Life begins at the end of your comfort zone

Ton sac de cours n'avait jamais pesé plus lourd qu'aujourd'hui. La sale journée que tu venais de passer n'était sans doute pas étrangère à ce sentiment, tout comme la longue route que tu devais prendre pour rentrer chez toi. Tu avais conscience qu'en choisissant de ne pas vivre dans les résidences conventionnées par l'université, tu t'étais condamnée à davantage de frais et d'inconvénients mais si tu avais émigré et quitté ainsi le cocon familial ce n'était pas pour te retrouver dans une autre structure qui t'enfermerait. De plus tu ne souhaitait pas être loin de Juliet... Tu avais conscience que l'amitié profonde qui te liait à la blonde pouvait paraître excessif aux yeux des autres mais pour toi Sarah, il s'agissait de quelque chose dont tu avais besoin au même niveau que l'air que tu respirais.

En parlant d'elle, ton téléphone se mit à vibrer et tu penchas la tête pour lire le message qu'elle venait de t'envoyer. Dans le même temps, sans que tu n'y fasses gaffe, tu heurtas quelqu'un. Le choc te fit perdre ta prise sur l'appareil qui tomba sur le sol. Inquiète, ton regard oscilla entre la jeune femme que tu avais bousculée et ton téléphone. Tu optas pour une solution intermédiaire : tout en te penchant pour évaluer les dégâts, tu parlas à la demoiselle dont le visage t'était encore caché.

« Pardon, je ne regardais pas où j'allais. Vous allez bien ? »