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✻ ✻ ✻   un certain mercredi soir.
Cela faisait plusieurs fois que tu faisais du babysitting chez Olympe, si bien que c'était devenu presque un deuxième job. Cet été, tu avais vue cette petite-annonce passer dans le journal local et tu n'avais pas hésiter à appeler la jeune maman. À l'époque, tout les moyens étaient bons pour se faire quelques sous de plus, mais désormais tu le faisais plus par habitude et parce qu'en quelque part, tu avais fini par trouver une certaine satisfaction à le faire. Kent était un garçon merveilleux et passer du temps en sa compagnie ne faisait que t'aider toi-même à repousser tes limites et t'ouvrir un peu plus. Comme on dit : on a beaucoup à apprendre des enfants. S'en était peut-être la preuve. Bref, ce soir tu avais accepté de dépanner Olympe après les cours. Tu te rendis donc à la demeure de la famille Rayner et toqua à la porte, attendant patiemment que l'on vienne t'ouvrir. Oly' ne prit pas de temps et une fois à l'intérieur, elle te fit part des choses importantes à savoir pour le bon déroulement de la soirée. Quelques minutes plus tard, tu fus finalement seule avec Kent... La soirée passa à une vitesse éclair, si bien que tu fis le saut lorsque tu entendis la porte d'entrée s'ouvrir. Il faut dire que tu étais plutôt concentrée dans ce devoir de psychologie. Tu refermas ton bouquin avant de te lever pour aller accueillir Olympe. « Bonsoir ! » dis-tu en lui offrant ton plus grand sourire. « Ta soirée s'est bien passée ? » demandas-tu d'abord avant de t'adosser au mur, ne la lâchant pas du regard. La jeune femme avait ce je-ne-sais-quoi qui te plaisait, tu ne pouvais pas le nier. Tu n'étais pas encore capable de mettre le doigt dessus, mais c'était bien présent. C'est peut-être qu'au fond de toi, tu la trouvais remarquablement courageuse. Et forte, surtout. Du peu que tu savais sur son parcours, tu ne pouvais t'empêcher penser qu'elle était une femme incroyablement forte. Si ça avait été toi à sa place, tu n'aurais pas aussi bien réussit et tu le sais... ~
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“ Mysteries of attraction could not always be explained through logic. Sometimes the fractures in two separate souls became the very hinges that held them together. ” ✻✻✻ Plus d'une fois elle se l'était répétée et pourtant Olympe refaisait la même erreur. Accepter ces rendez-vous galants l'amenait toujours à cette situation délicate : elle était là, assise autour d'une table dans l'un des meilleurs restaurant de la ville, face à une personne qu'elle n'écoutait qu'à moitié. Elle lui souriait souvent par politesse, essayant tant bien que mal de suivre la conversation et même d'y participer mais son esprit était ailleurs. Malgré tout, le repas avait finit par toucher à sa fin et le brun avec lequel elle avait passé ces quelques heures lui avait proposé un dernier verre, le regard rempli d'espoir. Elle avait refusé, prenant un air désolée mais sans ressentir une once de remord. Elle essayait de se rassurer en se disant simplement que ce garçon n'était pas le bon mais elle devait se rendre à l'évidence, c'était encore et toujours la même chose. Le même scénario qui se répétait inlassablement. Le problème devait venir d'elle, elle ne voyait pas d'autres solutions. Quoi qu'il en soit, après de nombreux soupirs, la brune avait finit par retrouver sa demeure, prenant garde de ne pas faire trop de bruit au cas où sa baby-sitter ait sombré elle aussi dans les bras de Morphée. Mais à peine eut-elle refermé la porte que la voix d'Aimée lui parvint, l'obligeant à relever son regard alors qu'elle lui adressait un large sourire. « Ta soirée s'est bien passée ? » Cette fois-ci, c'est une grimace qui vint déformer le visage d'Olympe. « C'était long et pas franchement intéressant » Avoua t-elle alors qu'elle se penchait pour se débarrasser de ses escarpins. Elle avait beau ne pas porter beaucoup d'espoir en ce genre de rendez-vous, cela ne l'empêchait pas de passer de heures dans la salle de bain ou devant son placard pour savoir quelle tenue était susceptible de la mettre le plus en valeur. « Et toi ? Il a pas été trop pénible ? » demanda t-elle à son tour alors qu'elle s'avançait vers le salon, abandonnant au passage son sac à main sur l'un des fauteuils. Elle avait une confiance totale en la jeune étudiante et savait aussi que son fils l'adorait. Il suffisait de voir la joie qui se dessinait sur son visage à chaque fois qu'Oly lui annonçait qu'il passerait la soirée avec Aimée. « Je reviens » Annonça la brune alors qu'elle s'éloignait comme à son habitude pour aller embrasser le front de son fils, déjà profondément endormis dans son lit. Quelques minutes plus tard, elle était de retour dans le salon, deux bières à la main. « Ca ne te dérange pas de rester un petit moment ? » Elle s'installait déjà sur le canapé, incitant la jeune étudiante de faire de même, alors qu'elle lui tendait l'une bouteille un sourire un tantinet charmeur accroché aux lèvres. Après tout il n'était pas si tard et à moins qu'elle n'ait déjà quelque chose de prévu, Aimée n'avait aucune raison de partir aussi rapidement.

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✻ ✻ ✻   un certain mercredi soir.
Plus d'une fois durant la soirée tu t'étais surprise à apprécier ces petits moments en compagnie de Kent. Tu as toujours été un peu à l'écart du reste des enfants lorsque tu étais jeune. C'était peut-être lié à ton enfance un peu troublée ? Tu n'as jamais été la plus populaire, celle vers qui l'on va, celle avec qui l'on veut être. Tu étais dans ton coin, faisait tes petites affaires sans déranger personne. Étant jeune, ce n'était pas un problème, mais quand la période difficile qu'est l'adolescence arriva, tu eus un peu de mal. Tu passas rapidement pour l'insociable, la solitaire, la weirdo de la classe... Étrangement, depuis ton arrivée à White Oak Station, en mars dernier, une nouvelle Aimée avait vu le jour. Une personne plus confiante, plus sûre d'elle-même. Ton escapade pour la Floride t'avait été bénéfique, d'une certaine façon. Ça t'avait aidé à boucler la boucle, à tirer un trait sur ton passé pour mieux avancer. Tu t'en rendais compte maintenant. Et ce soir, aussi. Tu avais du plaisir avec Kent, chose que tu n'aurais peut-être pas ressentie il y a quelques mois... Olympe était maintenant rentrée et tu savais que tu devrais retourner à ta demeure, mais une partie de toi n'avais pas envie de quitter la jeune femme. Tu avais tant à apprendre d'elle. En l'accueillant, tu lui demandas comment s'était passé sa soirée. « C'était long et pas franchement intéressant » Tu lui fis un sourire compatissant. On a tous déjà eu ce genre de rencard... « Et toi ? Il a pas été trop pénible ? » Tu souris en secouant la tête. « Jamais voyons ! » C'est vrai qu'il était très, très sage comme petit bonhomme ! Quelle chance ! Olympe alla ensuite à la chambre de son garçon, comme à son habite. Tu commenças à ranger tes livres dans ton sac quand elle revint ensuite avec deux bières, s'installant au salon. « Ça ne te dérange pas de rester un petit moment ? » Tu lui retournas son sourire et alla directement la rejoindre, t'installant sur le même canapé qu'elle, mais quand même à une bonne distance. « Ça me ferait extrêmement plaisir de rester un peu. » dis-tu, un sourire à nouveau collé au visage. Et ce garçon ? Il était comment pour que ce soit si nul comme rendez-vous ? » demandas-tu, curieuse d'en apprendre un peu plus sur quel genre d'hommes elle peut ne pas aimer ou, à l'inverse, apprécier... ~
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“ Mysteries of attraction could not always be explained through logic. Sometimes the fractures in two separate souls became the very hinges that held them together. ” ✻✻✻ Il n'avait fallu qu'une petite dizaine de minutes à Olympe pour comprendre que ce rendez-vous ne la mènerait à rien. Qu'il ne tiendrait aucune place remarquable dans sa vie sentimentale, ni même dans sa mémoire. Elle ne voulait pas se forcer à ressentir quelque chose par culpabilité envers ce garçon qui avait pourtant fait de son mieux. Il n'y avait pas eu ce feeling, ce truc dont elle avait un vague souvenir mais qu'elle n'arrivait malheureusement plus à retrouver depuis cinq ans. Est-ce qu'elle était condamné à rester seule tout le reste de sa vie ? Peut-être. Peut-être que ce que lui avait fait vivre Sean l'avait brisé bien plus qu'elle ne l'imaginait et que plus jamais, elle ne serait capable de se lancer dans une vraie relation de couple. Non, ce n'était pas très joyeux mais c'était inévitablement le genre de conclusion à laquelle on arrivait quand chaque rencard se terminait de cette façon. Oly n'allait pas pour autant se morfonde tout le reste de la soirée à cause de cet échec et d'ailleurs, à peine eut-elle passée le pas de la porte qu'elle retrouva le sourire, mettant derrière elle ce rendez-vous loupé. « Jamais voyons ! » Oly se stoppa pour regarder Aimée en haussant un sourcils. « Vraiment ? » Kent n'était pas un enfant terrible et la jeune maman savait qu'elle avait énormément de chance. Mais il grandissait, changeait et par extension avait tendance à se rebeller un peu. « Je sais pas comment tu fais, en ce moment il est plutôt difficile.. Il faut que tu me donnes ta recette miracle » Plaisanta la fleuriste en se débarrassant de ses affaires. Elle n'était pas non plus étonnée qu'il adopte un comportement différent quand il était avec elle et quand il était avec les autres. Kenny était bien assez intelligent pour savoir quand il valait mieux jouer les petits anges ! D'ailleurs, la brune abandonna un instant la baby-sitter pour aller embrasser son fils et revint dans le salon après un rapide détour par la cuisine. Son rendez-vous n'avait pas fonctionné certes, mais la soirée était loin d'être terminée. Et en compagnie d'Aimée elle avait la certitude de pouvoir arranger les choses. Lui tendant donc l'une des bières, elle s'installa sur le canapé, attendant que la jeune étudiante fasse de même. « Ça me ferait extrêmement plaisir de rester un peu. » Un sourire vint se dessiner sur le visage d'Olympe, ravie de voir qu'elle n'avait pas eu à insister pour obtenir ce qu'elle voulait. Non, elle ne tenait pas vraiment à voir la jeune étudiante quitter sa maison maintenant. Certaines choses lui trottaient dans la tête depuis quelques temps et sans vouloir trop s'avancer, elle pensait pouvoir mettre cela au clair ce soir. Du moins, elle en avait vraiment envie. « Et ce garçon ? Il était comment pour que ce soit si nul comme rendez-vous ? » Elle but une gorgée avant de tourner la tête vers Aimée. « Eh bien.. Il était plutôt mignon mais pas très intéressant. On avait pas réellement de points communs et vu la tête qu'il a fait quand je lui ai parlé de Kent, le fait d'avoir à s'occuper d'un enfant ne lui plaisait pas vraiment » Ce qui était bien évidemment rédhibitoire pour elle « Et il parlait beaucoup aussi. Un peu trop si tu veux mon avis » Avoua t-elle dans un léger rire en repensant à ces monologues qu'elle avait à peine écouté. Souvent elle s'était juste contentée de hocher la tête. « Je suis peut-être trop difficile » conclut la brune en laissant tomber sa tête sur le dossier sur canapé, dans un léger soupire. Elle n'avait pourtant pas l'impression d'être si exigeante. « Et toi ? » Olympe tourna cette fois-ci la tête vers Aimée pour l'observer un instant. « Est-ce que ta vie amoureuse est plus palpitante que la mienne ? » Elles avaient parlé plusieurs fois mais jamais elles n'avaient abordé ce terrain là. Or, Oly tenait à savoir où elle mettait les pieds avant de faire quoi que se soit. Alors oui, il y avait bien quelque chose derrière cette question aux premiers abords, plutôt innocente. Il y avait plus qu'une simple curiosité.

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✻ ✻ ✻   un certain mercredi soir.
On a parlé de tout le bien que Kent apporte dans ta vie, mais a-t-on parlé de l’importance que la présence d’Olympe représente ? Tes amis, tes vrais amis, on peut les compter sur les doigts de ta main. Ils ont généralement entre 18 et 21 ans. Ils sont donc du même groupe d’âge que toi. Bien que tu les adores et que tu serais prête à tout faire pour eux, il n’en demeure pas moins qu’ils ne sont peut-être pas au même niveau que toi. Souvent, tu as l’impression d’être plus mature, plus ouverte sur ce qu’est la vie - et c’est peut-être dû à ton passé difficile et aux derniers mois passés en Floride. Tu te sens quelques fois incomprise lorsque tu abordes un sujet un peu trop philosophique et bien trop souvent, tu as tendance à te retenir de dire ces choses qui t’habitent pour ne pas passer pour l’outsider. Avec Olympe, c’est différent. Vous n’avez peut-être pas parlé souvent, mais malgré cela, tu n’as jamais ressenti la différence d’âge entre vous. Elle t’a toujours traité comme une adulte à part entière, peu importe si son parcours est plus évolué que le tien. Elle ne t’a jamais fait sentir inférieur parce que tu n’as pas le même vécu qu’elle et ça, c’est ce qui te plait le plus. Tu te sens enfin comprise et pour l’une des rares fois, tu as envie d’être réellement toi-même avec une personne. Sans te poser de questions, sans te demander si c’est bien ou si c’est mal. Tu te sens juste bien. Et libre. « Vraiment ? » Tu relevas les yeux vers la jeune maman qui semblait surprise que tu n’aies aucun problème avec son enfant. « Je sais pas comment tu fais, en ce moment il est plutôt difficile.. Il faut que tu me donnes ta recette miracle » Un léger sourire se dessina sur les traits de ton visage. « C’est que je ne suis que la baby-sitter. Je suis plus là pour l’amuser, pour m’occuper de lui, que pour faire l’éducation. Alors je pense que c’est ça la différence et il semble le comprendre. » dis-tu doucement. Tu n’y connaissais pas grand-chose dans l’éducation des enfants, après tout, mais ça avait du sens... Il te voyait comme une amie et non pas comme une deuxième mère. Évidemment, tu saurais établir les limites si besoin est, mais cela n’a jamais été un problème... Quelques minutes passèrent et vous furent toutes les deux installées sur le canapé, une bière à la main. Cette ambiance te plaisait, la présence d’Olympe te faisait plaisir. C’était tout simple et pourtant si parfait. Ça ne t’en a jamais pris beaucoup pour être heureuse, mais ça, c’était une recette gagnante. « Eh bien.. Il était plutôt mignon mais pas très intéressant. On avait pas réellement de points communs et vu la tête qu’il a fait quand je lui ai parlé de Kent, le fait d’avoir à s’occuper d’un enfant ne lui plaisait pas vraiment » Tu regardas ton interlocutrice droit dans les yeux avant de faire une moue dégoûtée. Pourquoi les mecs ont si peur des responsabilités ? Bon... d’accord... Ce n’est pas n’importe quel homme qui serait prêt à s’impliquer dans l’éducation d’un enfant, mais lorsqu’on aime quelqu’un pour vrai, on prend tout ce qui vient avec, non ? Famille comprise. « Et il parlait beaucoup aussi. Un peu trop si tu veux mon avis » Tu pris une gorgée de bière en manquant presque de t’étouffer en riant. Les mecs qui parlent trop d’eux, c’est out ! « Je suis peut-être trop difficile » À cette phrase, tu secouas doucement la tête. « Savoir ce que tu veux ne fait pas de toi une personne difficile. Ça fait de toi une personne qui se respecte et qui n’a pas envie de se contenter de n’importe qui. ». Voilà le genre de réplique qui explique que certaines fois, tu es plus mature que le reste de tes amis. « Et toi ? » Tu fronças les sourcils. « Est-ce que ta vie amoureuse est plus palpitante que la mienne ? » Oh. Ça l’intéressait vraiment ? Tu pris une nouvelle gorgée de ta bière avant la déposer sur la table basse, t’installant en tailleur sur le canapé. « Je n’ai jamais vraiment ressenti le besoin de penser à ça... » Silence. « Avant tout récemment. Je m’ouvre un peu plus, ne fermant plus les yeux face à ce que la vie m’apporte. » Un sourire simple dirigé vers Olympe. « On verra bien où ça nous mène. » Tu replaças une mèche de tes cheveux avant de t’étirer le bras pour prendre ta bière, en buvant une autre gorgée... ~
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“ Mysteries of attraction could not always be explained through logic. Sometimes the fractures in two separate souls became the very hinges that held them together. ” ✻✻✻ Engager Aimée en tant que baby-sitter pour Kent avait sans nul doute été l'une des meilleurs décisions qu'Olympe avait pu prendre récemment. Non seulement le petit l'adorait, mais la maman ne pouvait pas non plus cacher qu'elle l'appréciait tout particulièrement. Certes, lorsqu'elle faisait appelle à ses services c'était principalement lorsqu'elle n'était pas là, mais il leur était arrivé quelques fois de prendre un peu de temps pour discuter. En fait, cela se produisait même de plus en plus souvent et ce n'était pas pour déplaire à la fleuriste qui aimait en apprendre toujours un peu plus sur la jolie brune. Bizarrement, ça n'avait pas vraiment à voir avec son fils. En général, elle ne la questionnait pas pour savoir à qui elle avait à faire, à qui elle confiait la prunelle de ses yeux. Non Oly s'intéressait réellement à cette jeune étudiante qui l'avait déjà surprise plus d'une fois. « C’est que je ne suis que la baby-sitter. Je suis plus là pour l’amuser, pour m’occuper de lui, que pour faire l’éducation. Alors je pense que c’est ça la différence et il semble le comprendre. » Oui c'était sans nul doute cela et le fait qu'Aimée savait parfaitement se débrouiller avec Kent. Plusieurs personnes s'y étaient essayé auparavant mais le petit garçon n'avait pas réellement accroché avec elles. « Sûrement. Mais je crois aussi qu'il ne voudrait pas prendre le risque de changer de baby-sitter. Il t'aime beaucoup tu sais. » Avoua Olympe en lui adressant un sourire. Kent n'était pas difficile et s'attachait rapidement aux personnes mais il pouvait aussi avoir un caractère bien trempé. Si le feeling ne passait pas c'était peine perdue. Et en général, il ne se gênait pas pour le faire savoir à sa mère. Avec Aimée, tout c'était tout de suite bien déroulé et le petit ne cachait jamais sa joie de pouvoir passer d'une soirée en compagnie de sa 'super baby-sitter'. Mais Kenny était maintenant au lit et c'était au tour d'Olympe de profiter d'un moment en compagnie d'Aimée, qui s'intéressa rapidement à ce rendez-vous rater. Oly ne pouvait pas totalement blâmer ce garçon qui avait malgré tout su se montrer gentleman et agréable mais tout un tas de petits détails l'avait dérangé. Et si elle était bien consciente qu'un premier rendez-vous n'était pas forcément idéal pour montrer toutes ses qualités, elle n'avait pas ressenti le besoin ou l'envie de lui laisser une deuxième chance. Oui, peut-être qu'elle était un peu trop exigeante mais elle estimait aussi que sa situation lui demandait. Elle n'était pas seule. Inclure quelqu'un dans sa vie, impliquait aussi de l'inclure dans la vie de Kent et pour cette raison, elle ne se voyait pas entamer une vraie relation, sans avoir l'assurance que cela pourrait réellement marcher. « Savoir ce que tu veux ne fait pas de toi une personne difficile. Ça fait de toi une personne qui se respecte et qui n’a pas envie de se contenter de n’importe qui. »  Cette phrase fit sourire la fleuriste qui tourna un instant son regard vers Aimée. « J'aime beaucoup ta façon de penser. » L'étudiante était plus jeune qu'elle et pourtant si mature. Pourquoi ? Elle n'en savait rien. Olympe ne savait pas si la brune avait vécu quelque chose qui l'avait obligé à grandir plus vite que les autres, comme ça avait été le cas pour elle. Mais une chose était sûre, elle aimait ça. Alors sans hésiter, la fleuriste décida de s'attaquer à un point ô combien important, qu'elles n'avaient jamais pris le temps d'aborder, à sa voir, la vie amoureuse d'Aimée. Jamais elle n'avait mentionné un quelconque petit copain mais peut-être était-elle tout simplement discrète. « Je n’ai jamais vraiment ressenti le besoin de penser à ça... » Elle était jeune, ça pouvait aisément se comprendre.  « Avant tout récemment. Je m’ouvre un peu plus, ne fermant plus les yeux face à ce que la vie m’apporte. » Alors avait-elle déjà trouvé quelqu'un ? Olympe était quelque peu perdue, ne sachant pas quoi comprendre derrières ces mots. D'ailleurs, cela devait se lire sur son visage. « On verra bien où ça nous mène. » Elle la regarda replacer cette mèche derrière son oreille et se mordit doucement la lèvre. « Donc.. Tu n'as pas de copain ? » Un peu trop brute peut-être. Oly secoua un peu la tête avant de boire une nouvelle gorgée de bière, s'empêchant de parler davantage pour le moment. Après un petit instant, elle tourna de nouveau le visage pour observer Aimée et tendit le bras pour venir poser sa main sur son genoux. « Tu as le temps de toute manière, ça ne sert à rien de se presser. Et puis tu es jolie, intéressante, intelligente, mature. Je suis certaine que tu as déjà pas mal de prétendants » Elle avait aussi ce petit truc dont Olympe ne parlait pas mais qu'elle avait remarqué. Elle était bien incapable de mettre un nom dessus. C'était cette présence. Un charisme. Ce regard et ce sourire.. C'était sûrement un mélange de tout cela. Ca l'avait frappé la première fois qu'elle l'avait découvert derrière sa porte mais depuis quelques temps, la jeune femme s'attardait un peu plus sur ces petits détails qui la faisaient inévitablement sourire. Quoiqu'il en soit, cette main qu'elle était venue poser sur sa jambe en signe d'encouragement, resta à sa place bien après qu'elle ait terminé sa phrase et dans le fond, elle espérait sincèrement qu'Aimée ne la retire pas. Elle espérait aussi qu'elle ne s'éloigne à nouveau alors que la fleuriste avait gagné quelques centimètres sur le canapé, réduisant légèrement la distance que l'étudiante leur avait imposé un peu plus tôt.

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✻ ✻ ✻   un certain mercredi soir.
Ça te faisait plaisir de prendre conscience que ta présence dans la vie de Kent était positive. Tu as beau te dire que tu n'es que la baby-sitter, celle qui passe que quelques heures par deux semaines - voire même trois semaines - avec lui, mais au fond tu joues un rôle bien plus important que ça. Un rôle qu'une jeune adulte normale de dix-neuf ans trouverait emmerdant alors que pour toi, c'est tout un honneur. Tu as l'honneur et le privilège de jouer un rôle important dans sa vie. Pas au même titre qu'être sa propre mère, mais un peu semblable. Bien que vous ayez toujours du plaisir ensemble et que tu ne sois pas là pour faire la discipline, il arrive quelques fois où tu dois hausser le ton et lui faire comprendre que même si vous vous amusez, tu restes quand même l'adulte en charge. Ça te fait prendre de l'assurance et c'est non-négligeable. Ça fait du bien à l'âme de ce sentir importante et... puissante. « Sûrement. Mais je crois aussi qu'il ne voudrait pas prendre le risque de changer de baby-sitter. Il t'aime beaucoup tu sais. » Tu souris, flattée par ce beau compliment. « Merci. C'est gentil. » te contentas-tu de répondre, ce sourire encore accroché à tes lèvres. Tu ne savais pas quoi d'autre répondre et au fond, c'était tout ce qu'il y avait à dire... Ça te faisait vraiment plaisir. Après quoi vous vous dirigiez vers le salon, histoire de décompresser un peu. Olympe te raconta un peu plus en détails la soirée qu'elle venait de passer avec son rencard et toi, tu laissas ton cœur aller en lui disant qu'elle n'était pas difficile, bien au contraire. « J'aime beaucoup ta façon de penser. » Une fois de plus, tu souris doucement. Cette fois-ci, tu sentis tes joues devenir rouge. La gêne, peut-être ? C'était sans doute l'une des premières fois où l'on te disait clairement qu'on aimait ta façon de penser. Ça te faisait plaisir, pour une fois que tu ne passais pas pour la trop mature du groupe ! La jeune maman te relança ensuite la question, à savoir ce qui se passait de ton côté amoureux. Tu lui expliquas un peu où tu en étais et elle te posa directement une question. « Donc.. Tu n'as pas de copain ? » Tu secouas la tête avant de prendre une nouvelle gorgée à la bouteille. « Non. Je suis libre comme l'air. » dis-tu en levant les yeux au ciel. Parfois, tu as l'impression que ça te manque d'avoir une moitié, une personne à tes côtés... Sauf que tu n'as jamais été en couple ou du moins pas dans une relation stable et sérieuse... Alors comment sais-tu que ça manque à ta vie ? C'est une impression que tu as, simplement. Tu te sens prête à partager ta vie avec quelqu'un, mais pour le moment, la place est encore libre. Oly s'approcha légèrement, posant sa main sur ton genoux et ce contact n'eut pas d'autre effet que de te faire frissonner. C'était un geste pourtant si banal, mais là, dans ce contexte, c'était bien différent. Ça te faisait plaisir et tu sentais que c'était bien. « Tu as le temps de toute manière, ça ne sert à rien de se presser. Et puis tu es jolie, intéressante, intelligente, mature. Je suis certaine que tu as déjà pas mal de prétendants » Tu baissas les yeux un instant avant de reposer ton regard sur ton hôte. Tu mordis ta lèvre inférieure un instant avant de reprendre la parole. « Aucun prétendant connu à ce jour. Puis... je n'ai jamais vraiment spécifié qu'il devait s'agir d'un homme... » Que disais-tu ? Non, c'est clair que tu n'as jamais été le genre de femme à se dire catégoriquement hétérosexuelle, bisexuelle ou homosexuelle, mais de là à en parler comme ça ? Est-ce Olympe qui te faisait dire des choses pareils ? Sans doute... Regrettais-tu ? Pas pour tout l'or du monde.  ~

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“ Mysteries of attraction could not always be explained through logic. Sometimes the fractures in two separate souls became the very hinges that held them together. ” ✻✻✻ Si Olympe ne se faisait jamais de soucis lorsqu'elle laissait son fils en compagnie d'Aimée c'était parce qu'elle savait que la jeune étudiante était responsable, mature et qu'elle pourrait prendre en main n'importe quelle situation avec le petit brun. Ca se voyait en à peine deux minutes. Sa façon de parler, de penser, d'agir. Elle avait peut-être dix-neuf ans mais aux yeux d'Olympe elle ne ressemblait en rien aux jeunes de cette âge là. La brune connaissait cela. Elle y était passée il y a de cela cinq ans maintenant. C'était cette période un peu étrange pendant laquelle on voulait s'affirmer. On se sentait en général pousser des ailes, on voulait jouer les grands, montrer au monde entier qu'on était capable de faire un tas de choses. Et d'un autre côté, on avait aussi cette peur de grandir et de devoir gérer des problèmes 'd'adultes' qui pouvaient sembler insurmontables. Non, ce n'était pas une partie de plaisir. Tous n'étaient pas comme ça mais d'une manière général, Olympe voyait ces jeunes de dix-huit, dix-neuf ans, comme des êtres particulièrement influençables et pas forcément très malin. Mise à part Aimée, elle n'en fréquentait pas, mais elle se souvenait parfaitement de ce qu'elle avait vu. L'année de des dix-neuf ans avait été marqué par tant de chamboulements et de traumatismes qu'elle ne pouvait l'oublier. Alors oui, elle se souvenait de ses soit-disant amis s'éloignant de plus en plus d'elle après l'annonce de sa grossesse. Elle se souvenait de leurs soirées auxquelles elle avait finit par ne plus être convié, de leur concours assez stupides, de leur façon d'être, de parler.. A ce moment là, Olympe avait commencé à être en décalage et bien évidemment, l'arrivée de Kent dans sa vie n'avait rien arranger. Aimée était bien loin de cela. Quand elle lui parlait, la fleuriste avait l'impression de se trouver face à une jeune adulte. A une personne mature, qui savait ce qu'elle voulait, qui était capable de se faire ses propres idées sur les choses et de parler pour elle-même sans forcément suivre la masse. C'était plaisant, très agréable et d'ailleurs elle n'hésita pas à le lui faire remarquer avant de s'intéresser davantage à sa vie amoureuse. Si elle ne voulait pas en parler, Olympe ne la forcerait certainement pas, mais elle était curieuse. Elle voulait savoir. Elle avait ce besoin de savoir si le cœur d'Aimée était déjà pris. Si c'était le cas, elle n'irait pas plus loin et elle accepterait le fait qu'elle s'était trompée, voyant des signes là ou il n'y en avait pas. « Non. Je suis libre comme l'air. » Elle ne savait pas quelle était la réaction idéale face à cela mais Oly ne put s'empêcher de sourire. Soulagée ? Oui, elle l'était peut-être un peu. Et c'est pour cette raison qu'elle s'autorisa ce léger rapprochement alors qu'elle allait poser sa main sur le genoux de la jeune femme. C'était la première fois. Elles avaient passé quelques moments à discuter de tout et de rien mais jamais, les deux brunes n'avaient pris le temps de se poser, de parler ainsi de sujets plus ou moins intimes et encore moins de se montrer proches. Il y avait bien eu ces remarques, ces signaux qui poussaient Olympe à agir de la sorte ce soir, mais non, jamais elles n'en n'étaient arrivé là. Cela ne semblait pas déplaire à Aimée ou, si c'était le cas, elle ne le montra pas, laissant la main de la jeune mère trainer sur sa jambe. « Aucun prétendant connu à ce jour. Puis... je n'ai jamais vraiment spécifié qu'il devait s'agir d'un homme... » Une fois de plus, un léger sourire vint se plaquer sur son visage. Il devait y avoir une raison pour qu'elle lui avoue cela n'est-ce pas ? Surtout qu'avant ce soir, Olympe ne s'était jamais permise de la toucher ainsi, de laisser son regard se balader sur ses lèvres ou même sur le reste de son corps. Aimée l'avait forcément remarqué. Ce n'était pas anodin, du moins, ça ne l'était pas pour Olympe qui commençait à comprendre que ces signes qu'elles avaient cru percevoir, étaient bel et bien réels. « Je comprends. Etre avec une fille est souvent plus simple et plus agréable » On disait que les filles étaient compliquées et ainsi, que deux femmes ensemble s'apparentaient être un vrai calvaire mais Oly avait eu plus d'une fois preuve du contraire. Une femme pouvait plus facilement comprendre une autre femme. Une femme était plus douce et tendre qu'un homme. C'était deux choses totalement différentes et Oly n'avait jamais eu aucun problème à admettre qu'elle pouvait apprécier les bras musclés d'un homme, tout autant que la douceur des femmes. « J'ai quand même du mal à croire que tu n’aies aucune proposition.. » Inconsciemment elle avait resserré un peu sa main, toujours posée sur la jambe de l'étudiante. « Peut-être qu'elles sont sous ton nez mais que tu ne les vois pas.. » avait-elle lancé doucement, avec un léger sourire. Est-ce qu'elle parlait d'elle ? Bien sûr. Et si jusqu'à maintenant elle avait préféré y aller doucement, et tâter le terrain pour ne pas faire une erreur qu'elle aurait regretter, Olympe se montrait dorénavant beaucoup plus charmeuse et entreprenante. Elle attendait juste un dernier signe de la part d'Aimée pour franchir l'ultime barrière.

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✻ ✻ ✻   un certain mercredi soir.
Bien que tu ne sois pas la personne la plus ouverte aux autres, il n'en demeure pas moins qu'il t'en faut beaucoup pour être choquée. Tu as comme mentalité que toutes choses peuvent être dites, tout dépendant de la façon dont elles sont amenées. Tu ne seras jamais offusquée qu'on te demande si tu as un petit-copain, même si c'est un client du bistro qui te le demande alors que tu ne l'as jamais vue auparavant. Tout comme tu ne seras jamais gênée de parler de ton passé amoureux ou de ton orientation sexuelle. Tu ne raconte pas tes histoires à tout le monde, c'est seulement ça la différence. Du coup, lorsque la fleuriste aborda ce sujet un peu plus personnel et intime, ça ne te dérangea pas du tout. Après tout, l'ambiance que vous aviez créée en quelques minutes à peine était propice à ce genre de discussion. Tu as toujours adoré ce genre de soirée, en fait. Posée sur un canapé, une bière - ou un café - à la main, une atmosphère calme, rien de trop extravagant... C'est tout à fait ton type de date. En était-ce une ? Tu ne pouvais pas le dire... Et puis si s'en était une, c'était loin de te déplaire. « Je comprends. Être avec une fille est souvent plus simple et plus agréable » Tu souris doucement, hochant la tête en guise d'approbation. Tu n'as jamais été en relation avec une femme, mais tu t'étais surprise à y songer, quelques fois, t'imaginant de quoi ça pourrait avoir l'air. Ça n'a jamais été une image qui t'a dégoûtée, à dire vrai. Tu n'as jamais fermé la porte à cette possibilité... « J'ai quand même du mal à croire que tu n’aies aucune proposition.. » Ton cœur commençait à battre légèrement plus vite que d'ordinaire et ce n'était pas seulement dû à l'alcool qui commençait à faire effet dans ton système. Tu avais peut-être coupé les coins ronds en disant à Olympe qu'il n'y avait personne. En fait, tu avais eu quelques demandes durant les derniers mois et tu avais été à un ou deux rendez-vous, pas plus, mais... rien de significatif. « Peut-être qu'elles sont sous ton nez mais que tu ne les vois pas... » Ton regard croisa celui de la jeune femme et une montée de frissons te parcouru la colonne vertébrale. Que devais-tu comprendre de cette dernière réplique ? Était-ce un message subtile, un sous-entendu ? Tu souris doucement et mis quelques secondes avant de faire le moindre geste, prenant bien le temps d'y penser. Ta main alla chercher la sienne, qui était toujours posée sur ta jambe. Tu la serras doucement, prenant une grande inspiration. « Je... » commenças-tu alors que l'émotion te noua la gorge. Elle... elle avait de la considération pour toi ? Ce genre de considération ? Te faisais-tu des films ? Étais-tu en train de rêver ? Et même dans tes rêves les plus fous, jamais tu n'aurais espérer qu'une femme aussi mature et forte qu'Olympe ait une quelconque attirance pour toi... Tu te contentas tout simplement de regarder la fleuriste dans les yeux, te posant encore milles et une questions. Ça devait se lire sur les traits de ton visage, mais tu étais très loin de vouloir fuir cette situation, bien au contraire. ~

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aimée & olympe

“ Mysteries of attraction could not always be explained through logic. Sometimes the fractures in two separate souls became the very hinges that held them together. ” ✻✻✻ Durant ces dernières années, Olympe avait appris à prendre des initiatives en ce qui concernait ses relations. Elle n'avait certes eu aucune histoire d'amour digne de ce nom durant cinq ans mais elle n'était pas pour autant resté dans son coin. Après ce que lui avait fait subir Sean, elle avait réellement pensé être incapable de s'en remettre. Elle s'était rapidement imaginé qu'elle passerait le reste de sa vie seule, qu'elle élèverait son fils sans l'aide de personne et sans que cela ne soit un problème pour elle. Mais après une année, quand elle avait commencé à reprendre sa vie en main, Oly avait ressenti un manque. Un trou dans sa vie. Sean l'avait brisé. L'image qu'elle avait eu d'elle après cette nuit horrible avait été plus que pitoyable ; et encore aujourd'hui, lorsqu'elle y repensait, elle se sentait tout simplement minable. Cependant, d'autres personnes avaient finis par lui montrer de l’intérêt. Doucement elle avait repris confiance en elle et avait décidé de se donner une nouvelle chance pour combler ce vide. Cela n'avait jamais aboutis aux relations qu'on voyait dans les contes de fée et comme le prouvait le rendez-vous assez catastrophique qu'elle avait eu ce soir, trouver chaussure à son pied s'avérait difficile pour elle. Il faut dire qu'accorder sa confiance à quelqu'un était compliqué après une trahison aussi violente et ainsi, si elle se permettait de petites histoires, parfois de quelques semaines ou bien d'une seule nuit, Olympe ne se sentait pas encore apte à ouvrir totalement son cœur. Peut-être qu'elle ne le pourrait jamais. Peut-être qu'elle devrait se contenter de ces relations sans réelles importances, partagées avec des personnes de passages qui lui apportaient cette petite dose de tendresse dont elle avait besoin. Pour le moment, ça lui convenait, bien plus que l'idée de se lancer dans une vraie relation amoureuse avec tout ce qu'elle impliquait. Aimée lui plaisait, pour tout un tas de raisons et depuis que l'étudiante lui avait envoyé ce que Oly considérait comme des signaux, cela lui semblait encore plus flagrant. Ce soir, elle avait toutes les cartes en mains et elle avançait doucement. Des contacts visuels puis physiques. Quelques mots, un rapprochement, une confidence quelque peu cachée et elle attendait de voir sa réaction. Olympe observait chaque trait de son visage, tentant d'y discerner une quelconque émotion. Depuis le début, elle interprétait ses mots, ses gestes sans être à cent pour cent sûre qu'elle avait emprunté le bon chemin. C'était risqué et Olympe le savait. En agissant ainsi, elle pourrait perdre la jeune étudiante en un rien de temps mais quelque chose au fond d'elle, l'encourageait à continuer. Une petite voix qui lui disait que les mots d'Aimée ne pouvaient pas être innocents. Et puis l'autre brune vint poser sa main sur la sienne et l'espace de quelques secondes le cœur de la jeune maman se serra. Allait-elle l'enlever et briser ce contact ? Cherchait-elle déjà ses mots pour lui faire comprendre qu'elle n'était pas intéressée ? Olympe n'y était-elle pas aller trop vite ? Trop de questions et pas assez de réponses. Alors une fois de plus elle essayait de traduire les gestes et lorsqu'elle sentit les doigts de la jeune femme non pas repousser sa main, mais la serrer doucement, des frissons se mirent à parcourir l'intégralité de son corps. « Je... » Oly était suspendue à ses lèvres sur lesquelles elle avait d'ailleurs dirigé son regard mais rien de plus ne sortit de cette bouche. A nouveau, la jeune maman se mordit la lèvre alors qu'elle observait ce visage qui lui faisait face. Aimée semblait perdue, incapable de parler, de dire ce qu'elle pensait et inévitablement, Olympe se sentait coupable. Sans doute avait-elle était un peu trop brusque mais d'un autre côté, tourner durant des heures autour du pot ne l'intéressait pas. Pas avec Aimée. Les filles ne s'étaient pas lancer dans une sorte de jeu du chat et de la souris. Ce soir elles avaient décidé de parler, d'être honnête, de se confier et c'était simplement ce que la fleuriste essayait de faire, peut-être de façon un peu maladroite. Aimée n'avait que dix-neuf ans, même si elle était mature. D'après ses dires elle ne s'était jamais réellement intéressé à la question des relations amoureuses alors forcément, les mots d'Olympe n'étaient pas clairs ou si ils l'étaient, ils pouvaient être effrayants. « Détends-toi.. » dit-elle doucement en lui adressant un léger sourire qu'elle espérait rassurant et en venant passer sa main libre sur la joue d'Aimée. Elle ne voulait en aucun cas lui faire peur ou lui mettre la pression. Olympe s'était juste laissée guider par ses envies et ses émotions. Et maintenant elle ne savait plus réellement quoi faire ou quoi dire. Une part d'elle-même avait envie de la rassurer, de lui expliquer calmement et de l'aider. Et l'autre part voulait être directe à nouveau. Devait-elle prendre ce risque ? Quitte à la brusquer une fois de plus et la faire fuir pour de bon ? Olympe n'en savait fichtrement rien et le silence qui s'était maintenant installé entre elles ne l'aidait pas forcément à réfléchir. Tout reposait sur ses épaules dorénavant et elle le savait bien. Soufflant doucement, elle secoua la tête avant de relever ses yeux vers ceux d'Aimée. L'envie était là, elle montait doucement et bientôt elle ne pourrait plus la retenir. Oh oui, c'était peut-être la pire chose à faire à ce moment là, mais peu importe. Elle devait y aller. Alors elle continua à caresser la joue d'Aimée du bout des doigts avant de laisser glisser sa main dans son cou. Elle rapprocha son visage du sien et vint doucement plaquer ses lèvres sur celles de l'étudiante. Les frissons revinrent immédiatement secoué son corps. Qu'est ce que c'était agréable.. Si agréable qu'elle ne voulait plus s'arrêter. Néanmoins, il fallait être raisonnable et ce premier baiser ne pouvait aller plus loin. A contre-coeur Oly recula légèrement son visage mais laissa son regard planté dans celui d'Aimée, et sa main caressant doucement sa nuque. « Tu peux me gifler si tu le veux » Ca lui ferait beaucoup de peine mais c'était légitime. Elle avait finalement franchis la barrière sans que la jeune étudiante ne lui en donne réellement le droit. Olympe avait prit l'initiative. Cependant, si elle craignait maintenant la suite des évènements, elle ne pouvait pas penser une seule seconde qu'elle avait mal agis, tant ce court instant avait été agréable.

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✻ ✻ ✻   un certain mercredi soir.
Tes pensées n'étaient plus que brouillons. Tu n'arrivais pas à te concentrer, à formuler des idées claires. C'était tellement surréel ce qui arrivait présentement et bien qu'une partie de toi soit à cent pour cent consciente de ce qui était en train de se produire, une autre parcelle de toi-même ne pouvait pas comprendre. Comment quelqu'un comme Olympe pouvait s'intéresser à une personne comme toi ? Tu n'as rien vue encore, tu n'as rien vécut. Tu ne lui arrives même pas à la cheville. Que pourrait-elle bien te trouver ? C'est peut-être ta naïveté, justement. Le fait que tu n'aies rien vécut... Tu essayas tant bien que mal de mettre à off toutes ces pensées plus meurtrières les unes que les autres. Pourquoi devais-tu te dévaloriser ainsi ? Ton regard se brouilla, tes oreilles se mirent à bourdonner tellement cette angoisse t'habitaient. « Détends-toi.. » Tu soufflas un coup en osant finalement relever les yeux vers Olympe. Elle était magnifique. Tout simplement magnifique. Sans doute la plus belle femme qui te sera donné de rencontrer. Son yeux si profonds qui lui valait ce regard perçant, enivrant. Ses lèvres, tellement séduisante. Son corps. Son corps tout entier, dans les moindres détails. Elle était si parfaite, si désirable. Elle posa sa main sur ta joue et ton estomac se noua. Tu ne pouvais pas t'empêcher de mordre l'intérieur de tes lèvres, comme pour te retenir de faire quelque chose que tu pourrais regretter. Ou trop apprécier, à l'inverse. Sa main glissa dans ton cou et elle approcha son visage du tien. Ça y est. Tu fermas les yeux, te préparant mentalement à recevoir ce doux baisé. L'attente ne fut pas bien longue et tu pus goûter à ses lèvres, elles laissèrent une douce sensation sur les tiennes. Votre union fut alors brisé et elle te sembla n'avoir duré qu'une demie-seconde. Tu rouvris les yeux doucement, retrouvant ceux d'Olympe. « Tu peux me gifler si tu le veux » Tu fronças les sourcils. « Pourquoi ? » dis-tu à mi-voix. « Tu m'as fait sentir femme pour la première fois de toute ma vie. Si tu savais comment c'est apprécié. » Malgré toute l'angoisse, tout le stress occasionnée par ce baisé, toutes ces pensées confuses et décousues qui s'étaient formées dans ta tête quelques minutes plus tôt, maintenant tu voyais plus clair. Tu aimais la femme qui se trouvait face à toi parce qu'elle arrivait à te faire sentir femme, te faire sentir mature, humaine et importante. Mais au delà de tout ça, elle était arrivée à te faire sentir désirée et ça jamais tu ne l'avais ressenti auparavant. Jamais tu n'avais eu l'impression que quelqu'un ait ce genre de considération pour toi. Aux yeux des autres, tu avais toujours été cette fille un peu marginale, hors-norme qui n'est que l'ombre de toutes ces femmes sexy. Ce soir, tu t'étais senti désirée. Ce baisé ne voulait peut-être rien dire de sérieux pour la jeune femme qui avait prit cette initiative, mais elle l'avait quand même fait, ne serait-ce que par attirance sexuelle et ça, c'était... effrayant et valorisant à la fois. Quelqu'un avait du désir pour toi, de l'envie. Et ce quelqu'un, c'était Olympe. Ta Olympe. Comme si tu étais prise d'un courage inhumain, tu libéras l'une de tes mains et alla d'abord la poser sur l'omoplate de la fleuriste. Tu ne la quittas pas du regard, alors que tu fis descendre dans main jusqu'au creux de son dos, l'attirant légèrement un peu plus vers toi. Tes lèvres retrouvèrent celles d'Oly dans un baisé cette fois un peu moins chaste que le précédent. Tu pris le temps de bien profiter de ce contact puis, comme si c'était la suite logique des choses, ta langue alla chercher tout naturellement la sienne. Elles dansèrent une valse pendant quelques secondes avant que, comme une gifle en pleine figure, tu regrettes cet élan de ta part. Tu te reculas d'un bond, te retrouvant à au moins deux pieds de ton hôte. Tu portas la main à ta bouche, mal à l'aise d'avoir osée. « Excuse-moi... Je ne sais même pas ce qui m'a prise... Je ne sais même pas ce que ça signifie pour toi. » Eh voilà que la réalité refaisait surface... Pauvre Aimée. ~

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“ Mysteries of attraction could not always be explained through logic. Sometimes the fractures in two separate souls became the very hinges that held them together. ” ✻✻✻ Aimée lui plaisait, c'était indéniable. Olympe était incapable de pointer du doigts quels éléments précis la faisait craquer mais c'était le cas. Peut-être était-ce simplement un tout, le mélange de ce physique longiligne, de ce regard envoutant, de ce sourire qui n'était pas en reste et de cette personnalité bien particulière que la fleuriste n'avait que rarement croisé durant sa vie. Quoi qu'il en soit, ce soir, la brune en avait déjà fait trop pour s'arrêter. Elle refusait de jouer eu jeu consistant à faire un pas en avant et deux en arrières. Peut-être que cela était une erreur de se part et que cette franchise finirait par lui porter préjudices mais Olympe voulait aller plus loin. La voix qui tentait de la résonner un tant soit peu depuis le début se faisait de plus en plus silencieuse et poussée par cette envie dévorante de briser la dernière barrière qui les séparait, la fleuriste avait finit par lier leurs lèvres. Un baiser simple, presque innocent. Un premier baiser qui, elle l'espérait serait suivit de nombreux autres. Ca avait été court, trop court même, mais assez intense et agréable pour lui permettre de comprendre qu'elle en voulait encore et toujours plus. Elle ne pouvait pas regretter, cependant, elle redoutait la réponse d'Aimée. « Pourquoi ? » Parce qu'elle l'avait embrassé sans lui en demander la permission. Parce qu'elle avait transgressé une limite sans être certaine à cent pour cent que l'étudiante le voulait aussi. Parce qu'elle était peut-être entrain de gâcher leur relation amicale qu'elles construisaient doucement depuis qu'Olympe l'avait engagé comme baby-sitter. Il y avait un tas de raisons. « Tu m'as fait sentir femme pour la première fois de toute ma vie. Si tu savais comment c'est apprécié. » Elle n'en demandait pas tant, surtout pas après un simple baiser comme celui-ci, mais c'était plaisant d'entendre cela, de savoir qu'on pouvait faire du bien à une personne. Et puis, contrairement à ce qu'elle avait pu imaginer, la réponse était positive. Olympe retrouva doucement son sourire alors qu'elle continuait de caresser la nuque de la jeune femme du bout des doigts. A ses yeux, Aimée n'avait rien d'une enfant ou d'une simple jeune de dix-neuf. Elle était une femme. Une femme mature qui semblait savoir ce qu'elle voulait et qui en même temps, gardait cette fragilité qui la rendait d'autant plus attachante. D'ailleurs, maintenant, Aimée lui semblait bien fragile et perdue entre ses mains. Olympe ne voulait pas la brusquer davantage alors elle la regardait avec affection, attendant qu'elle se remette doucement de ses émotions. Et pourtant, contre toute attente, c'est Aimée qui fit le deuxième pas. Sentir sa main descendre dans son dos alors que leurs regards ne se lâchaient plus fit naitre une nouvelle vague de frisson chez la fleuriste. Aimée l'incita à se rapprocher et elle ne résista pas une seule seconde, allant même se coller un peu plus contre elle alors que leur lèvres se retrouvaient enfin. La tendresse du premier baiser était toujours là mais elle avait été rejoint par la passion. Une passion que les filles ne cherchèrent pas à contenir. Leurs langues se rencontrèrent pour la première fois ne faisant qu'accentuer l'émoi qui gagnait petit à petit la jeune fleuriste. Sa main toujours posée sur la nuque d'Aimée lui permis de forcer ce visage qui lui faisait face à se coller encore un peu plus au sien. Et puis il y eut cet éloignement soudain et imprévu d'Aimée. Cette perte de tout contact physique laissa Olympe quelque peu désemparée. Etait-elle allée trop vite ? S'était-elle un peu trop emballé avec un baiser qu'Aimée aurait voulu plus innocent ? Cette fois-ci c'était la jeune maman qui regardait l'autre brune, totalement perdue. « Excuse-moi... Je ne sais même pas ce qui m'a prise... Je ne sais même pas ce que ça signifie pour toi. » Olympe ferma un instant les yeux en soupirant doucement. Bien sûr Olympe, tu devrais le savoir à vingt-quatre ans, non ? Tu ne peux pas te permettre d'embrasser une jeune femme de la sorte sans lui parler un minimum de ce que tu ressens ! Aimée n'était clairement pas le genre de personne à la recherche d'histoires sans lendemain. Elle ne pouvait pas agir avec elle, comme elle le faisait avec des filles ou des garçons avec lesquels elle ne passait qu'une seule et simple nuit. « Ne t'excuses pas, c'était très bien » commença Oly en lui adressant un sourire. C'était même plus que ça au vu de tout ce que la fleuriste avait pu ressentir, mais là n'était pas la question. « Tu me plais beaucoup Aimée... Je te l'ai dis, j'aime ta façon de penser, ta maturité et le fait que tu assumes pleinement qui tu es. T'es différente des filles de ton âge et ça me plait » Au début un peu hésitant, Olympe leva finalement le bras pour venir à nouveau caresser la joue de la jeune étudiante, après avoir fait glissé l'une de ses mèches derrière son oreille. « Et tu es vraiment très belle » Peut-être qu'elle n'avait pas le physique des filles qu'on voyait en couverture des magasines mais elle était belle et doter d'un charme hors du commun. Oly resta silencieuse l'espace d'un instant alors que son doigt venait glisser doucement jusqu'au menton de la brune.  Ce qu'elle allait dire risquait de changer les choses et pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de garder ce sourire lorsque ses yeux se posait sur Aimée. « Je ne te dis pas qu'on va vivre la plus belle relation qui soit. Je ne veux pas faire des promesses que je ne pourrais pas tenir » Sa vie personnelle était bien trop compliquée pour ça et en cinq ans d'échecs, elle avait bien compris que sa vie amoureuse suivait le même schéma. « Mais tu sais, parfois il y a du bon dans le fait de ne rien prévoir et de juste vivre le moment présent. » C'était ce qu'elle s’efforçait de faire avec ses relations depuis Sean. « Qu'est ce que t'en penses ? Tu veux qu'on arrête là ou... je peux venir t'embrasser une nouvelle fois ? » La question était sérieuse. Si Aimée ne voulait aller plus loin, Olympe le comprendrait parfaitement et respecterait son choix. Jamais elle ne la forcerait à faire quoi que se soit, même si elle en mourait d'envie. Elle l'avait malheureusement vécu et refusait de reproduire cette même erreur que ce soit avec Aimée ou n'importe quelle autre personne.

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✻ ✻ ✻   un certain mercredi soir.
Tout allait trop vite. Comment les choses avaient pu aller à ce rythme ? C'est comme si pendant une fraction de seconde, tout avait changé, tout avait prit une tournure différente. Tu étais bien loin de trouver ça désagréable, au contraire. Mais les gestes que vous aviez posés ce soir, les paroles que vous aviez échangées... Tout ça n'était pas sans conséquence et tu le savais trop bien. Espérant qu'Olympe le sache également. Après avoir laissé ton coeur parlé et t'être avancée une fois de plus vers la jeune femme pour l'embrasser langoureusement, tu te reculas brusquement, frappé en plein visage par la réalité. Tu t'excusas comme tu savais si bien le faire, lui faisant part de tes inquiétudes face à ce que tout ça voulait dire. « Ne t'excuses pas, c'était très bien » Tu souris, légèrement gênée. Tu ne t'aurais jamais cru capable d'un tel agissement. « Tu me plais beaucoup Aimée... Je te l'ai dis, j'aime ta façon de penser, ta maturité et le fait que tu assumes pleinement que tu es. T'es différente des filles de ton âge et ça me plait » Tu te mordis légèrement la lèvre inférieure alors que tu la laissas doucement continuer son monologue. « Et tu es vraiment très belle » Tu baissas les yeux, gênée à nouveau. Ça te faisait plaisir de l'entendre dire. Ça te rassurait également. Elle ne te considérait donc pas comme une adolescente à qui l'on dit « tu es mignonne. » Non, elle avait utilisé le mot « belle » et ça, c'est déjà un gros plus. « Je ne te dis pas qu'on va vivre la plus belle relation qui soit. Je ne veux pas faire des promesses que je ne pourrais pas tenir » Tu relevas finalement ton regard vers elle. Elle était magnifique et l'entendre dire de si belles choses, ça te faisait presque croire que tu étais dans un rêve en ce moment. « Mais tu sais, parfois il y a du bon dans le fait de ne rien prévoir et de juste vivre le moment présent. [...] Qu'est ce que t'en penses ? Tu veux qu'on arrête là ou... je peux venir t'embrasser une nouvelle fois ? » Alors la balle était désormais dans ton camp. Tu avais le choix. Le choix de peut-être vivre une très belle histoire ou alors de ne pas le faire et de risquer de regretter quelque chose que tu ne t'aies jamais laissé la chance de vivre. Elle semblait sincère et c'est sans doute cette sincérité qui te faisait le plus de bien. Tu te contentas de sourire en posant ta main sur sa joue. « Tu n'as plus besoin de demander si tu veux m'embrasser, maintenant. » dis-tu d'une voix douce et à peine audible, comme si tu venais de lui avouer l'un des plus grands secrets de la terre entière. Est-ce que c'est ça que l'on appelle le début d'une relation ? Ce moment où l'on peut désormais ne plus avoir peur de ce qu'on pourrait dire ou faire ? Ce moment où l'on peut être honnête avec l'autre et lui faire part de nos envies, de nos désirs ? C'est tellement nouveau pour toi. Tellement étrange. Et pourtant, tu ne regrettes rien. Rien du tout. ~

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“ Mysteries of attraction could not always be explained through logic. Sometimes the fractures in two separate souls became the very hinges that held them together. ” ✻✻✻ La tournure qu'avait pris les évènements en l'espace de quelques minutes seulement était assez étonnante mais pourtant, Olympe l'avait sincèrement espéré. Elle ne s'était pas forcément attendue à ce que tout se déroule comme ça, à ce que tout s'enchaine aussi rapidement mais elle avait dans la tête depuis un moment déjà cette attirance pour Aimée. Elle avait pris le risque de gâcher leur amitié et de la voir fuir pour ne plus jamais revenir, mais la jeune étudiante était toujours là. Elle avait même osé se montrer audacieuse, chose que la jeune maman avait apprécié même si, cela s'était finalement avéré beaucoup trop court à son goût. Il était hors de question qu'elle lui mente pour obtenir ce qu'elle voulait. Certes, elle mourait d'envie de se jeter à nouveau sur ses lèvres mais Oly était loin d'être une manipulatrice sans cœur qui prenait un plaisir certain à faire croire des choses à quiconque lui plaisait. Elle était honnête avec Aimée, depuis le début et elle le serait toujours. Peut-être que sa réponse la décevrait et qu'elle devrait accepter le fait que la jeune femme refuse d'aller plus loin, mais elle devait prendre ce risque. De toute manière, elle était déjà allé bien trop loin ce soir pour regretter et se mettre à douter. Oui, Oly l'avait brusqué et ce n'était pourtant pas son attention. Elle était plutôt une jeune femme douce et compréhensive mais dans certaines situations, elle se sentait tout de suite beaucoup moins à l'aise, et avait donc tendance à devenir gauche et maladroite. Aimée ne semblait pas lui en tenir rigueur et ses quelques sourires avaient jusqu'à présent réussi à rassurer la fleuriste qui laissa à son tour s'afficher un léger rictus alors que cette main venait se poser si délicatement sur sa joue. « Tu n'as plus besoin de demander si tu veux m'embrasser, maintenant. » Elle aimait la façon dont résonnait cette phrase. Elle l'aimait, pas seulement parce qu'Aimée l'autorisait à s'approcher de nouveau mais parce qu'elle lui montrait qu'elle avait confiance. Maintenant, c'était à Olympe de faire tout son possible pour ne pas la décevoir. Plutôt que de la remercier et de se lancer dans un quelconque autre discours, la brune se pencha pour aller de nouveau capturer les lèvres de l'étudiante, et cette fois-ci, elle comptait bien prolonger ce moment le plus longtemps possible. Rapidement, cette chaleur si caractéristique vint emplir à nouveau son corps et la poussa à attraper la main d'Aimée pour l'obliger à se rapprocher. Cette distance que l'étudiante leur avait imposé en croyant avoir fait une erreur n'avait plus aucune raison d'être et à vrai dire, Olympe la détestait. Elle la détestait car le doute ne planait plus au dessus des filles ; sans pour autant savoir où elles allaient, elles avaient l'une comme l'autre réussi à poser des mots sur ce qu'elles pouvaient ressentir et il était maintenant clair que les mêmes envies les animaient. Ne décollant donc leurs lèvres que pour leur permettre de respirer convenablement, Olympe se perdis rapidement dans cette étreinte. Peut-être même un peu trop... Elle sentait son cœur s'emballer et tout naturellement, ses gestes avaient suivis. Sa main avait abandonné le dos d'Aimée pour retourner se poser sur sa jambe et trouvant rapidement la position trop inconfortable, Olympe avait fait en sorte de faire venir la jeune femme sur ses genoux. Ce n'est qu'à ce moment là qu'elle sortit de cet état de transe, se rendant compte que peut-être elle allait encore une fois trop vite. Séparant leurs bouches – à contre cœur – Oly adressa un sourire gêné et une moue désolée à la jeune femme. « Excuse moi.. » Susurra t-elle doucement alors qu'elle se mordait la lèvre inférieur. « J'ai bien fait de couper court à ce rendez-vous au restaurant » Après tout, si elle avait décidé de donner une réelle chance à cet homme qui avait pourtant fait tout son possible pour essayer de la séduire, jamais elle n'aurait eu le droit à ce moment particulier avec Aimée. Si elle avait accepté de le suivre pour encore quelques heures, elle aurait gardé en tête toutes ces questions qu'elle pouvait se poser quand elle croisait le regarde de la jeune femme. Peut-être même qu'elle n'aurait plus jamais réussi à trouver le courage de faire ce qu'elle avait fait ce soir. Et elle ne regrettait en rien le chemin qu'avait emprunter cette soirée et les décisions qu'elle avait prise. Se perdant à nouveau dans ces magnifiques prunelles noisettes, Olympe resta un instant silencieuse alors que sa main passait doucement à travers les long cheveux de l'étudiante. « Je suis désolée si j'ai été un peu brusque ce soir.. Je ne suis jamais très à l'aise pour ce genre de chose.. » Ce qui pouvait sembler étonnant. Beaucoup pensait qu'avec son physique avantageux, Olympe était capable de faire chavirer dix cœurs à la secondes et qu'elle était une femme très sûre d'elle et donc entreprenante. La vérité était en fait bien différente. Si elle pouvait se montrer séductrice, ce n’était que durant certaines situation bien particulière et en général, elle ne voulait pas faire le premier pas. Ce soir, face à Aimée, elle n'avait pas eu d'autre choix. Elle ne regrettait pas de l'avoir fait mais regrettait simplement son manque de tact évident.

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✻ ✻ ✻   un certain mercredi soir.
C'est fou de voir à quel point la vie peut être remplie de surprises, d'évènements que jamais on n'aurait cru possible. Même dans tes rêves les plus fous, jamais tu n'aurais cru qu'une telle chose aurait pu se produire. Olympe avait de la considération pour toi, elle avait ce désir pour toi, cette attirance. Et bien au delà du physique, elle t'avait bien fait comprendre que tu lui plaisais aussi par ta maturité et ta façon de voir les choses. Ça te rendait terriblement heureuse et tellement en confiance. Tu avais confiance en la jeune femme et peu importe où cette confiance te mènerait, tu serais prête à la suivre aveuglément. C'était peut-être trop tôt pour dire qu'il s'agit « d'amour aveugle », mais quoi qu'il en soit, il s'agit de quelque chose de bien réel et c'est cela le plus important. Alors que tu la rassura quant au fait qu'elle n'avait plus besoin de te demander la permission pour t'embrasser, elle ne se gêna pas et ses lèvres retrouvèrent rapidement le chemin vers les tiennes. C'était passionné et pourtant si doux, si tendre. C'était un mélange parfait de douceur et d'ardeur. Cette échange ne dura pas très longtemps puisque la jeune maman se recula doucement. « Excuse moi.. » Tu lui souris doucement, tendrement. Elle n'avait plus besoin de s'excuser... « J'ai bien fait de couper court à ce rendez-vous au restaurant ». À ses mots, tu ne pus t'empêcher de rire doucement. Effectivement qu'elle avait bien fait de couper court à ce rendez-vous parce que tu doutais fort bien que si elle l'avait poursuivit vous vous seriez rapprochés autant ce soir... « Je suis désolée si j'ai été un peu brusque ce soir.. Je ne suis jamais très à l'aise pour ce genre de chose.. » Tu secouas la tête doucement, venant prendre sa main entre tes doigts. Ton regard ne se détacha pas une seule seconde du sien. « Tu t'es très bien débrouillée ce soir. Et tu n'as rien fait de mal, je te rassures. » dis-tu doucement en lui souriant. Tu aurais voulu que cet instant dur encore très longtemps, mais malheureusement la sonnerie de ton portable se fit entendre. C'est vrai ! Tu avais promis à tes copines d'aller les rejoindre au bar du coin, après ta soirée de babysitting. Tu soupiras lâchement. « Je vais malheureusement devoir couper court à notre rendez-vous. » dis-tu lentement. Tu aurais préféré rester, mais... il ne faut pas trop abuser et aller trop vite... « On va se revoir, de toute façon... » dis-tu en lui faisant un clin d'oeil... Évidemment que vous alliez vous revoir, voyons... Tu n'étais pas comme n'importe quel de ses rendez-vous galant... ~

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IT WAS ALWAYS YOU

aimée & olympe

“ Mysteries of attraction could not always be explained through logic. Sometimes the fractures in two separate souls became the very hinges that held them together. ” ✻✻✻ Elle avait eu dans l'idée de faire avancer les choses avec Aimée mais jamais Olympe n'avait imaginé pouvoir aller aussi loin, aussi rapidement. Au fond, elle s'en voulait terriblement pour la manière qu'elle avait employé. La jeune maman avait la fâcheuse impression d'avoir été maladroite et sans doute trop brusque pour l'étudiante. Bien que la brune face à elle ne semblait pas lui en tenir rigueur, elle, ne pouvait s'empêcher de s'excuser. Elle avait manqué de tact, n'avait pas réussi à se contrôler et la preuve en était la façon dont Oly s'était à nouveau jetée sur ces lèvres quelques secondes à peine après qu'Aimée lui ait fait comprendre qu'elle en avait le droit. Dans la chaleur du moment, elle avait même laissé ses mains se balader doucement sur le corps de l'étudiante, sans penser une seconde que peut-être, un geste comme celui-ci pourrait la déranger. Peu habituée à faire le premier pas la fleuriste avait sans nul doute enchainé quelques petites erreurs. « Tu t'es très bien débrouillée ce soir. Et tu n'as rien fait de mal, je te rassures. » Elle lui adressa un sourire gênée malgré tout, alors que ses yeux se baissaient doucement pour se poser sur leurs mains qui venaient de se rejoindre. Ces mots la rassuraient quelque peu, et pour dire la vérité, elle sentait même une petite pointe de fierté venir se faire doucement une place dans son esprit. A tord sûrement. Aimée n'avait pas fuis, ne l'avait pas repoussé mais il était claire qu'Oly aurait pu faire preuve davantage de tact. Néanmoins, le plus important restait sans nul doute le résultat de ces quelques gestes et paroles ; Olympe était pour l'instant bien incapable de déterminer avec précision dans quel genre de relation elle venait de s'engager avec l'étudiante mais une chose était certaine : elle ne regrettait pas. Elle était même assez pressée de voir ou tout cela allait les mener. Sans perdre son sourire, elle ouvrit la bouche pour reprendre la parole, mais fut rapidement coupé par la sonnerie d'un téléphone. « Je vais malheureusement devoir couper court à notre rendez-vous. »  Essayant de cacher cette petite pointe de déception derrière un sourire, la jeune fleuriste se contenta de hocher la tête. Bien évidemment, Oly aurait préféré que la jeune femme reste encore un peu à ses côtés mais elle ne pouvait clairement pas lui imposer quoi que se soit. Et peut-être qu'il valait mieux qu'elles arrêtent ici ? Du moins, pour ce soir. C'était plus sage. Enfin, c'était surtout ce dont Oly essayait de se convaincre alors qu'elle se relevait du canapé avec Aimée. « On va se revoir, de toute façon... » « Bien sûr » rétorqua immédiatement la grande brune en lui adressant un nouveau sourire. Elle n'avait pas fait en sorte de faire avancer les choses ce soir pour ensuite tirer un trait sur Aimée. Attrapant son sac qu'elle avait déposé sur le fauteuil un peu plus tôt, Olympe sortit quelques billets qu'elle tendit rapidement à la baby-sitter. « Merci encore pour Kent » Ce qui s'était passé depuis qu'elle était rentrée de ce rendez-vous raté ne changeait rien : Aimée s'était occupée de son fils et pour cela, elle méritait d'être payé. « Passes une bonne soirée. » Après l'avoir accompagnée jusqu'au hall d'entrée, Olympe était venue plaquer ses lèvres contre sa joue. Sa main suivit le même chemin venant doucement caresser sa mâchoire puis, à contre cœur, elle ouvrit la porte pour laisser la baby-sitter s'éloigner.

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