it's sad to be me

GAME OVER
who wants to live forever

année douze
la boule sort du bus scolaire en premier, avec son sac sur le dos. sa grosse tête ronde sue déjà, bien avant qu'il ne commence à courir. pourquoi tu cours gros lard ? tu veux perdre du poids ? on rit, on hurle son prénom et on lui court après. hector, de ses petites pattes, tente vainement de leur échapper mais il est trop tard, comme tous les soirs. on le rattrape, et on l'attrape. plaqué au sol, hector se recroqueville sur lui-même. il a compris la leçon. les autres enfants s'esclaffent devant ce spectacle. l'obèse est à terre. on lui tire les cheveux, on lui met des coups de pieds, le tout avec des sourires coincés sur les lèvres. c'est marrant de s'en prendre aux gros. et hop, on lui vole son déjeuner, celui qu'il n'a pas mangé à midi car il y avait trop de monde à la cafétéria. crois moi, t'en as pas besoin. hector ne dit pas un mot, il gémit sous les coups et c'est d'ailleurs la seule réaction qu'il ait. les yeux fermés, il songe au moment où tous partiront, où il pourra se relever et rentrer chez lui lire une bande dessinée. il se met alors à penser à peter parker. ce gamin destiné à être pour toujours la risée de son bahut et qui, par la force des choses, s'est retrouvé à sauver new york à maintes reprises. peter parker est courageux, ce que n'est pas hector. ce dernier serre ses dents, ses muscles se contractent. ils le sent, ça monte en lui. la bravoure. celle qui a permis à peter parker de devenir spider-man. hector se lève en grognant et se jette sur un enfant pour le frapper, mais en vain, les autres gamins le poussent une seconde à terre en riant de plus bel. calme toi hector, tu risques de te transformer en hulk ! ils hurlent de rire et répète ce même mot, "hulk". ça résonne dans sa tête, hulk, il crut, se remue dans l'herbe en tenant sa tête. ça fait mal.

il est dix-neuf heure, et hector rentre enfin à la maison. le visage ensanglanté, les vêtements tachés. il traine des pieds, la tête baissée. maman est là, elle voit le visage de son fils. il la regarde. elle le regarde. si tu mangeais moins, tu arriverais peut-être à te défendre hector. souffle-t-elle, un léger rictus aux lèvres. le gosse va dans la cuisine, prend un morceau de pain et de fromage et monte dans sa chambre, là où il s'enferme. il regarde longuement sa figurine spider-man et murmure j'suis désolé spidey.


année seize
hector déteste le jeudi matin. il y a sport. qui dit sport, dit vestiaires. à seize ans, les corps sont déjà dessinés, et celui de hector ressemble plus à un brouillon.
il arrive en retard dans les vestiaires, et quand les autres bonhommes le voient arriver, tous se mettent à taper du poing sur les portes de leurs casiers en hurlant le mot "hulk". tête baissée, il avance jusqu'au siens. on le bouscule, on le fouette avec des serviettes et d'un seul coup : silence.
hector est devant son casier, et il n'y a plus aucun bruit.
tous les mecs le regardent. il lève la tête et s'en aperçoit.
la boule au ventre, il semble avoir compris le manège qui s'est opéré avant son arrivée.
il défait le cadenas de son casier, et la porte s'ouvre.
une merde, avec une photo de hulk posée dessus. une vraie merde sur ses affaires de sports. les garçons rient aux éclats, ils aboient, applaudissent en répétant ce même mot : hulk.

au lycée, tout le monde parle de la crasse qu'on lui a faite. les gens rient en le voyant, ils murmurent en souriant salement. hektor ne désespère pas pour autant, il sait que bientôt, tout cela sera oublié, jusqu'à ce qu'on lui fasse une nouvelle blague. en effet, il n'en est pas à sa première, et c'est certainement loin d'être sa dernière. il s'apprête à aller à son casier et il entend son rire. son coeur brûle alors. il lève les yeux, et c'est elle, elle rit en le regardant, elle se moque de lui. hector laisse tomber les cahiers qu'il tenait dans ses mains et fait demi-tour en courant, c'est en tournant dans un couloir qu'il est rattrapé par le proviseur. il l'empoigne par le poignet. monsieur fitzgerald m'a raconté l'incident qui s'est passé dans les vestiaires et je tiens réellement à punir les responsables. as-tu une idée de qui à pu faire ça hector ? ce dernier le regarde dans les yeux, et dit ces quelques mots d'une incroyable lenteur. appelez-moi hulk.  


année dix-huit
fraichement diplomé, hulk a décidé de se barrer du canada pour aller rejoindre son père dans l'ohio. là bas non plus, le gamin ne s'épanouissait pas. enfermé dans sa chambre à jouer à tous ces jeux jours et nuits. il l'a entrepris des études d'informatique, mais il les a vite arrêtées, obsédé par le regard des autres. hulk ne sort plus, il ne mange même plus et effectivement, il maigrit de jour en jour. mais pas assez selon lui. il déteste le sport, c'est l'une de ses hantises, et il ne peux maigrir en claquant des doigts.
pourtant, il ne veut pas se résoudre à rester aussi différent. hulk veut être comme tout le monde. avoir des amis, un travail, une vie.
il y avait réfléchi, et ce depuis le lycée, mais il n'avait jamais eu le courage de le faire. loin du canada, loin de tout, la bravoure lui est enfin venue.
un dimanche soir, alors que son père roupillait devant la télévision, hulk s'est planté ses deux doigts dans la gorge, et il a gratté, gratté jusqu'à s'en faire ressortir le repas qu'il avait ingurgité quelques heures auparavant. les résultats ont été vite concluants, et désormais, il ne se passe pas un jour sans qu'il ne fasse dégueuler sa culpabilité.

hulk a fondu. il ne mange plus, parce que chaque aliment lui rappelle le goût de la gerbe. effectivement, il encourt des risques, mais peu importe, il est normal.
pourtant, quelque chose lui manque. être normal ne lui plaît pas. quand il regarde ses films, ses héros, tous sont beaux. des corps musclés, des visages d'une beauté exquise.
et c'est parti. des séries de pompes, d'abdo, et même du jogging. il revit.
hulk est beau.
hulk est pourtant malheureux.

 


TRY AGAIN
there's a monkey in the car, fuck off

année vingt-deux
ça fait quatre ans que hulk n'a pas mis les pieds ici, et il pourtant bel et bien de retour. c'est l'occasion de reprendre les études là où il les avait abandonnées, l'occasion de se reconstruire une identité dans sa ville natale.
hulk angoisse, il ne sait pas qui est resté ici. que vont penser les habitants en le revoyant ? vont-ils le reconnaître ?
si la forme a bien changé, le fond, lui, est resté intact. il n'a toujours pas grandi. il ne jure que par les héros de marvel et de dc comics. c'est le genre de mec qui parle en citation de films de science fiction quoi.

Félicitations, tu es officiellement validé(e) !
C'moi la soeur bon déjà bienvenue parmi nous (bah oui, il faut bien commencer par quelque chose) , j'avoue que je ne suis pas du tout fan de Bieber, mais ce personnage lui va si bien , j'adore le pseudo, l'histoire si bien écrite, il en a bavé ce pauvre Hulk bon en tout cas j'espère que tu vas te plaire parmi nous d'ailleurs, il nous faudra un lien avec l'un de mes comptes moi schizophrène ? jamais

   Selon le questionnaire, tu te retrouves a égalité entre Memories don't go et Seize the day, toutefois, je pense que le second correspondrait mieux, qu'en penses-tu ?
   Tu peux désormais te rendre dans la catégorie Gestion du personnage pour faire les diverses demandes, tu peux aussi recenser ton personnage, ou bien rechercher des liens. Ensuite, tu peux aussi aller créer un ou plusieurs scénarios ou des bandes. 50 points t'ont été ajoutés pour ta validation, tu retrouveras d'ailleurs plus d'informations sur le système de points à cet endroit. Enfin, pour faciliter ton intégration, n'hésites pas à participer à la loterie des rps.

   Bref, tout le staff te souhaite la bienvenue sur Feels Like Tonight !