(#) Sujet: #1057 >> Stop it right now Mer 30 Déc - 18:44
Loup Delort & Ellen J. Patterson "Please, don't continue..."
« L
es sons résonnaient à mon oreille l’un après l’autre et continuaient jusqu’à ce que la boîte vocale ne se déclenchât. La première fois, je ne m’inquiétai pas et je tentai ma chance une seconde fois quelques minutes plus tard. Personne ne décrocha cette fois-ci non plus. Ni la troisième. Ce qui commença à m’angoisser un petit peu à vrai dire. La quatrième fois, je jurai, impatiente et de plus en plus en proie aux doutes. Ce n’était vraiment pas du tout dans son genre de ne pas répondre à son téléphone. Normalement, je parvenais à l’avoir assez rapidement. Un instant, j’hésitai à le rappeler une cinquième fois, en réfléchissant pour savoir s’il n’avait pas, par le plus grand hasard, quelque chose à cette heure-là. Je ne connaissais pas son emploi du temps par cœur, mais il m’avait semblé qu’à ce moment-là de la journée, il était disponible.
Je soupirai, ne sachant pas du tout quoi faire. En cette période, il traversait des moments difficiles, suite à son accident et son hospitalisation. Ce fut la raison pour laquelle, mes inquiétudes étaient plus importantes car j’avais peur qu’il n’allât pas bien. Etant un de mes amis les plus précieux depuis mon arrivée à White Oak Station, puisqu’il avait pris soin de moi en m’accueillant chez lui et ainsi, me sortant de la rue, je ne pouvais pas être calme le concernant. Après quelques secondes de réflexion, je décidai finalement de me rendre chez lui pour vérifier qu’il n’y avait aucun problème, tout en espérant bien évidemment, qu’il serait à la maison. Il n’habitait pas très loin de chez moi, mais dans un coin beaucoup plus confortable que le mien. Mais je ne me plaignais pas puisque j’aimais mon petit studio dans lequel je me sentais moi-même et libre. Chez lui, j’avais l’impression de profiter de lui et de lui être redevable.
Un quart d’heure plus tard, j’attachai mon vélo devant son immeuble et je sonnai chez lui. A nouveau, pas de réponse et personne ne m’ouvrit la porte. Je m’impatientai et une petite colère monta en moi. Heureusement pour moi, une habitante sortit du bâtiment et m’ouvrit la porte. Cela me permit d’entrer et de monter à l’étage. Je frappai plusieurs fois à la porte, d’abord doucement puis de plus en plus fort à force que je restai sans réponse. J’étais de plus en plus inquiète car cela ne lui ressemblait vraiment pas. J’appelai sur son portable une dernière fois pour m’assurer que peut-être il n’était pas chez lui, priant pour qu’il me répondît. Mais ce ne fut pas le cas. En revanche, j’entendis la sonnerie de son téléphone dans son appartement et je compris qu’il s’y trouvait. La peur traversa mon corps et j’essayai d’entrer malgré le fait que je n’y sois pas invitée.
La porte était ouverte, à mon plus grand bonheur. Je passai alors le seuil de la porte et balayai l’intérieur des yeux. Je ne le trouvai pas dans les parages mais je repérai son portable sur la table basse du salon. Je fermai la porte et m’avançai finalement pour vérifier son téléphone. Mes cinq appels sans réponse y figuraient sur l’écran. Je soupirai et reposai l’appareil, avant de continuer mon tour de la maison.
- Loup ? T’es là ? je demandai en espérant une réponse. Loup, c’est Ellen. Désolée d’être rentrée comme ça mais… Loup ?
J’ouvris la porte de sa chambre mais il n’y était pas. Je me disais qu’il était peut-être en train de dormir profondément. Mais c’était étrange car j’avais tellement insistée, qu’il m’aurait quand même entendue. Je refermai la porte et je me dirigai vers la salle de bain, dont la porte était entre-ouverte. Je la poussai pour l’ouvrir entièrement et là, je vis le corps de mon ami sur le sol. Il n’était pas inerte mais il n’était pas dans un bon état. La seringue qu’il tenait dans la main fut comme un choc pour moi et je compris directement qu’il était en train d’essayer de se droguer. Je me jetai alors sur lui et posai ma main inquiète sur la sienne, doucement.
- S’il te plaît Loup, ne fais pas ça…, dis-je la voix tremblotante et angoissée.
Ce n’était vraiment pas une très bonne idée… »
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(#) Sujet: Re: #1057 >> Stop it right now Sam 2 Jan - 23:40
Ces derniers-temps, Loup n'avait pas le coeur à sortir de chez lui. Il était donc cloîtré chez lui, avec pour seule présence humaine celle de son jumeau. Présence qui lui fut bien plus rassurante que toutes les autres. L'avoir à ces côtés alors qu'il traversait une passe difficile sans que Maël ne le sache, c'était clairement une aubaine pour le petit brun. Surtout que Maël se montrait plus attentif que jamais aux besoins de son frère, si bien que Loup se demandait s'il avait bien affaire à son frère jumeau ou à quelqu'un d'autre. Cet accident l'avait radicalement changé, en réalité cet accident les avait changé tous les deux, mais Maël n'avait aucune idée de la façon dont Loup avait changé. Et ce dernier se disait qu'il valait mieux qu'il soit ainsi. Si jamais son frère venait à découvrir qu'il était devenu tout ce qu'il avait toujours détesté, il ne se gênerait certainement pas pour retomber dedans, et cette fois-ci, Loup ne pourrait rien lui reprocher. Alors il tentait de tout faire pour le lui cacher, bien qu'avec Oscar en guise de nouveau dealer, ça ne soit pas aussi simple que ça.
Aujourd'hui, son jumeau avait filé au boulot. Loup se retrouvait donc seul face à lui-même et son envie de se droguer. Il voulait simplement profiter de l'absence de son frère pour le faire, histoire qu'il ne le voit pas. D'habitude il s'enfermait dans sa chambre, même si Maël avait un double des clés, il était certain d'y être tranquille s'il prétextait vouloir piquer un petit somme ce qui n'était pas rare en ce moment. Mais cette fois-ci, il était seul. Et il n'allait tout de même pas en profiter pour le faire en plein dans le salon, non, il ne voulait pas laisser de traces et ce serait bien trop stupide. Alors, il se leva du canapé, laissant son téléphone sur la table basse ainsi que son café encore chaud puis se dirigea vers la salle de bain. Il fouilla dans quelques tiroirs avant d'en ressortir sa drogue, liquide et directement à injecter. Un petit sourire de soulagement parut sur son visage, sourire qui disparut aussitôt qu'il vit son reflet dans le miroir. Comment avait-il pu se délaisser ainsi ? Si au départ il avait tendance à se délaisser pour les autres, aujourd'hui il n'était plus question des autres mais bien de lui-même. Alors comment avait-il pu tomber dans la drogue alors qu'il blâmait son frère presque tous les jours pour ça ?
Une grimace de dégoût prit place sur son visage tandis qu'il se laissait glisser contre le mur jusqu'à se retrouver par terre, soupirant d'agacement. Il laissa tomber ses instruments sur le sol et les fixa en réfléchissant longuement, les mains portant sa tête. Quand il se dopait, c'était surtout pour ne plus ressentir cette affreuse douleur qui lui lançait dans la jambe, mais il remarqua que sur le moment, il ne ressentait aucune douleur. Juste une abominable honte qui faisait rougir ses joues de façon lamentable. Ses doigts se crispèrent sur ses cheveux alors qu'il serrait les dents, fronçant les sourcils et se blâmant à son tour. Puis, il soupira et attrapa vivement la seringue et l'élastique. Une dernière fois. C'est la toute, TOUTE dernière fois. C'était toujours ce qu'il se disait, et pourtant, il y en avait d'autres. Il noua l'élastique autour de son bras et serra le poing, puis s'apprêta à se piquer. Cependant, la sonnerie de son téléphone le déconcentra. Il grogna entre ses dents et soupira de nouveau en relâchant son poing. Non, il ne devrait pas y avoir de dernière fois. Il devait être plus fort, il devait résister.
Le téléphone sonna encore et encore alors que Loup tentait de se persuader de ne pas mal agir envers lui-même. Le visage pâle, bouffé par la drogue, des cernes sous les yeux, tout ça lui montrait à quel point il était grand temps pour lui d'arrêter ses conneries. Pourtant, il ne voulait pas lâcher la seringue, comme si elle avait le pouvoir d'améliorer sa vie d'une quelconque façon. Il ferma les yeux pour ne plus la voir alors que, paradoxalement, son poing se refermait sur la seringue pour mieux la sentir, pour se rassurer, pour qu'il puisse se dire qu'elle était toujours là au cas où. Il sentait sa gorge se nouer et son visage se déformer par les sanglots qu'il ne voulait pas laisser sortir. Il n'entendit même pas la voix d'Ellen résonner à travers le salon. Il ignorait totalement sa présence, si bien qu'il eut un sursaut de surprise lorsqu'elle vint s'accroupir près de lui, posant une main sur la sienne. « S’il te plaît Loup, ne fais pas ça… » Sa voix tremblante résonnait telle une supplication dans la salle de bain ainsi que dans la tête du petit brun qui baissa les yeux sur ses mains, également tremblantes.
D'un coup, il lâcha la seringue pour s'accrocher à Ellen comme si elle venait de le sauver. Et quelque part, c'était bien ce qu'elle venait de faire, elle venait de le dissuader de commettre un acte dont il avait affreusement honte. Il ne put plus retenir ses sanglots et s'accrocha toujours à elle comme il le pouvait alors qu'il était secoué par ses propres pleurs. « Je voulais pas Ellen je te jure ... Je sais pas comment j'ai pu devenir comme ça, comment je suis devenu tout ce que je déteste ... J'suis désolé ... Désolé ... »
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(#) Sujet: Re: #1057 >> Stop it right now Mer 6 Jan - 19:50
Loup Delort & Ellen J. Patterson "Please, don't continue..."
« M
on corps se mit à trembler nerveusement d'inquiétude et de peur, sans que je ne pus me contrôler. Je me rendis compte que je serrai les dents quand ma mâchoire me fit mal et que les coins de mes lèvres bougèrent tous seuls. Je ne lâchai pas la main de mon ami, attendant la suite des événements avec une impatience sans précédent. Les secondes qui passèrent ne furent pas nombreuses et pourtant, il me sembla qu'elles furent très longues. Beaucoup trop à mon goût et pour mon petit coeur qui s'accéléra. Je pouvais presque sentir mon sang bouillir dans mes veines à chaque battement qui résonnait dans mon cerveau comme un coup de marteau.
Les souvenirs de mon passé ne furent pas longs à revenir me hanter. Je ne m'étais certes pas droguée à la seringue, mais je savais parfaitement ce que c'était une addiction, qui plus était à la drogue. C'était tout simplement destructeur. Mon ami avait des problèmes et je ressentis comme un gros vide dans mon coeur, triste de ce qui lui arrivait. C'était probablement l'une des pires choses à mes yeux, que d'être dépendant d'un poison comme celui-ci. J'avais pitié, mais pas méchamment, car je savais exactement ce qu'il était en train de vivre et cela me fendait encore plus le coeur. J'avais envie de l'aider, j'avais besoin de l'aider. J'ignorais comment, mais l'empêcher de rentrer cette seringue dans son corps était déjà un bon début à mon avis.
Heureusement, il lâcha la drogue et déjà, mes muscles se détendirent un petit peu, bien que le sentiment d'impuissance et de tristesse restèrent. Loup se jeta sur moi pour m'enlacer et je me baissai encore plus pour que cela fût possible. Au final, je me mis à genoux à ses côtés, pour être dans une position plus confortable quand même et ne pas avoir mal au dos, et je le serrai contre moi avec une force inouïe. Je l'écoutai s'excuser et ma seule chance était de le consoler et de le calmer en le rassurant. Une de mes mains se faufila dans ses cheveux pour les caresser maternellement.
- Chuuuut, Loup, s'il te plaît, je murmurai doucement. Ne t'en veux pas, ce n'est pas ta faute. Je suis là maintenant. Je vais t'aider.
Je me redressai un petit peu et pris la tête de Loup contre moi, la plaçant au niveau de mon coeur. Je déposai alors mon menton sur le haut de sa tête et restai dans cette position quelques longues secondes. Au bout d'un instant, je m'éloignai quand même de lui car le moment était arrivé de le faire sortir de cette salle de bain, endroit souillé. Il ne devait pas être très à l'aise ici-même et j'avais envie de le faire bouger. Je lui tendis ma main pour lui faire comprendre qu'il fallait qu'il se levât et que j'étais là pour l'aider. En quelque sorte, c'était presque un instant symbolique car il était tombé dans la drogue et désormais, pour arrêter et s'en sortir, il devait se lever. Mais pas tout seul.
- Viens, on va faire un tour, dis-je, affichant un sourire chaleureux. Prendre l'air te fera beaucoup de bien!
Je n'étais pas sûre que cela fût vraiment le cas, mais il fallait essayer. Je me devais de l'emmener autre part qu'ici et cette ambiance pesante. Je voulais faire en sorte qu'il se changeât les idées un petit peu et reprit ses esprits... »
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(#) Sujet: Re: #1057 >> Stop it right now Jeu 7 Jan - 0:04
Ellen & Loup
I'm begging you, help me please, save me ...
Après avoir lâché sa seringue, Loup s'était jeté dans les bras de la blonde. Il aurait voulu crier toute la rage qu'il éprouvait envers lui-même, il avait l'impression d'être devenu un monstre tellement il se détestait. Avoir vu son frère tomber dans la drogue et l'alcool tout en étant impuissant à cause de son jeune âge avait été une expérience quelque peu traumatisante pour le petit brun. Mais cette fois-ci, il ne s'agissait pas de son frère. Cette fois-ci, il s'agissait de lui-même. Et Loup était surpris de voir à quel point il était si facile de tomber dans ce fléau et à quel point cela faisait mal de le constater. le voilà qu'il comprenait bien des choses, maintenant. Y compris le fait que Maël n'ait aucune envie de sortir de tout ça. Néanmoins, Loup avait une féroce envie de s'en sortir, même s'il ne savait pas comment faire. Et s'accrocher à la seule personne qu'il a aidé sans demander son reste était comme une sorte d'appel à l'aide. Elle pourrait comprendre son addiction, son désespoir ainsi que tant de choses que les autres ne sont pas capables de comprendre selon lui.
Ses doigts étaient refermés sur le haut de la blonde tandis qu'elle passait sa main dans ses cheveux, et Loup ne put pas davantage se retenir de pleurer. Il se sentait tellement idiot, tellement con d'avoir céder à ces envies, pourtant il avait tout fait tout au long de sa vie pour ne pas en arriver là. Et il avait simplement suffit d'une fois pour qu'il devienne son pire cauchemar. Une erreur, celle d'avoir abandonné son frère. Celle de ne pas avoir décroché à temps, celle d'avoir accepté son cachet pour calmer sa douleur. Il ne savait pas laquelle avait réellement engendré sa dépendance, il cherchait toutes les raisons du monde pour se convaincre que c'était de sa faute parce qu'il savait que c'était uniquement sa faute. Il ne pouvait pas la rejeter sur son pauvre frère qui avait juste voulu l'aider comme il le pouvait. Dans son état, Loup entoura du mieux qu'il le put son amie de ses bras tremblants alors qu'elle avait posé sa tête contre son coeur. Et attentivement, Loup écouta ses battements comme une berceuse, comme une douce musique calme et apaisante.
Au bout de quelques longues secondes, il finit tout de même par calmer un peu ses pleurs et arrêta de sursauter à cause de ses sanglots puissants. Il la sentit bouger, il releva alors son regard embué de larmes et enflé d'avoir tant pleuré vers son visage. Il vit sa main tendue vers lui pour l'aider à se relever et la regarda quelques minutes sans être certain de lui-même. Ce geste avait quelque chose de symbolique, comme si Ellen lui proposait son aide pour le relever, le faire sortir de tout ce merdier auquel il avait succombé maintes et maintes fois. Pourtant, il hésitait. Le mauvais en lui ressortait alors qu'il aurait simplement voulu attraper cette main. Mais il avait cette petite voix qui lui disait qu'il n'y arriverait pas et qu'à chaque fois qu'il commencerait à croire qu'il s'en sort, il retomberait toujours un peu plus durement face contre terre. Mais finalement, il finit par attraper la main qu'elle lui tendait et de sa jambe valide se releva comme il le put en s'accrochant au lavabo.
Jetant un oeil inquiet au miroir, Loup attrapa l'élastique pour le défaire et le laisser tomber au sol comme il l'avait fait pour la seringue. Puis, il tourna son regard vers Ellen et de nouveau, les larmes emplirent son regard fatigué. « Je t'en prie ... Sors moi de là. Je veux pas rester comme ça, je peux pas, je ... Maël va être déçu, il va être détruit aussi ... Je peux pas lui faire ça ... » Loup restant ce qu'il est, il ne pouvait pas s'empêcher de penser à son frère lorsqu'il parlait de sortir de sa dépendance. Parce que s'il y a bien une raison pour laquelle il garderait sa motivation, c'était bien lui. Il devait se sauver pour le sauver ensuite. « S'il te plaît, me laisse pas comme ça ... Je t'en supplie aide moi ... »
zelda
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(#) Sujet: Re: #1057 >> Stop it right now Dim 10 Jan - 18:56
Loup Delort & Ellen J. Patterson "Please, don't continue..."
« L
e temps d'attente me parut vraiment très longtemps, tellement que je finis par m'inquiéter de plus en plus. Je fronçai un sourcil en le regardant d'un sérieux, mais tout en lui transmettant du mieux que je pouvais, toute l'angoisse qui m'habitait. J'espérais vraiment qu'il prît cette main tendue le plus rapidement possible. Je voulais l'aider plus que tout. Le fait qu'il mît du temps, ses yeux plongés dans les mains, je compris alors qu'il hésitait. Dans son esprit, il devait être partagé entre l'envie de continuer à se droguer et celui de ne plus le faire. Je savais parfaitement que c'était dur d'en sortir car une fois dedans, la dépendance pouvait être très difficile à combattre. Je ne bougeai pas, insistante.
Quand enfin il fit un mouvement en ma direction, attrapant ma main, mon sourire revint et s'afficha instantanément. Je le tirai vers le haut pour l'aider à se relever. Sa jambe encore invalide, il posa son autre main sur le lavabo. De mon côté, je le prenais au niveau du dos pour que le geste fût le moins douloureux possible pour lui. Je fus rassurée quand il fit tomber son élastique, le détachant de son bras. Je le laissai se regarder dans le miroir quelques instants puis, quand il tourna la tête vers moi avec les larmes aux yeux, j'eus un nouveau pincement au coeur. Je n'aimais vraiment pas du tout le voir dans cet état et à tel point affecté et désespéré. Ses paroles eurent un impact assez fort sur moi.
- Loup, calme-toi s'il te plaît, je dis en prenant son visage entre mes mains et l'obligeant à me regarder dans les yeux. Je suis là, Loup, je vais t'aider. Je ne t'abandonnerai pas. Je te laisserai pas tant que tu seras guéri. C'est promis. D'accord ?
J'attendis qu'il me répondît, en parole ou en signe, avant de me rapprocher de lui, le prenant dans mes bras. Une de mes mains encercla son dos, quant à l'autre, elle se faufila dans ses cheveux et les agrippa. Je le tenais quelques secondes contre lui, mon souffle chaud titillant la peau douce de sa nuque. J'avais les yeux fermés et je profitai de cet instant silencieux et apaisant. Après quelques secondes, je rompis le câlin pour m'éloigner en prenant sa main dans la mienne. Je lui lançai un grand sourire bien chaleureux.
- Allez viens, on va se promener, j'insistai. Cela te va?
La question était un peu plus pour la forme qu'autre chose. En réalité, je ne lui laissai pas trop le choix, déterminée à le faire sortir de cet endroit à l'ambiance pesante. Je voulais lui faire se changer les idées. »