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 + tu étais formidable, j'étais fort minable (massan)

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Message(#) Sujet: + tu étais formidable, j'étais fort minable (massan) + tu étais formidable, j'étais fort minable (massan) EmptySam 24 Aoû - 14:29

Le verre me glissa des mains. Comme ma vie, comme tout. Tout semblait s'échapper de mes poings fermés, me glisser entre les doigts sans que je ne puisse rien faire pour l'en empêcher. Chaque courbe me faisait penser à lui, chaque nuit sans sommeil m'obligeait à me remémorer encore et encore son sourire, son regard, son odeur. C'était comme si ma vie s'était arrêtée lorsque j'ai claqué la porte de son appart' l'autre jour. Comme si c'était la dernière pulsation de mon coeur qui résonnait dans le couloir. Moi, titubant comme un ivrogne, j'avais atterrit sur mon canapé, et je ne l'ai plus quitté pendant deux jours. Je ne comprenais pas. Non. Comment avais-je pu être aussi naïf ? Comment avais-je pu, tout simplement ? Profiter de quelques verres de vodka, profiter de lui. Son nom hantait mes pensées, pourtant je n'osais le prononcer. J'avais peur de souffrir, encore plus. Ce qui me torturait d'avantage, c'étaient mes sentiments. Je n'avais pas le droit de l'aimer, pas comme ça. J'aurais dû me douter qu'il ne voudrait pas de moi, qu'il s'amuserait juste un peu, pour qu'on reprenne ensuite notre amitié comme si de rien était. Mais j'en étais incapable. Incapable d'oublier et de tourner la page. Tout juste bon à l'aimer, comme jamais personne n'avait pu l'aimer. C'était quelque chose d'étrange et d'incontrôlable. Mais si délicieux à la fois, si seulement cet amour était partagé. Mais il n'y avait que moi pour le consommer, que ce sentiment pour me consumer.

Voilà trois semaines désormais que je m'étais rendu chez lui. Trois semaines que je n'étais plus que le spectre de moi-même, hantant ma propre maison. Trois semaines que j'étais en "congé maladie" et que j'évitais le salon. Hors de question de tatouer des horreurs sur mes clients, parce que le moral n'y était pas ! Alors je décidai de sortir. Pour une fois. Un vieil ami, Levy, organisait une fête ce soir-là et j'y étais convié. Au début, j'avais pensé décliner l'invitation, puis j'ai saisis cette occasion pour me changer les idées, et j'en avais grandement besoin. Alors je me préparais, bien habillé, chemise blanche et jean sombre et serré, bien coiffé avec les cheveux plaqués en arrière. Une touche de parfum et j'étais prêt. Je pris enfin mon portable et les clés de ma nouvelle bécane et je descendais, espérant m'amuser un peu, et ne pas faire de mauvaises rencontres.

Lorsque j'arrivais vers minuit, la fête battait déjà son plein. Une bonne musique et de l'alcool, parfait pour moi. Je me dirigeais d'abord vers le bar et me commandais un mojito. J'espérais que l'alcool me mette de meilleure humeur, mais je n'avais pas envie de me ridiculiser en étant bourré. Levy, hôte de la soirée, se dirigea vers moi en souriant. Super soirée mec, bravo. Merci. Tu sais c'est pour fêter le retour du groupe. On a parlé comme ça un moment, mais les mots n'atteignaient pas vraiment mon cerveau. Je lui répondais, mais j'avais l'impression de ne pas être là. C'était comme si quelqu'un parlait à ma place, à la manière d'un robot. Il sembla d'ailleurs se douter de quelque chose. Sinon ça va toi ? J'eus un temps de réaction qui laissait à désirer. Euh... Oui oui, t'inquiètes. Je crois que j'vais aller danser. A plus. J'embarquais mon verre à moitié vide et je me dirigeais vers la piste de danse. Des filles, des mecs - peu importe - se collaient à moi, et moi je laisser mon corps tanguer avec le leur, leur souffle se mêler au mien. Je n'aurais pas dû venir, ça ne changeait rien. J'étais toujours mort à l'intérieur, parce que je ne l'avais pas lui. Parce que ce n'était pas son corps qui se collait au mien, ni son souffle qui se mêlant à ma propre respiration saccadée. Encore quelques gorgées et tout ira mieux.

L'ambiance était chaude, la musique incitait les gens à se rapprocher de plus en plus. Mais moi j'avais envie d'être seul, de respirer. Mais j'arrivais plus à bouger, à partir. Et je continuais de danser et de frotter mon corps à d'autres, plus avides que le mien. Je terminais mon verre, le posais sur une table qui passais par là. Quelqu'un me mit un verre de tequila dans la main. Sans réfléchir, je le buvais cul-sec. J'allais le poser lui aussi. Un gars se plaqua sur moi, mais j'avais la vue brouillée, tout qui tanguait. Une sale migraine aussi qui se préparait. Alors je le repoussais. Dégage. Mon ton autant que mon geste fut violent, et il tomba sur un autre duo, un mec et une fille. Moi, je l'ignorais alors qu'il protestait. J'avais envie de partir bordel, j'avais besoin d'air ! J'étais proche de la sortie, il n'y avais plus beaucoup de monde devant moi. Ma main vint se poser sur l'épaule d'un mec devant moi, pour le faire partir de mon chemin. Sauf qu'il se retourna. Sauf que je cru mourir en le voyant. Sauf que je manquais définitivement d'air et que j'avais mal à la tête et envie de vomir. Sauf que c'était Matt.
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Message(#) Sujet: Re: + tu étais formidable, j'étais fort minable (massan) + tu étais formidable, j'étais fort minable (massan) EmptyDim 25 Aoû - 17:03

Mon corps ne m’appartenait plus. J’avais arrêté de me soucier de l’heure, de l’endroit où j’allais dormir, des hommes que je côtoyais au cours de la soirée. Je dansais, j’étais baladé dans une foule d’inconnus qui me touchaient, m’empoignaient, m’embrassaient et je n’y faisais pas attention. J’m’en foutais, et toutes les substances que j’avais ingéré depuis que j’avais passé le pas de la porte y étaient sans doute pour beaucoup. J’étais pas du genre à me bourrer la gueule sévèrement d’habitude, et encore moins à toucher à la drogue. J’étais plutôt bien informé des dangers de ce genre de comportements en tant qu’infirmier et je m’étais toujours fait un point d’honneur à ne jamais succomber. Mais ce soir, plus rien n’avait d’importance. Durant ma garde de nuit de la veille, j’avais perdu l’une de mes petites patientes. Une enfant de cinq ans, atteinte d’une maladie incurable et hospitalisée depuis sa naissance. J’avais appris à la connaître et j’avais fait l’erreur de m’attacher à cette gamine comme si elle était ma petite sœur. Je voyais encore ses grands yeux bleus me supplier de mettre un terme à la souffrance continue qu’était sa vie. Et j’étais sûr de ne pas m’en remettre. En d’autres circonstances, j’aurais pu aller chercher du réconfort dans les bras de mon meilleur ami, qui m’aurait rassuré en m’expliquant que je n’aurais de toute façon pas été en mesure de la sauver. Mais il n’était plus là. Depuis trois semaines, il avait disparu de ma vie. Comme si tout c’qui s’était passé entre nous n’avait été qu’un rêve, un délicieux rêve qui avait brutalement pris fin sans que je ne comprenne pourquoi. Hassan m’avait avoué ce qu’il ressentait pour moi, mais je n’pouvais pas accorder de crédit à ses paroles. Il n’était pas homosexuel, n’avait jamais éprouvé la moindre attirance pour un homme. Cette après-midi avait été une monumentale erreur. Et finalement, j’en venais à regretter ce qui s’était produit.

Un énième verre à la main, je ne prêtais aucune attention à ce qui se passait autour de moi. J’me faisais bousculer, parfois j’entendais que quelqu’un criait mon prénom sans pour autant me retourner, je n’me préoccupais de rien. Jusqu’à ce que je sente une main sur mon épaule. Et à l’instant où je me poussai pour laisser passer celui que je dérangeais visiblement, mon cœur s’arrêta de battre l’espace d’une seconde. « ‘San… » Ma voix s’était muée en un murmure, mais j’étais sûr qu’il m’avait entendu. Depuis la dernière fois que je l’avais vu, il avait repris du poil de la bête. J’avais l’impression qu’il était encore plus beau que dans mon souvenir. La vodka coulait dans mes veines, je ressentais ses effets vicieux jusque dans le bout de mes doigts qui étaient irrémédiablement attirés par sa peau à laquelle j’avais pu goûter le temps d’un après-midi. Mais c’était terminé, nous étions tous les deux passés à autre chose. Ou en tout cas, c’est ce que je me plaisais à croire. Parce que je ne pouvais décemment pas imaginer qu’il puisse réellement être tombé amoureux de moi, lui qui était toujours accompagné de superbes créatures contre lesquelles je ne pouvais pas rivaliser. « Qu’est-c’que tu fais là ? » Crétin. C’était tout c’que j’trouvais à dire, alors que bordel, y avait un paquet de trucs que je rêvais de lui susurrer à l’oreille. Mais je pouvais pas, pas après c’qui s’était passé. Je ne sais pas comment j’en étais venu à me persuader que je n’étais qu’un jouet pour lui, j’étais sûr qu’il s’était servi de moi pour expérimenter quelques nouveautés et pourtant, je me souvenais parfaitement des mots qu’il avait prononcés par la suite. Des mots que je n’aurais jamais cru entendre de sa bouche. Je restais devant lui comme un con, bouche-bée, sans savoir comment aborder la conversation. « Alors mon chéri, tu m’présentes pas ? » Derrière  moi se tenait un apollon rencontré au cours de la soirée, avec qui j’avais longuement flirté et qui prévoyait sans doute de me ramener chez lui d’ici une vingtaine de minutes. La température entre nous avait rapidement grimpé mais c’était surtout dû à l’alcool et au manque évident que je ressentais à savoir Hassan si loin de moi. Riley -et je ne connaissais de lui que son prénom- voulait marquer son territoire, faire comprendre à mon meilleur ami que j’étais pris et que s’il voulait tenter sa chance, il devrait attendre le lendemain matin lorsque je ne serais plus à ses yeux qu’un bon souvenir. Presque aussitôt, je baissais les yeux, incapable d’affronter le regard inquisiteur de celui qui devait me mépriser du plus profond de son être. J’avais du mal à comprendre ma propre réaction. Après tout, je n’avais rien à me reprocher si ce n’est de me jeter dans les bras du premier venu pour oublier la douleur qui était la mienne, et pourtant je sentais que j’avais merdé.
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Message(#) Sujet: Re: + tu étais formidable, j'étais fort minable (massan) + tu étais formidable, j'étais fort minable (massan) EmptyDim 25 Aoû - 19:17


Les basses résonnaient dans ma tête et martelaient mon crâne si bien que j'avais envie de hurler. Tout tanguait autour de moi, j'avais envie de vomir. L'alcool ? Un trop plein de sentiments ? Certainement un peu des deux. Quand son regard croisa le mien, ce fut la fin. Arrêt des moteurs, je sentais mes jambes se dérober sous mon poids. Il était si beau. Mais si loin de moi. Au sens figuré s'entend. Nous qui étions si proches, je n'osais même plus lui sourire. Enfin non, je n'y arrivais plus. Et ça me tuait, bordel que je détestais ça. Je savais pas comment on avait réussi à en arriver là. Ah oui, c'est vrai, la vodka. Quelle connerie. J'avais passé avec lui la plus belle après-midi de ma vie, vécu la plus belle expérience. Mais il rejetais ça, faisait comme si c'était rien. Comme si je me foutais de sa gueule, alors qu'en fait, j'en étais sûr, c'était qu'un prétexte pour dissimuler que c'était lui, qui ressentait rien. J'sais pas comment j'aurais pu lui faire comprendre autrement. Je lui ai tout dis, cash. Et lui il a pas voulu entendre, parce que ça lui faisait peur j'suis sûr. Parce qu'il voulait pas être avec moi, et qu'il préférait rejeter la faute sur moi. Le lâche. Sous le coup de la surprise il laissa échapper mon nom. Tu t'attendais pas à me voir hein ? Qu’est-c’que tu fais là ? Cache ta déception vieux. La même chose que toi j'imagine. Ton neutre, froid, parfait pour l'occasion.

Puis là ce fut le coup de grâce. Il aurait peut être mieux fait de me planter un pieu dans le coeur, j'aurais moins souffert. Alors mon chéri, tu m’présentes pas ? D'où il l'appelle "chéri" c'connard ? Je cru mourir en un instant. Un mec, typé Ken, aka monsieur parfait à l'air terriblement niais (non non je ne dis pas du tout ça parce qu'il colle MON Matt), venait d'arriver et de prononcer cette phrase. Ce fut l'explosion. C'était la chose de trop. Mes poings se serrèrent d'eux-mêmes, incapable de me contrôler, la respiration devenant difficile. Au fond de moi, c'était la folie : un mélange sournois de haine, de dégoût et de tristesse. J'avais autant envie de le cogner que de vomir ou de pleurer. Mais une chose était sûre : j'avais pas envie d'être ici. Ma mâchoire se crispa devant son regard fuyant. Assume merde ! Mon visage tout entier fut en proie à quelques spasmes nerveux. Je gardais le silence pendant un court instant avant de me reprendre, articulant quelques mots avec une hypocrisie soudaine, n'accordant même pas un regard à l'autre gigolo de service. Bah oui Matt ! Pourquoi tu m'présente pas ta pute ? On a qu'à aller boire un verre un d'ces quatre, ce serait chouette hein ! L'autre benêt fronça les sourcils lorsqu'il entendit comment je l'appelais. Mais j'en avais rien à foutre. Parce que peu m'importait si Ken (oui j'avais décidé de l'appeler comme ça) était pas content, peu m'importait qu'il se tape Matt, peu m'importait que c'connard venait de me briser le coeur encore une fois. A croire qu'il adorait ça l'enfoiré. Ah oui vraiment, j'en avais rien à battre ! Et surtout, j'voulais même plus le voir. Alors, après un dernier regard mêlant haine, dégoût et déception, je tournais les talons, me perdre dans la foule de danseurs. J'allais sortir, et cette fois-ci, j'espérais qu'il ne me retienne pas.
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Message(#) Sujet: Re: + tu étais formidable, j'étais fort minable (massan) + tu étais formidable, j'étais fort minable (massan) EmptyDim 25 Aoû - 23:39

Je m’étais attendu à tout sauf à voir Hassan débarqué. J’étais complètement pris au dépourvu et ça devait se voir sur mon visage, qui se décomposait à vue d’œil. Lorsque Riley fit son apparition, je sentis un désagréable frisson courir de ma nuque jusqu’au bas de mon dos tandis que je réalisais combien la situation deviendrait difficile à gérer. Et ça ne manqua pas. Hassan riposta aussitôt, d’une voix froide, cassante et cruelle que je ne lui connaissais pas. J’étais soufflé par tant de méchanceté, mais étrangement je renonçai à prendre la défense de l’inconnu qui toisa mon meilleur ami d’un air mauvais. Ce dernier tourna ensuite les talons et je restais là sans savoir quoi faire.

Profitant d’un instant de faiblesse, Riley passa un bras autour de mes épaules pour me susurrer quelques mots à l’oreille quant à ce crétin qui venait de l’insulter sans raison apparente. « Dégage toi ! » Je me dégageai vivement de son emprise et encaissai sans problème les quelques insultes qui lui vinrent pour se venger de mon rejet un peu froid. J’me foutais bien de ce qu’il pouvait penser celui-là, c’était pas ce qui m’importait pour le moment. « San’ attends ! » J’avais beau crier, il ne m’entendait pas. Ou peut-être qu’il n’écoutait pas. Je le voyais peu à peu disparaître et se fondre dans la masse tandis que je commençais doucement à paniquer, parce que je prenais conscience que si j’le perdais maintenant, il ne reviendrait jamais. « Bordel mais attends-moi ! » J’essayais de me frayer un chemin à travers la foule mais j’étais obligé de bousculer des dizaines de fêtards alcoolisés et j’arrivais pas à apercevoir sa tignasse sombre, il était bien décidé à m’échapper et je pouvais pas le laisser partir comme ça encore une fois. Ce n’est qu’en me faufilant jusqu’à la porte d’entrée que j’l’attrapai enfin par le bras pour le forcer à se tourner vers moi. Sans doute que cette scène pouvait paraître étrange aux yeux des autres, voire carrément déplacée mais personne ne prêtait vraiment attention à nous et j’en remerciais le ciel, parce que j’avais aucune envie de m’expliquer sur mon comportement alors que certains de nos amis étaient présents dans l’appartement. « C’est… C’est pas c’que tu crois… » Je bafouillai comme un con, parce que j’étais plus foutu de faire une phrase correcte dès lors qu’il se plantait devant moi en me sondant de ses grands yeux noirs. Mon cœur s’accélérait déjà mais je savais que j’devais faire preuve d’un self-control exemplaire si je ne voulais pas empirer la situation. C’était trop compliqué, trop tendu, et l’arrivée de Riley n’avait rien arrangé. Je n’comprenais pas pour quelle raison Hassan avait réagi si violemment. C’était certes pas très classe d’aller me vautrer dans les bras du premier mec venu pour en oublier la douleur que je m’étais infligé à moi-même, mais j’voulais pas qu’il se permette ce genre de remarque alors qu’on n’était rien l’un pour l’autre. Parce que je savais au plus profond d’moi qu’il n’aurait jamais envie de revivre ce qu’on avait partagé dans mon salon trois semaines plus tôt, et j’estimais qu’il n’avait donc pas son mot à dire sur mes fréquentations même si celles-ci s’avéraient un peu douteuses. « Merde et puis c’est quoi ton problème à la fin ?! Depuis quand t’es jaloux des gars que j’ramène chez moi ? » J’m’énervais sans raison, parce que j’refusais d’admettre qu’il puisse être tombé amoureux de moi. Ce que je ressentais n’était pas réciproque, j’en étais persuadé. Mais si j’étais si sûr de moi, pourquoi j’regrettais aussitôt le ton que j’avais employé ?  
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Message(#) Sujet: Re: + tu étais formidable, j'étais fort minable (massan) + tu étais formidable, j'étais fort minable (massan) EmptyMar 27 Aoû - 14:38

Me faire rejeter comme une grosse merde l'autre jour m'avait déjà assez fait de mal comme ça. Mais voir Matt traîner avec Ken le gigolo de service m'acheva en quelques sortes. Ça me donnait l'impression de n'avoir été qu'un jouet entre ses main. Qu'il s'était servit de moi et mes faiblesses pour assouvir ses pulsions du moment, sans se soucier de ce que moi je pouvais ressentir. Dans sa tête, c'était que du sexe j'en étais sûr. Pas de sentiments, que du plaisir charnel. Et moi j'avais été assez con pour me laisser berner, pour croire qu'entre nous deux quelque chose était possible. Pour lui, j'avais fais un écart. J'avais découvert quelque chose de dur à avouer. Une part d'homosexualité ? Je n'en savais rien. Les mecs ne m'attiraient pas plus que ça. Il n'y avait que lui à mes yeux. Lui seul pouvait me rendre dingue comme il le faisait. Pourtant il agissait comme si ça n'avait pas la moindre importance. Après tout, je n'étais qu'un ami, ou un accessoire sexuel à temps partiel. Alors bien sûr, il ne m'en fallut pas plus pour exploser. Mais pour éviter d'en venir aux mains, ou encore de me ridiculiser au beau milieu de cette fête, qui plus est organisée par un bon pote, je décidais de tourner les talons. De fuir. Non pas que j'étais lâche, non. Mais parce qu'il n'en valait pas la peine. Non, qu'il aille se faire foutre, j'suis sûr qu'il attend que ça.

Je me perdis donc dans la foule. Mais au fond de moi, je n'avais qu'un but : la sortie. Mes yeux rivés sur la porte entrouverte, je me frayais un chemin parmi les danseurs alcoolisés. Je tâchais de ne pas me faire remarquer, je ne voulais pas qu'il me retrouve. Parce que je savais que ce lâche allait essayer de se faire pardonner. Ou du moins il allait demander une explication, et j'étais pas en mesure de la lui donner. Au loin j'entendais déjà mon nom. Ou bien j'avais des hallucinations peut être, ce n'était pas exclu. Bordel mais attends-moi ! Repéré. J'accélérais le pas, hors de question qu'il me rattrape. J'voulais plus le voir, j'voulais plus qu'il me touche, il m'avait déjà salit. Ce manipulateur. Je sentis alors une main serrer fermement mon bras. Je n'avais d'autre choix que de me retourner, mais hors de question de lui faire face. Me touche pas ! Et lui, tout ce qu'il trouva à me dire, genre LA réplique cliché des mauvais films à l'eau de rose, où le mari volage est prit la main dans le sac - enfin c'est pas vraiment la main si vous voyez ce que je veux dire : C’est… C’est pas c’que tu crois… Et bien sûr cette phrase eu bon de m'énerver encore plus. Pour qui me prenait-il sérieusement ? Je m'étais fait avoir une fois, mais certainement pas deux. Ah bien sûr... Et c'est quoi alors ? Là, je ne pu m'empêcher d'aller ancrer mon regard sombre dans le sien. Pas question qu'il s'échappe. Il devait assumer. Assumer qu'il se faisait des gigolos de merde et qu'il m'avait prit pour l'un d'eux l'après-midi dernière. Merde et puis c’est quoi ton problème à la fin ?! Depuis quand t’es jaloux des gars que j’ramène chez moi ? Non mais il était sérieux là ? Il était sérieux ? Il osait demander ! Alors que je m'étais tué à tout lui expliquer l'autre jour, et qu'il avait fait la sourde oreille. J'avais espéré qu'il comprenne, que ces trois semaines sans se voir ni se parler lui auraient remis les idées en place. Mais non, il jouait toujours au borné, et n'écoutait que ce qu'il voulait entendre. Mais il était hors de question que je m'abaisse à lui dévoiler mes sentiments une seconde fois. Il n'en voulait pas ? Tant pis pour lui. Et depuis quand toi t'es trop con pour accepter la vérité hein ? T'as pas voulu comprendre l'autre jour, parce qu'tu veux pas d'moi ! Parce que t'en as rien à battre et tout c'qui t'intéresse c'est c'que t'as entre les deux jambes ! Tu t'en fous des autres ! Tu t'en fous de moi ! T'es qu'un putain d'égoïste Matt ! Tu l'sais ça ? Ben moi j'marche plus. Tu vas t'taper toutes les pédales qu'tu veux, hors de question que j'te laisse ruiner ma vie, parce que tu trouve ça drôle de t'amuser avec mes sentiments. Alors maint'nant j'veux plus t'voir, t'as compris ? Tu disparais d'ma vie, out. Puisque de toute façon, j'étais qu'un coup comme un autre, et qu'maintenant qu't'as fais ta p'tite affaire, j'suis plus si intéressant. Oui j'avais craqué, oui j'étais peut être allé trop loin, mais l'alcool y était certainement pour quelque chose. Et puis au moins il était fixé, au moins il comprenait ce que je ressentais vraiment. Et si c'était pas le cas, c'était qu'il était encore plus con que j'le pensais. Tu t'es servi d'moi Matt. T'as tout gâché. J'étais triste, j'avais envie de chialer. J'comprenais même pas ce qui m'arrivait. Je pétais jamais des câbles comme ça. Mais aussi, même si j'ai du mal à l'avouer, j'avais jamais aimé personne comme j'aimais Strokes. Et je supportais pas qu'il m'ait fait ça. Mais j'étais juste trop con. Oui c'est ça, trop naïf et trop con.
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Message(#) Sujet: Re: + tu étais formidable, j'étais fort minable (massan) + tu étais formidable, j'étais fort minable (massan) EmptyVen 27 Sep - 12:30

J’arrivais pas à croire que San’ et moi on se retrouve ici. Riley avait pas du tout apprécié la façon dont il l’avait traité, et encore moins comme je l’avais rembarré par la suite mais je ne pouvais pas laisser partir mon meilleur ami. Pas après c’que j’avais fait. J’avais l’impression de m’être foutu de sa gueule, ou en tout cas c’est ce qu’il essayait de me faire croire mais j’avais jamais voulu ça. Sa réaction était parfaitement injustifiée, pourtant c’était encore moi qui lui courais après pour le rattraper de peur qu’il ne passe la porte et que je ne le revoie plus jamais. Alors dans un accès de désespoir, j’attrapais son bras et bafouillai une excuse pathétique. En réalité, c’était exactement ce qu’il croyait. Que j’avais eu l’intention de m’envoyer en l’air avec la première pute que j’avais croisée, et que s’il ne m’avait pas arrêté dans mon élan, j’serais sans doute en train de me vautrer dans ses draps. Mais la jalousie dont il faisait preuve là… J’comprenais que j’étais allé trop loin. J’avais pas le droit de m’afficher comme ça devant lui, avec un autre, même si lui ne s’était jamais gêné pour le faire. Et il continuait à me faire des reproches, il disait qu’il ne voulait plus me voir, il me brisait le cœur, sautait dessus à pieds joints mais j’étais pas décidé à me laisser faire, parce que lui aussi il avait ses torts. Planté devant lui, j’le regardais sans comprendre où il voulait en venir. « Mais de quoi tu m’parles là ?! T’étais bourré San’ ! Faut vraiment que j’te rappelle que t’es hétéro ? » J’m’emportai contre lui parce que c’était plus simple pour moi que d’admettre que je lui plaisais. Cette idée m’angoissait réellement et je ne savais pas pourquoi, j’étais dingue de ce mec depuis trop longtemps et je foutais tout en l’air mais c’était trop difficile, j’avais pas envie de tomber de haut quand San’ découvrirait qu’il se trompait sur ses sentiments. J’étais son premier mec, évidemment qu’il était déstabilisé par ce qu’on avait vécu ensemble, ce que je lui avais fait découvrir, mais je savais que cette passade ne durerait pas. Et il m’énervait à m’accuser comme ça, au beau milieu d’une fête bondée de monde. Parce qu’après tout, je n’faisais que me protéger, et moi j’en avais bavé à le voir au bras de femmes magnifiques sans qu’il ne s’en rende compte. Ou peut-être qu’il l’avait compris bien plus tôt et qu’il s’était contenté de jouer avec moi, de me pousser à bout jusqu’à profiter de c’que j’éprouvais pour lui pour tester sa nouvelle attirance pour les hommes, et maintenant il trouvait le moyen de me reprocher la façon dont je m’étais conduit alors que je n’avais jamais voulu lui faire de mal et qu’au contraire, j’avais toujours été là pour lui et ce même s’il me tuait jour à enfoncer la tête dans le sable pour ne pas voir que je le désirais plus que tout. « Et t’es bien placé pour me faire la morale, monsieur j’suis toujours entouré de nanas à tomber par terre ! Tu t’en étais rendu compte toi, qu’à chaque fois que j’te savais avec une fille j’avais juste envie d’gerber ?! » J’en pouvais plus, j’avais l’impression d’exploser après avoir souffert trop longtemps mais il méritait de savoir. Il devait prendre conscience que je n’étais pas le seul à avoir merdé cette après-midi-là, il devait assumer l’entière responsabilité de ses actes sans que je n’aie à tout prendre sur les épaules. Dans un élan de colère, j’envoyais tout balader. Notre amitié, notre complicité, tout ça n’avait plus aucune importance à mes yeux. Tout c’que j’voyais, c’était la façon dont il osait me parler, il m’humiliait publiquement pour se venger mais j’méritais pas ça. J’avais envie de lui éclater la tête contre le mur, parce que j’en avais marre qu’il se foute de moi. Comme si c’était pas assez douloureux d’le voir sans avoir le droit de m’emparer de ses lèvres comme je le faisais lors de ce délicieux moment que nous avions partagé, il était en plus beau comme un dieu et j’avais aucun mal à remarquer tous ceux qui se retournaient sur son passage. Agacé par ces espèces de crétin qui espéraient finir la soirée dans ses bras, j’ouvris la porte d’entrée pour m’en aller, quitter cette pièce qui m’étouffait mais avant de partir, je fis volte-face et sans réfléchir, je l’attrapai par les épaules et l’embrassai comme je ne l’avais jamais fait auparavant. Ma langue se mêla à la sienne dans une danse passionnée, accentuée par la main que j’avais posée sur sa nuque pour rendre le baiser plus profond. Mon cœur s’accélérait déjà, mes sens étaient en alerte, des frissons couraient le long de mon dos, l’alcool me poussait à dévoiler ce que j’ressentais vraiment, et après un instant particulièrement exquis, je m’écartai un peu pour lui susurrer quelques mots, espérant vivement qu’il comprenne pour quelle raison je réagissais de la sorte. « J’me suis jamais servi d’toi mais j’ai pas envie d’te croire quand tu m’dis tout ça parce que j’sais que tu finiras par te rendre compte que c’est qu’une passade. » Blessé dans mon égo, je préférais fuir et passai la porte la tête basse, non sans qu’une petite partie de moi n’en vienne à espérer qu’il me retienne comme on le voyait si souvent dans les films.
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Message(#) Sujet: Re: + tu étais formidable, j'étais fort minable (massan) + tu étais formidable, j'étais fort minable (massan) EmptyDim 29 Sep - 15:11

Toute cette histoire commençait sérieusement à me gaver. Je tenais plus. J'pouvais plus voir la tête de Matt sans avoir envie de le cogner, de lui faire mal jusqu'à ce qu'il comprenne à quel point il m'en faisait baver. J'avais aussi envie de pleurer. Envie de pleurer et de vomir, voilà tout. Cette fête... Je voyais même plus pourquoi je m'y étais rendu. C'était une gros erreur et je n'aurais pas dû venir. D'un autre côté, comment aurais-je pu savoir qu'il allait s'y rendre également ? En y repensant je serrais les poings. J'avais plus envie de le voir, j'avais juste envie qu'il dégage, qu'il dégage de ma vie et qu'il arrête de tout piétiner sur son chemin. Quel con j'étais. De mettre laissé avoir, comme ça, aussi facilement. J'aurais dû le voir venir avec ces petits airs angéliques. Mais non, je m'étais laissé berner, sans réfléchir d'avantage. Mais de quoi tu m’parles là ?! T’étais bourré San’ ! Faut vraiment que j’te rappelle que t’es hétéro ? Je manquais de m'étouffer. Il était pas sérieux là ? Il voulait toujours pas comprendre alors que je m'époumonais à lui faire entendre raison ? Et en plus il rejetais par la même occasion la faute sur moi. Je m'empêchais de commettre l'impardonnable mais je devais avouer que l'envie de lui coller mon poing dans la figure se faisait de plus en plus forte. Je ravalais mes mots histoire de ne pas exploser une seconde fois, mais mon regard en disait long. Bien entendu, il ne s'arrêta pas là. Et t’es bien placé pour me faire la morale, monsieur j’suis toujours entouré de nanas à tomber par terre ! Tu t’en étais rendu compte toi, qu’à chaque fois que j’te savais avec une fille j’avais juste envie d’gerber ?! Cette réplique me coupa le souffle. Je n'avais plus de mots. L'espace d'un court instant je réfléchissais à ce qu'il venait de me dire, attendant que les mots qu'il venait de prononcer s'imprègnent entièrement dans mon cerveau. Cela voulait-il dire que... ? Non, il essayait juste de retourner la situation. Je répliquais. T'es gonflé d'me dire ça ! J'te signale que j'ai le droit tout comme toi de sortir avec des gens. A la différence près que j'me suis pas servi d'toi comme jouet sexuel l'espace d'une nuit, pour revenir après à mes conquêtes habituelles. Faut pas confondre ! Il s'était rien passé entre nous jusque là ! J'étais hors de moi, et les mots me venaient d'autant plus difficilement que l'alcool coulant dans mes veines venait perturber ma réflexion. Je n'arrivais pas à penser convenablement, j'étais dans les vapes en quelques sortes. Dans des vapes de tequila et de rancœur. C'était comme si je flottais dans un rêve qui n'avait pas plus de sens à mes yeux qu'un proverbe chinois. J'avais cette désagréable impression d'être constamment à côté de la plaque, de ne voir qu'un côté de l'échiquier. J'avais du mal à ouvrir les yeux sur cette vérité qui se dévoilait peu à peu à nos yeux. Je jetais un rapide coup d'oeil vers Matt, il semblait aussi anéanti que moi je l'étais. Et je ne voyais vraiment pas pourquoi, après tout c'était lui que se jouait de moi. C'est alors qu'il s'éloigna de moi, se dirigeant vers la porte d'entrée. Moi je le regardais partir, impuissant. Il n'avait pas voulu comprendre. Mon coeur se serra lorsque sa main serra la poignée, je n'avais pas envie qu'il parte de cette salle. J'avais pas envie qu'il parte de ma vie. Puis, il changea de direction, fonçant sur moi sans aucun préavis. Je crus qu'il allait me foutre son poing dans la figure jusqu'à ce que je sente ses lèvres contre les miennes. Ce contact eut bon de m'électriser de la tête aux pieds. Je n'arrivais plus à respirer et mon coeur battait bien trop vite. Jamais personne ne m'avais embrassé comme ça. J'aurais voulu enserrer sa taille, passer mes mains dans ses cheveux, mais j'étais pétrifié, incapable du moindre mouvement. Alors je me contentais de savourer ce moment comme si c'était le dernier. Lorsque ses lèvres se décollèrent des miennes, j'émis sans m'en rendre vraiment contre un léger grognement de mécontentement. Sa voix me parvint alors, me glissant quelque mots qui eurent bon de faire naître un noeud dans ma gorge. J’me suis jamais servi d’toi mais j’ai pas envie d’te croire quand tu m’dis tout ça parce que j’sais que tu finiras par te rendre compte que c’est qu’une passade. Lorsqu'il se décolla de moi, je voulu le retenir, mais encore une fois je n'avais pas la force de faire le moindre mouvement. Parce que... Parce que j'avais enfin compris que Matt... Que Matt m'aimais. J'avais toujours une petite voix qui me disait que je me faisais des films, que j'en arrivais à cette conclusion parce que c'était tout ce que je voulais entendre... Mais je ne pensais pas me tromper. Mais lui, il refusait toujours d'entendre raison. Et je ne pouvais pas le laisser partir comme ça, fuir comme un lâche. C'était trop con. Mais déjà il avait passé le seuil de la porte. Sans plus attendre je m'élançais derrière plus, prit d'un sentiment de panique. Il ne devait pas partir ! S'il n'était plus dans la propriété, s'il avait déjà passé le jardin, j'étais certain de ne plus le revoir. Je jetais des regards partout autour de moi et tombais bien assez rapidement sur Matt, la tête basse, se dirigeant vers la sortie. Je courais dans sa direction et, arrivé à sa hauteur, saisissait son bras pour qu'il se retourne, comme il l'avait fait tout à l'heure. Matt... J'avais toujours du mal à exprimer mes sentiments, et l'alcool ne m'aidait pas vraiment. Ce n'est... Ce n'est pas qu'une passade... Je te le promets. Mes yeux sombres s'étaient ancrés dans les siens, je voulais qu'il comprenne que je ne plaisantais pas, que je ne prenais pas ça à la légère. J'hésitais encore un moment avant de me lancer. Matt. Je... Je t'aime. Je sentis tout mon ventre se serrer lorsque ces mots sortirent de ma bouche. C'était irréel. J'avais peur de sa réaction, peur de m'être fait des idées. Mais j'avais envie qu'il comprenne, qu'il cesse de faire l'autruche. Envie qu'il ouvre enfin les yeux, quitte à ruiner notre amitié pour toujours. Oui, j'aimais Ethan Matt Strokes et il était temps de l'assumer.
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