? Je suis resté un peu bouche-bée, croyant avoir mal compris... mais lorsque j'ai vu qu'Emily me regardait avec la même surprise dans le regard, j'ai compris que non, tout était normal pour elle, qu'il était plus vieux et qu'elle trouvait le tout... comment dire... étrange à cause de ça? Pourtant, Matthew et moi... nous avions le même âge. J'ai préféré me taire sur ce sujet, me disant que c'était peut-être ça le problème, peut-être que j'étais trop vieux pour elle. ''Tu... tu savais que Matthew et moi, nous avions exactement le même âge?'' J'ai gardé une seconde le silence, ne voulant rien aggravé. Finalement, j'ai eut tort depuis un bon bout de temps. Moi et ma grande bouche! J'aurais tellement dût me taire et partir avec ce secret dans ma tombe. Tout aurait été plus simple, mais j'étais tanné de devoir me cacher le visage lorsque je voyais mon amie me sourire. ''À quelques mois près... mais tout de même... Tu préfères les hommes plus jeune, c'est ça? C'est pas grave. Si c'est ça, je comprends.'' Je refermé les yeux un moment, avant de continuer à parler. J'en avais gros sur le coeur présentement, j'aurais aimé pouvoir continuer ainsi pendant une bonne partie de la nuit. Lui parler, l'embrasser et uniquement la tenir dans mes bras. Respirer son odeur, sentir ses cheveux dans mon cou, la regarder dormir ensuite. ''Et c'est pas bien grave pour l'histoire du Lycée. Enfin, si tu ne m'en veux pas... Sinon, oui, c'est grave. J'espère que tout est correct pour toi? J'ai jamais voulu te faire du mal, même lorsque nous étions beaucoup plus jeune, comme des gamins. Je regrette l'histoire de l'arbre, l'histoire de la piscine et de la nourriture pour chien. Je regrette l'histoire de tes poupées, des crises de jalousie et aussi, des mensonges que j'ai pu te dire. J'ai juste envie de passer à l'étape suivante, de savoir si toi et moi, ça pourrait fonctionner. Ce n'est peut-être pas une bonne idée, je n'en sais rien. On est peut-être juste amis, mais j'ai besoin de le savoir... car je pense sans cesse à toi depuis le tout début. J'ai essayé de me changer les idées, de sortir avec quelqu'un d'autre espérant t'oublier complètement, mais ça n'a jamais fonctionné... tu était toujours présente dans ma vie et ... est-ce que tu me trouves trop vieux?''

J'ai ouvert à nouveaux les yeux, me posant réellement la question. J'avais quoi exactement... 2 mois environ de différence avec Matthew. Un ami plus vieux, aucun problème, mais essayer de fonder quelque chose avec quelqu'un comme moi, c'était non, c'est ça? Pour détendre l'atmosphère, je me suis mis à lui dire qu'elle sentais bon... Une sorte de mélange de fleurs, surement son shampoing, mais également de sauce tomate... Elle avait dut la manger, sa pizza! ''Et je sens quoi exactement?'' Je rigolais un peu, je préférais essayer de changer discrètement de conversation, d'essayer de la faire rigoler, au lieu de lui mentionner que présentement, elle était entrain de me faire de la peine. Être amis? D'accord, aucun problème... Si au moins j'aurais eut 2 ans de moins, peut-être qu'elle m'aurait aimé un peu plus... Je n'avais qu'une seule envie, de l'embrasser à nouveau et de la coller à moi, jusqu'à ce qu'elle s'endorme.

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Et plus je l'ignorais, plus je tombais amoureux d'elle. C'était exactement comme je te disais tout à l'heure, comme une maladie. Tu sais comment ça se passe... Tu éternues. Une fois. Deux fois. Tu frisonnes et voilà. C'est trop tard. Le mal est fait. Là, c'était la même chose : j'étais pris, j'étais fichu.

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Un professeur? D'accord... Emily allait avoir besoin de lunettes. Oui, Matthew paraissait un peu plus vieux que moi, même beaucoup pour être franc, mais tout de même! Nous avions eut le même cours de géographie, tout les trois et ce... pendant deux ans! Jolie observation! Je me suis risqué à sourire et à rire ensuite. D'accord, elle n'avait peut-être remarqué certains détails, mais ceci ne faisait que l'embellir, en rajouter une petite couche sur son charme. Des filles trop savantes, non merci. Si elles se trompent et cherche pourquoi, c'est encore mieux. Exactement comme Emily. Toujours prête à tout comprendre et soudainement, prête à y voir plus clair lorsqu'elle a tort. Honnêtement, Emily était exactement mon type de filles. Je l'avais uniquement vu un peu trop tard. Avoir su que maintenant, nous aurions ce genre de conversation ensemble, j'aurais essayé de la voir autrement pendant notre enfance. Premièrement, essayer de la regarder comme une amie au départ et pas comme une nuisance épouvantable. Peut-être même que nous aurions pu être ensemble à l'école, qui sait! Emily aurait terminé ses études, moi aussi. Nous serions peut-être même mariés... J'ai perdu mon sourire un moment, regardant Emily dans les yeux.

''Les bonbons à la fraise? Anaïs... elle a dut m'en mettre dans les cheveux tout à l'heure. Tu peux regarder? Si c'est le cas, direction la douche... et je t'emmène avec moi!'' J'ai rigolé un moment, mais réalisant trop tard que c'était certainement déplacé ce que j'avais mentionné. Il y a quelques jours, Emily aurait peut-être pu trouver le tout comique et rigoler avant de me pousser en bas du lit, mais présentement, c'était probablement tout autre. ''J'ai pas voulu faire mon pervers... Mais est-ce que tu pourrais tout de même vérifier?'' Mais avant même qu'Emily puisse s'approcher, j'ai enlevé toute distance entre nous, en l'embrassant une nouvelle fois. C'était plus rassurant que tout à l'heure, puisque maintenant, je savais que mon amie n'allait pas me repousser... enfin, j'espérais grandement. À moins qu'elle n'est pris de travers ce que je venais de lui dire, au sujet de la salle de bain. ''Tu veux passer la nuit avec moi ou tu préfères la passer dans ton lit? Si ce n'était que de moi, tu resterais ici... pour être honnête, ta chambre, je la transformerais en bibliothèque.''

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Et plus je l'ignorais, plus je tombais amoureux d'elle. C'était exactement comme je te disais tout à l'heure, comme une maladie. Tu sais comment ça se passe... Tu éternues. Une fois. Deux fois. Tu frisonnes et voilà. C'est trop tard. Le mal est fait. Là, c'était la même chose : j'étais pris, j'étais fichu.

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Ce que j'avais envie de faire? De m'habiller et de sortir sur le balcon pour aller regarder les étoiles avec Emily. Mais je savais que tout serait mouillé et puis, si jamais il restait quelques petites éclairs, mon amie allait certainement avoir peur. Et puis, finalement, je préférais rester ici avec elle, à sentir ses doigts dans mes cheveux. Emily le faisait quand même souvent, mais pour l'instant, je prenais le tout autrement, comme une sorte de preuve d'amour. Enfin, un genre... Peut-être que de lui mentionner qu'elle pourrait passer une partie de sa vie ici, avec moi, était peut-être un peu trop tôt aussi. Ce qu'elle s'empressa de me mentionner... ''Il annonce de la pluie toute la semaine, j'ai donc pensé que ça serait plus logique que tu passes tes nuits avec moi. Mais si jamais tu as peur ou je ne sais quoi, je vais dormir par terre, je n'ai aucun problème avec ça et je te comprends. De toute manière, c'est pas comme si on aurait jamais dormi ensemble tout les deux. On a qu'à faire comme lorsqu'on était gamins! Tu te rappelles de la crise que je t'avais fait pour pas que ma mère m'oblige à partager le même sac de couchage que toi? Nous avions quoi... 8 ans à l'époque?'' J'ai rigolé un moment avant d'arrêter, me rappelant comment j'avais réussis à la pousser en bas du sac de couchage. À vrai dire, j'avais été assez dégoutant, mais au moins, elle avait pris peur et avait décidé de changer de place. Disons que lorsque j'étais petit, je me moquais de ce que les autres pouvaient penser de moi et, de temps en temps, péter m'aidais à me sortir de certaines situations gênantes. ''J'ai rien dit, laisse tomber... C'était pas une bonne idée.'' Moi qui avait voulu être rassurant pour elle, je venais de rater ma chance...

J'ai refermé les yeux un moment, avant de les ouvrir à nouveaux. ''C'est peut-être étrange ce que je vais te demander et traite-moi de con si tu veux, c'est pas grave. Tant que ça vient de toi... Mais est-ce que toi et moi, ça veut dire que... enfin, tu sais... toi et moi...'' J'étais un peu gêné de lui poser cette question. Je voulais uniquement être certain d'elle et pas me retrouver, le lendemain matin, les yeux remplis d'étoiles, mentionnant à Olivia qu'elle avait raison depuis le tout début pour ensuite, me réveiller un peu plus tard et réaliser que la fille de mes rêves avait trouvé quelqu'un pour partager sa vie et que cette personne n'était pas moi. ''Est-ce qu'on sort ensemble tout les deux ou non? Désolé d'en douter, mais je ne veux pas vraiment me faire de faux espoirs et que demain, tu me mentionnes le contraire. Je suis toujours le dernier à le savoir lorsque j'ai une copine, c'est étrange. Habituellement, les filles se contentent de me dire 'On sortait ensemble, tu sais...' alors, je préfère demander avant.'' C'est vrai qu'habituellement, je ne parlais pas autant. Mais j'avais toujours tous pleins de questions en tête présentement et j'avais autant besoin de savoir ces choses qu'autant de comprendre comment respirer. ''Je t'aime Emily et j'aimerais vraiment que tu me laisses une chance. J'ai peut-être mal agis dans le passé, mais maintenant, c'est tout autre. Je suis prêt à me rattraper, c'est promis.''

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Et plus je l'ignorais, plus je tombais amoureux d'elle. C'était exactement comme je te disais tout à l'heure, comme une maladie. Tu sais comment ça se passe... Tu éternues. Une fois. Deux fois. Tu frisonnes et voilà. C'est trop tard. Le mal est fait. Là, c'était la même chose : j'étais pris, j'étais fichu.

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Toutes sortes de petites anecdotes me revenaient en tête présentement, comme la fois où, au camping, j'avais réussis à faire croire à Emily qu'il y avait un tueur dans la forêt. La pauvre n'avait pas dormi de la nuit. Ou encore, lorsque je lui avais mentionné qu'il y avait des requins au lac. Si je regrettais tout ça? Pas vraiment... Je crois qu'à force de lui faire croire n'importe quoi, j'avais fini par m'approcher d'elle bien contre moi et avait fini par en tomber amoureux. Complètement. Et maintenant, de savoir qu'elle aussi, elle avait certains sentiments envers ma personne, me rendait beaucoup plus joyeux. ''Dans le canapé? Non, pas vraiment... Dessus, peut-être, mais pas dedans... Mais comme je te l'ai dit, je vais dormir ici, par terre. Ou, si tu n'y vois pas d'inconvénient, je ne prend pas beaucoup de place. On pourrait... partager le même lit pendant un moment, de manière à voir si ça fonctionne. Je sais qu'il y a des moyens un peu plus conventionnels, mais on se connait depuis si longtemps, que j'ai l'impression que j'ai toujours fait parti de ta vie. Je ne crois pas vraiment que nous ayons des secrets l'un pour l'autre, pas vrai? Tu connais tout de ma vie, je connais la tienne également.'' Enfin, je crois. Mais me connaissait-elle vraiment? Comme pour l'histoire de mes petites amies, savait-elle vraiment pourquoi je ne réussissais jamais à en garder une? Je n'étais pas vraiment certain sur ce point mais ce n'était pas très important. Ce qui l'était, par contre, c'était de savoir si oui ou non, entre elle et moi, c'était du sérieux. Pas que j'avais peur de ses sentiments, mais... oui, peut-être un peu. Peut-être qu'elle m'aimait, mais comme un frère, qui sait!

''Oui, tu as raison, c'est évident...'' Pas vraiment, mais bon. ''Tu sais que je vais entendre ma soeur me dire 'je te l'avais dit' ? Elle était certaine qu'entre toi et moi, il y avait plus qu'une simple amitié. Encore hier, je lui ais dit que tu étais uniquement ma meilleure amie, de me laisser tranquille, seulement pour avoir la paix quelques secondes. J'ai l'impression qu'elle va me passer un de ces savons.'' Lentement, je me suis retourné sur le dos, refermant les yeux par la même occasion. ''Elle va certainement vouloir te parler, te mentionnant de me faire attention, que je ne suis qu'un abrutis avec les femmes et un charmeur. Tu feras attention, elle est un peu... enfin, tu la connais, tu sais comment elle est! Je ne veux juste pas que tu crois tout ce qu'elle va te mentionner à mon sujet. Elle est un peu spécial depuis quelques jours, disons que sa grossesse n'est peut-être pas une très bonne chose sur ses émotions. Elle dit souvent n'importe quoi et ensuite, elle le regrette. Comme pour une de mes ex. Tu sais ce qu'elle lui a raconté? Elle lui a dit qu'elle nous avait surpris, toi et moi, dans une position assez peu avantageuse. Bonjour les problèmes que j'ai eut par la suite... Mais je ne crois pas que tu risques vraiment quelque chose, Olivia est génial. Et je crois qu'elle t'aime bien aussi.'' Je me suis retourné à nouveau vers Emily, avant de lui sourire. ''Si jamais tu doutes d'un truc, j'aimerais que tu m'en parles d'abord, d'accord? Pas besoin d'aller voir Olivia ou Matthew, viens me voir en premier. Je ne veux pas te mentir, j'en suis incapable. Un doute, une question ou n'importe quoi d'autre... Tu ferais mieux de dormir, sinon la nuit risque d'être longue pour nous deux.''

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Et plus je l'ignorais, plus je tombais amoureux d'elle. C'était exactement comme je te disais tout à l'heure, comme une maladie. Tu sais comment ça se passe... Tu éternues. Une fois. Deux fois. Tu frisonnes et voilà. C'est trop tard. Le mal est fait. Là, c'était la même chose : j'étais pris, j'étais fichu.

we are young.

J'avais envie de mentionner à Emily d'oublier ses parents car ceux-ci n'en étaient pas vraiment. Si c'était pour ignorer leur fille, qui étaient-ils réellement? Des gens sans coeur, voilà tout! Des monstres, des personnes sans tête et qui ne voyait pas la vie comme moi, je la voyais. Peut-être était-ce moi le problème, je l'ignore, mais je crois sincèrement que de vrais parents, ça ne doit pas se comporter ainsi. Lorsque tu prends le risque de faire des enfants, tu assumes. Ou sinon, il existe toujours un autre moyen, mais celui-ci, j'étais contre. De toute manière, si les parents d'Emily aurait décidé de se pencher sur l'avortement ou un autre moyen tout aussi cruel, je n'aurais jamais rencontré cette fille. Et j'en aurais été peiné. À vrai dire, si Emily n'aurait pas été présente dans ma vie, cette dernière aurait été toute autre. Beaucoup plus simple, à vrai dire. Depuis mon jeune âge, je savais qu'un jour ou l'autre, j'allais passer un peu de temps avec cette fille, je l'ai donc attendu pendant toute mon adolescence. Ce n'était pas vraiment rigolo avec les années, mais au moins, maintenant, j'avais réussis à mettre ma gêne de côté et avait décidé à me dévoiler. Ce n'était pas si compliqué en fait, mais au moins, ce qui pouvait aider, était qu'elle aussi, elle ressentait quelque chose de fort. Peut-être que nous nous trompions tous les deux, mais pour le moment, je ne voulais pas y penser. Surtout lorsque mon amie m'embrassa sur le bord des lèvres avant de venir se blottir contre moi et de fermer les yeux, dans l'intention de s'endormir. Ce qu'elle fit, quelques minutes plus tard.

De mon côté, ce n'était pas aussi simple. J'ai passé quelques minutes à regarder Emily dormir et ensuite, je suis sorti de la chambre, après avoir revêtu un pantalon de pyjama. J'ai passé une bonne partie de la nuit à écrire, ayant des tonnes d'idées en tête. Et j'ai fini la nuit sur le canapé, complètement vidé. Pas que je voulais laisser Emily toute seule, mais je me suis endormis, avec le portable sur les genoux. Bizarrement, même si j'ai passé la nuit à dormir assis, la tête vers l'arrière et avec de la musique dans les oreilles, je n'ai jamais dormi le coeur aussi léger.

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Et plus je l'ignorais, plus je tombais amoureux d'elle. C'était exactement comme je te disais tout à l'heure, comme une maladie. Tu sais comment ça se passe... Tu éternues. Une fois. Deux fois. Tu frisonnes et voilà. C'est trop tard. Le mal est fait. Là, c'était la même chose : j'étais pris, j'étais fichu.

we are young.

Peut-être n'avait-elle pas eut l'intention de me réveiller, mais c'était trop tard. Emily se rapprocha de moi et entreprit de m'enlever l'ordinateur que j'avais sur les genoux pour le déposer sur la table de salon. Elle se dirigea alors vers la cuisine, c'est à ce moment là que j'ai décidé d'ouvrir les yeux, la regardant de dos. Présentement, j'hésitais longuement. Devais-je aller la rejoindre et la prendre dans mes bras ou encore, rester ici et l'attendre sagement? Peut-être avait-elle peser le pour et le contre et que finalement, elle me voyait vraiment comme quelqu'un de bien et qu'elle désirait me garder comme ami. Lorsque j'ai cru remarquer qu'Emily revenait dans les parages, je me suis empressé de refermer les yeux, espérant qu'elle n'ai rien vu. Elle s'installa à mes côtés et à l'odeur, je pouvais l'imaginer avec un chocolat chaud entre les mains. ''Me semblait que tu préférais que je te le fasse, le matin?'' Sourire aux lèvres, je me suis retourné un peu vers Emily, sans toutefois lui avoir laissé le temps de me répondre. ''Bien dormi?''

J'espérais vraiment qu'elle puisse me dire que oui, elle avait bien dormi, mais également que tout allait bien pour elle, qu'elle avait la tête reposée et que tout était correct de son côté. Mais bon, ces choses là, ça ne se demande pas aussi facilement. J'attendais de voir si elle allait me dire quelque chose qui pourrait me mettre la puce à l'oreille ou encore, qu'elle fasse un mouvement dans ma direction. Je la regardais avec attention, mais soudainement, je me suis approché d'elle avant de lui voler sa tasse de chocolat. ''Merci, c'est gentil!'' Habituellement, j'agissais toujours ainsi avec ma nièce, mais depuis qu'Emily avait emménagé ici, j'avais commencé à lui faire aussi. Rien de méchant, au contraire. De toute manière, depuis que j'étais tout petit, je répétais sans cesse: Ce qui est à toi, est à moi. Ce qui est à moi, n'est pas à toi. Mais avant qu'elle ne puisse me le reprendre, si l'envie lui avait pris de le faire, je m'étais déjà levé et dirigé vers la cuisine, pour aller ajouter du lait à l'intérieur. Le secret de ce breuvage? Plus de lait que de chocolat. Bien des gens font le contraire, mais j'ai toujours préféré le faire à ma façon. Après avoir ajouté un peu de lait, j'ai levé la tête vers Emily. Devais-je le lui demander ou faire comme si de rien n'était? Je lui ais souri quelques secondes, avant de soupirer et de reporter mon attention sur la tasse de chocolat. Bon, maintenant, je m'en voulais de le lui avoir volé. Bon sang... Il y a de cela à peine 6 mois, je m'aurais trouvé très drôle et même si elle aurait été s'en refaire un autre, je le lui aurais pris des mains, encore une fois. Mais maintenant, c'était peut-être différent. Tout autour était maintenant différent. Un simple regard vers l'horloge de la cuisine m'apprit que si je continuais ainsi, j'allais être en retard pour l'ouverture de la boutique. ''Tu préfères y aller en premier ou c'est moi qui vais sous la douche avant toi?'' J'espérais qu'elle puisse comprendre que je n'avais pas ajouté mes mots d'hier, soit: Je t'emmène avec moi. L'invitation aurait été plus que tentante, mais je n'osais pas le faire. De toute manière, même si elle aurait partagé ce petit moment intime avec moi, je n'aurais pas vraiment sut quoi faire, de peur de lui faire du mal ensuite, si elle finissait par ne plus rien ressentir pour moi. Si tel était le cas, est-ce que notre amitié allait en prendre un coup? J'avais appris énormément de choses en apprenant à la connaitre et non, je n'avais pas l'intention de mettre un terme à notre amitié ensuite. De toute manière, pourquoi est-ce que je pensais à ça? Ne m'avait-elle pas mentionné qu'elle m'aimait bien aussi? Non, pardon, elle avait mentionné quoi déjà? Je t'aime? C'était beaucoup plus qu'un simple je t'aime bien, non? Enfin, pour moi, c'était le cas. ''Tu travailles ce weekend? Sinon, on pourrait peut-être faire quelque chose ensemble?'' Et voilà, maintenant, je lui demandais la permission de planifier quelque chose. Encore hier matin, je programmais certaines choses à la dernière minute et finalement, si elle venait, c'était bien et sinon, elle se reprendrait une autre fois. Mais maintenant, je trouvais que c'était plus prudent de le lui demander avant, d'avoir sa permission avant de choisir une activité pour la fin de semaine entière.

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Et plus je l'ignorais, plus je tombais amoureux d'elle. C'était exactement comme je te disais tout à l'heure, comme une maladie. Tu sais comment ça se passe... Tu éternues. Une fois. Deux fois. Tu frisonnes et voilà. C'est trop tard. Le mal est fait. Là, c'était la même chose : j'étais pris, j'étais fichu.

we are young.

Je me sentais coupable de l'avoir quitté pendant la nuit et de m'être endormi dans le salon, quelques minutes plus tard. Au départ, puisque je n'avais pas trouvé le sommeil, j'avais pensé à aller retrouver mon ordinateur, puisque depuis les dernières heures, j'avais eut une espèce d'idée. Une histoire simple, mais qui allait certainement se faire apprécier. Pendant les prochains jours, j'allais la mettre en place, faisant attention à mes mots et ensuite, la faire lire à Emily. Peut-être comprendrait-elle à ce moment précis que j'étais sérieux hier soir, lorsque je lui avais mentionner que je pensais à elle depuis longtemps. Très longtemps même. Donc oui, j'aurais dut me réveiller, moi aussi, à ses côtés. Mais j'étais certain qu'elle préférait me voir étendu dans le salon, au lieu de ne pas me retrouver, ayant griffonner uniquement un morceau de papier, écrit à la va vite: Merci pour la nuit dernière.... et de ne plus jamais me revoir. Mais pour seule réponse de ma part, je me suis avancé vers elle avant de lui voler sa tasse de chocolat, de la porter à mes lèvres et de me lever ensuite, remarquant qu'il manquait un peu de lait et, par la même occasion, quelques guimauves roses, que j'aimais bien ajouter sur le dessus, sachant que mon amie en raffolait. Je savais toutes les petites intentions qui lui feraient plaisir depuis des années, mais j'avais commencé à agir ainsi, avec elle, depuis seulement environ 1 mois. Pourquoi? Probablement parce que j'étais tanné de tourner en rond, essayant de l'éviter et finir avec quelque d'autre, espérant pouvoir oublier Emily l'espace d'un simple instant. Ce qui n'était jamais arrivé, je pouvais même dire que c'était de pire en pire. Plus que les jours passaient et plus j'avais envie d'aller me cacher à l'autre bout de la planète, comme en France, espérant que je puisse finir par l'oublier. Mais maintenant, je ne voulais qu'une seule chose, penser à elle... La vie est étrange, n'est-ce pas?

Emily me suivit de loin jusqu'à la cuisine, probablement espérant pouvoir me voler ses choses... comme son chocolat chaud. Après avoir ajouté un peu de lait et quelques guimauves, j'ai repoussé la tasse dans sa direction, espérant lui faire comprendre que je ne voulais pas vraiment jouer, uniquement la taquiner un peu. J'avais probablement mon air taquin du matin avec les cheveux en bataille. Comme d'habitude, en sommes. Comment une jeune fille tout à fait adorable pouvait bien ressentir quelque chose pour moi? Je n'étais pas vraiment le type que toutes les filles rêvent d'avoir. Je ne suis pas riche, pas très amusant et assez imbécile, selon mes amis les plus chers! Un joli tableau! Essayant de trouver quelque chose à lui mentionner, j'ai commencé à lui demander si elle désirait aller sous la douche en premier. Elle me répondit quelque chose de simple, mais qui me fit douter un instant. Le weekend? On était vendredi, non? J'ai simplement reporter mon attention sur la tasse encore fumante, avant de mentionner à mon amie si elle travaillait ce weekend, puisque nous pourrions faire quelque chose ensemble, tout les deux. Sincèrement, je disais n'importe quoi, probablement pour essayer d'enlever la pesanteur du silence qui commençait à se faire sentir entre nous. ''Oui, je sais, on est samedi... Tu ne travailles pas et moi non plus.'' J'avais mentionné ces derniers mots tranquillement, essayant de me rappeler quel jour nous étions réellement. La semaine avait dût passer beaucoup plus vite que je n'aurais pensé, voilà tout. ''Je me suis dis qu'on pourrait peut-être regarder ça ensemble, tout les deux. Soit une journée à la montagne, ou on se loue un petit chalet pour le weekend, ou encore, on reste ici à regarder des dvds. C'est pour toi.'' J'avais l'intention de la laisser choisir. Tant que je passais un peu de temps avec elle, tout était bon de mon côté. ''Si tu as d'autres idées... on fait tout ce que tu as envie de faire aujourd'hui et demain. Dis-toi que ces tes deux journées, rien qu'à toi. Je vais t'obéir...'' Je me suis retourné un moment, me dirigeant vers ma chambre à coucher, espérant pouvoir aller chercher un morceau ou deux de vêtements propres pour la journée, avant d'aller me perdre quelques minutes dans la salle de bain, sous la douche. « Attends ! » J'ai arrêté mes pas d'un seul coup, avant de me retourner vers Emily. Je savais ce qu'elle allait me mentionner, probablement me dire d'arrêter de l'ignorer, de faire comme si rien ne c'était passé entre nous, mais pour le moment, je ne savais pas vraiment quoi lui dire, puisque je ne savais pas vraiment ce que nous étions l'un pour l'autre. D'accord, peut-être que pour elle, quelques petits bisous voulaient tout dire, mais pour ma part, j'avais peur de me faire de fausses idées. Même avec les mots qu'elle m'avait dit hier soir, j'avais le droit de douter un peu, non? Je ne voulais pas me rendre encore plus amoureux que je ne l'étais présentement et ensuite, tout laisser de côté, espérant pouvoir l'oublier.

Tout en croisant le regard d'Emily, je me suis surpris à sourire, lorsque j'ai remarqué qu'elle se dirigeait vers moi. Finalement, j'étais encore entrain de me faire un scénario, comme toujours. Pourquoi toujours penser le mal avant le bien? Pourquoi toujours penser que tout ne serait pas correct, si tout va bien en réalité? Emily m'embrassa tranquillement, ce qui me fit réaliser qu'encore une fois, j'avais tort. Voilà ce que je disais tout à l'heure. Il m'arrive de me faire certains scénarios dans ma tête et finalement, y croire. Comme présentement, je n'aurais pas été celui qui m'aurais approché d'Emily pour l'embrasser en premier. Je voulais la laisser faire, regarder ses mouvements. Si elle m'aurait évité un peu ce matin, j'aurais fini par comprendre que je m'étais trompé sur ses paroles d'hier, tout simplement. J'aurais probablement essayé de la persuadée à quitter mon appartement quelques heures, uniquement pour me retrouver seul, espérant pouvoir passer tout mon chagrin d'un seul coup, pour ne plus à avoir de problèmes ensuite. Mais non, à la place, je l'ai prise dans mes bras, la serrant contre moi, lui redonnant le baiser qu'elle me donnait présentement. Je l'ai laissé respirer un moment, mais voyant mon amie ouvrir la bouche, probablement pour me dire je ne sais quoi, je l'ai fait taire d'un nouveau baiser... avant de l’accoté dans le mur qui se trouvait derrière elle. ''Chuttt, laisses-moi faire, s'il te plait.'' J'avais murmuré mes mots tranquillement, tout près de son oreille, avant de commencer à abandonner doucement ses lèvres, pour l'embrasser dans le cou.

party for the rest of my life.

Et plus je l'ignorais, plus je tombais amoureux d'elle. C'était exactement comme je te disais tout à l'heure, comme une maladie. Tu sais comment ça se passe... Tu éternues. Une fois. Deux fois. Tu frisonnes et voilà. C'est trop tard. Le mal est fait. Là, c'était la même chose : j'étais pris, j'étais fichu.

we are young.

Si nous passions les deux prochains jours à la montagne, comme elle le souhaitait, ceci allait probablement être un peu compliqué. La terre serait encore mouillée, la nuit tomberait un peu plus vite et j'en passe. Je ne pourrais certainement pas emmener mon portable pour continuer de travailler, puisqu'Emily allait certainement s'attendre à ce que je passe le weekend tranquillement assis avec elle, à la regarder dans les yeux. Pas que ceci ne me tentait pas, au contraire, mais j'aurais bien aimé avoir son opinion sur le sujet aussi. Si nous commencions ainsi, je ne donnais pas long à notre couple. Si nous étions toujours ensemble, bien entendu. Pour seule réponse, j'ai sourit à Emily, espérant lui faire comprendre que tout était bon pour moi. De toute manière, puisque le commerce où je travaillais était à la famille du côté de mon père, je pouvais certainement prendre une journée ou deux de plus, si jamais nous frappions uniquement de la pluie et que nous ne pouvions pas vraiment profiter de la nature autour de nous. Et pourquoi pas un camping sauvage? Ça pourrait être un peu excitant, d'une certaine manière! Ou aller faire du cheval! Je ne suis jamais monté sur cet animal, c'était toujours une possibilité aussi. J'allais probablement mourir avant la fin de la journée, mais au moins, nous pourrions faire quelque chose de différent, pour une fois.

Attends... un mot tellement anodin qui finit souvent par faire mal à force de l'entendre. En moins de douze heures, Emily avait fini par me le dire deux fois. La première fois, lorsque j'avais décidé de l'embrasser, elle souhaitait avoir certaines explications. J'avais dis certaines choses, mais n'avait peut-être pas été assez clair dans mes mots, puisque maintenant, avec son deuxième petit 'attends', je m'attendais au pire, puisque je n'étais plus près d'elle, mais bien plus près de la porte de ma chambre. Je ne m'attendais pas qu'elle s'empresse de me sauter au cou dès son réveil, mais tout de même, j'aurais bien aimé un câlin de sa part ou encore, uniquement un petit sourire qui aurait pu me mettre la puce à l'oreille, me dire que tout était correct de son côté, qu'elle avait envie d'essayer, qu'elle me donnait une petite chance. J'avais envie de lui mentionner qu'elle était importante pour moi, que j'avais  vraiment envie de la prendre dans mes bras pendant des heures et de la rassurer. La rassurer à cause de quoi? Peut importe... juste la sentir près de moi serait suffisant. Emily se rapprocha un peu, ce qui me fit sourire. Si j'avais eut des doutes? Sincèrement? Oui, un peu. Peut-être qu'après une nuit de sommeil, elle avait compris certaines choses, mais voyant comment elle agissait, j'avais envie de mentionner que tout était correct, qu'elle avait compris bien des choses, mais dans le même sens que moi. Et, pour tout vous dire, j'en étais ravis. Si la terre s'arrêtait de tourner immédiatement, je n'allais certainement pas m'en rendre compte, puisque, et j'en étais certain, Emily pouvait certainement comprendre que j'étais complètement fou de joie présentement. C'est probablement pour cette raison que j'ai dirigé Emily vers le mur du fond, pour qu'elle puisse se retrouver entre ce mur et entre moi, de manière que je puisse prolonger mes baisers et me coller un peu plus à elle. Lorsque j'ai réussis à la faire taire d'un nouveau baiser, j'ai vite compris que si je continuais ainsi, j'allais finir par la faire rire... ce qu'elle commença à faire lorsque j'ai descendu mes lèvres au niveau de son cou. J'ai arrêté quelques secondes, avant de poser mon front sur le sien, tout en lui souriant... avant de la décoller du mur et, tout en continuant de l'embrasser, la diriger vers ma chambre à coucher. Arrivés à cet endroit, je l'ai tout doucement poussé vers mon lit, de manière à ce qu'elle se retrouve sur le dos, avant que je ne vienne la rejoindre, prenant place sur elle, pour continuer de l'embrasser.

party for the rest of my life.

Et plus je l'ignorais, plus je tombais amoureux d'elle. C'était exactement comme je te disais tout à l'heure, comme une maladie. Tu sais comment ça se passe... Tu éternues. Une fois. Deux fois. Tu frisonnes et voilà. C'est trop tard. Le mal est fait. Là, c'était la même chose : j'étais pris, j'étais fichu.

we are young.

Après l'avoir dirigé vers ma chambre à coucher, ou peut-être notre chambre à coucher, et de l'avoir poussé sur le dos, j'entrepris de m'installer sur elle pour continuer de l'embrasser. Si je savais ce qu'elle avait en tête? Pas du tout... Mais elle, savait-elle ce que j'avais présentement en tête? Je l'ignorais. ''Tu sais ce que j'ai envie de faire?'' J'avais murmuré mes mots tranquillement, tout en lui souriant, avant de recommencer à l'embrasser au niveau du cou. ''Tu me laisses 10 minutes, je file sous la douche et ensuite, je te prépare tes crêpes. On déjeune et on quitte l'appartement. Je te laisse l'ordinateur si tu veux vérifier un petit endroit tranquille. Je ne sais pas si ça prend une sorte de réservation ou je ne sais quoi. Je n'ai pas vraiment envie d'avoir une mauvaise surprise si on se rend là-bas et qu'ensuite, on nous mentionne que ce ne sera pas possible.'' Je me suis dégagé de mon étreinte de manière à m’asseoir sur le coin du lit, toujours en regardant Emily. ''Est-ce que ça va? Tu as l'air... étrange tout d'un coup.'' Soudainement, j'ai réalisé ce qu'elle pouvait avoir. Peut-être qu'elle s'était mise en tête certaine chose. Peut-être qu'elle avait pensé que je voulais tout simplement coucher avec elle maintenant et présentement, elle était déçue? Si c'était le cas, je devais absolument lui parler et lui présenter mes excuses. Pas que je ne l'aimais pas, au contraire, mais j'allais lui expliquer mes raisons et j'étais certain qu'elle finirait par me comprendre. Et si jamais elle m'en voulait? Elle allait m'en vouloir, c'est tout. Pas question de flancher et de faire semblant que tout va bien.

''Écoute, je vais être sincère avec toi. Je t'aime vraiment beaucoup, mais je n'ai pas l'intention de te toucher. Je... je voulais juste... enfin, je sais pas comment te le dire, mais je voudrais vraiment prendre mon temps avec toi et pas regretter tout ce qui pourrait se passer ensuite. J'espère que tu ne m'en veux pas...'' J'ai soupiré un moment, espérant que mes mots étaient suffisants. Depuis que je connaissais Emily, je l'avais vu quelques fois au bras d'un garçon, mais tout ceci n'avait jamais fonctionné et me laissait croire qu'elle n'avait peut-être pas passé à l'étape supérieur avec eux. C'était peut-être ça aussi, cette lueur de panique dans ses yeux. Elle m'avait probablement trouvé trop entreprenant avec elle, même si je n'avais eut aucunes mauvaises intentions envers elle. ''Est-ce que tu... Je sais que c'est personnel et tout... Mais... Est-ce que tu l'as déjà fait?'' Je savais que ma question était déplacée, mais j'avais un peu besoin de le savoir. Si elle me répondait non, tout serait différent. Si elle me répondait oui, également. Finalement, je me sentais mal pour ma question qui ne me regardait absolument pas. Tranquillement, j'ai laissé mes yeux se diriger vers le sol un moment, attendant une réponse de mon amie.

party for the rest of my life.

Et plus je l'ignorais, plus je tombais amoureux d'elle. C'était exactement comme je te disais tout à l'heure, comme une maladie. Tu sais comment ça se passe... Tu éternues. Une fois. Deux fois. Tu frisonnes et voilà. C'est trop tard. Le mal est fait. Là, c'était la même chose : j'étais pris, j'étais fichu.

we are young.

Oui, ça va? Mais si ça n'avait pas vraiment l'air d'aller, devais-je le lui dire tout de même? J'ai préféré attendre un moment, lui expliquant certaines choses ensuite. Je souhaitais qu'elle puisse comprendre que je ne voulais que son bien et que je n'avais pas besoin de sa peau nue contre la mienne pour comprendre qu'elle m'aimait vraiment. Enfin, ce n'est pas vraiment ainsi que je lui ais fait comprendre mes dires, mais c'est ce que ça voulait dire. Enfin, j'espérais qu'elle puisse comprendre. Ma dernière question était déplacée, je l'accorde, mais j'avais tout de même besoin de le savoir. Ceci pouvait probablement expliquer sa réaction de toute à l'heure, soit un brin de peur dans ses yeux, un moment d'hésitation. « Oui. » J'ai soupiré un moment, avant de reporter mes yeux sur elle. Devais-je parler à mon tour de tout ce qui me tracassait ou je devais me taire et laisser les choses aller par elle-même ensuite? « Mais je … Je ne voulais pas. » C'était donc ça... La charmante petite fille qu'elle avait été au Lycée avait été torturé mentalement pendant un moment et moi, de mon côté, je n'avais rien fait pour lui venir en aide. Mais comment aurais-je pu en douter une seconde?

J'ai gardé le silence un moment, ne sachant pas quoi lui répondre. J'avais envie de lui mentionner que si c'est exactement ce que je pensais, que cet homme serait mort avant la fin de la journée. Mais si je me trompais, que j'avais mal compris ses paroles, j'allais passer pour l'homme jaloux, pour la personne qui n'était pas capable de se contrôler plus de quelques minutes. Allais-je lui faire peur avec mes mots également? Tout était possible. J'ai donc gardé le silence, la regardant tranquillement. ''Je le connais...'' Mes paroles étaient douces et très légères. Je ne souhaitais pas lui faire peur ou encore, de la peine, même si présentement, je n'avais aucune envie de passer le weekend à la montagne, mais bien passer ce dernier à la recherche de quelqu'un de complètement dégoutant. Je suis quelqu'un de tranquille et d'émotif. Quelqu'un qui ne ferait jamais mal à une mouche et qui a un bon font sur tout ce qu'il existe. Je déteste avoir des ennemis, mais présentement, comme lorsque l'on fait du mal à ceux que j'aime, je vois rouge. ''Je veux juste que tu saches que je ne vais jamais te forcer à quoi que ce soit.... j-a-m-a-i-s. Je t'aime trop pour ça. Mais sache que si jamais tu veux en parler, ne serait-ce uniquement que pour te vider le coeur, je suis là...'' J'avais envie de lui dire de tout oublier, mais les paroles qui vinrent à l'esprit ensuite était beaucoup plus appropriées. ''Je ne vais plus jamais laisser quelqu'un te faire du mal, c'est promis.''

party for the rest of my life.