i have something to tell you (mia)

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mia & louys

trois jours après le soir du summer break. ✻✻✻ La rentrée approche et je dois m'y préparer. Cette année, elle a une saveur particulière. En effet, je ne les fais plus pour moi-même, mais également pour mon fils. Pour lui, je me dois d'avoir une qualification maximum pour trouver un emploi mieux payé. Et pour cela, j'ai déjà réalisé mes achats : des feuilles et des crayons. Ce n'est pas grand-chose, je sais, mais c'est cela qui me permet de comprendre que tout recommence. Pour ne pas me sentir perdu avec les deux mois de vacances que l'on a eu, je revois également mes cours de l'année précédente, et puis ça ne peut me faire que du bien. C'est d'ailleurs ce que je fais en ce bel après-midi. L'appartement doit être calme, car Timéo dort. Juliet s'est pointé ici ce matin pour me demander de garder notre fils. Elle a été acceptée dans un cabinet d'avocat et la nourrice était malade, elle s'est donc rappelé que je ne travaillais pas aujourd'hui et elle est venue me demander si cela me dérangeait de garder le petit garçon. Elle savait que ce ne serait pas le cas, mais par politesse, elle a tout de même demandé.

Je me trouve donc assis autour de la table de la cuisine, alors que Timéo dort dans un lit d'appoint dans ma chambre. On sonne à la porte et je me précipite vers elle pour éviter de le réveiller. En ouvrant, ma surprise est grande. Mia se trouve face à moi. Depuis que nous avons passé une nuit ensemble, nous nous sommes échangé de simples sms, mais rien de plus. Alors je suis étonné de la voir ici. « Mia ? Entre, je t'en prie. » Je ne parle pas fort, mais je ne murmure pas, pour éviter d'éveiller ses soupçons. Car oui, il est fort probable que j'ai oublié de mentionner l'existence de mon fils à ma meilleure amie. Une fois le seuil de la porte franchit par la jeune femme, je referme la porte derrière elle. « Je peux t'offrir quelque chose à boire ? » Je dois faire comme si tout est normal, pas de fils, pas de sentiments, rien, un simple meilleur ami. Beaucoup de questions me traversent l'esprit. Est-ce une simple visite de courtoisie ou elle a une idée derrière la tête ? Maxym a réussi à tenir sa langue suite à mon appel ou elle s'est empressé de tout dire à sa colocataire ? Je n'aurais les réponses que quand Mia m'aura dit la raison de sa venue, en espérant que Timéo ne se réveille pas d'ici là. Oui, parce qu'entre une amnésie et une paternité non avouée, je vais bientôt finir seul. Je lui ai déjà caché la vérité pour la mort de mon père, si en plus elle apprend que je lui cache de nouvelles choses, elle va commencer à douter de ma confiance. « Tu vas bien ? » Après tout, il faut bien tâter le terrain pour commencer.

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Louys & Mia

Je lève le poing une première fois mais je me dégonfle en soupirant, je croise les bras et hésite entre faire demi-tour ou rester planté là. Puis finalement je me lance à nouveau lève le poing en me mordillant la lèvre et je me décide enfin à frapper à la porte. Tant d’émoi pour seulement frapper à une porte. Mais depuis quelques jours je n’ai de contact que par message avec Louys, nous ne nous sommes pas revus et nous n’avons d’ailleurs pas essayé depuis la nuit du Summer break. Le lendemain j’avais attendu qu’il m’envoie un message et il avait de son côté surement fait la même chose, s’il se souvenait de ma présence, mais c’est moi qui était partie comme une voleuse c’était à moi de faire le premier pas. J’avais longtemps hésité mais je ne savais pas quoi lui dire alors je n’avais pas téléphoné et dans la journée j’avais envoyé un message groupé à mes amis avec une photo de ma petite sœur accompagné d’un « Tous aux abris, mini Maddox est arrivé ». Ça avait permis de reprendre contact… « en douceur ». Et depuis je passe plus de temps chez mon père à m’occuper de Valentine, si je reste avec Maxym je sens que je vais craquer et tout lui dire, surtout qu’elle semble savoir que je lui cache quelque chose, elle me fixe parfois avec insistance, c’est troublant.

« Mia ? Entre, je t'en prie. »

Louys m’ouvre la porte et il semble plus que surpris mais il me fait quand même entrer. Je souris le plus naturellement possible tout en jouant nerveusement avec l’ourlet de mon t-shirt. En parler ? Ne pas en parler ? Attendre et oublier ? C’est compliqué. Louys interrompt mes pensées en me proposant de boire quelque chose.

_Oui je veux bien un coca, merci.

Tandis qu’il part me chercher a boire en me demandant comment je vais, je regarde l’appartement autour de moi, tout semble normal... rien n'a changé et finalement je ne sais pas si c'est vraiment ce que je souhaite. Contrairement à Louys qui se trouve dans la cuisine, je parle plus fort, d’un ton normal ne craignant pas de tourmenter le sommeil du bébé caché dans la pièce à côté.

_Désolée je débarque un peu a l’improviste… comme d’habitude ! Tu prépares la reprise des cours ? J’ai décidé de totalement changé de voie, je me surprend moi même, je me lance ça fout la trouille mais je dois commencé à prendre les choses en main et...

Je me stop au milieu de ma phrase en jetant un coup d’œil en direction de la chambre de Louys qui vient de revenir avec ma boisson. Au départ j’ai cru que ça venait de dehors, d’un oiseau ou d’un chat, mais non. Je remercie mon meilleur ami en prenant mon coca mais mon regard ne quitte pas la porte de la chambre comme intriguée.

_Euh… je crois qu’il y a quelqu'un dans ta chambre ? T’étais au courant ?

Je lui pose cette dernière question sur un ton amusé, mais en réalité je crois que suis entrain de me désintégrer sur place, est ce qu'il y a une fille dans sa chambre ? Ce qui n’était jusque là qu’un petit bruit commence à se plaindre avant de se mettre à pleurer. Un bébé... Pas de doute, je n’avais pas fait attention au jouet sur la table et au sac à langer sur le canapé. J'interroge Louys du regard et il semble un peu embêté par ma découverte, j’espère juste qu'il ne l'a pas kidnappé.

_Tu fais du baby-sitting ?

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mia & louys

trois jours après le soir du summer break. ✻✻✻ Mia était la dernière personne que je pensais voir derrière ma porte. Il y a quelques temps, sa petite sœur est venue au monde et je pensais qu'elle profiterait de ces premiers jours avec elle. Mais cette visite n'est pas désagréable, ce n'est jamais le cas quand il s'agit de Mia. J'ouvre un peu plus la porte et je laisse entrer la jeune femme avant de lui demander si elle désire boire quelque chose. « Oui je veux bien un coca, merci. » Maintenant que je sais ce qu'elle désire, je m'éloigne d'elle et je me dirige vers la cuisine. Ce qui n'est pas si mal, car plus je serais loin d'elle, moins j'aurais envie d'avoir des réponses concernant la nuit du Summer Break. « Désolée je débarque un peu a l'improviste… comme d'habitude ! Tu prépares la reprise des cours ? J'ai décidé de totalement changer de voie, je me surprends moi même, je me lance ça fout la trouille mais je dois commencé à prendre les choses en main et... » Mia enchaîne les phrases, ne me laissant pas le temps de répondre à sa première question. Mais je pense qu'elle était rhétorique. Ça se voit que je prépare mes cours, c'était simplement un moyen d'engager la conversation, alors je ne peux pas lui en vouloir. J'ouvre le frigo et j'attrape une canette, je referme ensuite la porte et je prends un verre dans un placard. Boire dans un verre est beaucoup plus agréable que dans une canette. Je vide cette dernière dedans et je retourne vers Mia. Je lui tends sa boisson et alors que je m'apprête à lui demander dans quoi elle va se lancer, la jeune femme semble perturbée par la porte de ma chambre. « Euh… je crois qu'il y a quelqu'un dans ta chambre ? T'étais au courant ? » Je tourne rapidement la tête vers la porte de ma chambre. Et merde. Timéo devait dormir encore quelques temps, ce qui me laissait le temps de poser calmement le sujet de ma paternité avec Mia, mais le voilà qui commence à s'agiter. Je ne réponds rien à ma meilleure amie, je me contente d'osciller les yeux entre elle et la porte. Au plus profond de moi, j'espère que le petit garçon va se calmer, qu'il va se rendormir et que je n'aurais pas besoin d'aller le voir. Mais malheureusement non, les bruits se font plus forts puis se transforment en pleures. « Tu fais du baby-sitting ? » Mia n'est pas idiote, elle comprend très vite que ces pleurs sont ceux d'un bébé. Son oreille doit être aiguisé depuis la naissance de sa sœur, elle reconnaîtrait ces bruits même à travers une foule dans un concert. « Je … En quelques sortes. » Je préfère y aller doucement et ne pas balancer d'un coup que cet enfant est le mien. « Je reviens. » Je suis un père avec un minimum de cœur, je ne vais pas laisser mon fils pleurer toutes les larmes de son corps. Je m'éloigne de Mia et je me rends dans ma chambre. « P'tit gars, je suis là. Calme toi. » Je me rapproche du lit d'appoint pour bébé et je prends le petit garçon dans mes bras. Je commence de légers mouvements pour le bercer et je tente d'attirer son attention avec sa peluche. « Tu viens de mettre ton papa dans de beaux draps. » Je rigole légèrement et donne la tétine à Timéo. Il est maintenant temps de retourner dans le salon où Mia doit commencer à s'impatienter. Une fois la porte franchie, je sens le regard de la jeune femme se poser sur le petit garçon. « Mia, je te présente Timéo. » Pour le moment, je m'arrête là. Il faut y aller petit à petit.

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Louys & Mia

En venant chez Louys je ne savais pas trop ce que je cherchais, je savais juste que je ne voulais pas éterniser le blanc entre nous, ce blanc que j’ai créé en un sens, j’essaye d’imager quelle pourrait être la situation à l’heure actuelle si j’avais fait les choses différemment mais je ne sais pas si ces scénarios me plaisent d’avantages. En tout cas nous ne sommes pas fâchés ou en froid, non, l’atmosphère est juste lourde de tension et de non-dit. J’étais venue pour voir mon meilleur ami, pour enfouir le reste, m’asseoir dessus et reprendre les choses comme avant.

Alors je parle de tout et de rien, lorsque les plaintes d'un enfant se font entendre. Au départ j’ai presque cru que c’était un mirage auditif, ma petite sœur est minuscule et magnifique, toute petite et fragile, et j’adore les bébés, je ne sais pas si j’en voudrais personnellement mais ça me fascine, je trouve ça absolument incroyable que ma belle-mère ait fabriqué un être humain… mais ma petite soeur passe beaucoup de son temps à pleurer, c’est presque un bruit constant. Pour que mon père et ma belle-mère fassent une nuit complète au moins une fois dans la semaine j’ai gardé Valentine un soir et depuis j’essaye moi aussi de me remettre de cette nuit quasiment blanche, je l’adore mais ça me rassure que ce ne soit pas mon enfant, alors lorsque les pleures d’un bébé se sont fait entendre j’ai eu l’impression que ceux de ma soeur m’avaient suivie jusqu’ici.

Mais instantanément je suis quasiment sur que Louys blêmit, je ne suis pas la seule à entendre, je crains même qu’il ne s’évanouisse et je me demande si c’est parce qu’il est aussi surpris que moi ou parce qu’il ne voulait pas m’en parler. Il jette en même temps que moi un regard vers la porte, il espère peut être que les pleures vont se calmer, on espère toujours qu’ils vont se rendormir sans plus de cérémonie… mais non. Je lui demande –naïvement- s’il fait du babysitting, seule explication plausible à mes yeux, mais mon meilleur ami répond vaguement quelque chose avant de me faire patienter en se dirigeant vers sa chambre le temps d’aller chercher l’enfant.

Curieuse et intriguée je fais cette chose un peu stupide, je me penche sur le côté en me dévissant le cou espérant apercevoir quelque chose qui pourrait expliquer la situation, tout un tas de scénarios aussi farfelus les uns que les autres me viennent, je me demande s’il a trouvé un bébé dehors, ou si on lui a déposé sur le pas de la porte, ou si Julian a un enfant caché… Mais lorsque Louys réapparait dans la pièce avec Timéo je soupire presque de soulagement.

« Mia je te présente Timéo »

Je ne remarque plus l’anxiété de mon ami trop obnubilée par le petit garçon aux yeux bleus. Je souris en m’avançant d’un pas et je fais coucou de la main a Timéo qui se blottit contre Louys, naturellement je caresse sa main de mon index en lui souriant.

_Hey mais je te connais petit bonhomme ! Oui, c’est le fils de Juliet, j’ai fait un concours de grimace avec lui il y a quelques semaines.

J’avais en effet fait la connaissance de Juliet et Timéo dans une boutique pour bébé, j’étais perdue entre les mouche-nez et les peluches lorsque j’avais commencé à tirer la langue à Timéo provoquant un sourire de sa part et l’hilarité de sa mère. On avait alors un peu discuté et je savais qu’elle venait de New York et qu’elle étudiait le droit, ça avait de quoi provoquer l’admiration, elle combinait sa vie d’étudiante et sa vie de maman ensemble sans aucune cerne sous les yeux.

_Tu connais Juliet depuis longtemps ?

Je relève en souriant mon regard vers Louys sans faire attention à l’évidence sous mon nez, certes Timéo a clairement le regard de sa mère mais je connais bien Louys et j’ai une version miniature de lui devant les yeux mais ça ne m’interpelle pas, ça reste improbable pour moi. Je me demande seulement pourquoi c’est lui qui garde le petit Timéo, il me semblait que Juliet m'avait dit qu’il allait chez la nourrice quand elle avait cours et qu’elle ne connaissait pas grand monde ici.

acidbrain

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mia & louys

trois jours après le soir du summer break. ✻✻✻ Le petit garçon commence à s'animer dans ma chambre, m'obligeant à aller le voir. J'aurais préféré avoir une discussion simple et calme avec Mia, sans nouvelles révélations. Mais malheureusement, on ne contrôle pas les pulsions d'un bébé. Après quelques minutes, je reviens dans la pièce principale avec le petit garçon dans les bras et à ma plus grande surprise, ma meilleure amie semble le connaître, le reconnaître. Qu'est-ce que j'ai raté ? J'ai parlé de Timéo lorsque nous avons partagé une nuit ? L'alcool m'a trop fait parler ? Pourtant, je n'en ai aucun souvenir et même si je cache le fait à Mia que je me souviens de notre nuit ensemble, j'étais lucide ce soir-là et je me rappellerais d'une telle déclaration, de la probable gifle qu'elle m'aurait mise quand elle aurait appris que j'avais un fils. Alors que je m'avance petit à petit vers Mia et qu'elle fait coucou à Timéo, le petit garçon se blottit contre moi. « Hey mais je te connais petit bonhomme ! Oui, c'est le fils de Juliet, j'ai fait un concours de grimace avec lui il y a quelques semaines. » Au moment où Mia me dit qu'elle connaît Timéo, mon cœur se sert. Je me demande rapidement si elle est au courant sur le fait que le petit garçon soit le mien, mais rapidement, je reviens à la raison. Si elle était au courant, elle m'en aurait certainement touché un mot. C'est à moi de lui dire, de lui annoncer une telle chose. « Tu connais Juliet depuis longtemps ? » Mon regard se pose sur Mia, alors que le petit garçon commence à gazouiller dans mes bras. « Depuis un an et demi environ. Nous nous sommes rencontré à New York, quand j'étais en stage. » J'essaye de faire en sorte que mes paroles lui donnent des indices, ça lui permettra peut-être de faire passer la pilule plus facilement. Je cherche les mots justes, mais malheureusement, je retombe toujours sur le même résultat : le mieux, c'est d'être honnête et direct. Depuis mon arrivée à White Oak Station, nos relations sexuelles n'ont jamais été le sujet principal de nos conversations. Ni entre nous, ni avec Sasha et Feliks. Et puis, depuis le Summer Break, j'ai encore moins envie d'en parler, alors je dois faire quoi ? Simplement ouvrir la bouche et lui dire que Timéo est le fils de Juliet, mais aussi le mien ? Qu'en deux mois loin d'ici, j'ai réussi à mettre une femme enceinte ? Ça ne me ressemble pourtant pas. Je ne suis pas du genre à jouer avec les filles, à coucher avec elle après seulement quelques semaines, mais avec Juliet, ça s'est fait tout seul, naturellement. Tout comme ça l'a été avec Mia. Louys, tu dois te lancer et arrêter de mentir à ta meilleure amie. Tu l'as fait une fois avec le décès de ton père, c'était largement suffisant et puis, il est préférable qu'elle l'apprenne par toi. « Mia. Tu dois savoir un truc. » Je marque une courte pause pour être sûr qu'elle m'écoute bien. « Si Timéo est là, c'est parce que Juliet a confiance en moi. Parce qu'on se connaît, que je suis l'une des rares personnes qu'elle connaît en ville, mais aussi parce que ce petit garçon est mon fils. » Maintenant que la bombe est lâchée, je n'ai plus qu'à attendre une réponse de sa part. Depuis la mort de mon père, j'ai l'impression d'enchaîner les bêtises et les mauvaises réactions. Depuis presque un an, j'ai enchaîné les erreurs et je me suis renfermé petit à petit, me confiant seulement à Maxym. Je remarque d'ailleurs que je peux lui faire confiance, elle a su gardé Timéo, mais aussi ma nuit avec Mia secret.

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Louys & Mia

Je suis comme les enfants, il suffit d’un rien pour me distraire, du coup même si j’écoute Louys mon attention est également focalisée sur Timéo, malgré les questions que je me pose je n’écoute réellement que d’une oreille Louys. Il m’explique qu’il connait Juliet depuis un an et demi environ et qu’il l’a rencontré New York lors de son stage. D’accord, ça me va, si j’insiste plus j’aurai l’air un peu trop curieuse, même un peu jalouse, alors qu’il n’a pas à me fournir d’explications, alors je ravale ma curiosité.

« Mia. Tu dois savoir un truc. »

Le ton de sa voix a changé, il est sérieux, trop sérieux. Je lâche la main de Timéo en fronçant un peu les sourcils portant cette fois mon attention sur lui. Je croise les bras sous ma poitrine, c’est instinctif comme si ça pouvait me protéger des mots que Louys va prononcer. Et là mon meilleur ami commence à s’expliquer, les mots s’enchainent mais j’ai du mal à les associer, pourtant il s’applique à être clair, il y va doucement, comme s’il craignait que je ne parte en courant.

« Si Timéo est là, c'est parce que Juliet a confiance en moi. Parce qu'on se connaît, que je suis l'une des rares personnes qu'elle connaît en ville, mais aussi parce que ce petit garçon est mon fils. »

Une seconde, puis deux, trois, quatre et une vingtaine finissent pas s’écouler avant que les paroles de Louys finissent par faire échos dans mon esprit. Et là je me mets à rire, comme s’il venait de sortir la meilleure blague de l’année, j’y ai presque cru, il était très convainquant ! Mais mon rire sonne faux même à mes oreilles, c’est plus un rire nerveux qu’un rire joyeux et il ne se joint pas vraiment à mon hilarité et je commence à comprendre, mon rire se coupe brusquement et j’essaye de trouver quelque chose dans les yeux de Louys, mais il détourne le regard et cette fois je percute.

Je me redresse un peu, la gorge sèche soudainement et j’ouvre et referme la bouche deux fois, comme si je m’apprêtais à dire quelque chose alors que je suis incapable d’articuler une pensée cohérente pendant quelques instants. Mon regard alterne entre Louys et Timéo et je cligne plusieurs fois des yeux pour me remettre les idées en place. Je suis… choquée et blessée aussi.

Nous avons toujours été plutôt proche puis nous avions été très proche, jusqu’à dépasser les limites et depuis il y avait une petite distance entre nous, mais dès l’instant ou Louys a dit « ce petit garçon est mon fils », un gouffre c’est littéralement ouvert entre nous. On croit connaître quelqu’un et finalement on réalise qu’on ignore tout une partie de sa vie, une énorme partie de sa vie…
Alors que mes premiers mots auraient dû être quelque chose comme « _C’est soudain mais c’est merveilleux, oui un bébé si tôt c’est pas ce que t’avais imaginé mais c’est enfant pas une bombe, tu vas être un super papa » je croise un peu plus les bras sous ma poitrine en laissant des mots un peu amer sortir de ma bouche.

_Et s’il ne s’était pas réveillé tu aurais fait quoi ? Tu me l’aurais annoncé pour ses 6 ans ?!

Instinctivement je culpabilise, c’est peut-être pour ça qu’il a fait retarder les choses. Si c’est arrivé à New York je suppose qu’il l’a appris dans l’année, que Juliet est arrivée pour lui présenter. Mais est ce qu’il savait qu’elle était enceinte ? J’en doute, je suppose qu’il aurait pris ses responsabilités.

_Excuse-moi… je ne voulais pas dire ça, enfin si mais je ne voulais pas être… désagréable. Louys… un bébé, tu as un fils, tu es papa et tu ne m’as rien dit, mais je suis quoi pour toi pour que tu me caches une chose aussi importante ?!

C’était un peu égoïste comme réaction, me sentir blessée d’apprendre que Louys à un enfant, d’apprendre qu’il me l’a caché. J’avais déjà un peu mal pris qu’il ne se soit pas confier sur la mort de son père, comme s’il ne me faisait pas assez confiance, comme si j’allais le juger alors que je serai capable d’enterrer un corps pour Feliks, Sasha et Louys. Et même si moi aussi j’ai quelques « secrets » pour lui, par exemple je ne lui ai jamais dit que je suis allergique à la pistache et je lui cache la relation de sa sœur avec son colocataire mais je n’ai pas de bébé caché. Si moi je réagis ainsi j’ose à peine imaginer la réaction de Maxym qui peut se montrer assez impulsive parfois, ça explique surement le froid qu’ils ont eu au début de l’été… ça fait donc plusieurs mois.

acidbrain

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mia & louys

trois jours après le soir du summer break. ✻✻✻ La nouvelle est tombée. Sans trembler, je viens de lui annoncer que j'étais le père d'un petit garçon de quelques mois. Le silence qui s'installe entre nous ne laisse rien présager de bon. Le calme avant la tempête certainement. « Et s'il ne s'était pas réveillé tu aurais fait quoi ? Tu me l'aurais annoncé pour ses 6 ans ?! » C'est un peu la réaction à laquelle je m'attendais. On apprécie rarement quand une personne nous fait des cachotteries et encore moins quand ça devient presque habituel. Je baisse naturellement le visage et pose mon regard sur le petit garçon qui est très attentif à ce qui se passe. « Excuse-moi… je ne voulais pas dire ça, enfin si mais je ne voulais pas être… désagréable. Louys… un bébé, tu as un fils, tu es papa et tu ne m'as rien dit, mais je suis quoi pour toi pour que tu me caches une chose aussi importante ?! » Elle marque un point. Comment est-ce que j'avais fait pour garder ça secret ? C'est généralement la chose qu'on crie sur tous les toits. On montre, heureux et fier, que l'on a réussi à se reproduire. Mais cet enfant n'est pas arrivé dans les circonstances que j'aurais pu imaginer. J'ai passé de bons moments avec Juliet, j'ai été très attaché à elle, mais pas de là à imaginer fonder une famille avec elle. Désormais c'est fait et nous sommes liés jusqu'à la fin de notre vie. « Il s'est passé beaucoup de choses, notamment la ... » J'étais sur le point de mentionner la soirée aux bords du lac, mais ce n'est pas une bonne idée. Nous ne l'avons pas encore abordée et je pense que ce n'est vraiment pas le bon moment. Et puis, je ne suis même pas sûr qu'elle s'en souvienne, donc autant éviter un naufrage émotionnel. Je prends une grande inspiration et je finis par lui donner mes arguments concernant mon silence. « Quand j'ai vu la réaction de Maxym, j'ai paniqué ! Elle a dit des choses méchantes et blessantes, alors j'ai eu peur d'en prendre une nouvelle couche avec toi. » Ce que je pouvais comprendre, même si ça fait mal à entendre. Ma sœur ne m'imaginait pas avec enfant à vingt-et-un ans, elle aurait préféré que j'attende un peu avant de fonder une famille et c'est certainement cela qui l'a poussé à me dire de telles choses. C'est son côté protectrice. Si les rôles étaient inversés, j'aurais réagi de la même manière, je serais même aller voir le père et je lui aurais refait le portrait. Je plante mon regard dans celui de ma meilleure amie, avant de poursuivre. « Je suis désolé, d'accord ? Je n'aurais pas dû te cacher ça, ni ça, ni le décès de mon père. Mais j'ai eu peur et j'ai voulu m'en sortir seul. » Je ne suis pas fier de tous ces mensonges, car je suis conscient que ça peut blesser des gens. C'est pourtant loin d'être mon intention. À l'inverse, c'est plutôt pour les protéger que je fais ça, pour leur éviter d'avoir du soucis pour moi. « Juliet est arrivée avec Timéo dans les bras. J'ai eu du mal à comprendre. Comment est-ce que j'avais pu être aussi con pour la laisser sans nouvelles, pour la laisser élever notre fils seul ? Je me suis laissé quelques jours pour réfléchir à tout cela et j'ai fini par la recontacter. Je ne pouvais pas laisser ce petit garçon grandir loin de moi. » J'en ai fini de tenter de me justifier, de me trouver des excuses. Je n'en ai pas. J'aurais dû lui dire la vérité, dès que j'ai été mis au courant de l’existence de ce petit garçon. « Ne t'éloignes pas non plus. Je ne suis pas le meilleur ami idéal, mais j'ai besoin de toi. » Un fin sourire se dessine sur mon visage. Je n'ai pas envie de me prendre la tête avec elle. Le mal que j'ai pu lui faire en lui cachant Timéo n'était pas volontaire et j'espère sincèrement qu'elle pourra passer au-dessus. Le petit garçon était resté calme jusque là, maintenant qu'il sent qu'on ne parle plus de lui, il commence a gesticuler dans mes bras. Je tente de tendres caresses dans son dos, mais cela ne semble pas suffisant. « Je crois qu'il a faim. Tu veux lui donner à manger ? » Mia est désormais au courant de toute la vérité, alors autant lui faire profiter un peu de mon fils.

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Louys & Mia

Les bras croisés je regarde mon meilleur ami en tentant d’avoir l’air à la fois impassible et dur. Il vient de m’apprendre sa paternité, je l’aurais surement mieux pris si j’avais été mise au courant avant, par exemple avant la naissance de l’enfant. Pour l’instant c’est comme si je passais par les 7 étapes du deuil mais en version accéléré, j’ai d’abord été sous le choc, j’ai rigolé par déni, je me suis mise en colère et maintenant je fais un peu la tête. Mais Louys ne se braque pas, il tente d’arrondir les choses, de m’expliquer sauf que pour l’instant je suis en mode tête de cochon, je n’écoute pas vraiment ce qu’il me dit, je suis en mode gamine égoïste. « Il s'est passé beaucoup de choses, notamment la ... »

Terrain glissant, est ce qu’il va dire ce que je crois qu’il va dire ? Non, il change de sujet brusquement, s’orientant sur la réaction de Maxym, celle que j’avais imaginée malheureusement soit dite en passant. « Quand j'ai vu la réaction de Maxym, j'ai paniqué ! Elle a dit des choses méchantes et blessantes, alors j'ai eu peur d'en prendre une nouvelle couche avec toi. »

_Donc tu ne me faisais pas confiance ? Tu as cru que je pourrais mal réagir ?!... Bon, oui là je réagis mal mais c’est parce que je l’ai découvert un peu brusquement.

« Je suis désolé, d'accord ? Je n'aurais pas dû te cacher ça, ni ça, ni le décès de mon père. Mais j'ai eu peur et j'ai voulu m'en sortir seul. Juliet est arrivée avec Timéo dans les bras. J'ai eu du mal à comprendre. Comment est-ce que j'avais pu être aussi con pour la laisser sans nouvelles, pour la laisser élever notre fils seul ? Je me suis laissé quelques jours pour réfléchir à tout cela et j'ai fini par la recontacter. Je ne pouvais pas laisser ce petit garçon grandir loin de moi. »

Maintenant je culpabilise. Un matin il s’est réveillé étudiant et dans l’après-midi il s’est vu devenir père, avec la perte du sien je comprends qu’après le choc il est eu envie de s’investir dans la vie de son fils, de prendre ses responsabilités et d’être un homme. Il m’a caché l’existence de Timéo le temps de mettre de l’ordre de sa vie, de faire de la place pour son fils, d’apprendre à s’en occuper.

_Je comprends que ça a été soudain, c’est vrai du jour au lendemain tu as réalisé que tu avais un fils… ce n’est pas rien, tu es responsable d’un enfant, tu es papa… j’ai du mal a réaliser, ça va surement prendre un peu de temps pour que je prenne pleinement conscience de ça, tu vois j’ai toujours eu l’impression que nous étions tous encore un peu des ados et là tu fais si adulte.

« Ne t'éloignes pas non plus. Je ne suis pas le meilleur ami idéal, mais j'ai besoin de toi. »

Ce n’a toujours été qu’une impression, car non nous ne sommes plus des ados, les choses changent, nous changeons et par moment plus rapidement qu’à d’autres. Mais moi aussi j’ai besoin de lui, j’ai besoin d’être sûr qu’on est toujours là, qu’on peut toujours tout se dire. La tension qu’a engendré la conversation semble même peser sur Timéo qui commence à s’agiter, Louys a tout de suite le geste instinctif pour le calmer mais le petit garçon semble avoir un autre problème et Louys trouve la solution pour changer de sujet. « Je crois qu'il a faim. Tu veux lui donner à manger ? »

_Tu utilises Timéo pour m’amadouer. Et ça marche. D’accord donne-le moi.

Je lève les yeux au ciel en tendant les bras pour accueillir le petit garçon et réaction instantanée j’en oublie ma colère, mon inquiétude et je deviens… guimauve. Pendant que Louys prépare son biberon je discute sérieusement avec Timéo, utilisant une voix de dessin animé absolument stupide tandis que lui il gazouille comme s’il me comprenait. Quand mon meilleur ami revient en secouant le biberon les yeux de son fils se mettent littéralement à briller. Alors je m’assois sur le canapé, Louys a côté de moi.

Donner un biberon c’est nouveau pour moi mais je commence a prendre le coup de main, les bébés en général c’est nouveau et un peu effrayant encore, par exemple la fontanelle... c’est hyper flippant ! Mais Timéo est plus grand que Valentine, tout aussi fragile mais j’ai moins peur de le briser en une seconde. Alors je lui donne le biberon en le regardant et si au départ il m’examine avec ses grands yeux bleus, progressivement ils les ferment tout en buvant. Je tourne mon visage vers Louys lui offrant un demi-sourire.

_Je suis désolée de ne pas avoir remarqué plutôt tout ce qui se tramait dans ta vie, ça a été une année chargé. Mais tu sais que tu pourras toujours compter sur moi ? Quoi qu’il arrive, même si tu sais maintenant que je peux mal réagir sur le coup. J’ai pas non plus été la meilleure amie exemplaire.

Mon visage est très proche du sien, si proche soudain que mon souffle se bloque pendant un instant, mon regard connecté au sien et je pourrais facilement l’embrasser. Il suffirait que je me m’avance de quelques centimètres, surement moins de dix mais avant de déraper, je reporte mon attention sur Timéo qui termine son biberon. Je remets de l’ordre dans mes idées en prenant le petit garçon contre moi pour qu’il digère.

_Sasha et Feliks ne sont pas au courant ? Tu… oh code noir… je veux bien lui donner le biberon mais ce n’est pas moi qui change sa couche et vu le poids qu’elle vient de prendre contre ma main encore moins !

Au même instant Timéo se libère d'un rôt, non s'en recracher un peu de lait sur moi, je crois que c'est comme un baptême, il a moitié régurgité sur moi et il a rempli sa couche alors que ma main était dessus, lui et moi on finira par être copain. En attendant, je souris d'un air angélique en tendant son fils a Louys.

acidbrain

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i have something to tell you

mia & louys

trois jours après le soir du summer break. ✻✻✻ Finalement, dire à Mia ce qu'il en est pour Timéo, ce n'est pas trop difficile, les mots sortent naturellement. Je l'ai blessé et je le sais. Je réagirais certainement de la même manière si les rôles étaient inversés. Je lui explique alors que c'était aussi difficile pour moi, de garder tout ceci secret, mais qu'en voyant la réaction de ma sœur, j'ai pris peur. « Donc tu ne me faisais pas confiance ? Tu as cru que je pourrais mal réagir ?!... Bon, oui là je réagis mal mais c'est parce que je l'ai découvert un peu brusquement. » « Non.. ce n'est pas ça. » En fait si, j'ai eu peur de sa réaction, peur de ce qu'elle pourrait dire sur moi. Nous nous connaissons depuis plus de six ans maintenant et nos conversations n'étaient que très rarement tournées vers nos petit(e)s ami(e)s, alors lui annoncer que j'en avais mis une enceinte, ça me faisait peur. « Je comprends que ça a été soudain, c'est vrai du jour au lendemain tu as réalisé que tu avais un fils… ce n'est pas rien, tu es responsable d'un enfant, tu es papa… j'ai du mal à réaliser, ça va sûrement prendre un peu de temps pour que je prenne pleinement conscience de ça, tu vois j'ai toujours eu l'impression que nous étions tous encore un peu des ados et là tu fais si adulte. » Je me voyais aussi comme ça, mais malheureusement, les choses ont changé. Nous sommes désormais à la faculté depuis plus de trois ans et nous avons plus d'un pied dans la vie d'adulte. Il est vrai qu'avec l'annonce de Timéo, j'ai été forcé de devenir plus mature, plus posé, mais cela ne me dérange pas plus que ça. Le petit garçon commence à s'agiter et je comprends très vite qu'il a faim (ce qui est généralement le cas après sa sieste), je propose alors à ma meilleure amie de s'en occuper. « Tu utilises Timéo pour m'amadouer. Et ça marche. D'accord donne-le moi. » Un large sourire s'installe sur mon visage. J'ai visé juste. Mia ne peut pas résister au petit garçon et elle le prend dans ses bras pour lui donner le biberon. Je m'éloigne d'eux, direction la cuisine pour préparer le repos de Timéo. Très concentré sur mon compte de cuillères de lait en poudre, je fais abstraction de tout ce qu'il y a autour de moi. Je mets le biberon dans le micro-ondes, puis quand le bip raisonne dans tout le logement, je récupère l'objet en plastique et je retourne vers Mia et Timéo. Elle commence à lui donner à manger, alors que je m'assois à ses côtés. « Je suis désolée de ne pas avoir remarqué plus tôt tout ce qui se tramait dans ta vie, cela a été une année chargée. Mais tu sais que tu pourras toujours compter sur moi ? Quoi qu'il arrive, même si tu sais maintenant que je peux mal réagir sur le coup. J'ai pas non plus été la meilleure amie exemplaire. » C'est vrai, mon année n'a pas été de tout repos. Entre le décès de mon père, l'arrivée de Timéo dans mes vies et cette nuit au bord du lac, mes émotions ont eu des hauts et des bas. Pourtant, tout aurait pu être plus facile. Je n'ai pas eu le courage de parler et je ne l'ai pas encore aujourd'hui, ce qui complique beaucoup les choses. Ma main se pose derrière Mia, contre le canapé et je regarde mon fils qui boit son biberon. À cet instant précis, on correspond parfaitement à l'image d'une famille idéale. Je finis par tourner mon visage vers la jeune femme. Sans savoir pourquoi, ni comment, nous nous retrouvons très proches. Mon regard oscille entre ses deux yeux et ses lèvres, car l'idée de l'embrasser ne m'a pas échappé. Je l'ai fait lors d'une soirée et les souvenirs qui ressortent restent positifs, alors pourquoi pas. Finalement, Mia reprend la parole et je m'éloigne un peu. « Sasha et Feliks ne sont pas au courant ? Tu… oh code noir… je veux bien lui donner le biberon mais ce n'est pas moi qui change sa couche et vu le poids qu'elle vient de prendre contre ma main encore moins ! » Je n'ai même pas le temps de répondre à sa première question, car il semble que Timéo a rempli sa couche. Ceci a le don de me faire sourire et le rot qui suit n'arrange pas la situation. « Je crois qu'il t'aime bien ! » Je rigole avant de prendre le petit garçon qu'elle me tend. Je m'éloigne d'elle, direction ma chambre où tout le matériel pour m'occuper de mon fils se trouve. J'ai encore quelques difficultés à gérer toutes les tâches que m'impose cette nouvelle responsabilité, mais je commence à m'y faire, je fais des progrès tous les jours. Je le dépose sur le lit, sur un tissus que j'ai disposé avant pour éviter de salir mes tissus en cas de petit accident. Après plusieurs minutes d'absence et une couche toute propre, je reviens dans la pièce principale, m'installe à côté de ma meilleure amie et pose Timéo sur mes genoux. « Tu voulais me dire quoi sur l'université ? » En entrant dans le logement, Mia avait commencé à parler d'un changement de voie, mais elle avait fini par être coupé par les bruits que faisaient le petit garçon.

Spoiler:

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