tes tympans vibrent au rythme des basses poussées à fond. les sons se répercutent contre les murs de la boîte. l'alcool coule à flot dans vos verres et tu ne sais déjà plus combien de fois tu as trinqué avec tes voisins. les danseurs se déhanchent sur la piste, les hommes draguent et les femmes flirtent. toi tu te contentes de rester perché sur ton tabouret, ton mojito mentholé aux lèvres, un sourire un peu perdu s'y dessine. on fête la fin des vacances, le retour de septembre, le bronzage le plus marqué, les mecs les plus égratignés. éh oman t'as pécho ? tu hausses les épaules. puis il passe à autre chose. éh oman, tu veux une taffe ? tu secoues la tête. c'est pas bon pour toi. éh oman ! ého man ? éh thybault ? parfois tu les entends même pas. y'a charlie qui te sourit, un peu comme toi il aime pas trop le bruit. y'a philly, avec ses lunettes qui essayent tant bien que mal d'aborder le beau baraqué à côté d'elle. y'a zoé, un peu paumée, un peu bourrée qui essaye de t'entraîner sur la piste de danse. finalement tu te prêtes au jeu. tu la laisses t'embarquer sourire aux lèvres. elle te fait bien rire zoé quand elle s'assied à côté de toi en amphi et qu'elle commence à râler dès le début de la journée. au fond t'es pas si mal entouré oman. elle glisse ses doigts avec les tiens, mais tu sais que ça ne signifie rien. zoé elle aime les filles, et ça vous convient bien. elle se déhanche et t'essaie de l'imiter alors ça vous fait rire. mais vous vous entendez pas. ça fume, ça clope autour de vous. la nicotine elle s'infiltre pernicieusement dans tes narines, se répartissant dans tes poumons. mais tu sens rien thybault, trop enivré par le délire de la soirée. tu bouges en rythme, te fondant dans la masse des danseurs. certains s'écartent d'autres restent, certains repartent, d'autres s'arrêtent. ça creuse des trous, mais la foule toujours, se referme sur vous. des centaines de visages qui s'approprient le son qui grésille des enceintes. des centaines de visages inconnus, yeux clos. sauf un. le sien. agnès est là au milieu de cette faune sauvage, à quelques mètres de toi. et tes yeux rencontrent les siens. et c'est comme si plus rien n'existait autour de toi. tu ne vois qu'elle. et t'inspire. encore et toujours pour calmer les battements frénétiques de ton cœur qui augmente à chacune de ses apparitions. t'inspire, tu respires. mais l'air de vient lourd, suffoquant. tu sais pas d'où ça vient, tu sais pas d'où ça sort. tu tousses un peu. tu tousses beaucoup. tu te plies en deux, perdant de vue agnès dans le flot dansant de la boîte. zoé se penche pour te retenir mais déjà ça commence à te serrer à la gorge. tu tousses encore. et encore. tu t'étouffes et tu tombes. à genoux sur le sol, manquant de te faire piétiner. tu te perds thybault, tes poumons trop pris, l'air rentre plus, s'infiltre plus. seul la noirceur de la cigarette reste collée à ces organes vitaux.
Agnès F. Gauthier
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un verre, deux verres, voir trois. tu les enchaînes, sans même savoir pourquoi. peut-être pour fêter l'été, comme on t'a dit. putain agnès, ramène toi, on va s'éclater. et ils insistent. tu vas voir, ça va être extra. alors t'as accepté. et t'es venue, dans ta petite robe noire et tes talons qui claquent, claquent sur le bitume de wos. poupée, accompagnée de tes acolytes, t'as marché en direction de la boîte, bras dessus bras dessous, toute contente de fêter quelque chose qui se termine, quelque chose qui recommence. et déjà, sans même entrer, les rires fusaient. ça allait être une bonne soirée. dans tes oreilles, c'est waiting for love qui résonne. la musique est forte, si forte que pendant quelques instants, poupée, tu sais plus où t'en est. tu papillones, hagarde. la foule te pousse, la foule semble folle. terriblement sauvage. et dans toute cette jungle, tu deviens lionne. tu te plonges dans les eaux troubles, dans la fumée de cigarette. sans s'y attendre, lexie, elle te pousse sur le dancefloor, sans passer par la case bar. alors perchée sur vos talons, vous avancez parmi la débauche étudiante. tu croises des regards, qui se perdent, t'avances sans réfléchir. et dès qu'il y a un peu de place, gauthier, tu te mets à danser. c'est ton amie qui mène la danse. elle se remue, joue avec ses cheveux, laisse ses mains traîner sur son corps. tu l'imites, endiablée, déjà un peu enivrée de cette folie nocturne. tu te colles à elle, et aux gens tout près de toi. les lumières jouent sur vos visages, éclairent vos cœurs le temps d'une seconde, d'un flash, rapide, fugace. quelqu'un arrive derrière toi, une présence masculine que tu ne connais pas. il passe sa main sur ton bras, et tu tournes la tête, plantes tes yeux pleins d'étoiles dans les siens. il te sourit, et finalement, tu te laisses faire. il te fait danser, te rapproche un peu plus de lui. complètement déconnectée, comme une satellite en orbite, le temps semble se ralentir, indéfiniment. en une fraction de seconde, tu te dis que le rêve pourrait se briser. brutalement, tout s'accélère. lex a disparu. tu la cherches du regard, en continuant à danser. mais rien. tu tournes la tête, faisant voler tes cheveux roux, et ce sont des yeux bruns que tu croises. thybault. il se tient là, dansant tout près d'une fille, que tu croises parfois dans les amphis. et toi t'es là, il apparait sans crier gare, faisant voler ton coeur si brusquement, que ça te remue toute entière. où est-ce l'alcool, est-ce la taffe fumée dehors ? le son te vrille les tympans, mais tes yeux, ils restent rivés dans les siens, dans cette direction qu'est celle du coeur d'oman. tu lui souris et baisse les yeux, un sourire aux lèvres. i'll be wainting for love, wainting for love. et il disparait soudainement. c'est trop rapide, trop frustrant. mais pire encore, c'est lorsque tu t'approches de l'endroit où il était, et que tu vois une masse, une multitude de gens qui se regroupent autour de quelque chose. tu tentes de voir ce qui se passe, tu te fraies un passage. poupée tu joues de tes coudes fins pour voir la scène. et enfin, quand tu te trouves au premier rang, l'acte terrible se joue. thybault, au sol. il suffoque, semble manquer d'air. ton regard croise le sien, et tu n'es pas qu'inquiète. tu es morte, livide d'inquiétude. le choc est si brutal, si violent. tu vois son amie, accroupie près de lui, et des voix, ces voix qui murmurent appelez les urgences, faites quelque chose, il va pas nous gâcher la soirée. james te retrouve et aggripe ton poignet fermement, les yeux qui voguent entre toi et lui. mais ton regard, il ne lâche pas thybault un instant. et finalement, comme sous l'emprise d'une autre, tu plonges au sol et te mets face à lui. t'attrapes sa main, et la serre si fort, que tes phalanges sont aussi blanches que lui. « thybault ? thybault je suis là. regarde moi. » tu tentes un sourire, un regard bienveillant, mais t'as tellement peur. finalement, t'entends zoé appeller les urgences, et quelqu'un donner le nom de la boîte au loin. mais tout ça est confus, difus dans ton esprit perdu. la seule chose que tu vois, c'est lui. plus rien n'existe sauf lui. « ça va aller, on a appellé les urgences. je te le promets. » tu bégaie, l'impuissance pesant sur tes épaules frêles. « merde thybault, j'ai tellement peur, et je te jure que si tu t'en sors pas je t'en voudrais toute ma vie. » un rire stressé s'échappe de tes lèvres tandis que tu passes une main tremblante mais pleine de bonnes intentions sur son front.
Thybault J. Oman
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(#) Sujet: Re: bleu comète des hématomes. ☆ (thynès) Mar 25 Aoû - 0:32
BLEU COMÈTE DES HÉMATOMES.
la drôle d'impression d'être au fond de l'océan et de ne jamais pouvoir remonter. suffoquant, cherchant l'air comme un mendiant, les yeux exorbités par ton incapacité à parler, la bouche ouverte hagarde. et ce flot de personnes penchée sur toi, qui t'observe comme une bête curieuse. t'as simplement le temps d'entendre des bribes de paroles. secoué de spasmes tu t'effondres au sol. et les flammèches de ses cheveux accours, se précipitant dans la vague de la foule, affluant vers toi pour venir te chatouiller les narines. mais son parfum ne t'atteint pas, ne t'atteint plus. ce sont juste ses mains chaudes, moites de la chaleur ambiante qui se pose sur toi, cherchant à te secouer, te réveiller de ta léthargie, de ta chute libre. « thybault ? thybault je suis là. regarde moi. » elle parle mais tu peux pas répondre. agnès, elle te promet la lune, elle te promet que tout va bien. et tu la crois bête comme t'es. tu la crois parce que ça sort de sa bouche, de la barrière de ses lèvres. « ça va aller, on a appellé les urgences. je te le promets. » et elle continue inlassablement, laissant trembler sa voix parfois. « merde thybault, j'ai tellement peur, et je te jure que si tu t'en sors pas je t'en voudrais toute ma vie. » elle est nerveuse agnès de te voir comme ça. ça la dépasse la petite gauthier, elle comprend pas ce qu'il t'arrive. parce qu'elle sait pas. elle ignore ce qui se passe à l'intérieur d'un oman. elle ignore que de père en fils, ça se transmet ses poumons fragiles. et son contact sur ton front, sa douceur ça te rassure thybault, ça te fait oublier que là, à ses pieds, tu peux crever. tu quémandes l'air, son indistinct qui s'échappe de ta gorge. tu quémandes la vie, le souffle de vie qui peut te garder juste encore un peu. mais ça t'échappe, ça file entre tes doigts et c'est trop dur de lutter. ça te défonce les poumons, ça s’enflamme, ça s'embrase. t'as juste le temps d'avouer, des sanglots dans la voix, la douleur trop intense. « ça brûle... » tes doigts se crispent sur le sol. cherchant sa petite main frêle. les éclats de voix autour, la musique et les sombres décors, ça te passe au dessus de la tête. tu savais pas comment t'allais mourir oman, aujourd'hui tu le découvres. dans les bras d'agnès. t'y crois ça ? ça te fiche le baume au cœur, malgré tout la merde qui s'agite et se colle à tes poumons. au loin t'entends l'écho d'une sirène alors que tes doigts se referme sur la main d'agnès dans un soubresaut. t'aspire dans un râle l'oxygène qui veut bien passer, mais c'est du poison. que du poison. plus un son ne sort de ta bouche, juste ses gestes un peu con, comme un poisson hors de l'eau qui demande son réservoir de vie. la vie qui s'en va. et toi qui peut pas lui promettre que t'es là. toujours là pour elle, pour la belle agnès. des étoiles pleins les yeux, tu sens le plafond tourné au dessus de toi. tu vois déjà plus rien, tout s'efface te plongeant dans une galaxie infinie.
Agnès F. Gauthier
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(#) Sujet: Re: bleu comète des hématomes. ☆ (thynès) Mar 25 Aoû - 13:04
bleu comète des hématomes
thybault, il s'effondre sur le sol de la boîte, il se brise sous les néons. et ton cœur, poupée, il te lâche devant cette vision. tu trembles de l'horreur, de tout ce qui se passe à l'intérieur d'oman. et, incapable de t'enfuir, de le laisser seul face à la mort, tu lui attrapes la main, lui prodigues du réconfort. tu lui envoie des mots doux, des semblants de certitudes. lui promets les étoiles, la lune, la vie pour ses yeux. tu sais plus ce qui se passe, agnès, t'entends plus rien, tu ne vois que lui, agonisant au sol. et son souffle irrégulier, et tes caresses tremblantes. tu t'accroches à lui comme à une bouée, infirmière de son cœur, tu essaie d'apaiser sa douleur. et alors qu'il semble au bout de ses forces, noyé sous les lumières bleues, il lâche, comme une supplication, un murmure que tu pensais impossible. « ça brûle... » tes lèvres, elles tremblent sous l'effet de ses mots. à l'intérieur, ça le brûle. thybault, tu l'implores. tu lui interdit de mourir, de te laisser là. il t'a dit que vous prendrez le temps, il a dit qu'il avait envie de toi. il t'a avoué que depuis toujours il était là, et que toi t'étais dans son cœur. et maintenant, le petit soldat, il se meurt, devant tes yeux. c'est ça, votre histoire ? une tragédie irréparable ? tes yeux brillent, mouillés d'une pluie qui ne s'écoule pas. et alors que la musique vrille toujours tes tympans, que les basses continuent de rugir leur son, t'entends le chant des sirènes, qui se rapprochent de vos corps. il sursaute, et ses doigts, peut-être dans un ultime effort, se serrent autour de ta main. et les hommes en rouges, ils hurlent, et les hommes en rouge, ils s'approchent, se frayant un passage dans l'obscurité, alors que chaque minute semble passer à une lenteur insupportable, alors que chaque respiration semble une torture. finalement, les yeux de thybault se ferment, et une goutte de pluie salée s'écoule sur ta joue. non, ça ne peut pas être la fin. un homme t'attrape, t'arrache à oman. tu te laisses faire, incapable de dire quelque chose. quelque chose en toi s'est brisé. les lumières s'éteignent, les cordes intérieures éclatent. ils l'attrapent, à thybault et le place sur la blanche civière, bouteille d'oxygène à leur côté. tu t'immisces parmi les urgentistes, restant à ses côtés. encore et encore, tu lui promets que ça va aller. tout va bien se passer. vous sortez, cortège de rouge et de blanc, et toi, tâche noire, vous vous dirigez vers le véhicule qui l'emmènera là où tout ira bien. au moment où ils le posent, un regard se dirige vers toi. « seule la famille est autorisée. » tes yeux se plantent dans les siens, sans douceur ni gentillesse. « je... je suis sa petite amie. » c'est un demi-mensonge. tu te mords la lèvre, encore tremblante. l'urgentiste te dévisage avant de lâcher. « allez monte. » et tu obéis. thybault repose sur un lit, où il est entubé. on entends des bips, réguliers, et sa poitrine se soulève toujours aussi difficilement. tu passes tes doigts dans les siens, et la voiture démarre.
(elipse et pdv ext) il est assis sur une chaise, regardant sa fille qui dort, aux côtés d'oman. il a appris par l'intermédiaire d'un collègue qu'elle se trouvait là, après un accident. il a d'abord paniqué, cru qu'elle était la victime. il s'en est voulu, de lui avoir caché la vérité, il a cru qu'il avait perdu sa petite, toute petite fille. son anya, à cause d'un secret. son secret. le secret de sa naissance, de toute sa vie. il s'est imaginé des milliards de scénarios, comment ça avait pu arriver, la gravité. il avait cru qu'il l'avait perdu. et alors que l'inquiétude le rongeait de l'intérieur, qu'il pensait que tout s'effondrerait, il l'a trouvé là. endormie sur une chaise, aux côtés de son ami d'enfance. elle lui tenait la main. une vague de soulagement l'envahit instantanément. « elle est là depuis quand ? » c'est ce qu'il a demandé à l'infirmière qui passait. « depuis hier soir, elle a passé la nuit ici. » un sourire se dessina sur ses lèvres, tandis que monsieur gauthier s'assit à ses côtés, déposant un baiser sur le front de sa fille. au bout d'une demi-heure, il se décida à partir. avant qu'elle ne se réveille, et que la magie s'écroule. pourtant, il voulait parler à thybault. alors, pas certain si il était éveillé ou non, il lui avoua. « tu sais, agnès doit sacrément tenir à toi pour passer la nuit dans un hôpital. elle les déteste et en a une hantise terrible. » un rire s'échappe de ses lèvres. « ça c'est ma faute. enfin... prends soin d'elle. et repose toi. » et il s'éloigne, les mains dans les poches, laissant sa fille et thybault ensemble, endormis. (fin du pdv ext)
Thybault J. Oman
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(#) Sujet: Re: bleu comète des hématomes. ☆ (thynès) Mar 25 Aoû - 18:26
BLEU COMÈTE DES HÉMATOMES.
tu émerges doucement thybault, du pays des ombres, de tes rêves sombres. un interminable bip t'as tiré de ta torpeur, lancinant et apaisant à la fois. tu sais que tu es en vie.
doucement tu respires, ouvrant tes yeux plongés dans un autre monde depuis des heures. tu t'habitues à la demi pénombre dans laquelle est plongée la pièce, sans savoir vraiment où t'es. mais ce qui t'étonnes le plus c'est cette petite tête rousse appuyée sur le lit, ses doux yeux clos, son souffle apaisé, qui dort à côté de toi, sa main si proche de la tienne. un sourire éclaire ton visage quand tu prends conscience de qui se tient là, juste à côté de toi. la petite gauthier. t'oses à peine bouger de peur de la réveiller. délicatement tu tends la main, venant doucement la poser dans ses cheveux flamboyants, comme pour t'assurer qu'elle est bien là. et comme au réveil d'une simple nuit de sommeil te revienne des bribes de voix, des sons, des odeurs. ◇ flashback ◇ tu vois rien, tu n'entends rien. t'es comme au fond d'un bocal, un petit poisson perdu, sans échappatoire. tu t'étouffais y'a quelques secondes et là ton esprit chavire en conscience et inconscience. t'es où ? t'en sais rien. tu sens ton corps qui n'est plus le tiens, tu sens qu'on le soulève et qu'on l'éloigne des sons diffus qui sortent des enceintes grésillantes. tu sens cette main qui s'éloigne de toi, mais sa présence qui ne cesse de courir après toi. toi qu'on emmène. où ? vers la mort peut-être. pourtant tu la vois pas la lumière dont on parle si souvent. la lumière qui t'emmène au ciel. tu te souviens de cette question que t'as posé mille fois étant gosse et qui prend tout son sens aujourd'hui. « maman il est où papa ? » et ta mère qui répondait doucement, te passant une main douce dans les cheveux. « on va lui rendre visite mon coeur. » la mort de ton père t'en prenait conscience petit à petit. mais la façon dont s'était déroulé si vite, ça tu t'en souvenais pas. tu mettais pas de doigt là dessus. alors aujourd'hui, à l'article de la mort, ça prenait tout son sens. t'es un être fragile thybault, t'as besoin qu'on s'occupe de toi et ce même si tu le veux pas. puis tu perçois quelques mots. et cette petite voix, cette enfant rousse qui raconte des mensonges à tour de bras. et ça ça te ramène les pieds sur terre. « je... je suis sa petite amie. » et cet état de semi conscience continue, il continue jusqu'à ce qu'on t'intubes. qu'on active cette respiration artificielle qui te permet de rester parmi les vivants. t'es réparé thybault, pour quelques temps encore. tu t'as réveillé à un moment puis rendormi, t'as vacillé entre sommeil et réalité, mais toujours les oreilles aux aguets t'as entendu ce qu'il te manquait. tu l'as reconnu, son père. le père gauthier, qui d'un ton affectueux s'est amusé de vous voir là de nouveau. c'est de sa bouche que t'as appris qu'agnès, dans le fond et les tréfonds, elle tient à toi oman. peut-être plus que tu n'oses le croire. ◇ flashback off ◇
c'est confus, ça ressemble à un sale tissu décousu. mais tu sais que tout est réel, que t'es peut-être plus fort que tu l'imagines oman. que t'es peut-être plus le pauvre évincé du collège, le looser incompris. t'es peut-être plus que ça, qu'un débris qu'on laisse là. elle est restée là agnès, à veiller sur toi comme tu l'as fait des années durant, au loin, de peur de l'effaroucher. tu t'efforces de croire que si elle est là c'est qu'il y a quelque chose. que la rivière ne coule pas que dans un sens. mais t'oses pas penser plus. surtout quand ses petits yeux s'ouvrent, dardant sur toi leur couleur verte, pénétrante. tu te relèves un peu dans le lit, gardant un sourire un peu con aux lèvres. elle est jolie agnès le matin, au réveil. si t'étais pas dans un hôpital tu pourrais presque croire que... non. « hey agnès. bien dormi ? » c'est banal. tu sais pas quoi dire. tu sais pas quoi faire. t'as tellement de choses à lui demander, tellement de trucs à lui dire. sauf une. une que tu te refuses à lui avouer, mais là oman, t'es devant le fait accompli. foutu, piégé, pris.
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(#) Sujet: Re: bleu comète des hématomes. ☆ (thynès) Mar 25 Aoû - 21:49
bleu comète des hématomes
la tête posée sur des draps blancs, et ton corps, affaissé, endolori sur la petite chaise, tu t'éveilles, clignant des yeux à maintes reprises, l'odeur désagréable de l'hôpital que tu détestes tant s'accrochant à tes narines. agnès, les dernières heures ont été une vraie course contre la montre, contre la mort. une véritable histoire. il y avait thybault, thybault au sol, et l'inquiétude qui te ronge jusqu'à la moelle, la peur, la crainte de le perdre, encore. il y avait comment tu as rusé pour le suivre, délibérément menti. c'est vrai, à la vue du grand bâtiment blanc, t'as manqué de te défiler. de t'enfuir, d'attendre de ses nouvelles, le lendemain. mais il était là, allongé sur la civière, et son visage, et son regard, et sa voix. ça t'a serré le cœur, ça t'a refilé un courage que tu avais perdu depuis la tornade, et finalement tu l'as suivi. t'as marché à ses côtés, tenue sa main, jusqu'à ce qu'il passe les portes et, tu ne l'as plus vu. interdite de séjour en salle de réanimation, obligée de rester à l'extérieur, t'as bien du patienter ce qui semblait des heures qui passaient pour jours, et des jours aux allures de mois. t'as bien imaginé le pire, t'as bien imaginé que chaques infirmières qui passait devant toi, c'était pour t'annoncer la mauvaise nouvelle. et finalement, oman, il est réapparu. allongé sur un lit, entubé de partout. nettoyé. nettoyé, ses poumons abîmés. et l'eau dans tes yeux, elle s'est finalement déversée. t'es restée là, à lui tenir la main, pleurant en silence, remerciant la vie de l'habiter encore. puis finalement poupée, tu t'es fatiguée. fatiguée de pleurer, fatiguée de tout. t'as déposé un baiser sur son front, serré sa main pour l'énième fois de la soirée, et tu t'es endormie à ses côtés, comme la nuit dernière, chez lui. maintenant réveillée, tu lèves la tête, tes yeux verts accueillant avec douceur les quelques rayons de soleils qui chatouillent ton visage. instinctivement tu bailles, t'étires, tes muscles endoloris par la position prise durant ta petite nuit. tu sens les yeux de thybault sur toi, comment il se redresse dans son lit, sa main sur la tienne. « hey agnès. bien dormi ? »« mh, salut thyb. » tu te laisses retomber sur ta chaise, toujours un peu ensommeillée, un doux sourire aux lèvres. « comme quelqu'un qui a dormi sur une chaise. et toi ? ça va mieux tes poumons ? » les médecins t'ont expliqué des bribes de ce qui s'était passé, mais maintenant, t'aimerais en savoir plus de sa bouche. tout savoir sur ce qu'il t'a caché. « thybault... pourquoi tu m'as jamais rien dit à propos de ça ? » tes yeux dans les siens, tu cherches des explications. de quoi calmer ta peur, la réduire au silence. alors que tu ne devines même pas l'ampleur de la chose, maladie mortelle.
Thybault J. Oman
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(#) Sujet: Re: bleu comète des hématomes. ☆ (thynès) Jeu 27 Aoû - 18:23
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plus tu l'observes de tes yeux curieux, plus tu la trouves mignonne quand elle s'éveille. adorable frimousse rousse, sur laquelle repose encore la légère marque qu'ont déposé les plis du draps. un sourire amusé étire tes lèvres, quand elle pose enfin son regard printanier sur toi. « mh, salut thyb. » malgré le ton endormi de la phrase, agnès répond à ton sourire et immédiatement t'en oublies pourquoi t'es là oman. t'en oublie les bips qui pulse ton rythme cardiaque. t'en oublie que tu respires de nouveau. que t'existe encore. « comme quelqu'un qui a dormi sur une chaise. et toi ? ça va mieux tes poumons ? » tu hausse légèrement les épaules, parce que t'aime pas t'attarder sur ce sujet. parler de toi et des misères qui se colle à ta petite personne. tu préfères entendre les autres parler. les écouter, les consoler. mais ça. expliquer à agnès comment tu te sens, non. tu préfères simplement ce geste insignifiant qui peut au contraire tout signifier. mais elle ne s'arrête pas là. ce serait trop beau. qu'elle ignore tout. qu'elle retombe dans la douceur de l'enfance. « thybault... pourquoi tu m'as jamais rien dit à propos de ça ? » un soupire t'échappe alors que tes yeux divaguent autour de vous, incapables de soutenir ce que ses pupilles vertes de demandent. elles tremblent déjà d'entendre la vérité de ta bouche. elles voudraient certainement que tu leurs dises qu'elles se trompent. alors las d'échapper à cette échéance, tu prends un bout du draps entre tes doigts, essayant de focaliser ton attention dessus. « j'ai rien dis, parce que ça servait à rien de le dire. » et tu ne manques pas cette occasion de l'enfoncer un peu plus. de lui rappeler ce qui vous a séparé et le pourquoi du comment elle n'est pas au courant. « tout petit je mesurais pas c'que c'était. et quand j'ai grandit... » ça te brûle la gorge. mais t'as besoin d'être sûr d'une chose. t'as besoin de savoir si elle tient réellement à toi. qu'elle est restée toute la nuit c'est une chose. qu'elle ait prononcé ce que t'as cru entendre dans tes songes c'en est une autre. t'as besoin de plus thybault. beaucoup plus. t'as besoin d'une preuve irréfutable qu'elle ne joue pas avec toi. avec ton coeur et tes sentiments bancales. tes yeux se relèvent doucement vers elle, venant se planter dans les siens, attentifs à chacun de tes mots. « ... t'es partie. alors j'voyais pas trop pourquoi je devais te le dire. » tu soupires un peu. parfois t'es con oman, et tu t'en mords les doigts. t'essaies de changer de sujet, un peu vainement. maladroitement. « t'es restée toute la nuit ici ? » t'en a d'autres des questions. des milliards. mais elles te restent sur le bout de la langue, incapable de franchir la barrière de ta timidité.
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(#) Sujet: Re: bleu comète des hématomes. ☆ (thynès) Ven 28 Aoû - 22:00
bleu comète des hématomes
agnès, t'as encore les yeux pleins de sommeil. t'espère juste que tes yeux bouffis, par la fatigue et les larmes ont disparu. mais ce n'est pas le plus important. parce que ce qui t'importe le plus, c'est thybault. thybault qui se tient droit dans son lit, thybault qui te regarde, qui te sourit. ça te rassure, ça t'enlève un poids sur tes épaules. mais tu poses la question tout de même, le pousse à avouer. à tout dire. et t'espère qu'il va tout démentir. dire que ce n'était qu'un accident, que les médecins ce sont trompés. même si t'as vu le dossier, même si tu l'as vu entubé, en direction d'une mort incertaine, tu pries pour qu'il te mente. il ne te regarde plus, ne semble plus aussi certain. thybault, sûrement qu'il cherche les mots. les mots pour te réveiller, te dire que tout est faux. « j'ai rien dis, parce que ça servait à rien de le dire. »si. c'est ce que t'aimerais lui dire, lui avouer. t'aimerais lui dire que malgré toutes ces années loin de lui, tu n'es pas restée aveugle. et que même si, c'est vrai, t'en a loupé des trucs importants, maintenant tu es là. mais, les lèvres crispées, les mots ne traversent pas tes lèvres, ne se déversent pas d'une traite. alors il continue. « tout petit je mesurais pas c'que c'était. et quand j'ai grandit... » il s'arrête. il s'arrête, et poupée, t'imagines sûrement le pire. des phrases comme quand j'ai grandis j'ai su que je ne guérirais jamais ou pire, si tu continues. « ... t'es partie. alors j'voyais pas trop pourquoi je devais te le dire. » ça t'explose au visage. ça te plante en pleine poitrine, sans immense douleur ou haine profonde. non, de tes yeux émanent juste une tristesse. pas de pitié, de la tristesse. et de la culpabilité. c'est maintenant, que tu devrais tout lui dire. pourquoi t'es partie. comment la vie a soudainement changée, qu'elle t'a ouverte les yeux. comment t'as du mentir, en jouer. c'est ici que tu devrais lui avouer que ta mère est vivante, que tu la cherches. qu'à thybault, t'as jamais cessé d'être à ses côtés. et anya, tandis que tu puises le courage, mélange les mots dans ta petite tête, et que finalement tu ouvres la bouche, oman est beaucoup plus rapide que toi. « t'es restée toute la nuit ici ? » tu relèves soudainement les yeux vers lui, un peu troublée. tu clignes des yeux, des étoiles sous les paupières, et te rends compte que ce n'est pas le bon moment. tu soupires et abandonne. encore. « oui, j'étais dans l'ambulance avec toi. j'étais là tout le temps. » tu souris légèrement, te décalant sur ta chaise, soudainement à l'étroit et à la fois toute petite. « je pouvais pas te laisser thyb. pas ici, pas tant que j'étais pas certaine que tout irait bien. » ta voix se fracasse sur ces derniers mots, et tu ressens encore l'émotion et la peur d'hier soir. « j-je voulais pas te perdre... » que tu avoues finalement.
Thybault J. Oman
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(#) Sujet: Re: bleu comète des hématomes. ☆ (thynès) Mar 1 Sep - 23:35
BLEU COMÈTE DES HÉMATOMES.
t'en peux plus de ces bips incessants qui rythme ta vie. qui rythme vos moments. et à cet instant le silence. pourtant tu sais thybault que ça l'a blessé ces mots durs que tu viens de lui envoyer. et ça dure. une. deux. trois secondes. un laps d'incertitude. t'es perdu avec agnès, avec ces regards doux et sa présence éphémère. tu sais plus qui croire. elle ou toi ? ton coeur qui bat ou ta douleur qui revient. mais elle n'en tient pas compte. elle balaye tes reproches. elle te fait croire encore, que t'es important. « oui, j'étais dans l'ambulance avec toi. j'étais là tout le temps. »tout le temps vraiment ? thybault les échos de tes réponses résonnent dans ton crâne sans qu'elles franchissent la barrière de tes lèvres. « je pouvais pas te laisser thyb. pas ici, pas tant que j'étais pas certaine que tout irait bien. » ça te touche. ça te trouble, te tourne et te retourne son inquiétude. au lieu des mots du prends les gestes. tes mains un peu incertaine qui tenaient les siennes, elles glissent vers ses joues, suivant la belle forme de son visage, caressant ses pommettes d'un geste salvateur. t'inquiète plus agnès, t'inquiète plus, je suis là. et ses mots se brisent comme l'écume contre les falaises, laissant place à cette conclusion, tout droit sortie d'un rêve bidon. « j-je voulais pas te perdre... » t'approches son front, t'approches tes lèvres. ça s'entrechoque en un contact apaisant, une douceur dans ce monde de brutes alors que t'essaie de calmer sa tristesse qui revient au galop. « shhhht. » tes doigts qui glissent entre ses mèches soyeuses, la gardant contre toi, contre tes poumons qui respirent de ta vie, contre ton cœur qui bat pour la sienne. « c'est fini mon ange. c'est fini. » t'as que tes mensonges pour la rassurer. c'est terminé pour cette fois agnès. je suis toujours là. tu poses ta joue sur son épaule, laissant la sienne reposer sur la tienne. entrecroisement de vos corps. retrouvailles de vos âmes si semblables finalement. ton nez niché au creux de son cou, le parfum de ses cheveux emplissant tes poumons, te laissant respirer encore une fois l'odeur de la vie. longtemps vous restez comme ça sans rien dire, laissant le silence reprendre le dessus. mais enfin tu n'y tiens plus. ça sort comme un murmure qui se répercute contre sa peau. « agnès ? » t'attends pas sa réponse pour poser ta fichue question. « j'ai pas rêvé quand t'es montée dans l'ambulance. t'as bien dit que... » tes derniers mots s'étirent dans un sourire, presque amusé par la situation finalement. « ... t'étais ma copine ? »
Agnès F. Gauthier
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(#) Sujet: Re: bleu comète des hématomes. ☆ (thynès) Sam 5 Sep - 15:31
bleu comète des hématomes
dans l'ambiance grave de l’hôpital, poupée, ta peur s'éveille, l’inquiétude te démange. pas d'quiétude pour ton âme, qui ne se repose que dans les yeux de ce malade. et doucement, craintive, t'ouvres les yeux sur ce qui te fait respirer ici, sur ce qui t'empêche de fuir, la sauvage des hôpitaux. et il n'y a que lui. il n'y a que lui qui fait fuir tes cauchemars empreints de maladie, que lui qui tient ton cœur dans ses heures vagues aux odeurs de morphine. il n'y a que thybault qui te sors la tête de l'eau. thybault que t'as retrouvé, un soir où plus rien n'allait. thybault que t'as longtemps observé, thybault dont tu l'as protégé, de toi, dont tu t'es protégée aussi. il n'a fallu qu'une nuit pour qu'il te ré-apprivoise, qu'il te rattache secrètement à son cœur. et, gauthier, t'es devant le fait accompli qu'il est maintenant plus que le simple ami, plus que le simple voisin. plus que ce gamin. et avec des mots tremblants, des regards qui lui murmurent les vérités, tu le lui confies, la crainte animant tes mots, tes maux. et comme oman il sait, comme oman, il te connaît, il attrape ton visage entre ses mains, tandis que tu débites ce que t'as sur l'âme. il le caresse, ton visage à la fois rougi, à la fois marqué, fatigué. et sur tes derniers mots, il s'approche, et de ses lèvres dont tu connais le goût, il te dépose un baiser sur ton front. « shhhht. » qu'oman te fait taire, fait taire ton esprit comme sous paraffine. alors qu'en réalité, il n'est que sous un sentiment dont les effluves sont si faibles que ça n'habite qu'une partie encore cachée, planquée de toi. « c'est fini mon ange. c'est fini. » de ses mots qui peuvent sembler si faux, il te rassure. de ce surnom qui fait vibrer tes lèvres, il t'empoisonne. il t'attire à toi, thybault, il t'emmène dans ses bras, même forts alors qu'il est empêtré dans les bras blancs. tu fermes les yeux, déposant ton visage sur son épaule, le serrant fort, assez fort pour qu'il ne s'en aille pas. et le silence vous emmènes, le silence vous réconfortes, il s'abreuve de tes peines pour te laisser plus saine. et alors qu'il n'y a que comme bruits, le bip et vos respirations entremêlées, oman brise le silence. « agnès ? » tu ouvres les yeux, sans pour autant croiser son regard, toujours callé contre lui. « j'ai pas rêvé quand t'es montée dans l'ambulance. t'as bien dit que... » tu clignes des yeux, essayant de te remémorer la veille, ces souvenirs qui blessent ton cœur. « ... t'étais ma copine ? » tu te détaches lentement de lui, sans pour autant lâcher ses mains. et tes yeux troublés, ils croisent les siens, dans lesquels brillent une étincelle, et son sourire, qui l'illumine. le rouge te monte aux joues, tandis que tu te mords la lèvre, gênée et surprise. « je... si, enfin non, j'ai... j'ai dis ça. » tu esquisses un sourire, avec un rire d'adolescente face à son amour de jeunesse. un rire un peu stupide. « c'était pour te suivre, je n'avais pas de voiture. » tu te justifies, tes mains dans les siennes, vos doigts étroitement entremêlés. « ça te dérange ? je me voyais mal prétendre être ta sœur, surtout après la dernière fois qu'on s'est embrassé... » tu évoques subtilement le baiser, avant de baisser le regard, une mèche de tes cheveux déjà indomptés tombant sur ton visage.
Thybault J. Oman
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(#) Sujet: Re: bleu comète des hématomes. ☆ (thynès) Mer 9 Sep - 11:39
BLEU COMÈTE DES HÉMATOMES.
le baume qui réchauffe ton cœur thybault, le rouge qui remplit ses joues. tu te trouves bien idiot de vous voir comme un couple, les doigts liés, entremêlés. tu te trouves bien naïf d'oser poser une question aussi ridicule que celle là. t'es barré oman, un pauvre cœur meurtri qui sait même plus quoi inventer pour essayer de réparer les aléas de la vie. mais c'est plus fort que toi. c'est toujours plus fort que toi quand il s'agit de gauthier. ça te prend comme ça. ça te surprend. ça te tombe dessus sans crier gare. parce qu'agnès et toi, c'est comme un remake mal foutu de hamlet, où shakespeare aurait trop fumé d'herbe. où la catharsis serait inatteignable. tu peux pas thybault, tu peux pas réparer tout ce qui a été défait, et trouver en agnès un remède salvateur. du moins c'est ce que tu croyais. juste avant que la terre tourne à l'envers. « je... si, enfin non, j'ai... j'ai dis ça. » balbutiante, agnès elle en devient craquante. « c'était pour te suivre, je n'avais pas de voiture. » un sourire s'échappe de tes lèvres, la vérité vous explosant aux visages en gerbes d’étincelles. c'est vrai tu crois, tout ce qu'elle dit là ? elle te ment pas encore une fois. « ça te dérange ? je me voyais mal prétendre être ta sœur, surtout après la dernière fois qu'on s'est embrassé... » et tes derniers doutes se brisent sur ses phalanges. tu l'aimes trop fort agnès. tu l'aimes à en crever parce qu'il n'y a qu'elle. il n'y a toujours eu qu'elle. même après tes confessions sur l'oreiller de certaines demoiselles qui entrevoyait ta beauté. même après les fantasmes sur audrey hepburn et reese witherspoon. y'avait toujours agnès. agnès gauthier. et ses jolies mèches rousses. alors tu croyais mal oman. tu croyais mal parce que ton remède est là, sous tes yeux. embarrassé et rougissant. il est là, il a passé la nuit et tes côtés. il est là, et inconsciemment tu commences à comprendre que la vie ne s'arrête pas à l'unique échec de ton enfance brisé, par un père malade et une amourette envolé. tu comprends que la vie continue, quand à ton tour tu dois te battre pour rester en vie. quand à son tour, cet unique amour ressurgit. t'en es presque con oman, avec ce sourire aux lèvres, tes doigts hésitant venant retirer la petite mèche rousse du visage poupin d'agnès. t'as l'air con quand vos lèvres s'effleurent de nouveau et que ton coeur s'emballe sous les frissons. t'as l'air con parce que tu l'aimes oman. comme un fou. « ça t'embête si je recommence ? »
Agnès F. Gauthier
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(#) Sujet: Re: bleu comète des hématomes. ☆ (thynès) Sam 12 Sep - 21:36
bleu comète des hématomes
le rouge qui ne quitte pas tes joues, et tes mots que tu lances à la volée, comme une poignée de paillettes colorées, discrètes. et y'a ton cœur qui s’emballe, en de magnifiques roulades, ton cœur que tu ne contrôles plus, ton cœur qui se délave sous l'effet des derniers effets de l'alcool, sous l'effet des amours discrets. y'a l'agnès intouchable, l'agnès redoutable qui s'efface, laisse place à la sensible, la fragile. celle que t'as tellement voulu cachée, et qui s'expose devant ses yeux, à thybault, celle qui se montre, timide, qui balbutie de quoi le rassurer, de quoi le réchauffer dans l'ambiance froide, impersonnelle des hôpitaux. cette agnès, la revêche, qui se montre enfin. tu baisses les armes, sous la fatigue, tu baisses les armes, parce qu'il est là. et qu'à oman, tu lui fais confiance. tu lui donnes ce que durant des années tu n'as pas réussi à faire, durant des années que tu t'es interdite. gauthier, tu lui donnes des regards gênées, des rires, des sourires qui veulent tout dire. qui hurlent jusqu'à la lune ce que tu ne vois pas. qui hurlent les émois d'un amour enfoui, d'un simple crush d'après des centaines d'amies. parce que pour ton rôle, agnès, thybault n'était pas le bon. il n'avait ni la carrure, ni l'esprit du roi qu'il fallait pour la glaciale reine que tu faisais. il n'était ni égoïste, ni superficiel, ni riche. et tu te rends compte, que de ses rois, qui attendent patiemment à ton chevet doré, tu n'en veux plus. parce qu'oman, il est beau. oman sur son vélo, il dévale les ruelles, et tu te rappelles de vos escapades secrètes dans les champs de fleurs, et tout ça te revient tel une vague, sous les lumières pâles tout ça te fous les jetons. c'est comme la peur du vide, les quelques secondes avant le saut. rien n'est plus fort, plus aussi puissant. on n'pense qu'à s'enfuir, avant de sauter dedans. et dans les yeux bruns de thybault, tu te noies. t'es au bout du gouffre, agnès. sauter ou renoncer ? dans les draps blancs, stériles, que tu colores d'un amour cuisant, tu relèves les yeux vers lui, tandis que ses mains se promènent sur ton visage. il retire les cheveux roux, qui masquent tes yeux verts. de ses doigts fins il te chatouille, de ses lèvres il fait rebattre ton cœur, et tout ça, ça efface toutes les disputes qui ont mal tournées. ça efface les années loin de l'autre, qu'avec ces quelques moments, vous rattrapez. ça efface ce père loin de toi, ça efface les blessures que tu tentes vainement de cacher. et puis le sourire de thybault, tandis qu'il est si proche, si proche que tu peux redessiner de tes yeux chaque détails de sa peau pâle et de sa bouche. « ça t'embête si je recommence ? » tu frémis, ne lâchant pas son regard. agnès, à toi de choisir ; sauter dans le vide ou t'enfuir en courant. alors, t'avances, un pied dans l'vide, dans le vide de ton cœur. et tu tombes. tu tombes amoureuse. « ce qui m'embêterait, c'est que tu ne le fasses pas... » tu confesses au creux de ses lèvres, murmures cette vérité qui ne dit qu'une seule chose. je t'aime.
Thybault J. Oman
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(#) Sujet: Re: bleu comète des hématomes. ☆ (thynès) Mar 13 Oct - 13:07
BLEU COMÈTE DES HÉMATOMES.
t'oses pas thybault, poser les questions qui fâchent. les questions qui blessent et qui t'abîmes. qui t'enveniment. tu te fais toujours discret, bienveillant, chaleureux et souriant. t'es de ce qui rase les murs, qu'on traite de coincé du cul. t'es de ceux qui n'affiche pas ce qu'ils pensent, simplement qui font profil bas, qui écoute les autres parler et qui réponde tout bas. mais depuis quelques semaines t'as cette étincelle qui se rallume, au creux de ton coeur, au creux de tes joues. ce sourire un peu bête qui anime tes fossettes, qui les fait rire pour deux, pour trois. cette énergie grandissante, cette envie de gravir toutes les collines, de passer la tête haute devant ses yeux méprisants qui ne pige rien à ce changement. oman t'es un autre homme. t'es plus ce boy, cet esclave enchaîné aux moqueries des autres. t'es plus ce gringalet au crâne rasé, aux blagues sans fond, à la mine déconfite. t'es plus celui là. désormais c'est gravé sur ta face vivante, t'es le oman d'agnès. simplement thybault. maintenant tu peux sourire en coin comme ceux qui prétendent à ces princesses. maintenant tu peux jouir du privilège, de rester avec elle, un peu plus proche à chaque fois. maintenant t'es là, t'es dans ses yeux oman. et dans ses yeux t'y vois ce drôle de reflet, cette drôle d'envie qui s'allume et qui n'exige qu'une seule chose. fonce. « ce qui m'embêterait, c'est que tu ne le fasses pas... » et ce sont ces lèvres qui papillonnent contre les tiennes. et ce sont tes mains qui s'emparent de son visage, un brin sauvage. un brin avide de tout ce dont on t'as privé. thybault oman, tu t'empares des lèvres d'agnès gauthier comme si c'était la première fois. la première fois que tu l'embrassais. la première fois que tu la touchais. mais la énième fois que tu l'aimais. c'est ton amour qui se propage, c'est cette douleur indéfinissable qui s'écrase contre sa bouche, qui fait courir tes doigts sur ses joues. c'est cette sensation si atroce qui te ronge le coeur, qui l'embrase et le fait battre un peu plus vite à chaque fois.
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