The story of my life
he's broke inside.

À trois ans.

Clay, c'est un petit bonhomme épanoui. Un petit bonhomme qui a sans cesse le sourire, un vrai rayon de soleil. Le rayon de soleil de toute sa famille. Le fruit de leur union. La chose qui a consolidé pour de bon le couple. Enfin, c'était ce qui était censé consolider le couple. Puisque le couple a finit par voler en éclats. Sous le regard incompréhensif du petit garçon. Il n'avait que trois ans. Et à trois ans, on ne comprend pas toujours les disputes des grands. Lui, tout ce qu'il avait retenu c'est qu'il allait avoir une petite sœur ou un petit frère. Chose qui ne semblait pas plaire à son père. Alors en entendant le ton monter entre les deux adultes, Clay pleurait simplement. Espérant sûrement d'une certaine manière, faire cesser leur dispute, les faire se concentrer sur lui et qu'ils oublient tout le reste. Mais ce ne fut pas le cas. Ils ne prêtaient aucunement attention à lui. Et les derniers mots de la soirées furent ceux du père de famille, rouge de colère à ce moment là, mais qui malgré tout avait réussi à parler sur un ton calme et a afficher un faible sourire pour son fils. « Je passe te voir demain mon p'tit gars. Sois sage. » Il avait planté un baiser sur son front avant de filer. Clay, il avait arrêté de pleurer. De suite. Et il avait suivi son père des yeux jusqu'à la porte de la maison, ses fins sourcils froncés. Ce qu'il n'avait pas compris à l'époque, c'est que sa maman avait trompé son papa. Que cette dispute entre ses parents seraient les derniers mots qu'ils échangeraient directement.


À quinze ans.

Clay, c'est un ado banal. Casse pieds. Qui se révolte contre toutes les formes d'autorité qu'il croise. Simplement pour montrer qu'il est le plus fort, ou quelque chose comme ça. Pour montrer qu'il n'est plus un enfant alors qu'il ne sait toujours pas se gérer lui-même. Il se repose sur sa mère. Sa mère absente, trop absente. Il refuse de servir de quelconque figure d'autorité envers sa sœur. Parce que oui, sa mère, elle, elle souhaite simplement que Clay puisse gérer sa sœur pendant son absence. Qu'il puisse l'aider pour l'école, qu'il puisse gérer la maison aussi. Mais lui, il ne veut pas faire tout ça. Lui ce qu'il veut, c'est aller vivre chez son père comme il le dit si bien. Son père qui a mit les voiles il y a quelques années. Alors il se défoule sur sa mère. Il lui fais tous les reproches possibles et imaginables. Tout ce qui lui passe par la tête. Sans se douter un seul instant que cela pourrait toucher sa mère. Lui, ce qu'il veut c'est s'amuser avec ses amis. C'est sortir à des heures pas possibles. Aller dans des soirées avec des gars plus âgés. Alors il a finit par le faire, dans le dos de sa mère. Il est sorti. Une fois, puis deux, puis trois. Et ainsi de suite. Il a fini par toucher le fond aussi. Enfin selon sa mère. Parce qu'il ne faisait plus rien de bien. Tout ce qu'il faisait c'était planer du matin au soir et sortir au beau milieu de la nuit pour aller retrouver des gars louches. Lui, ça l'éclatait. Au sens propre comme figuré d'ailleurs. Il agissait sans prendre garre aux conséquences. Des conséquences qui lui sont tombées dessus. Une nuit, comme ça. Il s'est fais tabasser. Parce que comme un imbécile, la veille, il avait vidé les poches d'un gars pour en sortir quelques joints et une coquette somme d'argent. Alors il est rentré salement amoché à la maison. Et sa mère lui est tombé dessus. S'il n'était pas blessé ce soir là, elle l'aurait très certainement giflé à l'en faire tomber par terre. Mais elle s'était inquiétée pour lui. Comme l'aurait fais n'importe quelle mère. Et lui, il l'a repoussé. Chose qu'il savait si bien faire.


Il y a quelques mois.

Ses relations avec sa famille sont devenues quasiment inexistantes. Tout simplement parce que monsieur a finit par fauter une nouvelle fois. Par décevoir une énième fois sa génitrice. Et elle en a eu marre. Elle en a eu marre de lui chercher des excuses. Alors elle lui a hurlé dessus. Et lui, il n'a pas supporté alors il l'a giflé. Tout cela aurait pu dégénérer entre la mère et le fils si le nouveau petit ami de sa mère n'était pas intervenu. Alors c'est lui qui a pris les coups. Et qui les a donné aussi d'ailleurs. En quelques mois tout s'est enchaîné. Il a ruiné sa relation avec sa mère ainsi que sa relation avec son petit ami. Parce qu'un soir, alors qu'il était à nouveau seul dans leur appartement, il était sortit pour se changer les idées. Il n'avait bu qu'un seul verre dans un bar avant qu'une demoiselle ne vienne l'accoster et il n'a pas su résister. Il a tout bonnement craqué. En plus de tromper Nori, il l'a fais dans leur appartement, dans leur lit. Et finalement Sully les avaient surpris sur le fait. « Tu te fou de moi ? C'est qui cette pute ? » C'est très certainement la phrase que Clay n'oubliera pas de si tôt. Parce que Sully était sacrément énervé à ce moment là. Parce qu'il avait traîné la demoiselle par sa tignasse blonde. Et surtout parce qu'il n'avait pas su quoi répondre. Sûrement parce qu'il n'avait rien à dire. Il n'avait rien eu le temps de dire, ni même d'agir quand il jeta ses vêtements par la fenêtre et le voilà mis à la porte de l'appartement qu'il partageait avec le jeune homme. Tout juste vêtu. Il était resté planté bêtement devant la porte pendant de longues minutes pour réaliser ce qu'il s'était passé. Il avait cédé à la tentation. À la facilité. Et il regrettait déjà. Parce qu'il avait tout gâché. Parce que Sulli ne le lui pardonnerait peut-être pas. Et quand il était descendu de l'immeuble, il s'était fais bien accueillir. Une gifle à peine la porte franchie. « Espèce d'enfoiré. Tu ne pouvais pas clairement dire que tu étais en couple? » Clay avait froncé les sourcils, comme il le faisait si souvent. « Tu ne l'as pas demandé. » Il avait répondu sèchement avant de pousser la demoiselle de son passage pour aller récupérer chacun de ses vêtements, empêchant d'ailleurs plusieurs voitures de passer. Mais il s'en foutait royalement.