PRÉNOM(S) ET NOM: Bogdan, Morgan Walkil Je sais ce que vous vous dîtes, Bogdan c'est quoi ce prénom tout pourris que personne connaît. Je tiens à rétablir la vérité tout de suite, non ce n'est pas le diminutif de bogdanov mais niveau géographique, on est pas très loin. Bodgan donc c'est un prénom très populaire dans les pays de l'Est. Ca signifie donné par Dieu (ouais t'as vu je suis un don de Dieu si c'est pas la classe), "Bog" → Dieu et "Dan" → donné. Walkil c'est aussi roumain d'où le fait que t'as jamais rencontré très certainement. Morgan c'est ce qui reste de normal si l'on puis dire, c'est pourquoi tout le monde m'appelle Morgan. SURNOMS: Gogo, power rangers go :arrow:Mojo Jojo (ouais c'est bien le méchant dans les super nanas). Non bah demandez plutôt à mes amis, moi je ne me surnomme pas. ÂGE: 22 ans Tout rond. NATIONALITÉ: Alors que je vous explique j'ai la double nationalité : roumaine et américaine même si franchement la Roumanie c'est pas trop mon kiff, enfin j'y vais pas souvent pour ne pas dire jamais. ORIENTATION SEXUELLE: hétérosexuelle. Quoique si jamais un petit poney pailleté me fait des avances, je suis pas sûr de résister... STATUT CIVIL: En couple. Et oui Cupidon est venu, le chenapan, embroché mon petit cœur en sucre avec une de ses petites flèches qui font pas mal (enfin ça dépend) il y a déjà de ça pas mal de temps. C'est là que je montre à quel point je peux être romantique   EMPLOI/ÉTUDES: Je suis étudiant en droit parce que je veux devenir magistrat ou avocat mais plus dans l'optique de magistrat. Mais vu que ça paye pas beaucoup pour l'instant, je suis aussi gardien de nuit dans un musée. SITUATION FINANCIÈRE: c'est pas le top mais j'arrive à garder la tête hors de l'eau. AVATAR: evan peters CRÉDIT:  tumblr.

   ~ À QUOI RESSEMBLAIT TA VIE AU LYCÉE?
L'HORREUR avec un grand H, tellement grand qu'il surplombe la statue de la liberté. Ça a été la pire période de ma vie à ce jour. Les jeunes ils sont tellement méchants... Ils se moquaient de mes bouclettes, de mon accent roumain prononcé quand je faisais pas attention et surtout de fait que j'étais renfermé. Ouais au lycée, j'étais le petit boutonneux à lunettes qui dit rien et qui prit pour pouvoir retourner jouer sur internet avec ses amis virtuels. Les temps ont changé, ouais c'est sûr mais j'en garde un souvenir très douloureux.  

   ~ ES-TU HEUREUX PRÉSENTEMENT?
Si je suis heureux maintenant ? Je crois, enfin on peut jamais être sûr totalement. Je veux dire, y a toujours des choses qui font que les contraintes de la vie t'empêche d'être au comble du bonheur. Mais je crois bien que je suis heureux. Je suis bien entouré, je fais quelque chose qui me plaît. J'ai pas l'impression de passer à côté de ma vie et ça, c'est déjà une très bonne chose. J'ai passé une année à faire le tour des universités, on peut dire que j'en ai fait des choses mais c'est pas pour autant que je suis devenu très sage, on fait toujours des conneries avec Simon. Et puis maintenant je retrouve de vieilles connaissances, je m'en fait des nouvelles, c'est la vie. Oh et je veille un peu sur mon père.

   ~ OÙ TE VOIS-TU DANS DIX ANS?
Dans dix ans, je me vois évidemment magistrat ou champion de hockey sur glace même si magistrat semble quand même plus probable. J'aurais mon marteau personnalisé pour dire "silence dans la salle", c'est pas trop cool ? J'imagine que je serais en couple, peut-être marié, peut-être pas. Je me vois prendre des cuites en cachette avec Simon, faire encore des trucs fous pour montrer qu'on est toujours jeunes. Je sais pas où je serais, peut-être que je retournerais en Roumanie... LOL. Mais peut-être qui sait. Je sais pas, j'aurais bien le temps de voir, dix ans c'est long.

Ça y est ma dernière heure est arrivée. Je vais mourir aujourd'hui, en cette heure, noyé dans une cuvette de chiottes. Tu parles d'une mort ! Si au moins j'avais été mort pour une grande cause : tabasser à mort pour sauver une super (HOT-méga SEXY pour ne pas dire autre chose) demoiselle en détresse, ou alors renverser par une voiture en poussant un petit gamin qui était au milieu de la route. Mais non moi je vais en mourir en loser car loser, je suis né, loser je resterais. Moi je m'y étais fait, y a une tonne de gars comme moi, on est pas tellement une espèce en voie de disparition. Le truc c'est que y a toujours des abrutis dans le genre de Douglas McKeegan, vous savez le sportif trop débile, trop populaire, trop je me tape tellement de pom pom girls que mon ego est surdimensionné, pour vous faire subir un calvaire. Il pouvait me laisser tranquille ? Bah non, ça aurait été trop facile. J'en peux plus, j'arrive plus à respirer, c'est donc ça mourir ? Se laisser sombrer dans les fins fonds des ténèbres comme quand Anakin Skywalker passe du côté obscur de la force ? Ça finit pas super bien pour lui à la fin, en même temps je vais mourir, c'est pas forcément une belle fin. Au moins, moi je vais pas sectionner le bras de mon fils en deux. Finalement je finis mieux.

Bon vous vous en doutez, ce jour-là je ne suis pas mort puisque je vous parle à présent. Douglas McKeegan m'a laissé la vie en se foutant bien de ma tronche ce jour-là. Le lycée : PIRE EXPERIENCE DE MA VIE. J'étais pas populaire, j'étais pas très beau : boutons pleins la face, très maigrichon, des lunettes qui auraient pu appartenir à mon grand-père dans les années 40, un léger zozotement. Bref j'étais la panoplie du mec qui ne fait pas envie sauf quand t'as besoin de réponses pour le DS de maths, à ce moment-là je me transformais en Apollon. J'avais pas eu de chance dans la vie, déjà par rapport au physique, vous le savez à présent mais j'étais orphelin de mère et de grand-père. Un truc tout con, un accident de voiture dont je fus le seul survivant. J'avais cinq ans et croyez bien que je m'en rappelle parfaitement. Je suis un abonné des psys. Je suis roumain, né en Transylvanie et j'ai un accent que j'ai réussi à maîtriser mais ce n'était pas le cas au lycée. J'étais pas riche, au contraire, avec mon père on avait le minimum. J'étais un GEEK, fan de Star Trek et Star Wars, codant tout et n'importe quoi. J'étais ultra populaire virtuellement, donc il fallait bien que ça se paye au lycée. En plus de ça, le lycée ça m'ennuyait et j'étais obligé de pratiquer des sports débiles comme le ping pong, la danse ou la natation. Moi ce que j'ai toujours aimé : les sports de glisse, en particulier le snowboard mais difficile à pratiquer, je vous l'accorde. Mon père m'a alors initié au NHL, ouais le hockey sur glace, ça c'était pas un sport de tapette. J'avais jamais osé en pratiquer, jusqu'à justement le lycée. C'est là que j'ai commencé à prendre des formes, une révolution. Dommage que ça n'arrive qu'en dernière année de lycée. Je savais déjà ce que je ferais : études de droits. Pas avocat parce que moi j'aime pas les avocats . Cette blague est excellente, ne fais pas comme si tu n'avais pas ri (au lait). C'est bon j'arrête. Donc oui pas avocat, magistrat. T'as vu comment ils portent des robes trop classes ? Ça fait grave fantasmer les filles, je te jure.

Parlons-en de cette dernière année de lycée où celle qui changea ma vie. Si, si je peux le dire. Ce changement se doit à un nom, un seul : FELINDRA. Non pas tête de tigre et c'est pas une connerie, te fous pas de sa gueule ou moi je te pète la mienne. Bref donc Félindra était super atypique dans son genre : blanche comme un cul, l'allure gothique, tout le monde la prenait pour une sorcière, elle avait pas la langue dans sa poche et elle faisait de la boxe alors elle faisait mal. Je sais toujours pas pourquoi mais ses yeux se sont posés sur les miens et j'en suis tombé raide dingue amoureux. Tu sais le genre d'amour que t'as dans la peau, que tu peux pas lutter, tu peux rien faire. J'étais devenu esclave de cette fille bizarre : incapable de dormir ou de manger tant qu'elle serait pas à moi. Mes amis ne me reconnaissaient plus, mon père non plus. Il a cru que je me droguais mais c'était pareil, drogué de l'amoûûûûûr. Tu parles d'un fléau ! Le truc c'est qu'elle m'aimait pas elle. Mais vraiment pas, elle me martyrisait. Elle insultait mes bouclettes, se moquait de mes nouveaux muscles.  Elle était tarée cette fille, tarée de chez tarée. C'est après que j'ai compris, oui car voyez vous le cerveau féminin est d'une complexité affligeante, que plus elle était méchante plus avec moi plus elle me montrait à quel point elle m'aimait. Vous pensez, j'ai réussi à avoir la fille. Plus on passait du temps, plus j'en tombais amoureux, chose que je ne pensais pas possible. On se prenait souvent la tête mais on faisait des efforts : elle a arrêté de s'habiller en gothique (et de lancer des sorts, si je reste persuader qu'elle pratiquait ds rites vodoos), moi j'ai arrêté les jeux (enfin j'avais le droit à une heure par jour quand même). Elle m'a fait porté des lentilles, je l'ai rendue tendre. Ça a duré longtemps entre nous, très long... jusqu'à ce que je parte en réalité, tel un lâche.

Parlons-en de mon départ. On avait des projets elle et moi, on avait prévu de vivre ensemble dans un petit appartement. En même temps, trois ans quasiment qu'on était ensemble, c'était le moment de commencer à construire une vie à deux. Le truc c'est que ça faisait beaucoup trop d'un coup : elle parlait tout le temps de responsabilités aussi, mon père aussi me mettait la pression, tout le monde s'attendait à ce que je la demande en mariage mais je ne voulais pas de ça ! On avait commencé à s'éloigner de toute façon, je n'étais pas prêt. Le pire a été quand elle m'a dit qu'elle voulait qu'on ait un bébé. Avait-elle perdu la tête ? Moi en pleine études de droit, elle en pleine étude de lettres, elle pensait qu'on pouvait gérer ? Non on pouvait pas. J'avais l'impression de manquer d'air, je lui ai dit que j'avais besoin de partir, elle l'a très mal pris. Elle n'a pas voulu me suivre, même si je n'avais pas vraiment proposé, elle m'a demandé de choisir entre elle et partir. J'ai fait le con, je suis parti. J'ai pris ma bagnole, un sac avec quelques fringues, des sous et je suis parti laissant une lettre à Félindra, lui disant que j'étais désolé et que je lui promettais de lui écrire. Je sais toujours pas ce qu'elle en a passé depuis. A la sortie de la ville, je suis tombé sur quelqu'un, Simon. Sûrement la rencontre de ma vie.

Simon, de son vrai nom Charlie enfin maintenant ce nom est périmé disons-le clairement, c'est devenu mon frère de substitution, mon meilleur ami, mon bras droit, mon partenaire en crime, bref un tout. Dans ma vie clairement, y a un avant Simon, un après. On se connaissait pas du tout mais on a eu toute une année quasiment seul à seul pour voir qu'on était pareil (ou presque). Je sais tout de lui, il sait tout de moi. Oui même l'histoire avec sa sœur, il sait que j'ai été un gros connard avec Félindra – d'ailleurs pour la fin de l'histoire, je sais que vous l'attendez, j'ai écris quasiment tous les jours à Félindra pendant deux semaines, elle m'a envoyé un texto me disant « Je veux plus de toi dans ma vie ». J'ai arrêté de m'acharner, maintenant je sais qu'elle est partie en Californie. –  On a fait le tour des universités, cherchant un endroit, va savoir. On attendait cette étincelle, tu sais le même truc que quand tu tombes amoureux, tu sais que c'est ça et rien d'autres. On a ramé, on a beaucoup voyagé, on en a fait des kilomètres. On a trouvé le bon plan, on est plutôt des gars malins il faut dire. Pendant une de nos escales dans ce beau pays des États-Unis. Moi patriote ? Est-ce que t'as oublié que j'étais roumain de naissance, patate ? Me poussez pas à faire tout mon speech sur mes liens de famille avec Dracula, on en a pour des décennies après ça... Donc bref pendant une de nos escales, j'ai rencontré LA FILLE. Félindra ? Pourquoi vous me parlez d'elle ? C'est pas du tout d'elle dont il s'agit, vous pourriez essayer de suivre, s'il vous plaît ? LA FILLE c'est Marlee, cette petite blonde qui quand elle sourit, je m'évanouie ou presque. Vous savez mon cœur ratte un battement et je commençais à dire n'importe quoi tellement elle me perturbe. Je me souviens très bien de notre rencontre.

On était à l'université de Nampa, c'était pas mal. J'avais regardé pour m'inscrire dans l'équipe de Football américain mais que des débiles ces mecs, HALLUCINANT. Du coup j'avais décidé de suivre Simon dans sa passion du street hockey. Moi j'aime le hockey sur glace mais bon, on fait avec les moyens du bord. Je flânais sur le campus sans Simon qui était je ne sais où – c'est après que j'ai su qu'il était avec sa Calypso, il perd pas de temps le petit – quand j'ai failli faire tomber une ravissante créature blonde : Marlee. « Salut, moi c'est Morgan ». J'avoue comme présentation, t'as mieux. Surtout que sous le coup de l'émotion, j'avais utilisé mon accent roumain, elle avait du rien comprendre la pauvre. Rectification, elle avait rien compris puisqu'elle a ri et s'est moqué de moi (quand je vous dis qu'elle est affreuse). « Marlee. » Elle m'a dit son nom au moins. On s'est souri comme des idiots après ça pendant deux minutes, j'ai fini par lancer une blague débile à laquelle elle a ri, j'ai su alors que c'était la bonne. (MEME Félindra ne rigolait pas à mes blagues). C'est après qu'on s'est tous rendus compte qu'on se connaissait tous. Enfin non mais ça faisait un quatuor. Du coup avec Simon on a décidé de rester plus longtemps que prévu à Nampa, trois mois pour être précis. Trois mois durant lesquels je vivais d'amour, de clope et de vodka fraîche. Quoi ? Je suis roumain, l'eau on connaît pas. Cependant on a fini par repartir, on le devait, c'était tout. Avec Marlee, on a décidé de rester ensemble. Elle, je lui écris tous les jours et je continue de le faire. La distance se fait lourde mais on peut y arriver, enfin je crois.

On a fini par rentrer chez nous, un peu lassés je pense de cette folle année. On a fait trop de choses, j'avais vraiment le besoin de revenir. Simon aussi je crois mais principalement mes poumons qui ne demandaient qu'à respirer moins de nicotine, même si soyons clair je ne peux pas m'en passer. On a repris nos petites vies tranquilles si l'on peut dire. Un peu de tranquillité et de stabilité, ça ne pouvait pas faire de mal, si ? Non, j'ai repris calmement mes études de droit, bien décidé à passer cet examen et porter cette super robe. J'ai pris un petit boulot aussi, gardien de nuit au musée, vous n'imaginez même pas à quel point c'est tranquille et sympa comme boulot. Bon Simon vient souvent squatter et il aime un peu trop faire des parties de cache-cache là-dedans. Faut dire qu'il y a de quoi faire, c'est sympa.
Ma vie a l'air parfaite, hein ? Oui, on peut dire ça si seulement je n'arrêtais pas de me demander si c'est une bonne idée que Marlee et moi on reste ensemble. C'est vrai, elle vit à des centaines de kilomètres de moi et je crois pas que je suis fait pour les relations à distance. Je l'adore, je l'aime même, là n'est pas le soucis mais je ne sais pas si on peut nous considérer vraiment comme un couple. En plus quand je vois que Calypso est venue rejoindre Simon, ça ne fait qu’amplifier mes craintes...