Sa mère lui avait toujours dit de ne pas suuvre les inconnus. Surtout ceux qui portaient la barbe avant leur quarantaine. Elle avait quelque chose contre la barbe et les chemises à carreaux, ce qui, si on croit aux stéréotypes, est étrange pour une épouse canadienne. Si sa mère la voyait maintenant, elle serait certainement proche de l'infarctus ou au moins de la perte de connaissance. Non pas parce qu'elle s'était laissé pousser la barbe ou portait des chemises à carreaux mais parce que le conseil de ne pas suivre les inconnus perdait tout son sens dans une ville où l'on ne connaît personne. Il n'avait pas l'air méchant ou dérangé Cédrik, enfin, un bon psychopathe en puissance savait certainement cacher ce genre de chose mais sans même parler de son physique, qui était tout à son avantage, il dégageait quelque chose de rassurant. Un je-ne-sais-quoi qu'elle n'arrivait pas à identifier. Peut-être était-ce sa voix calme et grave ou bien l'intensité de son regard, perçant sans être indiscret. C'était peut-être la barbe finalement. Ou bien ses manières. Ou encore le fait qu'il la sauvait d'une future vie de sans abris, tout simplement. Elle était passée récupérer ses quelques affaires laissées dans sa chambre d'hôtel miteuse. Elle n'aurait pas pu se payer une nuit de plus de toute façon. La proposition de Cédrik tombait à point nommé. Elle n'y avait pas réfléchis à deux fois avant d'accepter. Quand la envoie t'envoie un bel homme qui propose de t'héberger, tu n'as pas à réfléchir si tu es à deux doigts de dormir dans la rue, tu acceptes. Son vieux sac brûlé sur les épaules, elle avait l'impression de partir pour une aventure. Immersion totale. C'était exitant. C'était effrayant. (Évidemment elle appréhendait.) La porte de la jolie maison lui semblait déraisonnablement imposante, mais il fallait y aller. Elle n'allait pas rester planter là cinq minutes de plus ou même la plus innocente des fleurs lui donnerait envie de partir en courant. Elle prit une longue respiration et le crit strident de la sonnette se fit entendre. L'aventure commençait.
(#) Sujet: Re: gimme shelter ~ Cédrik Dim 8 Mai - 21:28
i'll give you shelter out of the rain.
cédrik & audrey.
✻✻✻ La vie, cette chose si étrange qui nous amène à nous surpasser jour après jour. On n'est jamais complètement à l'abri du chaos, en fait... et la frontière entre la folie et l'équilibre mentale est très mince. Tu avais déjà compris toutes ces choses, déjà à ton jeune âge. C'est que la vie t'avait apportée un bon lot d'évènements. Un fils de trois ans, le retour de l'ex - la mère du petit - qui veut le reprendre -, le départ de ta meilleure amie, de ton pilier à White Oak Station... et tout dernièrement, la rencontre avec une jeune femme en difficulté, Audrey. Tu ne savais pas trop encore pourquoi tu avais accepté de l'héberger, mais une chose était certaine, tu ne regrettais pas une seule seconde. La vie n'avait pas toujours été facile pour toi et si tu pouvais venir en aide à quelqu'un alors pourquoi ne pas le faire ? Tu aurais voulu qu'à son âge, quelqu'un soit là pour toi et ce ne fut pas le cas... Soit pour elle la personne que tu aurais voulu avoir dans ta vie, à cette époque. Tu avais donc préparé sa chambre, mettant des draps propres, une nouvelle douillette et quelques petits accessoires pour que la pièce ait l'air un peu plus charmante - tu n'étais pas un pro de la décoration, admettons-le, mais tu savais faire l'effort. Ton coeur se serra lorsque la sonnette se fit entendre. Tu pris une grande inspiration et alla ouvrir. Face à elle, tu arboras un grand sourire. « Allez, entre ! Fait comme chez-toi ! » dis-tu avant de lui faire signe de la main, la laissant passer pour refermer la porte derrière elle. « Tu vas bien ? Tu n'as pas eu trop de difficulté à trouver ? » t'inquiétas-tu en fourrant tes mains dans tes poches, la regardant avec ce petit sourire en coin. Tu n'osas quand même pas poser trop de question... Peut-être n'avait-elle pas envie de parler ? ~
Accueil 
✻✻✻ La vie, cette chose si étrange qui nous amène à nous surpasser jour après jour. On n'est jamais complètement à l'abri du chaos, en fait... et la frontière entre la folie et l'équilibre mentale est très mince. Tu avais déjà compris toutes ces choses, déjà à ton jeune âge. C'est que la vie t'avait apportée un bon lot d'évènements. Un fils de trois ans, le retour de l'ex - la mère du petit - qui veut le reprendre -, le départ de ta meilleure amie, de ton pilier à White Oak Station... et tout dernièrement, la rencontre avec une jeune femme en difficulté, Audrey. Tu ne savais pas trop encore pourquoi tu avais accepté de l'héberger, mais une chose était certaine, tu ne regrettais pas une seule seconde. La vie n'avait pas toujours été facile pour toi et si tu pouvais venir en aide à quelqu'un alors pourquoi ne pas le faire ? Tu aurais voulu qu'à son âge, quelqu'un soit là pour toi et ce ne fut pas le cas... Soit pour elle la personne que tu aurais voulu avoir dans ta vie, à cette époque. Tu avais donc préparé sa chambre, mettant des draps propres, une nouvelle douillette et quelques petits accessoires pour que la pièce ait l'air un peu plus charmante - tu n'étais pas un pro de la décoration, admettons-le, mais tu savais faire l'effort. Ton coeur se serra lorsque la sonnette se fit entendre. Tu pris une grande inspiration et alla ouvrir. Face à elle, tu arboras un grand sourire. « Allez, entre ! Fait comme chez-toi ! » dis-tu avant de lui faire signe de la main, la laissant passer pour refermer la porte derrière elle. « Tu vas bien ? Tu n'as pas eu trop de difficulté à trouver ? » t'inquiétas-tu en fourrant tes mains dans tes poches, la regardant avec ce petit sourire en coin. Tu n'osas quand même pas poser trop de question... Peut-être n'avait-elle pas envie de parler ? ~