(#) Sujet: Devant la pâtisserie ft. Seyton Jeu 23 Juil - 20:23
Je n'avais pas pu faire autrement. Après ma rencontre avec le lieutenant Adkins, je ne pouvais pas faire autrement que de ne pas avertir mon cousin de la situation. J'étais complètement paniquée et il fallait que je lui raconte ce que j'avais appris. Adkins était partit au centre de police, histoire de se présenter et de régler des formalités. Je n'avais pas le droit de lui demander de rester avec moi, ce n'était pas son rôle de jouer au BodyGuard. Seulement, pour être tout à fait honnête. J'aurai vraiment aimé. Parce que là... J'étais complètement perdue et il me fallait mon cousin pour m'aider à me reprendre et y voir plus clair. Adkins m'avait déposé jusqu'au centre commercial, après que je lui ai dit vouloir parler à mon cousin. Il me conseilla de toujours prévilégier les endroits publics et filmé, pour ma sécurité. Je trouvais ça bien, mais la foule me faisait à présent horriblement peur. Etait-il là? Quelque part parmi tous ces gens, en train de m'observer comme un lion observerait sa proie avant de se jeter dessus pour la dévorer et la déchirer en lambeaux? Je devenais paranoïaque depuis que je savais. J'avais peur du moindre bruit, du moindre mouvement trop rapide et proche de moi, comme celui d'une main qui viendrait se poser sur mon épaule. J'avais courru depuis l'entrée du centre commercial, jusqu'à l'endroit où je devais trouver Ju'. Je lui avais demandé, complètement paniquée, de me rejoindre devant les pâtisseries. Il y avait toujours plein de monde. Il m'avait répondu qu'il venait tout de suite, mais que je lui faisais peur. Seulement moi aussi, j'étais complètement morte de trouille et je ne pouvais en parler à personne à part lui. Mes parents devaient ignorer toute cette histoire. Et Ju' était le seul à qui je me confiais. J'arrivais au point de rendez-vous, serrant ma robe longue entre mes mains, de toute mes forces, ainsi que mon téléphone gardé en main et serré contre moi, prêt à l'emploi si je me fais attaquer. Je devenais folle. Mon regard passait d'une personne à l'autre, essayant de reconnaître le visage de ce fou. Mes yeux devaient être gonflés, ma gorge était serrée et mon ventre se tordait sous la peur. Je n'avais jamais été aussi paniquée que ça. Jamais.
Arrivée devant le stand, Ju' n'était pas encore là. Merde. Je voulais pas être ici toute seule, je me sentais totalement vulnérable. Et si ce fou attaquait Ju'? Avais-je seulement le droit de l'entraîner dans cette histoire et de mettre sa vie en danger, alors que je ne le faisais pas pour mes parents? Je me sentais honteuse et coupable, quand soudain, je le vis arrivé au loin. Il me cherchait du regard, marchait d'un pas rapide. Il avait peur, ça se voyait. Dès que je le vis, je marchais vers lui à toute allure pour finalement, qu'il me voit au dernier moment. Ce moment où je le pris dans mes bras, murmurant au travers la foule et rien qu'à son oreille, la voix enrouée par les larmes qui ne tarderaient pas à monter « Il est là Ju'. Il m'a suivit jusqu'ici... »
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(#) Sujet: Re: Devant la pâtisserie ft. Seyton Jeu 23 Juil - 23:38
❝ J'aimerais que le passé ne soit qu'un verbe à conjuguer ❞ J & L SEYTON
Lorsque j'avais reçu un SMS de ma cousine, qui me demandait de la rejoindre d'urgence devant la pâtisserie du centre commercial... je m'étais tout de suite douté que c'était sérieux. Lorah aimait plaisanter avec moi, mais pas comme ça. Un mauvais pressentiment m'étreignait, et je quittai ce que j'étais en train de faire pour filer la rejoindre le plus vite possible. Il ne me fallut qu'un quart d'heure pour rejoindre le centre commercial – heureusement, je n'étais pas loin, parce que sans voiture se déplacer rapidement pouvait parfois être une mission plus que compliquée. J'arrivai là-bas et me dirigeai directement vers le lieu de rendez-vous, sourcils froncés et front plissé. J'étais inquiet, elle n'avait même pas tenté de me rassurer lorsque je lui avais répondu par SMS qu'elle me faisait peur. D'où mon inquiétude, grandissante. Je ne la vis pas, de loin... mais elle bien, apparemment, puisqu'elle m'intercepta à quelques pas de la devanture, en se jetant dans mes bras. Je la serrai contre moi, ce qui – je l'espérais – la rassurerait peut-être. « Qu'est-ce qu'il se passe Lo' ? » lui demandai-je, sans arriver à masquer mon inquiétude. « Il est là Ju'. Il m'a suivie jusqu'ici... » souffla-t-elle à mon oreille d'une voix enrouée. Un instant, je ne compris pas de qui elle parlait. Un très, très court instant. Puis, son histoire du taré de Miami me revint en tête, aussi violemment que si je m'étais pris un mur. BAM. Ah, oui. « T'es pas sérieuse ? » répondis-je sur le même ton, sans la lâcher. Question rhétorique, je savais qu'elle l'était. « Comment l'as-tu appris ? Tu l'as vu ? ». D'instinct, mes yeux parcoururent la foule autour de nous. Je ne savais même pas à quoi il ressemblait, ce type, peine perdue !
(#) Sujet: Re: Devant la pâtisserie ft. Seyton Jeu 23 Juil - 23:51
Il me demanda ce qu'il se passait, peu avant que je ne lui dise qu'il était revenu. Je savais qu'il comprendrait, vu dans l'état que j'étais, il n'y avait pas 10 possibilités, surtout que je ne m'étais jamais inquiétée de personne, je n'avais jamais eu d'histoires avec personne. Il réagit assez vite, puisque j'entendis un « T'es pas sérieuse? » Mais si. Je le serrai davantage contre moi, je ne voulais plus le lâcher, comme si sa seule présence, me faisait du bien, me calmait et me rassurait. [color:8ec4=#green]« Comment l'as-tu appris ? Tu l'as vu ? ». Non je ne l'avais pas vu, et même si je l'avais croisé, j'étais tellement persuadée qu'il était encore à Miami, que je n'aurai sans doute pas reconnu son visage. Après tout, je n'avais vu qu'une photo. Une fois. On s'écarta un peu l'un de l'autre, ma main toujours posée sur son bras, comme si le contact physique avec lui devait absolument avoir lieu, pour ne pas sombrer. « Non... Mais le lieutenant chargé de l'enquête à Miami est venu pour m'annoncer la nouvelle. Il a été vu à l'aéroport et j'ai vu la liste des passagers dans un vol pour ici... Il est là... Depuis mon retour, il est là Julian... » Je dégageais mes cheveux de mes yeux qui commençaient à pleurer. Je sentais toute la peur et l'angoisse resurgirent en moi. Je voyais que Ju' observait la foule, comme je l'avais fait au restaurant où le lieutenant était venu me trouver. Observer tout le monde pour le trouver, il était forcément là, quelque part... « Julian il peut être n'importe où... Je ne sais plus quoi faire je... Il me veut moi et... » Je sentais la panique m'envahir. A parler comme ça, accepter que la peur envahisse mon corps, je sentais que je perdais le contrôle. Je ne pouvais pas accepter de m'asseoir quelque part pour lui parler. Non, je voulais rester vigilante, debout, a observer la foule, à être capable de fuir au besoin. « Je peux pas rester chez les parents... Le lieutenant m'a conseillé de partir pour éviter qu'ils ne... Je vais aller dans le studio de Jim (son nouveau patron) mais... Julian personne doit savoir... Je... j'ai vraiment peur. »
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(#) Sujet: Re: Devant la pâtisserie ft. Seyton Lun 27 Juil - 19:56
❝ J'aimerais que le passé ne soit qu'un verbe à conjuguer ❞ J & L SEYTON
Lorah laissa sa main sur mon bras et se détacha de moi, pour répondre à ma question. De mon côté, je ne cessais de scruter la foule, comme si ça allait servir à quelque chose. Si un détraqué la suivait, je ne pouvais certainement pas faire grand-chose pour elle. En tout cas, j’étais content que Lorah m’en parle. C’était une preuve de confiance, et je la protégerais autant que possible. Lui apporter mon soutien serait sans doute déjà une bonne chose. Elle m’expliqua que le lieutenant chargé de l’enquête, un type de Miami, était à WOS et que c’est lui qui lui avait annoncé que le détraqué avait pris un vol Miami – Canada. « Il est là… Depuis mon retour, il est là Julian… », ses yeux se mirent à pleurer. « Essayons de rester zen Lorah, s’il n’a encore rien tenté c’est peut-être parce qu’il ne compte rien faire de concret » tentai-je, pour essayer de la rassurer. Ma cousine insista en me disant qu’il pouvait être n’importe où et qu’elle ne savait pas quoi faire. « Il me veut moi et… » poursuivit-elle, la panique dans la voix. « On va trouver une solution, ne t’inquiète pas ». Des paroles qui se voulaient rassurantes, mais je n’en menais pas large non plus. Elle m’expliqua qu’elle ne pouvait pas rester chez ses parents, ce qui était normal – elle voulait éviter de les mettre en danger. Lorah ajouta que le lieutenant le lui avait conseillé, et qu’elle allait aller chez Jim. « Jim ? Ton patron ? Il sait pourquoi tu viens chez lui ? ». J’hésitai un instant. « Tu es sûre que c’est une bonne idée ? Si jamais le taré essaye de s’infiltrer chez ton patron, qu’est-ce qu’il pourra faire pour t’aider… ? Je parie qu’il n’a même pas d’arme chez lui, c’est un pacifiste ». Je n’aimais pas beaucoup l’idée de la savoir dans cette situation, sans pouvoir l’aider. « Je te proposerais bien de venir à l’appart’, mais avec Timéo (le bébé de son colocataire ndlr)… Louys ne prendrait jamais ce risque, et il m’en voudrait de le prendre sans lui en parler ». Je soupirai et passai mon bras autour des épaules de la petite blonde. « Viens, marchons un peu ». Je l’entraînai à ma suite, et nous commençâmes à nous déplacer pendant que j’y réfléchissais. « Et le lieutenant ? Le type de Miami, là ? Il vit où ?... il pourrait te protéger, tu crois ? Je n’aime pas l’idée de te savoir seule et sans défense face à un malade mental ». Je me mordillai la lèvre, sans trouver d’autre solution que la garde rapprochée.
(#) Sujet: Re: Devant la pâtisserie ft. Seyton Lun 27 Juil - 20:55
Depuis ma rencontre avec le lieutenant, il y a de cela quelques instants seulement, j'étais complètement paniquée. Savoir qu'un mec, qui avait violé plusieurs femmes m'avait suivi jusqu'à chez moi, traversant les frontières, était une nouvelle horrible, qui glaçait le sang et qui nous faisait voir des films tout à fait atroces. J'étais complètement paniquée, même si Julian était là, avec moi, je n'arrêtais pas de me dire que ce malade était là, quelque part, si ça s'trouve, il était en train de nous observer et de savourer la terreur qu'il infligeait à ses victimes, ou plutôt ici, future victime. Jusqu'ici, il n'avait rien fait de concret, il m'avait appelé plusieurs fois à la coloc à Miami, sans rien dire, mais il était entré plusieurs fois, juste pour me faire savoir qu'il en était capable. Cela faisait vraiment très peur. Se dire qu'un parfait inconnu avait souillé mon endroit, mes affaires et qu'il était entré dans un lieu d'intimité. Dans mon intimité. Comment ne pas avoir peur? Comment ne pas se faire de films? Surtout avec tout ce que l'on entend aux infos, ce que mes parents m'avaient toujours dit et il fallait qu'aujourd'hui, cela tombe sur moi. Je ne comprenais pas pourquoi, ni comment, mais le simple fait que cette histoire aussi horrible soit-elle, était malheureusement réelle. « Essayons de rester zen Lorah, s’il n’a encore rien tenté c’est peut-être parce qu’il ne compte rien faire de concret » Il essayait de rester positif, mais le lieutenant avait été clair : ce mec n'avait pas traversé son pays et rejoint le miens, juste pour continuer à me faire peur. Il était en traque, en chasse et comptait bien repartir avec son odieux trophée. De quoi en faire frissonner plus d'un. « Il me veut moi et… » « On va trouver une solution, ne t’inquiète pas ». Je m'accrochais à lui, comme pour me tenir rassurée, sentir une force bienveillante après cette nouvelle catastrophique. Il ne fallait pas sombrer, malgré tout, seulement moi, en cet instant, j'étais incapable d'y voir clair et d'être positive. C'était absolument trop effarant pour que je reste lucide. « Jim ? Ton patron ? Il sait pourquoi tu viens chez lui ? Tu es sûre que c’est une bonne idée ? Si jamais le taré essaye de s’infiltrer chez ton patron, qu’est-ce qu’il pourra faire pour t’aider… ? Je parie qu’il n’a même pas d’arme chez lui, c’est un pacifiste » « Non, pas chez lui... Il a un appartement à côté du restaurant... Il m'avait déjà proposé et... Julian, je ne peux aller nul part... Le lieutenant m'a dit qu'il ferait tout pour ma sécurité... Je ne sais pas quoi faire » Au restaurant, là où le lieutenant était venu me rencontrer, nous avions discuté de cette option et c'était ce qui était le mieux pour tout le monde. Un nouvel endroit que Skyler -le psychopathe- ne connaissait pas et un lieu près du restaurant pour éviter les déplacements et prises de risque. Le lieutenant Adkins pourrait alors veiller sur ma protection, tout en enquêtant sur cette histoire. « Je te proposerais bien de venir à l’appart’, mais avec Timéo … Louys ne prendrait jamais ce risque, et il m’en voudrait de le prendre sans lui en parler »« Je sais Ju' c'est pour ça que l'appartement est la meilleure solution à ce jour... J'peux pas prendre le risque d'entraîner quelqu'un la dedans... » Je parlais vite, complètement appeurée. Déjà, je m'en voulais de mettre Julian dans la confidence, car il pouvait être en danger, surtout si Skyler le voyait avec moi trop souvent. Le lieutenant lui, avait une arme, une équipe et le droit de tirer sur ce type là, mais Julian, il était autant sans défense que moi. Seulement sur le coup de la panique, je ne pouvais pas imaginer ne rien lui dire, j'avais besoin de lui, parce que là, très honnêtement, j'étais complètement sous le choc et totalement perdue. « Viens, marchons un peu » On commença alors à marcher, tandis qu'il reprit à nouveau la parole « Et le lieutenant ? Le type de Miami, là ? Il vit où ?... il pourrait te protéger, tu crois ? Je n’aime pas l’idée de te savoir seule et sans défense face à un malade mental »« Il m'a dit qu'il était à l'hôtel... Il ne peut pas être H24 avec moi, il doit enquêter, mais il m'a dit qu'une équipe se relayerait pour qu'il y est au moins un flic avec moi tout le temps. Ce mec a commis beaucoup de viols à Miami, dont un qui s'est terminé par un meurtre. Il est recherché depuis des années, c'est une grosse enquête si j'ai bien compris... Ils ont de gros moyens... » Ce détail était rassurant, de se dire que l'enquête était importante et que donc, je ne serai pas livrée à moi même, jusqu'à une nouvelle attaque. Non, les policiers seraient actifs, présents et ils feraient en sorte que je ne risque pas ma vie, seulement pour moi, une jeune fille de 23 ans, qui n'a jamais connu de garçon, tout cela m'impressionnait beaucoup trop. J'avais tellement peur que Skyler me piège et qu'il me vole ma virginité. Ce n'était pas possible... Je ne voulais pas que ça se passe comme ça. Je me voyais déjà victime, malgré tout ce que le lieutenant m'avait dit, je ne me sentais pas en sécurité. Parce que cette histoire était trop importante, qu'elle me dépassait grandement et que je ne savais pas du tout quoi faire. Adkins m'avait donné des indications : partir au plus vite de chez mes parents, pour éviter les dangers supplémentaires et de plus, protéger une personne était bien plus simple que trois. Il m'avait permis de mettre Julian dans la confidence, mais c'était tout. Personne d'autre ne devrait savoir, pas même Jim. Je lui avais juste dit que son offre m'intéressait et il était ravi de me louer son appartement. Il m'avait donné la clef en me disant que je pouvais emménager quand je le voulais et que pour le premier loyer, on s'arrangerait. J'avais masqué difficilement ma panique, mais j'avais réussi à faire ça. Seulement maintenant, en compagnie de Julian, au milieu de ce centre commercial bondé, je me sentais à la fois rassurée par la foule et opressée par elle. Etait-il là quelque part? Julian était-il en danger à cause de moi? Pourquoi moi? Qu'est-ce que j'avais fait pour en arriver là? Je l'ignorais, mais cette histoire était malheureusement réelle et il me fallait l'affronter.
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(#) Sujet: Re: Devant la pâtisserie ft. Seyton Lun 27 Juil - 23:04
❝ J'aimerais que le passé ne soit qu'un verbe à conjuguer ❞ J & L SEYTON
Mon appart, c'était exclu, à cause de Timéo principalement. Je ne trouvais pas qu'aller chez Jim soit une meilleure idée, mais d'après le lieutenant de Miami – il faudrait qu'elle me présente ce mec, histoire que je vois s'il était digne de confiance – c'était la meilleure solution. Louer, toute seule. Pas de mon avis, vraiment. S'il se pointait chez elle au milieu de la nuit et qu'elle était seule, qui pourrait-elle appeler au secours ?! J'essayai de trouver autre chose, et pensai au policier de Miami, justement. Je demandai à ma cousine où il logeait, et elle me répondit qu'il était à l'hôtel. « L'hôtel, c'est très bien, l'hôtel ! C'est toujours plein de monde ! » notai-je, de plus en plus convaincu du fait que mon idée était meilleure que la sienne. « Il ne peut pas être H24 avec moi, il doit enquêter, mais il m'a dit qu'une équipe se relayerait pour qu'il y est au moins un flic avec moi tout le temps ». « Hm... tant mieux, c'est une bonne chose ». « Ce mec a commis beaucoup de viols à Miami, dont un qui s'est terminé par un meurtre. Il est recherché depuis des années, c'est une grosse enquête si j'ai bien compris... Ils ont de gros moyens... » ajouta la petite blonde, ce qui me fit hocher la tête. « Et il est où, ton flic du jour ? Elle commence quand, ta garde rapprochée ? » demandai-je, en observant la foule une fois de plus. Personne n'avait l'air de faire attention à nous. « Franchement, ils pourraient mettre plus qu'un bête flic à tes basques Lo', c'est quoi cette merde ! T'imagines, il a tué une nana et ils t'assignent qu'un seul poulet pour te protéger ? Ça me rend dingue ! ». Je commençais à sentir l'énervement, mélangé au stress, monter petit à petit. « 'Faudra que tu me présentes ton lieutenant. C'comment, son nom ? J'vais lui dire ma façon de penser. Tu serais bien mieux à l'hôtel avec lui. C'est un lieu public, et un type posté devant un immeuble la nuit, concrètement, ça vaut rien face à un détraqué comme celui dont tu me parles ! ». Je baissai le ton et me penchai vers ma cousine pour lui murmurer quelques mots à l'oreille : « Excuse-moi de m'énerver ma belle, mais ça me fait franchement flipper. J'ai pas envie de te perdre ».
(#) Sujet: Re: Devant la pâtisserie ft. Seyton Lun 27 Juil - 23:27
On était debout, presque collé l'un à l'autre pour se soutenir mutuellement, comme pour que nos paroles restent juste entre nous. J'étais terrorisée et je sentais que Julian n'était pas loin de l'être, sinon déjà. « L'hôtel, c'est très bien, l'hôtel ! C'est toujours plein de monde ! » Justement. Toujours plein de monde, on ne fait pas attention à qui entre, qui sort. On ne peut pas surveiller toutes les entrées, toutes les sorties, tout le va et vient. On ne peut pas non plus payer une chambre d'hôtel indéfiniement. Personnellement, je n'en avais pas les moyens et avec Jim, ce qui était bien, c'était qu'on s'arrangeait. Je ne payais pas de caution déjà, ce qui était un très gros cadeau qu'il me faisait. Et puis, les entrées et sorties étaient limitées. Il n'y avait qu'une porte d'entrée, visible de la rue. Et des fenêtres, mais situées à l'étage. Il y avait donc beaucoup moins de risques, quand on y repensait. Mais je comprenais l'inquiétude de mon cousin. Il avait peur qu'il m'arrive quelque chose, après tout, je vivrai seule. « Et il est où, ton flic du jour ? Elle commence quand, ta garde rapprochée ? » « Il m'a déposé ici en voiture, il venait d'arriver, il avait juste eu le temps de déposer son sac à l'hôtel, là il est au poste de Police, pour rencontrer l'équipe, mettre à jour la situation, les informer du dossier. Il m'a filé son numéro, je l'appelle dès que j'ai besoin. Je... je lui ai dit que je serai avec toi, qu'on était très proches et... il était d'accord pour me laisser. Normalement, ce soir. Mais je dois déménager mes affaires au plus vite et expliquer à mes parents que je pars vivre seule. Je sais pas comment... Je... » J'étais perdue. Je devais faire face à trop de choses : réaliser ce qu'il se passait, prendre les mesures nécessaires, changer de lieu de vie, trouver une excuse à mes parents qui ne seront pas faciles à convaincre, me débrouiller financièrement alors que je n'ai pas grand chose, expliquer à mon cousin ce qu'il en est alors que je n'en sais pas tellement et que tout ça est trop soudain pour moi. Là, j'étais submergée par les questions de Julian, par ma peur, par la nouvelle qui venait de me tomber dessus et toutes les conséquences que ça allaient apporter dans ma vie. Je n'allais jamais réussir à tout faire, à penser à tout, à agir comme il le fallait. « Franchement, ils pourraient mettre plus qu'un bête flic à tes basques Lo', c'est quoi cette merde ! T'imagines, il a tué une nana et ils t'assignent qu'un seul poulet pour te protéger ? Ça me rend dingue ! » Sa voix avait changée, il avait haussé le ton, s'éloignant un peu de moi et attirant l'attention sur nous. Je le dévisageais, il fallait qu'il soit plus discret, cette histoire ne devait pas se savoir et je ne voulais pas me faire remarquer ! Imaginons que Skyler soit là, quelque part et qu'il me cherche. Je passais ma main sur mon front, puis sur mes cheveux, pour essayer de me calmer, de trouver une solution. Je ne savais pas quoi répondre à mon cousin. Je ne cessais de bouger sur place, de tordre mes mains, mes doigts, de marcher, de reculer, parce que je ne pouvais pas rester inerte, c'était trop pour moi, tout ça, c'était beaucoup trop. « Julian je... je sais pas encore... co-comment ils ont prévu le truc... Je... Arrêtes s'il te plait... » Je parlais faiblement, mais je le voyais, faire de grands gestes. « 'Faudra que tu me présentes ton lieutenant. C'comment, son nom ? J'vais lui dire ma façon de penser. Tu serais bien mieux à l'hôtel avec lui. C'est un lieu public, et un type posté devant un immeuble la nuit, concrètement, ça vaut rien face à un détraqué comme celui dont tu me parles ! » Je ne savais pas quoi dire, quoi faire. La peur ne m'avait jamais terrorisée à ce point. Comme un venin administré dans mes veines, ça me bouffait de l'intérieur. Littéralement. « Excuse-moi de m'énerver ma belle, mais ça me fait franchement flipper. J'ai pas envie de te perdre » Julian venait de dire ces quelques mots, penché à mon oreille, d'une voix plus calme et douce que précédemment. Je fermais les yeux et passant un de mes bras sur son épaule, jusqu'à son cou, l'autre passant sous son bras pour rattraper mon autre main, je me collais contre lui. Nichant mon visage sur son pull, je sentais les larmes monter aux yeux. Moi aussi j'avais peur d'y passer. J'avais terriblement peur qu'il m'arrive quelque chose. Je ne contrôlais rien, je n'avais rien fait de mal pour que ce malade me prenne en chasse, pourtant, c'était ce qui était arrivé. « J'ai peur d'y rester Julian » Lui murmurais-je en m’effondrant dans ses bras.
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(#) Sujet: Re: Devant la pâtisserie ft. Seyton Mar 28 Juil - 17:29
❝ J'aimerais que le passé ne soit qu'un verbe à conjuguer ❞ J & L SEYTON
Le flic qui était supposé assurer la sécurité de Lorah était assez idiot pour la déposer en plein centre commercial et partir déposer ses affaires à l’hôtel. Pour moi, ce n’était pas une excuse et je le catégorisai directement : incapable. Certes, elle avait son numéro et pouvait l’appeler quand elle le voulait… mais si elle se faisait enlever par le détraqué – dont je ne connaissais même pas le nom, en finalité – elle serait quand même dans le merde, et n’aurait pas le temps d’appeler le flic en question ! « Tu as le numéro de ton lieutenant, aussi ? T’as pas envie de me le passer ? Au cas où… » lui demandai-je. Quand je me calmai finalement, je m’excusai de mettre énervé et lui dis que j’avais surtout peur de la perdre. Lorah m’entoura de ses bras et se serra contre moi, larmoyante. Je répondis à son étreinte en posant ma joue contre ses cheveux, dont l’odeur ma rappelait notre enfance et nos jeux d’enfants. « J’ai peur d’y rester, Julian » murmura-t-elle, noyant mon pull de ses larmes. Je me mis à me balancer de droite à gauche, doucement, imprimant un mouvement à nos corps. Une façon de la bercer, de la consoler. « Ne t’inquiètes pas chérie, tu ne vas pas y rester. Je prendrai soin de toi. Je viendrai t’aider avec mon collègue Hugo, pour le déménagement, et je dormirai tous les soirs avec toi s’il le faut, pour ne pas que tu restes seule ». En lui disant ces mots, je songeai à Maxym. Lorah la connaissait bien, mais elle ne savait pas encore que nous étions en couple, elle et moi. Ce n’était pas le moment de lui en parler. Max’ comprendrait… du moins, je l’espérais, parce que je ne pourrais pas lui expliquer toute l’histoire. Je ne voulais pas la mettre en danger, et moins de personnes au courant était synonyme de moins de risques pour tout le monde. J’expliquerais tout aux jeunes femmes quand tout serait terminé. Maxym partait dans quelques jours à Londres, j’aurais tout le temps de prendre soin de ma cousine en son absence. « Maintenant, il va juste falloir qu’on trouve un moyen de l’annoncer à tes parents. Évoques leur ton envie d’indépendance, ils devraient comprendre… je vais demander aux miens de leur dire que c’est mieux pour toi. Tu veux que je vienne avec toi, pour leur parler ? » lui proposai-je, en essayant de rester concentré sur ce qui nous attendait, ce qu’on avait à faire pour le bien de ma cousine.
(#) Sujet: Re: Devant la pâtisserie ft. Seyton Mer 29 Juil - 17:10
« Tu as le numéro de ton lieutenant, aussi ? T’as pas envie de me le passer ? Au cas où… » Bien sûr que si, c'était même ce que je prévoyais de faire. Il fallait qu'ils se rencontrent pour que Shay lui explique mieux que moi -et ma panique- ce qui était prévu très exactement, même si Julian avait semblé très remonté contre le lieutenant, cela ne me faisait pas peur. Adkins savait ce qu'il faisait, ce n'était pas nouveau pour lui, contrairement à nous. On était submergé et totalement sous le choc, ce qui avait rendu Julian très irritable. Nous avions peur et nous ignorions tout bonnement le fonctionnement de ce type d'affaire, alors que pour Adkins, cela faisait des années qu'il était policier et plus particulièrement, sur cette affaire. Je sortis mon téléphone pour le lui donner afin qu'il cherche lui même le numéro. « C'est à Adkins, lieutenant Adkins » Je regardais la foule à la recherche du visage de Skyler, était-il là? Quelque part? A nous observer? Je ne pouvais pas m'arrêter sur chacun des visages, il y avait trop de monde présent, un brouhaha constant nous entourait. « Ne t’inquiètes pas chérie, tu ne vas pas y rester. Je prendrai soin de toi. Je viendrai t’aider avec mon collègue Hugo, pour le déménagement, et je dormirai tous les soirs avec toi s’il le faut, pour ne pas que tu restes seule » A vrai dire, ses paroles me firent du bien car c'était exactement ce que j'avais envie et besoin d'entendre. Qu'il veuille être avec moi tous les soirs, car la journée je travaillais et je ne pense pas que Skyler serait assez con pour venir au restaurant, avec les flics, l'équipe du restaurant -même s'ils ignoraient tout- et puis moi-même recluse en cuisine. Mais il était évident que le soir, une fois le jour couché, la menace se faisait plus grande. Hormis Julian, je n'avais pas de personne assez proche de moi pour les mettre dans la confidence ou leur demander quelque chose comme ça. De plus, Adkins m'avait bien dit qu'il ne fallait pas que cette histoire s’ébruite, c'était un point important de l'enquête. Si les gens savaient, ils se comporteraient différemment et Skyler le verrait lui aussi, ce qui pouvait être davantage dangereux pour moi et pour d'autres filles. Car après tout, nous n'étions pas à l'abri d'une autre victime, en dehors de moi. Cette idée me glaçait le sang. J'avais hoché la tête comme pour accepter ce qu'il disait, alors que les mots étaient coincés dans ma gorge. Finalement, il avait reprit : « Maintenant, il va juste falloir qu’on trouve un moyen de l’annoncer à tes parents. Évoques leur ton envie d’indépendance, ils devraient comprendre… je vais demander aux miens de leur dire que c’est mieux pour toi. Tu veux que je vienne avec toi, pour leur parler ? » « Oui... c'est une bonne idée... Et oui, je veux que tu viennes. » Avais-je le droit de lui dire que l'idée de me retrouver seule me faisait totalement paniquer? Je n'avais aucune envie d'être perdue dans la foule, dans la rue, sans savoir si un flic était près de moi, sans savoir si quelqu'un était près à voir ce qu'il se passerait pour moi et agir en conséquence. Adkins était au poste, je ne pouvais quand même pas l'appeler tout de suite? Et puis mes parents ne comprendraient pas, il s'était fait passer pour un ami de Miami et c'était sa couverture ici, pour tout le monde. Ma main n'avait pas quitté le bras de mon cousin et malgré la peur qui me hantait, je me sentais rassurée qu'il soit là. Il soulageait un peu le poids que l'on avait jeté sur mes épaules sans que je ne m'y attende. Il allait m'aider à gérer cela et ça me faisait du bien. De ne pas me sentir seule dans cette histoire. Je m'en voulais de le mettre dans une telle situation, mais je n'avais personne d'autre vers qui me tourner. « Ju?... -attirant son regard- Je.. je suis désolée de t'embarquer là-dedans... J'ai... j'ai personne d'autre vers qui... » Je sentais ma gorge se serrer, je décidais de m'arrêter là. Mon corps tremblait depuis l'annoncer du lieutenant. C'était une terrible nouvelle et je n'étais pas assez forte pour ça.
HRP : T'as vu? J'ai pris le temps de te répondre, juste pour toi ♥