Writing’s on the Wall 
Pour venir à bout des choses, le premier pas est de les croire possibles

Prince Benjamin était né roi. Du moins, c'était la vision que son père avait de lui. Il avait voulu un enfant, un fils, il l'avait eu. On ne pouvait pas dire que Madame Benjamin avait été ravie. Pour elle avoir un enfant était égal à abîmer son corps des mois durant. Mais elle avait accepté, pour son cher et tendre mari. Pour son riche mari. Parce que madame Benjamin faisait partie de ses femmes qui voyait le bénéfice partout, même dans leur mariage avec des hommes très, très riches. Quand Prince fut né, elle n'eut pas vraiment son mot à dire sur quoi que soit. Le père était si fier, tellement heureux qu'il s’en occupa presque plus que sa femme qui se contentait d'allaiter. Très tôt Madame Benjamin se détacha de son fils, rêvant d’une vie de paillette, de jolies robes et de soirées mondaines.

Quand il eut dix ans, elle comprit qu'entre son fils et elle, rien ne serait jamais parfait. Il la défiait au quotidien. Le simple fait de le voir insupportait. Son propre fils l’agaçait. Et le sentiment était réciproque. Parce que Prince n'avait beau avoir que dix ans, il avait bien compris quel genre de femme était sa mère. Et il le lui faisait bien comprendre. En échange, sa mère se venait à sa manières. Dès que Prince faisait quelque chose de mal à ses yeux, elle répliquait. Mais c'était un cercle vicieux, le fils répondait, et la mère s'acharnait. Jamais de violence. Juste des coups bas entre mère et fils. Et en grandissant, cela n'allait pas en s'arrangeant.

« Tu ne vas... Pas sortir comme ça, si ? » « Et pourquoi ? » « Parce que tu... » « Tu n'aime pas Judith ? » Il nommait toujours sa mère par son prénom. Elle fit une moue et son horrible petit chiens, assit à ses pieds lâcha un petit aboiement. Elle aimait que son fils soit sobre. Elle n'aimait pas le voir porter trop de couleur, parce qu'elle trouvait qu'il faisait moins sérieux. Alors rien que pour elle, la moitié de son dressing était consacré à divers pull, veste, de toutes les couleurs sauf le noir et gris. « On en parlera ce soir avec ton père » « C'est ça... » « J'espère que tu passeras une soirée minable. » « Mais merci Judith, toi aussi, seule devant ton poste, ciao ! » Et pendant que Prince allait s'amuser à la fête que son lycée avait organisé, Judith Benjamin bouillonnait intérieurement.

«  En fait je suis juste un pot de fleurs, c'est ça ? » Un coussin lui atterrit sur la tête et Prince releva les yeux. « Hein ? » « Putain tu m'écoute même pas... » « Oui... enfin non je heu... » « J'y crois pas. Tu sais quoi ? » « Je suis tout ouïe. » « Tu te fous de moi en plus, tu... » « Rooh la ferme ! » Eva Williams se leva, rouge comme une pivoine et lui lança un autre coussin à la tête. Bon sang c'était quoi son problème avec ces pauvres coussins ? Était-il donc incapable de se trouver une copine qui ne devienne pas hystérique au bout de deux semaines ? Et encore, deux semaines était son nouveau record à battre. « J'ai au moins appris une chose avec toi, il ne fait jamais se fier aux visages doux comme le tiens. » Et elle s'en alla. Comme ça. Et de une ! Prince soupira et ferma les yeux un instant. C'était triste mais il n'en avait rien à faire. Sa tête était ailleurs, tout comme ses pensées d'ailleurs. Son père lui avait annoncé qu'à la fin de l'année, ils quitteraient New York en famille pour le Canada. Un changement dont Prince n'avait pas envie.

« Arrête de tirer la tronche un peu tu veux ? » Qu'elle aille se faire voir. C'était lui qui était assis à côté de ses deux ignobles... Choses qui ressemblait de très loin à de petits chiens. Sa mère lui fit son sourire le plus faux avant de se retourner face à la route. Et après. C'était quoi son avenir dans  ce trou paumé ? Pourquoi avait-il fallu que son père cède aux caprices de sa mère, encore une fois ? Bon sang. S'il y avait brin une chose dont il se promettait, c'était de ne jamais être comme lui. Il aimait son père, il le respectait. Mais jamais, au grand jamais il ne voulait être amoureux au point de tout pouvoir claquer pour la personne aimée. Tout ça parce qu'elle voulait changer de paysage. Son père ne les verrais que les week-end, le siège de son entreprise était resté à New York. Oh joie, lui et sa mère en tête à tête toute la semaine. Mais quelle fabuleuse idée elle avait eut.

Il avait cru mourir en voyant l'endroit où il avait atterrit. Le bon point était que sa maison était toujours aussi grande. Il n'aurait pas survécu à un tel changement. Prince aimait son confort, il aimait étaler son argent, bref, il aimait sa gosse maison. C'était à croire que s amère connaissait déjà tout ici. Elle avait déjà son réseaux, déjà sa super copine, une certaines Madame Kingsley. Le nom lui disait vaguement quelque chose, un ami de son père peut-être... Et le lendemain, dîner avec les Kingsley en question. Oh non, la dernière chose qu'il avait envie de faire c'était de manger avec des gens comme sa mère... des gens qui vivaient un peu reclus dans leurs idées, bref, comme sa mère. Les Kingsley avaient deux enfants. Une fille tout à fait charmante et un fils, plus âgés qu'elle qui était en dernière année de lycée. Évidement Prince se montra ouvert, souriant et poli. On l'avait suffisamment bien éduqué pour ça. Il engagea le discours avec Valentine, la fille. Elle était plutôt sympa. Il ne perdait donc pas espoir de se faire des amis assez tôt. Évidement, sa mère ne pu s'empêcher d'intervenir. « Mon fils en serait tellement ravi ! » « De ? » « De jouer du piano ! » C'était quoi ça encore ? Une blague ? Il n'avait jamais touché à ça dans sa vie... « Chance pourra te donner des cours, c'est pas fabuleux ? » « Si, c'est super. » Bon sang. Il s'en moquait de Chance. On lui aurait mis Valentine en prof, bon... Mais bon sang ! Elle le faisait vraiment exprès. Il lança un regard froid au principal intéressé et se pencha dans son assiette. Vite, finir au plus vite et fuir de cette table une fois que tout serait terminé. Bon sang, sa mère avait donc décidé de tout foutre en l'air, même ce soir ?

En réalité Chance était un garçon formidable. Une fois qu'il avait gommé tout ses a priori, Prince le vit tout de suite d'un meilleur œil. Voir un peu trop. Il fallu attendre un an pour que les choses changent. Pour une fois, ce ne fut pas lui qui fit les premiers pas. À son grand étonnement, ce fut lui. Il était sûr d'une chose, avec lui il tâcherait de ne pas tout gâcher. Parce que Chance était beau. Chance était gentil. Chance était parfait. Peut-être pas autant que lui, mais presque. C'était la personne idéale. Il ne laissa rien paraître pendant un temps mais termina par craquer. Avec lui, ses secrets les mieux cachés semblé ne jamais avoir existé. Avec lui il en arrivait à oublier ses tracas. Les leçons de piano pour lesquels sa mère insistait leur servait d'alibi. Parce qu'il le savait, elle ne le tolérait pas. Son père non plus d'ailleurs. « Je t'adore, tu le sais ça ? » Il le lui disait assez souvent. Sans aller plus loin. Parce que c'était Prince, et qu'il était comme ça, c'est tout. Pourtant qu'est ce qu'il l’aimait. Alors non, son niveau de piano resta bien bas. Même au bout de plusieurs mois il fut incapable de jouer correctement. Les mois passèrent, et sans même s'en rendre compte, quand il était avec lui, Prince n'était plus. Et quelque fois, il se rappelait la promesse qu'il s'était un jour faite. Ne jamais être comme son père et les jolies minois.

Re-bienvenue parmi nous
J'ai hâte d'en savoir plus sur ton nouveau personnage, même si le début sur l'identité me plait bien.

Félicitations, tu es officiellement validé(e) !
il y a quelques petits oublis de lettres/mots, mais je pense que c'est plus dû à une non-relecture qu'autre chose. sinon, j'aime énormément ta fiche et l'histoire de prince c'est un personnage original, & j'aime beaucoup le lien avec chance. j'ai hâte de voir comment le lien va se développer, du coup.

Selon le questionnaire, tu te retrouves dans le groupe Memories don't go.
Tu peux désormais te rendre dans la catégorie Gestion du personnage pour faire les diverses demandes, tu peux aussi recenser ton personnage, ou bien rechercher des liens. Ensuite, tu peux aussi aller créer un ou plusieurs scénarios ou des bandes. Enfin, pour faciliter ton intégration, n'hésites pas à participer à la loterie des rps.

Bref, tout le staff te souhaite la bienvenue sur Feels Like Tonight !