you've gotta show me love
why am i so emotional ?

juillet 2004, londres. Il l’avait relu, encore et encore jusqu’à l’apprendre par cœur. Ce bout de papier qu’il tenait entre les mains représentait beaucoup, il se pensait pris d’hallucination, de folie. Il ne rêvait pourtant pas. Il souriait, la joie l’avait envahi. « Qu’est-ce qui te rend si heureux, fils ? » Il aurait aimé lui dire la vérité. La véritable raison qui l’avait poussé à postuler dans une école d’art parisienne et non l’école d’art de Londres, tout aussi réputé. Ne plus vivre au quotidien avec lui le mettait en joie. Ne plus avoir constamment les réflexions habituelles de son père le rendait plus heureux que jamais. « J’ai été accepté dans l’école d’art à Paris dont je t'avais parlé. » L’art était une notion abstraite pour son paternel. Un passe-temps plus qu’une vocation, un loisir plus qu’un avenir. Il avait choisi cette école pour s’éloigner des volontés de son père. Samaël aurait pu être médecin comme il l’aurait voulu. Il aurait pu avoir une brillante carrière et continuer de marquer la médecine. Devenir ce grand avocat, brillant et méticuleux mais la robe ne lui allait pas. Peu importait les avenirs qu’espérait son père pour lui, il n’en voulait pas. Il ne voulait pas de cette vie, de ce choix imposé. « Je pensais que tu avais renoncé à cette idée saugrenue. L’art ne t’apportera que des ennuis. » Un rire sec avait franchi la barrière de ses lèvres, il se moquait de son paternel, si soucieux pour l’avenir de ses enfants. Il riait de cette attitude, de cette fermeture d’esprit. Il riait avec tant de désinvolture. « Tu n’as jamais cru en moi de toute façon, tu n’as jamais pris le temps de regarder mes dessins. Maman l’aurait fait. Elle les aurait regardés, elle m’aurait encouragé. » Sa mère était décédée alors qu’il était très jeune. Il avait pourtant le souvenir d’une femme particulièrement attentionnée, aimante mais surtout ouverte d’esprit, qui aimait les plaisirs de la vie, la peinture, la musique et le bon vin. Une femme de goût, une femme de valeur, voilà ce qu’elle lui avait laissé comme souvenir. Le contraire même du père qu’il avait dû supporter depuis.  « Que tu le veuilles ou non, j’irais dans cette école. Tes choix n’ont pas d’importances. » Il avait quitté le salon sans attendre une dernière réponse. Son père allait sans doute crier, tenter de détruire ses espoirs et ses rêves. Samaël avait cependant la détermination pour passer outre. Il avait choisi de quitter Londres, de quitter cette famille qu’il percevait comme étouffante. Il avait choisi de fuir cette vie, de quitter ses amis. Ses choix, il les avait réfléchis longuement. Il ne reviendrait pas en arrière.

septembre 2004 - novembre 2006, paris. Il quittait les couloirs du métro pour son premier jour de classe, perdu dans ce fourmillement parisien, incessant et fascinant à la fois. Sa nouvelle vie commençait à présent. Il vivait à Paris depuis une semaine, il avait eu le temps de s’imprégner de cette atmosphère à la française, de perfectionner son français, de visiter cette ville mythique dont il avait tant rêvé. Il suivait le chemin de sa destinée, il ne manquait à ses yeux qu’une allée de lumière pour le guider. Il restait émerveillé devant tout, devant n’importe quoi. Un passant, un immeuble, un animal. Particulièrement devant cette école qui se tenait devant lui. Une grande bâtisse qui lui faisait face, qui l’appelait. « Les cours ont lieu à l’intérieur, tu sais ? » Il redescendait de son nuage pour tomber nez à nez avec une jeune femme, brune. Son visage semblait être celui d’un ange, ses yeux brillaient. Une flamme de joie reluisait dans ses pupilles. Elle était belle à sa manière, si simplement. Merveilleuse à sa façon, une façon qui avait don de le faire sourire. « Je m’appelle Sarah. » Sarah, doux nom qui résonnait à ses oreilles comme une musique, une mélodie fine. Comme le bruit d’un crayon sur du papier, comme le frottement d’un pinceau sur une toile. Sa voix l’était, mélodieuse. Charmeuse et magique à la fois. « Moi c’est Samaël. Je suis enchanté de te rencontrer. » avait-il dit, essayant de cacher son accent anglais très prononcé. Elle avait ri. Rire cristalline, envoutant. Déconcertant. « Un anglais à Paris, comme c’est intéressant. Suis-moi. » Il ne l’avait plus lâché, il s’était agrippé à ce bras qu’elle tendait pour ne jamais plus le lâcher. Cette tornade brune lui avait fait découvrir les merveilles de cette ville, de l’école. Ils suivaient les mêmes cours. Elle voulait travailler dans l’industrie du dessin animé. Lui dans celle du jeu vidéo. Deux univers souvent bien différents mais qui les avaient rapprochés. Ils s’étaient aimés, si fort, si passionnément. D’une telle puissance que leur amour était devenu leur force.

« Epouse-moi, Sarah. » Ils marchaient sur le Pont des Arts, main dans la main, un sourire niais sur le visage. Leur couple durait, perdurait depuis un an. Une année de découverte, de sensation forte. Leur amour, ils l’avaient vécu. Samaël était fou, fou d’amour pour cette brune qu’il avait rencontré lors de son premier jour de cours. Son cœur battait comme au premier jour, ses yeux brillaient depuis ce jour. Il n’avait rien à lui offrir si ce n’est une bague sans artifice. Un simple anneau, une petite pierre sans grande valeur. Il l’aimait, ils s’aimaient. « Je pourrais mettre le genou à terre, mais je me souviens t’avoir entendu dire que tu trouvais ça ringard. » Il s’en souvenait très bien. C’était un soir devant une de ces comédies romantiques que la chaîne populaire française se plaisait de diffuser le dimanche soir ou au moment des fêtes de fin d’année. Il sourit, elle riait. Cet amour, il leurs était tombés dessus sans qu’ils ne l’attendent. Tout naturellement, leur relation avait évolué. Leur vie avait changé. Sur ce Pont des Arts, endroit qu’ils aimaient particulièrement, elle avait dit oui. Un si grand oui que les autres passants les avaient applaudis. Oui à un mariage soudain, oui à cette bague aussi simple que leur vie. Oui à une vie sans extravagance. Oui à leur amour devenu démesuré avec le temps. Ils s’étaient dit oui à la Mairie, quelques amis pour témoin, une lune de miel sous les draps de l’appartement de Samaël. Ce mariage soudain avait surpris. Sarah avait dû s’expliquer, Samaël avait été déshérité. Ils s’en fichaient. Jusqu’à ce jour de janvier. « Merde ! Je suis enceinte. » Une nouvelle qu’il avait fallu accepté. Des solutions qu’il fallait trouver. Ils avaient passé leurs examens respectifs, préoccupés par l’arrivée imminente de ce bébé. Louise avait finalement comblé de bonheur leur monde un matin de juillet. Peu de temps après leur diplôme, qu’ils avaient obtenu.

« Elle est dans le coma, Monsieur. Nous ne savons pas si elle se réveillera. » Un accident s’était produit, renversant une jeune femme, tuant sur le coup une quarantenaire. Sur le visage de Samaël, la haine et les larmes se mélangeaient. La colère se lisait dans ses yeux bleus, ses poings crispés et sa mâchoire serrée le rendaient plus nerveux que possible. A ses côtés, dans une poussette, une petite fille était endormie. Elle n’avait qu’un mois. Le désespoir s’abattait sur lui. Le chagrin aussi. Il restait près d’elle chaque jour, Louise dans les bras dans l’espoir qu’elle se réveille. Il tentait de s’occuper du mieux que possible de cette enfant, ce bébé encore fragile. « Vous voulez que je la prenne ? » avait-dit un jour la mère de Sarah. Il avait refusé. Il avait toujours refusé cette aide qu’elle lui offrait de peur de plus revoir sa fille. Jusqu’aux derniers moments, il avait refusé que cette femme emmène Louise avec elle. Il n’avait aucune confiance en elle. Durant trois mois, il avait navigué entre l’hôpital et son appartement. Durant trois mois, il avait espéré intensément qu’elle lui revienne, priant un Dieu auquel il n’avait jamais réellement cru. Il n’avait aucun pouvoir sur elle, ses parents oui. Il n’était que son mari, d’après eux. Elle vivait grâce à son respirateur, une machine bruyante. Ils l’avaient débranché, un soir d’octobre. « Comment vous avez pu lui faire ça ? Comment vous avez pu la priver de sa vie ? Vous êtes des monstres ! » Ils avaient été horribles avec lui, l’enfonçant plus bas que terre. Malheureux par la perte récente de sa femme, il avait dû trouver la force. Il avait dû se battre pour obtenir la garde de sa propre fille, ce bébé de quelques mois. Il avait dû téléphoner à sa sœur pour l’aider, elle qui n’avait plus eu de nouvelles de lui depuis son départ à Paris. « J’ai besoin d’un avocat, Lizzie. Ils veulent me prendre ma fille. Ils veulent me l’enlever. » Abattu, désespéré, il n’avait eu d’autres solution que de faire appel à sa sœur, jeune avocate. Il s’était battu jusqu’au bout, jusqu’à ne plus pouvoir le faire. Jusqu’à obtenir ce qu’il voulait. Il était ressorti vainqueur d’un procès qu’il n’avait pas souhaité. Il en était ressorti fatigué, malheureux. Dépressif. Il avait fui Paris, ses souvenirs, sa vie pour retourner à Londres.

2010, londres. De larges cernes rongeaient son visage autrefois enfantin. Ses yeux étaient rougis par les larmes qu’il avait encore une fois versées, comme chaque soir depuis quatre ans. Son corps le faisait souffrir, son cœur aussi. Il était meurtri, encore et toujours. Il souffrait et ne cherchait plus à s’en cacher. Ses traits étaient tirés, son sourire s’était perdu. Il paraissait bien plus vieux qu’il ne le devrait. Il n’avait pas réussi à dormir cette nuit, sentant les cauchemars ressurgir dans son esprit déjà fortement noyé par le chagrin. Il se laissait doucement périr, sans se rendre compte. Il tentait de survivre. Parce que chaque matin, il voyait le visage angélique de Louise, cette petite brune qui ressemblait tant à son premier amour. Oh Sarah, mon amour. Louise était si belle, elle avait le caractère de sa mère. Vivante, pétillante. « Papa, je veux regarder ça. » Elle le sortait de ses rêveries, de ses moments d’absence. Aurait-elle été mieux avec ses grands-parents ? La question revenait souvent. Il ne voulait pas croire qu’il était un mauvais père. Il faisait tout sous possible pour elle, il essayait autant qu’il le pouvait de la rendre heureuse. D’être heureux lui-même, de faire semblant sans réellement y parvenir. Louise était le rayon de soleil de sa vie. Pas encore assez puissant pour le sortir de sa tempête, pas encore assez lumineux pour écarter les nuages sombres qui le rendaient maussade. Mais il savait que sans elle, il n’aurait pas survécu. Pour elle, il se mettait en quatre. Pour elle, il travaillait jour et nuit. Pour gagner un peu d’argent, pour lui offrir le meilleur. Louise allait prendre quatre ans en juillet. Quatre ans que Sarah était décédée.

2013, white oak station. Une vieille maison, abandonnée par amour sans doute. « Elle te plait cette maison ? » Louise secoua la tête, signe de désapprobation. Ils avaient quitté l'Angleterre pour le Canada, subitement. Elle avait laissé ses camarades de classe, lui avait laissé ses amis. Ils avaient tourné le dos à leur vie pour une nouvelle, une plus belle. « Ma maman vivait ici, quand elle était jeune. Elle a grandit dans cette maison. » Une maison de campagne comme il en existe des milliers. Des travaux étaient à prévoir, un grand raffraîchissement ne ferait aucun mal à cette vieille bâtisse. Sur les traces de ses origines, Samaël avait choisi de s'installer au Canada. Il avait ressenti le besoin de retrouver sa mère, d'une certaine manière. « Il faudra tout réparer mais tu verras, on y sera bien. » Un changement de vie radical, pour être moins triste sans doute. Pour aller mieux. Pour Louise, pour lui.

(n'hésitez pas si vous voulez des liens )

Nahuel Fergusson a écrit:

le pseudo, l'avatar, même le titre, sérieux j'adore tout et le profil donne envie d'en savoir plus !
rebienvenue et bon courage pour ta fiche !

merci beaucoup
je vais mettre bientôt plus d'informations

Juliet McDuff a écrit:

sérieusement jamie, le pseudo, l'avatar! WAOU !
rebienvenue

(j'avoue, jamie est canon !)
merci

Enzo Artman a écrit:

ma belle blonde dans une autre vie
rebienvenuuuueeee

c'est mouuuaaaa
merci bg

Samaël Davis a écrit:

Enzo Artman a écrit:

ma belle blonde dans une autre vie
rebienvenuuuueeee

c'est mouuuaaaa
merci bg

Eli Copland a écrit:

oh rebienvenue toiiii
rien à redire, le pseudo, l'avatar et tout, c'est  top  
j'ai hâte de voir ce que tu prépares, j'espère qu'on pourra se trouver un petit lien quand même
en tout cas bonne chance pour ta fiche

merciiiii
avec plaisir pour le lien, je suis sûre qu'il y aura un moyen pour qu'on trouve quelque chose

Enzo Artman a écrit:

Samaël Davis a écrit:

Enzo Artman a écrit:

ma belle blonde dans une autre vie
rebienvenuuuueeee

c'est mouuuaaaa
merci bg

mais de rien
je te harcèlerai sûrement pour un lien

j'aime bien ce genre d'harcèlement

& garde moi un lien au chaud si le coeur t'en dis.

Spoiler:

Spoiler:

Eugenia L. McAlister a écrit:

Oh mamamia, quel choix, quel nom, quel avatar.
Des choix de malade !!! Bienvenue parmis nous,
Bon courage pour ta fiche. J'ai très hâte de la lire.

& garde moi un lien au chaud si le coeur t'en dis.

Spoiler:

Psst ~  

Spoiler:

oh, les belles images avec plaisir pour le lien, évidemment.
merci beaucoup

Nina Plae a écrit:

MON LOUP.  
je vais répéter mes vdds mais... le pseudo, omg, et puis le titre qui est trop beau, ET CET HOMME DE MA VIE QUE TU PORTES EN AVATAR     (enfin ce n'est pas une surprise mais STILL, il est tellement beau et t'as choisis tellement les bonnes images...)  j'ai hâte hâte hâte de lire ta fiche !
REBIENVENUE CHEZ TOI
jotem de papillotes & chocolat chaud

MON LOUP
j'ai la pression pour ma fiche, là, c'est ouf. si ça s'trouve, mon personnage sera décevant pour vous. omg. bref. toi aussi t'es belle(s)
jotem d'oursons en guimauve et pâtes de fruits

Dornaaaaan

J'adore l'avatar, j'adore le pseudo, j'adore le début de ta présentation.
J'ai hâte d'en savoir plus sur ce nouveau personnage, qui risque surement de déchirer parce que tes idées de persos sont géniales.
Garde-moi un lien au chaud, avec mes filles, n'importe laquelle, elles seront toutes à tes pieds

Zoe Pearson a écrit:

Dornaaaaan

J'adore l'avatar, j'adore le pseudo, j'adore le début de ta présentation.
J'ai hâte d'en savoir plus sur ce nouveau personnage, qui risque surement de déchirer parce que tes idées de persos sont géniales.
Garde-moi un lien au chaud, avec mes filles, n'importe laquelle, elles seront toutes à tes pieds

merciiiiiiiiiiiiii
je te garde un lien avec plaisir, puis tes filles sont canons aussi.

Jesse R. St John a écrit:

wawwww ! Qu'il est beauuuuu

re ♥

merci jesse

Samaël Davis a écrit:

MON LOUP  
j'ai la pression pour ma fiche, là, c'est ouf. si ça s'trouve, mon personnage sera décevant pour vous. omg. bref. toi aussi t'es belle(s)
jotem d'oursons en guimauve et pâtes de fruits