t'allais te fracasser l'existence, t'écrabouiller contre la réalité, te prendre en pleine face les exigences du monde, te perdre au milieu de cette foule. t'allais être détruite lou, t'allais être formatée, remise au goût des grands, rentrer dans le moule.
t'as tout plaqué, ou presque. t'as allégé les pensées, t'as viré les obligations, par-dessus bord les a priori et cap sur l'intégrité. t'as recollée les morceaux de ta personnalité, t'as retrouvé un tempérament oublié, accompagné de doses de bien-être.
t'as annoncé aux autres ta (re)naissance. qui m'aime me suive ! t'as dit. pas grand monde t'as suivi, t'étais plus la même, trop rêveuse, trop bizarre, trop utopique, trop libre. t'étais trop pour eux et de trop dans leur vie. alors t'es partie. tu voulais vadrouiller ailleurs, découvrir quelque chose, qui fassent écho en toi. tu faisais exprès de jamais visiter de grands villes. tu préférais de loin commencer par ces trésors cachés dans la nature. ces trésors que personne n'ose déterrer, car ils ne sont pas assez attrayants. c'est les nouvelles rencontres que tu voulais, du beau monde, de la belle vie, des gens, du vrai, des sentiments inattendus, de l'inconnu qui vient à toi, de l'amour à ne plus savoir que faire, des sourires au monde et serrer les âmes contre ton cœur.
c'est l'histoire d'une histoire d'amour qui peine a eu du mal à commencer. les deux personnages principaux n'y mettaient pas vraiment du leur.
le coup de foudre est arrivé, droit sur toi, pas moyen de l'éviter. celui qui te percute les neurones, qui te fout des décharges dans toute la tête, dans tout le corps. celui qui te bouleverse l'esprit. un coup de foudre, une âme soeur. du moins, tu en avais eu l'impression dès que tu avais posé les yeux sur lui. il y avait quelque chose dans son regard, quelque chose que tu désirais. ses yeux c'est une arme de destruction massive, tu l'a tout de suite vu.
le genre de truc qui arrive sans faire exprès.
tu tends la main pour attraper un bouquin et il fait la même chose exactement au même moment. il rougit et s'en va sans regarder à qui était la main et sans prendre son bouquin. tu t'en va sans le quitter des yeux et sans prendre ton bouquin. alors lou maintenant, non seulement tu as tout le temps envie de voir, d'entendre et de respirer vega mais en plus, tu as tout le temps envie de le toucher. putain.
c'était plus que de l'amitié. on voyait bien de l'amour, de l'attirance et même si vous étais pas ensemble, même si vous vous embrassez pas, c'était tout autant électrique. cette alchimie, tu la sentais et lui aussi. tu ne pouvais pas cacher tes sentiments, ils étaient bien sincères.
le genre de truc qui arrive sans crier gare.
t'as avoué, et ton coeur était sur le point d'exploser quand il posait ses lèvres sur les tiennes. les joues en feux et le cerveau en ébullition, tu t'es laissée aller dans ses bras. tu avais du mal à croire ce qui était en train de se passer.
t'en as pris un coup de bonheur sur le cœur. tu pensais pas que tout ça existait, que tes yeux allaient voir autant de lumière, de couleurs, d'émotions, que tes pieds étaient capables de te porter si loin, si haut, hors du temps, que ton âme pouvait être adorée, respectée, embrassée et même que toi, tu savais pas que tu pouvais tomber en amour au premier regard. pas forcément l'amour, le vrai, le grand, le fort, comme on voit dans les films, comme on espère qu'il arrive. juste l'amour, le vrai, le grand, le fort, comme tu le ressens, dans l'instant présent, éphémère mais si intense.
t'as aimé à n'en plus pouvoir, à ne plus respirer, à en pleurer, à t'en péter les cordes vocales, à danser sous la pluie et passer des nuits sous les étoiles. t'as vécu l'inavouable, le grandiose, trop pour une seule vie, trop pour une seule personne. et tu partages, tu rends, t'en veux encore, et plus, t'es avide d'existence.
et maintenant t'es là. toujours perchée dans les étoiles, prête à partager l'amour et les rires, sans condition.