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 #00009 | Chapitre 12 : Retour à une vie normale, ou pas ft. Lorhay ♥

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Message(#) Sujet: #00009 | Chapitre 12 : Retour à une vie normale, ou pas ft. Lorhay ♥ #00009 | Chapitre 12 : Retour à une vie normale, ou pas ft. Lorhay ♥ EmptyDim 11 Oct - 0:21

CHAPITRE 12 : RETOUR A UNE VIE NORMALE, OU PAS
____________________________________________
Lorhay

Le soleil se levait doucement, il était doux, contre les volets encore fermés. J'étais allongée dans notre lit, j'entendais Shay se préparer pour aller au travail. J'adorais l'entendre se préparer alors que je dormais encore. Mes bras étaient sous mon oreiller et mon corps totalement étalé dans notre grand lit. Je l'entendis s'approcher, ce qui me dit esquisser un rapide sourire. Il posa ses bras tendus près de moi, approchant ses lèvres de mon front pour y déposer un baiser. Il me murmura qu'il y allait, me souhaitant une bonne journée. Je tournais la tête pour attraper sa bouche, l'embrassant alors et lui souhaitant à mon tour une bonne garde. « A ce soir petit camembert » murmurais-je alors qu'il descendait la mezzanine. Je ne tardais pas à me rendormir, à vrai dire, depuis la Floride, il y a de cela 5 jours, je ne cessais pas de dormir, à tout bout de champ. A l'hôpital, là-bas, on m'avait prévenu mais je ne pensais pas que ça serait autant. Seulement mon corps et surtout mon cerveau avaient besoin de repos. Nous étions rentrés le lendemain de la tempête. Les vols n'étaient pas troublés et nous n'avions pas souhaité rester plus longtemps là-bas. Hayley avait été déçue, mais nous l'avions invitée pour Noël, à venir le fêter avec nous, dans ma famille. Elle nous avait répondu qu'elle y réfléchirait. Sûrement qu'elle ne voulait pas abandonner sa mère et son frère pour ce premier noël sans leur père. On était donc rentré et nous avions passé les trois jours suivants entre l'appartement, nos boulots et mes parents. Nous avions dîné chez eux le deuxième soir. Cela m'avait vraiment fait du bien, malgré leur inquiétude quant à la tempête essuyée en Floride. Nous n'avions pas trop abordé le sujet de la famille de Shay. Mais j'avais l'impression qu'ils s'entendaient de plus en plus, ce qui me rendait heureuse, naturellement. Après le troisième jour, j'avais commencé à ressentir une grande fatigue, des douleurs physiques aussi et mon médecin décida de me mettre en arrêt pendant plusieurs semaines, après tout ce que j'avais vécu c'était soit ça, soit la maison de repos. J'avais donc accepté, à contre coeur. J'avais du coup, beaucoup de temps libre pour moi. J'en avais profité pour faire tout ce que je n'avais jamais le temps de faire : trier mes affaires chez mes parents, ici, mais aussi lire, voir Julian, mes amis et puis dormir. Je dormais comme une vraie marmotte !

La journée se passa sans encombres, je revenais de chez ma tante, Shay ne devait plus trop tarder à rentrer à la maison, vu l'heure qu'il était. Je me mis aux fourneaux, j'avais envie de préparer une tourte ainsi qu'un gâteau aux pommes. Finalement, après une demie-heure de retard, je remis la cuisson à plus tard, car monsieur était en retard, donc pas la peine que ça soit froid. Je m'étais donc calé devant la télé, attendant qu'il rentre. Une heure passe. Je lui envoie un premier sms, qui reste sans réponse. Je trouvais ça bizarre, mais il devait être sur une intervention qui devait prendre du temps. Tant pis... il m'avait prévenu que cela arriverait et que je ne devais pas l'attendre. Je me remis donc à la cuisson du dîner, songeant à manger seule. En effet, je mangeais seule ce soir là. Après deux heures de retard, je l'appelais pour savoir où ça en était, mais rien. Je débarrassais mon repas, laissant une assiette pour Shay bien évidemment. Trois heures de retard passent. Je fini par m'endormir devant la télé, sous les coups de 23 heures, sans aucune nouvelle de Shay. J'étais inquiète, parce que c'était la toute première fois que ça arrivait, surtout qu'il ne répondait pas à mes sms ou appels. Mais il m'avait prévenu, que ce genre de situation pouvait arriver avec son travail, qu'il soit en intervention, que ça prenne du temps, qu'il doive parfois attendre que les gens sortent de l'hôpital, ou bien se fassent soigner là-bas, ou encore autre problème que sais-je. Bref, il m'avait toujours dit de ne pas m'inquiéter. Alors j'essayais de m'en convaincre. Après sûrement encore un bon moment, un bruit me réveilla. J'étais profondément endormie sur le canapé quand la clef entra dans la serrure de l'appartement, je me redressais en baillant, n'étant pas prête à ce que j'allais bientôt voir.
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Message(#) Sujet: Re: #00009 | Chapitre 12 : Retour à une vie normale, ou pas ft. Lorhay ♥ #00009 | Chapitre 12 : Retour à une vie normale, ou pas ft. Lorhay ♥ EmptyDim 11 Oct - 2:03

Chapitre 12 : Retour à une vie normale, ou pas
Ce matin j’avais laissé Lorah en train de se rendormir à l’appartement, ça n’aidait pas beaucoup à avoir envie d’aller travailler lorsque sa petite amie est encore sous les draps les yeux à moitié ouvert, la tête bien posé sur l’oreiller, ce n’était pas l’envie qui me manquait de louper une journée de boulot et d’aller la rejoindre, mais je ne pouvais pas, je m’étais déjà absenté pour aller assister à la cérémonie d’enterrement de mon père, des jours que mon chef m’avait accordé je ne voulais pas abuser encore plus, je n’étais pas ici depuis bien longtemps, il valait mieux que je fasse attention. Maintenant je me trouvais dans un entrepôt désert, avec mon coéquipier on avait poursuivi une voiture avec deux hommes armés à l’intérieur qui était responsable d’un braque avec un blessé grave il y a quelques heures. Mon arme en main j’avais laissé mon coéquipier partir sur la droite pendant que j’allais à gauche, j’avais doucement prenant le temps de regarder dans chaque recoins, de ne pas passer à côté de l’un des hommes que l’on recherchait, peut-être même un peu trop, je n’avais pas le temps de comprendre ce qu’il se passait que l’on venait me frapper au visage plus précisément au niveau de l’œil gauche, au moment du choc j’avais laissé tomber mon arme au sol alors que j’avais reculé avant de me retrouver par terre, il me fallait du temps pour réaliser ce qu’il venait de se passer et surtout comprendre que je n’arrivais qu’à ouvrir que l’œil droit désormais. Avec l’aide de mes mains je me relevais, tout du moins j’essayais, j’avais à peine posé les pieds au sol et mes jambes tendus que je recevais un nouveau coup, cette fois-ci je savais d’où cela provenait, l’un des deux hommes que l’on cherchait était devant moi. Je me retrouvais plaqué contre le mur, suivit rapidement de l’un des braqueurs, j’avais réussi à esquiver son coup et à partir de là, on avait commencé à se battre l’un contre l’autre, il n’avait plus de pistolet en main et moi non plus, j’étais même incapable de dire à quel endroit elle pouvait se trouver, je ne savais pas non plus où était mon coéquipier et comment il allait, est-ce qu’il était dans la même situation que moi ? Est-ce qu’il allait bien ? Je profitais d’un moment d’inattention de l’homme avec qui je me battais pour lui envoyer un coup de coude au visage avant d’enchaine avec le pied, le poussant en arrière et par la même occasion lui faire perdre l’équilibre et être au sol, en m’approchant de lui pour pouvoir lui mettre les menottes, un coup de feu se faisait entendre et en une fraction de seconde je sentais la balle arriver sur mon gilet pare-balle, la vitesse de celle-ci me faisait tomber en arrière, instinctivement j’avais apporté ma main à l’endroit de l’impact alors qu’un second coup de feu avait lieu et juste après mon coéquipier arrivait à mon niveau accroupit à côté de moi. « Adkins comment tu vas ? » « Le gilet a arrêté la balle. » « Ici Woodley, j’ai besoin d’une ambulance à l’entrepôt. » J’étais toujours allongé sur le sol, ma main restait au même endroit que tout à l’heure, à l’endroit où la balle avait fini sa course, je restais sans bouger sonné par ce qu’il venait de se passer mais aussi parce que la douleur commençait à être insupportable à mon œil.

Je me retrouvais devant la porte de notre appartement, mon coéquipier venait de me déposer, il avait attendu le temps que j’étais resté à l’hôpital, j’avais eu le droit à de nombreux examens, en priorité ça avait été concernant ma tête après le coup reçu à l’œil, lui aussi avait été beaucoup examiné, j’avais dû y passer facilement trois heures peut-être même quatre. L’appel du braquage avait eu lieu peu avant la fin de ma garde et la poursuite des braqueurs avait duré quelques minutes avant l’altercation, résultat il n’était pas loin de minuit et demi, ça je le savais parce que j’avais mon téléphone dans ma main que je regardais pour la première fois, j’avais des messages ainsi que des appels de Lorah, je fermais les yeux, enfin plutôt qu’un seul l’autre étant déjà clos. Je n’avais pas voulu l’inquiéter, lorsque mon chef était venu me voir pour savoir s’il devait prévenir ma petite amie j’avais refusé, premièrement ce n’était pas à lui de le faire et deuxièmement je préférais qu’elle le sache en me voyant directement au moins elle pourrait voir que malgré les blessures j’allais bien. Je reprenais ma respiration un bout coup avant de souffler, mes clés dans la serrure j’ouvrais la porte pour rentrer dans l’appartement avant de la refermer, rapidement je posais ma main sur le meuble qui était dans l’entrée pour me retenir en même temps que je retirais mon arme et mon badge pour les poser dessus. Je tournais mon visage vers le salon, vu l’heure je pensais que Lorah était en train de dormir dans la chambre, mais en la voyant sur le canapé mon cœur s’emballait, j’allais devoir lui apprendre ce que j’avais maintenant et c’était la première fois que j’allais avoir cette conversation depuis que j’étais policier, rapidement je tournais à nouveau le visage sur le côté, lui gardant la surprise de mon œil pour le moment. « Salut, tu ne dors pas ? » Ma question était con vu qu’elle était réveillé, je restais là près du meuble ma main toujours posé dessus pour m’aider à tenir le mieux possible debout, il fallait que je reprenne la parole avant que Lorah ne se lève pour venir vers moi, mon visage toujours tourné sur le côté mon regard vers le sol. « Je suis désolé pour le retard, il y a eu un braquage et l’intervention à… Mal tournée. » C’est à ce moment précis que je me rendais compte qu’il y avait enfaite aucune façon pour lui dire ce qu’il m’était arrivé, peu importe les mots que j’allais choisir, ils voudraient juste dire que je suis blessé et que je serais probablement mort sans mon gilet pare-balle. « J’ai… Eté transporté… Aux urgences. »
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Message(#) Sujet: Re: #00009 | Chapitre 12 : Retour à une vie normale, ou pas ft. Lorhay ♥ #00009 | Chapitre 12 : Retour à une vie normale, ou pas ft. Lorhay ♥ EmptyDim 11 Oct - 2:23

« Salut, tu ne dors pas ? » Je recouvrais mon corps refroidit par mon début de nuit, de la couverture qu'on laissait toujours sur le canapé, avant de lui répondre « Je me suis endormie en t'attendant... ça va? » souriais-je. Il avait l'air bizarre, d'habitude, il entrait, laissait ses affaire sur le meuble et puis venait toujours m'embrasser. Là, il restait près du meuble, sans oser me regarder, ni m'approcher. Avais-je fait quelque chose de mal? « Je suis désolé pour le retard, il y a eu un braquage et l’intervention à… Mal tournée. J’ai… Eté transporté… Aux urgences. » J'arquais un sourcil. Comment ça un braquage, mal tourné urgences...? Il se tourna alors vers moi et instinctivement, j'apportais ma main à ma bouche. Son oeil était rouge et gonflé, on ne le voyait même plus. Son visage était tuméfié par des coups, par le sang agglutiné, par les gonflements. Je ne perdis pas une minute à venir près de lui à toute vitesse pour observer son visage... Son visage. Oui, c'était le visage de l'homme que j'aimais mais je ne le reconnaissais plus. Et pire que ça, sa blessure était tellement vilaine que j'en avais mal pour lui. Horriblement mal. « Mon Dieu mais Shay... Qu'est-ce qu'il s'est passé? Tu vas bien? » Je lui proposais d'aller s'asseoir sur le canapé, afin qu'il soit plus à l'aise, parce qu'à le voir se tenir au meuble et avec un tel visage, j'étais obligée de m'inquiéter pour sa santé. Ah bah on était beaux tous les deux, on formait une belle paire, c'était une évidence ça ! Une fois assis sur le canapé, je ne pouvais pas retirer mes yeux de son oeil, de ses blessures, même si elles étaient vraiment moches. Mon visage grimaçait, parce que ça avait l'air très douloureux et que... qu'il était mon petit ami, que je tenais à lui plus que tout et que de le voir dans un tel état, non ça ne fait pas plaisir, non ça ne rassure pas. Je savais que son métier était dangereux mais entre le savoir et le réaliser, il y avait une différence. Ce n'était jusqu'alors, que théorique. Oui, ça pouvait être dangereux, oui il pouvait être blessé ou même pire que ça. Mais ça ne pouvait pas lui arriver à lui, hein? Soudain, réalisant tout ça, je ne pu m'empêcher de perdre un peu le contrôle. J'étais terrifiée par ce visage, par cette violence, par ce que cela impliquait réellement et puis par toutes les peurs que ça suggérait bien entendu. Allais-je avoir peur désormais quand il irait travailler? Allais-je désormais ressentir cette boule au ventre à chacun de ses retards? Mais j'allais devenir folle. Ma main passa lentement et doucement sur les bords de son oeil blessé, sans oser véritablement le toucher. Je lui demandais si cela était douloureux, s'il avait reçu d'autres coups. A sa réponse, mon visage perdit toutes ses couleurs. Une balle? Comment ça une balle? Je réalisais uniquement à cet instant là, ce soir, la dangereusement de son travail. Je savais qu'il tenait à son métier, qu'il en était fier et il avait de quoi, moi aussi j'étais fière mais là, en cet instant, j'aurai voulu qu'il arrête tout. J'aurai voulu qu'il devienne professeur de musique classique, garagiste ou bien ébéniste. N'importe quel métier mais pas celui là. Non, pas celui qui risquait de me voler l'amour de ma vie en quelques secondes. Non. J'étais assez anxieuse, stressée mais malgré tout, j'essayais de rester calme. Je n'avais pas à en rajouter une couche, pas après tout ça. Il n'avait pas besoin que j'en rajoute une couche... Mais je repensais à ce qu'il m'avait dit à nos débuts, que les femmes de son passé n'avaient pas toujours accepté son travail... je n'avais pas compris pourquoi. Aujourd'hui je le comprenais.
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Message(#) Sujet: Re: #00009 | Chapitre 12 : Retour à une vie normale, ou pas ft. Lorhay ♥ #00009 | Chapitre 12 : Retour à une vie normale, ou pas ft. Lorhay ♥ EmptyDim 11 Oct - 2:56

Chapitre 12 : Retour à une vie normale, ou pas
« Mon Dieu mais Shay... Qu'est-ce qu'il s'est passé? Tu vas bien? » Pouvoir dire à Lorah si oui ou non j’allais bien, c’était une chose plutôt facile malgré la situation, mais devoir lui dire ce qu’il c’était passé, était tout autre chose, ça avait été tellement vite qu’il y avait sûrement certains détails que j’avais oublié et puis j’allais devoir parler de cette balle, celle que mon gilet pare-balle avait arrêté. J’avais suivis Lorah lorsqu’elle m’avait proposé de m’assoir sur le canapé, cette invitation je l’acceptais sans la moindre hésitation, oui je venais de passer plusieurs heures sur un lit d’hôpital, mais après les coups que j’avais reçu et sûrement aussi les cachets que les médecins m’avaient donné, rester debout n’était pas agréable. Une fois posé sur le canapé, je laissais aller ma tête en arrière pour qu’elle soit sur le dossier, je fermais mon œil droit en même temps que je laissais échapper un grognement, j’avais refusé la morphine, j’en n’étais pas très fan mais du coup je devais par la même occasion continuer de ressentir certaines douleurs. Et pourtant malgré tout cela, le moment le moins agréable, j’étais en train de le vivre maintenant, je devais expliquer à ma petite amie ce qu’il m’était arrivé, cette conversation, c’était réellement la première fois que je la vivais, avant si une intervention tournait mal, lorsque j’en parlais à mes amis ou encore avec la femme avec qui j’étais – couchais – s’il y en avait une, je ne m’inquiétais pas, j’en parlais librement, oui de savoir qu’ils s’inquiétaient pour moi me montrait qu’ils tenaient à moi, mais dans le fond je n’écoutais leurs avis qu’à moitié. Là je devais en parler à la femme qui partageait ma vie, celle que j’aimais, je devais lui dire ce qu’il m’était arrivé et par la même occasion lui sous-entendre comment j’avais faillis mourir, parce que sans le gilet pare-balle ou une balle tiré ailleurs sur mon corps, j’aurais pu perdre la vie ce soir. J’en étais conscient, cela faisait partit de mon métier, lorsque j’étais entré à l’école de police on nous l’avait dit je ne sais combien de fois, si on s’engageait dans les force de l’ordre il ne fallait pas qu’on oublie que l’on pouvait mourir lors d’une de nos gardes. Je ne faisais pas vraiment le fier en expliquant à Lorah ce qu’il m’était arrivé, j’avais même repoussé le plus loin possible le moment où je devais lui parler du coup de feu, mais je n’avais pas eu d’autre choix que de le lui dire, bien sûr qu’elle avait peur, qui n’aurait pas peur à sa place ? Je ne pouvais pas lui en vouloir d’être paniqué par ce que je venais de lui dire, même si ce n’était pas forcément le bon moment, après tout ce que l’on avait vécu à Miami et ce qu’elle avait subis pendant la tempête, elle avait besoin de repos et de calme, tout le contraire que j’étais en train de faire. Je tournais mon visage sur le côté, posant mon regard sur elle en même temps que l’une de mes mains attrapait la sienne. « Lorah, je vais bien d’accords ? Je suis là avec toi. » Tout à l’heure j’avais découvert comment on devait annoncer à sa petite amie que l’on avait faillis mourir et maintenant je découvrais comment on essayait de la rassurer du mieux qu’on le pouvait. « Personne ne pourra m’éloigner de toi, ni même nous séparer. » Je ne pouvais pas le promettre, si je le faisais je savais par avance que c’était une promesse que je ne pourrais pas tenir, je n’étais pas toujours maitre d’une situation, je ne pouvais pas tout prévoir à l’avance et savoir comment les choses allaient se passer, la preuve, ce soir je n’avais pas pu rentrer chez nous sans blessures. Je serrais les doigts de ma petite amie dans les miens, j’avais été incapable d’empêcher ce qui m’était arrivé et maintenant je n’arrivais pas à rassurer Lorah, je ne savais pas quoi dire, ni comment faire.
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Message(#) Sujet: Re: #00009 | Chapitre 12 : Retour à une vie normale, ou pas ft. Lorhay ♥ #00009 | Chapitre 12 : Retour à une vie normale, ou pas ft. Lorhay ♥ EmptyDim 11 Oct - 18:10

« Lorah, je vais bien d’accord? Je suis là avec toi. » Il était assis sur le canapé, la tête en arrière, son visage tourné vers moi. Il venait de me prendre la main, essayant de me rassurer du mieux qu'il le pouvait, seulement il était juste en train de me dire qu'il s'était fait tabassé et qu'il avait reçu une balle dans le torse et que sans gilet parre-balle, il y serait passé. Comme ça, en une fraction de seconde. Sans qu'on s'y attende. Ce matin, on s'était dit à ce soir, sans jamais penser que ça n'arriverait peut être pas. Il avait faillit mourir, c'est à dire qu'à un détail près, son chef serait venu me voir chez moi pour m'annoncer son décès. Comment voulait-il que je le prenne? Je ne m'imaginais plus sans lui moi maintenant, qu'il ne vienne pas me dire que ce n'était rien ou d'autres phrases dans le genre car ça allait m'énerver. J'étais à deux doigts d'exploser, parce que là, je réalisais petit à petit qu'un un seul petit détail près, l'homme que j'aimais profondément aurait pu y passer. Qu'à un petit détail près, je n'aurai plus jamais entendu son rire, voir son sourire, croiser ses pupilles bleues, me coller contre son torse fort et chaud. Plus jamais, à un détail près. Et ce détail était bien trop petit, pour que je prenne ça bien, que je puisse faire comme si tout allait bien. Non, ça n'allait pas bien. Ca n'allait même pas du tout. Je ne pouvais pas imaginer une seule seconde que Shay puisse mourir et là, ça devenait une réalité, il le pouvait, tous les jours, avec cet uniforme. Ma main quitta la sienne pour venir sur mon visage, soufflant pour essayer de me calmer intérieurement. « Personne ne pourra m’éloigner de toi, ni même nous séparer. » Je relevais ma tête vers lui, énervée -je serrai ma machoire- je détestais les phrases comme ça et encore plus dans cet instant précis. « Je t'interdis de dire ça Shay, parce que sans ton gilet parre-balle, tu ne serai pas là. C'est ton chef qui serait venu m'annoncer ta mort et je crois que tu ne réalises absolument pas ce que ça signifie. Tu n'es pas tout seul désormais. » J'aurai voulu rajouter que non, il n'était pas seul, que j'étais là, qu'est-ce que je ferai moi sans lui? Qu'est-ce que je deviendrai? Il était l'homme que j'aimais, pour la toute première fois, il l'oubliait ça? Il m'oubliait à défaut de cet uniforme de malheur? Il oubliait que j'existais? Qu'on vivait une histoire sérieuse? Il s'en fichait de moi, de nous, de notre avenir? C'était ça le fond du problème? Je me relevais du canapé, je ne voulais pas entamer cette conversation ce soir, il n'avait pas besoin de ça. Il n'avait pas besoin que j'en rajoute une couche. Nous avions eu très peur tous les deux, ce n'était pas une situation très facile, ni pour lui, ni pour moi, mais je n'allais pas lui faire part de mes états-d'âme ce soir. Il avait besoin de repos et malgré tout, je voulais profiter de lui, je voulais le sentir vivant, avec moi, bel et bien vivant, que tout cela était bel et bien réel. Je lui lançais alors que j'approchais de l'escalier de la mezzanine « J'avais préparé à manger, ton assiette est dans le four et le gâteau est au frais. Je vais prendre une douche... » Je montais à l'étage, retirant mes vêtements pour aller à la salle de bain, me détendre un peu sous l'eau chaude. J'y restais une bonne demie-heure, tellement c'était agréable. Quand je sortis de la salle de bain, en serviette, j'entendais Shay racasser de la vaisselle. J'enfilais un de ses tee-shirt avant de me faufiler dans le lit. Il ne tarda pas à me rejoindre et j'aperçu très bien quand il se déshabilla, le bleu qu'avait laissé la balle. Je la fixais, sans pouvoir détourner mon regard. Ce bleu était ma plus grande peur en ce monde, en cet instant. Je me sentais stressée et je n'aimais pas cette ambiance, ce que la situation avait soulevée comme problème finalement. Il s'allongea dans le lit et une fois qu'il fut installé, je vins me coller contre lui, évitant les endroits douloureux. Mes jambes s'enmêlèrent aux siennes, mon bras traversa son torse, passant par ce fameux bleu. Mon visage se nicha sur son épaule. Je déposais des baisers légers sur sa peau, le serrant contre moi. Désormais, j'étais terrorisée par l'idée qu'il puisse mourir à tout instant. Ca m'angoissait. Je me rendais compte à quel point j'étais amoureuse de lui. Je n'avais pas envie que tout ça se termine. Je sentais mes larmes couler, malgré mes yeux fermés.
Mes songes furent remplis de terreur, de coups de fusil, de Shay dans la ville, assaillie par Skyler et d'autres acolytes imaginaires. Ils le pourchassaient. Ils le tuèrent après d'atroces tortures. Je me vis ensuite, ici, voyant arriver la voiture du chef de mon petit ami, arrivant près de moi pour m'annoncer la nouvelle. Je me voyais ensuite au cimetière, avec la cérémonie officielle des policiers, la remise de drapeau, encore ces coups de feu, Hayley, Wyatt, moi. Et voilà, Shay n'existerait plus en ce moment physique et il fallait continuer. Je sentais une intense et immense tristesse, je sentais mon coeur se fendre, mon coeur crier, je sentais que je cherchais à me débattre. J'hurlais, je criais que Non, je ne voulais pas, j'appelais le nom de mon petit ami en larmes, cherchant par tous les moyens de retourner dans le passé pour le sauver. Ma tristesse ne me lachait plus, elle avait grandie en moi à toute vitesse, ne me donnant plus le goût de rien. J'entendis alors une voix, je sentis des mains sur mes poignets et rapidement, j'ouvris les yeux. J'étais dans mon lit, la couette par terre, j'étais en travers du lit, Shay sur moi, qui me tenait les poignets, l'air inquiêt. Il avait toujours cet oeil gonflé. Il me parlait, me disait que ce n'était qu'un rêve. Je ne compris pas tout de suite, j'étais en larmes et j'avais cherché à vraiment me débattre. Il me lâcha, j'étais en larmes et je ne parvenais pas à me calmer ni me dire que ça n'était qu'un rêve. Mon petit ami était près de moi et je ne mis par longtemps avant de me coller contre lui pour pleurer, ne cherchant plus à arrêter ces larmes de tristesse mais surtout de grande peur. Je m'accrochais à ses épaules, à ses bras, je ne voulais pas qu'il me laisse, je ne voulais pas qu'il meurt, qu'il m'abandonne. J'étais totalement terrorisée par cette idée et cela m'était insoutenable. « Je ne veux pas que tu meurs Shay... J'veux pas... que tu m'abandonne » lui dis-je dans mes sanglots incrotrolables.
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Message(#) Sujet: Re: #00009 | Chapitre 12 : Retour à une vie normale, ou pas ft. Lorhay ♥ #00009 | Chapitre 12 : Retour à une vie normale, ou pas ft. Lorhay ♥ EmptyDim 11 Oct - 21:37

Chapitre 12 : Retour à une vie normale, ou pas
« Tu n'es pas tout seul désormais. » Les mots de Lorah me restait en tête, je n’arrêtais pas de les entendre en boucle tout le temps, depuis que l’on était ensemble c’était la première fois qu’il m’arrivait quelque chose de grave dans mon boulot, jusqu’à présent elle n’avait jamais vu le mauvais côté d’être policier, celui où l’on rentre blesser, celui où l’on peut perdre la vie. Ce soir elle le vivait, je pouvais comprendre qu’elle est peur, que toute cette situation arrive comme une baffe que l’on n’a pas vu venir, mais ses mots m’avaient tout de même touché. Oui je savais très bien que je n’étais plus tout seul, que maintenant j’avais une petite amie et que je partageais ma vie avec elle, chose que jusqu’à présent je n’avais jamais fait, j’étais conscient de tout cela, mais lorsque j’étais sur le terrain, mon arme de service à la main je ne pouvais pas penser à cela, ma vie privée devait rester sur le côté, un moment de déconcentration et c’était le meilleur moyen pour ce prendre une balle et ne pas survivre. Je pouvais aussi penser à ne plus être policier, mais pour faire quoi ? Je ne savais rien faire d’autre, depuis que je m’étais inscrit à l’école de police, être dans les forces de l’ordre c’était devenu mon rêve, ce que je voulais être, je ne me voyais pas être autre chose. J’étais allongé dans le lit, les yeux dirigeaient au plafond, je n’arrivais pas à trouver le sommeil, dès que je fermais les yeux je revivais cette intervention, les coups que j’avais reçu, cette balle que mon gilet avait arrêté, le moment où j’étais tombé à la renverse ne pouvant rien faire d’autre que subir ce moment. Ca faisait partit des mauvais côté de mon métier, ce n’était pas les moments que l’on aimait se rappeler et celui-ci n’échappait pas à la règle. En plus de ses images, dès que j’arrivais à m’endormir je finissais par me réveiller à cause de la douleur, un mauvais geste et c’était repartit de plus belle, j’allais avoir besoin de quelques jours pour ne plus ressentir cette souffrance, pour l’œil j’en avais pour un petit moment avant qu’il ne redevienne normal. Les heures avaient été longue, c’était comme si le jour n’allait jamais se lever, la lumière commençait à peine à rentrer dans la chambre, quand je sortais de mes pensées à cause du bras de Lorah qui arrivait sans douceur sur mon torse, un geste qui me faisait grimacer, accompagnant ma main à l’endroit exact où j’avais ce bleu. Le sommeil de ma petite amie avait été perturbé, elle avait beaucoup bougé mais depuis quelques minutes maintenant c’était de plus en plus et surtout ses mouvements étaient brusques, sa voix ce faisait entendre, elle répétait en boucle des « non » et mon prénom, il ne fallait pas être psychologue pour comprendre le cauchemar qu’elle était en train de faire. Je me redressais dans le lit avec l’aide de mes mains pour me retrouver assis, Lorah était en travers et continuait de s’agiter, comme si elle était paniquée, je passais l’une de mes jambes autour d’elle pour me retrouver au-dessus avant de prendre entre mes doigts ses deux poignets. « Lorah réveils toi, tu es en train de faire un cauchemar. » Je lui avais répété cette phrase à toi reprise, la dernière avait été lorsque je la voyais ouvrir les yeux, sortir de son sommeil, que j’ai passé la nuit à repenser à toute cette histoire, je pouvais le comprendre, mais de voir l’état dans lequel ça l’a m’était m’inquiétais, elle n’était pas dans ma vie pour subir mon boulot. Je venais à peine de relâcher ses poignets qu’elle s’était relevé venant se coller contre moi, ses bras autour de mes épaules, ce mouvement un peu brusque m’avait coupé le souffle sur le moment, avant que je ne dépose mes mains dans son dos, essayant de ne pas trop penser à la douleur, il y avait bien plus important pour le moment, comme le fait que ma petite amie était dans mes bras, en pleure à la suite d’un cauchemar. « Je ne veux pas que tu meurs Shay... J'veux pas... que tu m'abandonne » A ses mots je fermais les yeux, je ne savais pas quoi lui répondre, qu’est-ce que je pouvais bien dire à cela ? Je ne pouvais pas lui dire que je n’allais pas mourir, tout comme je ne pouvais pas lui promettre qu’il ne m’arriverait plus rien dans mon boulot, c’était quelque chose que je ne contrôlais pas. « Je suis là, je ne t’abandonne pas, je reste avec toi. » Je ne savais pas quoi lui dire de plus, mes doigts glissaient dans ses cheveux alors que je reculais mon visage pour pouvoir la regarder, ça me faisait mal au cœur de la voir ainsi, de la voir souffrir à cause de ce qu’il m’était arrivé, je découvrais cela. Après quelques minutes je déposais un baiser sur son front avant de me relever du lit et me rendre dans la salle de bain, j’avais besoin d’une douche et puis un peu d’eau fraiche ne pourrait pas me faire de mal, non ? J’étais resté un petit moment sous l’eau, dans l’espoir que le mal que j’avais à l’œil ou encore au torse allait passer un petit peu mais ce n’était pas gagné, une fois sortit de la douche je me séchais avant de mettre un boxer et un short, je revenais dans la chambre afin de récupérer dans l’armoire un tee-shirt, pour le mettre ça avait été plutôt énigmatique, avec certains geste la douleur de certains coups ressortait et c’était franchement loin d’être agréable.
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#00009 | Chapitre 12 : Retour à une vie normale, ou pas ft. Lorhay ♥ Empty
Message(#) Sujet: Re: #00009 | Chapitre 12 : Retour à une vie normale, ou pas ft. Lorhay ♥ #00009 | Chapitre 12 : Retour à une vie normale, ou pas ft. Lorhay ♥ EmptyDim 11 Oct - 22:08

« Je suis là, je ne t’abandonne pas, je reste avec toi. » Il m'avait déposé un baiser sur le front avant de quitter la chambre pour aller dans la salle de bain. Il m'avait laissé là, comme ça. Je me sentais seule, horriblement seule. Ses paroles n'avaient pas suffit à me rassurer, je ressentais toujours cette profonde tristesse au fond de moi, cette peur immense qu'il lui arrive quelque chose, cette trouille de devoir affronter la réalité de son métier. Il n'y avait pas que des bons côtés à être policier, c'était un métier dangereux et j'étais confronté à cette vérité, malgré moi. Assise sur le lit, j'étais loin de m'être calmée. Je tremblais, mes larmes ne s'arrêtaient pas de couler et lui, il s'était barré dans la salle de bain. S'en fichait-il? Se fichait-il de tout ça? Réalisait-il une seule seconde le sujet dans lequel on était embarqué? Son métier, le danger constant, le peu d'avenir qu'il nous considérait. J'avais eu peur hier, de le perdre, mais ce matin, j'avais encore plus peur de le perdre non pas par la mort, mais par une séparation. Depuis que l'on était ensemble, on s'était engueulé plusieurs fois, on avait eu de vrais coups durs et là, je ne le reconnaissais pas. C'était comme normal pour lui, comme s'il ne réalisait pas ce qu'il se passait et ce que ça entraînait. Je commençais à tout remettre en cause, à ne plus savoir quoi faire. J'avais besoin qu'il me rassure et lui, se barrait dans la salle de bain. Je lui en voulais. Je lui en voulais de ne pas réagir. Je m'en voulais aussi d'être excessive à ce point, mais c'était plus fort que moi. Est-ce que notre histoire pouvait marcher, sincèrement? Ce matin, j'en doutais. Arriverais-je seulement à passer au dessus du danger de son métier, apprendre à vivre avec la crainte qu'il ne rentre pas le soir pour dîner? J'en savais rien, mais ce matin, cela m'était impossible et à en voir sa réaction, il s'en fichait totalement. Je fini par sortir du lit, descendant à la cuisine pour faire du café. Attendant qu'il coule dans la cafetière, je regardais le vide, avant que quelque chose ne vienne attirer mon regard. Ses affaires. Il avait déposé ses affaires sur le meuble près de la porte d'entrée, hier soir. Il y avait son arme, sa plaque et son gilet. Je m'en approchais pour m'en saisir, le tenant devant moi. Je voyais alors le trou de la balle, celle qui avait failli lui retirer la vie. Mon regard ne le quittait plus. Mon doigt passait à l'intérieur et j'avais l'impression d'imaginer en boucle ce que ce moment devait-être. J'angoissais pour lui, bien plus qu'il ne s'angoissait pour lui même. Je reposais le gilet. J'étais perdue. J'étais énervée contre lui, contre son jemenfoutisme, contre son job, contre ces types qui l'avaient agressés, contre moi, contre nous, contre tout. Je fixais le haut de la mezzanine avec haine, avant de finalement passer la porte pour aller m'asseoir en haut des marches menant à notre porte d'entrée, dehors. Le jour se levait, il faisait froid, je tremblais de froid, mais je ne voulais pas entrer, je ne voulais pas me disputer avec lui, mais je savais que si l'on parlait, on allait se disputer. Je me tenais le ventre, déposant mon visage sur mes genoux. Je ne savais plus quoi faire. Je ne savais pas mes tords, le travail que je devais faire sur moi, les efforts qu'il pouvait faire aussi. Je savais très bien qu'il ne changerait jamais de métier, alors soit je m'aclimatais, soit je devais me séparer de lui. Mais chacune des deux positions me terrifiaient et me semblaient impossible à l'heure actuelle. Peut être avais-je besoin de recul, pour mieux voir la situation? Pour y voir plus clair. J'en savais rien. J'avais l'impression en fait, avec son comportement de ce matin, que je l'avais déjà perdu, quelque part et cela me rendait profondément triste. Je n'avais pas envie de le perdre, je ne voulais pas que cela arrive, je ne voulais même pas que ça lui traverse l'esprit... Mais et si je ne lui correspondait plus? Après tout, il doit penser à lui et son avenir et il ne pourra jamais rester avec une fille qui n'accepte pas son métier. Je n'ai donc pas le choix. Ca devient clair. Soit je m'y fais, soit je devrais partir. Finalement, ayant trop froid, je décide de rentrer à l'intérieur. Il est sorti de sa douche. Je me dirige vers la cuisine, sans dire un seul mot et je me serre une tasse de café, puis une seconde pour lui, que je laisse sur le plan de travail. Je vais m'asseoir à table, tenant ma tasse chaude entre les mains, pour me réchauffer. Je n'arrive pas à lui parler.
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Message(#) Sujet: Re: #00009 | Chapitre 12 : Retour à une vie normale, ou pas ft. Lorhay ♥ #00009 | Chapitre 12 : Retour à une vie normale, ou pas ft. Lorhay ♥ EmptyDim 11 Oct - 22:38

Chapitre 12 : Retour à une vie normale, ou pas
Mon tee-shirt sur moi je descendais les escaliers mes mains sur la rambarde essayant le moins possible de faire le geste que je ne devais pas faire, Depuis le début de ma carrière c’était la première fois que lors d’une intervention j’avais autant souffert, est-ce que tous ce qu’il c’était passé ces derniers temps avait fini par me déconcentrer sans même que je ne m’en rende compte ? C’était possible, mais je pourrais retourner le problème autant de fois que je le voulais dans ma tête je n’aurais jamais la réponse exacte. En arrivant dans le salon, je voyais Lorah assise à table, son regard ne croisait pas le mien, le silence était pesant et bien loin d’être agréable, elle avait une tasse en face d’elle et une autre était déposé sur le plan de travail de la cuisine, je m’y approchais pour la prendre dans ma main avant de m’assoir sur une chaise en face d’elle. Je déposais mon regard sur ma petite amie mais rien, pas de retour, elle ne disait rien, ne bougeait pas, garder ses yeux dans le vide, depuis que j’étais rentré hier soir elle n’était pas bien et franchement, je la comprenais, je n’étais pas mieux qu’elle. Je ne savais pas exactement ce qu’il y avait dans sa tête mais j’esperais qu’elle me parle, qu’elle me dise quelque chose, que le sujet arrive sur le tapis, on devait avoir cette conversation, on n’avait pas le choix même si ça n’allait pas être une partie de plaisir, mais surtout une dispute à première vue, je sentais aussi arriver le moment où elle allait me demander de quitter la police, de ne pas continuer dans les forces de l’ordre, faire autre chose ou alors mettre fin à notre couple, je ne pouvais pas mettre de côté le fait qu’elle pourrais me demander de choisir. Quant à moi depuis que j’étais rentré chez nous et que j’avais dû lui apprendre cette nouvelle, je me rendais compte pour la première fois réellement que désormais s’il m’arrivait quelque chose je laissais quelqu’un derrière moi, si une intervention ne se passait pas bien, si je prenais une balle au mauvaise endroit, je ne pourrais plus revenir ici et passer du temps avec elle, je ne ferais plus partit de sa vie. C’était l’un des points de la vie de couple que je découvrais, concilier sa vie privée à sa vie professionnel et là c’était loin d’être facile, je ne savais pas du tout comment faire. Mes yeux arrivaient sur ma tasse, que je prenais entre mes doigts pour l’apporter à mes lèvres et boire une gorgée, je restais là sur cette chaise à attendre qu’elle dise quelque chose, qu’elle me parle mais rien, il n’y avait entre nous que le silence et cette table. « On devrait en parler tu ne crois pas ? » Oui ça m’énervait qu’il n’y est aucune conversation, j’avais cassé le silence pour parler, en même temps que je reposais la tasse sur la table, ma voix n’était pas agressive, plutôt perturbé. « Tu as fait ce cauchemar toute la nuit… Parles moi Lorah, ce n’est pas en gardant le silence que ça va aller mieux. » Mon regard l’avait retrouvé, mais rien, il n’y avait pas de réponse de sa part, c’était comme si elle était présente physiquement dans cet appartement mais que son esprit lui était totalement ailleurs, je relevais mon bras pour passer ma main sur mon œil, avant de me relever ma tasse entre les doigts. Si elle ne voulait pas me parler je ne pouvais pas la forcer, enfaîte je ne savais même pas comment je devais gérer tout cela, que ce soit vis-à-vis d’elle ou encore vis-à-vis de moi-même, quand on est policier on sait dès le tout premier jour les risques que l’on prend, que l’on peut mourir en pleine garde, mais le jour où il nous arrive réellement quelque chose c’est à ce moment-là que l’on prend conscience de ce risque important.
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Message(#) Sujet: Re: #00009 | Chapitre 12 : Retour à une vie normale, ou pas ft. Lorhay ♥ #00009 | Chapitre 12 : Retour à une vie normale, ou pas ft. Lorhay ♥ EmptyDim 11 Oct - 22:52

« On devrait en parler tu ne crois pas ? Tu as fait ce cauchemar toute la nuit… Parles moi Lorah, ce n’est pas en gardant le silence que ça va aller mieux. » Il avait descendu les marches pour me rejoindre, saisir sa tasse fumante et s'asseoir devant moi. On ne parlait pas, je n'osais même pas le regarder. J'avais peur d'une nouvelle dispute, car j'avais la sensation qu'elle nous serait fatale et je n'avais pas envie qu'on se sépare. Mais je ne pouvais pas ne pas lui répondre et éviter le sujet indéfiniement. Je respirais un grand coup avant de finalement lui dire « Je ne sais pas quoi te dire Shay... Ce qu'il s'est passé hier ça m'a vraiment fait peur. Ca m'a aussi montré que ton travail comportait de vrais risques et plus seulement des peurs imaginaires. J'avais jamais réalisé à quel point être flic pouvait vraiment être dangereux... Je sais pas si... je sais pas si je suis faite pour ça. Je ne sais pas si je peux te regarder partir bosser en me demandant si tu vas rentrer ce soir... Je ne me sens même pas capable d'imaginer te dire "à ce soir" depuis hier. » Je marquais une pause, jouant avec ma tasse à café et en buvant une petite gorgée. Après de longues minutes, je repris à nouveau. « Je te demanderai jamais de choisir, parce que tu n'as pas à le faire et je ne pourrai jamais te demander ça. Tu es comme ça, je t'ai découvert grâce à ton métier, je t'ai aimé grâce à lui et là... je te le repproche mais tu n'as pas à changer ta vie, ton métier. Oui je fais partie de ta vie, oui c'est à moi d'accepter ça ou alors de partir. Sauf que là, ce matin, je sais même plus ce qui est le mieux pour moi... Et puis tout à l'heure... je sais pas, j'ai eu l'impression que tu étais blasé, que tu t'en foutais et ça m'a blessé et ça m'a fait peur... J'étais focalisé sur le fait que hier, la mort aurait pu nous séparer et ce matin, c'est plus sur le fait que tu ne partes ou que je décide moi, de partir... » Voilà, c'était dit. Il m'avait demandé d'être honnête et je l'étais. J'avais peur d'avoir été maladroite dans mes paroles, mais j'étais prise au dépourvu, il me forçait la main pour parler, alors je parlais, instinctivement et si j'étais maladroite, que je choisissais mal mes mots, j'espérais qu'il ne m'en tienne pas rigueur.
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Message(#) Sujet: Re: #00009 | Chapitre 12 : Retour à une vie normale, ou pas ft. Lorhay ♥ #00009 | Chapitre 12 : Retour à une vie normale, ou pas ft. Lorhay ♥ EmptyDim 11 Oct - 23:29

Chapitre 12 : Retour à une vie normale, ou pas
« Je ne sais pas quoi te dire Shay... Ce qu'il s'est passé hier ça m'a vraiment fait peur. Ca m'a aussi montré que ton travail comportait de vrais risques et plus seulement des peurs imaginaires. J'avais jamais réalisé à quel point être flic pouvait vraiment être dangereux... Je sais pas si... je sais pas si je suis faite pour ça. Je ne sais pas si je peux te regarder partir bosser en me demandant si tu vas rentrer ce soir... Je ne me sens même pas capable d'imaginer te dire "à ce soir" depuis hier. » Je m’étais levé de la chaise pour aller rejoindre le canapé et m’assoir dessus, mais à peine j’avais relevé mes fesses que Lorah avait repris la parole, j’avais tourné mon regard vers elle, mon seul œil valide alors qu’elle continuait de fixer sa tasse avec laquelle elle jouait. Je ne m’attendais pas à une discussion très calme, celle-ci allait être de taille, après ce qu’il c’était passé hier soir c’était limite normal, mais ce qu’elle était en train de me dire, dans ma tête suivait tout droit le chemin du dilemme qui allait être de choisir entre mon métier et elle. « Je te demanderai jamais de choisir, parce que tu n'as pas à le faire et je ne pourrai jamais te demander ça. Tu es comme ça, je t'ai découvert grâce à ton métier, je t'ai aimé grâce à lui et là... je te le reproche mais tu n'as pas à changer ta vie, ton métier. Oui je fais partie de ta vie, oui c'est à moi d'accepter ça ou alors de partir. Sauf que là, ce matin, je sais même plus ce qui est le mieux pour moi... Et puis tout à l'heure... je sais pas, j'ai eu l'impression que tu étais blasé, que tu t'en foutais et ça m'a blessé et ça m'a fait peur... J'étais focalisé sur le fait que hier, la mort aurait pu nous séparer et ce matin, c'est plus sur le fait que tu ne partes ou que je décide moi, de partir... » Elle avait laissé un long silence avant de reprendre la parole, quant à moi j’étais resté là debout à la regarder attendant qu’elle enchaine, qu’elle me dise clairement que je devais faire un choix, mais contrairement à ce que je pensais, cette option elle ne l’envisageait pas, ça je l’avais su dès le début lorsqu’elle avait rompu le silence une nouvelle fois. Lorah me surprenait dans sa réaction, autant dans celle-ci que dans celle qui suivait, elle pensait vraiment que j’étais blasé après ce qu’il c’était passé ? Que je me m’en foutais d’avoir subis tout ce que j’avais vécu pendant cette intervention et ce qui était en train de se passer maintenant ? Si c’était vraiment ce qu’elle pensait, alors il était clair qu’elle était bien loin du compte, mais sa toute dernière phrase avait eu l’effet d’une bombe, autant je pensais avoir le droit à l’ultimatum, autant je ne m’attendais pas à cela, je relevais ma main de libre pour la passer sur mon front puis dans mes cheveux, ce coup-là faisait encore plus mal que ceux que j’avais pris hier. « Alors c’est ça que tu veux ? Que l’un de nous deux se décide à quitter l’autre ? Vraiment ? … Enfaîte, je ne sais même pas pourquoi je suis surpris, je veux dire, mon métier fait peur, ce que je fais n’est pas sans risque mais ça je ne l’ai jamais caché, je te l’ai dit avant même que l’on soit ensemble, être policier est un frein dans une vie de couple. » Bien que j’avais l’impression qu’en ce moment ce n’était pas un frein mais plutôt le moteur qui explosait, je ne savais même pas si je devais rester calme ou m’énerver, entre ce qu’il se passait maintenant et les émotions d’hier soir, ça faisait beaucoup pour être logique. « Tu crois vraiment que je suis blasé, que ce qu’il s’est passé ne me fait pas peur à moi ? Dès le premier coup que j’ai pris j’ai eu peur, quand j’ai reçu cette balle j’étais terrifié à l’idée de ne pas pouvoir te revoir, lorsque j’étais derrière cette porte avant d’entrée, je n’arrêtais pas de me demander comment est-ce que j’allais t’en parler, comment est-ce que je pouvais t’annoncer ce qui m’étais arrivé et ce n’était pas parce que j’étais blasé et que je m’en foutais, mais parce que je tiens à toi. » Je posais la tasse de café sur la table, passant mes mains sur mon visage essayant d’éviter tout contact avec mon œil gauche, une fois vers le comptoir je me tournais vers Lorah reprenant la parole à nouveau. « Je n’ai aucune envie de partir, en revanche si c’est le cas pour toi, si vraiment tu te focalises sur cela depuis ce matin et que c’est ce que tu veux alors dis le moi… »
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Message(#) Sujet: Re: #00009 | Chapitre 12 : Retour à une vie normale, ou pas ft. Lorhay ♥ #00009 | Chapitre 12 : Retour à une vie normale, ou pas ft. Lorhay ♥ EmptyDim 11 Oct - 23:46

« Alors c’est ça que tu veux ? Que l’un de nous deux se décide à quitter l’autre ? Vraiment ? … Enfaîte, je ne sais même pas pourquoi je suis surpris, je veux dire, mon métier fait peur, ce que je fais n’est pas sans risque mais ça je ne l’ai jamais caché, je te l’ai dit avant même que l’on soit ensemble, être policier est un frein dans une vie de couple. » Il avait raison, je me souvenais très bien de cette discussion, nous étions ici, chez moi, assis dans mon canapé et nous avions évoqué rapidement nos vies de couple. Je lui avais également dit que j'étais vierge lors de cette discussion alors bien évidemment que je m'en souviens. « Tu crois vraiment que je suis blasé, que ce qu’il s’est passé ne me fait pas peur à moi ? Dès le premier coup que j’ai pris j’ai eu peur, quand j’ai reçu cette balle j’étais terrifié à l’idée de ne pas pouvoir te revoir, lorsque j’étais derrière cette porte avant d’entrée, je n’arrêtais pas de me demander comment est-ce que j’allais t’en parler, comment est-ce que je pouvais t’annoncer ce qui m’étais arrivé et ce n’était pas parce que j’étais blasé et que je m’en foutais, mais parce que je tiens à toi. » Sa voix était colérique, bien qu'il n'haussait pas le ton non plus. Je ne savais pas comment réagir, je ne savais pas quoi répondre, quoi dire, ni quoi faire, ce matin, j'étais totalement perdue. Il bougeait, dans l'appartement, il se touchait parfois les cheveux, parfois son oeil, parfois son front. Je le voyais faire du coin de l'oeil, sans jamais oser l'affronter. J'avais peur de cette conversation, vraiment peur de sa tournure et de sa finalité. J'avais peur de faire une connerie et de le regretter. J'avais peur que ça aille trop loin. « Je n’ai aucune envie de partir, en revanche si c’est le cas pour toi, si vraiment tu te focalises sur cela depuis ce matin et que c’est ce que tu veux alors dis le moi… » Un long silence commença à la fin de sa phrase, ni lui ni moi ne parlions. Un silence lourd, écrasant, étouffant. Finalement, je fini par reprendre, d'une voix tremblante. « Ca fait des années que tu connais les dangers de ton métier et tu t'y es fait, pour moi c'est nouveau. Entre le fait de m'avoir prévenu oralement sur ces dangers, sur le fait de se prendre une balle et s'en prendre véritablement une, il y'a une différence. Je te trouve très intolérant. Tu voudrais quoi? Que je te dise, "Oh mon pauvre chéri c'est affreux ! Allez bien, je t'ai préparé à dîner et ce soir, nous ferons l'amour comme jamais on ne l'a fait?" » Je me levais à mon tour et haussais le ton. « Désolé de ne pas avoir eu la réaction que tu aurai voulu que j'ai. Excuses moi de paniquer à l'idée que l'homme que j'aime se fasse descendre. Tu crois quoi? Tu crois que c'est facile d'imaginer l'avenir avec toi, avec une épée de Damoclès comme ça au dessus de nous? Parce que oui Shay, on est ensemble maintenant, désolé pour toi et du coup, autant elle était au dessus de ta tête durant des années, autant maintenant elle l'est aussi au dessus de la mienne. » Je passais moi aussi ma main sur mes cheveux, avant de reprendre à nouveau. « J'en ai marre que ça soit toujours la même chose. On s'engueule tout le temps, on ne peut plus parler calmement, y'a toujours un truc qui vient se rajouter à la liste. Comment tu veux que j'imagine et que je fasse confiance en notre avenir après avoir vécu un truc pareil? Mets toi à ma place punaise ! Et si j'avais failli mourir hier soir, et si tu savais que cela serait quotidien, que non pas lors d'une seule enquête avec un psychopathe mais bien TOUS LES JOURS de ta vie, tu doives vivre avec une menace au dessus de la personne que tu aimes et donc, aussi sur toi, sur ton couple, tes projets, tes envies, mais tu ferai quoi? Hein? Monsieur j'ai la solution à tout, tu veux quoi? Tu veux qu'on fasse l'amour là maintenant et qu'on oublie tout?! C'est ça que tu veux? Alors viens, vas-y on monte en haut, si c'est comme ça que tu penses résoudre le souci. Mais ouvres les yeux Shay ! C'est compliqué ! C'est nouveau pour moi ! Ca me fait peur et j'estime avoir le droit d'avoir peur, d'avoir ces réactions là et puis d'avoir besoin de temps ! J'ai jamais dit que je voulais te quitter, je veux juste du temps pour savoir si je peux vivre comme ça ! Si je peux, si j'accepte de vivre avec une peur comme ça, pour toi, pour tous les jours qui vont suivre ! Tu comprends rien ! » Je m'étais énervée et finalement, je lui tournais le dos, posant mes mains sur le comptoir de la cuisine, pour essayer de me calmer un peu. C'en était trop.
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Message(#) Sujet: Re: #00009 | Chapitre 12 : Retour à une vie normale, ou pas ft. Lorhay ♥ #00009 | Chapitre 12 : Retour à une vie normale, ou pas ft. Lorhay ♥ EmptyLun 12 Oct - 0:23

Chapitre 12 : Retour à une vie normale, ou pas
« Ca fait des années que tu connais les dangers de ton métier et tu t'y es fait, pour moi c'est nouveau. Entre le fait de m'avoir prévenu oralement sur ces dangers, sur le fait de se prendre une balle et s'en prendre véritablement une, il y'a une différence. Je te trouve très intolérant. Tu voudrais quoi? Que je te dise, "Oh mon pauvre chéri c'est affreux ! Allez bien, je t'ai préparé à dîner et ce soir, nous ferons l'amour comme jamais on ne l'a fait?". » Mon regard était dans sa direction, à ses paroles j’avais froncé les sourcils enfin autant que je le pouvais avec ma blessure, je ne comprenais pas la fin de sa phrase, où est-ce qu’elle voulait en venir, elle était passé d’un extrême à l’autre entre l’état dans lequel elle était et l’état dont elle était en train de parler. « Désolé de ne pas avoir eu la réaction que tu aurai voulu que j'ai. Excuses moi de paniquer à l'idée que l'homme que j'aime se fasse descendre. Tu crois quoi? Tu crois que c'est facile d'imaginer l'avenir avec toi, avec une épée de Damoclès comme ça au-dessus de nous? Parce que oui Shay, on est ensemble maintenant, désolé pour toi et du coup, autant elle était au-dessus de ta tête durant des années, autant maintenant elle l'est aussi au-dessus de la mienne. J'en ai marre que ça soit toujours la même chose. On s'engueule tout le temps, on ne peut plus parler calmement, y'a toujours un truc qui vient se rajouter à la liste. Comment tu veux que j'imagine et que je fasse confiance en notre avenir après avoir vécu un truc pareil? Mets-toi à ma place punaise ! Et si j'avais failli mourir hier soir, et si tu savais que cela serait quotidien, que non pas lors d'une seule enquête avec un psychopathe mais bien TOUS LES JOURS de ta vie, tu doives vivre avec une menace au-dessus de la personne que tu aimes et donc, aussi sur toi, sur ton couple, tes projets, tes envies, mais tu feras quoi? Hein? Monsieur j'ai la solution à tout, tu veux quoi? Tu veux qu'on fasse l'amour-là maintenant et qu'on oublie tout?! C'est ça que tu veux? Alors viens, vas-y on monte en haut, si c'est comme ça que tu penses résoudre le souci. Mais ouvres les yeux Shay ! C'est compliqué ! C'est nouveau pour moi ! Ça me fait peur et j'estime avoir le droit d'avoir peur, d'avoir ces réactions là et puis d'avoir besoin de temps ! J'ai jamais dit que je voulais te quitter, je veux juste du temps pour savoir si je peux vivre comme ça ! Si je peux, si j'accepte de vivre avec une peur comme ça, pour toi, pour tous les jours qui vont suivre ! Tu ne comprends rien ! » Il fallait bien qu’un jour il m’arrive quelque chose en mission, que cette hypothèse que je lui avais dites devenait vrai, je ne sais pas comment on faisait pour en arriver là, la seule chose que je comprenais, c’était que notre conversation était en train de partir en vrille complètement et je n’avais aucune idée de comment elle allait se terminer, là maintenant j’avais vraiment peur qu’elle ne prenne la décision de mettre fin à notre histoire, mais d’un autre côté est-ce que je pouvais lui en vouloir de ne pas supporter de partager sa vie avec un policier ? « Ce n’est pas de cette façon que je veux régler ce problème, oui j’ai été cet homme qui cherchait à éviter les problèmes en couchant avec la fille, mais je ne suis pas cet homme avec toi, je ne veux pas l’être. » Le ton de Lorah avait monté, le mien avait suivis, j’avais cette impression que plus les secondes et les minutes passaient et plus on était en train de s’enfoncer tous les deux sans savoir comment s’en sortir. « Je sais que tout cela c’est compliqué pour toi et que tu as peur, je le comprend et honnêtement si tu n’avais pas peur je me poserais des questions, parce que c’est tout à fait normal. Je ne m’attendais pas à ce que ce qu’il s’est passé hier soir soit un problème résolu rapidement, je ne me disais pas que j’allais arriver ici, t’annoncer ce qui m’était arrivé et que tout allait continuer comme si de rien était mais je ne m’attendais pas à ce que ça dégénère de cette façon, tu n’arrêtes pas de me le répéter depuis tout à l’heure, on est ensemble tous les deux, on devrait se soutenir au lieu de s’engueuler… » Mes propres mots me faisait déclic à moi-même et si Lorah avait raison, si on passait vraiment notre temps à s’engueuler tous les deux et qu’un peu plus à chaque fois cette liste d’engueulade augmentait, est-ce qu’elle avait vraiment raison ou est-ce que c’était parce qu’on était en colère que l’on pensait ceci ? « Tu sais quoi ? … Je ne suis pas parfait et je n’ai jamais dit que je l’étais, mais je n’ai pas besoin que tu me rappels à chaque fois que toi et moi on est ensemble maintenant, parce que ça je le sais et j’en suis bien conscients, je ne suis pas un expert en vie de couple et je ne suis visiblement pas le meilleur petit ami qu’il existe mais je n’ai pas besoin que l’on me reproche de ne penser qu’à moi dès que quelque chose ne va pas, parce qu’il n’y a pas une seule décision que je prends depuis que tu es dans ma vie sans penser à toi. »
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Message(#) Sujet: Re: #00009 | Chapitre 12 : Retour à une vie normale, ou pas ft. Lorhay ♥ #00009 | Chapitre 12 : Retour à une vie normale, ou pas ft. Lorhay ♥ EmptyLun 12 Oct - 0:49

« Ce n’est pas de cette façon que je veux régler ce problème, oui j’ai été cet homme qui cherchait à éviter les problèmes en couchant avec la fille, mais je ne suis pas cet homme avec toi, je ne veux pas l’être. Je sais que tout cela c’est compliqué pour toi et que tu as peur, je le comprend et honnêtement si tu n’avais pas peur je me poserais des questions, parce que c’est tout à fait normal. Je ne m’attendais pas à ce que ce qu’il s’est passé hier soir soit un problème résolu rapidement, je ne me disais pas que j’allais arriver ici, t’annoncer ce qui m’était arrivé et que tout allait continuer comme si de rien était mais je ne m’attendais pas à ce que ça dégénère de cette façon, tu n’arrêtes pas de me le répéter depuis tout à l’heure, on est ensemble tous les deux, on devrait se soutenir au lieu de s’engueuler… [...] Tu sais quoi ?… Je ne suis pas parfait et je n’ai jamais dit que je l’étais, mais je n’ai pas besoin que tu me rappelle à chaque fois que toi et moi on est ensemble maintenant, parce que ça je le sais et j’en suis bien conscient, je ne suis pas un expert en vie de couple et je ne suis visiblement pas le meilleur petit ami qu’il existe mais je n’ai pas besoin que l’on me reproche de ne penser qu’à moi dès que quelque chose ne va pas, parce qu’il n’y a pas une seule décision que je prends depuis que tu es dans ma vie sans penser à toi. » Je n'avais pas bougé d'un pouce, restant dos à lui, les bras tendus sur le comptoir de la cuisine, la tête tombée vers le comptoir. A la fin de sa réponse, je soupirai. Je ne voulais pas qu'on s'énerve, je ne voulais pas que ça dégénère. Je ne voulais pas qu'on se gâche, qu'on bousille tout juste sous le coup de la colère. Il fallait à tout prix que je me calme. Je pris donc mon temps pour soupirer et calmer ma respiration. Il s'était énervé lui aussi, le ton de sa voix avait suivit le miens. Je me retournais finalement, laissant uniquement mon avant-bras sur le comptoir. Je levais pour la première fois, mes yeux vers lui. Il avait l'air énervé, mais aussi triste et désemparé. Je le trouvais touchant. Je ne pouvais pas dire que ses mots ne me touchaient pas, ça serait faux. Ce qu'il me disait me touchait, mais cela me mettait encore plus dans le flou. Je l'aimais et ça j'en étais sûre et certaine, mais étais-je seulement capable de vivre avec cette peur constante? Je l'ignorais et je savais que j'avais besoin de temps. Ma main libre vint se poser sur mon front, fermant les yeux et retrouvant mon calme. « Chéri je... je suis désolée de m'être énervée... Je... Depuis hier j'essayais de tout garder pour éviter la discussion car je savais qu'on allait se disputer... J'en ai marre de ces disputes, je sais que ça doit arriver de temps en temps mais là... Avec tout ce qu'il y a eu ces derniers temps, j'aurai préféré éviter tout ça... » Un long silence s'abattait sur nous, je levais les yeux vers lui et je ne voulais pas qu'on se dispute, j'voulais pas que ça se passe mal. Pourquoi est-ce que c'était toujours aussi compliqué? Pourquoi ne pourrions-nous pas juste être amoureux? J'avais envie de m'avancer vers lui, mais j'avais peur. J'avais peur que ça ne rende plus compliqué les choses encore. Néanmoins, je quittais lentement mon comptoir pour m'avancer vers lui. Je marchais lentement et en fixant le sol. A un mètre de lui environ, j'approchais ma main de la sienne, il se laissa faire. Mes doigts s'enmélèrent aux siens et mon visage s'approcha du sien, plongeant mes yeux dans son oeil et fixant sa blessure. Cela me faisait tellement mal de le voir ainsi et de me dire que ça allait se reproduire. Que peut être cela pouvait même être pire. « Y'a un truc dont je suis sûre Shay, c'est que je suis vraiment tombée amoureuse de toi. Je t'aime, je t'aime tellement... Je ne veux pas imaginer te perdre et là, on m'oblige à le faire. Ton métier m'oblige à le faire. Et... j'ignore si je suis assez forte pour ça... J'ignore si je pourrai l'être et le rester. J'ai... j'ai besoin de temps... J'ai besoin de temps pour répondre à cette question... Tu ne peux même pas imaginer la peur que j'ai eu quand j'ai vu ton oeil, quand tu m'as dit pour la balle. Tu ne peux pas imaginer ce que c'est comme dilemme. Tu aimes du plus profond de toi une personne, mais... mais si c'est pour vivre dans la peur et devoir subir une telle perte... Tu doutes... Tu remets tout en question... Je suis perdue, je suis certaine de mes sentiments, mais... je doute de moi, de ce que je peux faire et être capable d'accepter. Et je sais que tu m'avais prévenue... Mais à ce moment là, j'ignorais tout de l'amour et surtout, de la perte de la personne que l'on aime, pour de vrai. » Ma main se posa sur sa joue tuméfiée, lentement afin de ne pas lui faire mal, j'en tremblais presque. Mes lèvres glissèrent sur sa joue, sur ses lèvres que je caressais du bout des doigts. « Je suis désolée... désolée d'avoir cru que je pourrai et me rendre compte aujourd'hui que ça n'est pas si évident que ça... » Je lui aurai fait perdre son temps mais en pensant à ça, c'était comme dire que notre histoire était déjà terminée. Je n'en avais pas envie, j'avais besoin qu'il dise les mots qu'il me fallait pour que tout redevienne comme avant. Il y parvenait à chaque fois... j'avais besoin de ça. Comment faisaient les autres femmes de policiers? Si seulement je pouvais parler à l'une d'entre elles...
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Message(#) Sujet: Re: #00009 | Chapitre 12 : Retour à une vie normale, ou pas ft. Lorhay ♥ #00009 | Chapitre 12 : Retour à une vie normale, ou pas ft. Lorhay ♥ EmptyLun 12 Oct - 1:40

Chapitre 12 : Retour à une vie normale, ou pas
« Chéri je... je suis désolée de m'être énervée... Je... Depuis hier j'essayais de tout garder pour éviter la discussion car je savais qu'on allait se disputer... J'en ai marre de ces disputes, je sais que ça doit arriver de temps en temps mais là... Avec tout ce qu'il y a eu ces derniers temps, j'aurai préféré éviter tout ça... » Lorah avait repris la parole calmement, honnêtement avec la discussion que l’on avait je ne pensais pas que l’un de nous deux allait y arriver, mais avec le silence qu’elle avait laissé, ce moment de repos dans cette dispute, ça lui avait permis de faire redescendre la pression. J’avais reposé mon regard sur elle, je le voyais baisser les yeux avant d’avancer vers moi, il y avait une hésitation dans ses gestes, dans chaque de ses pas tout comme lorsqu’elle avait apporté sa main à la mienne pour prendre mes doigts dans les siens. Mon œil s’était baissé vers ce contact qu’il y avait entre nous avant de le remonter vers le visage de Lorah, rapidement son regard trouvait le mien, l’ambiance tendu de tout à l’heure était bien plus calme maintenant, mais je ne savais pas quoi lui répondre, je restais silencieux, la laisser parler, continuer ce qu’elle avait à dire. « Y'a un truc dont je suis sûre Shay, c'est que je suis vraiment tombée amoureuse de toi. Je t'aime, je t'aime tellement... Je ne veux pas imaginer te perdre et là, on m'oblige à le faire. Ton métier m'oblige à le faire. Et... j'ignore si je suis assez forte pour ça... J'ignore si je pourrai l'être et le rester. J'ai... j'ai besoin de temps... J'ai besoin de temps pour répondre à cette question... Tu ne peux même pas imaginer la peur que j'ai eue quand j'ai vu ton œil, quand tu m'as dit pour la balle. Tu ne peux pas imaginer ce que c'est comme dilemme. Tu aimes du plus profond de toi une personne, mais... mais si c'est pour vivre dans la peur et devoir subir une telle perte... Tu doutes... Tu remets tout en question... Je suis perdue, je suis certaine de mes sentiments, mais... je doute de moi, de ce que je peux faire et être capable d'accepter. Et je sais que tu m'avais prévenue... Mais à ce moment-là, j'ignorais tout de l'amour et surtout, de la perte de la personne que l'on aime, pour de vrai. » Je ne disais rien, je me contentais de l’écouter et de la regarder, ce qu’elle disait été à la fois positif et négatif, je ne savais pas trop lequel des deux je devais ressortir, mais en même temps je comprenais ce qu’elle me disait, lorsque j’étais entré dans la police j’avais accepté cette possibilité, c’était ma vie, j’avais pris le choix mais désormais je le choix que j’avais pris était sur ses épaules, si moi je l’avais accepté elle devait le faire également. Au contact de sa main sur ma joue je fermais les yeux, enfin le droit, l’autre était déjà fermé, je savourais ce geste tendre alors que ses lèvres déposais un baiser sur celle-ci avant de rejoindre mes lèvres, c’était à la fois rassurant et à la fois perturbant parce que je ne savais pas ce que tout cela voulait dire. « Je suis désolée... désolée d'avoir cru que je pourrai et me rendre compte aujourd'hui que ça n'est pas si évident que ça... » Là, soit je me faisais des idées, soit il n’y avait pas de doute, bon je n’étais pas le plus doué en vie de couple mais ça ressemblait parfaitement à l’arrivé d’une rupture, là maintenant tout de suite je n’espérais qu’une chose c’était me tromper et ne pas comprendre son message dans le bon sens. J’hochais la tête positivement, alors que je sentais mon cœur s’emballer tout seul, oui j’avais peur de me dire que notre histoire pouvait se terminer, qu’elle pourrait souhaiter en rester là, ne pas vivre dans la peur de me perdre à cause de mon boulot. Je gardais dans ma main ses doigts qui c’était posé dessus tout à l’heure, avant de reposer mon regard sur elle, Lorah était la seule à savoir ce qu’elle voulait, à pouvoir dire si oui ou non elle serait capable de vivre avec la possibilité qu’un jour je pourrais ne pas rentrer d’une mission. « D’accords, quand je suis devenu policier, j’ai accepté de me dire que je pourrais perdre la vie en service et la première fois où rien ne s’est passé comme prévu il m’a fallu du temps pour réaliser ce que j’avais accepté… Quand j’ai pris cette décision il n’y avait que moi qui étais impliqué et surtout c’était une décision sur ma vie. Si tu as besoin de temps pour savoir si tu es capable d’accepter cela, alors prends le temps qu’il te faut, je ne peux pas te forcer de l’accepter et je n’en ai pas envie, si tu restes avec moi c’est parce que c’est ton choix, que c’est vraiment ce que tu souhaites. » Ce n’était pas facile tous les jours de découvrir la vie de couple, on était ensemble depuis quelques temps mais on avait encore pleins de trucs à apprendre et pour ma part il fallait que j’oublie tout ce que je connaissais de la vie de célibataire, tout était bien différent. « Je n’ai pas le droit de reprendre la boulot avant que je sois capable d’utiliser mon œil à nouveau alors, je peux t’assurer que pendant ce temps-là, il ne m’arrivera rien… » Je laissais une petite pause, baissant mon regard vers nos deux mains avant de retrouver ses yeux à nouveau, je ne savais pas quoi rajouter de plus, Lorah l’avait bien dit, ce choix c’était à elle de le prendre et je ne pourrais pas la forcer dans vers une solution comme vers l’autre, j’espérais simplement que lorsqu’elle allait savoir sa réponse à ce dilemme, il sera favorable à notre couple.
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