Loving can heal
Loving can mend your soul

Go make yourself some friends or you'll be lonely ♦ L'âge de l'innocence, l'âge de toutes les découvertes, de tous les rêves, de toutes les passions, où l'impossible n'existe pas. Voilà comment je définirais l'enfance si on me le demandait. Voilà comment j'ai vécu mon enfance. Fils unique de professeurs québécois ayant eu recours à la fécondation artificielle pour réussir à procréer, je n'ai jamais manqué d'amour, d'attention ou de quoi que ce soit qu'un gamin pourrait nécessiter. Pourtant, je n'étais pas un enfant gâté, un petit roi, ou quoi que ce soit du genre. Une complicité, une relation fusionnelle m'unissait à mes deux parents. Je les aimais, ils m'aimaient, et on avançait ensemble, sans qu'il y ait vraiment de règles établies ou de caprices hurlants. Comme quoi, les profs peuvent aussi avoir une bonne pédagogie. Et puis, comment être turbulent et mal intentionné quand on vit et grandit dans un petit lotissement, qu'on va dans une école de quartier, tout ça au pays des Bisounours ? Le Québec. La terre sainte pour une bonne partie du monde. L'endroit où tout est calme, tout est paisible, où il fait bon vivre. Je l'aime mon Québec, quitte à faire un peu chauvin sur les bords. Mais j'aime aussi le monde entier, le monde extérieur, les cultures différentes et les tribus à explorer. Cette passion me vient, aussi, de mes parents. Je crois même avoir plus de souvenirs d'enfance dans des pays étrangers que sous notre propre toit. Ils avaient la bougeotte mes parents. C'étaient des explorateurs, des conquérants, des aventuriers. C'étaient mes héros, mes parents.

My story got told before the morning sun, when life was lonely ♦ « Merci encore pour ce cadeau mon ange, tu vas nous offrir un des plus beaux moments de notre vie ! Les dernières paroles de ma mère. Les dernières paroles de cette voix si douce qui berça mon enfance, qui berça mes vingt-cinq premières années, cette voix dont j'avais encore besoin malgré mon âge soi-disant avancé. La seule et unique voix qui me comprenait et me rassurait. Et bien cette voix, je l'ai envoyé tout droit dans les cieux. Au sens propre comme au sens figuré. Trente ans de mariage, ça se fête non ? Ca se marque, n'est-ce pas ? Quoi de mieux pour rendre ce moment magique et inoubliable que de faire réaliser leurs rêves à ses parents ? Les envoyer traverser l'Alaska en hélicoptère Et oui, parents aventuriers signifie aussi rêves d'aventuriers. Et je leur ai offert ce vol. Et je leur ai payé, je leur ai donné, je leur ai emballé avec un joli p'tit nœud ridicule. Fichu p'tit nœud, vraiment ridicule. Et ils se sont envolés, des rêves plein la tête, des étoiles plein les yeux. Et ils se sont écrasés. Sans étoiles. Sans artifices. Sans happy end. Je les ai poussé tout droit à leur perte. Moi, leur fils unique, leur petit bonheur, comme ils aimaient le dire et comme ils ne diront plus jamais, à cause de moi.

C'est donc là que ma vie a basculé, que ma vie a pris un autre tournant. Un virage à 180°. Un virage fatal, radical. Le 15 Septembre 2014 restera ainsi à jamais marqué dans le cerveau de la tête à claques que je suis devenu. Je suis devenu aussi froid que ce que j'étais souriant. Aussi sarcastique que ce que j'étais doux. Aussi je-m'en-foutiste que ce que je pouvais être attentionné. L'ancien Yaël est en quelque sorte mort dans cet hélicoptère sans y avoir jamais mis les pieds. J'étais accessible et agréable, je ne le suis plus. J'étais en retrait, et faisais constamment attention aux autres, je le fais moins. Je ne suis pas devenu un connard, je ne m'amuse pas du malheur des autres, je ne le provoque pas non plus d'ailleurs. Je profite juste de ma vie, de cette vie qui peut être finalement bien courte. Bien plus courte que ce que l'on peut penser. Mais j'en profite en me protégeant, en protégeant cet organe dans ma poitrine qui a tant souffert. Ne t'attache pas Yalou, ne t'attache plus. Même si on se doute que c'est plus facile à dire qu'à faire...

Remember life and then your life becomes a better one ♦ Qui dit nouveau tournant, qui dit virage radical, dit changement de lieu, dit dépaysement. Et c'est exactement ce que j'ai fait. Parce que j'en ai eu envie. Plus qu'envie, c'était un besoin. Un réel besoin. Un besoin vital. Mon sac à dos, quelques cartes dans les poches, des vêtements de rechange pour avoir l'air un minimum civilisé, un chapeau, et me voilà parti. J'ai tout laissé. Strictement tout. Rien ne comptait pour moi, rien de matériel n'avait un semblant d'importance. Alors je suis tout simplement parti avec mon attirail de globe-trotter et mon appareil photo. Mon plus fidèle ami. Peut-être mon seul ami fidèle en fait. C'est d'abord le Pérou qui m'a accueilli, suivi de près par le Japon, avant de revenir poser mes valises sur le continent américain près des Mexicains. Mais le Canada m'a manqué. Le Canada mais pas le Québec. Parce que le Québec sans eux, ce n'est pas le Québec. De multiples cultures en tête, une maturité bien plus importante qu'avant de partir, un deuil pratiquement finalisé, voilà dans quel état je suis aujourd'hui. Voilà dans quel état je pose enfin mes maigres valises à White Oak Station. Parce que l'envie de me poser un temps m'a enfin pris. Je ne vous dis pas que je serai encore là dans six mois, que je n'aurais pas une nouvelle crise de bougeotte. Mais aujourd'hui, maintenant, Février 2016, j'ai envie de faire une halte à ma folle vie à WOS. Parce que c'est cette ambiance que je recherche, parce que ça ressemble au lieu de mon enfance, parce que j'y étais déjà venu une fois en vacances et que je n'ai jamais oublié cette petite campagne et ses allées presque rustiques. Parce qu'ici, le Yaël de dix ans et demi s'y sentait bien. Parce que j'espère, inconsciemment, m'y sentir aussi bien une quinzaine d'années plus tard. Parce que WOS, au fond, ça ressemble un peu à la maison.

toi. non mais toi. viens par là, qu'on se câline sous la couette.
très contente que tu sois de retour parmi nous, avec ce nouvel homme.
bon courage pour ta fiche, et puis on se trouvera un lien tout beau, tout mignon. c'est même obligatoire.  

rebienvenue apparemment ♥
comme mes camarades j'ai un petit coup de coeur pour l'avatar et le prénom de ton personnage. j'ai hâte d'en découvrir plus car sa personnalité a l'air charmante à souhait
bon courage pour la fin de ta fiche