nolwenn ebony-rose lochlainn

« Maman ! Bonnie ne va pas bien du tout, elle fait de la fière et elle est en sueur ! » Mon frère était à mes côtés et je le voyais affolé sans comprendre ce qui se passait. J’étais couché dans mon lit et tous mes membres me faisaient mal. Cela faisait plus de deux ans que je suivais des traitements pour ma maladie. J’avais seulement six ans lorsqu’on avait découvert ça, mais les traitements ne me réussissaient pas. Je n’avais plus de cheveux sur la tête et ma peau était blanche. À cette époque, on aurait dit une morte vivante. Croyant que ma famille était toujours unie, j’allais très bien, je me battais pour survivre. Voir ma famille me donnait un raison de vivre. Je vivais dans une magnifique maison avec mes parents et mon grand frère. On s’amusait beaucoup ensemble même si on faisait principalement des trucs de gars, mais ma mère m’avait inscrite à des cours de danse de gymnastique et de natation parce qu’elle voulait que je sois en forme et surtout pour faire ressortir mon côté féminin. Enfin c’était avant qu’on découvrir ma maladie. Après, j’ai du tout arrêter. Deux ans plus tard, soit à mes dix ans, j’ai réussi à combattre ma maladie et j’étais remise sur pied. Seulement, ce ne fut pas le seul drame. Pour commencer, notre première maison a pris feu et mon grand frère est décédé. Après on a déménagé, mais la vie à la maison n’était plus pareil. Ma mère ne s’occupait plus trop de moi, préférant l’alcool. Du coup, j’ai commencé à faire tout et rien. Je trainais ici et là essayant de trouver quelques chose à faire. Une semaine plus tard, mon père a été retrouvé mort sur le bord de la route. On n’a jamais su ce qu’il était vraiment arrivé. Après la mort de mon frère et la mort de mon père ma mère s’est encore plus enfoncé qu’elle a fait un coma élitique et s’est laissé mourir par la suite. Donc on peut affirmer que j’ai eu une enfance assez merdique. Après, je suis allez chez ma tante à Albuquerque au Nouveau-Mexique. Je n’avais jamais entendu parler d’elle avant mon arrivée.
Quelques années plus tard, ma tante rencontra un homme et il est devenu en quelques sortes mon beau-oncle… Enfin je ne sais pas comme on dit dans ce cas-là. Mais il était loin d’être un enfant de cœur. Disons qu’il fut violent envers nous. « Quel a été la dernière chose que vous lui avez dite » C’était le jour du procès de ma tante contre mon oncle. Enfin pas vraiment, mais c’était le jour de la demande de divorce et les avocats devaient poser des questions afin de savoir pourquoi elle avait fait cette demande après seulement deux ans de mariage. En fait, ma tante s’était trompée sur l’homme qu’elle avait épousé. Au départ, elle était très amoureuse de lui, mais au final, il s’était avéré violent. Ma tante et moi, on a été ses victimes durant c’est deux ans de mariage. Elle avait été trop aveugle pour se rendre compte de ce qu’il faisait sous ses yeux. Entre elle et moi, c’est moi qui fus la première victime. Au départ, c’était plutôt verbale, mais vers la fin c’était devenue physique. Il me battait et parfois même sans raison. Cela nous a pris deux ans avant de porter plainte parce que d’un côté j’avais trop peur qu’il recommence, mais que cette fois j’y laisse ma peau et de l’autre ma tante avait trop peur de laisser la sienne puisqu’elle l’aimait encore. Donc, ça nous a pris tout ce temps pour prendre notre courage à deux mains et aller voir la police pendant qu’il était parti jouer au poker avec ses amis. Étant assez intelligente et fan de séries policières, chaque soir, je prenais la peine de prendre des photos. J’avais même installé un microphone afin d’enregistré ce qui se passait dans la maison. Donc voilà comment est venue le jour de l’audience pour savoir qui allait garder la maison, la voiture, ma garde, mais aussi si mon beau-oncle allait aller en prison. « La dernière chose que on lui ait dite a été qu’il ne toucherais plus jamais ma fille et moi. Sauf qu’après, il m’a encore frappé jusqu’à ce que je sois à terre. » J’étais installer dans le public, car c’était le combat de ma tante, mais je savais que c’était dure pour elle. On la vis prendre une grande respiration puis elle continua ; « Après quand j’ai repris conscience, j’étais toujours dans la cuisine et lui il était parti. C’est à ce moment-là que je suis partie au poste de police couverte de bleu. Bonnie n’était pas là quand c’est arrivée et dieu merci, parce que je crois qu’elle aurait été la suivante… » Puis elle se mit à pleurer et on l’imita. C’était notre combat et elle était seule a témoignée. J’aurais voulu y aller, mais j’étais trop jeune, et notre avocat nous avait dit que ce ne ferait que me détruire encore plus. Tout ce que j’ai fait c’est une vidéo témoignant ce qui était arrivée depuis le mariage. Ça n’a pris que dix minutes après son témoignage pour que la jurée le condamne et que ma tante garde le tout. Cependant, malgré son arrestation, on avait toujours peur les nuits. Il avait des amis et ils n’étaient pas non plus des enfants de cœur. Même si ce n’était pas la mafia ou quelques choses comme ça, c’était tout comme, surtout dans la petite ville où on habitait. Ayant trop peur de rester seules toutes les nuits, ma tante et moi avions décidé de vendre la maison et toutes les affaires qui y avaient afin de recommencer un nouveau départ. On ne savait pas vraiment ou on allait atterrir, parce qu’on n’était pas du coin, mais ça nous était égale. On voulait simplement fuir. À partir de là, on s’ait acheté une caravane et depuis, on voyage beaucoup. J’ai encore peur qu’il nous retrouve et que tout recommence, mais après avoir été en mouvement durant plusieurs années on s’est installer à Vancouver, mais après y être quelques années, j’ai avoué à ma tante que je voulais partir. Elle avait rencontré un homme et cette fois c’était le bon et je voulais mener ma propre vie. Donc j’ai voyagé un peu encore avant de m’établir pour de bon à White Oak Station en Alberta. Ça fait un an que j’y suis et je m’y sens bien. La seule pensé qui me travers encore parfois c’est savoir si je serai en sécurité et quand sera le moment où je n’y penserai plus.

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