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| #2905 ; Quoi de plus facile quand on choisit un chemin glissant que de prétendre qu’on y était destiné ? + 18 ; ) | |
| Auteur | Message |
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| (#) Sujet: #2905 ; Quoi de plus facile quand on choisit un chemin glissant que de prétendre qu’on y était destiné ? + 18 ; ) Sam 29 Juin - 15:33 | |
| La nuit avait été longue. Depuis une semaine, je ne rentrais qu’à dix heures du matin et j’en profitais ensuite pour aller me coucher, ayant grand besoin de sommeil après un service difficile. J’étais actuellement aux urgences, ce qui promettait chaque fois quelques cas particulièrement compliqués et souvent je sortais de l’hôpital avec un sévère mal de crâne. Aujourd’hui, j’avais dû aider à désincarcérer deux jeunes gens qui s’étaient empalés sur une barre de fer et l’un d’eux n’avait malheureusement pas survécu, ce qui m’avait affecté plus que je ne le montrais puisque je n’avais évidemment pas le droit de laisser transparaître mes émotions tant que je portais cette blouse blanche. En arrivant chez moi, j’ôtai rapidement mes vêtements et me glissai sous la douche pour détendre mon corps endolori. J’y restai un bon quart d’heure et en ressortis vraiment épuisé. Dans un long soupir de soulagement, j’allai m’étendre sur mon lit et m’endormis presque aussitôt, heureux de retrouver le confort qui m’avait trop manqué durant ces quelques heures. Comme souvent, mon sommeil était troublé, agité. Hassan n’en avait pas la moindre idée mais il m’arrivait d’être dérangé par des images pour le moins érotiques lorsque je fermais les yeux. Lui et moi nous connaissions depuis quelques temps déjà et nous nous étions très vite rapprochés, au point qu’il pouvait toujours venir chercher mon aide lorsqu’il en avait besoin et j’imaginais que la situation devait être critique pour qu’il se pointe à l’improviste de la sorte. Je savais qu’on pouvait tout se dire sans crainte d’être jugé et c’était rassurant d’avoir quelqu’un sur qui compter, même si je me rendais bien compte que je n’étais pas totalement honnête avec lui. Bien sûr, j’étais incapable de lui dire qu’il me plaisait et que je le regardais d’une manière toute différente depuis quelques temps. Lui qui était le tombeur de ces dames n’aurait sans doute pas compris et je craignais plus que tout qu’il ne décide de s’éloigner s’il apprenait cette attirance que je n’osais pas assumer. Il était conscient que je préférais les hommes mais ne pouvait probablement pas s’imaginer qu’il éveillait en moi des envies parfaitement indécentes, pourtant je ne pouvais pas m’empêcher de laisser mes yeux courir sur la cambrure de son dos, sur ses fesses et j’étais chaque fois forcé de réprimer les frissons qui dévalaient ma peau à penser à ce que je pourrais lui faire découvrir s’il acceptait de se laisser aller au creux de mes bras. C’est aux alentours de quinze heures que je fus tiré de mes rêves par des coups sourds frappés contre ma porte. Je me relevai en râlant et en pestant contre ce crétin qui osait venir me réveiller alors que je tombais de fatigue et enfilai un boxer pour aller ouvrir. A ma grande surprise, Hassan se tenait devant moi, et il semblait dans un sale état. « San’ ?! » m’étonnai-je en m’écartant pour le laisser entrer. « Qu’est-c’qui s’est passé ? » Je refermai la porte et me tournai vers lui en m’attardant sur les plaies qui couvraient ses bras, espérant tout de même qu’il n’ait rien de trop grave et que je puisse me débrouiller pour le soigner.
Dernière édition par E. Matt Strokes le Lun 1 Juil - 0:37, édité 1 fois |
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| (#) Sujet: Re: #2905 ; Quoi de plus facile quand on choisit un chemin glissant que de prétendre qu’on y était destiné ? + 18 ; ) Sam 29 Juin - 16:03 | |
| Un coup. Puis encore un nouveau. Je sentais mes muscles se tendre si fort qu'ils me faisaient mal. Pour tout dire, absolument tout dans mon corps me faisais mal. Et surtout mes bras, où je devinais plusieurs plaies ouvertes. Puis il y avait ma tête, j'avais un putain de mal au crâne. Et enfin mon ventre, où je m'étais pris plusieurs coups qui allaient donner lieu, j'en était sûr, à plusieurs ecchymoses. Bordel mais pourquoi avait-il fallut que ça m'arrive à moi ? Je n'en n'avait pas eu assez dans ma vie de violence ? J'avais l'impression que mon passé me poursuivait sans que je ne puisse le fuir. Au dessus de moi, y avait ces deux types qui se défoulaient sur moi. A côté, j'entendais la fille que j'avais tenté de sauver qui crier. On devait lui infliger le même traitement qu'à moi. Je crois que je ressentais plus sa douleur que la mienne, ses cris me transperçaient de part en part. Cette fille, je ne la connaissait pas. Le seul truc que je sais, c'est qu'elle s'est retrouvée au mauvais endroit, au mauvais moment. Une gamine d'à peine 12 ans ! Elle s'était retrouvée en plein milieu d'un règlement de comptes entre gangs et elle avait rien à voir là-dedans ! Je pouvais pas laisser passer ça ! Alors je suis allé l'aider sans réfléchir, et c'est là que les deux musclors me sont tombés dessus. J'aurais pas dû m'en mêler d'après eux. Non c'est vrai, j'aurais dû laisser cette gosse mourir devant moi. J'ai changé, je ne veux plus être mêlé à ce genre de choses, mais je ne pouvais décemment pas laisser cette fille là-bas ! Et si je ne faisais rien, elle risquait de mourir quant même sous les coups de ses agresseurs, et moi avec. Alors, dans un sursaut d'énergie, je me suis relevé, et je les ai envoyé balader. J'ai pris le chef du gang par l'épaule et je lui ai foutu mon poing dans sa gueule. Puis j'ai aidé la gamine à se relever et je l'ai aidé à fuir en retenant les deux gorilles qui m'avaient frappé juste avant. « Fait gaffe Al-Katib, te mêle pas de nos affaires, sinon tu risques de le regretter. » Oh ça oui, je le savais. Sans plus attendre j'ai tourné les talons, puis j'ai marché. Pendant une heure, deux heures, je n'en sais rien. J'avais perdu toute notion du temps. J'avais peur surtout, peur de redevoir plonger dans toute cette merde, peur de mettre mes proches en danger. Parce que dans les gangs, par expériences, je sais qu'on a compris un truc de base : si tu veux faire du mal à quelqu'un, attaque-toi à ses proches. Je n'en ai que trop souffert par le passé. Et là, j'étais paumé, je ne savais pas quoi faire. Je n'avais pas envie de rentrer chez moi, seul. J'avais envie de voir quelqu'un, quelqu'un qui me comprendrait. Matt. Alors je suis allé chez lui, ça tombait bien nous vivions tous deux en centre-ville. Je pris alors l’ascenseur et me retrouvait sur son palier. J'hésitais une seconde avant de frapper, puis je le vis m'ouvrir la porte, vêtu uniquement d'un boxer. Damned qu'il était sexy ! Bon j'devais m'être prit un sérieux coup sur la tête pour penser ainsi. Quoiqu'il en soit je réalisais à peine que j'avais dû le déranger alors qu'il devait dormir, surtout qu'il bossait la nuit maintenant, interne aux urgences. Un sale boulot. Enfin dur quoi, je sais que je ne serais jamais capable de faire ce qu'il faisait, surtout niveau mental. Et je le respectais beaucoup pour ça. « San’ ?! Qu’est-c’qui s’est passé ? » Il avait pour le moins l'air surprit de me voir. D'un autre côté, je le comprenais. Au début, je ne su pas quoi dire. J'avais toutes ces pensées qui se bousculaient en moi. Alors je pris le temps de réfléchir, l'air hagard, jusqu'à son salon, où je m'assis sur le canapé. J'étais vraiment à deux doigts de craquer, mais j'avais pas envie. J'avais pas envie de paraître faible devant lui. Même s'il connaissait toutes les facettes de ma personnalité, même les plus sombres. « Je... Ça s'est passé trop vite Matt, j'les ai pas vu venir. » Je respirais un coup histoire de garder mon sang-froid. « Des gangs de rue je... Merde Matt j'ai pas envie de replonger là-dedans ! » Pour la première fois depuis mon arrivée, je plongeais mon regard dans le sien. J'avais peur de ce qui pouvait m'arriver, à moi, mais aussi à mes proches. J'avais peur de merder encore une fois, et j'avais besoin d'aide. Et surtout de son aide.
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| (#) Sujet: Re: #2905 ; Quoi de plus facile quand on choisit un chemin glissant que de prétendre qu’on y était destiné ? + 18 ; ) Sam 29 Juin - 16:58 | |
| J’étais épuisé, ma nuit de travail avait été franchement compliquée et éprouvante et j’avais parfois besoin de prendre un peu de recul pour ne pas craquer face à toutes les émotions que j’étais obligé d’endurer face à mes patients. Bien sûr, j’adorais mon boulot et n’aurais échangé ma place pour rien au monde mais je devais bien admettre que c’était plutôt difficile de rester de marbre devant un enfant condamné, ou comme ça avait été le cas aujourd’hui, deux amoureux dont l’un ne survivait pas à ses blessures. Depuis que j’avais commencé, j’avais été témoin d’horreurs qui auraient pu traumatiser la plupart des gens et j’étais pourtant passionné, alors chaque fois que je me préparais à partir, je tentais de me rappeler pourquoi j’avais choisi cette branche : j’aimais aider mon prochain, j’aimais voir le sourire des autres quand on s’occupait d’eux et qu’on prenait soin d’un de leurs proches. En rentrant, j’avais été ravi de retrouver enfin mon lit et m’étais endormi sans trop de difficultés. Mes rêves avaient été, comme souvent, plus que perturbants puisqu’ils concernaient mon meilleur ami pour qui j’éprouvais une attirance certaine même si celui-ci se revendiquait hétérosexuel depuis toujours et qu’il était simplement hors de question que je lui avoue ce que je ressentais à son égard. Le réveil avait été plutôt difficile, mais je m’étais finalement levé pour aller ouvrir la porte et y découvrir Hassan dans un état lamentable. Je n’hésitai pas une seconde et l’invitai à entrer, non sans lui demander des explications même si je me doutais qu’il devait s’agir d’un passé trop lourd à porter qui ressurgissais malgré lui. Il s’installa dans le canapé et je le suivis après avoir fermé la porte tandis qu’il essayait de se justifier mais je savais qu’il n’avait rien voulu de ce qui lui était arrivé et avais beaucoup de peine à le voir si malheureux, lui qui espérais juste pouvoir tourner la page sur ses anciens agissements. « Calme-toi. Tu replongeras pas, j’te laisserai pas tomber. » Ma main glissa doucement dans son dos pour tenter de le rassurer et surtout pour essayer de faire passer le malaise naissant entre nous. Je savais qu’Hassan avait beaucoup souffert par le passé et aspirait désormais à vivre une vie plus tranquille. Je ne supportais pas de le voir dans cet état mais ne pouvais pas l’aider outre mesure, je me contenterai donc de panser ses plaies comme tout bon infirmier que j’étais et l’abriterai chez moi tant que je le pourrais s’il le désirait. « J’vais chercher de quoi soigner ça. » Je m’éloignai quelques instants et m’éclipsai dans la salle de bain pour y trouver du désinfectant et de la crème pour les coups. J’avais une armoire à pharmacie plutôt fournie et finalement, elle me servait plus que je ne l’aurais pensé. Lorsque je revins vers Hassan, je déposai compresses et autres sur la table basse avant de me tourner vers lui en lui offrant un sourire franc. « Retire ton t-shirt, sinon j’vais pas pouvoir faire grand-chose. » Naturellement, il s’exécuta et je laissai brièvement courir mon regard sur son torse en essayant de réprimer la violente chaleur qui s’installait dans mon bas-ventre. J’étais pourtant bien obligé de l’observer pour prendre connaissance de ses blessures qui heureusement n’étaient que de simples contusions. Je réalisai toutefois que j’étais encore en simple boxer et qu’Hassan risquait vite de remarquer mon trouble grandissant. Je me relevai aussitôt pour éviter d’avoir à affronter son regard. « Hum… J’vais aller m’habiller avant. » soupirai-je en me passant nerveusement une main dans les cheveux, conscient que la situation pourrait très vite devenir particulièrement gênante si mon meilleur ami se rendait compte de l’effet qu’il me faisait dans cette tenue. Je l’abandonnai donc quelques instants pour aller récupérer mon jean que j’enfilai rapidement ainsi qu’une chemise que je laissai ouverte négligemment, trop pressé de retourner soigner le jeune homme qui semblait souffrir de ses blessures. Je m’avançai finalement vers lui et m’agenouillai afin de prendre une compresse que je couvris de désinfectant pour l’appliquer sur les plaies qui couvraient ses bras. Heureusement, Hassan n’aurait pas besoin de points de suture et nous n’aurions donc pas à faire un détour par l’hôpital, ce qui me rassurait dans la mesure où je n’avais aucune envie d’y repasser dans la journée. |
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| (#) Sujet: Re: #2905 ; Quoi de plus facile quand on choisit un chemin glissant que de prétendre qu’on y était destiné ? + 18 ; ) Sam 29 Juin - 18:54 | |
| Vous savez, ce sentiment. Celui qu'on éprouve lorsqu'on essaye toute sa vie d'échapper à un truc et que, une fois qu'on pense qu'on a enfin réussit, ça nous rattrape, puis ça fait le même effet qu'un gros coup dans le ventre, t'arrives plus à respirer, puis ton monde s'écroule et tu sais plus quoi faire, t'es juste paumé. Moi, c'était exactement la sensation qui m'envahissait à ce moment-là, un sentiment d'impuissance terrible qui me rongeait de l'intérieur. J'avais l'impression d'être un électron libre en quête d'un port d'attache, que quelque chose ou quelqu'un me calme et me dise que tout va bien se passer. Il fut un temps où ma mère aurait été capable de le faire. Désormais, elle nourrit la terre de Karachi au Pakistan. En fin de compte, je n'avais presque plus que lui, Matt. Il était en quelques sortes la lumière dans ma vie, ce petit rayon de soleil qui était le seul à savoir me redonner le sourire, et m'apaiser. J'avais tout simplement besoin de lui, et ces derniers temps, je ne savais plus trop bien où cette nécessité s'arrêtait. Je veux dire... Par fois, j'ai l'impression que je ne devrais pas ressentir de telles choses pour un ami. Je... J'ai l'impression d'avoir des "désirs" indécents par rapport à lui. Je ne devrais pas adorer son contact comme je l'adore, je ne devrais pas penser à lui toutes les heures de la journée. Il m'obsède, c'est un fait, dur à accepter, mais quant même. Pour tout vous dire, l'autre jour, il s'est même retrouvé en plein cœur d'un de mes rêves, où nous étions un peu trop proches à mon goût. pourtant, quand j'y repense, ce rêve m'a bien plu. Et j'imagine que c'est pour cela que j'ai décidé de taper à sa porte et à celle de personne d'autre. Ça, et le fait qu'il me comprenne mieux que personne. « Calme-toi. Tu replongeras pas, j’te laisserai pas tomber. » Nous étions donc dans son salon, et il me caressais doucement le dos. Ce geste, combiné au timbre de sa voix, me calma peu à peu. J'avais bien fait de venir ici, il avait une emprise inimaginable sur moi. Alors, tout en gardant le silence, j'acquiesçais doucement à sa remarque, tâchant de reprendre le contrôle de moi-même. Je devais relativiser : ce n'était pas si grave, il n'y avait pas mort d'homme pour l'instant. Mais je pense que ce qui m'inquiétait le plus était le fait qu'il connaisse mon nom, alors que je ne l'avais jamais rencontré jusqu'à cette après-midi. « J’vais chercher de quoi soigner ça. » Je lui souris faiblement, en attendant qu'il revienne. « Retire ton t-shirt, sinon j’vais pas pouvoir faire grand-chose. » Je m'exécutais alors, de manière automatique. Ce geste m'arracha une grimace de douleur due à toutes les contusions sur mon corps meurtri. Je relevai alors la tête vers Matt, afin de voir ce qu'il comptait me faire, mais je ne pu déceler sur son visage qu'une apparente gêne. Celle-ci m'étonna. Après tout, je ne voyais pas pourquoi il était gêné, nous étions plutôt proches tous les deux. Bon, je savais qu'il était gay, mais il n'y avait jamais eu d'ambiguïté entre nous, du moins pas de son côté. Bizarrement, j'aurais tendance à ajouter "à mon plus grand désarroi". « Hum… J’vais aller m’habiller avant. » Merde, il avait vraiment l'air gêné. Je ne savais toujours pas pourquoi et espérais ne rien avoir fait de travers. Mais j'avais vraiment exécuté sa demande, ni plus ni moins. Il revint un peu plus vêtu, et je me surpris à regretter son ancien accoutrement, puis il commença à s'occuper de mes blessures. Rien de grave heureusement, juste de quoi piquer sous l'effet de l'alcool à 90, mais honnêtement, j'avais connu pire question douleur. Je le regardais faire et, je devais avouer que j'adorais le voir concentré, une légère ride apparaissait sur son front et je trouvais ça assez mignon. « Merci. Et... Désolé de t'avoir dérangé, tout ça. » D'un côté, je m'en voulais réellement de le priver de quelques instants de sommeil supplémentaire. Mais l'égoïste en moi était ravi de passer un peu plus de temps avec lui, et de l'avoir pour moi en dehors de nos petites habitudes. Après tout, avec son travail et le mien, nous ne pouvions nous voir que pendant les weekends et les jours de congé. Autrement dit, pas tellement, et surtout trop peu pour moi. Tandis qu'il s'occupait de mon bras gauche, je "m'amusais" avec une bande posée sur la table. Je la lançais légèrement en l'air et la rattrapais de mon bras libre. Mais évidemment, il a fallut que ma maladresse me rattrape en cet instant et que la bande m'échappe des main, volant du côté de Matt. Par pur réflex, je me suis alors penché en avant, sous l'impulsion. Mon corps se plaqua alors sur celui de Matt et je me mit à remercier le ciel qu'il se soit mit une chemise bien que, toujours ouverte, elle n'empêcha pas mon torse de frôler le sien. Mais ce contact, involontaire certes, réveilla en moi quelque chose que je ne soupçonnais pas jusqu'alors. Mon corps fut envahit d'une chaleur qui me consumait jusqu'au fond de mes entrailles, mais surtout vers le bas du ventre... Je me sentis rougir et je me redressais à la hâte, toujours empli de ce désir étrange. Merde, je pouvais pas me permettre de fantasmer sur mon meilleur ami, surtout qu'il était persuadé que j'étais hétéro, tout comme moi d'ailleurs, donc il avait dû me rayer de la liste des coups possibles. Puis même, c'était mon meilleur pote quoi ! « Désolé. » J'espérais que ma gêne ne se verrait pas tant que sa mais je ne faisais pas trop d'illusions. Mon cœur battait plus vite que jamais et j'avais toujours chaud, terriblement chaud... |
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| (#) Sujet: Re: #2905 ; Quoi de plus facile quand on choisit un chemin glissant que de prétendre qu’on y était destiné ? + 18 ; ) Sam 29 Juin - 20:13 | |
| Lorsque j’avais rencontré Hassan, il y a quelques mois de ça, je n’avais pas envisagé qu’il puisse me plaire. Je l’avais certes trouvé particulièrement séduisant mais il m’avait très vite fait comprendre qu’il n’était intéressé que par les femmes et je m’étais fait à l’idée sans broncher. Jusqu’alors, ça n’avait pas posé de problèmes entre nous mais depuis plusieurs semaines, j’étais hanté par des rêves dérangeants et plutôt osés nous mettant en scène lui et moi. J’avais de plus en plus de mal à réprimer les frissons qui couraient sur ma peau quand il me frôlait sans prendre garde et je continuais d’espérer qu’il n’en remarque rien, trop angoissé à l’idée de gâcher la complicité qui nous liait. Moi qui croyais naïvement qu’il ne s’agissait là que d’une passade de trois ou quatre jours parce que je n’avais plus couché avec un homme depuis trop longtemps, j’étais bien forcé d’admettre qu’il me troublait plus que de raison et cela n’avait rien à voir avec un quelconque manque. En ouvrant la porte, je l’avais découvert chancelant, amoché et je l’avais évidemment fait rentrer sans attendre en évitant de poser trop de questions car je savais qu’il n’était pas fier de son passé qui le rattrapait à en croire les nombreuses contusions qui couvraient son corps. Il s’était aussitôt installé sur mon canapé et je m’étais éclipsé à la salle de bain afin de trouver de quoi panser ses plaies qui fort heureusement n’étaient pas bien profondes. En revenant, je lui demandai d’ôter son t-shirt pour que je puisse observer ses ecchymoses mais il ne se rendit sans doute pas compte de l’effet qu’il me faisait ; bien sûr il ne pouvait pas comprendre puisque je n’avais jamais eu le moindre geste déplacé en sachant qu’il me rejetterait forcément. Mais étant très peu habillé, je compris très vite qu’il remarquerait sans mal que je me sentais plutôt enserré dans mon boxer et je n’avais pas l’intention de le mettre mal à l’aise, c’est pourquoi je préférais aller enfiler un jean ainsi qu’une chemise même si je laissais celle-ci ouverte, par simple négligence. Je revins ensuite m’agenouiller vers lui pour appliquer quelques compresses d’alcool sur ses plaies, conscient que ce contact devait être désagréable mais Hassan en avait connu de pire. Je relevai la tête vers lui en l’entendant me remercier et lui adressai un léger sourire. « C’est normal, t’aurais fait pareil pour moi. Tu m’déranges pas, t’en fais pas. » J’étais évidemment épuisé et n’aspirais qu’à retrouver mon lit mais mon meilleur ami passait en premier et de toute façon, je ne travaillais pas le soir-même puisque j’étais en repos. J’allais donc profiter de ma soirée pour récupérer un peu en essayant vainement d’oublier la chaleur qui me tiraillait sitôt que le beau brun posait ses yeux sur moi. Alors que je m’occupais de son bras gauche, il s’occupa de l’autre main à jouer avec une bande que j’avais ramenée pour panser l’une de ses plaies mais il la fit tomber et avant que je n’ai le temps de la ramasser, il se pencha vers moi et son torse effleura doucement le mien. A cet instant, je me fis violence pour ne pas le plaquer contre le canapé pour l’embrasser enfin et céder à cette pulsion qu’il faisait naître en moi, et il prit un temps infini pour se redresser en s’excusant maladroitement de son geste. Confus, troublé, j’hochai légèrement la tête en riant nerveusement. « C’est… Euh… C’est pas grave. » dis-je simplement avant de lui prendre la bande des mains pour l’enrouler autour de son bras. Je reposai finalement les compresses sur la table basse et attrapai la crème afin de l’étaler sur son torse du bout des doigts, craignant que cette simple caresse n’attise un peu plus la flamme qui me rongeait de l’intérieur. Mais j’avais chaud, j’avais bien trop chaud, et j’étais devenu incapable de réfléchir correctement tant il était beau à se laisser faire de cette façon. Et à être agenouillé ainsi devant lui, je n’eus aucun mal à me rendre compte que cette position ne le laissait pas indifférent même si je préférais mettre ça sur le compte d’autre chose. Comme pour tenter de détendre l’atmosphère qui s’alourdissait au fur et à mesure que les secondes s’écoulaient, je décidai de le taquiner à ce sujet même si je prenais un risque certain à dévoiler les pensées qui obscurcissaient mon esprit en cet instant. « San’, je sais que j’suis beau mais quand même, contrôle-toi ! » lâchai-je avec un léger sourire accroché aux lèvres, pas certain qu’il prendrait bien ma remarque, lui qui se revendiquait hétérosexuel depuis que je le connaissais et qui n’était pas prêt à tester de nouveaux horizons et ce même si je ne pouvais m’empêcher d’espérer qu’il finirait un jour par changer d’avis. Je m’étais souvent posé la question afin de me préparer à cette éventualité mais finalement ce n’était peut-être pas plus mal ; Hassan et moi étions amis depuis un bon moment déjà et je n’avais aucune envie de gâcher ce que nous avions construit en quelques mois, il avait besoin de moi en tant que meilleur ami et j’étais décidé à être là pour lui quoiqu’il arrive, et tant pis si je devais en souffrir du moment qu’il conservait ce beau et doux sourire. « Depuis combien d’temps tu t’es pas tapé de nana dis-moi ? Non parce que t’as l’air d’avoir besoin de… Vidanger. » ajoutai-je, un peu plus confiant en tapotant gentiment sa cuisse avant de me lever pour aller ranger tout le matériel que j’avais utilisé dans la salle de bain. |
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| (#) Sujet: Re: #2905 ; Quoi de plus facile quand on choisit un chemin glissant que de prétendre qu’on y était destiné ? + 18 ; ) Dim 30 Juin - 14:27 | |
| Avec Matt, nous avions bâti une relation que d'autres mettraient des années à construire. J'étais vraiment content de l'amitié qui nous unissait, on se comprenait en un coup d'oeil, pas besoin de mots entre nous. Néanmoins, ces dernières semaines s'étaient avérées... compliquées. J'avais l'impression que notre relation évoluait et passait au niveau au-dessus. Que c'en était devenu fusionnel et que, du moins de mon côté, je ne pourrais plus me passer de lui, il était comme une drogue pour moi. Et je devenais de plus en plus possessif avec lui. Bon, je ne le montrais bien évidemment pas, je n'avais pas envie d'agir bizarrement pour un simple "ami" mais je supportais de moins en moins de le voir avec d'autres mecs. Je sais pas pourquoi, mais ça me tuait de l'intérieur. Mais le pire, c'est que je savais, au fond de moi-même, même si je ne pouvais pas me l'avouer, que ce que je ressentais pour lui allait bien au-delà d'une simple amitié, ou même attirance physique. Et ça, je ne pouvais l'accepter. Tout simplement parce que j'avais trop peur de tout gâcher entre nous. Je tenais trop à notre amitié et je m'en voulais de ressentir tout ça à son égard. Surtout par rapport avec Nastya et Carlotta. Elles avaient tellement compté pour moi à l'époque. Elles m'avaient aidé à tenir. Et désormais, j'avais l'impression de les laisser tomber. De les décevoir et de ne pas être à la hauteur. Mais je ne pouvais pas les aimer comme elles le désiraient, je n'y arrivais pas. Et puis, elles faisaient partie de mon passé désormais, quelque chose que j'espérais oublier. Je voulais tourner la page sur tout ça, et elles semblaient être mon unique attache à mon passé. C'était dur à dire mais... peut être que de la distance entre nous me ferait du bien. Et dans ce cas-là, j'en revenais encore et toujours à Matt. Mon pilier. « C’est… Euh… C’est pas grave. » La gène se lisait sur son visage autant que sur le mien. Par ce geste involontaire j'avais su déclencher en moi des désirs inavouables sur mon meilleur ami. Et j'espérais sincèrement que cela ne se remarque pas. Après tout, lui était gêné aussi, mais je pensais qu'il l'était certainement à cause de cette proximité. Mais sans ambiguïté vous voyez. Juste parce que nous nous sommes frôlés et que ce genre de situations était assez gênant. Je comptais sur le fait qu'il pense que ma gêne était dû à ce même contact et non à la chaleur qui envahissait mon corps depuis quelques minutes. Bien évidemment, il fallut qu'il se mette à genou pile devant moi pour appliquer de la crème sur les bleus de mon torse. Le fait de sentir ses main parcourir avec délicatesse mon corps ne m'aidait en rien à reprendre le contrôle de moi-même, et je sentis même ma chaleur corporelle augmenter de quelques degrés, surtout au niveau de mon bas-ventre. Je priais tout ce que j'avais pour qu'il ne le remarque pas mais... « San’, je sais que j’suis beau mais quand même, contrôle-toi ! » En un instant, je sentis le rouge me venir au joues. Je me trémoussais un peu sur place en espérant que cela passe plus vite mais rien à faire, tant que ses mains seront sur moi je n'arriverais pas à me le sortir de la tête. Alors je marmonnais un faible : « Oh euh... Désolé. » Et je me mordis la lèvre en regardant ailleurs, ce moment était décidément très gênant. Qu'allait-il penser ? Je ne voulais surtout pas qu'il se doute que c'était lui qui me faisait un tel effet. « Depuis combien d’temps tu t’es pas tapé de nana dis-moi ? Non parce que t’as l’air d’avoir besoin de… Vidanger. » Cette phrase me fit rire et me détendit un peu. Nous étions toujours sur une pente glissante, mais son humour m'avait en quelques sortes remis les idées en place. « Un moment, c'est sûr ! » Puis il se leva et alla dans la salle de bain ranger le matériel. J'avais toujours du mal à respirer normalement, mon pouls était bien trop haut et... « Et puis peut-être que j'aime les traitements que tu me fais... » Aussitôt dit, aussitôt regretté. J'espérais sincèrement qu'il ne m'ait pas entendu, bien que je ne me faisais pas d'illusion. C'était sorti tout seul, peut être plus pour moi que pour lui. Comme pour que les choses soient claires dans mon esprit. Lorsqu'il revint, je tâchait de reprendre contenance, m'éclaircissant légèrement la voix. « T'en as finis avec moi ? » Je lui souriais, bien que mon expression fut toujours un peu crispée. Je lui parlais bien évidemment de tous les soins nécessaires, mais d'un autre côté, je n'avais pas envie de partir. J'avais envie qu'il me dise non, que ça dure encore longtemps, que ça ne s'arrête jamais. Je voulais être avec lui, dans tout les sens du terme, et ça je venais de le comprendre que maintenant.
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| (#) Sujet: Re: #2905 ; Quoi de plus facile quand on choisit un chemin glissant que de prétendre qu’on y était destiné ? + 18 ; ) Dim 30 Juin - 15:06 | |
| Soigner Hassan était un véritable plaisir, mêlé à une torture mentale terrible : je devais impérativement me concentrer sur ses blessures sans penser au fait qu’il se trouvait torse nu devant moi, vulnérable et qu’il m’aurait été facile de profiter de la situation. Il m’était parfois arrivé de me dire qu’une nuit en sa compagnie n’aurait rien de dramatique, quelques bouteilles auraient sans doute pu faire l’affaire mais j’étais au fond incapable de me servir de ses faiblesses pour les retourner contre lui. Il me faisait confiance et j’étais décidé à lui donner raison, même si cela finirait sûrement par me tuer. Agenouillé devant lui, je m’occupai à panser ses plaies avec le plus grand soin et il m’avait franchement perturbé en se penchant doucement vers moi jusqu’à ce que nos torses se frôlent outrageusement mais j’avais vite repris mes esprits et comme à mon habitude, m’en étais sorti avec un trait d’humour. J’imaginais qu’il n’avait pas satisfait ses pulsions la veille et qu’il était clairement en manque de sexe et heureusement, il confirma ce à quoi je pensais avant que je ne me relève pour aller ranger mon matériel. Cependant, alors que je ramassais compresses et bandes, il échappa quelques mots qui retinrent mon attention. Je préférai ne pas répondre et m’éclipsai dans la salle de bain, craignant qu’il ne lise le sourire immense qu’il avait fait naître sur mon visage. Etait-il réellement possible qu’il apprécie le contact de ma peau contre la sienne ? Je ne pouvais simplement pas le croire, et après quelques instants, je réalisai qu’il avait probablement pris un coup sur la tête, qu’il était encore en état de choc et que ses mots dépassaient de très loin sa pensée. Alors, je retournai dans le salon, mon cœur tambourinant violemment contre ma poitrine tant j’espérais qu’il puisse me désirer comme moi je le désirais. « Dis-moi, ils t’auraient pas éclaté la tête à coup de barre à mine pour que tu parles comme ça ? » lançai-je d’un air taquin en revenant m’asseoir à côté de lui, pas décidé à accorder à ses mots la sincérité qu’il m’avait semblé y déceler. Il se revendiquait hétérosexuel depuis toujours, et quand bien même il aurait voulu tenter une expérience d’un genre nouveau, ce n’était sûrement pas vers moi qu’ils se tourneraient, nous étions bien trop proches pour nous autoriser une telle intimité et ni l’un ni l’autre ne voulions gâcher la complicité qui nous liait depuis quelques mois. J’avais pourtant été troublé par cet aveu et mon cœur ne voulait pas calmer sa course, tant que je craignais qu’il ne finisse par se rendre compte de quelque chose. « Euh… Ouais, ouais enfin j’crois. Mais il vaudrait mieux qu’tu restes ici encore un peu, histoire que tu les recroises pas dans l’immédiat. » Evidemment, je n’avais aucune envie de le voir partir, d’autant que je remarquais qu’un certain malaise s’était installé entre nous et je n’en comprenais pas la nature. Hassan se comportait de façon plus qu’étrange, lui qui habituellement n’avait aucun problème pour satisfaire ses pulsions dans les bras de femmes toutes plus belles les unes que les autres semblait en proie à un désir qu’il ne parvenait pas à taire, et une infime partie de moi continuait d’espérer que je puisse être l’objet de son fantasme. Alors que je détaillais son visage afin d’être certain de n’avoir rien loupé durant mon examen médical, je notais une blessure légère à sa lèvre et me rapprochai légèrement de lui.« Attends bouge pas. » Voyant qu’il ne comprenait pas, je glissai doucement ma main sur sa joue et passai mon pouce sur ses lèvres pour en retirer un mince filet de sang qui s’écoulait d’une petite coupure superficielle. Mon geste avait d’abord été conduit par la peur qu’il ne tâche le canapé dont je venais tout juste de faire l’acquisition mais j’étais forcé d’admettre que j’adorais le sentir si proche de moi, si bien que je laissai mes doigts courir quelques secondes sur sa bouche tandis que mes yeux se perdaient sur son visage amoché par les coups qu’il avait reçus. Lorsque je réalisai enfin la gêne que j’instaurais entre nous, je me reculai un peu et affichai un sourire faux, bien conscient qu’il n’apprécierait pas que je me permette de flirter ainsi avec lui alors même que notre relation n’avait jamais rien eu d’ambigu. « … Désolé. » soupirai-je à voix basse, presque un simple murmure pour m’excuser de ce comportement inacceptable qui risquait fort de déplaire à Hassan malgré la remarque qu’il avait laissée échapper quelques minutes plus tôt. « Tu… Tu veux une bière ? Un truc à manger ? » L'alcool serait sans doute d'un grand secours, aussi je me levai pour m'éclipser dans le frigo en attendant sa réponse. Je tentais vainement de fuir la situation gênante que j’avais involontairement créée, même si au fond je crevais d’envie de goûter à la douceur d’un baiser que je n’étais pas en droit d’espérer. |
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| (#) Sujet: Re: #2905 ; Quoi de plus facile quand on choisit un chemin glissant que de prétendre qu’on y était destiné ? + 18 ; ) Dim 30 Juin - 16:24 | |
| J'en revenais pas. Je venais pratiquement d'avouer à mon meilleur ami qu'il me plaisait plus qu'il ne devrait. Qu'il provoquait en moi cette... chaleur inattendue. Mais le faite de sentir ses mains parcourir mon corps, ajouté au fait de le savoir si près de moi... J'en avais perdu la raison. Mais je me faisais violence en réprimant ces pulsions qui animaient mon corps depuis que je l'avais rejoint dans son appartement. Il était mon meilleur ami, merde, il était presque devenu comme un frère pour moi. Je ne pouvais décemment pas faire de lui l'objet de mes désirs, et pourtant, ce n'était pas comme si c'était le genre de chose que l'on contrôle. Alors il fallait que je me ressaisisse. Mais le mal était fait, et je lui avais déjà livré le fond de ma pensée. Mais cela m'avait au moins fait réalisé une chose : je désirais réellement mon meilleur ami, je voulais qu'il soit mien, je voulais... je voulais qu'on soient ensemble. Mais vous ne pouvez pas imaginé à quel point c'est étrange et dérangeant pour moi. J'ai toujours pensé être purement hétéro mais pourtant, j'ai l'impression de ne pouvoir être heureux qu'avec un homme. Que j'étais destiné à être avec lui. Seulement ce désir, cette folie était à sens unique, et malheureusement je doutais sérieusement qu'il veule bien de moi un jour. « Dis-moi, ils t’auraient pas éclaté la tête à coup de barre à mine pour que tu parles comme ça ? » Ouf. Il me donnait une chance de m'en sortir. Mais d'un autre côté, je ne désirais pas passer plus de temps à lui cacher mes sentiments. Néanmoins je ne pu m'empêcher de profiter de la chance qu'il me donnait. « Sans doute oui. » Et je riais un coup, bien que mon rire sonna faux à mes oreilles. Je me passais une main dans les cheveux, gêné par ce nouveau silence. Je lui demandais enfin s'il en avait finit avec moi, bien que j'espérais intérieurement ne pas avoir à partir. « Euh… Ouais, ouais enfin j’crois. Mais il vaudrait mieux qu’tu restes ici encore un peu, histoire que tu les recroises pas dans l’immédiat. » Je ne pus réprimer un sourire de soulagement. Je resterais ici autant de temps qu'il me le permettrait ! « Ça marche. Merci encore pour tout. » Mon sourire fut cette fois plus sincère. Je lui en était vraiment reconnaissant. « Attends bouge pas. » Je ne comprenais pas pourquoi il me disait ça, mais je le voyais détailler ma lèvre avec attention. C'était assez perturbant mais je le laissais faire. Je sentis alors un de ses doigts parcourir avec une lenteur absolue ma lèvre, puis ma joue. Le voie aussi près de moi, c'était... Oh mon dieu je sentais que je perdais pied. Mon pouls s'accéléra d'un coup, et la chaleur prit une nouvelle fois possession de mon corps. Il réitéra sa caresse et je me surpris à nous imaginer dans une autre situation, où cette caresse n'aurait plus rien de médical. Il arrêta alors son geste, à ma plus grand déception. J'en suffoquais presque bien que je tentais de dissimuler du mieux que je pouvais ma respiration saccadée. Une caresse de plus et je lui sautais dessus pour l'embrasser sauvagement. Il valait peut être mieux qu'il ait arrêté ce geste en fin de compte. « … Désolé. » Il avait vraiment l'air gêné, mais j'étais trop secoué pour pouvoir lui répondre normalement. Je ne pouvais pas m'empêcher de me dire que j'avais agit trop bizarrement, que sa gêne était due à mon comportement déplacé. Mais une autre partie de moi me suggéra qu'il avait été troublé par cette proximité autant que je l'avais été. Pour tout vous dire, je m'étais mis à espérer qu'il en était ainsi. « Tu… Tu veux une bière ? Un truc à manger ? » Il s’éclipsa alors dans la cuisine, où je le rejoins au bout d'un moment. « Une bière pourquoi pas. Ou même quelque chose de plus fort si tu as... » Au point où j'en suis de toute façon... Je me rendais alors compte que j'étais toujours torse nu. Peu importe de toute façon, je risquais d'avoir d'autant plus chaud dans les minutes qui allaient suivre. Je savais intérieurement que l'alcool n'était peut être pas la meilleur des options mais d'un autre côté, il pourrait justifier quelques actes déplacés que je brûlais d'avoir avec lui. Je me saisis du verre qu'il me tendait et le but d'une traite. J'avais besoin que cela agisse vite. Et déjà je sentais cette chaleur monter en moi, et ma notion des principes s'évaporer peu à peu... en même temps que le désir grimpait en moi. « Les autres mecs que tu soignes à l'hosto ont de la chance, je devrais me faire mal plus souvent... » Et je lui fis un de ces sourires charmeurs dont j'avais le secret. Je ne sais pas ce qui me prenait, l'alcool certainement, mais je me sentais pousser des ailes et ça me rendait bien plus intrépide. Et puis, presque imperceptiblement, je m'étais rapproché de lui d'une trentaine de centimètres.
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| (#) Sujet: Re: #2905 ; Quoi de plus facile quand on choisit un chemin glissant que de prétendre qu’on y était destiné ? + 18 ; ) Dim 30 Juin - 17:53 | |
| San’ ne se rendait pas compte de l’effet monstre qu’il me faisait, là, assis sur mon canapé, torse nu et désemparé. Ça aurait été si simple de profiter de la situation, et j’y pensais de plus en plus parce qu’après tout, qu’est-ce que je risquais vraiment ? Un peu d’alcool suffirait sans doute à le pousser à bout, et plus tard, nous dirions que nous avions cédé à l’appel de la vodka pour expliquer notre comportement étrange. Mais je n’arrivais pas à me résoudre à tomber si bas, Hassan méritait mieux, et il me détesterait sans doute de jouer de ses faiblesses pour parvenir à mes fins. Jamais je n’avais été si calculateur, si manipulateur et je me surprenais moi-même à entretenir ce genre de fantasmes, d’autant qu’il n’avait jamais montré la moindre parcelle d’intérêt à mon égard. Pourtant, je devais admettre qu’il agissait de façon inhabituelle et ne savais pas comment interpréter certains de ses mots. Involontairement, j’avais instauré une proximité gênante entre nous, et j’avais effleuré doucement sa lèvre afin d’essuyer un mince filet de sang qui s’écoulait d’une petite coupure, mais ce simple contact avait douloureusement ravivé un désir que je tentais vainement d’enfouir et si je n’avais pas été sûr que je ne l’intéressais pas, j’aurais juré que ça ne lui avait pas déplu. Je me relevai alors pour lui proposer un verre et m’éclipsai dans la cuisine afin d’en revenir avec une bouteille de vodka, c’était certes très fort mais j’étais désespéré et je ne pouvais décemment pas continuer sans avoir bu quelque-chose. Cela ferait une bonne excuse s’il me trouvait trop entreprenant et me rejetait violemment. « Tiens, vodka, ça devrait faire l’affaire. » dis-je en lui tendant un verre que j’avais pris soin de remplir plus que de raison, sans doute parce qu’une part de moi espérait que l’alcool aiderait à ce rapprochement que je n’osais pas entamer de moi-même. Je m’étais servi le même, et en revenant m’installer auprès de mon meilleur ami, je l’avais bu d’une traite comme si cela pouvait suffire à effacer la gêne qui s’emparait de moi. Naturellement, l’alcool n’arrangeait pas mon état et j’avais terriblement chaud mais ne pouvais rien faire contre ça tant qu’il serait si proche et surtout si peu vêtu. Un instant, je songeai à ôter ma chemise mais décidai de me raviser au dernier moment, conscient que je risquais fort de craquer si je continuais à jouer avec mes propres limites. « Ouais enfin tu sais c’est des patients, je les revois pas après. Et puis si tu veux qu’on joue au docteur plus souvent, t’as qu’à l’dire ! » Je continuais de plaisanter lâchement pour éviter d’avoir à affronter la triste vérité. Hassan ne me désirait pas, jamais il n’aurait envie de me faire l’amour comme je pouvais en rêver parfois, jamais je n’aurais la chance de parcourir sa peau mate de mes lèvres et j’espérais sincèrement qu’il cesse ces petites allusions qui me troublaient bien plus que je ne voulais l’admettre. Comme pour me donner du courage, je descendis un second verre tout aussi rapidement que le premier et le reposai sur la table basse avant de me redresser pour observer les contusions qui ornaient son doux visage. « Enfin, ce serait quand même dommage d’abîmer ton visage, toi qui es le tombeur de ces dames. » lâchai-je dans un sourire un peu triste pour tenter d’imprimer cette idée qu’il ne serait jamais à moi, il serait toujours l’homme séduisant qui faisait chavirer le cœur de nombreuses demoiselles d’un regard de braise dont il avait le secret. Je réalisai soudain que nous étions vraiment proches, et à cause de l’alcool ingurgité trop rapidement mêlé à la fatigue et le manque de nourriture, je ne savais pas bien si c’était lui ou moi qui se trouvait à l’origine de cette proximité. D’un geste timide, lent et absolument pas calculé, ma main glissa doucement sur sa cuisse tandis que je plongeais mes yeux dans les siens sans trop comprendre ce qui me poussait à agir ainsi. J’avais l’impression qu’il cherchait à me pousser à bout, et peut-être n’était-ce là qu’un test cruel pour qu’il se rende enfin compte de l’emprise qu’il exerçait sur moi. Je ne voulais pas le faire fuir et encore moins lui dévoiler le désir qui me tiraillait depuis quelques temps mais je ne pouvais plus faire autrement, j’étais envahi par une sensation oppressante et je voyais que quelque chose avait changé dans sa façon de me sourire. C’était sans doute là un mauvais tour que me jouait mon esprit embrumé par la vodka mais je n’arrivais pas à me détacher de lui et finalement, du bout des doigts, j’osais aller effleurer délicatement son bas-ventre sans jamais cesser de le regarder, craignant les représailles qui ne tarderaient pas à suivre. |
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| (#) Sujet: Re: #2905 ; Quoi de plus facile quand on choisit un chemin glissant que de prétendre qu’on y était destiné ? + 18 ; ) Dim 30 Juin - 23:43 | |
| En cet instant, l'alcool semblait être mon seul échappatoire. De un, parce qu'il me permettrait d'avoir une excuse si jamais je commençais à avoir un comportement trop déplacé, de deux parce qu'il me détendrait un peu et me changerait les idées. Parce que voir ainsi Matt, chemise ouverte, et être aussi soudainement proche de lui, ça me procurait un sentiment étrange mêlé de désir et de plaisir, quelque chose que je n'avais encore jamais ressenti pour quiconque, puisque aucune fille ne m'avait tant obnubilé. Et puis il était revenu avec sa bouteille de vodka à la main et deux verres. Je me surpris alors à imaginer tout un tas de scénario possibles que l'on mettrait par la suite sur le compte d'un abus d'alcool fort. Je m'imaginais même de devoir rester chez lui encore plus longtemps si j'arrivais à ingurgiter assez d'alcool pour me rendre bourré. Il s'était alors assit à côté de moi et il plaisantait, encore. « Ouais enfin tu sais c’est des patients, je les revois pas après. Et puis si tu veux qu’on joue au docteur plus souvent, t’as qu’à l’dire ! » Je souris à nouveau, puis pour résister à ma furieuse envie de lui dire que j'avais très envie de rejouer au docteur avec lui là tout de suite, je lui répondis : « J'hésiterais pas alors. » Et j'agrémentais ma remarque d'un sourire taquin histoire de bien montrer que je plaisantais. Enfin... pas tant que ça. J'avais déjà bu un verre, Matt en était à son deuxième. J'avais le sentiment que les choses commençaient à s'accélérer entre nous. Ou bien n'était-ce que mes désirs qui me laissaient espérer pareille chose. « Enfin, ce serait quand même dommage d’abîmer ton visage, toi qui es le tombeur de ces dames. » Je crus même déceler une certaine amertume dans cette phrase, mais là encore, je pouvais très bien me tromper. J'avais même plus de chances de me tromper d'ailleurs. Je haussai les épaules, ne sachant pas trop quoi ajouter. « Tu sais, on se lasse vite de ces dames... » J'espérais sincèrement que ma phrase passerait inaperçue et je l'agrémentais d'un nouveau sourire, en règle générale, ça marche. Pourtant ma phrase sonnait comme un aveu que je lui faisais, dévoilant d'un certain côté mon nouveau penchant pour les homme, que je me découvrais à peine. Enfin pour "les hommes"... C'était plutôt pour "un" homme en particulier quoi. Homme qui était juste en train de caresser ma cuisse à ce moment-là. Bordel il était en train de me caresser ! Mon regard s'ancra alors dans le sien et je ne su plus m'en détacher. Une nouvelle vague de désir naquit en moi. Je ne savais pas ce que ce geste signifiait, il pourrait être anodin, mais c'était peu probable. Je le mettais sur le coup de l'alcool. Puis sa main continua son parcours et dériva vers un point plus... intime de mon corps. Je savais qu'en cet instant il sentirait le désir qu'il faisait naître en moi. Un désir bestial, incontrôlable. Cette caresse me rendit dingue, c'en était trop. Je le voulais, maintenant ! Mais ma raison me guida tout autre chose, et je me levais brusquement. J'avais rompu tout contact avec lui, autant physique que visuel. J'avais du mal à gérer ce flot d'émotions en moi. J'avais du mal à respirer, mon cœur battait à une folle allure et mon cerveau semblait m'avoir lâché pour une durée indéterminée. Je regardais au loin par la fenêtre. Que faire ? Comment avait-il prit ma réaction ? Je me passais une main dans les cheveux, geste habituel quand je réfléchissais intensément. Je me suis alors retourné vers lui, comme poussé par une nouvelle pulsion. Je me dirigeais vers la table et me servais un nouveau vers de vodka que je descendais aussitôt. Mon regard se pausa à nouveau sur lui. Je fis quelques pas en sa direction, et de le voir ainsi assit, son torse à moitié nu, cela ajouté à l'alcool qui faisait amplement son effet... Je m'assis à la place où je me trouvais juste avant de me lever, mais encore plus proche de lui. Sans jamais le quitter des yeux, j'avançais une main sur son torse, que je caressais tout en en profitant pour commencer à lui enlever sa chemise. En même temps, j'avais rapproché ma tête de la sienne, frôlant de mes lèvres son cou, puis remontant jusqu'à sa mâchoire que j'embrassai tendrement. « C'est ça que tu veux ? » Oui, l'alcool me donnait des ailes, mais dieu sait que j'ai toujours rêvé de voler.
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| (#) Sujet: Re: #2905 ; Quoi de plus facile quand on choisit un chemin glissant que de prétendre qu’on y était destiné ? + 18 ; ) Lun 1 Juil - 0:24 | |
| L’alcool ne nous aiderait sans doute pas à garder l’esprit clair mais il me permettrait d’avoir une excuse pour justifier l’attirance que je me refusais d’admettre. Après deux verres, je me sentais déjà mieux, plus léger, plus confiant, sans doute un peu trop. J’arrêtais enfin de me poser des questions, je me contentais d’agir sans réfléchir et décidai de ne plus penser aux conséquences de mes actes, songeant que de toute façon cela ne changerait rien aux sentiments que j’éprouvais à son égard. Alors, sans que je ne fasse quoique ce soit pour m’en empêcher, je glissai doucement mes doigts sur sa cuisse avant de remonter délicatement sur son bas-ventre, tout en affrontant courageusement son regard même si je savais pertinemment que j’essuierai un refus sec de sa part. Jamais je n’avais eu le moindre geste déplacé envers lui, parce que je savais qu’il préférait les femmes et que j’avais fini par m’en accommoder mais en cette journée, j’avais l’impression étrange qu’il essayait de me faire craquer, comme pour voir jusqu’où je pouvais aller s’il jouait avec mes limites. Un moment, j’espérais qu’il me laisse continuer mais il ne tarda finalement pas à se lever brusquement, alors que mon cœur se serrait douloureusement dans ma poitrine à constater qu’il fuyait mon regard. « Désolé j'voulais pas… » murmurai-je faiblement alors qu’il s’éloignait à grands pas vers la fenêtre. Il resta un moment silencieux et j’imaginais qu’il partirait sans plus attendre, j’avais été trop loin, j’en étais bien conscient, j’avais outrepassé mes droits et rien ne le retenait plus dans mon appartement puisque j’avais soigné ses plaies comme il me l’avait demandé. Je m’étais fourvoyé sur ses intentions, comment avais-je pu croire une seconde que je puisse lui plaire ? Il était toujours entouré de superbes créatures et beaucoup auraient payé pour être vues à son bras. Il m’avait toutefois bien fait comprendre qu’il se lassait de ses nombreuses conquêtes et j’avais alors naïvement pensé qu’il espérait essayer autre chose, découvrir de nouvelles sensations que j’aurais pu lui apporter s’il m’avait laissé faire. Mais que pouvais-je dire, à part que j’étais un crétin qui ne méritait pas un regard de sa part ? Je m’apprêtais à reprendre un verre pour oublier cette souffrance insoutenable qui me tiraillait quand je le vis s’avancer vers moi. J’allais me prendre un coup, c’était certain. Il se réinstalla à côté de moi et glissa ses mains sur mes épaules afin de faire tomber ma chemise le long de mes bras. Troublé par un geste qui en disait long sur ce qui allait suivre, je relevai timidement la tête vers lui sans comprendre ce comportement parfaitement contradictoire. « San’ qu’est-c’que… Hum… » Avant que je n’ai le temps de lui poser la question, ses lèvres s’aventuraient sur ma peau avec une douceur sans précédent, m’arrachant une multitude de frissons que je tentais de réprimer afin de ne pas craquer. Se rendait-il compte de l’ampleur de ses gestes, de l’intensité du désir qui me consumait ? J’en doutais sincèrement, et je craignais qu’il ne mesure pas le risque qu’il prenait à jouer ainsi avec moi. Je culpabilisais à le laisser continuer tout en sachant ce qui arriverait inévitablement mais j’étais en même temps résigné et ne pouvais décemment pas le repousser, je l’aurais voulu bien sûr mais cette chaleur qui m’étouffait m’empêchait de bouger, j’étais comme paralysé alors qu’il aurait bien fallu que je m’enfuie en courant. « Tu m’pousses à bout là… » soupirai-je un peu trop bruyamment à mon goût, mon cœur s’emballant littéralement sous les caresses de cet homme que je désirais avec toute l’ardeur dont j’étais capable. Les baisers qu’il déposait contre ma mâchoire me rendaient dingue, je n’arrivais plus à réfléchir correctement et pourtant j’avais la sensation que nous nous apprêtions à commettre une terrible erreur. Il était mon meilleur ami, il était tout ce que j’avais et je ne pouvais me permettre de prendre un tel risque, mais je n’avais aucunement envie d’être raisonnable en cet instant. Je le voulais lui et personne d’autre, mon corps appelait le sien et je n’arrivais plus à taire la pulsion bestiale qui m’animait en cet instant. Je décidai donc de me laisser aller et d’y réfléchir bien plus tard, lorsque l’alcool aurait cessé d’embrumer mon esprit. A bout de force, je m’accrochai à ses épaules pour plaquer brutalement mes lèvres contre les siennes et goûter enfin à la saveur de son souffle chaud, ma langue allant outrageusement chercher la sienne même si je ne comprenais toujours pas la nature de ce petit jeu malsain qu’il entreprenait avec moi. Hassan était hétérosexuel et cela ne faisait aucun doute, je ne pouvais donc pas croire que je puisse véritablement l’attirer mais il m’avait cherché ouvertement et récoltait ce qu’il avait semé. |
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| (#) Sujet: Re: #2905 ; Quoi de plus facile quand on choisit un chemin glissant que de prétendre qu’on y était destiné ? + 18 ; ) Mar 2 Juil - 12:52 | |
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J'étais en proie totale à la confusion. Je ne savais plus où j'en étais ni ce que je voulais. Mon corps le désirait lui, c'était certain, mais une lointaine partie de moi appelait à l'aide, me criant que je ferais une grave erreur en cédant à mes pulsions. J'étais là, près de la fenêtre, à ne pas savoir comment agir ni quelle partie de moi écouter. Mais j'avais décidé de céder à mon côté "primaire", l'alcool ne m'aidant en rien question réflexion. Je m'étais alors approché de lui, je le voyais là, assit sur le canapé, son corps n'attendant que le mien. Bien entendu je pouvais clairement lire sur son visage de la confusion et même... de la crainte ? Imaginait-il que je le frapperais ? Certes j'avais des tendances violentes mais jamais je ne pourrais lui faire du mal ! A moins qu'il ne m'en fasse à la base... Quoiqu'il en soit je m'étais installé à son côté, collé tout contre lui. Ma main s'égara sur son torse, dessinant de mes doigts les reliefs de ses abdominaux, jusqu'à commencer à lui ôter sa chemise ouverte. Je savais qu'après coup, une fois l'alcool dissipé, je risquais de regretter mon geste mais à l'heure actuelle, je ne voulais que lui. « San’ qu’est-c’que… Hum… » Je riais légèrement de voir le plaisir que mes baisers lui procuraient, mon souffle chaud venant chatouiller son cou. Je n'arrêtais pas mes caresses, enhardis par le plaisir apparent qu'il éprouvait. J'avais l'impression que mon corps avait attendu ce moment depuis une éternité, et qu'il était enfin arrivé. « Tu m’pousses à bout là… » Sa respiration était saccadée, tout comme la mienne d'ailleurs, et cela ne faisait qu'augmenter mon désir. Je le voulais, pour moi, là tout de suite. Avec un sourire je murmurais à son oreille : « C'est peut être ce que je veux, au fond. » Je ne savais pas pourquoi j'avais sorti ça, peut être parce que je le pensais vraiment en fin de compte. Mais peu m'importait, je sentais qu'il était à deux doigts de craquer et je ne cessais toujours pas mes caresses, c'était tellement bon. Puis il craqua. Sans prévenir, il me plaqua contre lui avec une hardeur que je ne lui connaissais pas. Ses lèvres vinrent rejoindre les miennes avec force, nos langues se trouvèrent avec une facilité déconcertante. Mais je n'hésitais pas à lui rendre son baiser, au contraire, j'en voulais plus. Je passais ma main gauche dans ses cheveux bruns, n'interrompant toujours pas notre baiser passionné. Mon autre main continua son affaire et enleva un premier côté de sa chemise. Pour plus de praticité je décidai enfin de me mettre à califourchon sur lui, sans jamais quitter ses lèvres qui devenaient pour moi une réelle addiction. Je terminais de lui enlever sa chemise que je lançais à travers la pièce, sans réellement me soucier de sa trajectoire. Je n'entendis rien, donc il n'y avait pas de casse, c'était l'essentiel. « J'ai envie de toi Matt. » Ma voix n'était plus qu'un murmure rauque et mes lèvres revinrent se plaquer contre les siennes. « Maintenant. » Je me foutais des conséquences, j'avais envie de lui, j'avais besoin de lui. Ma bouche dériva ensuite vers son cou que j'embrassais avec la même ferveur, je ne voulais pas que ce moment s'arrête, j'avais besoin de l'avoir pour moi, toute l'après-midi, toute la nuit, toute la vie.
- Spoiler:
désolée de ne pas avoir répondu hier j'étais pas là la plupart du temps et en rentrant j'étais pas trop inspirée, et désolée pour la taille du rp, j'espère que ça te plaira quant même :3
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| (#) Sujet: Re: #2905 ; Quoi de plus facile quand on choisit un chemin glissant que de prétendre qu’on y était destiné ? + 18 ; ) Mer 3 Juil - 18:21 | |
| Hassan et moi nous connaissions depuis quelques mois déjà mais jamais je ne l’avais vu agir de la sorte. Il m’avait tout de suite fait comprendre qu’il n’était attiré que par les femmes et j’avais fini par m’en accommoder même si je devais admettre qu’à l’époque, il me plaisait beaucoup. Par respect pour lui, j’avais préféré ne rien tenter et notre relation s’en portait bien, nous étions proches sans pour autant dépasser les limites que nous nous étions fixées d’un accord tacite et je ne regrettais en rien puisque je le considérais désormais comme un frère. Mais en quelques minutes seulement, les choses avaient considérablement changé et j’étais désormais incapable de le repousser, mon corps désirait le sien et mon esprit embrumé par des verres de vodka un peu trop dosés m’empêchait de me raisonner. Je savais pourtant que cette histoire n’avait aucun avenir et j’étais bien conscient qu’il s’en voudrait lorsqu’il aurait décuvé le lendemain mais pour l’heure, il était revenu vers moi d’un air provocateur que je ne lui connaissais pas dans l’unique espoir de me pousser à bout, peut-être pour voir jusqu’où je pouvais aller tant qu’on ne m’arrêtait pas. Ses caresses électrisaient ma peau et j’avais beau essayer de reprendre le contrôle, je n’y parvenais guère. Chacun des baisers qu’il déposait sur ma gorge était une véritable torture, j’étais partagé entre l’envie de céder enfin et l’impression désagréable que cela mettrait un terme à notre amitié dont j’avais cruellement besoin. Sans comprendre pourquoi je réagissais ainsi, je le plaquai contre moi afin de joindre ses lèvres aux miennes et lui offrir un baiser brûlant de désir, nos langues s’entremêlant délicieusement alors que nos respirations s’accéléraient encore et encore. San’ vint ensuite s’installer sur mes genoux et je devais me faire violence pour ne pas lui faire l’amour sans plus attendre, mais j’essayais de me souvenir qu’il s’agissait de sa première fois et que je devrais faire preuve d’une patience exemplaire si je ne voulais pas le brusquer ou l’effrayer. Alors, avec une douceur inégalable, mes doigts couraient dans son dos tandis qu’il embrassait mes épaules après s’être débarrassé de ma chemise qui gisait à même le sol. Les quelques mots qu’il glissa à mon oreille firent bondir mon cœur dans ma poitrine, sans doute parce que je n’avais jamais espéré les entendre de sa part. Il semblait si sûr de lui, c’en devenait troublant ; comment pouvait-il se montrer si confiant alors qu’il n’avait jamais été avec un homme auparavant ? Craignant qu’il ne mesure pas ses paroles, je décidai de lui faire comprendre que j’étais particulièrement sérieux et posai mes mains sur ses cuisses avant de remonter doucement pour effleurer son entrejambe du bout des doigts mais très vite, je me rendis compte qu’il appréciait ce geste plus que de raison. Encouragé par les soupirs qui s’échappaient d’entre ses lèvres, je défis habilement le bouton de son jean et passai un bras dans son dos pour retourner la situation afin de l’allonger sur le canapé, songeant que nous serions probablement plus à l’aise dans cette position qui me permettrait de le guider s’il en avait besoin. Je devais toutefois veiller à ne pas trop m’appuyer sur lui, il avait été sérieusement amoché plus tôt dans la journée et je n’avais aucune envie de raviver la douleur, aussi je m’appuyai d’un bras tandis que l’une de mes mains s’aventurait sur le tissu de son boxer. Une nouvelle fois, j’accrochai mes lèvres aux siennes mais j’avais un mal fou à me concentrer sur le baiser que nous partagions, tant j’avais l’impression que mon corps brûlait d’un désir que je ne contrôlais plus. « On… On devrait pas… » Malgré les mots qui sortaient de ma bouche, je n’arrêtais pas, je n’avais aucune envie de le laisser partir, et comme pour lui prouver que je n’avais pas l’intention de m’arrêter en si bon chemin, je lui assénai un violent coup de reins, espérant qu’il ne prenne pas peur à me voir devenir si entreprenant alors qu’il ne connaissait rien de l’amour entre hommes. |
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| (#) Sujet: Re: #2905 ; Quoi de plus facile quand on choisit un chemin glissant que de prétendre qu’on y était destiné ? + 18 ; ) Mer 3 Juil - 20:41 | |
| C'était étrange pour moi, de me retrouver dans une pareille situation. Moi qui était persuadé de n'aimer que les femmes, j'avais désormais la certitude que mon cœur, ou du moins mon corps actuellement, n'était dédié qu'à un seul homme, et c'était celui sur qui mes mains et mes lèvres se baladaient depuis un moment déjà. Entendre sa respiration s'accélérer en même temps que la mienne, sentir son corps collé contre le mien... Ça n'avait pas de prix. Puis il a décidé de changer la tendance, pour mon plus grand plaisir. Il m'avait sauvagement plaqué contre lui et nous nous étions lancés dans un baiser passionné, qui me donnaient plus de frissons que tous les baisers que j'ai pu recevoir dans ma vie réunis. Et puis, c'était la première fois que j'embrassais un homme. Peut être que j'étais plus fait pour eux en fin de compte. Mais bordel c'était tellement bon ! J'avais juste pas envie que ça s'arrête. J'étais sur lui, sur ses genoux, et je pense que jamais je n'avais autant désiré quelqu'un. Je sentais sa main se balader dans mon dos, puis mes cuisses, puis mon entrejambe qui réagit bien vite à son contact. J'avais l'impression, au fond de moi, dans la partie lointaine non brouillée par l'alcool, qu'il essayait de me tester, de voir si j'en avais vraiment envie. Je pense qu'il craignait que ce ne soit l'alcool qui me fasse agir ainsi. Disons plutôt que c'était lui qui me poussait à me lâcher de la sorte, à ouvrir enfin les yeux sur ces sentiments qui auraient dus me paraître évident depuis longtemps déjà. Puis, à force de soupirs et de démonstrations de ce genre, il se décida enfin à défaire le bouton de mon jean et de nous allonger sur le canapé, lui sur moi. En retombant ainsi sur le dos j'eus une légère douleur au niveau de l'épaule gauche mais elle passait bien inaperçue lorsque j'avais ce dieu vivant en train de m'embrasser. « On… On devrait pas… » Il disait cela, mais pourtant ses gestes m'affirmaient le contraire. Il ne cessait de m'embrasser, en voulant toujours plus. Puis il donna un violent coup de rein qui m'arracha un gémissement de plaisir. Je souriais. « Non, peut être pas. » Le peut être laissait mon opinion libre, surtout qu'en fin de compte, j'étais de plus en plus certain de le vouloir. Pour accompagner mes paroles je déboutonnais son propre pantalon, à la hâte, en en profitant pour caresser ses hanches, puis je tentais de lui ôter finalement son jean. « Matt. Est-ce que tu en as envie, toi ? » Je voulais que les choses soient claires entre nous. Physiquement, je savais qu'il me désirait vu les baisers passionnés qu'il me décernait. Mais j'avais l'impression que quelque chose d'autre le bloquait. Notre amitié peut être ? Moi aussi j'avais peur que coucher avec lui rendrait notre relation plus difficile. Mais d'un autre côté, nous avions également des chances de garder notre amitié intacte, de passer à autre chose... ou même plus. Et honnêtement, je ne me sentais pas capable de résister à mes pulsions ce jour-là. « Parce que moi oui. » Je lui disais cela avec tout le sérieux dont j'étais capable malgré la forte dose de vodka coulant dans mes veines. Et comme pour confirmer ce que je venais de dire, je l'embrassais avec une passion que je ne me connaissais pas jusqu'alors.
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| (#) Sujet: Re: #2905 ; Quoi de plus facile quand on choisit un chemin glissant que de prétendre qu’on y était destiné ? + 18 ; ) Jeu 4 Juil - 0:41 | |
| J’étais envoûté, sous le charme de ce garçon que je regardais de loin depuis des mois en pensant que jamais je ne pourrais assouvir l’envie qui me tiraillait dès lors que j’avais posé les yeux sur lui. Hassan ne semblait pas vouloir partir, il n’avait pas l’intention de s’arrêter et j’étais forcé de reconnaître que je ne le laisserais plus quitter cet appartement, j’étais trop bien au creux de ses bras et espérais pouvoir y passer la nuit, peut-être même plus si la chance m’en était donnée. Je l’avais finalement allongé sur le canapé afin de pouvoir prendre le dessus et me donner l’impression de garder le contrôle de la situation alors qu’en réalité, les gestes dépassaient depuis bien longtemps mes espérances les plus folles. J’avais encore du mal à croire qu’il me voulait moi et personne d’autre, et étais persuadé que sa conduite n’était due qu’à une consommation excessive d’alcool. Alors, en parsemant sa gorge de baisers brûlants qui me faisaient tourner la tête, je laissai échapper quelques mots pour tenter de lui ouvrir les yeux sur ce qui était en train de se passer. Il ne m’écouta guère et préféra me défaire de mon jean, que je laissais glisser aux côtés de ma chemise. Sa réponse ne manqua pas de me surprendre, et je dus prendre un moment pour réaliser qu’il était décidé à aller jusqu’au bout. « Je… O-Oui. » dis-je en hochant légèrement la tête pour acquiescer, même si je n’étais pas franchement sûr de savoir ce que je voulais. Je me félicitais d’avoir ingurgité suffisamment d’alcool, je pourrais le lendemain matin remettre mon comportement sur le compte de la vodka sans avoir à dévoiler la nature de l’attirance que j’éprouvais pour mon meilleur ami. Je me rendais bien compte qu’on risquait tout à jouer à se tourner autour de la sorte mais je ne décrochai pas mes lèvres des siennes, trop heureux de pouvoir enfin en apprécier la saveur. Je ne pouvais désormais plus nier que je lui plaisais, son corps parlait pour lui et j’en ressentais une certaine fierté ; San’ n’avait jamais été intéressé par les hommes et j’étais visiblement le seul à qui il pensait de cette manière même si j’estimais n’avoir rien d’extraordinaire. Désireux de profiter pleinement de la situation, mon bassin rejoignit le sien, ce simple contact m’arrachant un long gémissement de plaisir particulièrement explicite de l’envie qu’il avait su faire naître en moi de quelques baisers. « Putain San’… Tu m’rends dingue. » Mes soupirs s’entremêlaient délicieusement aux siens, je le sentais trembler sous mes caresses intimes et je ne pouvais nier l’effet qu’il me faisait, allongé sous moi, prêt à se donner entièrement au risque de le regretter plus tard. D’un geste peu assuré, je finis de lui ôter son jean et je marquai un temps d’arrêt pour observer son corps, ses muscles qui saillaient sous sa peau, tout ce que j’avais toujours désiré sans vouloir l’admettre parce que je n’étais qu’un lâche incapable d’assumer ce que je ressentais vraiment à son égard. J’ignorais encore jusqu’où Hassan voulait aller mais j’étais bien décidé à découvrir ses limites ainsi que les miennes, car au fond même si je crevais d’envie de lui faire l’amour sans plus attendre, je devais me souvenir de son inexpérience et prendre garde à ne pas le brusquer. « Laisse-toi faire. » murmurai-je tout contre ses lèvres tandis que ma main s’insinuait dans son boxer sur lequel je tirais pour le descendre comme je le pouvais. J’essayais vainement de prendre mon temps, j’avais moi-même été intimidé lors de ma première fois avec un homme et j’espérais que je saurais le mettre suffisamment à l’aise pour lui laisser un souvenir impérissable. Mes lèvres parcouraient inlassablement sa peau, son torse, et je descendais timidement sur son bas-ventre sur lequel je déposais de légers baisers pour lui faire comprendre ce que j’avais l’intention de lui offrir même si je craignais toujours qu’il ne veuille faire marche arrière. |
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| (#) Sujet: Re: #2905 ; Quoi de plus facile quand on choisit un chemin glissant que de prétendre qu’on y était destiné ? + 18 ; ) Jeu 4 Juil - 18:41 | |
| Comment avait-on bien pu en arriver là ? Je veux dire... En arrivant ici, je n'étais qu'un pauvre type poursuivi par un passé qu'il tente désespérément de fuir et qui vient demander de l'aide à son meilleur ami. Maintenant... Comment dire ? J'en avais presque oublié mon mal et je me retrouvais, la tête vrillée par l'alcool, en boxer, juste en dessous d'un Matt tout juste plus vêtu ? Que faisions-nous au juste ? Nous étions à deux doigts de sacrifier notre amitié pour une pulsion sexuelle. Mais deux choses m'empêchaient de m'arrêter là. La première, évidente : l'alcool qui m'empêchait de réfléchir correctement. Mais il demeurait tout de même en moi une partie lucide de ma conscience et j'aurais très bien pu demander à ce que ça s'arrête. C'est là que la seconde raison intervient : je n'étais pas certain que ce soit purement sexuel. Je veux dire... Ces derniers temps, je m'étais attaché comme jamais à Matt, et je me rendais compte que ma vie sans lui n'aurait pas la même saveur. Alors... Peut-être ? « Je… O-Oui. » Cette "phrase" me sortit de mes pensées et mes désirs revinrent à l'assaut. Il avait envie de moi, j'avais envie de lui, bref, on en avait envie. Puis nous ne cessions de nous embrasser plus ou moins langoureusement, découvrant peu à peu nos corps respectifs. Matt agitait son bassin sur le mien, nos deux intimités tout juste séparées pas nos boxers se frottant l'une à l'autre et nous arrachant divers soupirs et gémissements de plaisir. Bordel je n'avais jamais ressenti un truc pareil, et cette sensation incroyable en devenait addictive : j'en voulais plus. « Putain San’… Tu m’rends dingue. » Mon cœur eu un raté à cette annonce et je redoublais de ferveur dans mes baisers et mes caresses. Je ne devrais pas être aussi heureux en l'entendant dire ça ! Et c'est presque inconsciemment que les mots sortirent de ma bouche. « Toi aussi Matt, toi aussi. » C'était décidé, je ne voulais plus que nos bouches se séparent, voilà. C'était juste trop bon. Je sentis ses mains se faufiler sur mon corps et mes cuisses, m'ôtant par la même occasion mon jean. « Laisse-toi faire. » Mais je ne demandais que ça ! Après tout c'était une première pour moi et je n'y connaissais absolument rien dans ce domaine. Lui, si, puisqu'il était gay. Et puis... Je devais avouer que ça me plaisait bien de le voir prendre le contrôle. « T'inquiètes pas va, j'risque pas de t'arrêter en si bon chemin. » Même avec deux verres de vodka dans le nez et dans une situation aussi... particulière, j'arrivais à faire de l'humour, exploit ! Pendant ce temps, sa main glissa dans mon boxer tandis qu'il m'ôtait ce dernier également, l'envoyant rejoindre le reste de nos habits. Il m'embrassa alors, avant de commencer un descente stratégique vers mon bas ventre. Mes muscles se tendirent légèrement, sous le coup du stresse et de l'appréhension certainement. C'était si étrange... Mais j'en avais envie, alors ma main droite vint rejoindre son visage. Je le caressais un peu avant de laisser mes doigts se mêler à ses cheveux, lui montrant ce dont j'avais envie. A partir de ce moment-là, aucun mot ne sortis plus de ma bouche, seulement des gémissements de plus en plus prononcés, répondant au plaisir qu'il me procurait. J'étais en extase, mais encore une fois, j'en voulais plus. Je voulais que lui aussi éprouve du plaisir. J'avais envie de passer au niveau supérieur. Alors, de ma main une nouvelle fois, je l'obligeais à s'arrêter et à remonter vers moi. « Matt... J'ai envie qu'on... » Qu'on quoi ? Qu'on baise, qu'on fasse l'amour ? Je ne savais pas comment finir ma demande, j'espérais seulement qu'il la comprendrais sans que je ne dusse en dire d'avantage.
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| (#) Sujet: Re: #2905 ; Quoi de plus facile quand on choisit un chemin glissant que de prétendre qu’on y était destiné ? + 18 ; ) Jeu 4 Juil - 20:13 | |
| Hassan me rendait dingue. Chacun de ses soupirs, de ses mots semblait me transporter dans un univers totalement inédit et je prenais un plaisir certain à avoir ainsi le contrôle de son corps. Je l’avais trop longtemps désiré en silence, j’avais souffert de le voir aux bras de charmantes jeunes femmes contre lesquelles je ne pouvais pas rivaliser ; pour une fois, il n’était qu’à moi, c’est moi qu’il voulait comme il ne cessait de le répéter. Cette scène avait quelque chose d’irréel et je savais que notre relation risquait fort de se détériorer assez rapidement après ça, c’est pourquoi je me décidai enfin à profiter pleinement de ses mains qu’il posait sur moi avec une douceur sans précédent. A l’époque où nous avions commencé à se fréquenter, je m’étais vite aperçu de l’attirance que j’éprouvais pour lui et j’étais désormais forcé d’admettre qu’il ne s’agissait pas que d’une histoire sans lendemain même si je ne me faisais aucune illusion : il voulait simplement essayer de nouvelles expériences et m’avait choisi comme ‘cobaye’, certain que je ne repousserai pas ses avances. J’étais faible, j’étais bien trop faible. Je me détestais d’avoir cédé si facilement et pourtant je continuais de le provoquer ouvertement en lui assénant de langoureux coups de reins pour lui donner un avant-goût de ce à quoi je l’initierais un peu plus tard s’il ne m’arrêtait pas très bientôt. Je lui avais enfin ôté son boxer et je n’avais pas pu m’empêcher de penser qu’il était franchement bien foutu, et finalement, je n’arrivais pas à me sentir coupable d’avoir de telles idées à son sujet puisqu’il m’avait poussé à bout jusqu’à ce que je craque. Putain mais qu’est-ce que je foutais là ? J’allais vraiment m’envoyer en l’air avec mon meilleur ami, mon meilleur ami hétéro et bien trop sexy pour moi. J’avais beau essayer de me raisonner, l’alcool ne m’aidait pas à voir l’erreur que nous nous apprêtions à commettre et de toute façon, je ne pouvais décemment plus revenir en arrière. Un brin anxieux, j’allai déposer une multitude de baisers sur son torse et descendis dangereusement sur son bas-ventre pour lui offrir un plaisir différent, même s’il en avait déjà sûrement une certaine expérience avec les femmes. A l’entendre gémir de la sorte, je me prenais à espérer qu’il appréciait autant que moi et il finit d’ailleurs par glisser une main sur ma joue pour me faire remonter sur ses lèvres que j’embrassai brièvement. Sa requête me laissa sans voix, d’abord parce que j’attendais vainement qu’il termine sa phrase afin de comprendre ce que tout ça signifiait pour lui et ensuite parce que je n’étais pas certain de vouloir aller aussi loin, mais ses grands yeux bruns suffirent à me convaincre si bien que je hochai légèrement la tête avant de m’écarter de lui pour m’éclipser dans la chambre, le temps de récupérer de quoi nous protéger. Lorsque je revins vers lui, je lui fis signe de se retourner et enfilai le préservatif d’une main tremblante. « Essaie de te détendre, ça va aller. » dis-je dans un sourire sans jamais oublier que la première fois avec un homme pouvait être particulièrement difficile. Dans un geste que je tentais de rendre le plus doux possible, j’insinuai d’abord un doigt en lui afin de le préparer comme il fallait à ce qui allait suivre et finalement, j’unissais nos deux corps brûlants dans un long gémissement de plaisir. « Ha bordel c’est bon ! » lâchai-je sans avoir pu me faire taire, même si je prenais conscience après coup que c’était sans doute beaucoup moins agréable pour Hassan qui devait être en proie à une douleur terrible que j’avais moi-même connue quelques années plus tôt. J’étais trop con, comment pouvais-je ne pas y avoir pensé plus tôt ?! Je m’attendais alors à ce qu’il ne m’arrête et préfère mettre un terme à cette folie passagère mais au fond je n’avais aucune envie de le voir partir si vite, je voulais faire de cet instant quelque chose d’exceptionnel, d’inoubliable, c’est pourquoi mes mains se mirent à parcourir doucement la peau de son dos en soufflant longuement pour essayer de reprendre mes esprits et ne pas y aller trop vite ; après quelques minutes que j’estimais insoutenables, j’entamais de lents et doux coups de reins en m’accrochant à ses hanches, savourant chacune des sensations qui s’emparaient de moi. |
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| (#) Sujet: Re: #2905 ; Quoi de plus facile quand on choisit un chemin glissant que de prétendre qu’on y était destiné ? + 18 ; ) Ven 5 Juil - 17:02 | |
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Ma requête devait lui sembler folle. Qu'étais-je en train de faire au juste ? Lui demander de mettre en péril notre amitié pour une simple pulsion passagère ? Mais d'un autre côté, j'avais tellement envie de lui. Tellement que ça ne pouvait pas être qu'un stupide jeu sexuel. Je savais au fond de moi qu'il y avait plus que ça. Du moins de mon côté. Et je devais avouer que ça me perturbait, moi qui était persuadé d'être hétérosexuel jusque là. Mais Matt... Comment dire ? Il m'obsédait depuis un moment déjà. Je pensais au début que c'était parce qu'il était comme un frère pour moi, toujours à l'écoute. Mais de toute évidence, je me trompais. Mon amant d'un soir (ou d'une après-midi plutôt) sembla hésiter un moment avant de se lever et d'aller dans sa chambre, chercher de quoi... poursuivre nos ébats. L'attente me parut infiniment longue, bien que j'imaginai qu'elle n'eut duré qu'une minute tout au plus. Il revint alors munit d'un préservatif. Moi je l'attendais, assit sur le canapé, encore haletant et transpirant de ce que nous venions de faire. Il me fit signe de me retourner, ce que je fis, assez inquiet de ce qui allait suivre. Mes muscles se tendirent dans l'attente que quelque chose se passe. « Essaie de te détendre, ça va aller. » Je respirais un bon coup, me concentrant pour anticiper la douleur qui allait suivre. Il commença d'abord par me "préparer" avant d'arriver au moment décisif : il s'enfonça en moi d'un coup, me coupant la respiration tellement la douleur était fulgurante. Mes muscles se tendirent de nouveau, je m’agrippai au canapé comme je pouvais. Il fallait que ça s'arrête ! J'avais vraiment trop mal. Matt quant à lui, semblait avoir prit son pied dans ce premier coup de rein, au vu de l'exclamation qu'il venait de faire. « Ha bordel c’est bon ! » Mais il sembla se rendre compte, ou du moins se rappeler que chez moi ce n'était pas vraiment la joie. Alors il s'est arrêté. La douleur m'avait fait quelque peu revenir à la réalité et prendre conscience de ce qu'il se passait : j'étais juste en train de coucher avec mon meilleur ami. J'allais lui demander d'arrêter, mais je ne savais pas comment lui dire, je devenais un peu plus lucide que deux minutes auparavant. Mais la douleur s'étant quasiment estompée, il commença à faire quelques va-et-vient en moi. Les premiers furent douloureux, mais au fil de ses mouvement la douleur laissa place au plaisir. Plus encore lorsqu'il toucha en moi un point sensible, qui me fit gémir de plaisir, peut être plus fort que je ne l'aurais voulu. J'en avais oublié ma douleur passée, j'en avais oublié jusqu'à mon prénom tellement ce qu'il me faisait était bon. Dans ma tête, il n'y avait plus que lui. Je pense que jamais encore je n'avais ressenti de sensation pareille. Mon désir pour lui était revenu à l'assaut, obscurcissant mes pensées et ma capacité de réflexion encore une fois. Je décidai alors de me redresser légèrement, passant l'une de mes mains dans le bas de son dos, collant mon corps contre le sien. Je passais mon autre main derrière la tête de Matt et rapprochais sa tête de la mienne, de façon à entamer un nouveau baiser langoureux et passionné. Je pense que ce moment entrait dans le top des meilleurs moments de ma vie, et je me demandais même s'il ne figurait pas tout en haut de la liste. « Han Matt, c'est tellement bon. » Je ne voulais pas que ça s'arrête. Pourtant ce moment ne pouvait malheureusement pas être éternel, surtout que je savais que je ne pourrais pas tenir très longtemps ainsi.
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| (#) Sujet: Re: #2905 ; Quoi de plus facile quand on choisit un chemin glissant que de prétendre qu’on y était destiné ? + 18 ; ) Sam 6 Juil - 22:45 | |
| J’étais complètement dingue. Dingue de ce mec qui s’offrait à moi alors même qu’il n’avait jamais prétendu être attiré par un autre homme. Dingue de ce sourire timide qu’il arborait en sachant comment l’après-midi se terminerait. Dingue de ces grands yeux bruns qui se posaient sur moi comme s’il me redécouvrait. C’était un peu ça, en fait. Il avait toujours vu en moi un ami, un frère, un confident, et désormais il comprenait que j’étais plus que ça. Un amant ? Un coup potentiel ? Un futur petit-ami ? Non, je devenais ridicule à me poser ce genre de questions. Il me voulait, maintenant, et il était inenvisageable que je gâche cet instant en m’inquiétant pour notre avenir à tous les deux. Hassan était déjà suffisamment stressé, inutile que j’en rajoute une couche, d’autant que lui ne pensait probablement pas à des choses aussi stupides. Je ne m’étais pas attendu à ce qu’il demande à aller plus loin, songeant que ces quelques expériences devaient déjà être particulièrement angoissantes pour lui et pourtant il ne tarda pas à m’en faire la requête. Même si j’avais hésité un moment, je décidai de remettre mes interrogations à plus tard et me levai pour récupérer de quoi me protéger. Lorsque je revins vers lui, je sentais qu’il n’était pas à son aise et ne pouvais que comprendre ; j’étais moi-même passé par là quelques années plus tôt et je savais pertinemment que la première fois était douloureuse, difficile à vivre pour celui qui subissait. J’essayai donc de prendre mon temps afin de le détendre tout en priant pour qu’il ne me supplie pas d’arrêter si les sensations ne lui plaisaient pas ou pire, le dégoûtaient. Dans une douceur extrême, je m’insinuai en lui en laissant échapper un râle rauque et explicite de tout le plaisir qu’il me faisait connaître mais très vite, je préférai marquer une pause afin de lui laisser le temps de s’habituer à moi. L’impatience me tiraillait, j’avais un mal fou à contrôler mon corps qui ne désirait que lui mais je ne pouvais décemment pas me permettre de laisser un mauvais souvenir à mon meilleur ami, puisque j’espérais sincèrement pouvoir revivre cette proximité qu’il y avait entre nous depuis quelques instants. Après plusieurs minutes que je jugeais interminables, j’entamais de lents coups de reins qui déjà m’amenaient dans un univers totalement différent, notre univers. Petit à petit, Hassan semblait presque y prendre goût et je l’entendis soudain soupirer, gémir, j’avais atteint un point particulièrement sensible et étais fier de savoir que j’étais moi aussi capable de lui faire tant de bien même si je n’étais pas franchement son « type » de conquête habituel. Il aimait ça, il aimait ce que je lui faisais ! C’était inespéré, irréel, j’arrivais à peine à y croire mais à l’écouter, il prenait du plaisir et je ne pouvais que m’en enorgueillir terriblement. Comprenant qu’il avait fini par m’accepter complètement, j’intensifiais mes coups de reins pour les rendre plus profond et accentuer les sensations qu’il apprenait à connaître même si je veillais toujours à le ménager, craignant que la douleur devienne insoutenable. Je sentis alors l’une de ses mains glisser dans mon dos tandis que son autre bras s’entourait autour de ma nuque et nous partagions un nouveau baiser passionné quoique difficile en raison de nos deux respirations haletantes. Je ne voulais plus que ça s’arrête, c’était trop bon, putain que c’était bon… Instinctivement, je laissai courir mes doigts sur son torse tout en le maintenant contre moi et j’allai timidement caresser son membre pour l’amener à l’extase, pas certain que cette attention lui plairait mais j’étais bien décidé à faire de mon mieux pour qu’il ne soit pas déçu de cette première fois. |
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| (#) Sujet: Re: #2905 ; Quoi de plus facile quand on choisit un chemin glissant que de prétendre qu’on y était destiné ? + 18 ; ) Lun 8 Juil - 18:32 | |
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Je ne pouvais plus penser à autre chose que nous deux. Il n'y avait plus rien dans ce monde à mes yeux que Matt, que ce dieu vivant s'offrant à moi entièrement. Que pouvais-je demander de plus ? Que pouvais-je rêver de plus ? J'étais un homme comblé désormais, je pouvais mourir en paix (enfin j'avais pas spécialement envie de crever tout de suite non plus hein) parce que j'avais enfin éprouver cette sensation. Cette sensation que tout va bien, qu'on est bien et que rien de mal ne peut plus nous arriver. On se sent entier, libre, libéré. Moi, c'était ce que je ressentais tandis qu'il allait et venait en moi. Douloureusement au début, mais au fil de ses coups de rein, je me sentais envahit par une sensation à la fois nouvelle et délicieuse, un plaisir qui m'était jusqu'alors inconnu. Son corps contre le mien, son corps en moi, son souffle saccadé et rauque, ses mains sur mes hanches... Tout me rendait dingue, je perdait la tête, il me rendait fou. Ses coups étaient d'abord lents et terriblement excitants, mais j'avais besoin qu'il aille plus vite, et plus fort. Je ne me reconnaissais plus, et il était clair que jamais je n'aurais pu penser aimer qu'il me fasse un truc pareil. Puis, comme répondant à ma requête silencieuse, il intensifia la cadence, nos ébats devenant alors bien plus vifs, ses coups plus puissants, mais bordel qu'est-ce que j'aimais ça ! Je décidai alors de rapprocher nos deux corps, passant ma main dans ses cheveux et laissant nos bouches se retrouver d'elles-mêmes. Notre baiser passionné était à peine entrecoupé par nos respiration haletantes. Je sentis alors sa main glisser le long de mon torse jusqu'à atteindre mon bas-ventre. Il voulait me tuer à force de plaisir ce mec ! Mais je ne voulais pas que ça se termine, je voulais que cela dure infiniment. Ses caresses s'accordant parfaitement à ses coups de rein, je me sentais me perdre dans un flot de plaisir et de désir, sentant que je ne pouvais plus tenir très longtemps. Mon pouls s'accéléra d'avantage, mon souffle devenant de plus en plus abrupt, mes gémissements de plus en plus bruyants (au diable les voisins). « Matt je sens que j'vais... » Dans un dernier coup je me sentis venir, perdant presque la raison devant un plaisir aussi intense. J'avais encore du mal à me remettre de ce qui venait de se passer. J'attendais que Matt jouisse à son tour avant de m'extirper de lui, mes idées devenant un peu plus claires de secondes en secondes. Je m'essuyais avant de me tourner vers lui, ne sachant pas trop comment réagir maintenant que nous avions terminé. Je crois que jamais aucune femme ne m'avait procuré de pareilles sensations. Comment voulait-il que je m'intéresse à elles désormais ? Je ne voulais plus que lui, c'était un fait. Mais lui, voulait-il de moi ? Nous arrivions à ce moment délicat où nous allions voir comment notre relation allait évoluer après ce que nous venions de faire. Je plongeai alors mes yeux dans les siens, fasciné par son regard. « Matt... » Quoi ? Que pouvais-je bien dire ? « Merci. » C'était nul. Merci de quoi ? De m'avoir procuré tant de plaisir bien évidemment. Mais je craignais qu'il ne comprenne ça autrement : du genre "merci de m'avoir changé les idées mais demain j'aurais déjà oublié". Or s'il pensait cela, il serait loin du compte. Parce que maintenant je sais, je le sentais, j'avais besoin de lui. Et pire que cela, je l'aimais. De tout mon être. Et je voulais qu'il soit mien. Alors, prenant mon courage à deux mains, je m'avançais vers lui, légèrement hésitant. Ma main glissa sur sa joue tandis que je lui souriais. Mes lèvres se déposèrent alors sur les siennes dans un tendre baiser qui n'avait plus rien de sexuel, comparé à ceux d'avant. Je voulais qu'il comprenne, par ce geste, ce que je ressentais pour lui.
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| (#) Sujet: Re: #2905 ; Quoi de plus facile quand on choisit un chemin glissant que de prétendre qu’on y était destiné ? + 18 ; ) Dim 14 Juil - 14:57 | |
| Je l’entendais gémir, je le sentais trembler sous chacun de mes coups de reins que je tentais de rendre doux mais suffisamment profonds pour qu’il éprouve un réel plaisir. J’avais moi-même beaucoup de mal à me contenir mais j’étais décidé à lui prouver que les femmes étaient incapables de lui offrir de telles sensations, et j’espérais inconsciemment qu’il y prenne goût. Qu’il finisse par revenir à moi en me disant qu’il n’avait plus envie que de moi, qu’il avait adoré cet instant et qu’il n’imaginait pas me partager avec d’autres hommes. J’étais ridicule, je me détestais pour réagir de la sorte mais je n’arrivais pas à taire les battements incessants de mon cœur qui me rappelaient douloureusement que j’étais esclave du moindre de ses soupirs. En cette fin d’après-midi, Hassan m’appartenait corps et âme et je refusais de le laisser partir. Il était mien, pour une fois, et je savourais l’emprise que j’exerçais sur lui tandis qu’il joignait nos lèvres pour un baiser difficile mais délicieux, qui me laissait à penser qu’il appréciait que je lui fasse l’amour. Etait-ce bien le terme exact ? Peut-être que nous nous contentions de baiser, comme c’était le cas avec la plupart des gars que je voyais régulièrement. Je n’étais pas un adepte des coups d’un soir, des histoires sans lendemain mais j’avais parfois besoin de m’aérer un peu la tête, et surtout de faire le vide, heureusement j’avais dans mon répertoire quelques numéros que je pouvais composer sans craindre que les personnes concernées ne s’immiscent plus sérieusement dans ma vie. Lui ne faisait pas partie de ces gens de passage ; lui avait une place bien particulière que je me refusais à nommer pour le moment, sans doute par peur de le voir partir avec mon cœur entre les mains. La température grimpa encore d’un cran lorsque, emporté par un élan de désir, je laissai glisser mes doigts sur son torse pour aller jouer insolemment sur son bas-ventre que je caressai doucement d’abord pour être certain que mon geste lui plairait, ce qui semblait être le cas à en croire la façon dont sa peau brûlait au contact de la mienne. Nous ne faisions plus qu’un, à nous laisser aller à des plaisirs interdits mais terriblement exquis et bientôt, il atteignit l’orgasme dans un cri. Je le suivis de peu et, épuisé par nos ébats, me rallongeai sur lui dans un souffle. Alors qu’il reprenait peu à peu ses esprits, je retirai le préservatif usagé et un léger sourire naquit sur mes lèvres en l’entendant me remercier, même si j’avais probablement espéré autre chose. Il ne pouvait certes rien me dire d’autre, au fond, il était hétérosexuel et ne tarderait pas à se rendre compte de son erreur mais j’étais assez naïf pour croire que peut-être il ne reviendrait pas en arrière et assumerait pleinement ce penchant pour la gente masculine, pour moi. Je demeurai toutefois silencieux, pas certain de la conduite à adopter maintenant que nous avions franchi un cap nouveau dans notre relation qui était amenée à évoluer sous peu même si nous n’avions aucune idée de la manière dont les choses tourneraient. Il était impensable que l’on devienne un couple, d’ailleurs je n’étais pas sûr de vouloir me lancer dans une histoire aussi sérieuse mais je ne pouvais pas non plus accepter de le laisser partir car j’étais persuadé qu’il finirait par retourner dans les bras de ses nombreuses et charmantes conquêtes. Sans que je ne m’y sois attendu, ni que je comprenne ce geste troublant, San’ vint délicatement poser ses lèvres contre les miennes et je savourai ce baiser, mes joues s’empourprant en raison d’une chaleur terrible qui m’animait encore. Ma main courait doucement sur son torse, je reprenais ma respiration en essayant de trouver un moyen d’éviter la conversation gênante qui s’en suivrait forcément. « J’vais… J’vais aller prendre une douche. Tu peux t’resservir si tu veux. Enfin tu connais la maison. » lâchai-je sans grande conviction avant de me détacher de lui à contre-cœur pour enfiler rapidement mon boxer en manquant de trébucher contre ma table basse tant j’étais encore perturbé de ce que nous venions de faire. « Et euh… Désolé si j’t’ai fait mal. » Je m’éclipsai finalement dans la salle de bain et par habitude plus que par véritable envie de le voir me rejoindre, j’oubliai d’en fermer la porte. Je me débarrassai de mon seul vêtement et glissai sous la douche en soufflant longuement comme si cela pouvait m’aider à y voir plus clair. |
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| (#) Sujet: Re: #2905 ; Quoi de plus facile quand on choisit un chemin glissant que de prétendre qu’on y était destiné ? + 18 ; ) Dim 21 Juil - 0:37 | |
| Cet instant avait été tout simplement parfait. Rien a redire. Parce que jamais dans ma vie je n'avais ressenti un truc pareil, par aucune fille, aucun homme (et pour cause), et jamais j'aurais pensé ressentir un truc pareil. Ce n’était pas seulement bon sexuellement parlant mais c’était également une extase sensuelle et sentimentale. Oui, j'avais pour la première fois découvert le septième ciel dans ce dernier coup de rein. Apres ce que nous venions de faire, j’étais épuisé. Ravi, mais épuisé. Je m’étais lamentablement écroulé sur le canapé, vide, soupirant d’épuisement, fermant les yeux un instant, la fatigue me gagnant, qui plus est amplifiée par l'alcool. Puis la réalité revint me frapper en pleine face. J'avais couché avec mon meilleur ami, j’étais a fond sur mon meilleur ami. L'ampleur de mes sentiments m'apparut alors plus clairement. Mais comment lui dire, comment lui faire comprendre ? Je devais être un coup d'un soir, poussé par l'alcool il avait cédé a mes avances. Je n’étais rien pour lui, juste un mec comme un autre et demain tout serait oublié ? Ou peut être que si, il s'en souviendrait, et que notre amitié serait foutue. Mais pour le moment, je devais tenter ma chance : je l'embrassais avec toute la tendresse dont j’étais capable. Je voulais au'il comprenne. Je voulais qu'il ressente a travers ce baiser la même chose que moi. Le baiser avait été délicieux, plus délicieux encore que tous ceux que j'avais eu la chance d'avoir jusqu’à présent. Mais en nous séparant, je vis que Matt avait l'ait gêné. « J’vais… J’vais aller prendre une douche. Tu peux t’resservir si tu veux. Enfin tu connais la maison. » Je me sentis rougir comme jamais. Je m’étais fais des illusions, il ne ressentais vraiment rien pour moi. Quel con j'avais été ! J’acquiesçais légèrement la tête, incapable de produire un son. Mon monde s’écroulait peu a peu et ma déception se lisait clairement sur mon visage j'en étais certain. « Et euh… Désolé si j’t’ai fait mal. » Il avait l'air... perturbe. Je le vis tourner les talons en direction de sa salle de bain et je parvenais simplement a marmonner quelques mots. « Euh... T’inquiètes c’était.... super. » Oui, c’était le terme, je trouvais rien d'autre. Aucune réponse. Aie. Au bout d'un moment j'entendis l'eau couler. Je respirais bruyamment. Que faire ? Presque instinctivement mon visage se tourna vers la salle de bain. La porte était ouverte... Pourquoi avais-je envie de le rejoindre bordel ? J’hésitai ainsi encore quelques minutes qui me parurent infiniment longues. Puis je pris la décision la plus folle qui soit : je me levai et, d'un pas lent et incertain, je me dirigeais vers la salle de bain non sans avoir remit mon boxer au préalable. Apres une nouvelle hésitations j’entrebâillais un peu plus la porte et me glissais a l’intérieur. M'avait-il vu ? Ou entendu ? J'en savais rien. « Matt... » J'inspirais une nouvelle fois pour me calmer. « Ça voulait dire quoi pour toi ? » Je fixais le dos de sa tête avec intensité, j'avais peur de sa réponse. Mon regard glissa ensuite sur tout son dos musclé. Dieu qu'il était beau. Si seulement il pouvait être mien...
- Spoiler:
désolée je suis sur qwerty ceylagalere puis ce rp est pourri je suis vraiment désolée.
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| (#) Sujet: Re: #2905 ; Quoi de plus facile quand on choisit un chemin glissant que de prétendre qu’on y était destiné ? + 18 ; ) Mar 23 Juil - 20:20 | |
| L’instant que nous venions de partager avait été exquis en tout point mais j’étais incapable de réfléchir à ce que cela signifiait avec les grands yeux bruns d’Hassan qui se posaient sur moi. Je décidai donc de m’éclipser sous la douche, non sans m’excuser avant de lui avoir fait mal même si j’avais essayé de le détendre au mieux. Après m’être défait de mon boxer, je glissai sous le jet d’eau brûlant en soupirant longuement. J’avais vraiment besoin d’être au calme pour tenter de me calmer mais alors que j’attrapai de quoi me savonner, j’entendis San’ et me tournai pour le trouver juste derrière moi. « San’ ! Qu’est-c’que tu fous là ? » Il était rare que je lève la voix avec lui mais je ne m’étais franchement pas attendu à ce qu’il me rejoigne. A dire vrai, j’aurais espéré pouvoir profiter de cet instant de calme pour y voir un peu plus clair mais sa question me troublait : qu’étais-je supposé répondre ? J’devais lui dire que j’étais dingue de lui et que j’avais pas envie qu’il reparte ? Ca revenait à tirer un trait sur notre amitié, ce qui m’était inconcevable. « Tu veux vraiment qu’on discute de ça maintenant ? » Je m’énervai un peu, ma voix était dure et sèche simplement parce que je n’appréciais pas d’être ainsi mis au pied du mur. Si je m’étais écouté, j’aurais profité de l’occasion pour tout lui dire. Pour lui expliquer que ce que nous venions de faire avait un réel sens à mes yeux et qu’il n’était pas qu’un amant comme tous ceux que j’avais pu avoir avant lui. Mais l’alcool ne m’aidait pas à raisonner correctement, et le stress m’envahissait alors qu’il me toisait sans comprendre. J’étais complètement nu bordel ! Ca paraissait stupide de me sentir gêné après ce qui s’était passé entre nous mais je pouvais pas m’empêcher d’être mal à l’aise, alors je m’empressais de répondre à sa question pour mettre un terme à cet instant terriblement embarrassant parce qu’il pouvait en plus très bien voir la réaction physique dont j’étais victime. « Ecoute j’en sais rien c’que ça voulait dire. C’était génial, j’ai adoré mais je sais qu’t’es pas gay, alors j’imagine qu’on a un peu trop picolé, t’étais perturbé par c’qui t’est arrivé et voilà… J’t’emmerderai pas avec ça si c’est c’qui t’inquiète. » J’avais pas l’intention de lui courir après. Non qu’il ne le méritait pas, au contraire, et les sentiments que j’éprouvais à son égard me poussaient à en demander plus mais je craignais que ces pulsions, cette tension sexuelle qui était apparue subitement entre nous ne viennent à gâcher notre relation alors qu’il était tout c’que j’avais ici. J’avais besoin de lui, j’avais besoin de mon meilleur ami même si le voir au bras d’une pimbêche à la poitrine refaite me rendrait fou de jalousie mais je n’avais de toute façon pas mon mot à dire. Nous n’étions pas un couple et je doutais que cela arrive un jour, j’étais d’ailleurs incapable de lui avouer qu’il me plaisait plus que de raison et préférai m’emmurer dans un silence douloureux plutôt que de risquer de dévoiler l’amour que je lui portais. « Et j’en parlerai à personne, j’m’en voudrais de ruiner ta belle réputation. » lâchai-je finalement un peu amer, alors qu’au fond Hassan n’avait absolument rien fait. J’avais pourtant l’impression de lui en vouloir parce que je regrettais déjà notre délicieuse erreur. Je savais qu’après ça, rien ne serait comme avant et j’aurais d’autant plus de mal à redevenir le simple meilleur ami que j’étais à ses yeux mais j’étais bien conscient que je n’avais pas le choix. Il était hétéro, il avait couché avec un homme et retournerait bientôt dans les bras d’une femme sans que je ne puisse y faire quoi que ce soit et même si cette idée me rendait malade, je me promettais de ne plus jamais évoquer cet après-midi où nous avions tous deux dérapé. |
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| (#) Sujet: Re: #2905 ; Quoi de plus facile quand on choisit un chemin glissant que de prétendre qu’on y était destiné ? + 18 ; ) Mer 24 Juil - 19:20 | |
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Bordel je pouvais pas réfléchir deux secondes la ? Non bien sur, la vodka présente dans mon sang me rendait cette tache tout bonnement impossible. Mais franchement qu'est-ce que je foutais la ? J'aurais du rester dans mon coin pour faire le point puis pour le laisser respirer lui aussi. Mais j'en pouvais plus, réfléchir me tuait de l’intérieur parce que plus je pensais a ce que nous venions de faire, plus je me sentais mal. Mais sérieux, même si j'avais été vraiment con pour le coup, il avait pas a me parler comme ça. « San’ ! Qu’est-c’que tu fous là ? » Le fait de l'entendre me parler comme ça me faisait mal. C’était con mais je tenais trop a lui pour supporter de le voir remonté contre moi. Je l'avais peut être cherche oui, j'aurais pas du entrer, surtout qu'il était toujours a poil, ce qui l'air de rien ne rendait pas la situation plus facile. Mais son ton sec me glaçais le sang et je ne trouvais pas les mots pour lui rétorquer quelque chose. « Tu veux vraiment qu’on discute de ça maintenant ? » Je plongeais mon regard sombre dans le sien. Oui j'en avais vraiment envie, parce que c’était maintenant ou jamais. Sinon quoi ? On allait se revoir le lendemain, puis se regarder bizarrement sans savoir quoi dire après ça. La on était encore en plein dedans, on était a vif sans avoir eu une nuit pour nous permettre de trop réfléchir. Je savais que l'alcool nous permettrait aussi de connaitre nos ressentis sans que notre esprit juge le pour et le contre. « Pourquoi pas ? Tu préférerais peut être que je te laisse le temps de me pondre un joli mensonge ? » Mon propre ton me surprit. Je ne me pensais pas capable de lui parler aussi sèchement. « Ecoute j’en sais rien c’que ça voulait dire. C’était génial, j’ai adoré mais je sais qu’t’es pas gay, alors j’imagine qu’on a un peu trop picolé, t’étais perturbé par c’qui t’est arrivé et voilà… J’t’emmerderai pas avec ça si c’est c’qui t’inquiète. » Dieu qu'il était con. Ne voyait-il donc rien ? Bordel ne comprenait-t-il pas qu'il me rendait dingue ? Que ça n'avait rien a voir avec l'alcool, que pour une fois dans cette soirée j'avais les idées claires, et que notre relations, nos caresses, nos surnoms débilement niais, tout prenait enfin un sens pour moi. Mais lui ne voyait pas les choses de la même façon de toute évidence. J'devais m'faire des idées, comme un con toujours a espérer que les choses vont s'arranger, et que je finirais enfin par être heureux. « Mais t'es aveugle ou quoi ? » J'arrivais a rien dire d'autre, parce qu'a mes yeux, ça voulait tout dire. Mais il fit la sourde oreille, comme d'habitude il voyait rien, il comprenait pas. « Et j’en parlerai à personne, j’m’en voudrais de ruiner ta belle réputation. » C'en était trop pour moi. Je me sentais fulminer de rage tandis que je voyais son petit air prétentieux, ah il était content de lui la. Content de me faire souffrir avec ses paroles de merde. Je serrais les dents et les poings : il allait le regretter, oh ça oui. « T'es vraiment con Matt. » Sur ces gentils mots je tournais les talons, toujours aussi furieux a son égard. Je me dirigeais vers le salon, enfilais dans des gestes désordonnés mais rapides mes vêtements. Une fois prêt et dans le couloir, je lâchais la bombe : « Le jour ou t'auras capte que j'suis dingue de toi tu m'appelles. Ou pas, en fait, vaut p't'être mieux qu'on s'parle plus. » Puis je sortais de son appart en claquant la porte, hors de moi, bouleversé autant par la déclaration que je venais de lui faire que par éventualité douloureuse de ne plus jamais voir sa bouille d'ange que j'aimais tant. Même si actuellement, je le détestais.
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| (#) Sujet: Re: #2905 ; Quoi de plus facile quand on choisit un chemin glissant que de prétendre qu’on y était destiné ? + 18 ; ) | |
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