› inscription : 16/10/2016 › pseudo : valkyries, éléonore › avatar : jon kortajarena › crédit : ultraviolences (avatar) tumblr (sign)
| (#) Sujet: same old love (megara) Sam 22 Oct - 14:38 | |
| hey girl, hey girl we can make it easy if we lift each other . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ces dernières semaines avaient été difficiles pour chaque habitant de la ville. L'incendie a non seulement ravagé des lieux, mais aussi et surtout des vies humaines. C'est le coeur serré que tout le monde a essayé de retrouver une vie normale, toi y compris. Pour toi, White Oak Station n'a jamais été ta ville, ton endroit, ton chez-toi. Ce n'était qu'une ville de plus dans ton parcours, où tu vivais plus longtemps que prévu, et plus longtemps qu'espéré. Mais cet incident t'a sûrement fait comprendre que cette ville était plus que ça. Elle t'a accueilli, et le fait toujours. Tu y as vécu beaucoup de choses en trois ans, tu as même sûrement changé plus que tu ne peux t'en rendre compte. Cet incendie, tu l'as pris aussi personnellement que si tu étais née ici. Tu as alors réalisé que cette endroit signifiait beaucoup pour toi, que malgré tout tu pouvais t'y sentir bien. Plus que la ville, les habitants aussi. T'es soulagée que cette histoire soit passée, mais tu sais que les blessures seront toujours, et qu'elles mettront du temps à cicatriser pour beaucoup de personnes. Dernier coup d'oeil vers le miroir. Cheveux détachés, un peu ondulés, accompagnés d'un bandana. Les traits tendus cachés par la magie du maquillage. Tu n'as jamais été une grande dormeuse, mais cela ne s'est jamais réellement reflété sur ton visage avant ces derniers mois. T'as beaucoup trop de choses en tête, qui te perturbent, t'embrouillent, et te fatiguent littéralement. Des fois t'as l'impression que tu vis comme ça depuis une éternité, dans le doute, en cachette, dans des sentiments contraires et variés passant d'une passion enflammée, à un ouragan amer. Tu tournes la tête, ne supportant pas l'idée de voir ton reflet une minute de plus. Un regard vers l'heure. Pour une fois, t'es assez loin d'être en retard. Sourire sur les lèvres. Veste camel en suédine sur les épaules, jean noir qui ajuste ta silhouette longiligne, t'es prête à partir. Nouveau sourire pour tes voisins, puis tête baissée jusqu'à la vue des grands chapiteaux, jusqu'à ce que tu entendes les rires, la musique, les cris. La fête foraine. Une éternité que tu n'y étais pas, pétillements enfantins dans tes yeux bleus. T'as envie de passer une belle après-midi, aussi normale que possible. Silhouette blonde au loin. Ton coeur qui bat plus rapidement. T'as des fois l'impression que tu ne t'y feras jamais. Bras croisés, tu t'approches de cette blonde qui est tienne, de cette blonde qui ne l'est pourtant pas tant que ça. |
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