~ À QUOI RESSEMBLAIT TA VIE AU LYCÉE?
Ma vie au lycée? Franchement, normale. Je n'ai jamais fait partie de ces gens qui se faisait persécuter parce qu'ils avaient fait quelque chose de compromettant par le passé, parce qu'il avait un physique désavantageux ou autres conneries du genre. J'étais pas un monstre, mais pas un ange non plus... Je savais juste tirer les rideaux quand je faisais quelque chose de pas très propre, voilà tout. Après, c'est sûr que j'y ai passé de bon moments mais je sais que le meilleur reste à venir, et c'est ça le principal ! Avec mes parents, ça a jamais été l'amour fou mais j'ai toujours tentée d'avoir un minimum de respect envers eux, et même s'il ne voyait pas d'un bon oeil le fait que je fasse de la musique, ils étaient présents pour moi... A leur manière. Niveau notes, j'ai toujours su me tenir dans la moyenne puis j'ai eu mon diplôme de fin d'année et j'ai décidé d'arrêter les études parce que je n'avais aucune idée de la vie que je voulais mener. Je ne voyais pas l'intérêt de partir à la fac sans aucune idée d'orientation et puis j'ai toujours été passionnée par la musique. Pourquoi ne pas essayer d'en vivre?

   ~ ES-TU HEUREUX PRÉSENTEMENT?
Oui. Non. Peut-être. Je ne sais pas. Pour vous, c'est quoi être heureux? On ne sait pas. Ou du moins, on le sait seulement quand ledit bonheur s'en va. Par rapport à certains moments de ma vie passée, c'est sûre que je le suis. Mais qui dit que l'affirmer ne le ferait pas fuir au pas de course? Il ne faut pas le toucher mais le sentir... Jusqu'à la rechute, je préfère l'être pendant encore longtemps.

   ~ OÙ TE VOIS-TU DANS DIX ANS?
Droguée, alcoolique, prostituée au fond d'un trou sans un rond, essayant de gratter quelques notes sur une guitare pour grappiller de l'argent auprès de bonnes âmes charitables. Pleurant sur mon sort et ma vie misérable... Si je suis pas morte d'ici là. Mais bon, pour l'instant je m'en fiche, je vis à fond. Et puis je serais peut-être nouvelle artiste en vogue à New York, qui sait? Bref, tout ça pour dire que j'en sais rien.

PRÉNOM ET/OU PSEUDO: Anna. ÂGE: Dieu n'a pas d'âge. LOCALISATION: France. PRÉSENCE: 3/7. COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM? TOP RPG. AUTRE CHOSE À AJOUTER? Loooooooooove.

« La musique adoucit-elle les mœurs? » Je fixais la page jaunie par les années de ce manuel de philosophie. Il appartenait à ma mère depuis ses années lycée. Mais je me demandais ce que faisait cette question à l'intérieur de ce livre. Elle n'avait pas lieux d'être... qui n'était pas convaincu que quelques notes réussissaient à calmer les esprit les plus maléfiques? Inévitablement, j'en vins à penser à l'amour. La musique est souvent l'amie la plus fidèle lorsqu'il s'agit de peine de cœur. Le visage d'Alyssa en mémoire, je me remémorai les larmes qu'elle avait fait couler. Son refus m'avait fait souffrir, mais j'avais appris au moins une chose: il ne faut pas s'encombrer de personnes qui ne sont là que pour vous faire du bien... Et puis j'avais trouvé Victoria qui comblait voire faisait exploser toutes mes exigences. Il en est de même lorsque quelque chose close pour la famille ou les amis. La musique ne fait pas qu'adoucir les mœurs, elle répare et apaise. Elle est la base de la vie et des sentiments humains. C'est aussi mon destin, celle pour qui je me battrai toute ma vie.

Je longe les murs d'un blanc immaculé tout en tentant de dissimuler mes tremblements. Mais je sais pourtant que c'est peine perdue, tous les regards sont tournés vers moi. Il est 16 heures 51 et j'ai rendez-vous dans 4 minutes avec un neurologue de renom. Il sera censé m'informer sur la cause des troubles que mon corps traduit par des pertes d'équilibre, des vomissements depuis maintenant plusieurs mois. Au début, j'avais cru à une grossesse... Ça aurait pu être possible mais cela faisait maintenant plus de 6 mois que je ne m'essayais plus aux hommes. Puis j'avais pensé que tout ceci n'était qu'une passade, un manque de sommeil et un peu de stress sans doute. Mais les symptômes persistaient... identiques et ils devenaient même plus fort. Et puis un jour, une crise d'épilepsie. "Vous irez chercher les résultats dans une semaine chez Mr Brennan. Pour l'instant, vous pouvez vous en aller, on a plus besoin de vous mam'selle." me lança-t-elle avec son sourire faussement gentillet. Mon corps tire la sonnette d'alarme. Tant de gentillesse me répugne mais je me retiens d'envoyer ma main faire un tour sur ses si jolies pommettes fardées. Elle sait ce que j'ai, c'est impossible. Son parfum de supermarché me pique le nez et me donne la nausée. Je n'ai qu'une seule envie : fuir cet endroit à tout prix. "Charlie Hartley? C'est à vous." Fiévreuse, j'ai le cœur qui bat à tout rompre. J'ai l'impression que ma poitrine va céder sous les coups mais je m'assois paisiblement sur le fauteuil de velours noir. L'homme chausse ses lunettes puis examine le papier pour enfin poser un regard vitreux sur moi. Je n'en peux plus, je n'y tiens plus. Il repose ses lunettes pour me fixer de son regard inquisiteur. J'en suis sûre, mon cœur va exploser mais... "Charlie? Si je puis me permettre..." entame-t-il d'une voix neutre. J'ouvre la bouche pour bégayer un mot mais aucun son ne s'échappe de ma gorge. "Il semblerait qu'une tumeur soit présente au sein de votre lobe pariétal. Elle est en développement et sans vouloir vous mentir, en stade avancé. Il vous serez vital d'avoir recours à une intervention chirurgicale très vite sinon... je ne vous donne pas plus de six mois à vivre." lâche-t-il le plus naturellement du monde. Je dévale quelques milliers d'étages puis lorsque je percute le bitume, c'est le noir. Je m'évanouis.