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 We sweat for a nickel and a dime - ft. Julian

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Elsa Beth Vicious

Elsa Beth Vicious

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Message(#) Sujet: We sweat for a nickel and a dime - ft. Julian We sweat for a nickel and a dime - ft. Julian EmptyMer 1 Juil - 15:40

Aujourd'hui est une journée comme les autres. Ensoleillée, un bon vingt-cinq degrés dehors. Les gens se prélassent dans les parc, sortent se balader, faire du vélo. L'été est bien là. Ça se lit sur les visages, sur les tenues vestimentaires des passants. On sort les jupes, les shorts, les bermudas. L'air est embaumé des odeurs de viande grillée, des barbecues entre amis. Le soleil se couche plus tard, les apéros s'éternisent, on profite de la fraîcheur le soir.

Quand à moi, je travaille. Oui, mon cher, il faut bien gagner sa vie ! L'été attendra. Même si la vue du parc verdoyant juste en face du disquaire où je travaille me fait de l'oeil depuis quelques jours. Enfin, la passion me retient à l'intérieur de la boutique. Je trouve ça important de pouvoir allier passion et "profession" si j'ose dire. Je ne pense rester employée chez un disquaire toute ma vie, même si ce boulot me plaît bien. Des disques, des vinyles, des jaquettes, des cassettes. De toute les couleurs, de toutes les formes. Des très connus, des moins connus, des pépites, des perles rares. Ça sent un peu le vieux, un peu une odeur semblable à celle que dégagent les pages des vieux livre. Pour moi, la musique est une passion, alors travailler ici, c'est un peu comme travailler dans la caverne d'Ali Baba. C'est aussi une traversée dans le temps.

La clientèle est très variée. Les gens viennent pour retrouver un vieux vinyle, ou alors pour trouver un CD plus ou moins récent, pour pas cher. Certains sont purement amateurs, d'autres sont des collectionneurs, des initiés. En tout cas, chacun ont une démarche personnelle. Beaucoup viennent pour retrouver un souvenir. Une personne, une époque. Tout le monde connaît une musique qui lui rappelle quelque chose de fort.

Mais aujourd'hui, avec le beau temps, la boutique est déserte. C'est l'ennui total. Je me balade dans la boutique, en long et en large, les mains dans les poches de ma salopette en jean. J'ai fait la poussière de toutes les étagères, classés tous les vinyles, CD, par date de parution, puis par artiste. Il n'y a plus rien à faire. Mais c'est alors que la porte s'ouvre, la sonnette retentit. Quelqu'un ! Enfin !

Je me retourne face à un livreur. Youpi... Un colis plutôt lourd, le type me raconte qu'il s'agit de nouveaux caissons pour ranger les CDs, commandés par le patron. Il me fait signer un formulaire, puis il repart. Et de nouveau, le silence. Je soupire, et je me décide à amener le carton dans la réserve. Je le porte à bout de mes tous petits bras pas musclés. Putain, c'est lourd cette merde. J'arrive tant bien que mal à la réserve, et pose le carton. La sonnette sonne de nouveau. Allez, cette fois, un client !

Je reviens dans la boutique pour accueillir le possible client. C'est un homme, la vingtaine. Il doit être à peine plus âgé que moi. Il a une carrure imposante, et il cherche sur les différentes étagères. Je m'avance tranquillement vers lui.

« Bonjour, je peux vous aider ? »
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Message(#) Sujet: Re: We sweat for a nickel and a dime - ft. Julian We sweat for a nickel and a dime - ft. Julian EmptyJeu 2 Juil - 22:13

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La musique est peut-être l'exemple unique de ce qu'aurait pu être - s'il n'y avait pas eu l'invention du langage, la formation des mots, l'analyse des idées - la communication des âmes. [Marcel Proust]
✻✻✻ Certains diront qu'entre la musique et la littérature, leur cœur balance. Le mien a fait son choix depuis longtemps. A mes yeux, il n'y a rien de plus agréable que le silence seulement brisé par le bruit des pages qui se froissent lorsqu'on les tourne, absorbé par un bon polar. En matière de femmes, je suis pour le court terme – la plupart du temps – mais pour ce qui est de mes distractions, il n'y a rien qui me plaît plus que d'accompagner des personnages pendant de longues soirées, au détour des pages d'un roman noir. Une chanson dure quelques minutes, puis on passe à la suivante. Pas que je n'aime pas la musique, loin de là : que serait la vaisselle sans musique, je vous le demande ?! Non, c'est surtout que si je devais faire un choix, il se porterait sur la littérature. Il suffisait de regarder ma bibliothèque – pleine à craquer – et de la comparer à ma... rien, puisque je n'écoutais quasiment exclusivement de la musique que via Youtube ou la radio ; pour comprendre.
Ceci explique sans doute que je ne sois jamais entré dans la boutique juste en face du magasin d'appareils électroménagers dans lequel je bosse : un disquaire. Pourtant, cet après-midi là, quand je sortis du boulot avant la fin de mon service, mes pas m'y guidèrent. Il faisait chaud, nous étions la veille des soldes. Magasin désert, évidemment : mon patron m'avait laissé partir quand je lui avais demandé s'il était possible de quitter plus tôt, et je l'en remerciais. Il faisait un temps à manger une glace, à se promener le long du fleuve, à faire bronzette, mais certainement pas à bosser ! En repérant le disquaire, je pensai à Maxym et j'eus envie de lui faire une surprise. Il me semblait étrange d'offrir en livre pour faire passer un message, mais ça l'était tout de suite moins avec un CD, voir un vinyle. Je poussai donc la porte, curieux. L'intérieur était également désert, ce qui ne m'étonna pas. Je ne vis pas tout de suite de vendeur, je commençai donc à flâner dans les rayons en m'étonnant du nombre d'artistes que je ne connaissais pas. Je croisais de temps en temps le regard d'un Queen ou d'un Pink Floyd, mais jamais je n'avais entendu parler de The Cribs, Jack White et autre Paul Anka. Tout un monde s'offrait à moi... un bien trop vaste monde. Il fallait me rendre à l'évidence, je ne m'y connaissais pas assez en musique pour trouver la chanson. Celle qui ferait craquer la sœur de mon colocataire et lui ferait comprendre que je tenais vraiment à elle. J'étais en train de défaire un bouton supplémentaire sur ma chemise bleu ciel, déjà remontée aux manches pour ne pas mourir de chaud, lorsque j'entendis des pas très légers derrière moi. Je me retournai et tombai nez à nez avec une toute petite brune, en salopette. Elle me proposa son aide, je ne pus que lui sourire. « Avec plaisir ! » m'exclamai-je, « Pour tout vous dire, je n'y connais rien en musique. Disons que je suis plus à l'aise dans une librairie, mais c'est quand même bizarre d'offrir un livre quand on veut faire passer un message en particulier, hein ? Du coup, me voilà. Pour la première fois en plus d'un an, ce qui est marrant parce que je travaille juste en face ». Débit de paroles : élevé. Je laissai le temps à la jeune femme de digérer l'information, et repris la parole. « C'est la première fois que je vous vois, non ? C'était pas une vieille dame aux cheveux blancs comme neige qui travaillait ici, avant ? ». Certes, ma question n'avait absolument aucune importance. Je la posais simplement parce que j'étais comme ça, d'un naturel avenant et j'avais la discussion facile. Un client chiant, qui raconte sa vie, en somme. Je détestais ce genre de clients : ils me faisaient toujours perdre un temps dingue, mais je ne m'en rendais jamais compte parce que j'aimais bien discuter avec eux. Jusqu'à ce que mon patron se pointe et s'énerve, évidemment.

 
✻✻✻
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Message(#) Sujet: Re: We sweat for a nickel and a dime - ft. Julian We sweat for a nickel and a dime - ft. Julian EmptySam 4 Juil - 1:04

« Avec plaisir ! »

Bon, au moins, celui-ci est de bonne humeur. Difficile qu'il en soit autrement avec le temps qu'il fait dehors. Toutefois, le type a l'air de très bonne humeur. Un peu trop peut-être. Il commence à me déballer tout un discours sur le pourquoi du comment il est arrivé là, à un débit plutôt important. J'essaie de choper des informations au passage : pas de connaissance en musique... faire passer un message... travaille juste en face... Ah, ça y est, il a arrêté de parler.

Bon. Il parle beaucoup, le monsieur. J'ai souvent du mal avec les gens qui parlent beaucoup. Je ne suis pas très loquace, je ne sais jamais trop quoi dire, surtout lorsqu'il s'agit de dire des banalités. Le pire, c'est lorsque ce sont des personnes âgées qui viennent. Je ne dis pas que ce qu'elles racontent ne m'intéresse pas, c'est simplement que je ne sais jamais quoi répondre pour meubler la conversation. Et alors que je continue à réfléchir, le type reprend de plus belle.

J'ai été engagée ici plus ou moins par hasard. Je déposais des CV dans toutes les boutiques de la rue commerçante, puis je suis entrée dans celle-ci, qui ne payait pas de mine, mais qui était finalement pour moi la plus intéressante, puisque directement liée à ma passion. Le patron, un homme d'une quarantaine d'année environ, m'a accueillie avec plaisir, en disant qu'il étudierait mon CV avec attention, puisque la vieille dame qui occupait le poste de vendeuse venait de partir à la retraite, et qu'il cherchait activement quelqu'un. Il m'a rappelée le lendemain, pour me dire qu'il m'attendait dès huit heures, le lundi d'après.

« Ah, heu... oui, cette dame est partie à la retraite, et du coup... c'est moi qui la remplace depuis peu... »

Silence gêné. Merde, je ne suis vraiment pas douée dans le meublage des conversations... Bon, peut-être que si on en venait à la vraie raison de sa visite, ça irait mieux ? D'après ce que j'ai compris, il cherche un cadeau, par lequel il souhaite faire passer un message. Ça risque d'être compliqué s'il n'a aucune connaissance en musique, mais peut-être qu'il connaît les goûts musicaux de la personne à qui il souhaite faire ce cadeau.

« Vous recherchez quelque chose d'ancien, de plus récent ? C'est pour quel occasion ? Quel est le message que vous souhaitez transmettre ? Vous connaissez un peu les goûts de la personne en question ou pas du tout ? »

Ah merde, voilà que je pose pleins de questions moi aussi. On va y aller plus doucement.

« Ahem, désolée, ça fait peut-être un peu beaucoup. On va peut-être commencer par la forme ? Suivez-moi... »

Je fais signe au type de me suivre, et décide de l'emmener vers le coin le plus "vintage" de la boutique. Ici, des vinyle surtout, mais pas seulement. Des tourne-disques, des lecteurs de cassettes, des affiches de concerts. Certains sont en édition limitée, très rares, d'autres sont plus communs.

« Si vous voulez faire quelque chose d'original, vous trouverez de nombreuses pépites par ici... Après tout dépend de ce que vous recherchez, mais peut-être que la forme vous aidera à choisir le fond... On a aussi des choses plus classiques et plus récentes, je peux aussi vous conseiller sur des choses qu'il ou elle ne connaît peut-être pas, mais c'est un peu risqué... », dis-je avec un petit sourire.
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Message(#) Sujet: Re: We sweat for a nickel and a dime - ft. Julian We sweat for a nickel and a dime - ft. Julian EmptyDim 5 Juil - 0:30

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La musique est peut-être l'exemple unique de ce qu'aurait pu être - s'il n'y avait pas eu l'invention du langage, la formation des mots, l'analyse des idées - la communication des âmes. [Marcel Proust]
✻✻✻ La dame aux cheveux blancs était partie à la retraite, m'expliqua la petite brune de la boutique, qui donc, la remplaçait. Ceci expliquait cela, et entre nous je préférais la voir elle plutôt que l'ancienne vendeuse. Un peu trop âgée pour être agréable à regarder, en tout cas selon mes goûts. Je souris à la jeune femme, mais ne fis aucun commentaire. Et là... silence gêné. Mon sourire s'élargit, elle semblait mal à l'aise et le remarquer m'amusa beaucoup. Elle finit par briser la glace et me poser une question. Deux. Non, quatre en fait. Je laissai échapper un léger rire – pas que je me moquais d'elle, loin de là – et remis une mèche de cheveux en place sur le haut de mon crâne. « Dites donc, c'est tout ou rien avec vous » la taquinai-je, sans me départir de mon sourire. « Ahem, désolée, ça fait peut-être un peu beaucoup. On va peut-être commencer par la forme ? Suivez-moi... ». Elle se mit en marche vers l'arrière de la boutique, et je la suivis docilement en laissant traîner mon regard un peu partout, en tout cas sur les rayons qui nous dépassions. Nous arrivâmes dans une partie du magasin remplie d'engins dont j'avais presque oublié l'existence : des lecteurs de cassettes ! Une chose qui ne me rajeunissait pas : j'écoutais les histoires du Père Castor sur des lecteurs de ce style lorsque j'étais tout petit, j'en ressentis une certaine nostalgie, bien que cette époque de ma vie ne me manqua pas du tout. Elle m'expliqua que c'était l'endroit idéal pour faire dans l'original, et l'idée me plut directement. « Hmm, j'aime bien l'idée » murmurai-je, presque pour moi-même, en posant les yeux sur les différents lecteurs musicaux. « Après tout dépend de ce que vous recherchez, mais peut-être que la forme vous aidera à choisir le fond... On a aussi des choses plus classiques et plus récentes, je peux aussi vous conseiller sur des choses qu'il ou elle ne connaît peut-être pas, mais c'est un peu risqué... » poursuivit-elle, tandis que je méditais. « Je vous avoue qu'on ne parle pas souvent de musique, je ne sais même pas ce qu'elle aime. En fait, ce que je trouve important, c'est le texte, vous voyez ? J'aimerais quelque chose qui dit que pour cette fille, je suis prêt à beaucoup de choses. Et si en plus vous me trouvez ça sur une cassette, comme quand j'étais petit, j'érige une statue en votre honneur entre nos deux magasins ! ». Sourire jusqu'aux oreilles du type qui ne se doute pas une seule seconde que sa demande très précise ne sera sans doute pas la plus simple pour la petite vendeuse. « Et par beaucoup de choses, je ne pense pas à tuer des petits chats pendant un rituel en bord de mer un soir de pleine lune, hein ! Enfin, j'imagine que vous voyez de quoi je parle, non ? Le genre de choses qu'un mec ne ferait pas d'habitude, quand il est en mode pauvre type, mais qu'il a envie d'entreprendre maintenant qu'il la connaît ». Oui, tout ceci était fort décousu, mais je n'allais pas non plus entrer dans les détails avec cette pauvre demoiselle. D'une, on serait encore là dans une heure, et de deux j'étais persuadé qu'elle n'en avait rien à faire. J'attrapai délicatement une pochette de vinyle et la tournai sur ses deux faces pour l'observer. « Dites, ça coûte cher un tourne-disque, à notre époque ? »

 
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Message(#) Sujet: Re: We sweat for a nickel and a dime - ft. Julian We sweat for a nickel and a dime - ft. Julian EmptyDim 5 Juil - 19:34

Ce type est décidément un client particulier. En réalité, les gens qui entrent ici, même les plus amateurs, ont une connaissance, même infime en musique. Ils viennent ici car cela les intéressent eux, et pas quelqu'un d'autre. Il sait qu'elle - car à priori c'est un cadeau pour une femme - aime la musique, mais il ne sait pas quoi. C'est vraiment une démarche particulière, toutefois originale. Pour lui, c'est le fond qui est important.

N'empêche, un peu un loveur, ce mec. Il cherche un texte pour te dire à sa (?) nana qu'il est prêt à tout pour elle, et en plus sur une cassette. Les cassettes, c'est vraiment particulier comme support. Elles sont très recherchées par les collectionneurs, tout comme les lecteurs. Ce sont des objets de plus en plus rares, de plus en plus côtés et donc de plus en plus chers. Et le type cherche une chanson d'amour... Quelle horreur ! Enfin, ce n'est pas mon rôle de le juger. Il fait bien ce qu'il veut.

Je réfléchissais à quelques cassettes qu'on pourrait avoir en boutique, lorsque celui-ci me demande le prix d'un tourne-disque. Haha. Je crois qu'il sait pas ce qu'il veut, en fait. Je crois que ça va être long. Très long.

« Et bien, ça dépend. Le vintage revient à la mode, ces derniers temps, alors la demande a beaucoup augmenté, et celle-ci n'est plus composé uniquement de collectionneurs, mais également d'amateurs, de personnes juste "curieuses", un peu comme vous. Alors le marché s'est adapté, on a "refabriqué" des tourne-disques, plus modernes, plus légers, à des prix plus abordables, mais ce ne sont pas des objets authentiques. Pour ce type de produits, les prix avoisinent les quatre-vingt dollars. Mais lorsqu'il s'agit de biens plus prisés, plus rares, anciens, recherchés par les collectionneurs, les prix s’envolent rapidement aux alentours des 250 ou 300 dollars... »

Spécialité économie approfondie, mec. Tu peux pas me tester. Toutefois, le fait qu'il souhaite se diriger vers un vinyle me donne une idée.

« Après, je connais un vinyle qui pourrait correspondre à ce que vous recherchez... »

Je m'éloigne quelques rangées plus loin, et glisse mes doigts entre les différentes pochettes. Alors que je cherche l'album Double Fantasy, les paroles de Starting Over résonnent dans ma tête : our life together is so precious together/we have grown, we have grown/although our love is still special/let's take a chance and fly away somewhere alone. Un monsieur est venu le déposer ce matin. Je le trouve facilement et retourne vers mon client.

« Il s'agit du premier vinyle de Yoko Ono et John Lennon. Il a atteint des sommets, et il est plutôt rare. Certaines éditions valent des sommes importantes. Un monsieur l'a déposé ici ce matin. C'est un album très personnel : c'est la première collaboration entre Ono et Lennon - ils sont déjà mariés à cette époque - et l'album parle beaucoup de leur vie, la façon dont ils l'imaginent - très optimiste par ailleurs. Cet album marque un tournant dans la carrière de Lennon, notamment, et il contient de nombreux titres phares, que votre amie doit sûrement connaître. La pochette est un peu explicite, mais bon, je ne sais pas tellement à qui vous souhaitez faire un cadeau, donc... », dis-je dans un sourire.

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Message(#) Sujet: Re: We sweat for a nickel and a dime - ft. Julian We sweat for a nickel and a dime - ft. Julian EmptyLun 6 Juil - 14:51

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✻✻✻ Effectivement, je ne savais absolument pas ce que je cherchais. Je voulais juste quelque chose qui, dans le texte, fasse comprendre à Maxym que je tenais à elle et que j'étais prêt à être autre chose que ce type débile que j'avais été avec les filles, ces dernières années. Mea culpa pour toutes les autres, j'aurais pu vouloir changer un peu plus tôt... mais aucune ne m'avait jusqu'alors donné cette envie. Aucune, à part Max'. Je ne pouvais pas vraiment dire que j'étais amoureux d'elle. On s'était à peine embrassés une fois, c'était beaucoup trop tôt pour ça. Surtout que je n'avais plus ressenti ce genre de choses pour une femme depuis très, très longtemps. Je n'étais même plus sûr de savoir reconnaître ce sentiment. Tout ce que je savais, c'est que Maxym me donnait envie de croire que c'était de nouveau possible. Elle me plaisait, beaucoup. J'avais envie de faire ce qui était en mon pouvoir pour que ça marche. Qui veut, peut. N'est-ce pas ce qu'on dit ? Et tant pis si je passais pour un pauvre con fleur bleue auprès de la charmante vendeuse du disquaire.
Quand je lui demandai combien coûtait un tourne-disques, elle me répondit de manière très professionnelle que la demande avait augmenté, ces derniers temps. Cela me fit penser à ma prof d'économie, au lycée, qui avait essayé de nous expliquer le principe en prenant les oranges – le fruit – comme exemple. Je la détestais de m'avoir embrouillé à ce point. Finalement, c'était une pote qui, plusieurs mois plus tard, avait fini par me l'expliquer correctement. Trop tard pour réussir mon examen d'économie, ceci dit en passant. Apparemment, les amateurs et les curieux se mettaient à rechercher ce produit, si bien qu'on en avait re-fabriqué mais qu'ils n'étaient pas authentiques. 80 dollars contre 300, j'avais vite fait mon choix quant à ce qui me conviendrait. « Vous parlez comme une prof, vous le savez ? » lui demandai-je en lui faisant un sourire en coin. « Vous m'avez bien cerné, je pense que la réédition me conviendrait parfaitement. Après tout, l'un et l'autre lisent les vinyles de la même façon, non ? » Du moins, c'est ce que l'amateur que j'étais supposais. Je ne voyais pas comment la qualité aurait pu être différente d'un tourne-disque à l'autre. Et si c'était le cas, les rééditions étaient d'office meilleures à mon sens, puisqu'elles étaient supposées bénéficier de l'apport de la nouvelle technologie. « Après, je connais un vinyle qui pourrait correspondre à ce que vous recherchez... ». « Vraiment ? Lequel ? » lui demandai-je avec intérêt. Elle s'éloigna vers un rayon, et je l'attendis là où je me trouvais. Cette fois, elle ne m'avait pas dit de la suivre – quel client obéissant. C'était surtout parce qu'au magasin, il n'y avait rien qui m'énervait plus que de voir les gens me suivre comme des chiens un peu partout, quand je ne leur demandait pas de le faire. « Il s'agit du premier vinyle de Yoko Ono et John Lennon. Il a atteint des sommets, et il est plutôt rare » m'expliqua-t-elle en revenant avec une pochette dans les mains. « Ah, ouais, j'connais John Lennon et sa femme, c'est déjà un bon point » notai-je, en posant les yeux sur la jaquette, qui les représentait. « Certaines éditions valent des sommes importantes. Un monsieur l'a déposé ici ce matin. C'est un album très personnel : c'est la première collaboration entre Ono et Lennon - ils sont déjà mariés à cette époque - et l'album parle beaucoup de leur vie, la façon dont ils l'imaginent - très optimiste par ailleurs. Cet album marque un tournant dans la carrière de Lennon, notamment, et il contient de nombreux titres phares, que votre amie doit sûrement connaître. La pochette est un peu explicite, mais bon, je ne sais pas tellement à qui vous souhaitez faire un cadeau, donc... ». Je pris l'album qu'elle me tendait en la remerciant. « C'est pour une fille qui me plaît, sans vouloir vous raconter ma vie. On ne sort pas encore ensemble, à cause de son frère. C'est mon coloc', et il sait que je ne suis pas un mec sérieux. Enfin, je ne le suis pas d'habitude, mais j'ai envie de changer pour elle. Ah, merde, je vous raconte ma vie. Désolé ». Je passai une main dans ma nuque et lui adressai un regard plein d'excuses, puis poursuivis : « Vous ne pensez pas que c'est un peu... trop ? Enfin, je veux dire : si Lennon et Ono sont déjà mariés et que ça parle de leur avenir, est-ce que je ne risque pas de lui faire peur ? ». Bête question, qui avait pourtant toute son importante. « Répondez-moi en tant que femme, pas en tant que vendeuse, hein ! Vous auriez peur, vous ? ».

 
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Message(#) Sujet: Re: We sweat for a nickel and a dime - ft. Julian We sweat for a nickel and a dime - ft. Julian EmptyLun 6 Juil - 17:30

La type est bavard. Vraiment bavard. Et sans m'en rendre compte, je l'ai amené à me raconter sa vie. Bien joué, Elsa, bien joué. Après, ça change légèrement de d'habitude, puisque ce sont généralement les personnes âgées, qui viennent ici pour me raconter leur vie, cherchant de la compagnie. Ici, le mec doit avoir mon âge, ou un peu plus peut-être. Et puis, sa démarche est liée à ce qu'il est en train de me raconter, alors je l'écoute avec attention.

Il a le béguin pour une fille. C'est réciproque, apparemment, mais ils peuvent pas sortir ensemble, à cause de son frère. Le brocode, une belle connerie inventée par les hommes pour pouvoir se rendre plus viril. Et le mec en question, c'est son coloc ? Quel blaireau... Un mec pas sérieux. Paradoxal, compte tenu du cadeau qu'il souhaite faire. Enfin, je ne sais pas, un mec pas sérieux, ça vient pas chez un disquaire tout poussiéreux acheter une antiquité pour plaire à une meuf. Ça va plutôt acheter des fleurs, ou une boite de chocolats. Dragueur de base, quoi. Ah, mais il veut changer. D'accord, c'est plus cohérent du coup.

« Oh, c'est pas très grave, j'ai l'habitude. Ici, les gens viennent parce qu'ils ont des souvenirs, et qu'ils souhaitent les retrouver, ou alors les enfouir, alors ils me les racontent souvent, lorsque je les conseille. C'est un peu un album photo géant ici, mais avec des disques et des vinyles à la place. », dis-je alors que le type se passait une main dans la nuque. Il met le doigt sur un point important. En effet, s'ils ne sont pas vraiment ensemble, balancer direct l'album de Ono et Lennon qui planifie leur vie ensemble après s'être mariés, c'est un peu rapide. La pauvre fille va s'enfuir en courant ! Enfin, moi, je m'enfuirai. D'ailleurs, il me pose la question.

« Haha, je sais pas si je vais pouvoir répondre de façon objective, je suis un peu allergique à l'engagement ! Enfin, honnêtement et personnellement, si un mec m'offre ce vinyle, alors qu'on sort pas vraiment ensemble, je m'enfuirai certainement » en dis-je en riant légèrement.

Le pauvre, je viens de casser tout son truc, je crois.

« Enfin, c'est personnel. Je ne connais pas votre amie, donc je serais incapable de vous dire comment elle réagirait. Mais, je pense que rien que votre démarche est plus importante que les paroles des différentes chansons réellement. Vous êtes intéressé à elle, à ces goûts, vous êtes même venu me voir dans ce disquaire tout poussiéreux sans avoir la moindre idée de ce que vous alliez acheter, donc finalement, c'est plutôt là-dedans, qu'il y a un message à transmettre, vous ne pensez pas ? », dis-je avec douceur.
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Message(#) Sujet: Re: We sweat for a nickel and a dime - ft. Julian We sweat for a nickel and a dime - ft. Julian EmptyLun 6 Juil - 18:11

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✻✻✻ La vendeuse m'expliqua qu'elle avait l'habitude d'entendre les gens lui raconter leur vie, et que le magasin était un peu un album photo géant, rempli de leurs souvenirs qu'ils cherchaient à retrouver ou, au contraire, à oublier. J'adorai l'idée immédiatement, elle me fit sourire. « Ce qui fait de vous la gardienne des souvenirs », notai-je. Je lui expliquai que Maxym et moi, on était pas encore vraiment ensemble. J'avais peur que le fameux album de Lennon et Ono fasse trop, et qu'elle prenne peur quant au message que je voulais lui faire passer. Je n'étais pas là pour lui mettre la bague au doigt. Enfin, qui sait... mais pas tout de suite, quoi. Je voulais juste une relation sérieuse, sans penser aussi loin en matière d'engagement. Je demandai à la petite brune en salopette si elle, en tant que femme,!ça la ferait flipper de recevoir ce genre d'album dans une situation comme la mienne. Elle laissa échapper un rire en m'expliquant qu'elle était un peu allergique à l'engagement. Exactement comme moi, je comprenais tout à fait ce qu'elle voulait dire par là. Elle m'expliqua donc que, dans ces conditions, elle prendrait ses jambes à son cou. « Ouais. Vous voyez, ça m'fait exactement penser à une ex, qui m'a dit un jour qu'elle m'aimait. En tant qu'allergique, comme vous, j'ai pris la fuite aussi vite que je pouvais, haha. Mais Maxym... la fille à qui je voudrais offrir ce disque, elle n'est pas comme ça. Enfin, je préfère ne pas prendre de risque, quand même ! » lui répondis-je. Foutu pour foutu, hein : je lui en avais déjà pas mal raconté, alors un peu plus, un peu moins... La vendeuse me dit ensuite qu'à son avis, la démarche était plus importante que les paroles de la chanson à proprement parler. « Vous êtes intéressé à elle, à ses goûts, vous êtes même venu me voir dans ce disquaire tout poussiéreux sans avoir la moindre idée de ce que vous alliez acheter, donc finalement, c'est plutôt là-dedans, qu'il y a un message à transmettre, vous ne pensez pas ? ». Je hochai la tête et lui rendis le vinyle du grand Lennon. « Peut-être bien que vous avez raison... mais c'est quand même pas une excuse pour lui offrir un truc qui ne correspondrait pas à 100%, hein ? Genre... La danse des canards, en disant que c'est l'intention qui compte, ça craindrait un max ». Je lui souris, et laissai errer mon regard autour de nous. « J'vais être un client chiant, vous savez ». Je ris, amusé. « Et vous feriez une excellente psy ! Vous avez une autre idée ? On va quand même mettre Lennon de côté, mais j'aimerais bien envisager autre chose. Un truc sur... l'amour naissant. J'sais pas, genre deux êtres que tout oppose, mais l'un va traverser les monts et les plaines pour conquérir le coeur de l'autre ». Je fronçai les sourcils. « On dirait un Walt Disney, non ? ».

 
✻✻✻
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Elsa Beth Vicious

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Message(#) Sujet: Re: We sweat for a nickel and a dime - ft. Julian We sweat for a nickel and a dime - ft. Julian EmptyMar 7 Juil - 0:31

Ce qui est amusant, c'est qu'au fil de la discussion, le type me donnait toujours plus de détails sur sa vie, expliquant chacune des choses l'une après l'autre. Comme une sorte de puzzle à reconstituer. Ainsi, c'était un allergique de l'engagement, lui aussi. Mais il essaie de se soigner apparemment, puisque cette fille lui plaît vraiment. D'ailleurs, je sais maintenant qu'elle s'appelle Maxym. Peu commun pour une fille, mais après tout pourquoi pas.

Suite à ma remarque sur "c'est l'intention qui compte", le gars ne m'approuve qu'à moitié. Je suis plutôt d'accord avec lui, il est vrai que la danse des canards... C'est pas le top ! Puis, je lui ai moi-même avoué que je me casserai en courant, alors... Pas étonnant qu'il ne soit plus très chaud ! Mais bon, il a l'air indécis. Genre, chiant. Tiens, il l'avoue lui-même. On est pas dans la merde...

Je comprends que lorsque l'on effectue un achat, on souhaite être pleinement satisfait - surtout lorsqu'il s'agit d'un cadeau. Mais, je pense qu'il y a des limites à l'indécision. Et ne pas faire vider tout le magasin à une pauvre vendeuse, pour finalement repartir sans rien acheter semble une bonne limite à ne pas dépasser. Ne pas l'atteindre serait préférable, même.

Mais le type change de sujet en me disant que je ferais une bonne psy. Oh, non, je vous en supplie. Une autre idée ? Je me triture les méninges pendant qu'il continue de parler... un truc sur l'amour naissant ? yurk. C'est pas tellement mon registre... Même si des chansons sur l'amour, il doit en exister des milliards. Le mec me prend pour un jukebox ou quoi ? Bon, ok, c'est censé être mon boulot, mais je connais pas les paroles de toutes les chansons par coeur. Surtout sur deux êtres que tout séparent gnagnagna. Ça ressemble bien à un Disney, ouais.

Toutefois, ça me fait penser à quelque chose. Disney. Le Roi Lion. Can you feel the love tonight ? Elton John. Your song.

if I was a sculptor, but then again no/or a man who makes potions in a travelling show/i know it's not much but it's the best I can do/my gift is my song and this one's for you

« Je crois que j'ai quelque chose qui puisse correspondre. »

Je repars fouiller dans un rayon, et trouve enfin ce que je cherche avant de revenir vers mon client.

« C'est l'album Elton John, de... Elton John - vous apprécierez l'originalité. C'est le deuxième album de John, sorti dans les années 1970. ça reste un produit plutôt rare. En fait, quand vous avez parlé de Disney, j'ai pensé à la chanson Can you feel the love tonight, et ça m'a fait pensé à Elton John, et du coup, à la chanson qui ouvre cet album. On sait qu'Elton John a écrit beaucoup de chansons d'amour, mais celle-ci correspond plutôt bien à votre situation, de part les paroles : if I was a sculptor, but then again no/or a man who makes potions in a travelling show/i know it's not much but it's the best I can do/my gift is my song and this one's for you »
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Message(#) Sujet: Re: We sweat for a nickel and a dime - ft. Julian We sweat for a nickel and a dime - ft. Julian EmptyMar 7 Juil - 1:46

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✻✻✻ Mes réflexions débiles ne l'étaient peut-être pas tant que ça. La vendeuse, au lieu de me rire au nez quand je lui parlai de l'amour naissant et cul-cul auquel je pensais, et qui me faisait penser à un Disney, m'indiqua qu'elle avait peut-être une autre idée. « Sérieux ? » m'étonnai-je, tandis qu'elle s'éloignait déjà vers un autre rayon. La seule chanson de Disney à laquelle j'étais capable de penser, là tout de suite, était « Comme un homme », dans Mulan. Et moi, quand j'ai un truc en tête, j'ai beau essayer de le virer pour réfléchir à autre chose... ça reste. Je peux rester obstiné sur quelque chose, complètement bloqué, pendant des heures, parfois même des jours. Et franchement, je doutais fort que dire à Maxym par titre interposé qu'elle n'était qu'une fillette, et que je saurais faire un vrai homme d'elle, était très approprié. Surtout au vu de mon amour pour les homosexuels. Ironie, quand tu nous tiens.
La jeune femme qui tenait la boutique revint vers moi, avec une autre pochette vinyle. « C'est l'album Elton John, de... Elton John - vous apprécierez l'originalité » m'expliqua-t-elle. « Éponyme, pourquoi pas, ma foi ! ». Le titre, ce n'était pas le plus important. Elle m'expliqua que c'était son deuxième album, et que le fait de parler de Disney lui avait fait penser à la chanson Can you feel the love tonight. Automatiquement, j'entendis une petite voix dans ma tête qui se mit à chanter la chanson. Enfin, surtout le titre, je ne me souvenais pas de la suite. Ce titre était celui qui ouvrait l'album et, parmi tous ceux d'Elton John, la vendeuse pensait qu'il correspondait bien à ma situation – dont, sans que je ne le veuille vraiment, elle connaissait tous les détails. Elle me cita une partie des paroles, et je ne pus que sourire. « Vous avez raison, c'est exactement ça ». Je pris la pochette, abandonnant l'idée de Lennon pour de bon. La tournant, j'observai les titres que contenait l'album. A ma surprise, je vis que ce n'était pas le titre du Roi Lion qu'elle m'avait cité qui apparaissait en tête. Je restai bloqué un instant, cherchant à comprendre. Je ne connaissais pas les paroles de Can you feel the love tonight : comme un con, je n'avais pas compris que Disney lui avait fait penser à Elton, et donc à une AUTRE chanson de l'anglais. « Aaaaaaah » m'exclamai-je, une fois la pièce tombée. « Mais ouais, quel con je suis. J'ai cru que vous parliez de l'autre... quel naze. J'ai aucune culture musicale, c'est grave ! Vous devriez me donner des cours après journée, j'en ai besoin ». Je lui rendis la pochette, un peu gêné de mon ignorance. « Est-ce qu'on pourrait l'écouter, s'il vous plait ? Juste la première chanson ? » J'étais vraiment un emmerdeur, mais j'avais envie de l'entendre et de voir si elle me faisait penser à Maxym.
La jeune femme accepta, et j'attendis qu'elle passe le titre. J'observai ses gestes religieusement, comme un enfant sage qui observe la maîtresse d'école quand elle écrit sur le grand tableau noir. Elle m'impressionnait, cette fille. Elle en connaissait un sacré rayon en musique, et les gens plus cultivés que moi – même si ce n'était peut-être que sur un sujet en particulier – m'avaient toujours forcé au respect. Les premières notes de piano retentirent et j'écoutai les paroles avec attention. J'avais déjà entendu cette chanson, mais je n'avais jamais vraiment prêté attention à son sens. La paume de ma main droite écrasée sur ma bouche, je me laissais submerger. Quand j'entendis une phrase en particulier, Yours are the sweetest eyes I've ever seen, je sus que c'était la chanson parfaite. J'attendis la toute dernière note pour me redresser et sourire à la vendeuse. « Elle est parfaite, cette chanson, vous avez raison ». Je soupirai, en essayant d'imaginer la réaction de Maxym. « Je peux vous l'acheter ? Avec un tourne-disques, si vous voulez bien... c'est comment, votre prénom ? » demandai-je, curieux. « Je ne vous remercierai jamais assez pour votre aide, je n'aurais jamais trouvé ça sans vous ! ».

 
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Message(#) Sujet: Re: We sweat for a nickel and a dime - ft. Julian We sweat for a nickel and a dime - ft. Julian EmptyVen 10 Juil - 0:02

C'est assez drôle parce que quand j'explique au type les paroles de la chanson et tout le toutim, il a l'air vachement inspiré, il me dit que c'est exactement ce qu'il lui faut. Et puis, pour une raison qui m'échappe, une fois la pochette du disque entre ses mains, le mec fronce les sourcils, je le vois regarder avec concentration la set list au dos de la pochette.

« Quelque chose ne va pas ? »

Puis, soudainement, son visage s'éclaire, suivi d'un long "aaaah". Bon. La lumière a dû s'allumer à tous les étages. Le mec m'explique qu'il pensait que je parlais de Can you feel the love tonight, et non pas de your song, et que par conséquent il trouvait ça bizarre qu'elle ne se trouve pas dans la set list de l'album. Quand il s'auto insulte de naze, j'ai envie de lui dire oui, en effet, c'est un blaireau, mais je me retiens - le client est roi, et il ne faut pas l'insulter. Alors je me contente de sourire bêtement (ce qui au final revient au même puisqu'on comprend clairement que je me fous de sa gueule). Il me demande s'il est possible d'écouter la première chanson.

« Oui, bien sûr, sans souci. »

Je me dirige quelques mètres plus loin, où un tourne-disques prévu à cet effet est disposé. Je dépose délicatement le vinyle sur la platine, dépose le bras sur le disque puis lance la rotation. J'observe le type écouter avec attention les paroles de ce qui me fait sourire. Toutes ses émotions se lisent sur visage. Après l'écoute, il sourit puis m'annonce que c'est la chanson parfaite pour son cadeau. Ouf. Il avait l'air soulagé, un peu comme moi. Le type m'annonce qu'il veut l'acheter, ainsi qu'un tourne-disques. Puis, il me demande mon prénom.

« Y a pas de souci pour le vinyle et le tourne-disque. On vient de recevoir des modèles sympas à des prix pas trop excessifs. Ah, et je m'appelle Elsa Beth. Et vous ? »

Je cherche les modèles de tourne-disques à lui présenter pendant qu'il me remercie à nouveau.

« Oh, bah c'est mon job vous savez... Pour en revenir au tourne-disques, j'ai un modèle super cool. Alors certes, il n'a pas une apparence très vintage, mais les couleurs sont jolies, il est très pratique et passe partout. En plus de cela, ces modèles coûtent cinquante dollars... »

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