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› inscription : 09/12/2016 › crédit : signature © Myuu.BANG!
› statut civil : babe who? › quartier : #222 downtown area › occupation : vétérinaire, professeur et chercheur en zoologie
| (#) Sujet: SAD BUT RAD Ven 9 Déc - 22:40 | |
| angus colson rheonEMOTIONALLY STABLE AS AN IKEA TABLEprénom(s) et nom › angus colson rheon, fils de nicholas rheon, un père pour lequel il n'éprouve pas d'admiration, en dépit de tout l'amour que lui porte cette figure paternelle grimaçante sous les coups de la vie et de la très absente lili stone, une femme d'affaire hors-paire, une mère qu'angus accusera d'être déplorable (c'est pas magnifique comment j'ai camouflé julia en lili pour faire angus et julia stone stp stp hein c'est beau) surnoms › pour toi ce sera monsieur rheon âge › vingt-quatre ans depuis le vingt-quatre janvier nationalité › british boy orientation sexuelle › est-ce que c'est un truc de meuf d'avoir des guys crushes ? (est-ce que c'est un truc de fragile ?) statut civil › ça dépend pour qui, ça dépend pourquoi (albâtaaaaard) emploi/études › il est zoologue, on dit aussi zoologiste, il travaille quelques fois comme vétérinaire au zoo, plus rarement à domicile, et surtout il enseigne à l'université ou au musée mais il est tout jeune ça fait à peine un an qu'il exerce situation financière › oklm avatar › dylaaaaaaaaaaaaaaaan rieder crédit › jsp ~ question une à quoi ressemblait ta vie au lycée? Avant d'être indépendant, Angus a souffert des caprices de ses parents, eux-mêmes de grands adolescents. Lili claquait la porte vitrée, faisant chanter le salon derrière les effroyables sanglots de Nicholas. Il la suppliait de rester. Elle hurlait "J'ai une carrière, moi, Nicholas !" et il gémissait davantage, se traînant sur une moquette qui avait du sentir la lessive, un jour, quand les affreux motifs des 70's ne se mêlaient pas à la crasse que le paillasson ne retenait même plus. Il pleurait à chaudes larmes, et elle le toisait en fronçant les sourcils. Elle croisait les bras. Elle avait l'air dur. Elle l'était. Elle se demandait qui avait transformé son mari en bon à rien, pendant qu'elle avait le dos tourné, trop occupée avec ses meetings, ses séminaires, ses conventions, et surtout, surtout, la hausse du marché import-export des produits d'art contemporain. Là, soudain entre deux disputes à en faire trembler la charpente (oui c'était une vieille maison, avec une vieille moquette), Angus est entré en deuxième année de lycée : chéri tu veux vivre avec Papa ou avec Maman ? Il n'avait même pas 17 ans. Il tourna sa langue à peine plus d'une fois et demie dans sa bouche avant de faire un pas vers sa mère en murmurant "Emmène-moi avec toi, Maman." Le timbre de sa voix était cassé par les sanglots qu'ils retenait, et son ton était volontairement exténué, comme pour signifier au pauvre Nicholas qu'il n'aurait rien réussi, qu'il ne garderait rien (sauf la moquette hideuse), ni sa femme, ni même son fils.
Lili parcourait le monde, sautant d'un avion à l'autre, s'épanouissant dans la quarantaine et traînant un fils boudeur qui ressemblait de plus en plus à son père. Les déménagements étaient fréquents et les camarades se renouvelaient régulièrement. Angus ne pouvait s'attacher à aucun lieu ni à aucune vie, forcé de s'envoler, suivant sa mère dans sa vie professionnelle frénétique. Ce rythme l'étouffait. Il avait besoin d'air - pas d'une brise, pas d'une bouffée fraîche ; il avait besoin d'un ouragan. Naquit alors en lui un sentiment nouveau, quelque chose qui ne l'avait jamais encore animé auparavant : la volonté. "Je veux..." amorça-t-il timidement, du haut de ses 17 ans, "je voudrais..." se reprit-il aussitôt en croisant succinctement le regard distrait de Lili qui faisait du bruit avec un tas de papiers très importants "tu veux quoi Angus, tu vois pas que j'ai des choses à faire ? Je m'occupe de papiers très importants. - Je voudrais retourner vivre avec Papa."
Le semestre suivant fut le plus chiant de tous ceux auxquels il avait déjà survécu - force de sexe, de drogue, de rock'n'roll et de son acolyte dont la fidélité n'a d'égal que la qualité de son grip : un skateboard flambant neuf que sa mère tenait à lui payer avant qu'il ne la quitte pour retrouver "ce, ce... cet... Angus, tu es sûr ?" Et quand je dis chiant, attention, je parle de la loi de l'emmerdement maximum, un contexte d'ennui mortel dans le lycée pourri du bled paumé dans lequel Nicholas vivait désormais. Si vous pouviez ne serait-ce que soupçonner l'ampleur, vous auriez une vague idée de l'infini. Et là, Angus n'était plus si sûr. Mais les caprices, les changements d'avis intempestifs et beaucoup trop récurrents, ça, c'était réservé aux parents. Alors Angus se tut. Il s'engonça dans un mutisme presque absolu. Les lieux et les vies auxquels ils pouvait maintenant s'attacher le désintéressaient - il n'y avait que lui. Lui qui s'ennuyait, et faisait passer le temps en skatant, en baisant, en fumant et, putain, était-il possible que son père pleurniche encore plus que quand il était parti ? Il montait le son pour ne plus l'entendre. Les vacances d'été furent une révélation pour le jeune homme qui, propulsé amoureusement par un père qui ne roulait pourtant pas sur l'or, partit à Barcelone tout frais payés (merci Papa) pour apprendre la maîtrise de la langue (je parle de linguistique bande de vicieux, Angus a atterri sans même savoir se présenter.) Les rencontres à profusion que la ville à l'ambiance électrisante lui offrait se trouvèrent toutes aider le chéri à sortir d'une torpeur qui annihilait ses sens depuis trop d'années. Il se senti - peut-être pour la première fois - vivre. Désertant bien des fois l'auberge de jeunesse dans laquelle lui et le groupe de jeunes grands-bretons venus avec la même organisation séjournaient, il partait à l'aventure. Il aimait bien avoir peur, sentir qu'il avait toujours un cœur, un petit cœur qui bat là très fort dans sa poitrine au milieu des bruits de la vie (c'est beau de se sentir vivant). Un goût nouveau pour l'apprentissage l'inspirera dans ses études de retour à la maison.
Il finira le lycée avec brio, trouvant tout à coup un intérêt pour la biologie. Un peu grâce à cette nouvelle remplaçante dont les formes hypnotisantes ondulaient gracieusement près du tableau quand elle gribouillait en débitant un tas de blabla scientifique ; un peu grâce au fait qu'en dépit d'un acharnement visant à faire chier le lycée comme le lycée l'avait fait chier, Angus n'était pas stupide. Il excellera en fait dans la plupart des matières. C'est l'amour qui le fera travailler (elle était si belle). C'est la douleur qui le fera s'acharner (ses camarades étaient si cruels). Il était redoutablement malin, et s'en serait même voulu de se lier avec les autres élèves qu'il qualifiait d'insipides lorsqu'il se confiait à Uriah, le voisin à peine plus vieux qui vendait de l'herbe. C'était un voisin bien pratique à avoir quand on s'ennuyait autant. Ils étaient très différents. Uriah respirait la bonne humeur, ne se souciait pas de grand chose et arborait un hâle doré à toute époque de l'année, malgré le temps peu clément de l'Angleterre. Angus lui quand il n'avait pas de couvre-chef (un vieux bonnet, une nouvelle casquette) révélait une tignasse ébouriffée, des cernes foncés sous les yeux, il avait tellement de savoir à apporter, mais le mutisme enfantin n'avait pas disparu et l'empêchait de s'élever dans une pyramide sociale partiellement fantasmée, le village étant tellement minuscule. Uriah appréciait beaucoup Angus, en fait. Lui, faisait semblant de ne rien voir et profitait de tout ce qui ressemblait à une vraie famille qu'il voyait en Uriah.
Assis sur le banc, debout dans l'herbe devant, derrière la voiture, au coin de la rue, à côté de la boulangerie. Uriah est là. Il traîne. Il attend un client. Il joue avec son chien. Il le voit. Des fois. Angus ne le voit pas. Focus sur ses objectifs, rien n'existe autour de lui quand sa tête est déjà remplie. Les yeux qui clignent peu souvent, tout le corps semble au ralenti. Uriah se déplace lentement, respire lentement. On croirait qu'il regarde lentement si l'on puis dire. Un regard simple, yeux, trajectoire ; regard. Il n'est pas vide pour autant, au contraire, il se remplit, lentement, simplement. Profitant. Tout chez lui est très simple. Ses habits. Ses expressions faciales (il en possède trois : le sourire pour quand on raconte des blagues, l'expression satisfaite pour tout le reste, et les sourcils froncés pour quand il est contrarié, parfois nuancés par une petite moue, sobre elle aussi. Quoi que, il n'utilise presque jamais cette dernière). Il y a un visage autour du regard. Il y a Angus en face d'Uriah. Les yeux c'est l'un, la trajectoire c'est l'autre. Ô visage stupéfait devant celui qui passe et passe intouché. Ô glaise du visage figé dans son rire panique face a celui qui passe intouché. Il semble être la sérénité incarnée. Des traits asiatiques, yogi, pratiquant de l'entretient de bonzaïs, ces arbres miniatures au milieu de cailloux miniatures que l'on chatouille avec un râteau miniature pour dessiner des vaguelettes, des courbettes, des cercles miniatures. Angus paraît pressé. Comme toujours, pour lui, tout relève de l'urgence ; tout, tout de suite. Il étaient différents. Ils s'entendaient très bien. Angus est parti après son diplôme. Ils ne se sont jamais revus, mais Angus pense à Uriah très souvent, n'osant plus le recontacter. Gardant de cette personne un souvenir parfait, inaltérable, celui d'un alter ego salvateur, sans qui le courage de s'élancer dans la vraie vie ne lui serait jamais venu qu'en rêve. "Canada ! Me voilà !"
~ question deux es-tu heureux présentement? La belle gueule sauvage et solitaire a bouffé de la fac de science matin midi et soir dans le seul but de pécho rentablement. Véto, prof et chercheur d'université, c'est des boulots qui payent, à la fois en $$$ et en filles. Angus sait ce qu'il aime et ce qu'il n'aime pas. Il aime les animaux, les regards langoureux, sa cuisine spacieuse et faire du skate. Il collectionne les cactus et les conquêtes. Il ne s'occupe ni des uns ni des autres : un verre de temps en temps, rien de très compliqué, l'entretient de ces bestioles est relativement à portée de main. Avant, en débarquant dans le pays, il habitait au milieu de rien. Il était garde forestier une semaine sur deux, et squattait chez les filles de la fac pour prendre ses cours le reste du temps. Il aimait être seul, seul avec la nature, sûrement la seule entité en laquelle il croyait encore, pas de problème de confiance ou d'intérêt : la nature faisait ce qu'elle voulait, et Angus l'admirait. Il était amoureux. Leur brutale séparation fut prononcée par Angus quand il eut finit les études et dut rejoindre la ville pour s'y installer. La nature s'en fichait, et Angus en eut le cœur brisé. Impossible de l'articuler ; il oublia la moitié de ses cartons. Il ne pouvait que bafouiller ; il fut tellement secoué qu'il senti le besoin de changer de vie (encore). Instable, il n'aura fait que balbutier ; il céda la plupart de ses affaires à des œuvres de charité. Il était bon, il se voulait un bad bad bad boy il bégayait ; les filles aiment ça, les bad boys. Il lui fallut trouver un poste "je suis M. Angus Rheon, votre nouveau professeur en zoologie" il peinait et bredouillait pour la première (et dernière) fois, devant un amphithéâtre rempli.
Le masque se rigidifia, Angus se fortifia, et décida de n'aimer personne avant soi. L'anxiété permanente devint une habitude agaçante quand il se convint qu'il s'agissait d'un simple trait de personnalité. Il renfrogna l'enfant fragile qui frappait doucement à la porte de son cœur et psalmodiait comme un mantra "crois en toi putain ! Reste debout toute la putain de nuit s'il le faut ! Sors de tes putains d'habitudes ! Exprime ta putain d'opinion ! Fais preuve d'un putain d'esprit d'équipe ! Ne perds jamais ton putain de temps ! Remets-toi toujours putain ! Continue ton putain d'apprentissage ! Trouve une putain d'inspiration dans tout ! Monte un putain de réseau ! Éduque tes putains d'élèves ! Crois en ton putain d'instinct ! Rends tous ces putains d'efforts positivement durables ! Remets tout en putain de question ! Trouve un putain de concept ! Apprends à apprécier les putains de critiques ! Donne leur un putain d'intérêt ! Fais tes putains de recherches ! Élabore plus de putains d'idées ! Le problème contient la putain de solution ! Pense à toutes les putains de possibilités !" Merci, Lili, d'avoir transmis au bébé cet amour du travail. Sa carrière, c'est tout ce qui garde Angus sur pied, triste bonhomme. Il ne parle plus à son père, mais joint régulièrement sa mère "Houston, j'ai tellement tellement de problèmes..." Elle est la seule à qui il s'ouvre, avec qui il souffre, il n'a pas honte, avec elle. Elle l'aime trop fort. "Mon enfant, lui réponds elle toujours d'une voix si douce, cesse de compter les jours, fais en sorte que les jours comptent" Ça, Angus l'a gravé dans le cervelet, entre l'adresse incoutournable de Némo et les dates de la bataille de Waterloo. Il s'est acheté un nouveau paillasson : CARPE THE FUCK OUT OF THIS DIEM (l'ancien était d'un vert si criard que ça faisait grincer les dents de le regarder.)
Comme c'est compliqué d'avoir le mojo quand on est gaulé comme une madeleine, Angus a adopté un mode de vie hypersain depuis sa prise de conscience spirituelle. Il fait beaucoup de sport, il se vide la tête en sortant tous les jours - ne serait-ce que pour faire un tour, il mange équilibré (presque végétarien), il ingurgite des quantités incalculables de thé vert non sucré, il baise beaucoup de meufs "oui c'est très sain, je ressens ce besoin de seins au sein de mon lit oui oui oui" mais il est toujours triste, c'est une brume sombre qui grogne et qui couine, qui enrobe son être et qui le rend vulnérable - insupportable idée ! Il se lasse aussi vite que ne se reproduisent un troupeau de souris sous acide. Il a besoin d'un rythme effréné et de compagnie électrique, sans quoi, eh bien, il s'endort. Je veux dire : il ne plonge pas dans une sieste comateuse lorsque le décors est calme, mais son cœur se glace, ses yeux se remplissent de larmes, et une tristesse effroyable s'empare de tout son petit être. Il pleure des fantômes. C'est la rupture imaginaire, qui sort de nulle part, qui ne s'accroche à rien, qui n'a pas vraiment de sens, mais qui prend son cœur entre ses griffes et qui s'en sert comme grattoir. Alors il sort.
Vincent Van Gogh a dit quelque chose comme, "j'ai envie de faire des choses magnifiques, mais les choses magnifiques requièrent des efforts, de la déception et de la persévérance." et l'Univers a façonné Angus pour en incarner la définition.
~ question trois où te vois-tu dans dix ans? "Je ne me couche jamais fâché. Je reste éveillé, je complote ma vengeance..." Kelly s'affole. Elle tente une évasion furtive et glisse une jambe hors de la couette. Angus l'attrape doucement par le bras et explique sur le ton du franc amusement, qu'il plaisante, qu'il plaisante bien sûr ! Kelly regrette beaucoup l'attaque de chatouilles qu'elle a lancé une heure plus tôt dans la cuisine, alors qu'il s'affairait aux fourneaux. C'est une fille mignonne, petite, dont les boucles ébènes tombent sur ses épaules avec une grâce que Naomi Campbell aurait toutes les raisons de lui jalouser. C'est qu'Angus ne tape pas dans la nana basique. Il ne sait pas ce qu'il cherche, se disant que quand il l'aura trouvé, il le saura. Mais il enchaîne les coups d'un (ou deux) soirs, s'amuse comme un jeune loup et continue le schéma qui est supposé le mener au bonheur. Il se moque d'elles, ouvertement, ne pensant qu'à jouer il ne s'intéresse pas vraiment à leur personnalité... (ça rappelle le lycée). Abby sautait furieusement dans son jean qui refusait d'avaler ses fesses un peu trop généreuses pour une taille 36 "hé oui chérie, va falloir rentrer en courant pour espérer le boutonner un jour." lui lança Angus avec le ton le plus sérieux du monde (déformation professionnelle.) Regard noir de Abby, beauté susceptible. Elle n'y mettrait pas sa main au feu, mais elle crut lire dans son regard de l'amusement (elle, ne rigolait pas avec son gras.) Le genre de lueur qui s'échappe lorsqu'on retient un éclat de rire - il ne s'est pas retenu longtemps et un discret brouhaha a rebondi sur les murs, se calmant avant que le lustre en cristal ne dégringole. Un esclaffement sincère quoi que des plus surprenants : ce n'est pas le genre de réaction escomptée lorsque l'on traite d'idiot un digne représentant du règne. Il a osé la saluer d'un "à plus la grosse."
Au travail, il adore ses collègues, comme tout le reste à son travail, car son travail c'est la seule constante satisfaisante d'une existence jonchée de variables lourdes, ridicules, et grossières. Dans le genre d'Abby. Ses collègues ne l'adorent pas tous autant. Les professeurs ont une fâcheuse tendance à l'auto apitoiement et à la glonflette d'égo - c'est scientifique, ils sont presque tous comme ça. Au musée, les gens sont plus détendus, mais aussi moins amusants. Et ceux qu'ils préfèrent, ce sont les particuliers. Aaaah, les gens qui veulent faire soigner le rhume de leur chat, quand Angus sort du zoo où il a recousu une lionne ne pouvant mettre bas d'une portée comportant un mort-né... Angus est moqueur. La bonne femme affirmera de connaître Pantoufle mieux que le dos de sa main, et qu'elle sait précisément ce qu'elle a, défiant Angus sur ses connaissances médicales au nom d'une prétendue connexion psychique privilégiée. "Vous laissé-je faire le diagnostique et opérer en conséquences ?" demanda Angus très calmement, tendant la chatte morveuse du bout des bras à sa propriétaire exacerbée. Elle s'est targuée de comprendre l'animal par le regard et Angus a trouvé ça très drôle alors il a ri. Mais ce n'était pas une blague alors elle a bronché. "Un suppo et au dodo !" aussi claque-t-il les fesses de la vieille avant de monter dans sa voiture. Il raille, il raille, mais il n'en est pas moins efficace.
Il va de l'avant (où irait-il d'autre ?) C'est pas de sa faute s'il ne va pas mieux... Et puis c'est pas si grave, tant qu'il le cache ? Sous sa douche en cascade, tous les matins, il fredonne "find your flow and row row row" comme une invocation à la bonne fortune. L'Univers, il l'espère, se montrera clément avec les gens ouverts au changement ? Au changement de draps.
- le questionnaire (pour la répartition des groupes) :
Pour la répartition des groupesLe matin, quand il est l’heure de se lever :
Un métier qui conviendrait bien à mon caractère :
Je croise au hasard une amie de l’école primaire, je lui dis :
En vacances, je:
En ville, je préfère me promener:
Ce qui me permet d’avancer dans la vie...
Avec les amis, j'adore:
L'élément qui m'attire le plus:
Un défaut que je me reconnais volontiers...
Le soir, avant de m'endormir :
hors-jeuI AND I IS AN HUNGRY SOULprénom/pseudo › kjarra âge › 20 pays › FR présence › relax comment tu as connu le forum › ex membre personnage inventé/scénario › inventé autre chose à ajouter? › re
Dernière édition par Angus C. Rheon le Ven 9 Déc - 23:46, édité 2 fois |
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› inscription : 09/12/2016 › crédit : signature © Myuu.BANG!
› statut civil : babe who? › quartier : #222 downtown area › occupation : vétérinaire, professeur et chercheur en zoologie
| (#) Sujet: Re: SAD BUT RAD Ven 9 Déc - 23:29 | |
| SAD BUT RAD WHICH IS MESSIER, MY LIFE OR MY HAIR ?Le bébé n'était pas sourd, malgré ce que l'on a cru. Un calme absolu régnait dans la chambre du couple Rheon allongé de part et d'autre du lit, et le bébé scrutait attentivement le plafond, basculé sur le dos, les pieds sous le menton (ce qui est une position très confortable quand vos cuisses sont aussi longues que larges et que vous pesez à peine plus qu'un rôti). Il aurait pu s'écrouler, le plafond, et le bébé n'aurait pas bronché. Le bébé n'était pas sourd, mais extrêmement placide. Jamais il ne criait, jamais il ne pleurait, comme si rien ne le dérangeait. Il dévisageait quiconque s'approchait de ses gros yeux ronds et curieux, et s'agrippait à tous les doigts qui se présentaient. Il avait l'air sérieux d'un professeur accablé par la bêtises de ses élèves. Il ne parla que très tard par inversement proportionnel à l'essor de son sens du rangement : les crayons bleus avec les billes bleues, les figurines de garçons avec les sous-vêtements de Papa, les vernis de Maman qui sentent fort les solvants avec la litière du chat qui sent fort elle aussi. Cette férocité du rangement disparaîtra très rapidement, "vu le père qu'il se coltine" soufflera Lili, exaspérée par l'ardeur de son mari à tout laisser traîner. Il faut reconnaître que Nicholas est un peu bordélique, le garçon manque d'organisation.
Rien n'a changé (ou si peu.)
Une menace sourde arpente le tapis de feuilles mortes, attirée par l'arrosage automatique du jardin en cette chaleur inhabituelle pour la saison. Chaleur inhabituelle pour le pays. Ayant bravé les pots de géraniums fanés grâce à des capacités indéniables pour slalomer en rampant, Angus se met à douter de la scientificité de son expérimentation. "Mais qu'est-ce que tu branles le cousin ?" Sans rétorquer, l'autre se rapproche des pieds de son oncle et s'allonge sur le dos, profitant ainsi d'une vue imprenable sur les narines fraîchement entretenues du boute-en-train quarantenaire, qui l'enjambe, certain de n'avoir pas de meilleure réponse que ce silence réprobateur – c'est ce qu'il perçoit. Vides de mots les yeux d'Angus transmettent ce que les autres pensent déjà : et son oncle se sent bête de ne pas comprendre l'évidence et sa mère se sent rassurée d'avoir un fils si appliqué à embrasser son environnement et son père se sent fier d'avoir transmis un bouclier affectif à cet enfant déjà assez fragile et la voisine se sent honteuse d'avoir osé envisager l'idée de peut-être inviter le jeune homme à un rencard et Kaith qui l'a rencontré à l'école se réjouit d'avoir enfin mis la main sur un ami qui lui corresponde – les deux rigolent comme jamais ensemble et restent le plus puissant mystère en état constant d'hilarité du lotissement. "Alors, ça réfléchit comment, un ver de terre ? - Ça réfléchit pas, c'est bien trop occupé à survivre. C'est nerveux comme le prof de maths, comment pourraient-ils apprécier leur vie misérables... - Viens demain on en cache dans son étui à lunette ! - T'es bête... Hé on doit déjà mettre des araignées dans le casier d'Ellen !" Angus ne change pas (ça ne se voit pas.)
Il a changé (au moins un peu.)
La grande désillusion qu'est la vie avait endurci le regard d'Angus. Il ne contemplait plus avec émerveillement ce qui l'enchantait auparavant, ce qui lui faisait écarquiller les yeux comme un enfant devant un magasin de bonbons. Les chats qui passaient nonchalamment devant sa fenêtre, le coucher de Soleil qu'il pouvait observer au travers des branches du cognassier du Japon qu'il avait lui-même planté en haut de la buttée du jardin, les paillettes qui resurgissaient encore parfois d'endroits improbables depuis la dernière fête organisée à la maison, les arcs-en-ciel qui apparaissaient sur les murs du salon jusqu'à ce qu'il ne range les quelques disques étalés sur la table basse, les constellations qu'Alisha inventait en reliant ses grains de beauté, les sourires d'inconnus dans la rue. Cela ne le touchait plus. Plus de la même façon. Se trouvèrent maintes fois braqués sur cette multitude de choses, deux yeux d'un gris lumineux, grands et curieux. Je dis deux yeux, mais non : c'était les siens. Jamais il n'avait ouvert de tiroir pour en sortir ceux de quelqu'un d'autre et les poser là-dessus. Non, non, il fixait tout cela avec ses deux immenses yeux gris pâle. Ses deux yeux pâles, immenses et gris. Le genre d'yeux qui pousseraient un adulte à babiller comme un bébé. Les yeux qui avaient fait fondre Lili, qui l'avaient fait fondre d'un amour sincère et protecteur pour ce fils ostensiblement délaissé par une famille ratée. Elle le connaissait par cœur, et paradoxalement ignorait pourtant tout de lui ; c'est cet attrait pour ce qui est inconnu, l'attirance du mystère qui plaisait à Lili, peut-être même davantage que l'individu lui-même. Il n'était pas une énigme avant d'être son fils, mais elle aura passé du temps à tenter de le déchiffrer. Elle se demandait beaucoup de choses, et doutait en permanence. En espérant mieux comprendre, elle le regardait souvent, parfois même le dévisageait, comme il le faisait lui-même après s'être rasé. Mais elle n'avait jamais de meilleures réponses à lui fournir que le miroir de la salle de bains. Pourtant lui les y voyait, il était persuadé de les y voir, toutes les réponses, là, dans les yeux de sa mère, tellement distante. Dans ses yeux il voyait l'infini, l'immensité, le temps, l'espace, tout. On dit souvent que les yeux sont le miroir de l'âme, mais Angus pensait qu'au contraire, ils reflétaient l'extérieur. - Si je regarde le ciel, et que tu regardes mes yeux, que vois-tu ? Le ciel. Tu vois le ciel aussi. - Oui. Le temps est gris aujourd'hui.
Adieu, L'Angleterre, Maman, Papa, Uriah, Lui aussi, Adieu, les oncles les cousins la famille en Irlande, les étendues vertes à perte de vue et surtout de souffle, les voisins qui gardaient le chien, les repères rassurants qui ramollissent les sens et qui ralentissent l'esprit, le quotidien qui engourdit la vie, je vous aime quand même.
Combien d'ampoules il faut pour changer les gens ?
Devant son reflet, bien assis en face de lui-même dans sa glace, un jeune homme s'interroge. Il n'a pas l'impression de se voir lui-même, ne reconnaît qu'avec trop de difficulté cette enveloppe charnelle qui est toutefois sensée être la sienne. Une idée lui vient : il songe au plaisir sadique qu'a du prendre l'inventeur du miroir déformant et efface aussitôt ce qu'il assimile à un cynisme au sourire du reflet. Disparaissent en même temps les rides – autrefois si chères à Papa – qui partaient des commissures de ses lèvres, pareilles à de petits affluents, ou plus exactement aux ondes qui se dessinent et s'évanouissent dans le même instant, à la surface de l'eau calme, quand les galets la frôlent pour faire des ricochets. Il se fixe comme si des réponses allaient sortir de la bouche de son reflet et non pas de la sienne. Comme si ces deux bouches étaient différentes. Comme si son reflet était une autre personne qui aurait aussi des idées, un savoir, des avis, des connaissances - toute une réflexion différente. Comment les extraire du miroir ? Comment aussi ensuite les assimiler ?
Angus est bien incapable de répondre à ces questions. Il a beau les poser à plusieurs reprises à l'autre qui le dévisage, l'air hagard, aucun des deux ne répond. Une tempête traverse son l'esprit. C'est à la fois un vent glacial qui gèle tout sur son passage, rendant immortel et immobile ; et un souffle puissant et chaud, même humide, qui réveille et recouvre de sable moite chacune des idées d'Angus. Il est dans un désert, sur la banquise, dans la jungle, en pleine ville, chez lui, au milieu de rien, partout à la fois. Et pourtant rien ne l'entoure – ou plutôt personne. Il se sent seul. Il se sent terriblement et irrémédiablement seul. Il ne voit plus rien autour de lui que ce que son imagination invente au fur et à mesure au fil de ses pensées. Il réintègre son regard, qui n'avait pas quitté le miroir pourtant, et se retrouve de nouveau face à ce singulier second Angus. C’est peut-être lui, Colson. Il se voit, mais pas en intégralité. Il voit différemment au travers du miroir que dans sa propre tête. Il voit le dehors. Il aimerait combiner les deux, voir dans la glace au travers de lui-même, voir à l'intérieur... Le biais du miroir lui proposerait indéniablement de biens meilleurs angles d'observation. C'est ça : observer. Pouvoir dire "quelle nature impitoyable, quelle jungle colorée et garnie d'accessoires pittoresques comme ceci, quel joli serpent au venin mortel ! Que le danger est grand, mais que je suis loin, j'observe seulement !" au lieu de "je suis coincé dans les lianes, les fleurs veulent me bouffer, les bestioles veulent me bouffer, l'humidité atmosphérique veut m'étouffer, au secours, au secours, au secours..."
Il entame plusieurs hypothèses. Peut-être que lui, peut-être que tout le monde, chacun d'entre tous... Peut-être qu'il s'agit d'une recherche en réalité... De la recherche d'une présence face au miroir, pour être moins seul au milieu de cet immense désert. Être deux. Ou être davantage, qui sait combien de miroirs on peut avoir ? Une immensité, pour les cas d'extrême solitude... Une forêt de miroirs. Une mer de reflets. Oh non ! Marrée noire pour Angus qui cesse de réfléchir à ceci momentanément pour se préoccuper plutôt de cet énorme bouton qui a dû jaillir durant la nuit, là, au beau milieu de son front. Il est bel et bien installé pour deux ou trois jours, après l'avoir étudié sous tous ses aspects, c'est certain et c'est le bilan douloureux que le jeune professeur peine à formuler. - Être autonome ça veut pas dire ne pas être soutenu, alors quoi si même mon visage ne me soutient pas, maintenant ? Ça suffit vraiment, les miroirs sont pas faits pour les introspections, au contraire c'est une aide à la surveillance de boutons...
Les temps changent (les gens.)
Vorace est l'appétit du critique affamé – la foule, les gens que l'on croise, les élèves aux regards multiculturels, confortablement assis dans leurs luxueux sièges inclinables, le jugement à l'état pur, comment faire bonne impression en une demie seconde ? Comment faire en sorte qu'on raconte "j'ai croisé ce mec aujourd'hui, un mec qui avait un manteau magnifique" ou "j'ai croisé ce mec aujourd'hui, un mec qui avait un de ces regards..." ou "j'ai croisé ce mec aujourd'hui, un mec qui avait le rire le plus mignon du monde" ou "j'ai croisé ce mec aujourd'hui, un mec qui trimbalait un bébé chat dans le métro c'était adorable !", cette foule inconnue qui regarde et se bricole un bûcher où jeter tous les défauts et le malheur de pacotille en raillant des moqueries, des reproches ou pire : rien du tout. Angus se dit que la seule solution c'est l'acceptation. On accepte, et une clarté enfin nous dévore. Le feu du bûcher ? Le paradis cotonneux et étincelant ? L'acceptation, Angus la cherche encore. Il se plie plutôt. Il fait comme si. Et le soir, il pleure dans son oreiller, à moins qu'une nymphe ne soit venue le consoler.
Dernière édition par Angus C. Rheon le Ven 9 Déc - 23:55, édité 2 fois |
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› âge : vingt sept ans, pas encore trente ans. merci de ne pas lui en parler. › statut civil : célibataire, tout juste sorti d'une relation de longue durée. il le vit bien cependant. › occupation : dj la nuit. casse couille le jour. musicien dans l'âme.
| (#) Sujet: Re: SAD BUT RAD Ven 9 Déc - 23:51 | |
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› inscription : 09/12/2016 › crédit : signature © Myuu.BANG!
› statut civil : babe who? › quartier : #222 downtown area › occupation : vétérinaire, professeur et chercheur en zoologie
| (#) Sujet: Re: SAD BUT RAD Ven 9 Déc - 23:55 | |
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› inscription : 01/04/2016 › avatar : Louis Tomlinson › crédit : avatar: ©scarlett glasses
› statut civil : célibaitaire mais toujours amoureux de son ex › quartier : anciennement #29, Standford Alley et maintenant vit temporairement au Pimpernel motel => squatte quelques jours chez Azel › occupation : réceptionniste au Pimpernel motel
| (#) Sujet: Re: SAD BUT RAD Sam 10 Déc - 11:52 | |
| reuh dans le coin toi |
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› inscription : 09/12/2016 › crédit : signature © Myuu.BANG!
› statut civil : babe who? › quartier : #222 downtown area › occupation : vétérinaire, professeur et chercheur en zoologie
| (#) Sujet: Re: SAD BUT RAD Sam 10 Déc - 12:38 | |
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~ i'm running through my lies
› inscription : 21/10/2014 › pseudo : .lollipops (maïlig) › autres comptes : rhys norwood, becker talward › crédit : © Morrigan sur bazzart (avatar) + texte de santosh kalwar, quote me everyday (signature)
› statut civil : célibataire › occupation : avocat (ancien militaire américain).
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kill em with kindness
› inscription : 21/08/2013 › pseudo : shiver./sarah. › crédit : spleen ocean/tumblr.
› statut civil : célibataire. › occupation : serveuse au madison grill & mannequin à ses heures perdues.
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› inscription : 09/12/2016 › crédit : signature © Myuu.BANG!
› statut civil : babe who? › quartier : #222 downtown area › occupation : vétérinaire, professeur et chercheur en zoologie
| (#) Sujet: Re: SAD BUT RAD Sam 10 Déc - 14:18 | |
| merci les loulous ça fait plaisir à lire vous m'avez manqué alors vouiii me revoilà ♥ |
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› inscription : 19/05/2016 › pseudo : vercors. (chloé) › avatar : vanessa hudgens. › autres comptes : azel la gazelle. › crédit : you.first, vanessaannes, patricia highsmith.
› statut civil : libre comme l'air. › quartier : standford alley, sous les toits. › occupation : étudiante en biologie et femme de ménage à ses heures perdues. elle fait aussi quelques services dans les restaurants, cafés et bars, selon la demande et son emploi du temps, ainsi que son besoin d'argent.
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› inscription : 16/03/2013 › pseudo : charney (rose) › avatar : melissa benoist. › crédit : charney (ava).
› statut civil : célibataire. › quartier : dans un petit appartement, sur downtown area. › occupation : étudiante en droit, spécialisation en crime familiaux. barmaid au old pub.
| (#) Sujet: Re: SAD BUT RAD Sam 10 Déc - 16:05 | |
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› inscription : 09/12/2016 › crédit : signature © Myuu.BANG!
› statut civil : babe who? › quartier : #222 downtown area › occupation : vétérinaire, professeur et chercheur en zoologie
| (#) Sujet: Re: SAD BUT RAD Sam 10 Déc - 16:52 | |
| des vrais amoures ! merci pour l'accueil je reviens tous vous embêter ♥ je rempli les formulaires et j'arriiiive |
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| (#) Sujet: Re: SAD BUT RAD | |
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