#1777 + you're still written in the scars on my heart + penny.
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(#) Sujet: #1777 + you're still written in the scars on my heart + penny. Sam 22 Juin - 17:47
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J’avais passé une dure journée, les élections approchaient à grand pas et je devais me donner à fond pour rester le favori dans les sondages et accéder à ce poste que j’avais toujours rêvé d’avoir. Ma campagne avait pris une belle avancée, tout se passait bien jusque-là, j’étais sur le point de gagner ces élections. Seulement, ma réussite ne plaisait pas à tout le monde, nous avions toujours des ennemis dans ce milieu, c’est inébranlable. Deux semaines auparavant, j’avais reçu un coup de fil de l’un deux. Numéro masqué. Il m'avait m’annoncé qu’il avait en sa possession des informations qui pourraient compromettre ma carrière si elles venaient à être révélées au grand public. Je n’avais pas été certain de comprendre sur le coup. Il m’assura par la suite, qu’ils avaient des preuves concernant les anciennes pratiques de ma femme, qu’ils pourraient en un claquement de doigt salir son image et la mienne par conséquence. Ainsi tous mes excès, alcool et escorte-girl remonteraient à la surface pour me détruire. Une perspective qui m’anéantit profondément. Pour éviter alors que cette nouvelle soit répandue, j’avais cédé à leur chantage. Je faisais passer incognito leurs idéaux, essayant de rester le plus crédible possible auprès du public. Je ne devais surtout pas chuter au risque de voir mes secrets révélés au grand jour. Je tenais à préserver ma réputation mais aussi celle de Penny. Elle avait ouvert sa propre société d’édition, tout se passait bien pour elle professionnellement. Si cette nouvelle venait à s’ébruiter, sa carrière sombrerait à son tour. Alors sans que personne ne soit au courant, j’exécutais les ordres de ses enfoirés, quitte à éliminer des hommes par l’intermédiaire de tueur à gage. Des décisions qui eurent un changement radical sur mon comportement. Depuis ce jour, j'eus de plus en plus de mal à trouver le sommeil, des crises d’insomnies incessantes. Je me montrais beaucoup plus irritant avec les gens qui m’entouraient, je m’emportais très facilement. Je rentrais de plus en plus tard le soir, n’adressais presque plus un mot à Penny, je me montrais froid à son égard. Sans m’en rendre compte, je sombrais petit à petit dans la déchéance, repoussant les gens que j’aimais. Bien évidemment, j’étais toujours fou amoureux de Penny. Je ne pouvais envisager de l’abandonner ou vivre sans elle mais mes préoccupations étaient telles que je là délaissai délibérément.
C’est donc dans les alentours de 23 heures passé que je poussais la porte d’entrée de notre joli pavillon de banlieue. Il n’y avait aucun bruit dans la maison, je supposai que Penny était déjà couchée. Je refermai doucement la porte derrière moi, retirai péniblement mon manteau pour l’accrocher au porte-manteau à l’entrée, gardant ma mallette en main, contenant bien trop de paperasse importante. Je fis quelques pas, jetai un rapide coup d’œil à la cuisine qui était déserte. Je m’avançai alors directement dans le salon pour me servir un verre au bar. J’avais besoin d’un petit remontant. Posant ma mallette sur le sofa, je me servis alors un verre de whisky sans glaçon. Je m’étais engouffré dans un cercle vicieux, auquel je n’arrivais plus à m’en sortir. Sans attendre plus longtemps, je bus cul sec ce verre qui semblait crier mon nom. J’avais pourtant arrêté de boire, ayant promis à Penny de me sortir de cette addiction. Pourtant depuis plusieurs jours, c’étaient plus fort que moi, j’en avais réellement besoin. J’étais sur le point de m’en servir un deuxième quand j’entendis le parquet grincer derrière moi. Sans me retourner, je devinais déjà qu’il s’agissait de Penny.
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(#) Sujet: Re: #1777 + you're still written in the scars on my heart + penny. Dim 23 Juin - 14:24
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Ezechiel & Penny.
" Anna ? Dîtes à Georg que je ne serais pas au gala ce soir. Je vais préparer le dîner pour mon petit mari." Ezechiel m'avait promis qu'il ferait des efforts pour qu'on se retrouve un peu et il m'avait dit que normalement, ce soir, il serait à la maison pour 20h grand max. Au diable le gala où les nouveaux auteurs de la maison d'édition que je dirigeais seraient présentés. Mon assistante et plusieurs de mes collaborateurs y seraient, et je leur faisais confiance pour savoir qu'ils sauraient se passer de ma compagnie. J'avais besoin de cette soirée avec mon mari. Ces dernières semaines, il était distant, nerveux. Je pensais que les élections qu'il préparait y étaient pour beaucoup mais j'étais peinée de le voir me rejeter comme il le faisait. Je comptais donc sur ce soir pour lui préparer un petit dîner romantique et passer du temps avec lui. Mon assistante sourit et hocha la tête : " D'accord Penny. Georg gérera sans souci." Elle quitta mon bureau, et la journée se termina rapidement.
A 18h30, j'étais chez moi et je commençais déjà à me mettre aux fourneaux. J'allais lui préparer des lasagnes, ma spécialités ainsi qu'une pecan pie, son dessert favori. J'adorais cuisiner et je savais que Ezechiel adorait mes petits plats. Mais ces derniers temps, il était rare qu'il ait profité de ma cuisine puisque je ne le voyais quasiment jamais. Une fois que tout fut prêt, je filais à la salle de bains prendre une bonne douche et enfilais une petite robe noire qui mettait en valeur ma silhouette filiforme. J'étais fin prête.
Je m'installais à table, un verre de vin blanc devant moi histoire de me détendre. J'en étais presque venue à craindre mon mari, devenu irritable et presque méchant parfois. Le stress le transformait et je détestais ça. Il était déjà 20h30 et il n'était pas là. Je soupirais doucement, triturant mon verre. Et s'il ne tenait pas sa promesse ? Les minutes passèrent, puis les heures et à 22h30, j'abandonnais et je me réfugiais dans notre chambre, enfilant un long sweat. Je me sentais un peu pompette avec le vin mais je m'en fichais. Je me mis sous la couette et je sombrais dans le sommeil jusqu'à que la porte qui claqua doucement me fit me réveiller en sursaut. Il devait être rentré. 23H20. Je soupirais et me glissais hors du lit pour descendre dans le salon.
Dos tourné, je pouvais savoir ce qu'il faisait sans même le voir. Il avait repris le whisky et je le savais même s'il me le cachait. Son haleine, sa nervosité. Je le connaissais trop bien. Ses vieux démons le reprenaient. " Tu rentres tard." soufflais-je doucement. " Je t'ai attendu." La déception pouvait se percevoir dans ma voix. Je m'approchais de lui et posais une main sur son bras : " Tu devrais pas boire avant de te coucher, ça va te rendre nerveux." Je déposais mon regard sur son visage en esquissant une petite moue, craignant sa réaction.
(#) Sujet: Re: #1777 + you're still written in the scars on my heart + penny. Dim 23 Juin - 15:49
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« Tu rentres tard. » La voix de Penny me ramena brutalement à la réalité. Je posai alors mon verre sur le comptoir par automatisme. « Je t'ai attendu. » A ces mots, le souvenir de ma promesse me revint brutalement en mémoire. Je l’avais complètement oublié. J’avais complètement oublié de rentrer à 20 heures pour partager le dîner avec ma femme qui avait certainement mit tout son amour à cuisiner. Je fermai quelques instants les yeux, me pinçant la lèvre inférieure, lui tournant toujours le dos. Merde… La culpabilité me rongea alors, je m’en voulais d’avoir oublié ma promesse et surtout d’entendre autant de déception dans le timbre de voix de celle que j’aimais. Certes, j’avais complètement zappé mais malheureusement, elle ignorait ce que j’avais dû faire ces trois dernières heures. Elle ne pourra jamais comprendre et elle ne le sera jamais non plus. Je ne disais toujours rien, pensif. La main de Penny vint se poser doucement sur mon bras, m’incitant à stopper l'envie de me servir un deuxième verre, « Tu ne devrais pas boire avant de te coucher, ça va te rendre nerveux. » Elle avait raison. Penny avait toujours su me remettre sur le droit chemin, elle avait toujours été cette personne pour qui j’avais envie de me battre et d’avancer dans la vie. Je sentis son regard se poser sur moi, cherchant un contact visuel. Elle ne semblait pas en colère contre moi, comme si elle s’était attendue à ce que je ne tienne pas parole. Et elle avait vu juste. En revanche, la tristesse semblait avoir pris possession de tout son être. Je détournai alors mes yeux pour les poser sur ce visage que j’aimais tant. « Je suis désolé pour ce soir. » Bien que je montrais froid et distant avec Penny ces derniers temps, parfois même méchant quand je m'emportais, emporté par cette pression permanente, il était totalement impensable que je me montre violent envers elle. Même si elle pouvait en douter parfois, jamais ô grand jamais, je ne lèverai la main sur elle. « Je n'ai pas vu l'heure tourner. » Je gardais un instant mon regard posé sur elle, bien que j'étais sincère dans mes paroles, on pouvait sentir dans mon attitude que de toute façon, c'était comme ça et que ça n'aurait pas pu se passer autrement. En d'autre terme, je n'avais pas eu le choix. Je réalisais que si je continuais à me comporter ainsi, j'allais finir par la perdre. Je ne souhaitais que son bonheur et en ce moment même, j'étais la source de son malheur sans réellement en avoir conscience. Je ne réalisais pas l'ampleur des dégâts de notre relation. J'aurais pu la prendre dans mes bras, lui adresser ne serait-ce qu'un geste tendre. Mais je me contentais de l'admirer d'un regard vide, comme si je ne méritais pas de la toucher. J'aimerais redevenir l'homme que j'étais avant de me lancer dans cette campagne, jovial et plein de vie. Seulement cette gaieté semblait m'avoir perdu. L'envie de me servir un autre verre se faisait à nouveau ressentir de plus belle. Je déglutis difficilement détournant les yeux de Penny qui se trouvait juste à mes côtés. « Tu ferais mieux d'aller te coucher, Penny. Il est tard. » Rajoutai-je simplement, désireux de me servir un deuxième whisky lorsqu'elle aura le dos tourné.
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(#) Sujet: Re: #1777 + you're still written in the scars on my heart + penny. Mar 25 Juin - 7:29
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C'était la porte qui claquait qui m'avait tiré du sommeil dans lequel j'étais tombée après avoir abandonné l'idée de voir mon mari arriver pour le dîner romantique que j'avais préparé. Je descendis pour le retrouver et le retrouvais dans le salon, dos tourné, un verre à la main. Il avait retrouvé l'habitude de boire un verre, voire plusieurs, chaque soir et je détestais ça. Je m'approchais de lui et lui fis remarquer qu'il était tard et que je l'avais attendu avant qu'il ne se tourne vers moi : « Je suis désolé pour ce soir. » J'esquissais une moue tandis que le regard de mon mari se posait sur moi, une lueur confuse dans son regard clair. Je haussais les épaules et baissais doucement la tête : " C'est pas grave." Je soupirais doucement et lâchais plus froidement : " Je commence à avoir l'habitude. Les restes sont dans le frigo si tu as faim." Malgré tout, pour moi, c'était grave. J'avais annulé un gala important pour lui, pour passer du temps avec lui mais il n'avait pas été capable d'être là. Je me sentais vexée et rejetée. Il faisait passer tout le reste avant moi et je commençais à être sérieusement blessée de son attitude. Même si je faisais tout pour me convaincre que c'était le stress des élections et que bientôt, je retrouverais mon mari, j'avais de plus en plus de mal à me persuader de ça. « Je n'ai pas vu l'heure tourner. » Je hochais la tête et ne pus m'empêcher de lui faire remarquer qu'il ne devrait pas boire avant de se coucher. Je m'inquiétais pour lui, je détestais le revoir plonger et en même temps, je craignais de lui dire tout ça. Peut-être le prendrait-il comme un manque de confiance en lui, en sa résistance face à ses démons passés ? Il détourna le regard de mon visage et lâcha d'un ton presque sec : « Tu ferais mieux d'aller te coucher, Penny. Il est tard. » Je secouais doucement la tête : " Je n'ai pas sommeil, j'ai envie qu'on passe un peu de temps ensemble." J'esquissais un sourire presque timide : " Tu veux pas monter avec moi ? " Je m'approchais de lui et enserrais son visage de mes mains pour déposer un baiser sur ses lèvres. " Ca me manque de ne plus m'endormir dans tes bras, tu sais ? " Je faisais tout pour me montrer patiente, gentille avec lui et pourtant, il semblait totalement indifférent à mes efforts. Je commençais à craquer et pourtant, je résistais pour lui. Pour nous. Ezechiel m'avait sauvée de mon passé, du métier d'escort que je faisais à l'époque et m'avait offert une vie parfaite, un amour généreux et tendre. Aujourd'hui, c'était à moi d'être là pour lui même si le voir me rejeter sans cesse me brisait le coeur un peu plus.
(#) Sujet: Re: #1777 + you're still written in the scars on my heart + penny. Jeu 27 Juin - 17:04
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Je m’étais excusé auprès de Penny. De simple excuse suffisait-elle ? J’en doutais fortement mais c’était la seule chose dont j’étais capable à ce moment même. « Ce n’est pas grave. » Répondit-elle en soupirant doucement. Je ne méritais pas une femme aussi attentionnée alors que sans le vouloir, je me comportais comme un véritable enfoiré avec elle. Pourtant, malheureusement, il m’arrivait de penser que si j’en étais arrivé là aujourd’hui, à supporter la pression d’un groupe mafieux, c’était en partie la faute de ma femme. Horrible, n’est-ce pas ? Inconsciemment je lui rejetais la faute, à contrario, je faisais tout mon possible pour la protéger car malgré tout, je l’aimais plus que tout au monde. Je savais pertinemment que ces gens pouvaient divulguer des informations confidentielles me concernant mais pouvait faire bien pire en s'en prenant physiquement à mon entourage, à Penny. Et ça, il en était tout simplement hors de question. « Je commence à avoir l’habitude. Les restes sont dans le frigo si tu as faim. » Rajouta-t-elle plus froidement. Je m’en voulais terriblement de lui avoir posé un lapin, ce n’était pas volontaire de ma part. Je n’avais pas idée du « sacrifice » qu’elle avait dû faire. Je ne répondis rien à sa remarque, j’acquiesçais simplement lorsqu’elle mentionna les restes au frigo. Je n'avais pas faim, j'étais plutôt assoiffé... Je n’étais pas très bavard ce soir, comme tous les autres soirs de ces dernières semaines. Je n’arrivais pas, c’était plus fort que moi, quelque chose me bloquer sans savoir ce dont il s’agissait. Alors que l’alcool semblait crier mon nom, je conseillai à Penny d’aller se coucher. Pour me sentir moins coupable de me servir un verre de whisky ? Certainement. Je vis alors Penny secouer doucement la tête de gauche à droite, si refusant catégoriquement. « Je n’ai pas sommeil, j’ai envie qu’on passe un peu de temps ensemble. » Elle était réellement adorable, j’en avais conscience. Je là regardai un instant sans rien dire. J’admirais simplement chaque trait de son visage, les années passaient et elle restait toujours aussi belle. Elle acquiesça un sourire timide. « Tu ne veux pas monter avec moi ? » D’un côté, j’en mourrais d’envie, d’un autre, quelque chose me retenait. Je ne disais toujours rien, mon regard toujours plongé dans le sien comme si j’hésitai. Ses petites mains vinrent se poser sur mon visage pour finalement venir déposer ses lèvres sur les miennes, tendrement. Je fermai les yeux, profitant du contact de ses lèvres si douces. Ma femme me manquait terriblement, pourtant c’était moi qui fixait des barrières entre nous… Je rouvris immédiatement les yeux lorsqu'elle se détacha pour rajouter, « Ça me manque de ne plus m’endormir dans tes bras, tu sais ? » La petite moue qu’elle abordait m’attendrit bien évidemment. Un minuscule sourire compatissant vint alors se dessiner quelques secondes sur mon visage. Mes sourires se montraient extrêmement rares ces derniers temps. « D’accord, je te rejoins dans cinq minutes. » Dis-je alors que ma main vint balayer son visage d’une douce caresse, retirant une mèche rebelle. Je la regardai encore un instant avant de me détourner pour prendre ma mallette posé sur le sofa et l'amener dans mon bureau que je prenais soin de fermer à clé. J'entrai alors pour sortir tous mes documents et les ranger en sécurité dans le petit coffre fort incrusté dans le mur. Des documents confidentiels qui ne devaient surtout pas tomber dans des mains hasardeuses. Je sentis mon portable vibrer dans la poche de mon pantalon. Je jetai un coup d’œil à ce numéro masqué qui n'était autre que mes ravisseurs. Qu'allait-il encore me demander ? Peu importe l'heure pour me contacter. Je décrochai finalement, « Oui. (...) Oui. (...) Attendez, je peux pas... (...) Très bien. Ce sera fait. » Je ne fis pas attention aux résonances de ma voix qui portèrent à travers la porte. Je raccrochai. La nervosité semblait me gagnait à nouveau. Je restai un moment à réfléchir, l'air grave. Au bout de quelques minutes, je finis par sortir du bureau, refermant à clé derrière moi pour monter à l'étage rejoigne ma femme. J'avais abandonné l'idée de me servir un deuxième verre. Les cinq minutes avaient duré un bon quart d'heure mais j'étais là, à présent, dans la chambre conjugale où Penny m'attendait sagement. Il devait être minuit à présent. Je semblais à nouveau mettre fermer comme une huître. Je m’assois au bord du lit côté libre, retirant ma chemise, je me mettais à l'aise pour dormir même si je ne serais pas serein pour dormir.
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(#) Sujet: Re: #1777 + you're still written in the scars on my heart + penny. Dim 30 Juin - 17:12
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C'est étrange de se dire que son propre mari est devenu un inconnu. De le regarder et de ne plus savoir qui il est, ce qu'il ressent. Avant, je le connaissais par coeur, je pouvais rien qu'en le regardant savoir s'il allait bien, s'il était pensif, mélancolique, en colère. Aujourd'hui, je ne vois plus rien. Que le vide dans ses yeux. J'ai l'impression qu'il ne me regarde plus, que je ne l'intéresse plus. Je me rappelle encore d'une des phrases qu'avait lâché une ancienne amie à moi, escort elle aussi quand elle avait appris au sujet de lui et moi. " Il se lassera. Tout comme homme qui épouse une escort. Car au fond, ce qu'il aime en elle, c'est son corps, ce qu'elle représente et pas qui elle est. Il finira par la quitter pour épouser une avocate, une pédiatre. Quelqu'un de son monde à lui." Aujourd'hui, cette phrase résonne en moi comme une rengaine insolente qui ne veut plus me lâcher et j'ai l'impression que mes craintes, ses prédictions se réalisent. Et j'ai peur. Le froid en moi ne part plus tant qu'il n'est pas à mes côtés. J'ai besoin de son amour, de sa tendresse et en ce moment, il est incapable de m'apporter ça. Et c'est ce que je redoutais le plus. « D’accord, je te rejoins dans cinq minutes. » Sa main balaie mon visage d'une caresse, ôtant une mèche rebelle de mon visage aux traits fins, tirés par l'anxiété. Je sors de mes pensées et esquisse un mince sourire : " Hum hum. Sois pas long." Encore une soirée où il m'a laissée de côté, où il m'a oubliée à ma triste vie. Moi qui ai gâché une soirée importante pour ma carrière pour passer du temps avec lui, le retrouver, je me sens lésée. Abandonnée.
Je gagne l'étage et l'entends de loin parler doucement au téléphone. Mon coeur se serre en me demandant qui peut l'appeler à cette heure tardive. Son boulot ? Quand même pas... Une femme ? Je pénètre dans notre chambre, celle qui me paraissait avant comme un petit nid d'amour et ressemble aujourd'hui à un cimetière. Il n'y a finalement que moi qui l'habite. Il n'y passe que pour dormir et ses nuits sont courtes, trop courtes. Je me remets doucement au lit et attends patiemment qu'il vienne. Combien de temps ? Je ne sais pas. Un moment en tout cas, trop à mon goût moi qui l'ai déjà trop attendu ce soir. Il finit par gagner la chambre et je me relève brusquement : " C'était qui au téléphone ? " Mon regard le fusille. Je déteste ressembler à ce genre de femme hystérique, jalouse presque maladive mais je ne peux pas me contrôler. Toutes ces absences, ces retards, ces secrets ... Je suis presque persuadée maintenant qu'il voit une femme et ça me rend folle. Je crois que je pourrais le tuer pour ça. Je croise mes bras sur ma poitrine pour me donner une certaine contenance et continue de le fixer droit dans les yeux tandis qu'il me regarde, perdu : " Alors ? Réponds-moi. J'en ai marre de tes absences, de tes silences. Je sais qu'il y a quelqu'un d'autre." Quelle autre explication pourrait-il y avoir ? Notre mariage ne ressemble plus en rien et je refuse de laisser les choses couler davantage.
(#) Sujet: Re: #1777 + you're still written in the scars on my heart + penny. Sam 6 Juil - 16:58
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Penny ne m’avait jamais intéressé uniquement par son physique. Son caractère et sa personnalité avaient eu raison de moi et ne m’avaient jamais laissé insensible, ô non ! Dès les premières heures passaient ensemble, je savais qu'elle était différente. Le genre de femme qui me correspondait et dont je pouvais tomber fou amoureux . Et ça n'a pas loupé. Je le savais et pourtant je n'avais pas hésité à retourner systématiquement vers elle. Elle restera toujours cette personne qui me faisait tant d’effet, pourtant aujourd’hui, je n’avais plus la tête à ça. Mon esprit était continuellement focalisé ailleurs, sur toutes ces emmerdes au boulot. Je n’avais aucune idée de ce que s’imaginait Penny dans sa tête, trop occupé à me sortir de ce merdier. Il fallait que ça se finisse et vite pour que je puisse retrouver une vie normale, mais comment ? Je gagnai la chambre conjugale à pas feutrés. Je vins m’installer sur le rebord du lit, perdu dans mes réflexions. Penny qui était déjà couché, se releva alors brusquement. « C’était qui au téléphone ? » Première fois qu’elle me posait ce genre de question, comme si toute la confiance qu’elle me portait à l’ordinaire semblait avoir disparu subitement. Je me retournai alors et pus apercevoir ce regard meurtrier qu’elle me lança. Penny n’était pas le genre de femme à se montrer jalouse, bien que naturellement elle ne pouvait s'empêcher de se montrer plus ou moins agacée quand une femme m’approchait un peu trop explicitement. Elle n’hésitait pas à remettre les pendules à l’heure mais jamais me faisait des scènes ou des crises d'hystéries. Je l’observais croiser les bras sur sa poitrine, réalisant petit à petit que ma femme me soupçonnait d’infidélité. Tellement surpris par sa question et ne m’attendant pas à cette réaction, je n’avais toujours rien répondu. « Alors ? Réponds-moi. J'en ai marre de tes absences, de tes silences. Je sais qu'il y a quelqu'un d'autre. » Venait-elle de m’avouer sur un ton dès plus sec où je pus sentir un certain mépris. Je n’avais même pas envisagé un seul instant la possibilité que ma femme puisse porter ce genre d’accusation douteuse à mon encontre. En réalité, tromper Penny n’était tellement pas envisageable dans ma tête que je n’y avais même pas songé. Mais je venais à me demander si ce n’était pas mieux qu’elle croit ceci, plutôt qu’elle sache la vérité. Certaines vérités ne sont pas bonnes à dires. Je pus lire dans son regard qu'elle était blessée par tant de silence. Je répondis simplement, « C'était Stephen, mon conseiller de campagne. » Je plongeai alors mon regard dans ses yeux bleutés pour reprendre le plus sincèrement du monde, « Je ne vois personne d'autre, Penny. Je te le promets. J'ai juste... » Je marquai un temps d'arrêt, le ton de ma voix restait très calme mais je semblais hésiter à lui donner plus de précisions, « J'ai juste, quelques petits soucis en ce moment au boulot, mais ne t'en fais pas, tout va s'arranger. » Réponse typique d'un mec infidèle ? Peut-être, mais pourtant je lui disais plus ou moins la vérité. Je voulus là rassurer en lui adressant un faible sourire qui vint se dessiner sur mon visage aux traits fatigués, un sourire confiant. Alors que j'appréhendais sa réaction, j'espérais qu'elle ne me pose pas plus de questions, je me retournai pour continuer à me déshabiller et mettre un terme à cette conversation, retirant mes chaussures puis mon pantalon. Je gardais mon caleçon en guise de pyjama avant de m'allonger dans le lit au côté de ma femme. Je tournai alors la tête dans sa direction, lui lançant un regard inquisiteur. Je doutais que la conversation allait en rester là et que malheureusement elle n'allait pas se contenter de ces simples explications.
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(#) Sujet: Re: #1777 + you're still written in the scars on my heart + penny. Lun 8 Juil - 8:17
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Je détestais la femme que j’étais en train de devenir. La distance d’Ezechiel envers moi, sa froideur, les mystères qu’il semblait faire, tout me laissait croire qu’il avait quelqu’un et cela me rendait folle. J’avais une entière confiance en mon mari avant, je n’aurais jamais pu croire qu’il puisse me tromper même connaissant son passé et son attirance envers les femmes faciles qu’il achetait avec son argent et ses belles paroles de politicien. Je n’avais jamais été du genre à lui faire des crises, à surveiller son téléphone en lui demandant à chaque message qui lui écrivait ou à chaque appel qui l’appelait. Jamais. J’étais peut-être parfois un peu tendue lorsqu’une belle femme l’approchait de trop près mais je faisais confiance à Ezechiel et c’était la femme que je repoussais. Mais aujourd’hui, j’avais des milliers de questions qui se bousculaient en moi. M’aimait-il encore ? Voyait-il quelqu’un ? L’aimait-il ? Toutes ces soirées loin de moi étaient-elles faites pour être près d’une autre ? Je ne dormais quasiment plus, tourmentée par l’absence de mon mari et lorsqu’il s’endormait à mes côtés, je me demandais quand même si ces pensées étaient vraiment dirigées vers moi ou pas. Alors, ce soir, lorsque je l’entendis répondre au téléphone après que je fus montée me coucher, je fus incapable de m’endormir et me contentais de rester allongée sur notre lit, attendant qu’il monte me rejoindre comme il l’avait promis. J’étais à bout, j’avais les nerfs à vif. Peut-être était-ce lié à cette soirée ratée que j’attendais avec impatience ou à cet appel de trop mais dès qu’il franchit le seuil de notre chambre, je lui demandais sur un ton sec et méchant qui était au téléphone. Son regard se posa sur moi, surpris, perplexe comme s’il se trouvait devant une autre femme. « C'était Stephen, mon conseiller de campagne. » Je secouais doucement la tête, incapable de le croire : « Il ne dort jamais celui-là … Pourquoi il t’appelle à cette heure-là ? » Puis, incapable de garder mes doutes pour moi plus longtemps, je lui demandais alors s’il voyait quelqu’un et son regard se teinta d’un voile de déception comme s’il souffrait du simple fait que je puisse penser ça. Il haussa doucement les épaules, son regard toujours accroché au mien et lâcha : « Je ne vois personne d'autre, Penny. Je te le promets. J'ai juste... » Il s’arrêta soudain, hésitant avant de reprendre : « J'ai juste, quelques petits soucis en ce moment au boulot, mais ne t'en fais pas, tout va s'arranger. » A mon tour, la perplexité se lut dans mon regard. Pouvais-je réellement le croire ? Ne me mentait-il pas ? Ses mots me semblaient hésitants comme s’il n’était pas sûr lui-même de sa réponse. Et c’est bien connu, tous les maris infidèles ont l’excuse d’un boulot trop prenant, trop stressant pour expliquer leurs absences, leurs retards, leur indifférence. Je soupirais doucement en haussant les épaules : « Je sais pas … Je sais même plus si je dois te croire. Je ne sais plus qui tu es en ce moment. J’ai l’impression de me trouver face à un inconnu.» Toute colère avait disparu de mon regard laissant place à une lueur de tristesse qu’il pouvait percevoir sans difficulté tellement il me connaissait. « Si c’est vrai, pourquoi tu ne m’en parles pas ? Avant … Avant, tu me disais tout. Tu me racontais tes journées, tu aimais me parler. Aujourd’hui, tu es devenu un mur, une tombe. » Je baissais un instant le regard, remontant doucement la couverture sur mon buste exposé, sentant quelques frissons me parcourir. Il se retourna, coupant court à toute conversation pour se déshabiller et bientôt il s’allongea près de moi, me lançant un regard interrogateur. « Je supporterais pas de savoir que tu as une autre femme dans ta vie. Je sais à quel point les femmes peuvent te désirer et à quel point il t’es facile de les acheter … Et … » Je me stoppais et haussais les épaules. Avant de m’aimer, avant de faire de moi Madame Davenport, il m’avait achetée. Même si je sais que très vite, il avait cessé de me considérer comme une vulgaire escort mais comme une femme, je ne pouvais oublier ce détail et je craignais qu’il ne soit retourné à ses premiers amours. Je plongeais mon regard dans le sien et demandais d’une voix claire même si je redoutais la réponse : « Tu m’aimes ? Tu m’aimes encore comme avant ? » J’avais besoin de le savoir.
(#) Sujet: Re: #1777 + you're still written in the scars on my heart + penny. Mer 10 Juil - 0:57
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Comment pouvais-je me montrer aussi peu réceptif face à tant de désespoir venant de ma femme ? Certainement, l’anéantissement d’une vie entière guidait par l’ambition. J’étais bien trop amoureux de Penny pour choisir entre elle ou cette ambition qui avait toujours était une partie intégrante de ma personnalité. J’avais toujours vécu dans le but de réussir, de devenir quelqu’un, de diriger quelque chose de grand, le pouvoir m’avait toujours attiré comme un aimant. Seulement l’amour m’était tombé dessus remettant en question toutes mes priorités. Et aujourd’hui me voilà prit au piège de ce dilemme. Pourquoi ne pas tout abandonné tout simplement, arrêter toute cette mascarade et reprendre une vie normale avec Penny ? Il en était tout simplement hors de question, je n’avais pas fait tout ce chemin pour au final, abandonné. Mes motivations étaient telles que j’étais prêt à tout pour arriver à mon but, sans me rendre compte que je devenais quelqu’un d’autre. J’affirmai alors à Penny calmement, bien que quelque peu surpris, qu’il s’agissait de mon conseiller de campagne. Bien que ce n’était pas vrai, contraint de lui mentir encore une fois, son accusation était totalement fausse. « Il ne dort jamais celui-là… Pourquoi il t’appelle à cette heure-là ? » J’avais espéré que Penny ne me pose pas de question. Mais il était évident qu’elles devaient tomber un jour ou un autre. Je le savais pourtant, sa réaction eut le don de m’agacer étant continuellement sous tension et facilement irritable ces derniers temps. Je tentai alors de me contenir, restant toujours très calme. Je ne voulais pas m’emporter, Penny était en droit de se poser des questions et de douter de moi. Pourtant, j’avais de plus en plus de mal à faire la part des choses et à prendre sur moi. « Qu’est-ce qu’il y a Penny, tu doutes de moi, c’est ça ? » Lui demandai-je quelque peu abruptement. Le ton que j’avais employé était plus sec que je l’aurais souhaité. Je me rendis rapidement compte que je ne me montrais pas très réceptif aux craintes de mon épouse. Je repris alors du recul face à la situation et lui assura d’un regard dès plus sincère que je ne voyais personne d’autre. Ma voix se montrait plus douce cette fois et se voulait rassurante. Après un moment d’hésitation, je lui avouai que j’avais quelques soucis en ce moment au travail mais rien d’inquiétant. Il était évident que mon comportement était des plus douteux, mais je me refusais à comprendre qu’elle puisse me penser infidèle. Alors que je lui tournai le dos pour me déshabiller, Penny répliqua en soupirant doucement, « Je ne sais pas… Je sais même plus si je dois te croire. Je ne sais plus qui tu es en ce moment. J’ai l’impression de me trouver face à un inconnu. » La colère semblait avoir disparue dans le timbre de sa voix mais ces paroles m’anéantirent, je me sentis blessé droit au cœur. Je pus ressentir cette profonde tristesse qui l’animait sans même là regarder. Je ralentissais alors tout mouvement, réalisant plus ou moins mes erreurs alors qu’elle continuait sur sa lancée, « Si c’est vrai, pourquoi tu ne m’en parles pas ? Avant… Avant, tu me disais tout. Tu me racontais tes journées, tu aimais me parler. Aujourd’hui, tu es devenu un mur, une tombe. » Toujours dos tourné à Penny, j’encaissais tout ce qu’elle me balançait en pleine figure. Il n’y a que la vérité qui blesse comme on dit, n’est-ce pas ? Mon cœur s’était crispé sous l’ampleur de ses propos. C’était la première fois depuis plusieurs semaines que Penny me disait réellement ce qu’elle ressentait et pensait de cette situation. Je savais pertinemment que cette discussion allait tomber un jour mais j’avais tout fait pour retarder cet instant. Une envie profonde en moi mourrait d’envie de lui dire ce qui se passait réellement mais la peur des représailles si je là mêlais à cette histoire, était bien trop grande. « Te parler de quoi ? La politique ? Je suis pas sûr que ça t'intéresse. » Déclarai-je sur un ton évident, affichant un minuscule sourire gentiment moqueur, essayant de faire diversion pour clore ce sujet. Je me couchai ensuite près d’elle, sans rien rajouter mais les traits de mon visage en disaient long sur mes ressentis. J’adressai alors un regard inquisiteur à ma femme qui semblait vouloir rajouter quelque chose. Et il s’avéra que j’avais raison puisqu’elle me confia ensuite, « Je ne supporterais pas de savoir que tu as une autre femme dans ta vie. Je sais à quel point les femmes peuvent te désirer et à quel point il t’es facile de les acheter… Et… » Je l’observais alors attentivement, à l’affût de la suite. Ses paroles me touchèrent profondément et me rappelaient combien j’aimais Penny pour ce qu’elle était, sa sensibilité avait tendance à me toucher profondément, un point de sa personnalité qui m'avait séduit chez elle. Malgré son indépendance, Penny restait une femme fragile que je m'étais toujours juré de protéger. J'étais alors suspendu à ses lèvres quand elle reprit enfin la parole, « Tu m’aimes ? Tu m’aimes encore comme avant ? » J'eus l'impression que mon cœur venait de rater un battement. Mes sourcils se plissèrent alors, totalement vulnérable face à ces dernière paroles. Mon regard n'avait pas quitté le sien un seul instant. Ma main vint alors se lotir dans le creux de sa nuque dans une infinie caresse, admirant chaque trait de son visage comme si c'était la dernière fois. J'étais fou amoureux de cette femme, c'était une évidence pour moi. J'approchai mon visage pour venir déposer mon front contre le sien, je lâchais alors un profond soupir, refermant les yeux quelques secondes. J'avais oublié à quel point, j'aimais son contact et combien elle m'apaisait. Pourquoi est-ce que je là rejetais ainsi ? C'était totalement inconscient de ma part. « Je t'aime plus que tout Penny. J'ai toujours été fou amoureux de toi et ça ne changera pas. » Lui murmurai-je alors que je rouvrais les yeux pour capter son regard bleuté. Je profitais de notre proximité comme si je venais de réaliser que nous étions restés distants depuis bien trop longtemps. « Je suis désolé... » Rajoutai-je fronçant les sourcils pour réprimander toute cette émotion qui surgit subitement en moi, toujours front contre front. Je réalisais à quel point j'avais foiré. Ma main se crispa gentiment contre sa nuque. Je m'en voulais tellement, j'étais soudainement rongé par la culpabilité, elle me manquait tellement manqué au fond de moi. Comment je pouvais infliger autant d'indifférence à la personne que j'aimais... « Tellement, tellement désolé... » Articulai-je dans un murmure presque inaudible tandis que les larmes me montaient aux yeux. Je n'aimais pas la tournure que prenait mes affaires politiques depuis que ces salopards s'en étaient mêlés. La seule chose dont j'avais besoin, était le soutien d'une femme aimante et moi tout ce que je faisais, c'était la repousser. Pris par tant d'émotions, mes lèvres vinrent chercher celles de Penny lentement, comme si j'attendais son feu vert, avant de m'en emparer avec ardeur. Je sentais que j'avais besoin de son soutien, maintenant comme jamais. Je cherchais par son contact à me rassurer et rompre la distance qui nous séparait depuis plusieurs semaines.
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(#) Sujet: Re: #1777 + you're still written in the scars on my heart + penny. Jeu 18 Juil - 7:57
you're still written in the scars on my heart
Ezechiel & Penny.
« Qu’est-ce qu’il y a Penny, tu doutes de moi, c’est ça ? » Son ton était sec et je le sentais à cran. Je savais que la période qui se jouait était pour lui difficile et le mettait sous pression et je m'étais jurée de ne pas accentuer davantage son stress et sa nervosité avec mes doutes et ma tristesse. Mais j'étais malheureuse, je sentais notre mariage prendre l'eau et je souffrais des distances qu'il avait mises entre nous. Et ce soir, j'aurais eu besoin de sa présence, de la soirée que je m'étais imaginée depuis le début d'après-midi. J'aurais eu envie de retrouver notre complicité un instant et me sentir de nouveau sa femme. Je haussais les épaules et plantais mon regard dans le sien : " Qui n'en aurait pas ? " Je sentais la colère monter tout doucement. Je me retenais depuis trop longtemps sûrement et j'avais le coeur lourd, plein de rancoeur, de tristesse. Ce soir, j'étais incapable de garder encore une fois pour moi ce que j'avais sur le coeur. " Si je me mettais à rentrer tard chaque soir, si je te repoussais sans cesse, tu ne douterais pas de moi ? Hein ? " Je le connaissais assez pour savoir que si. Ezechiel était devenu jaloux lorsqu'il avait commencé à tomber amoureux de moi et que j'étais encore escort. Il ne supportait plus ces hommes autour de moi et je savais qu'il douterait facilement si je m'éloignais de lui. Il baissa alors sa garde et soupira doucement en me murmurant qu'il ne voyait personne d'autre, qu'il n'y avait que moi. Je le sentais plus calme, moins à cran d'un coup et son regard clair posé sur moi se voulait sincère mais j'étais perdue, je ne savais plus que penser. Il m'avoua alors avoir quelques soucis au travail avant de se tourner pour se déshabiller. Lasse, je lui avouais que je ne savais même pas si je devais le croire ou non, que j'avais l'impression d'être face à un inconnu. Et c'était vrai. Avant, nous parlions de tout, nous nous connaissions par coeur. Aujourd'hui, il était renfermé, secret, froid et mon Ezechiel me manquait. Beaucoup. Je vis ses épaules s’affaisser suite à mes paroles et je baissais le regard. Il finit par se retourner et esquissa un petit sourire en répliquant : « Te parler de quoi ? La politique ? Je suis pas sûr que ça t'intéresse. » J'esquissais une moue boudeuse et haussais les épaules : " C'est ton métier, c'est ce qui te fais, bien sûr que ça m'intéresse. Enfin, ... Ce que tu me racontes toi m'intéresse, pas le reste." Il savait très bien que je n'y connaissais rien en politique et que ça ne m'intéressait pas plus que ça. Mais j'aimais l'entendre me parler de son métier, voir la lueur qui s'allumait dans son regard à chaque élection. " J'ai juste envie que tu me parles. Comme avant." J'avais pris une voix presque enfantine, presque suppliante comme la gamine qui n'arrive pas à s'endormir et réclame son histoire pour le faire. Moi j'avais juste besoin de retrouver mon mari.
Il s'allongea finalement près de moi et je murmurais doucement que je ne supporterais pas de savoir qu'il y avait une autre femme dans sa vie. J'étais une femme jalouse même si je ne le montrais pas et surtout, j'avais une peur farouche de le perdre. Ezechiel était mon repère, mon ancrage et sans lui, je ne savais ce que je ferais. Il m'avait en quelque sorte sauvée, aidée à remonter la pente et je m'étais accrochée à lui pour me relever après ma période d'escort. Il me dévisageait et je lui demandais alors d'une toute petite voix s'il continuait de m'aimer comme avant. Il esquissa un mince sourire et sa main se glissa dans ma nuque, caressant avec douceur cet endroit qui me faisait frisonner à chaque fois. Son visage s'approcha du mien et nos fronts se touchèrent tandis que nos yeux ne se quittaient pas. Je glissais un bras sur sa hanche, caressant doucement le creux de ses reins. « Je t'aime plus que tout Penny. J'ai toujours été fou amoureux de toi et ça ne changera pas. » Un sourire se dessina sur mon visage, rassurée par ses paroles et hochais doucement la tête : " Ca fait tellement du bien de l'entendre, j'avais oublié à quel point ça me manquait tes je t'aime." Un soupir s'échappa de ma bouche et je caressais alors doucement sa joue avant de murmurer " Je t'aime tellement Ezechiel, je déteste qu'on soit loin l'un de l'autre." Physiquement et même psychologiquement comme en ce moment où même près de moi j'avais l'impression de le sentir à des kilomètres de là. « Je suis désolé... » Il soupira et lâcha : « Tellement, tellement désolé... » Je haussais les épaules et fermais les yeux un instant, sentant les larmes monter en moi. Ce moment près de lui me faisait tellement de bien. " Promets-moi que tu ne seras plus distant avec moi, que tu ne me feras plus ça. J'ai tellement besoin de toi." Ses lèvres s'emparèrent alors des miennes et je nouais mes bras autour de son cou pour l'attirer plus près de moi. Son corps m'avait manqué, ses baisers aussi. J'avais enfin l'impression de retrouver mon mari et je voulais que ce moment dure encore. " Tu m'as tellement manqué." soufflais-je doucement, interrompant un instant notre baiser avant de retrouver ses lèvres, mue par un besoin urgent de rester près de lui, de le sentir contre moi, en moi.
(#) Sujet: Re: #1777 + you're still written in the scars on my heart + penny. Mar 30 Juil - 17:25
we're not broken just bent and, we can learn to love again.
Je n’imaginais pas tout le mal que je faisais à Penny, étant obnubilé par mes propres problèmes qui me semblaient pourtant vitales. Je n’avais pas le temps pour jouer au mari infidèle, je n’avais même pas du temps à accorder à ma femme alors à une maîtresse… Mais bien sûr, tout ça, Penny ne pouvait pas le deviner. Elle haussa les épaules avant de me répondre, son regard plongé dans le mien, « Qui n’en aurait pas ? » Je me sentis abattus par la puissance de ses reproches. « Si je me mettais à rentrer tard chaque soir, si je te repoussais sans cesse, tu ne douterais pas de moi ? Hein ? » La colère se faisait nettement sentir dans le ton de sa voix. Elle n’avait pas tord, je le savais mais je répliquai tout de même, refusant de voir la vérité, « Je ne te repousse pas. » Protestai-je doucement avant de me pinçais la lèvre d’un air coupable. Réalisant que si, sans m’en rendre compte, je lui tournais le dos et que si elle se comporterait de même avec moi, je deviendrai tout simplement fou, fou de jalousie. Je ne supporterais pas l'idée qu'une autre homme puisse poser ses mains sur elle. Aussi égoïste que cela puisse être, je voulais Penny pour moi tout seul, c'était ma femme, la mienne et à personne d'autre. Je ne savais pas de quoi je serais capable si jamais je venais à me trouver face à un homme qui tenterait de séduire la femme que j'aimais. Probablement au pire vu les nombreuses atrocités que j'avais déjà commise par le biais de ma carrière. Enfin, quoiqu'il en soit, je méritais sa colère alors je ne rajoutais rien tel un enfant qui attendrait le châtiment de sa punition. Visiblement, dire de vive voix qu’elle avait raison, était trop dur pour moi. Je lâchais donc un profond soupire, lui assurant avec la plus grande sincérité que je ne voyais personne d’autre. Elle devait me croire ! Je me montrais plus calme comme si la colère de Penny m’avait remis en place. Elle me reprocha ensuite d’être froid et renfermer, que je ne lui parlais pas assez. Je lui répondis alors avec dérision affirmant que la politique ne l’intéressait pas. Penny afficha alors une moue boudeuse avant de me répondre dans un haussement d’épaule, « C’est ton métier, c’est ce que tu fais, bien sûr que ça m’intéresse. Enfin… ce que tu me racontes toi m’intéresse, pas le reste. J’ai juste envie que tu me parles comme avant. » J'avais compris son message, c'est juste que je ne voulais pas le reconnaître. Les Davenport étaient connus pour avoir beaucoup de fierté, Ezechiel n'y avait pas échappé. Mon regard se perdit un instant dans le vide, réalisant tout ce qu'elle me disait. J'en prenais conscience mais est-ce que suffisait ? Et est-ce que ça suffira ? J'allais faire des efforts, je ne voulais pas la perdre, je ne m'en remettrai certainement pas.
Puis au fil de la conversation, ses propos devinrent plus poignants, ils réussirent à me toucher droit au cœur et je devins tout d'un coup beaucoup plus vulnérable. Naturellement, mes gestes se montrèrent plus tendres. Petit à petit, je revenais vers elle brisant cette distance qui nous avait séparé depuis trop longtemps. Renouant un certain contact, je me fondis en excuse pris d'une émotion soudaine. Je réalisais tout simplement le mal que je faisais à la femme que j'aimais. J'étais la cause de son malheur alors que j'avais juré devant Dieu que j'assurerai son bonheur jusqu'à la fin de ses jours. Échec. Je plongeai mon regard dans celui de Penny, et pus constater les larmes qui emplissait ses yeux. « Promets-moi que tu ne seras plus distant avec moi, que tu ne me feras plus ça. J'ai tellement besoin de toi. » Nos regards se croisèrent à nouveau. Je m’approchai des lèvres de Penny jusqu’à les effleurer sans pour autant les toucher, descendant lentement jusqu’à son cou, faisant sentir simplement mon souffle chaud sur sa peau satinée, retirant au passage une mèche de cheveux qui monopolisait l’espace. Je lui susurrai alors, « Je te le promets... » Je ferais tout mon possible pour changer mon comportement, me montrer digne d'elle. Ce n'était pas l'envie qui m'en manquait. J'avais terriblement besoin d'elle, je le réalisais que trop bien à ce moment précis. Dans un élan de passion dévorante, mes lèvres touchèrent alors celles de Penny pour venir s'en emparer. L'échange était si fort émotionnellement que les traits de mon visage restèrent crispés, sourcils froncés. Pourtant retrouver cette proximité me rendait tout simplement dans un état de bien être intense. Comme si nous étions devenus intouchables, comme si le temps s'était arrêté de tourner dehors. Ses bras s'enroulèrent autour de ma nuque, rapprochant davantage nos deux corps. Me laissant alors guidé par nos gestuels, je laissai mon corps basculait petit à petit vers Penny pour finalement me retrouver complètement au-dessus d'elle, trouvant appuie sur mes deux avant bras. Nos deux corps l'un contre l'autre et nos lèvres soudées. Je ne pensais plus à rien, simplement à ce moment passé avec ma femme. Plus rien d'autre ne comptait. « Tu m'as tellement manqué. » Souffla-t-elle doucement entre deux baisers. Envoûté par son parfum, son regard aguicheur et les mots qu'elle venait de prononcer, je passai une main dans ses cheveux, afin de replacer une mèche rousse de sa chevelure derrière son oreille, reprenant dominance de son cou, déposant mes lèvres sur chaque millimètre de sa peau hâlée et délicieusement parfumée. Mes mains s’introduisirent alors sous la nuisette qu’elle portait si bien et, n’y tenant plus, je le lui retirai avec une délicatesse saisissante, une douceur infinie. Mes lèvres se posèrent à nouveau sur celles de Penny, s’y attardant le plus longtemps possible. Tout semblait se marier à perfection; nos gestes, nos souffles troublés, nos deux corps. Nous nous retrouvons comme si nous nous étions quittés depuis des mois.
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(#) Sujet: Re: #1777 + you're still written in the scars on my heart + penny. Mar 13 Aoû - 8:01
you're still written in the scars on my heart
Ezechiel & Penny.
« Je ne te repousse pas. » J'esquissais une moue peu convaincue en regardant mon mari et haussais les épaules : " Tu sais très bien que si. Tu ne me parles plus, tu ne me regardes plus. On ne fait plus rien ensemble. C'est comme si nous étions devenus deux étrangers dans la même maison. Je fais tout pour qu'on se rapproche, pour ne pas te voir t'éloigner davantage mais rien n'y fait. Ce soir encore ... " Ma voix se brisa, j'avais tellement espéré de cette soirée et finalement, on allait se disputer et se coucher fachés. Comme souvent en ce moment. Je continuais en vidant mon coeur, lui expliquant que je ne savais plus qui il était, pourquoi il était comme ça avec moi et lui demandant même s'il voyait une autre femme. J'avais besoin d'obtenir des explications sur l'attitude de mon mari et savoir qu'il avait une maîtresse aurait pu me faire comprendre cet éloignement, sa froideur. Mais non. Son visage choqué, ses paroles sincères, je le connaissais assez pour savoir qu'il ne me mentait pas en me disant qu'il n'y avait que moi. Mais pourquoi était-il comme ça alors ?
Il finit par me rejoindre dans le lit et je lui demandais, le suppliais presque de se rapprocher de moi, de me parler, de ne plus me laisser comme ça. Il baissa le regard, une moue contrite sur le visage et hocha la tête en lâchant doucement : « Je te le promets... » " Merci." Ma voix n'était plus qu'un souffle et je finis par esquisser un léger sourire : " J'ai besoin de toi Eze. Je peux pas continuer comme ça. C'est trop dur. J'ai besoin de sentir qu'on est de nouveau un couple, qu'on forme une équipe." Comme avant. Je voulais juste retrouver mon mari. Il se rapprocha doucement de moi et m'enlaça, posant ses lèvres sur les miennes. J'enserrais son cou de mes bras frêles et le serrais davantage contre moi, le besoin urgent de sentir son corps tout près de moi, sa chaleur, sa présence. Il se retrouva bientôt sur moi, son visage penché sur le mien et je lui murmurais alors qu'il m'avait manqué. Il sourit et ses lèvres retrouvèrent bientôt les miennes. Je sentais la chaleur monter en moi, et des frissons de plaisir me parcourir. Je le voulais, j'avais envie de lui, besoin de lui, plus que jamais. Ses mains se glissèrent doucement sous la petite nuisette que je portais et je lâchais un râle de plaisir tandis que je glissais mes mains dans son dos, le caressant avec douceur. Je sentais à quel point il avait envie de moi et cela suffit à me rassurer. Je craignais plus que tout qu'il se lasse de moi, qu'il se détache de moi mais son corps me prouvait le contraire. " Eze, j'ai tellement envie de toi." Je lâchais un soupir et pressais le rythme en retirant ma nuisette, me retrouvant nue contre le corps de mon mari. Ce corps qui m'était presque devenu étranger.
Nos relations s'étaient espacées et étaient devenues de plus en plus rares ces derniers mois. Pourtant, je désirais toujours autant mon mari, plus encore même qu'au premier jour.