May you live every day of your life.
With freedom, books, flowers, and the moon, who could not be happy?

Suis-je née en tant qu'erreur ou bien suis-je née dans la mauvaise famille ? Telle est la question que je me pose encore aujourd'hui. Je suis issue d'une famille aisée, j'ai le genre de parents qui t'achètent ton bonheur, qui partent aux îles caraïbes pendant un mois sans appeler une seule fois, si bien que je n'arrivais parfois pas à me souvenir du son de leur voix (même si maintenant, je voudrais bien pouvoir l'oublier). Je n'ai pas eu de frères ou de sœurs, j'aurais bien voulu aimer quelqu'un dans ma foutue fratrie, sauf qu'ils sont sont tous pareils. Que ce soit les oncles et tantes, les cousins, les petits cousins et les grands-parents, tous pétés de tunes, égocentriques et ennuyeux. Lors des dîners de famille, couverts en argent, service en porcelaine et verres en cristal étaient bien entendu de rigueur, et en vérité, je ne me suis jamais sentie à ma place dans ce milieu. Mes parents ont très vite compris ça, tout comme j'ai très vite compris que je déshonorais la famille, que courir partout, porter des pantalons troués et des baskets et avoir des amis « peu recommandables » était inapproprié dans un milieu comme le mien. Alors j'ai fait des efforts, oui, j'en ai fait. J'ai essayé de les rendre fiers, de me faire aimer rien qu'un peu, sans succès. On ne peut pas devenir une personne opposée à ce qu'on est vraiment du jour au lendemain, c'est impossible. Aujourd'hui, je sais que ce sont eux les gens anormaux, les gens incapables d'aimer leur propre fille pour ce qu'elle est vraiment.

À la maison, je me contentais alors d'être la petite fille sage, qui ne parlait que quand on lui posait des questions, ce qui n'était que très rare puisqu'ils s'en fichaient bien que j'ai eu vingt en maths, même s'ils se plaisaient à le répéter aux autres parents, histoire de passer pour les parents attentionnés, qui n'étaient en fait qu'avides d'admiration. Il fallait qu'on admire leur parfaite petite vie, leur grande villa avec piscine, il fallait qu'on jalouse leur poste d'avocats hauts placés dans la hiérarchie, qu'on les envie tout simplement. Alors en public, ils étaient fiers de moi, ma Jennifer par ci, ma Jennifer par là. Mais face à moi, c'était un tout autre discours, et ils faisaient d'ailleurs preuve d'une indifférence assez incroyable. J'ai fini par m'habituer, puis parait-il qu'on s'habitue à tout. Mais de toute façon, je n'avais pas vraiment le choix, comme on dit, on ne choisit pas sa famille.

C'est à mes seize ans que l'amour a finalement décidé de débarquer dans ma vie, comme ça sans prévenir. Mais ne vous méprenez surtout pas. J'ai découvert le fait d'aimer, non pas celui de l'être. Non, ça c'était trop demandé à la vie. J'ai tout essayé pourtant, j'ai essayé de donner un coup de pouce au destin, ça n'a pas fonctionné. Dieu sait que j'en avais envie pourtant, mais bon, j'essaye de me consoler en me disant que j'aurais au moins essayé.

J'ai quitté le cocon familial aussi vite que possible, je ne tenais pas à rester dans un endroit à peu près aussi froid que le Canada en hiver. J'ai pris un petit appart dans le centre de White Oak Station et ai commencé mes études en psychologie, pour devenir eh bien, psychologue. En vérité, c'était sûrement une excuse pour ne pas avoir à aller en voir un. Mais ce métier me plait malgré tout beaucoup, pour le moment du moins. Et je crois que mes parents sont contents que j'ai choisi ces études, ça sonne plutôt bien dans une conversation. Mais mes parents, on s'en fiche.

Si on oublie toutes ces petites choses faisant partie de mon quotidien, je suis heureuse aujourd'hui, libre et heureuse, tout ce dont j'ai toujours rêvé. J'ai des gens merveilleux à mes côtés, quelques connasses aussi, ce que je fais me plaît, et même si je saurais me passer des rentrées d'agent mensuelles de la part de mon paternel, je n'ai vraiment pas à me plaindre, je n'ai jamais eu à le faire. On a la vie qu'on a, et c'est sur cette très philosophique philosophie que je m'en vais à la découverte de mon frigo destin.

Félicitations, tu es officiellement validé(e) !
Jennifer est très attachante, ton histoire est simple sans être non plus toute rose, j'ai bien aimé!    

Selon le questionnaire, tu te retrouves dans le groupe Seize the day.
Tu peux désormais te rendre dans la catégorie Gestion du personnage pour faire les diverses demandes, tu peux aussi recenser ton personnage, ou bien rechercher des liens. Ensuite, tu peux aussi aller créer un ou plusieurs scénarios ou des bandes. 50 points t'ont été ajoutés pour ta validation, tu retrouveras d'ailleurs plus d'informations sur le système de points à cet endroit. Enfin, pour faciliter ton intégration, n'hésites pas à participer à la loterie des rps.

Bref, tout le staff te souhaite la bienvenue sur Feels Like Tonight !